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Publié le 22 Mars 2013

 

Et oui, c'est le début de la tournée ce soir... et... et... c'est la crise..

http://www.lamarseillaise.fr/musiques/je-crains-une-enorme-crise-des-tournees-29888-2.html

« Je crains une énorme crise des tournées »

 

22-03-2013
 

 

Jean-Louis Murat, « ni artiste torturé ni nostalgique » mais toujours sans concessions. photo franck loriou
Jean-Louis Murat, « ni artiste torturé ni nostalgique » mais toujours sans concessions. photo franck loriou
Le chanteur au franc parler Jean-Louis Murat revient sur le devant de la scène avec un nouvel album, « Toboggan », qu’il présentera pour la première fois au public, ce vendredi soir à l’Espace Julien.
 

 

Double actualité pour Jean-Louis Murat. « Ange déchu » (?) de la chanson française, au talent pourtant intact, l’artiste sortira ainsi lundi une nouvelle galette, Toboggan, que ses fans marseillais pourront découvrir dès ce soir à l’Espace Julien, lors du festival Avec le temps. Le chanteur ayant choisi Marseille pour lancer sa tournée.


Il paraît que Jean-Louis Murat ne fait jamais de concession...
Pourquoi en faire ? Pour être dans l’air du temps ? Je fais seulement ce que j’ai à faire ! Par exemple, je ne permet pas aux maisons de disques d’écouter mes titres. Alors ça peut heurter. D’ailleurs Universal m’a viré et j’ai changé de label. Il faut croire que les grosses boites ne sont pas habituées à l’originalité… Heureusement, des petites structures comme Pias assurent la relève et font confiance aux créateurs.


Votre nouvel album se nomme « Toboggan ». L’idée de quelque chose qui glisse ?
Effectivement. Je pense que l’on est tous en train de glisser vers l’inconnu. Impossible de savoir ce qui se trouve en bas… Il ne faut pas se faire avoir. La solution passe, à mon sens, par un rapport personnel. Il faut s’affirmer et ne pas agir comme des moutons.


Quel regard portez-vous sur les années 80 et le début des années 90, lorsque vos chansons ont marqué les esprits ?
C’était la belle vie. L’argent était là et permettait de faire des disques. Il y avait aussi un équilibre dans le business. Tout le monde y trouvait son compte. Si j’arrivais avec mes petites chansons de l’époque aujourd’hui, je pense que je finirai à Pôle emploi…


« Toboggan » ne contient que dix titres, un concept auquel vous êtes particulièrement attaché. Pourquoi ?
Je pense que la durée qui était celle des vinyles, 35-40 minutes, se prête bien à un album, après on en a un peu marre d’entendre toujours le même chanteur. D’ailleurs, les vinyles sont de nouveau à la mode et ce n’est pas un hasard. Le rapport à l’objet est différent et le changement de support a modifié la musique dans le mauvais sens. Le CD l’a digitalisé et Internet a permis le triomphe de cette forme digitale.


Cela a en effet changé l’approche de nombre de consommateurs...
Tenez, lorsque je compose, je fais toujours un premier jet, très rapide, mais craignant toujours le piège, je reviens ensuite sur chaque titre. A la fin, j’ai toujours une quarantaine de morceaux dans lesquels je pioche ceux que je préfère. Il m’arrivait souvent de donner à des fans certains inédits mais ils faisaient des disques avec et les revendaient. Alors j’ai arrêté. Avec Internet, c’est pire : beaucoup sont devenus des goinfres, de véritables prédateurs à l’affût du moindre truc qui traîne. Ils écoutent puis passent à autre chose sans réfléchir.


Comment définissez-vous
la couleur de « Toboggan » ?

Je n’aime pas trop parler de mes chansons. J’ai des scrupules vis à vis de ça… J’espère en tout cas que c’est un disque personnel. Après, je laisse les gens écouter et interpréter chaque titre. Mais à mon avis, c’est un album sérieux. Je ne suis pas trop dans le divertissement (rires).


Vous définissez-vous comme un artiste torturé ? Romantique ?
Torturé ? Non ça voudrait dire que je suis victime d’un tortionnaire et je ne me laisserai pas faire. Romantique, certainement mais c’est dû à la langue française qui l’est par nature.


Vous débutez une nouvelle tournée. A quoi peut-on s’attendre en live ?
Ce disque, je l’ai fait chez moi, en Auvergne seulement en compagnie d’un ingé-son. De la même façon, en live je ne serai accompagné que d’un batteur. Par contre, pour la première fois j’utiliserai des images que j’ai moi-même captées. Elles seront diffusées sur trois écrans qui nous entourent et un pédalier me permettra de choisir à ma guise l’ambiance visuelle que je veux donner à chaque titre. Il ne faudra pas chercher à donner un sens à cette démarche mais à se laisser porter…


Et au niveau musical ?
Je pense qu’il y aura forcément la totalité de Toboggan, et la majorité de mon album précédent, Le Grand Lièvre. Il n’y aura pas d’anciennes chansons, vous savez la nostalgie, c’est pas trop mon truc.


Peu de dates par contre…
Ce n’est pas de mon ressort, 35 dates étaient prévues, puis 25 et maintenant 15… Je crains que ne se pointe une énorme crise des tournées… Beaucoup de salles voient leurs subventions sucrées et il est de plus en plus dur de se produire en concert.


PROPOS RECUEILLIS
PAR CEDRIC COPPOLA

 

 

 

L'album sera en écoute intégrale sur DEEZER dès ce week-end pour les abonnés...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 22 Mars 2013

 

Comme prévu ce matin,  la dépêche AFP a comblé le vide ce matin... Le point, l'express...etc... L'agence de presse a fourni également  un article plus conséquent... A lire en suivant le lien:

http://www.7sur7.be/7s7/fr/9102/Nouveaux-albums/article/detail/1601166/2013/03/22/Jean-Louis-Murat-hors-de-lui.dhtml

ou

  http://www.francetv.fr/culturebox/toboggan-ou-la-colere-de-jean-louis-murat-contre-la-glissade-morale-133839

Les titres varient en fonction des sites.

"MURAT HORS DE LUI. Jean-Louis Murat publie lundi son premier album pour le label indépendant Pias, un disque empli d'une "violence contenue", qu'il a appelé "Toboggan" comme une métaphore de "l'affaissement moral".

© Facebook.

 
"Je trouve qu'il y a une faillite morale, une infériorité morale dans laquelle on s'enfonce. Je suis toujours resté avec cette idée en faisant le disque."

© afp.

 
"J'aimerais bien aller à New York pendant trois mois pour produire un album canon, parce que c'est en passant les frontières, en côtoyant beaucoup de gens qu'on s'améliore. Mais il faudrait que je braque une banque."

La production même de l'album -le 19e du chanteur- évoque cette idée de glissade. Débutant avec le feutré et lumineux "Il neige", il s'achève sur "J'ai tué parce que je m'ennuyais", dans lequel Murat se glisse dans la peau d'un psychopathe.

Grande colère
"Je suis parti d'un état méditatif pour parvenir à un état de grande colère", confie le musicien de 61 ans. "Je ne sais pas comment font les gens pour ne pas être davantage hors d'eux. Moi, je suis souvent hors de moi", dit-il, évoquant la jeune Roumaine et son bébé mendiant sous la neige qu'il a croisés en sortant de la gare ou "l'insuffisance morale" des gouvernants.

