2023 apres

Publié le 29 Janvier 2025

bonjour,

Merci pour l'accueil reçu par la programmation de notre Week-end Murat!  Billetterie

- Et la communauté muratienne est saluée  dans les nombreuses actualités de cette semaine!(en rouge)

1) Sur France 3: un article

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/allier/vichy/jean-louis-murat-il-a-achete-du-materiel-qui-est-devenu-rare-des-instruments-du-chanteur-bientot-vendus-aux-encheres-3098944.html

Jean-Louis Murat : “Il a acheté du matériel qui est devenu rare”, des instruments du chanteur bientôt vendus aux enchères"

C’est une vente aux enchères d’exception qui aura lieu le vendredi 7 février à Vichy, dans l’Allier. Une partie de la collection d’instruments de musique de Jean-Louis Murat, disparu en 2023, sera mise en vente. Elle reflète la richesse de sa carrière et de sa discographie. Des guitares Gibson, des amplis Fender, un saxophone ou encore un accordéon...Voilà quelques instruments qui seront mis aux enchères à Vichy, dans l’Allier, le vendredi 7 février. Leur particularité : ils ont tous appartenu à Jean-Louis Murat, célèbre chanteur auvergnat disparu en 2023. Me Etienne Laurent, commissaire-priseur, raconte : “La vente concerne des instruments de musique qui sont faits pour être joués. La famille garde certains instruments très personnels. Elle en met une partie en vente pour que d’autres musiciens puissent les jouer”.

Murat, fin connaisseur musical

Seule une partie de la famille a accepté de mettre en vente ces objets. Si la vente a lieu à Vichy, c’est parce que la maison de ventes est spécialisée dans la musique depuis plus de 30 ans. Cette vente illustre le fin connaisseur musical qu’était Jean-Louis Murat, selon Etienne Laurent : “Il a acheté ces instruments tout au long de sa vie. Il a eu besoin de certains pour la musique d’albums en particulier. Au travers des instruments de musique, on retrouve la carrière de Jean-Louis Murat. Il s’agit de choix précis sur certains instruments. Il était connaisseur et avait fait plusieurs voyages aux Etats-Unis. Il a acheté du matériel qui est devenu rare aujourd’hui, notamment pour les matériels de studio et les amplis”. 

"Il y en a pour tous les budgets"

D’après le commissaire-priseur, la vente s’adresse aussi bien aux fans de Murat qu’aux spécialistes musicaux :Il y a beaucoup de fans qui vont sur les blogs et sur les groupes Facebook depuis sa mort. Ils vont essayer d’obtenir un souvenir du chanteur. Les musiciens qu’il a côtoyés vont peut-être participer. Enfin, il y a des musiciens professionnels qui cherchent un certain type de son. Le panel est assez large et il y en a pour tous les budgets”. 

Des pièces d'exception

Parmi les 92 objets mis en vente, certaines pièces sortent du lot. Le numéro 85 de la vente est une guitare américaine de 1966, avec une belle finition rouge “candy apple”. Ce type de guitare est très recherché aujourd’hui et a pris beaucoup de valeur. Elle est estimée entre 8 000 et 10 000 euros. 

Le numéro 55 devrait aussi attirer l’attention. Il s’agit d’un saxophone. “Jean-Louis Murat a commencé la musique à 12 ans, par le saxophone, à l’harmonie de La Bourboule” rappelle Me Etienne Laurent.

 

Le lot numéro 30 est aussi intéressant : un synthétiseur analogique de marque Moog. Le commissaire –priseur indique : “C’est un petit synthé que le musicien a utilisé sur une majorité de ses albums. Il a un son tout à fait particulier. C’est un instrument rare, que les gens s’arrachent sur le marché. Il est estimé entre 4 000 et 4 500 euros”.

 

Le lot 87, une guitare basse pourrait faire grimper les enchères : “Elle a été produite aux USA en 1966. Elle n’est pas très courante”.  

Un horaire atypique pour une vente aux enchères

Entre 19 heures et 20 heures, l’hôtel des ventes accueillera Pierre Andrieu, auteur du livre “Jean-Louis Murat-Les jours du jaguar”. La vente démarrera à 20 heures, “à un horaire atypique, un peu comme un concert” confie le commissaire-priseur. Les personnes pourront acheter depuis la salle, par téléphone mais aussi en ligne. 

 

2) Voici un autre article dans Le PARISIEN reprenant sensiblement les mêmes choses:

samedi 25 janvier 2025 361

Des instruments de Jean-Louis Murat bientôt mis aux enchères à Vichy : « Les spécialistes ne devraient pas s'y tromper »

Geneviève Colonna d'Istria

Des amplificateurs Fender, des micros Neumann, des guitares Höfner, ou encore des Gibson... Les fans de Jean-Louis Murat et les spécialistes suivront sans doute avec intérêt l'exceptionnelle vente aux enchères qui se tiendra à Vichy (Allier), le 7 février prochain. En tout, 92 lots seront dispersés sous le marteau d'ivoire de Me Etienne Laurent, spécialiste d'enchères d'instruments de musiques. « Une partie de la famille a souhaité organiser cette vente. Il y a déjà un bel engouement car Jean-Louis Murat avait une communauté de fans très active. Il était également connu pour son exigence envers son matériel de musique », développe le commissaire-priseur de Vichy Enchères.

Du premier 45 tours mythique « Suicidez-vous le peuple est mort », en 1981, au premier « Best of » sorti en 2023, le lendemain de sa disparition brutale à l'âge de 71 ans , Jean-Louis Bergheaud de son vrai nom, a marqué la scène musicale française d'une empreinte riche et iconoclaste. Né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) l'artiste anti-star-système a toujours chanté son amour pour l'Auvergne, au point de porter le nom du village de Murat-le-Quaire, dans le Puy-de-Dôme, où il puisait ses racines. « Il avait un très grand attachement à sa région qu'il chérissait. C'est aussi pour cette raison que la vente se passe près de chez lui », souligne Me Laurent.

« La famille conserve les objets plus personnels »

Vichy Enchères présentera donc une partie de la collection d'instruments de l'artiste. « La famille conserve les objets plus personnels », souligne le commissaire-priseur. Parmi les pépites mises aux enchères, sa guitare électrique Fender Jaguar de 1966, estimée entre 8 000 euros et 10 000 euros ou sa guitare électrique basse Solidbody. Parallèlement, une sélection importante de matériel électronique sera proposée ainsi que son synthétiseur analogique de marque Moog. « Cet instrument a accompagné Jean-Louis Murat une grande partie de sa carrière. Les spécialistes ne devraient pas s'y tromper », prévient le commissaire-priseur.

Exceptionnellement les enchères se tiendront à partir de 19 heures. « Ce n'est pas un horaire habituel », concède Me Laurent, « mais nous avons imaginé cette vente comme un concert. C'est notre façon aussi de rendre hommage à l'artiste. »

Dans les différentes publications qu'on peut trouver qui relaient cette vente, j'ai trouvé un commentaire intéressant :  ici (il rappelle qu'en plus du prix, il faut ajouter +25% de frais). On remarquera que le commissaire priseur précise que la vente se fait à la demande d'"une partie de la famille", les biens ayant été achetés par Scarlett a priori (on avait abordé ça ici).   

 

 

3) Un article dans Télérama de cette semaine

Par Sébastien Porte que je ne connaissais pas. Il est auteur de plusieurs livres, et il est très connaisseur,  à moins qu'il ait de très bonnes sources! 

Et il commence par parler de la plaque financée par les fans au Col de la Croix-Morand...
 

Actus :  Enchères, Télérama, Doré, Indochine, Loriou, France Bleu....

4) Puissance de frappe de Doré:

Je vous avais mis en ligne sa reprise de "l'ange déchu" le 9/11 . La vidéo fonctionnait bien avec 1500 vues... Et les titres bonus des vinyles (3 éditions différentes) ont été mises en ligne cette semaine.... et déjà 12 000 vues pour une banane. Il faut dire que Doré a plus de 476 k d'abonnés! Du côté des fans, les avis sont mitigés, mais on peut noter qu'Arnaud Viviant a jugé digne d'intérêt de donner son aval à cette reprise.  Bon, dernière information déprimante :  c'est sa chanson avec les Musclés qui dans la semaine fait le buzz... plus d'un million de vues (sur TF1+).

5) INDOCHINE

La tournée a démarré hier. Et il y a une petite pensée pour Jean-Louis:

" On rit moins lorsque des photos en noir et blanc de chers disparus défilent sur « Annabelle Lee ». On remarque celle de Jean-Louis Murat au milieu de dizaines de visages inconnus que leurs fans leur ont envoyé à leur demande. Le chanteur réclame une minute de bruit".

Mais il n'a pas été chanté les textes de Murat... mais la set-liste sera différente demain, comme le précise le Parisien.

 

6)   Frank Loriou

Il sera à Aurillac le 4/02 et à Clermont le 6/02 à 18h30 pour une Master Classe : « Les secrets et mystères d’un visuel d’album »  à la coopérative de mai et on le retrouve en interview chez SUNBURNSOUT (mais rien sur Murat!).

04/02/25 – Aurillac (15) Festival Hibernarock
Médiathèque du Bassin d’Aurillac
18h30 – Master class & rencontre « Secrets et mystères de la création de pochettes d’albums »
Exposition photographique « Face à face » du 15 janvier 28 février

05/02/25 – Clermont-Ferrand (31) La Coopérative de Mai
18h30 – Master class & rencontre « Secrets et mystères de la création de pochettes d’albums »

22/03/25 – Dreux (78) / L’atelier à Spectacle
Master class & rencontre « Secrets et mystères de la création de pochette d’album » à 18h30
Exposition photographique « Face à face » du 22 mars au 11 mai

 

7)  Sur MSN via un site belge, on peut lire :  "Il fréquente aussi régulièrement les plateaux de cinéma où il donne la réplique, notamment, à Romain Duris dans "Mademoiselle personne". 

Il y a les spectateurs du Week-end Murat, yes sir!  qui savent... et les autres..  

Il fonde un premier groupe de rock, remarqué par William Sheller, qui leur propose de faire ses premières  parties. Ce début de carrière est cependant vite marqué par la séparation du groupe. Jean-Louis Murat continue l’aventure en solo, toujours épaulé par son mentor.

On peut parler d'un coup de main précieux pour Sheller, mais c'est Couture qui le prend en première partie ensuite!   

 

 

 

LE LIEN EN PLUS

la camarade Emilie Mazoyer ("ah, sa   voix de crooner...") n'oublie pas Jean-Louis Murat C'était pour le 28/01:

https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/decibels-l-emission/terrenoire-bientot-en-tournee-l-idee-c-est-de-se-regionaliser-et-de-rester-3355062

Je me suis d'un coup rappelé que j'étais passé sur les ondes en mars dernier, et que je n'en avais pas gardé l'enregistrement... avec un petit clin d'oeil final à Antoine Couder et sa trouvaille "la queue de Côme"...

Petite bricole en plus pour ne pas  vous laisser l'impression que je vous ai fait fait le service minimum: une publication d'une page insta suivie par 10 000 personnes :

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 22 Janvier 2025

C'était déjà une semaine bien triste... mais au moins,  là, cela sera une occasion de rendre hommage à la beauté et à la paix.

Gabriel YACOUB est décédé.

 

Voici une des chansons préférées de Jean-Louis Murat. Il l'avait citée dans sa participation au livre "le top 100 des chansons que l'on devrait tous connaître par cœur" de Baptiste Vignol, même s'il s'était trompé dans le titre  les roses font un beau bouquet (quand elles sont jolies)  au lieu de Marions les roses.

Et il a cité plusieurs fois Malicorne dans ses goûts.

Si  Pierre Mikaïloff dans l'ouvrage de son collègue Jean-Éric Perrin, Frenchy but chic indique :  "Le punk et la new wave ont eu un effet salutaire sur la scène française, dominée jusque-là par les courants folk et progressif, représentés par Malicorne, Ange, Magma, Atoll, Pulsar, Gong...",  Murat  lui qui émerge à ce moment-là, n'ostracise aucune musique... et notamment pas la chanson française, ou la musique "progressive" (on avait parlé de son intérêt dans un article consacré au côté "folk progressif" de l'album BABEL : Wyatt, Jethro Tull, Family...).  On rappellera d'ailleurs que Gabriel Yacoub s'était plaint que Murat reprenne ce nom de Babel, il avait intitulé ainsi son album de 1997, mais ne lui en tient pas rigueur: Jean-Louis est cité dans sa bio officielle ("depuis, malicorne n'a cessé d'être cité en référence de qualité et d'inspiration par des musiciens aussi différents que stephan eicher [duo sur Babel, introuvable en ligne sauf extrait], jean-louis murat, ou françois hadji-lazaro" [ Gabriel a sorti plusieurs disques chez Boucherie Production].

 

Jean-Louis avait côtoyé Marie Sauvet, chanteuse du groupe et compagne de Gabriel chez Virgin. Voici ce qu'elle nous avait dit:

"Nous avons échangé à l'époque avec Jean-Louis sur Malicorne qu’il m’a effectivement dit aimer, ce qui a cette époque virginienne me rendait très heureuse ! ".

On sera forcé de remarquer que les deux hommes étaient nés presque au même moment : 28/01/52 contre 04/02/52... et Gabriel meurt lui aussi bien trop jeune... même si sa carrière à lui est lancée dès 1973(voir 1971 en accompagnant Alan Stivell!! Il faudra 14 ans de plus pour que Jean-Louis rencontre le succès!! 

Je laisse les amis de "nos enchanteurs"  vous parler plus en détail de Gabriel Yacoub:

https://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2025/01/22/gabriel-yacoub-1951-2025/

 

PS: On trouve des disques de Malicorne sous le label de MASQ... le label du fils de Claude Dejacques, qui signa Murat chez Pathé en 1981.

NB: On pourrait tisser un lien avec Malicorne à propos de  "l'almanach amoureux" de Murat (album "almanach" de Malicorne) ainsi que pour Tristan ou l'utilisation d'instruments anciens pour Mle Deshoulières. 

 

En musique:

Leur MARGOT:

Et pour en revenir à la tristesse du moment, voici ce que disait Gabriel:

Pour vous qu’est-ce que la musique ?