Renversement des valeurs
De nombreux titres de l'album parlent "de religiosité, de culpabilité, d'un renversement des valeurs" dans lequel, dit-il, "on trouve des excuses aux coupables et on cherche des noises à l'innocence".

Faillite morale
"Je trouve qu'il y a une faillite morale, une infériorité morale dans laquelle on s'enfonce. Je suis toujours resté avec cette idée en faisant le disque", explique le chanteur.

Enfants et jouets
Si les mots sont sombres, la musique est souvent apaisante. Par le rythme et l'écriture, plusieurs chansons évoquent les berceuses de l'enfance, comme "Amour n'est pas querelle", "Belle" ou "Le Chat Noir". Jean-Louis Murat a d'ailleurs fait chanter ses propres enfants et utilisé leurs jouets pour une "apocalypse", sur "Robinson" où il s'adresse directement à eux: "Apprends à t'orienter de nuit/Apprends à t'orienter de jour", leur conseille-t-il. "J'ai des enfants qui, bien que ce soit interdit, ne peuvent s'empêcher avec leur mère d'écouter des chansons de papa. Après, ils me demandent ce que j'ai voulu dire, donc j'ai essayé d'avoir des chansons qui pouvaient leur plaire", raconte-t-il. "Je n'ai jamais mené ça à son terme, mais je trouve qu'écrire des chansons pour les enfants est une des choses les plus intéressantes. Il y a quelque chose d'intemporel dans les chansons pour enfants, qui abordent d'ailleurs des sujets graves: la guerre, les jeunes filles promises...", dit-il.

Economie de moyens
Bruissant de cris d'animaux, centré autour d'instruments acoustiques, "Toboggan" a été enregistré à la maison. Une économie de moyens née davantage d'une nécessité que d'une envie, reconnaît Jean-Louis Murat. Malgré de bonnes critiques, ses derniers albums ne lui ont pas permis de renouer avec le succès. Le musicien a changé de tourneur et quitté la major du disque Universal. "J'aimerais bien aller à New York pendant trois mois pour produire un album canon, parce que c'est en passant les frontières, en côtoyant beaucoup de gens qu'on s'améliore. Mais il faudrait que je braque une banque", dit le musicien, à qui son franc-parler vaut bon nombre de détracteurs dans le milieu musical. "Je fais un disque avec l'argent qu'on me donne et je dépense jusqu'au dernier centime. Et je pense qu'on est 99% dans ce cas-là. Les artistes sont obligés de bricoler leurs paroles, de faire leur musique, leurs arrangements, d'enregistrer chez eux et d'un seul coup l'ambition baisse, baisse, baisse", déplore-t-il. "Je trouve ça dommage et fâcheux, mais ça ne m'empêchera pas de faire des disques. Ca ne touche pas la motivation première de faire au mieux ce qu'on sait faire, de faire le maximum avec ce qu'on a", assure-t-il.

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 22 Mars 2013

 

Voici  ce qui servira de base à pas mal d'articles... puisqu'il s'agit de la dépêche AFP diffusé là par lA SCENE, revue professionnelle des professionnels de la profession.

http://www.lascene.com/a-la-une/actualites/depechesscenes/9922-jean-louis-murat--qon-senfonce-dans-une-faillite-moraleqparis-22-mars-2013-afp

 

 

Jean-Louis Murat publie lundi son premier album pour le label indépendant Pias, un disque empli d'une "violence contenue", qu'il a appelé "Toboggan" comme une métaphore de "l'affaissement moral".

La production même de l'album -- le 19e du chanteur -- évoque cette idée de glissade. Débutant avec le feutré et lumineux "Il neige", il s'achève sur "J'ai tué parce que je m'ennuyais", dans lequel Murat se glisse dans la peau d'un psychopathe.

"Je suis parti d'un état méditatif pour parvenir à un état de grande colère", confie le musicien de 61 ans à l'AFP.

"Je ne sais pas comment font les gens pour ne pas être davantage hors d'eux. Moi, je suis souvent hors de moi", dit-il, évoquant la jeune Roumaine et son bébé mendiant sous la neige qu'il a croisés en sortant de la gare ou "l'insuffisance morale" des gouvernants.

De nombreux titres de l'album parlent "de religiosité, de culpabilité, d'un renversement des valeurs" dans lequel, dit-il, "on trouve des excuses aux coupables et on cherche des noises à l'innocence".

"Je trouve qu'il y a une faillite morale, une infériorité morale dans laquelle on s'enfonce. Je suis toujours resté avec cette idée en faisant le disque", explique le chanteur.

Si les mots sont sombres, la musique est souvent apaisante. Par le rythme et l'écriture, plusieurs chansons évoquent les berceuses de l'enfance, comme "Amour n'est pas querelle", "Belle" ou "Le Chat Noir".

Jean-Louis Murat a d'ailleurs fait chanter ses propres enfants et utilisé leurs jouets pour une "apocalypse", sur "Robinson" où il s'adresse directement à eux : "Apprends à t'orienter de nuit/Apprends à t'orienter de jour", leur conseille-t-il.

"J'ai des enfants qui, bien que ce soit interdit, ne peuvent s'empêcher avec leur mère d'écouter des chansons de papa. Après, ils me demandent ce que j'ai voulu dire, donc j'ai essayé d'avoir des chansons qui pouvaient leur plaire", raconte-t-il.

Economie de moyens

"Je n'ai jamais mené ça à son terme, mais je trouve qu'écrire des chansons pour les enfants est une des choses les plus intéressantes. Il y a quelque chose d'intemporel dans les chansons pour enfants, qui abordent d'ailleurs des sujets graves : la guerre, les jeunes filles promises...", dit-il.

Bruissant de cris d'animaux, centré autour d'instruments acoustiques, "Toboggan" a été enregistré à la maison. Une économie de moyens née davantage d'une nécessité que d'une envie, reconnaît Jean-Louis Murat.

Malgré de bonnes critiques, ses derniers albums ne lui ont pas permis de renouer avec le succès. Le musicien a changé de tourneur et quitté la major du disque Universal.

"J'aimerais bien aller à New York pendant trois mois pour produire un album canon, parce que c'est en passant les frontières, en côtoyant beaucoup de gens qu'on s'améliore. Mais il faudrait que je braque une banque", dit le musicien, à qui son franc-parler vaut bon nombre de détracteurs dans le milieu musical.

"Je fais un disque avec l'argent qu'on me donne et je dépense jusqu'au dernier centime. Et je pense qu'on est 99% dans ce cas-là. Les artistes sont obligés de bricoler leurs paroles, de faire leur musique, leurs arrangements, d'enregistrer chez eux et d'un seul coup l'ambition baisse, baisse, baisse", déplore-t-il.

"Je trouve ça dommage et fâcheux, mais ça ne m'empêchera pas de faire des disques. Ca ne touche pas la motivation première de faire au mieux ce qu'on sait faire, de faire le maximum avec ce qu'on a", assure-t-il.


© La Scène © Agence France-Presse

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 21 Mars 2013

 
Et bien voilà, j'ai eu la flemme hier de faire un 3e article... et me vl'à débordé...   
 
1) Une petite chronique de TGV magazine, Numéro de MARS. Merci à CAROLE pour le scan (j'espère que je pourrai continuer à compter sur vous tous pour m'alerter pour les articles!) 
 
 
article Murat[1]
 
On s'en contentera...
 