Elle est indispensable, au même titre que la poésie, l’art en général, la nature. C’est une voie pour le rêve, l’antidote à la bêtise, la réponse aux imbéciles.

 

On verra ça à la Saint-Jean j'espère... mignonnes et mignons... 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #divers- liens-autres, #le goût de qui vous savez

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Publié le 11 Janvier 2025

UN LIEN EN PLUS POUR COMMENCER UN ARTICLE SOYONS FOU EN 2025

On a cité Stan Cuesta dans l'article précédent. Voici une nouvelle occasion. Il est en interview dans CAUSEUR.

Que représente pour vous Robert Wyatt ?

C’est un de mes musiciens et chanteurs préférés. Il y a un culte autour de lui, justifié. Comme une société secrète des adorateurs de Robert Wyatt. Partout dans le monde, à quelques signes de reconnaissance, je rencontre des adeptes de la secte, et nous devenons amis. Cela suffit à nous rapprocher. Je cite Jean-Louis Murat et Pascal Comelade, mais il y en a bien d’autres. J’ai eu la chance de rencontrer Wyatt, de l’interviewer, ou plutôt de discuter avec lui, pour Rock & Folk. Ce pseudo-métier de journaliste musical me sert surtout à ça. C’est très mal payé, très peu lu, quasiment obsolète. Je m’en fous. J’ai rencontré la plupart de mes héros. Je suis content.

Cela m'évoque les propos de Grégoire Bouillier à la maison de la poésie, la "fraternité" entre personnes qui aiment Murat.

 

- Celui qui affirme aimer Jean-Louis Murat aujourd'hui c'est Renaud Hantson. C'est le titre de son disque "CEUX QUE J'AIME. Et on doit donc confraternellement  lui faire un hug amical.

Pas d'ironie de ma part, pour un artiste qui a eu son heure de gloire (Comédie musicale Jimmy de Berger) et qui continue de tracer sa route en faisant ce qu'il aime (il cite Murat comme un exemple à ce titre : "pur artisan, "en dehors du circuit habituel"). Et sa reprise hispanisante est plutôt réussie, ainsi que le disque (avec des jolis choix), même si la voix  gagnerait à s'épurer un peu des effets (ceci dit j'ai pris plaisir à entendre un peu de puissance pour une fois). D'ailleurs, Renaud indique que c'est Murat qui lui a inspiré un de ses gimmicks favoris, dans "si je devais manquer de toi": les "oh" ou "ah" qu'il fait avant le refrain.

 

La reprise n'étant pas en ligne, j'ai fabriqué un petit truc...  N'ayant pas de bord de Loire chez moi, j'ai dû choisir les points du jour de ma contrée... dont je ne veux jamais manquer...

J'ai tenté de joindre sans succès Renaud pour avoir un complément d'information...

Album commandable : http://www.hantson.com/   ou site de vente

Petite note: Il a joué de la batterie pour W. Sheller.

 

LE LIEN EN PLUS

On reparlera prochainement de Nicolas Driot (Kandid), musicien auvergnat, qui fait le tour de France depuis quelques années déjà.

Après avoir chanté en décembre en première partie d'un interprète de Murat (la Grande Chorale de la Coopérative!*) , il est en Concert le dimanche 19/01 17h, Bourg En Bresse

https://www.ain.fr/que-faire-dans-lain/7019604-nicolas-driot-cartographie-du-coeur-jmf

"Un univers poétique et sensible, quelque part entre Ben Mazué et Jean-Louis Murat".

"Après avoir sorti 3 albums sous le nom de "Kandid" entre 2004 et 2014, dans une veine "chanson-folk acoustique", puis une longue parenthèse jeune public avec le conte musical à succès "Victor et le Ukulélé" (plus de 300 représentations), Nicolas Driot revient avec un nouveau projet : Mars 2020, interruption brutale de tournée. Le monde sur pause. Contecte inédit, doublé d'une tempête intérieure comme la vie sait parfois nous en réserver. De cette période chaotique sont nées 11 chansons, esquisses d'un nouvel album. Reflet des bouleversements du monde et de la perte de repères intérieurs, "Cartographie du Coeur" est un hymne à l'Amour et à l'espoir, imprégné de lumière. Si la collaboration avec le réalisateur Vivien Bouchet (Zazie, Etienne Daho...) et l'arrivée de deux nouveaux musiciens sur scène ont façonné des textures sonores plus modernes et plus pop, les textes sont toujours aussi délicatements ciselés".

 

*Le Cri du papillon sur leur premier disque, avec Denis.

 

NB:   J'ai oublié de fêter mon anniversaire: Déc 2009-2024: 15 ans de blog. Je remarque une nouvelle fois que personne ne me l'a souhaité, pas un cadeau, ni même une remarque... Enfin soit... J'aurais aimé pour affronter cette étape importante que je redoute : Avoir une plus grande capacité à prendre soin des autres et à partager, et à développer des relations plus intimes . Passer moins de temps avec ses parents et plus de temps avec ses amis. Ressentir beaucoup de tristesse ou de dépression, ce qui peut entraîner de mauvaises notes à l’école, la consommation d’alcool ou de drogue, des rapports sexuels non protégés et d’autres problèmes...     Aaaaaaaaahhhhh, non.... je ne veux pas grandir!!  Ca fait peur!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #divers- liens-autres

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Publié le 30 Décembre 2024

Uriage-2015 BABEL

 

Bon, apparemment, j'ai un peu tardé pour faire un article en ce mois de décembre...

 

1)  Murat sur TF1

C'était sur l'émission quotidienne de la Star Academy, le 8 ou 9 décembre... Une candidate au vrai air de Nolwenn Leroy, Marguerite, s'empare du piano et entonne "Si je devais manquer de toi".  Une vidéo de 2 minutes a circulé dans des groupes fb (dont Murat en privé).  Un extrait plus court  sur Tiktok:

@margueriiite.fan Marguerite qui chante "Si je devais manquer de toi". Elle doit tellement rester... Votez 2 au 71500 ! #star #staracademy #marguerite ♬ son original - 2au71500

Pour avoir ce genre d'idées Marguerite, tu seras éliminé le 28/12...  laissant 5 autres candidats espérer la victoire (et la chute dans les oubliettes).  Merci au Parisien pour l'info de qualité.

 

2)  Un peu avant cela, le 2/12, sur une autre chaîne de divertissement, LCP Public Sénat, On évoquait également Jean-Louis (ça aurait pu figurer dans la première partie de mon article précédent).  Aborder Jean-Louis Murat et la politique en 1 minute 30, c'est beaucoup trop court, et je suis agacé qu'il est encore mention de Zemmour (il est toujours oublié le propos de Murat disant qu'il n'est d'accord sur rien avec lui).

J'ai pas les images, mais vous ne ratez rien : le plateau est  noir, Didier Varrod est en noir, en gris (cheveux compris), Alex Beaupain est en noir, chemise grise. Voici le son:

C'est encore en replay quelques heures à l'heure où j'écris ces lignes.