 
2)  LE PROGRES annonce le concert de MACON:
 
 
"Alors que son 21e et tout nouvel album « Toboggan » sort le 25 mars, chez PIAS (le nouveau single « Over and Over » d’une addictive suavité évoque plus qu’agréablement Leonard Cohen), Jean-Louis Murat jouera, mercredi 27 mars, à la Cave à Musique, à Mâcon. Le prolifique troubadour auvergnat sort avec la régularité d’une horloge des albums à la constante qualité, et ses concerts sont aussi intimes que fougueux. Accompagné par un groupe ultra-compétent (avec Fred Jimenez, ex-AS Dragon à la basse), Murat est une bête de scène atypique, loin de son image de râleur télévisuel, allant jusqu’à faire chanter le public avec lui (en fin de concert tout de même…). Mieux, son jeu de guitare aéré et viscéral rappelle celui de Neil Young, pas moins. Doté d’un très large répertoire, on peut s’attendre à tout (donc à des succès) comme setlist, même si Murat se fait toujours un point d’honneur à jouer ses nouvelles chansons.
En première partie, Olivier Depardon, ex-leader de Virago qui vient de sortir un premier opus de chanson rock à la noirceur majestueuse.
Mercredi 27 mars, à 20heures, à La Cave à Musique, 119 rue Boullay, à Mäcon. 25 euros."
 
 Bon , pas de FRED JIMENEZ... mais un gentil coup de pub pour la Cave à musique, structure associative... On y sera!
 
 
3) Je vous rappelle vite fait la chronique et l'interview parus dans le PETIT BULLETIN DE GRENOBLE :
- Merde, j'ai râté deux beaux arrêts du gardien de Chambéry! Euh... oui, je fais deux choses à la fois... enfin, non... J'arrive pas à suivre mon match de hand en même temps que je vous écris...

4) Je vous annoncais il y a déjà quelques semaines que le disquaire day proposerait une édition spéciale de Jean-Louis Murat. On a eu hier l'information... et c'est une déception qui fera toujours un peu plaisir aux collectionneurs invétérés (je me suis soigné moi-même, je vais bien, tout va bien)... Il ne s'agit que d'un 45 T (avec l'artwork déjà connu), avec "OVER AND OVER" et "il neige" (je crois). On aurait pu espérer au moins un petit inédit... Comme l'a dit Thibaut sur twitter, "J'ai l'intuition que celui qui a imaginé ce 45T est le même que celui qui a choisi les bonus de Toboggan"...  Je pense que Murat n'aurait rien eu contre sortir un inédit... mais il y a peut-être une histoire de droits et de catalogue... Murat a signé un album avec PIAS, la maison de disque n'avait rien d'autres à mettre sur disque.  Je ne sais pas si je me fais comprendre... Bon, je m'y remets à la mi-temps... ça chauffe, c'est bon.
 
 
5) Encore un extrait à découvrir qui nous en apprendra plus sur les couleurs de cet album et ses orchestrations:
 
 
 
6) Et une interview sur EVENE. fr  qu'il faudra découvrir en suivant le lien ci-dessous:
 
"Jean-Louis Murat : « Je cours après un train que je ne veux pas prendre »

Propos recueillis par Laurent Mereu-Boulch - Le 21/03/2013

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Jean-Louis Murat : « Je cours après un train que je ne veux pas prendre »

À l'occasion de la sortie le 25 mars de « Toboggan », un album résolument folk, doux et apaisé, le chanteur auvergnat reste fidèle à lui même: drôle, touchant, pertinent, impulsif, grande gueule.

 

 

On ne s'ennuie jamais quand on interviewe  Jean-Louis Murat. Il est ce que l'on appelle dans le jargon « un très bon client », ce genre de personnalité singulière qui ne s’embarrasse pas des convenances souvent insipides du métier. C'est sa marque de fabrique, son ADN médiatique. Il la maîtrise parfaitement, en joue souvent même, quitte à ce que cela lui revienne parfois en pleine poire. Côté pile, donc, il y a Jean-Louis Murat, l'auvergnat, l'impulsif, l'éternelle provocateur au rire communicatif et au propos parfois à l'emporte pièce. Mais côté face, il y surtout Jean-Louis Bergheaud, son vrai nom, 30 ans de carrière, plus de 20 disques au compteur au service d'une pop française de très haute qualité, au côté d'un Bashung, Manset et  Dominique A. Un homme cultivé, charmeur, fin et sensible, capable de disserter pendant des heures sur un poète inconnu du XIIème siècle ou sur la discographie de Midlake et de Robert Wyatt, de parler ensuite de l'état amoureux et de la confusion des sentiments comme personne avant d'embrayer sur son désamour du ballon rond. Verbatim.

« J'aime la valeur travail. Je suis un artisan de l'émotion chantée... »

« Je continue donc mon petit bonhomme de chemin. J'ai hérité ça de ma famille, des paysans auvergnats qui se tuaient à la tâche. Il ne se passe pas une journée sans que je ne prenne pas ma guitare. Toboggan aurait pu sortir il y a six mois. Mais le business m'a obligé à lever le pied. Ce n'est plus possible de sortir un disque tous les ans. Il n'y a plus d'argent. Pourtant, si tu bosses tous les jours, cela va très vite. Pour chaque disque, j'écris entre 30 et 40 chansons. Je garde celles que je préfère, les plus attachantes. Toboggan est un disque soft, acoustique. J'ai tout fait sur une six cordes nylon. Il n'y a pas de basse, un peu de batterie sur un titre, de la trompette aussi. J'écoutais énormément Robert Wyatt pendant les sessions. »

« L'époque dans laquelle on vit me donnent l'impression que nos destins sont engagés sur un toboggan... »

«ça glisse, ça tangue, ça cogne, ça va vite. On est à deux doigts de se casser la gueule. Même si je crois plus en l'individu, je constate que collectivement, nous ne maîtrisons plus rien. Même l'idée d'Europe où l'on devait être super forts avec 320 millions de personnes ne marche pas. C'est la collectivité qui nous met sur un toboggan.»

«Je ne suis certainement pas de droite, mais pas de gauche non plus...»

« Je n'ai jamais voté de toute façon. Cela ne m'intéresse pas. Je n'aime pas cette façon qu'a aujourd'hui la démocratie de se transformer en tyrannie des imbéciles. Tout le monde juge la politique sur un plan moral. Pour moi, il n'y a qu'une morale individuelle. La démocratie est un système qui n'est vraiment pas satisfaisant. On aligne tout le monde sur le plus petit dénominateur commun. Et comme je suis farouchement contre, cela fait de moi un anti-démocrate.»