3)  A la suite de l'article sur MONTANITA et GARCIAPHONE (les auvergnats en anglais), j'avais débuté un article "les auvergnats en français"... mais charrette, charrette...  je vous fais donc juste un petit mot pour vous conseiller l'écoute du dernier  Alex DELANO   la nuit les couleuvres

Il a été réalisé avec une autre connaissance muratienne : Samantha Julien, ex-Subway (le groupe féminin qui accompagna Jean-Louis à Nulle Part Ailleurs).

"Les radios françaises", le single et premier titre,  me font penser dans la déprime du chanteur incompris, dans un autre style pop, à "mon disque dort" d'A. Fleurent-Didier. Ici, la voix reste lancinante mais ce n'est pas le cas pour la musique, plutôt synthétique. Et incipit va rimer avec afrobeat, et il y a donc un joli beat, en douceur, et la voix de Samantha


 

Le disque est accompagné de plusieurs clips, dont le très tempo-tonalité-tructure "le dernier conclave":

Une vraie réussite!

Évidemment, la sortie du disque a fait l'objet de quelques références à Murat:

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/cote-club/cote-club-du-jeudi-07-novembre-2024-5586100

Dix chansons pop, pour lesquelles les collaborations passées avec Jean-Philippe Toussaint ou Jean-Louis Murat ont marqué le style, se muant parfois en transe électronique, souvent chantées à deux voix, avec l'étroite participation de Samantha Julien aux chœurs et à la batterie et de Fab De Macedo à la réalisation.

Les Inrocks

https://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article9778:

ex Delano Orchestra (Le Mauvais Œil est réinterprété sur ce nouvel opus) hébergé par le génial label kütu Folk Records et ses pochettes cousues main, dont l’un des faits d’armes aura été de croiser la plume avec le regretté Jean-Louis Murat, le temps d’un album comme un emblème, un adoubement par le premier d’entre eux. {...]  C’est avec gourmandise que j’ai plongé dans ce La nuit Des Couleuvres, recherchant peut être bien malgré moi des signes de vie du JLM qui nous a lâchement quitté alors qu’il devenait depuis longtemps impossible de vivre sans. C’est donc moi à la recherche de JLM qui écoutais Alexandre Delano à la recherche d’une certaine Olga. [... ]  les traces de JLM se font par une encre sympathique, comme les lettres d’Olga se recouvrent d’un parfum aux traces subtiles. L’album nous caresse sans jamais nous hérisser le poil, magnant la mélancolie avec maestria, distillant également une forme de perfidie (humour) douce-amère (Les Radios Françaises qui rejoint Bruit Noir et Mustang dans la thématique) comme un clin d’œil au maître auvergnat.

Le disque sort sur le label BLEU NUIT, constitué avec Morgane Imbeaud et Matt Low,  et les artistes associés ont fait un concert commun en novembre à Cebazat (avec aussi Yann Clavaizolle). Je n'ai plus la source de ce compte-rendu qui indique que Jean-Louis Murat n'a pas été oublié:

Genre de super-groupe hier soir sur la scène de Cébazat au septième soir du festival Sémaphore en chanson. Plus qu'un super-groupe d'ailleurs, un collectif, Bleu nuit, pour une Nuit bleue à se balader dans les galaxies de Morgane Imbeaud, Mat Low et Alexandre Delano. Avec le concours plus que précieux de Sam Julien, Yann Clavaizolle et Hugo Gilbert. L'occasion de (re)mettre en lumière les trois très bons albums parus cette année et de convoquer l'esprit de Jean-Louis Murat à travers des titres comme le rare Corrina Corrina ou J'ai fréquenté la beauté. 

Vu que je n'ai pas la source, l'auteur n'aura pas un mauvais point: il n'a pas été chanté le classique américain "Corrina, corrina" (un article à ce sujet de 2010) mais "C'est l'âme qu'on nous arrache" (pas de vidéo en ligne semble-t-il).

Séance de rattrapage : à la 2deuche le 25/01/25 (Collectif Bleu nuit)

Ce que je n'ai pas raté, c'est un petit concert près de Chambéry au Brin de Zinc, un dimanche de décembre. En solo, guitare ou piano, c'était un joli moment avec  Morgane Imbeaud.  Voici la version  du soir de "AU NORD", un texte de Jean-Louis Murat sur son avant-dernier disque.

 

LIENS EN PLUS C'EST LES SOLDES :

 

LE LIEN D'AMITIE EN PLUS

Les amis Dory4 ont chanté deux titres de Jean-Louis lors de leur concert à Villefranche (Quai 474 le 7/12). Voici Foule Romaine.

Le chanteur nous parlait de l'album "Dolores" sur RQQG le 27/12 (podcast disponible 15 jours). Il a l'amabilité d'évoquer le week-end Murat, le 20 et 21 juin.

 

LE LIEN VERS MOI

Sunburnsout a des saines lectures

https://www.sunburnsout.com/des-instruments-de-jean-louis-murat-mis-aux-encheres/

 

LE LIEN "MIEUX VAUT EN PARLER TARD QUE JAMAIS"

Ouest-France est un peu en retard mais conseille de lire le livre du bassiste de Jean-Louis Murat!

https://www.ouest-france.fr/culture/musiques/johnny-hallyday/il-mavait-surnomme-le-beatles-le-bassiste-fred-jimenez-raconte-sa-vie-avec-johnny-hallyday-c03496ec-c120-11ef-8952-e83e02de38bc

Pour l'anecdote, on retrouve Eric Gracient (de la tournée 92 et Murat Live) dans un tribute à Johnny JJHH. En Alsace le 28/02

Et  Lust4Live  interviewe Pierre Andrieu (on ne trouvera rien de neuf je crois):

https://lust4live.fr/interview-pierre-andrieu-jean-louis-murat-les-jours-du-jaguar/

 

LE LIEN AVEC LA STAR HOLLYWOODIENNE... Avignonnaise...

On n'a pas fini d'entendre parler de Camille, qui illumine notamment "Parfum d'acacias au jardin" (disponible en CD il faut le rappeler), mais si on parle, c'est pour EMILIA PEREZ, en course vers les Oscars.

Depuis vos débuts, vous collaborez avec d’autres artistes : Jean-Louis Murat, Gérard Manset, Emily Loizeau…

On en revient à cette notion de partage. C’est là où je m’amuse le plus, où je suis la meilleure version de moi-même. Je crois aussi que créer à plusieurs est la meilleure façon d’être amis. La plupart de mes proches sont ceux avec lesquels je crée. C’est un accélérateur de particules fou. Je crée avec mon homme [le compositeur et arrangeur Clément Ducol], c’est d’ailleurs comme ça que je l’ai rencontré. Je l’ai auditionné pour l’un de mes spectacles, puis, après la tournée, nous sommes devenus un couple. Depuis, nous n’avons pas cessé de travailler ensemble. Il a fait les arrangements de mon disque Ilo Veyou[Warner Music, 2011], il a coréalisé Ouï [Because, 2017] et, pour Emilia Pérez, on a tout fait à deux du début à la fin. J’aurais énormément de mal à vivre avec quelqu’un avec qui je ne crée pas.  Le monde du 15/12

 

LE LIEN COUNTRY

Du côté des "on cause français": un petit lien sur un article sur Baptiste W. Hamon, qui fit la dernière première partie parisienne de Jean-Louis. Il est dit "des références pas très rock, alors ajoutons à cette liste un Jean-Louis Murat, lui aussi persuadé que cette forme bizarre de musique populaire – typique des blancs du Sud des USA – n’était pas incompatible avec l’ambition musicale et poétique".  On tente de nous l'arracher, mais l'âme reste fresh.

 

LE LIEN N'EN JETEZ PLUS IL VA FALLOIR ARRÊTER AVEC CET ARTICLE

Restons sur le thème du cinéma et de la musique. Pierre Gaffié (ex chroniqueur de Canal+, animateur radio) que l'on a déjà croisé ici à propos de textes que Jean-Louis Murat lui a écrits, a sorti un court-métrage. Murat est cité dans le teaser.

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 27 Décembre 2024

Les apparences sont trompeuses: non, je ne vous ai pas oublié! Et je vous fais donc un petit cadeau de Noël.... mais vu que je suis un sale gosse... Il est possible que ça ne vous plaise pas...

 

1) BIBLIOGRAPHIE

Le décès de Jean-Louis Murat  nous a globalement fait sombrer dans un unanimisme de bon aloi...  mais relatif: on aurait pu penser qu'il soit un brin plus panthéonisé, olympiacisé, documentarisé,  hall-offamehiser, hyperWeekendisé -aie, je vais encore sombrer dans le GrégoireBouillierisme-. De l'autre côté, les proches n'ont pas non plus caché certains aspects it's complicated de la personnalité de Jean-Louis (témoignages du livre de P. Andrieu, discours de Bayon aux obsèques),  aspects qu'il continue peut-être de payer (en étant mis dans un purgatoire médiatique, au minimum parce que sa renommée aurait été supérieure s'il ne s'était pas mis à dos certains hommes de gauche, de droite, des féministes, des masculinistes, certains communs de la LGBTP+, des anticorridas, les fans de Jojo et de Citroën, des amateurs de rap -dont il était-, et quelques autres... et je pense qu'il y a une parenthèse à fermer, donc).  On l'a je pense toujours regretté ici, tout en aimant la complexité du personnage... et quand on aime râler et railler ses icônes, c'est parfait (et dire que certains m'accusent d'être un horrible fan... j'ai le nom).  Trouver un connecteur logique patati et excès tes rats- sans digression supplémentaire   et aujourd'hui,  voilà une pièce à verser dans le dossier à charge [Pour l'instant, le magnifique article pour masoschistes de Matthieu de 2016 en était la masterpièce non peace and love].

C'est un petit article dans Libération qui m'a alerté. Alexis Bernier recommandait le livre d'Emmanuel Plane, ancien attaché de presse de la maison de disque LABELS, que Murat avait rejoint après Virgin (maison mère).  Des contacts m'avaient fournis ce nom l'année dernière mais sans que j'en sache plus (les Week-end Murat me prennent trop de temps pour mener toutes les interviews que je souhaiterais). 

 

Renaud Sachet nous apprend (après que le Dit Emmanuel l'ait divulgué lui-même  sur Radio Nova) qu'Emmanuel était aussi chroniqueur/auteur sous le nom de Philippe Dumez (dernière apparition dans Section 26... au côté de Renaud... La Blogothèque, les inrocks et  autres blogs personnels... mais aussi auteur d'un livre chez Le mot et le reste, c'est notamment à lui que Bernard Lenoir indiquait attendre un concert de son ami Murat à Biarritz. interview par Vincent Theval (label pop/radio France) en 2014   et sur GOnzaï en 2013).

"j'ai promené le chien de Guy-Man" est un livre sec, court, assez resserré sur des anecdotes, et on n'a pas l'impression de toujours lire un livre d'un chroniqueur de musique inspiré, mais c'est lié au fait qu' Emmanuel avait déjà écrit un livre de souvenirs musicaux:  Il lui restait juste à raconter le côté plus professionnel... Il est quand même question de sa passion pour la musique, toujours gérée de manière altruiste (il profite de sa position pour faire des cadeaux  -cd promos- à des fans ou à Robert Wyatt, ou de délivrer des invitations à des concerts) mais pas exempt de plaisirs solitaires (assister au répét de Black sessions de Lenoir).  C'est donc surtout un témoignage sur le travail des attachés de presse, dans un label, autour des années 2000, le début de la fin des heures glorieuses (c'est très intéressant après le témoignage de F. Delmotte sur Virgin sur la décennie précédente).  Emmanuel le fait sans chercher à faire du sensationnalisme, cachant parfois quelques noms... mais pour Jean-Louis Murat, il n'a pas cette réserve, et veut afficher sa rancœur.

Tout avait pourtant bien commencé! Jean-Louis adoube celui avec lequel il peut parler musique. Il partage des repas passionnant avec lui, des caprices (il refuse de jouer avec les Calexico en concert à Paris quand il apprend qu'il n'est pas le seul invité)... avant que le côté insupportable de Jean-Louis ne survienne... Aux yeux d'Emmanuel, des propos inexcusables sur un répondeur; et il décide de ne plus jamais avoir à faire avec ce dernier, jusqu'à le bannir de ses algorythmes. Entre temps, Emmanuel aura failli perdre en gare de Clermont les échantillons du vinyle de Lilith..  J'ai consulté Alain Artaud, le boss, dont il est un peu question dans le livre,  qui m'indique rapidement;:  "tout ce que Emmanuel dit est vrai. Ce qu’il a ressenti aussi".

A noter la page consacrée à Renaud Monfourny très élogieuse (il fait cadeau de tirage photo aux membres du label), et à Morvan (Boury), avec lequel Emmanuel travaille et qui a aussi travaillé avec JLM, la mention de Philippe Barbot (en vrai journaliste intègre) et de Bayon ("on met des cierges pour ne pas que ce soit Bayon qui s'en entiche: même dythérambique, un article peut sortir n'importe quand, y compris deux mois avant la sortie du disque. Autant Bayon en tant que responsable du service musique est imprévisible, autant l'homme est disponible et généréux. Bayon m'a souvent consolé quand j'avais le coeur gros").

Emmanuel Plane,  j'ai promené le chien de Guy-Man (et autres histoires édifiantes), 5e étage sans ascenseur Edition, 123 pages (par correspondance ici)

Le père Noël est... :  Murat prend cher et Enchères
Le père Noël est... :  Murat prend cher et Enchères
Le père Noël est... :  Murat prend cher et Enchères
Le père Noël est... :  Murat prend cher et Enchères

 

 

2)   Le 20 décembre, un petit lien est arrivé et je n'y ai pas pris garde au milieu des offres du  Bon Coin et autres sites de vente... mais c'était tout autre chose:  il est mis en vente des instruments et matériel du studio ayant appartenu à Jean-Louis Murat.  Peut-être pas des pièces iconiques pour les fans,  comme des guitares de Patrice Blanc... mais tout de même des très belles pièces, vintage :  des fender électrique et acoustique, du Höfner, Rickenbacker ou Gibson

Le détail:  https://vichy-encheres.com/2024/10/10/jean-louis-murat-1952-2023/

Vente en février par une maison qui est spécialisée dans les instruments de musique depuis 83 (il semble qu'il y ait une erreur par rapport à la date de novembre qui est indiqué). 