© Frank Loriou© Frank Loriou

« Je cours après un train que je n'ai pas envie de prendre... »

« Il y a quelque chose de mortel dans le succès. Une fois que tu l'as, qu'est ce qui se passe ? Je préfère me préserver. J'essaie de tracer mon chemin. C'est une banalité affligeante mais ce qui compte dans ce métier, c'est de durer. Je mise la dessus. Je ne veux pas être un chanteur éphémère. J'ai appris que Dominique A avait remporté une Victoire de la Musique. C'est très bien. Si cela lui fait vendre des disques, si plus de gens viennent à ses concerts, alors, c'est une bonne chose. Une fois, ma maison de disques de l'époque, Virgin, m'a emmené aux répétitions des Victoires. Mais comme je suis un impulsif, j'ai failli me friter avec Bruel et Pagny. Je sais qu'à n'importe quel moment ça peut déraper lorsque je suis en public. Surtout si j'ai un imbécile en face de moi. De toute façon, c'est de famille. Chez nous, on démarre au quart de tour. Je viens d'un milieu populaire où on dit: « Tu vas fermer ta gueule ou je te fous le verre sur la tronche. » Je vois ça comme une blague, mais cela n'amuse pas tout le monde. J'ai eu beaucoup de problème avec le showbiz ou avec les gens qui bossent avec moi. »

« Je suis inconstant et imprévisible... »

« Un peu trop esclave de mon système nerveux. Déjà pour moi, c'est pénible. J'imagine que pour les autres, ça doit être le bouquet. Je suis instable, je suis très fatiguant. Tous les gens qui me lâchent  me donnent cette explication: « T'es vraiment trop fatigant ». Même mes enfants me disent parfois: « Oh Papa, arrête de faire ton Murat! »

« Je ne fais rien pour que cela intéresse mes enfants... »

«Les enfants d'artiste qui font artiste, je trouve cela ridicule. J'ai écouté  Lou Doillon. D'accord, elle joue de la guitare mais ce n'est ni Joni Mitchell ni PJ Harvey. Je ne mets jamais mon métier en avant. Il arrive parfois dans la rue que des gens me demandent si je suis Jean-Louis Murat et je leur réponds: « Non, vous devez faire erreur ! ». Mes gosses hallucinent mais ont du coup compris mon mode de fonctionnement. Ils restent dans un entre-deux mystérieux. Je ne veux pas perdre mon identité de père pour qu’ils disent : « Mon papa chante et il est connu. »

« Tu vas hurler mais pour moi, c'est Maurane qui chante le mieux en France... »

« Mise en place, justesse, articulation, c'est une championne. Je ne la connais pas cette dame mais je fais ici une demande officielle pour lui écrire un disque. En même temps, on fait avec ce qu'on a aussi. Je ne vais pas écrire un disque pour  Beyoncé, non plus ! La musique m'intéresse toujours autant mais comme je bosse beaucoup pour moi, je n'ai pas trop le temps pour aller découvrir les nouveautés. C'est ma femme Laure, qui s'en occupe. Elle est au courant de tout, va aux concerts. Mais j'ai mes coups de cœur : Junior Kimbrough, Black Keys et surtout Midlake, mon dernier grand engouement. Même mes enfants adorent. »

« Le foot, ça va, j'ai lâché l'affaire... »

«Bon d'accord, il y a Messi, le nouveau Bonaparte, un génie.  Sinon, les autres, ils sont complètement idiots, vraiment trop bêtes. C'est impossible de s'investir sur des gros nazes pareils qui ne pensent qu'à s'acheter des grosses voitures et à tirer des gonzesses. Ils sont encore plus cons que les rappeurs ! Ils n'inculquent aucune valeur. La Coupe du Monde au Qatar, ça aussi, c'est une bonne fumisterie. Ils ont acheté tout le monde, Zidane a pris une fortune, et maintenant, ils veulent la faire jouer en Janvier. Qui regarde la coupe du Monde ? Les mômes. Qu'est-ce qu'on va leur dire à ces gamins qui ont école en janvier et qui ne pourront pas se lever à 4 h du mat pour suivre les matchs ? Mais c'est quoi ce travail ! Le seul sport que je continue de soutenir, c'est le vélo... Même pas dopé, Armstrong le gagne le Tour de France. De toute façon, ils étaient tous dopés. C'est comme en musique. Je connais des musiciens chargés comme des mules à l'héroïne qui font des disques pourris et d'autres, vraiment très bons, qui ne boivent que de l'eau. »

Jean-Louis Murat - Toboggan (Pias). Sortie le 25 mars. En concert le 5 avril au Trianon"

 

 

LE LIEN EN PLUS:

 

Article intéressant sur les maisons de disque

  http://next.liberation.fr/musique/2013/02/19/le-nouveau-partage-de-la-galette-musicale_876782   

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 20 Mars 2013

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Le petit bulletin de Grenoble nous propose une interview nettement plus excitante... On en apprend plus sur la tournée: duo confirmé, multiples guitares, avec cette fameuse surprise de mise en scène (des vidéos dont Murat peut gérer la diffusion), et sur l'album... Et je suis tout-à-fait emballé! Vite, la semaine prochaine!

 

Merci AUX  3 GAULES, excellent resto lyonnais pour l'info.

 

A lire sur leur site en priorité merci:  

 http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/musique-soirees-article-45243-%C2%AB+Parfois+Murat,+j+en+ai+un+peu+ras-le-bol+%C2%BB.html

 

Murat semble oublier TRISTAN... qui avait déjà été fait à la maison... Il est vrai qu'il a fait d'autres projets entre temps (BO...). Il révèle également qu'il a ou effectue en ce moment une résidence à Chateau rouge à Annemasse et travaillera encore sur Grenoble ensuite. Il ne faudrait pas qu'il oublie de lancer ces fameuses vidéos alors qu'il se concentre sur sa guitare ou son chant... En tout cas, plaisant de lire "je me suis vraiment éclaté à faire ça"... Murat a encore de l'énergie et de la vitalité artistique! Et on aura droit encore à un album différent! 

 

  UN chronique de l'album accompagne l'interview:  http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/musique-soirees-article-45242-Descente+d%E2%80%99orgueil.html  (on avait déjà croisé l'auteur au cours des campagnes précédentes).

« Parfois Murat, j'en ai un peu ras-le-bol »
Article publié le Lundi 18 mars 2013 par Stéphane Duchêne Grenoble Petit Bulletin n°881 consulté 64 fois

À deux jours de la résidence qui marquera le début de sa tournée, Jean-Louis Murat, posé et aimable, réfléchissant à haute voix plus qu'il ne s'explique, évoque pour nous les grandes lignes et les courbes de Toboggan, son dernier album : ses envies de changement, le quant-à-soi destructeur de son double Moi, le long hiver auvergnat, l'amour, la mort et le vélo, un peu. Propos recueillis par Stéphane Duchêne.

 

Pour cet album, Toboggan, vous avez radicalement changé de manière de travailler...

 

Jean-Louis Murat : Oui. Sur les derniers albums, je travaillais en groupe avec quatre ou cinq musiciens. On bossait dans la même pièce en live. Et puis on partait en tournée. J'ai dû enchaîner quatre ou cinq disques comme ça. Celui-là, je l'ai enregistré tout seul, chez moi... Avec un ingénieur du son quand même. C'est un peu comme si j'avais fait un album solo après avoir longtemps fait partie d'un groupe.

 

 

 

Pourquoi avoir cette methode d'enegistrement à laquelle vous sembliez tenir? Ne serait-ce que pour la spontanéité qu'elle permet ?

 

C'est un peu le hasard. Je me suis à enregistrer des démos, je ne sais pas pourquoi. D'habitude, je ne fais jamais de maquette et là je me suis dit (il rit) « tiens je vais faire des maquettes ! ». L'idée d'enregistrer seul est venue ensuite. Ca m'a paru logique. Quelque part, ça s'est fait en se faisant...

 

 

 

N'était-ce pas une manière de vous recentrer ?

 

Si, mais surtout de me secouer. J'aime bien, à chaque album, prendre un peu de risque, me fixer un pari. Voir les choses différemment, sortir de mes habitudes, de ma routine. Le principe de base, le plus important, c'était « surtout ni guitare électrique, ni basse, ni batterie ». J'en avais un peu marre de ce schéma. Après, ma foi, il faut que les gens écoutent pour savoir ce qu'ils en pensent mais j'espère avoir gagné en intensité et en personnalité.