Vu le petit émoi que cela a suscité sur les réseaux sociaux (le fait de disperser la collection) , j'ai sollicité Laure Desbruères qui nous fait passer ce message: 

 

Il faut savoir que Jean-Louis voulait avant tout que les instruments soient joués. Nous avons tout au long de sa carrière choisi d’investir dans l’achat de matériel et d’instruments, par souci d’améliorer la qualité des albums produits par Scarlett, et ce dans le but de servir l’oeuvre avant tout. C’était notre priorité absolue. Jean-Louis disait aussi que les instruments prenaient de la valeur, que c’était par ailleurs un investissement pour la famille, et que les enfants auraient ça plus tard. En 2021 ou 2022, il m’avait d’ailleurs raconté en détails sa conversation sur le nouveau métier de notre ancien luthier: Jérôme Casanova, et l’expertise qu’il avait sur l’estimation des instruments. Le matériel va désormais être utilisé dans d’autres studios. Par d’autres musiciens. Les guitares vont être jouées, et servir d’autres créations. Beaucoup mieux que de finir dans une vitrine. Ainsi, comme il a été décidé en AG, le matériel et les instruments de Scarlett seront vendus aux enchères, et chaque enfant gardera une autre partie des instruments qui appartenaient à leur père.

Édit : Y. Bergheaud a souhaité m'indiquer qu'il participait à l'AG, mais juste avec le droit de faire des observations. Je complète par un commentaire.

A très vite!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #bibliographie, #2023 après

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Publié le 2 Décembre 2024

bonjour,

Merci de votre fidélité, vous êtes plus nombreux, depuis..., mais nous essayons toujours d'assurer un service de qualité.

En formule Brasserie, ce jour, menu unique:

- Poisson du lac : de Genève, le Sirkis amer

 

 
A Geneve, Interrogé par le muratien Yann Zitouni, Nikola se plaint toujours du traitement que certains lui infligent... au contraire de Murat, qui aurait aimé Indochine... Cela reste peut-être à démontrer, il a plutôt dit qu'il avait de l'estime pour Sirkis.
 
Le Matin Dimanche, no. 23741
Cultura, dimanche 24 novembre 2024

Dédié à Jean-Louis Murat

Il est aussi dédié à Jean-Louis Murat, chanteur disparu en mai de la même année et avec lequel Sirkis avait déjà collaboré. « On avait prévu de travailler ensemble sur une nouvelle chanson. » Il se rappelle ce concert collectif organisé en hommage à Murat, auquel il a participé. Il se rappelle aussi la façon dont le magazine « Les Inrockuptibles » a couvert l'événement. « Selon eux, je ne pouvais pas aimer Murat et Murat ne pouvait pas m'aimer. Donc ils ont effacé mon nom, comme si je n'avais pas été là. On a toujours rangé Murat dans une niche, c'était l'artiste d'une intelligentsia. Eh ben, non! Il aimait Mylène Farmer et il aimait Indochine. C'est ça que j'aimais bien chez ce mec-là, il n'avait pas d'œillères. Et il disait beaucoup de choses dont j'appréciais la justesse. »

Murat et Erwin Olaf sont partis, le propre père de Nicola Sirkis s'en est allé il y a trois ans et il a récemment perdu sa belle-mère. Une chanson sur cet album (« Annabel Lee ») salue sa mémoire et, curieusement, c'est une chanson dont le texte est très clair, très direct, alors que Sirkis reconnaît lui-même que son écriture est souvent opaque.

 

- Plat léger ou pesant selon les estomacs:   un morceau de Jaguar, froid (Cold wave).

Varsovie est un groupe de Grenoble formé en 2005, je ne crois pas en avoir jamais entendu parler mais il bénéficie semble-t-il d'un réseau européen underground et punk rock, avec des labels et des salles. Ils jouent ainsi dans toute l'Europe, récemment à Turin... en chantant la plupart du temps en français . On trouve ainsi une chronique du disque sur un site polonais, et leur page fb affiche plus de 5000 likes.

Et ils nous proposent donc la chanson la plus punk du répertoire de Murat... pour rendre hommage à ce morceau de bravoure. C'est repris assez sagement (fidèlement mélodiquement), avec la voix un peu en retrait,  mais le final apporte de belles variations, notamment par l'apport de plusieurs guitares me semble-t-il (c'était toujours chouette quand Murat était accompagné de Pie ou d'Alex Delano avec une 2e six-cordes).

Disponible en CD avec cette belle photo de nos montagnes. On trouve aussi une reprise de Joy Division et là encore, choix peu surprenant dans le répertoire de Bashung: "Légère éclaircie", tant ses morceaux peuvent coller à l'univers dark et punk du groupe.  Les 5 compositions du disque m'évoquent Noir Désir, notamment par le chant.

Vu que nous garantissons l'origine de nos produits, voici la traçabilité, un petit mot du producteur spécialement pour vous, confirmant l'humilité de la démarche:

Jean-Louis Murat n’a jamais été une influence directe pour Varsovie, mais nous accompagne depuis longtemps, notamment sur la route à travers l’Europe, avec sa capacité à produire des images marquantes, hors des sentiers, et à fixer des saisons mentales particulières. Le lien entre Murat et Varsovie est plus à chercher dans l’atmosphère et l’impact de la langue française dans un style où elle n’est pas la norme. Aussi, plus généralement, pour le côté « périphérique », à différents niveaux. 

Personnellement, je l’avais découvert ado, comme beaucoup de gens, via son duo avec Mylène Farmer pour « Regrets », puis j’ai commencé à suivre sa musique, de loin, à partir de l’album « Mustango », surtout les chansons « Nu dans la crevasse » et « Au Mont Sans-Souci ». Le véritable coup de foudre est venu plus tard, avec « Lilith ». À partir de là, j’ai commencé à creuser sa discographie et à attendre ses nouvelles sorties. Bref, selon nous, Murat est l’un des plus grands musiciens français contemporains avec Bashung, Manset et quelques autres. 

À la suite de l’enregistrement de notre 5ème album « Pression à froid », nous avons eu l’idée de faire des reprises pour un EP futur. Le disque « Déviation » est finalement sorti le 28 novembre 2024, avec quelques bonus. Nous avons choisi « Les Jours du jaguar », car la chanson nous semblait évidente. Son groove crépusculaire, son texte, son côté déjà quasi post-punk, le défi de chanter « bébé féroce » ou « petite guêpe personnelle »… Nous ne voulions pas nous éloigner de l’originale, mais simplement la jouer à notre manière, de façon un peu plus frontale, à peine moins détachée. 

En soi, elle est inutile, dans le sens où elle n’apporte pas grand-chose par rapport à celle de Murat, mais nous tenions à l’intégrer à cette poignée de reprises aux côtés de Bauhaus, Joy Division, Bashung et Siekiera qui nous ont accompagné tout autant ces 20 dernières années, et ce, bien avant d’apprendre sa mort, puisque la décision avait été prise deux mois avant. D’une évidence strictement artistique, c’est devenu une sorte d’hommage accidentel. 

Pour l’anecdote, Greg l’avait brièvement croisé à la sortie de l’un de ses concerts, il y a plus d’une dizaine d’années et lui avait donné un de nos albums. « J’écouterai ça dans la bagnole ! » avait-il lancé, avant de partir. Nous n’avons jamais su s’il l’avait écouté ou non, s’il l’avait détesté ou non, pas plus que nous ne saurons ce qu’il aurait pensé de ces « Jours du jaguar » affectueusement défigurés. 

Arnault Destal / VARSOVIE

Merci Arnault!

 

 

Sucré:

Le reportage de Fr3 est en ligne depuis une semaine, après sa diffusion mercredi (jeudi à la première heure plutôt).

Je n'ai pas vu grand chose dans la presse: Une petite annonce  dans LYON POCHE , un autre dans 7 jours à Clermont   et sur le site de France 3, une interview du journaliste Richard Beaune (mais il ne dit rien de plus que dans celle qu'il nous a accordé).

Replay

LA MIGNARDISE PERRIMEE EN PLUS 

 

Il n'y aura pas de réouverture pour cette autre Notre-Dame:  Françoise. Hardy. 

Je suis tombé sur ça par F. Demailly (RFI, 11/06/2024)

« J'adore son caractère d'ado chiante », nous avait confessé Jean-Louis Murat. On avait alors joué les messagers. « C'est mon côté saturnien ça. On sait que les gens qui sont nés à la culmination ou à la levée de Saturne ont une fixation au stade de l'adolescence ». L'écouter répondre ça un après-midi de mars 2010, allongée sur le canapé de son appartement du XVIe arrondissement parisien, ce n'était pas rien.

Et puisque j' y suis: une petite Bibliographie: 

 

Au menu du jour:   Sirkis amer,  Jaguar secoué façon Varsovie, et  dessert
Au menu du jour:   Sirkis amer,  Jaguar secoué façon Varsovie, et  dessert

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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Publié le 24 Novembre 2024

bonjour,

L'émission de France 3 est déjà en ligne. On en a parlé avec Richard Beaune ici.  Un très joli moment à (re)vivre

plateforme France3  (disponible jusqu'au 28/12!).  La diffusion sur les ondes sera le 27/11 (après minuit aux dernières nouvelles).
Je serai heureux d'avoir vos avis en commentaire!

Pour en rester sur cette soirée du 25 mai, on peut voir l'affiche exposée jusqu'au 18/01 au centre camille Claudel à Clermont:

la Montagne
Clermont Ferrand, jeudi 14 novembre 2024
 

 

 

1)  Je n'ai pas fait beaucoup de pub à la sortie CD du PARFUM D'ACACIA... après celle en vinyle (épuisé sur la boutique Pias). Et  cela n'a pas suscité de chroniques (d'ailleurs, j'ai même oublié de l'acheter en fait).  C'est un peu dommage car c'est bien sûr un grand disque.  

En première semaine, le CD est quand même apparu dans le top album avec... moins de 300 exemplaires... et a disparu ensuite.

 

2)  Un petit article du début du mois:

Libération (site web)

samedi 2 novembre 2024

«Avalanche» par Nick Cage ou par Jean-Louis Murat ?

Alexis Bernier

Deux reprises au programme cette semaine, d’après l’original «Avalanche» de Leonard Cohen: Nick Cave and the Bad Seeds et Jean-Louis Murat.

Nick Cave and the Bad Seeds

Deux reprises cette fois, puisque Avalanche est une création de Leonard Cohen dans son troisième album en 1971. La version qu’en donne Nick Cave and the Bad Seeds sur leur premier disque, le très flippant From Her to Eternity, est autrement plus démoniaque que celle du poète yogi canadien. A l’hypnotisant jeu de guitare nue de Cohen, les Bad Seeds, où s’illustrent à l’époque le guitariste «industriel» Blixa Bargeld et le fidèle Mick Harvey aux percussions, opposent un fracas spectral et glaçant que les hurlements funèbres de Nick Cave achèvent de rendre terrifiant. Assagi, Cave en donna plus tard une autre interprétation piano-violon-voix, bien plus fidèle à l’originale. Choisis ton camp, camarade.

Jean-Louis Murat

Amoureusement défendu par ce journal et malheureusement devenu un artiste presque underground à la fin de sa carrière, le montagnard disparu il y a un peu plus d’un an , était un compositeur unique, mais aussi un très grand chanteur. On n’insiste jamais assez sur le niveau vocal de ses interprétations. S’ouvrant sur le souffle du vent et le chant d’un oiseau des volcans qu’il aimait tant, cette version en français fut enregistrée en 1991 pour un magnifique album «tribute» commandité par les Inrocks. A la fois puissante et lasse, l’Avalanche de Murat semble flotter nue dans la brume de l’hiver. Sur cet écrin de nature glacée, la manière dont il fait respirer les mots est totalement déchirante.

3)  Interview de Stuart Staples des Tindersticks:  Je pensais qu'il connaissait un peu plus Murat (il me semble qu'ils s'étaient rencontrés en coulisse).  Par Pierre Andrieu sur concertandco:

Un songwriter français (et auvergnat) disparu en 2023, Jean-Louis Murat, a lui-aussi collaboré avec Claire Denis. Il a aussi travaillé avec des membres des Tindersticks pour ses disques. Connais-tu sa musique et si oui, l'apprécies-tu ?
Je connais un petit peu la musique de Jean-Louis Murat, je ne peux pas dire que j'ai tout écouté mais je me souviens du moment où Dickon (Hinchliffe, nda) bossait avec lui, ça se passait bien. Je sais aussi que Murat habitait dans les montagnes au-dessus de Clermont, mais je n'en sais pas beaucoup plus, j'ai juste écouté quelques-unes des ses chansons.

Murat avait enregistré une version française de "No more affairs", qui était devenu "Plus de liaisons"?
Ah oui, je me souviens.

 

7) Un point 7 en passant parce que marre de la didacture du chiffre et parce que ce point ne méritait peut-être même pas un lien en plus :

  Pour les guitaristes en apprentissage: tablature AMOURS DEBUTANTS  (il y en a d'autres me semble-t-il)

 

4)  On a consacré une chronique au livre d'Armanet il y a quelques temps. Je ne sais pas s'il mérite d'être dans le journal de Claire Chazal, mais en tout cas, c'est Guillaume Durand qui évoque certains propos de  Jean-Louis Murat qui sont dans le livre. C'était sur public sénat, 3 muratiens (et je salue bien bas Guillaume qui a parlé de ce modeste au blog à 300 Millions de personnes en 2018  - je n'ai même pas la vidéo, suscitant une...  non, rien du tout, mais quand même :

C'est à la 18 minutes (il est encore cité ensuite vers les 20 minutes)... "en d'artagnan, poète absolument formidable" selon Armanet [Grégoire Bouillier parlait de lui en Cyrano la semaine dernière, Murat qui s'est d'ailleurs grimé en ce personnage dans un clip].    Guillaume explique ensuite la ruée vers la musique anglo-saxonne chez les jeunes par le comportement des français pendant la guerre... C'est une analyse un peu audacieuse.  Claire Chazal finit l'émission en conseillant la lecture d'une nouvelle revue Aventures dirigée par Y. HAENEL, autre muratien. On a partagé son hommage à Murat paru dans Charlie.