 

 

 

Beaucoup de cris d'animaux, de bruits environnementaux sont intégrés aux morceaux de Toboggan. Souvent même, ils sont placés très en avant... Comme si vous aviez voulu plonger l'auditeur dans votre environnement immédiat, développer un rapport plus intime...

 

J'ai toujours beaucoup pratiqué ça. Bon, peut-être pas à ce point. C'est une manière de rendre compte de ce que j'entends tout les jours, de tout ce qu'on peut entendre quand on enregistre à la campagne : le vent, le bruit des bois, les cris d'animaux. S'il y a du vent quand on enregistre eh bien, on met du vent. J'aime faire participer les éléments naturels à l'ambiance de mes disques. Il y a toute une technologie qui nous incite à toujours enlever les bruits de fond, moi, je suis plutôt partisan de les mettre très fort. Ça donne une âme au son.

 

 

 

Comment allez-vous retranscrire cet album si particulier sur scène, pour la tournée qui débute ces jours-ci ?

 

Ca risque d'être un peu différent : je serai en duo avec un batteur-percussionniste et j'aurai plusieurs guitares sur scène. Ce qui va un peu changer, c'est qu'on aura trois écrans derrière nous. J'ai tourné pas mal de petits films et on sera pris dans les images, sans signification, mais qui participeront à l'ambiance des chansons. C'est moi qui les choisirait avec un pédalier, selon l'humeur du moment, suivant que j'ai envie que la chanson soit comme-ci ou comme-ça. Je vais découvrir cette installation en résidence à Annemasse.

 

 

 

Pour revenir à Toboggan, vous a également livré un travail particulier, surprenant et remarquable  sur votre voix, systématiquement doublée, harmonisée, parfois filtrée... Ce n'était pas le cas auparavant, où vous vous contentiez de chanter plus à l'instinct, sans forcément jouer les chanteurs, d'ailleurs.

 

En groupe, je me suis toujours retenu de faire ce travail. Quand on enregistre dans les conditions de la scène : en général j'ai une voix lead et il n'y a pas d'harmonies. Mais ça fait aussi partie de la musique d'harmoniser les choses et de ne pas rester trop brut. J'adore faire des harmonies vocales, je ne le fais pas assez sur mes disques d'habitude. Sur celui-ci, je me suis vraiment éclaté avec ça.

 

 

 

Il y a un morceau où ce travail vocal prend tout son sens, c'est Amour n'est pas querelle, où vos « deux voix » se répondent distinctement dans ce qui semble être un règlement de comptes entre Bergheaud [son nom à l'état-civil  – NDLR] et Murat. En 1990, en promo de Cheyenne Autumn, vous confiiez à Laurent Boyer, être en perpétuel conflit avec vous même : une partie de vous trouvant l'autre prétentieuse et pas à la hauteur. Aujourd'hui, vous êtes donc toujours prisonnier de cette dialectique ?

 

Ca, j'ai bien peur que ce soit à vie. J'ai un Moi particulier qui fait des disques, qui répond aux questions, qui est aussi un peu une création. Et puis un autre Moi, beaucoup plus naturel et beaucoup plus apaisé. Alors, forcément, entre les deux, souvent, il y a du tirage. Parfois, Murat j'en ai un peu ras le bol, et inversement.

 

 

 

Et pourtant ce texte ressemble aussi à un dialogue amoureux...

 

Oui, oui, aussi. (Il réfléchit) C'est-à-dire, il faut bien s'aimer... Si on ne s'aime pas, c'est là que commencent les pulsions guerrières. Quand on ne peut plus se saquer, on déclenche des guerres mondiales. Les gens qui ne s'aiment pas sont toujours des êtres très dangereux.

 

 

 

L'autre dualité de cet album, c'est l'opposition hiver/printemps. Vous faites beaucoup référence à l'hiver et, à travers lui, au printemps qu'on attend ou qui arrive.

 

Alors là,  je peux vous dire que là où je vis, loin de tout, les saisons je les vois passer. C'est toujours assez fendard, d'ailleurs, quand on vit à la campagne, en montagne, et qu'on est sous la neige cinq mois par an, de voir Paris bloqué par trois centimètres de neige. C'est un peu la comédie du monde moderne dans ce qu'elle a de plus ridicule. Ici, en hiver, on compte les jours, on compte les heures. Et puis, avec l'âge, l'été semble toujours plus court et l'hiver de plus en plus long. J'ai enregistré en novembre-décembre... Il neigeait (rires).... Ca a dû influencer pas mal le disque. Même si j'aime beaucoup l'hiver, j'attends toujours avec une grande impatience le printemps qui reste ma saison préférée. Alors très certainement, l'enregistrement se faisant en hiver, sous la neige, il y avait une aspiration à voir arriver le printemps. Il arrive toujours très en retard chez nous.

 

 

 

L'hiver c'est aussi une métaphore de la fin d'un cycle, de la mort, encore très présente sur ce disque...

 

C'est-à-dire qu'à part l'amour et la mort il n'y a pas grand chose. C'est ce qui nous inspire le plus. On cherche l'amour et on attend la mort. C'est comme ça depuis la nuit des temps et moi je reste assez simple et assez basique, classique (rires). Je suis un petit mec en France qui voit disparaître la campagne, les paysans. La disparition des gens, la disparition de soi et l'amour qu'on peut avoir pour les autres, ce sont les deux mamelles de la créativité. On peut bien sûr s'intéresser à d'autres choses mais il n'y a rien d'aussi inépuisable.

 

 

 

Vous y pensez quand vous écrivez ou est-ce quelque chose qui vous échappe ?

 

J'écris beaucoup chaque jour mais ça m'échappe un peu. En plus en général, je tricote paroles et musiques en même temps et comme je n'aime pas laisser les chansons en plan, je les termine assez rapidement et je passe à autre chose. Après, le disque sort, les gens écoutent, on me dit : « tu parles de ci, tu parles de ça ». J'entends les commentaires, je me dis : « ah oui, c'est vrai, ah oui, c'est vrai ». Mais sur le coup, je ne me rends compte de rien. J'écris, j'écris, j'écris et tous les deux ou trois mois, je me replonge là-dedans, je réécoute ce que j'ai pu faire, j'essaie de me faire une opinion... (il s'interrompt). Enfin voilà, c'est un style, et le style c'est l'homme, non ?

 

 

 

Pourquoi ce titre, Toboggan ?

 

C'est un joli mot, je trouve. C'est un mot indien en plus (dérivé de l'Algonquin, peuple « natif » du Québéc et de l'Ontario, il désigne, encore aujourd'hui au Canada, un traîneau, NDLR). Avec les deux « g », ça a de la gueule. La qualité esthétique, sonore, du mot me plaît. Et puis, bêtement, c'est aussi la sensation du toboggan. J'ai l'impression que tous les gens autour de moi sont dans ce cas : personne ne sait trop où il va, on est un peu ballotté, comme quand on est enfant et qu'on se laisse glisser. On ne contrôle rien. Le monde est sur un toboggan : il dévale à une vitesse folle et on ne sait pas où ça va finir. Il faut attendre que la glissade soit terminée.

 

 

 

Sur la pochette, on vous voit sur un vélo. Vous roulez toujours [Murat est un grand amateur de vélo et de champions cyclistes  – NDLR] ?

 

Oui, beaucoup. Vous savez quand on est à la campagne, on fait du sport. Je cours quasi tous les matins, là j'attends que la neige fonde un peu pour reprendre le VTT. Je fais aussi beaucoup de vélo de route. (Impatient, élevant la voix) J'attends que le printemps arrive ! Pour reprendre l'entraînement et préparer le Tour de France, comme tous les ans (rires).

 

 

 

A l'eau claire ?

 

Hé, hé, à l'eau claire, oui".

 

 

L'article accompagnant:

 

 

"Descente d’orgueil
Article publié le Lundi 18 mars 2013 par Stéphane Duchêne Grenoble Petit Bulletin n°881 consulté 107 fois

En sortie d'une résidence à Annemasse et d'un festival marseillais, Murat entame à Meylan la tournée de son 20e album (selon la police) : l'hypnotique "Toboggan". Un disque affranchi des habituels oripeaux rock de l'Auvergnat, où Jean-Louis Murat et Jean-Louis Bergheaud (son véritable nom) se livrent à un fascinant huis-clos hivernal et cotonneux, dans l'attente d'une éclaircie. Ou de la fin de la descente. Stéphane Duchêne

 

L'esprit de contradiction chevillé au corps, Murat est capable, on le sait, de dire tout et son contraire. On ne s'étonnera donc guère de constater que sous la pochette de Toboggan – où on le trouve, plein soleil, « à bicyclette », chapeau pouilleux vissé sur la tête – se cache un disque hivernal. Un album d'hibernation : d'entrée, comme en écho hasardeux à une actualité météorologique imprévue et paralysante, JLM constate, comme regardant par la fenêtre : « Il neige / Il n'y a place que pour le silence / Au couteau sur ta chair blanche / L'état de mon cœur est de tout savoir ». En son ouverture, on jurerait entendre le cri déchirant du loup du Nightcall de Kavinsky, « gorge de loup dans la ténèbre ».

 

 

 

« Ici [les montagnes d'Auvergne, où il vit – ndlr], le printemps est toujours en retard, souffle Murat, et avec l'âge, l'été semble toujours plus court et l'hiver de plus en plus long. J'ai enregistré en novembre-décembre... Il neigeait.... Ça a dû influencer pas mal le disque. » De fait, la musique résonne, à l'étouffée, sourde comme un paysage recouvert du linceul hivernal. C'est que pour ce disque Murat a voulu enterrer ses principes : du trépied rock guitare électrique / basse / batterie, sur lequel il avance en moine-soldat depuis une tripotée (auvergnate) d'albums enregistrés live, il ne reste rien ou presque. Guitares nylon, claviers, cuivres, cordes, sitar, Murat a tout enregistré chez lui, seul, cerné par les éléments et les cris d'animaux, instruments et ingrédients à part entière de ce mille-feuilles sonore. Un renversement « esth-éthique » complet qui rappelle, en touches impressionnistes, certains passages de Mustango (1999), les plages les plus calmes de Lilith (2003) ou même Cheyenne Autumn (1989), sans le poinçon 80's.

 

 

 

 

 

Règlement de comptes

 

 

 

 

 

Surtout, Murat s'est « éclaté » à donner de la voix comme rarement : « Quand on enregistre dans les conditions de la scène, en général, j'ai une voix lead et il n'y a pas d'harmonies. Mais ça fait aussi partie de la musique d'harmoniser les choses. J'adore faire des harmonies vocales, je n'en fais pas assez sur mes disques d'habitude. » Ici, doublées, filtrées, harmonisées, vocodées, les voix de Murat sont multiples mais pas impénétrables.

 

 

 

Mieux, elles éclairent au ras la psyché muratienne, comme sur Amour n'est pas querelle, à classer parmi les pics musicaux du massif auvergnat : chanson de Roland version Jean-Louis où le cor dans la vallée sonne la reddition en règlement de comptes de Bergheaud et son double Murat, déclaration dialoguée d'amour vache. Manière de dissiper un malentendu tenace qu'il a pourtant souvent contribué à entretenir : Murat n'en veut à personne, si ce n'est à lui-même. Il ne se supporte pas, se collerait des beignes. Murat maudit Bergheaud, ce médiocre, qui ne peut pas sentir Murat, ce matamore.

 

 

 

Voilà l'escarpe dialectique sur laquelle cheminent l'homme et le musicien depuis toujours ; comment la bête à deux dos se balance d'un pied sur l'autre, ne cherchant l'amour et la paix, ce vœu pieu, que dans le regard de l'être aimé. S'accordant, parce que « les gens qui ne s'aiment pas sont des êtres dangereux », quelque trêve vite rompue.

 

 

 

Ulysse à la con

 

 

 

 

 

Cela, il l'évoquait déjà, il y a presque un quart de siècle, à la sortie de Cheyenne Autumn, sur le plateau de Laurent Boyer (on a connu Murat moins bon client !), et ça ne l'a pas quitté : « J'ai bien peur que ce soit à vie. J'ai un Moi particulier qui fait des disques, qui répond aux questions, qui est aussi un peu une création. Et puis un autre Moi, beaucoup plus naturel et beaucoup plus apaisé. Alors, forcément, entre les deux, souvent, il y a du tirage. Parfois, Murat j'en ai un peu ras le bol, et inversement. »

 

 

 

Plus tard, en écho, sur Agnus Dei Babe : « Trop noble pour moi / Ta légende, babe, je n'en veux pas (…) Ce dont nous souffrons vient de ton nom ». Emmuré dans ses sons, attifé de ses mots, empesé de ses maux, Murat/Bergheaud se cherche, à tous les sens du terme, s'invective : « Quel pauvre Ulysse à la con / Quel déboussolé » (Extraordinaire Voodo) ; excelle à ne se trouver qu'en Robinson égaré de jour comme de nuit « sous un ciel sans aucun abri ».

 

 

 

Et alors pourquoi Toboggan ? Parce que sensation de glissade, disque d'un « petit mec de France », ballotté comme un enfant, qui a « démoli [ses] nerfs à chanter l'amour passé », hanté par l'hiver de sa vie, la disparition de soi, de la campagne, des autres : « Le monde est sur un toboggan, on dévale à une vitesse folle et on ne sait pas où ça va finir. Il faut attendre que la glissade soit terminée. », risque-t-il en guise d'unique espoir de délivrance. En attendant la fin du parcours, Over and Over, guettant pour patienter le retour du printemps, que faire qu'il n'ait toujours fait ? S'oublier en « Neverland » musicaux comme sur le psychotropical Extraordinaire Voodoo, «  faire semblant d'être un autre / Seule façon d'exister ». Aussi pesante soit-elle".

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 20 Mars 2013

Allez une première  interview... qui ne nous apprendrera pas grand chose sur Toboggan, et qui fera plaisir aux clermontois.. On s'étonnera juste du titre choisi...
A lire en priorité en suivant le lien:

http://www.bretagne-actuelle.com/jean-louis-murat-nolwenn-leroy-pourrait-etre-auvergnate-/l-invite/l-invite/351-7-15

 

"Jean-Louis Murat : « Nolwenn Leroy pourrait être Auvergnate !

 

Site officiel de Jean-Louis Murat :
http://www.jlmurat.com/

 

Nouveau disque de Jean-Louis Murat enregistré à la maison après un album enregistré dans le sud à La Fabrique (Grand Lièvre) et les grands espaces Américains (Le Cours Ordinaire Des Choses). Avec le temps l’homme creuse le sillon de la douce mélancolie qu’il habille de sa voix chaude, surtout il continue à explorer le sacré de la Terre et ses innombrables richesses. « Toboggan » donne le vertige, celui de la chute forcément libératrice mais également follement jubilatoire, c’est un retour au home sweet home. 



Est-ce important le lieu de l’enregistrement ?
Jean-Louis Murat : Le lieu influence forcément, mais au départ il y a toujours une question de moyens. J’arrive à m’isoler, j’oublie le lieu dans lequel je suis quand je fais de la musique, pourtant il y a évidemment comme une empreinte invisible qui s’immisce. L’ambiance est plus calme que pour le précédent, c’est d’abord l’envie de casser la routine. Il n’y a pas de stratégie, après les machines et le rock plein les ballons, là c’était plus posé.


L’album s’ouvre sur la chanson "Il neige", c’est de saison…
Jean-Louis Murat : J’aime l’hiver, depuis tout petit j’aime ça, je voudrais que jamais ça ne s’arrête, qu’il en tombe encore et toujours, deux trois quatre cinq mètres. Oui c’est l’enfance, je suis fasciné, la neige ça veut dire qu’on est isolé, coupé de tout. J’ai beau habiter dans la montagne, je trouve qu’il n’en tombe pas assez, j’aime la neige.


Et au mois d’août tu es malheureux ?
Jean-Louis Murat : J’aime pas trop, c’est bourré de touristes et tout, c’est pas très agréable.


Que signifie ce titre « Toboggan » ?
Jean-Louis Murat : J’aime bien les mots, je trouve que c’est joli, c’est un nom algonquin, c’est donc un nom indien quoi, ce n’est pas européen. Les deux g tout ça j’aime bien, aussi au niveau graphique. (Pour la tribu des Algonquiens le toboggan désigne un traîneau en bois qui sert à transporter du bois pendant la saison hivernale)


Tu as écrit pour Nolwenn Leroy récemment la chanson "Sur mes lèvres" sur le disque « O Filles De L’eau », as-tu des affinités bretonnes ?
Jean-Louis Murat : J’ai su par un manager interposé qu’elle cherchait des chansons, et je lui en ai envoyé une en empruntant un téléphone portable car je n’en ai pas. Ma chanson lui a plu et elle l’a mise sur son disque, il y a plus indigne que d’écrire pour Nolwenn Leroy. Elle dit qu’elle est Bretonne mais elle pourrait tout aussi bien dire qu’elle est Auvergnate parce qu’elle est moitié moitié.


Est-ce qu’il y a un vrai distinguo entre Clermont-Ferrand et la Bretagne, est-ce que tu perçois des différences selon les régions lorsque tu tournes ?
Jean-Louis Murat : Oui au niveau de la spontanéité et la chaleur du public, Clermont Ferrand est l’un des public les plus pourris de France, tout le monde dit ça, c’est une ville très bourgeoise, très bobo, très étudiant, c‘est quand même la ville de France qui a battu le record des vote Mélenchon. C’est connu tout le monde le sait, jouer à Clermont-Ferrand c’est galère ? Moi j’aime beaucoup le sud, Nice, Cannes, Montpellier, et puis le nord et la Bretagne. C’est vrai qu’il y a un ventre mou entre Bourges et Tour, la France moyenne un peu bourgeoise où les gens viennent pour voir ce que c’est mais ils restent sur leur quant-à-soi. Ils sont moins le sens de faire la java, dans le sud, le nord c’est plus la java, en Bretagne aussi. Je suis sûr que ça a un rapport étroit avec la consommation de drogue et d’alcool, plus tu vas dans les endroits où il y en a, plus c’est chaud.


Et à Paris ?
Jean-Louis Murat : Ça n’existe pas vraiment le parisien, il n’y a que des provinciaux à Paris, quand je passe à Paris j’ai l’impression de jouer que devant des auvergnats, que je reste l’enfant du pays qu’ils viennent soutenir.


Tu es monté à la capitale française quand t’étais plus jeune ?
Jean-Louis Murat : C’était pour bouffer, il y avait déjà du chômage en Auvergne et comme j’ai été chargé de famille très jeune, j’avais besoin de gagner de l’argent. Fallait que je bosse, et c’était encore à Paris qu’il y avait le plus de boulot. Ce que j’aimais bien ici c’est que tous les soirs je pouvais aller à des concerts, j’avais des copains journalistes qui avaient des invitations et j’en ai pas mal profité.


Quels sont les concerts que tu as vus alors ?
Jean-Louis Murat : Le premier concert de Bob Marley à Paris, c’était incroyable, je me souviens de Marvin Gaye, James Brown, je me souviens de Bob Seger dont je n’avais jamais entendu parler, c’était un concert sensationnel. Je me souviens d’Aretha Franklin seule au piano, et Curtis Mayfield, j’étais au premier rang. On était une centaine de personnes, je suis resté torse nu à ses pieds, il postillonnait en chantant et je suis ressorti trempé, je suis resté devant, je pouvais toucher ses orteils. Je te parle de ça, c’était dans les années 1970.


Ce côté musique noire n’est pas évident dans ta discographie.
Jean-Louis Murat : Ce n’est pas parce que tu aimes que tu vas pratiquer, si j’avais été élevé aux Etats-Unis j’aurais fait de la soul, mais comme ma langue naturelle c’est le français, je ne vais pas chanter comme Wilson Pickett en étant français. Mais il est vrai que toute mon affection se porte sur la musique Américaine, c’est ce que j’ai eu dans mon biberon, et si j’ai envie d’écouter un disque, c’est dans cette direction que j’irai.


Tu m’avais dit un jour que heureusement que l’homme n’est pas immortel, c’est à cause de cela qu’il travaille.
Jean-Louis Murat : C’est le fait de se savoir mortel qui pousse à faire quelque chose, pas pour faire quelque chose, c’est transmettre quelque chose, et je ne crois pas forcément que ce soit de l’orgueil ou de la vanité, mais je pense qu’il faut transmettre quelque chose de soi. Je suis papa, grand-père tout ça m’a toujours paru très important. Je suis d’une lignée paysanne, où tout a disparu, les fondations tout ça, tout avait été gommé. J’ai été élevé dans une ferme où il n’y avait pas d’eau courante par exemple, et j’ai vu la génération de mes parents tout laisser tomber, ne pas reprendre les fermes, et les bâtiments s’effondrer, les touristes arriver et des lotissements pousser. J’ai vu le monde que j’ai connu jusqu’à 15 ans se fracasser et disparaître. Il n’existe plus, alors j’ai quelques reliques, des brabants, des charrues de mon grand-père, ses chaînes comme il était forestier. Il me reste très peu de choses qui pour moi sont sacrées, quelques outils. Donc j’ai surement cette idée-là de transmission, je me fabrique des outils que je peux transmettre, pour que l’on puisse dire un jour, tiens grand-père il a fait ci il a fait ça, il a essayé de se bouger. Mais c’est vrai que si on était immortels on n’aurait plus raison de faire quoi que ce soit…


Propos recueillis par Christian Eudelinepublié le 20-03-2013

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 18 Mars 2013



Alors que sur la page FB de l'artiste, certains font part de leurs doutes, d'autres, dont Baptiste Vignol sont assez enthousiaste ("Définitivement la plus belle voix masculine de nos contrées"). Composition sans doute moins belle qu'"il neige",  je suis quand même étonné que personne n'y souligne le retour à une orchestration synthétique qu'on croirait revenir du passé... accompagnée d'une voix  à "la Jean Sablon" (Dominique A tout ça, cf les épisodes précédents). C'est en tout cas au niveau des atmosphères assez différents d'"over and over" et d'"il neige"... et je trouve ça intéressant. Dans la série c'est mon avis, et je le partage, au moins pour 5 minutes.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 15 Mars 2013

Un extrait seulement... partagé par PIAS et sur le FB de Jean-louis Murat



Je suis assez convaincu à la première écoute...  Très jolie mélodie, et joli écho ou choeur... ponctué d'un petit cri de loup au départ...  Evidemment, les muratiens bruitistes (lilithiens grand lièvristes) se sont déjà exprimés un peu déçu... mais on est là dans une saine alternance... qui semble devenir la règle.... Enfin, c'est à étudier... Album qui pue la chaise? On verra si Murat nous ressort le couplet...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 13 Mars 2013



D'abord du conditionnel, on attend une communication officielle, mais il devrait y avoir un concert pour Clermauvergne le 22 juin 2013. L'information a été donnée sur le forum. (info confirmée depuis par Jean-Louis). 

 

 

- Ensuite, du confirmé mais à l'extension au conditionnel... euh... C'est-à-dire que LA MAISON DE LA MUSIQUE DE MEYLAN vient d'annoncer que le concert du 23 mars serait en DUO. J'ai demandé des précisions... et seule la batterie accompagnera Jean-Louis (le moins surprenant).  Vu que Toboggan est marqué par la guitare nylon (d'après les informations ayant filtrées), on pourrait donc avoir un concert  acoustique.  Le conditionnel, c'est qu'on ne sait pas si c'est la formule qui est choisie pour l'ensemble de la tournée: on a déjà eu par le passé un concert solo (Ile de ré) avant une tournée en groupe. EDIT: Je réalise qu'en duo avec une batterie, une guitare électrique aurait peut-être plus sa place qu'une guitare sèche... façon White stripes... J'ai supputé un peu trop vite...

 

La maison de la musique indique aussi des surprises scéniques. Promo?   piano (ça ferait plaisir, non?)... On saura bien vite...



meylan.jpg

 



LE TWEET d'hier:

 

@ChapelleDavid
Toute cette neige, c'est une vaste opération de promo pour Toboggan, le prochain Jean-Louis Murat. Piste 1: "Il neige". #Le25Mars

LE LIEN EN PLUS:

Désir d'être aimé et désiré? ou désamour?   Olivia Ruiz qui arrive quand même à 70000 albums vendus (on s'en contenterait!!)  tacle sa maison de disque dans une interview : http://www.chartsinfrance.net/Olivia-Ruiz/news-84778.html
L'occasion de relire ce petit article que j'aime bien et qui parlait de la nouvelle direction de Polydor :
http://www.surjeanlouismurat.com/article-industrie-du-disque-87457937.html


Et aussi l'interview d'ALAIN ARTAUD, l'ancien...
http:
//www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-n-10-alain-artaud-75198522.html

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 10 Mars 2013


Je me demandais quand cela allait enfin arriver... car c'était le "pot au noir", la solitude des lattitudes, le calme olympien.... alors que l'album sort dans deux semaines... et que des nouvelles dates de concert tombent dans à peine un mois... A peine un tweet de ci, de là  (Frank Vergeade de Magic!  qui s'interroge si toboggan ne serait pas le meilleur album de Murat depuis Dolorés...) mais à part ça... rien dans la presse (à ma connaissance).

 

Il faudra donc savoir se contenter de peu pour l'instant.... c'est-à-dire d'un édito dans la pqr... qui donne une piste sur la prochaine tournée!

http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2013/03/08/un-toboggan-signe-murat

 

Privilège de journaliste : recevoir avant tout le monde CD et livres.

Celui de Jean-Louis Murat est arrivé un matin de février, gris et sombre brutalement illuminé par ce nouvel opus. Avec une régularité de métronome, le garçon de Chamallières_ et oui, il n’y a pas que Giscard d’Estaing à avoir pris rang au pied des volcans d’Auvergne_ livre un album par an. Toboggan qui ne sortira que le 25 mars est de la plus belle eau, univers intimiste, voix fragile et textes oniriques qui disent toujours l’absence, les choix difficiles, la solitude.

Dix titres bien troussés tant et si bien qu’on ne peut se défaire de son écoute. La touche replay fonctionne à merveille sur Il neige, la chanson inaugurale, Over and over et Agnus dei babe.

Murat nous emporte dans son univers en lévitation, il tisse une toile évanescente, faite d’ambiances savamment ourdies en studio. Mais, gare à l’usage trop poussé de la réverbération ou aux effet de voix superposées… Séduisant mais quid en concert ? D’autant qu’on l’annonce dans une formation acoustique.

Car, Jean-Louis Murat est attendu avec impatience à la Cave à musique de Mâcon mercredi 27 mars à 20 heures.

 

 

 

 

LA TOURNEE:

J'ai annoncé sur FB dans la semaine une date à LAVAL, et une autre dans le sud à st-Jean de Vedas (34)

  http://www.upconcert.fr/concert/jean-louis-murat-saint-jean-de-vedas-155173    le 10 avril

Pour Laval:  http://www.upconcert.fr/concert/jean-louis-murat-laval-155051  le 14 avril, avec Robi

Je crois que je n'avais pas évoqué ici LORIENT qui était tombé quelques jours avant.

 

Ils ont été ajoutés dans le site officiel, mais il y a un écart avec le site du tourneur concernant le 4/4 : sur jlmurat.com, c'est indiqué EVREUX, sur danslaboite, magny Le Hongre... Il semble que ce soit bien EVREUX mais le site de la salle n'indique rien pour l'instant.

 

22 mars 2013 / Festival avec le Temps - Marseille (13)
23 mars 2013 / Maison de la Musique -
Meylan (38)
27 mars 2013 / La Cave à Musique - Macon (71)

4 avril 2013 / L’Abordage - Evreux -  (27)

5 avril 2013 / Le Trianon - Paris (75)
8 avril 2013 / Le Connexion Live - Toulouse (31)
9 avril 2013 / Le Rocher de Palmer - Cenon (33)
11 avril 2013 / Victoire 2 - Montpellier (34)
13 avril 2013 /  L’Imprévu - Saint-Ouen l’Aumône (95)
14 avril 2013 /  6x4 - Laval (53)
17 avril 2013 / La Manège - Lorient (56) 
18 avril 2013 /   L’Archipel - Fouesnant (29) 

2 mai 2013 /  L’Aéronef - Lille (59)
5 mai 2013 /
 
Les Nuits du Botanique - Bruxelles (BE) 
11 mai 2013 / Le Silex - Auxerre (89)
14 mai 2013 /
L’Etage - Rennes (35)
16 mai 2013 / Maison de la Culture -
Amiens (80)

A l'automne, Strasbourg... 25/10

 

Je suis quand même très étonné de ces dates bookés aussi tardivement... Comment peut-on imaginer de belles affluences?  Sur Paris, des affiches annoncent le TRIANON dans le métro. Si vous en voyez en Province, signalez le moi.

 

Pour MACON, le concert est annoncé depuis quelques semaines dans le petit livret de promo de la salle :

SAM_9135.JPG

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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