Guillaume en reste à l'important et n'évoque pas la pique sévère à J. PAGE dans l'émission Traffic Music. en 2004 (ça parle d'ailleurs du Parfum d'acacia au jardin, avec B. Molko).

 

5 si je ne m'abuse)     Le nom de Murat ressort cette semaine au côté de Louis Chédid (les échos)... grâce à un nom qui ne me disait rien... Stan Neff.

"il l'a enregistré avec un jeune musicien, Stanislas Neff, avec lequel il s'est immédiatement entendu. Sur le CV de celui-ci, on remarque des collaborations avec Jean-Louis Murat, Camille, Brigitte, Christine and the Queens aussi Lilly Wood & The Pricks - un univers que l'on imaginait à tort bien éloigné du compositeur de succès comme Hold-up [ah oui! ;.)], T'as beau pas être beau, Ainsi soit-il".

Ce Stan a mixé Grand Lièvre:

https://flammusic.com/album/grand-lievre/

6 Et le 6e point, Pierrot se reposa). It's time to lunch surtout.

 

7)  Point Julien DORE

Bon, a priori la critique est plutôt d'accord avec moi sur le disque, même s'il a cartonné en terme de vente.

Sur France Inter:    Jean-Louis Murat disait que le but ultime de l'album populaire, c'est quand l'auteur s'efface pour que la chanson appartienne à tout le monde. Julien Doré ajoute : « Comme si elle était désincarnée et qu’elle retrouvait une pulsion de vie, un corps, au travers des souvenirs de ceux qui se la sont appropriés par leur histoire. C'est le moment le plus miraculeux dans une chanson. En tant que chanteur, elle ne vous appartient plus. C’est peut-être dû à l'âme, à la médiatisation, à la célébrité, au succès de l’artiste. On pense souvent que c’est l’auteur de la musique qui mérite le piédestal, or, souvent, c’est la chanson. »

La citation  est réelle (figaro 2008) et elle légitime le fait de "reprendre Murat" qui aspirait à être populaire (puisqu'il se disait le "meilleur"!!).

Toujours pas de version en ligne officielle de la reprise et pas d'autres mentions de Murat. Ma vidéo non répertoriée (visible que sur le blog ou en ayant le lien) a été vu 600 fois, c'est énorme. Allez, je mets en public pour voir...

 

8) une chronique du Manteau de pluie:

https://ladiscothequedelamateur.fr/2024/11/01/la-saison-des-pluies/

 

see you soon!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 19 Novembre 2024

J'ai pu m'organiser pour monter à Paris, même si la Maison de la Poésie a joué un peu avec nos nerfs en ne dévoilant la date du vendredi 15/11 que tardivement... la première date qui est devenue la deuxième, puisque une représentation jeudi a été ajoutée - ne permettant pas néanmoins à tous ceux qui souhaitaient venir de le faire. 160 places, c'est modeste. J'ai ainsi croisé le journaliste Dominique Séverac qui espérait rentrer par exemple.

D'ailleurs, dehors, c'était un peu la cohue dans le passage Molière, puisqu'un immortel vivant chauffait la place du nôtre, l'inacadémique tout aussi vivant d'après ce que nous dira quelques minutes plus tard Grégoire Bouillier. En effet, Dany Laferrière causait de James Baldwin à 19h, un Haïtien en lever de rideau d'un haï des siens (une partie de ses pairs mais je ne veux pas me justifier d'un mauvais jeu de mots)... Et en fait, l'autre frange (qualitative !) est là, bien représentée, sur scène mais aussi dans le public : je parle avec Barbara Carlotti qui m'évoque rapidement  l'influence de Murat,  ce dernier a aussi sorti CLOU (lui qui en est sorti beaucoup, des clous, d'où les inimitiés sus-évoquées), Barbara cite "Foule romaine" comme sa chanson préférée en story sur instagram le lendemain. L'adjointe de la Mairie de Paris aux anciens combattants est là, mais aucun rapport avec ses fonctions... Enfin, j'espère. 

 

 

Je retrouve aussi Antonin, l'équipe du Lien défait...  et on croise beaucoup de F :  F. Vergeade, F. Loriou, F. LO, et la discrète F. du blog de Pierrot qui refuse tout net de se charger du compte-rendu... Ah, c'est dur de trouver du personnel.

Presque plus de personnalités donc qu'au dernier concert parisien de Jean-Louis...  Non, ce n'est pas pour faire ma mauvaise tête, non. C'est juste pour parler.

Jolie scène, avec des canapés sur le fond et des tapis, c'est chaleureux.

La soirée débute avec le petit nouveau (dont nos lecteurs fidèles et très attentifs - je ne sais pas s'il y en a - connaissaient déjà l'amour pour Muragostang, l'un de ses trois disques préférés avec un Zappa et un Miles Davis) : l'écrivain Grégoire Bouillier. Exercice un peu difficile de démarrer une telle soirée, d'autant qu'il arrive dans un lourd silence de la salle, qu'il nous fait remarquer... Et il se lance dans une longue intervention, sur un rythme rapide, il a beaucoup à dire, c'est une course, c'est comme ça quand on a décidé de déclarer son amour que l'on avait tu longtemps, CQFD Penny!,  faut que ça sorte, même si la pensée va plus vite que les mots qu'on en avale en passant, la sincérité évite toute péroraison pompeuse, et Grégoire de raconter que Murat n'est pas mort, qu'il est là l'accompagnant, qu'il ne peut être ami qu'avec des gens qui aiment également Murat (l'ami Pierre K. disait cela quelques temps auparavant), même dans ses piques de "Cyrano de La Bourboule" (il en cite quelques-unes - j'aime à rappeler moi qu'il a aussi dit du bien des rappeurs et même finalement de PNL mais passons-) pour terminer par un bouquet garni de vers, un cut up Murat très personnel, un best of perso, comme chacun en a un à lui, propre - ou plus sale (Eric Reinhardt fera lui aussi entendre les mots de Murat, dans une lecture émouvante et émue de "Au-dedans de moi" et "Bang Bang" : de la poésie, oui).  Comme on le comprend en lisant son dernier livre, Le syndrome de l'Orangerie, chacun aborde une oeuvre avec son vécu, de son enfance comme aux jours précédents, son inconscient... un substrat qui va construire un pathos échappant peut-être à l'auteur - à condition de ne pas avoir la vie intérieure d'un teckel, pour reprendre une expression muratienne citée par Grégoire. Mais me voilà à le singer! C'est que je prends beaucoup de plaisir à lire Le syndrome de l'Orangerie, fasciné que je suis par les artistes, l'inspiration, la flamme -le feu sacré-, la vocation... C'est aussi ce qu'il nous raconte ce soir, et c'est très troublant de voir le narrateur de mon livre de chevet en face de moi, avec tout son aplomb et sa fantaisie (j'aime les deux ensemble).

Un solo de 15 minutes très applaudi, avant que les autres participants le rejoignent sur scène, et y restent :  on alterne les solos, les duos, les chansons tous ensemble, mais tout le monde reste sur scène, s'assoit sur les côtés ou derrière,  écoute attentivement... Eric Reinhardt contribue même au tambour sur "Nu dans la crevasse", piloté par Jeanne Cherhal qu'il ne quitte pas des yeux tandis qu'elle martèle le rythme à suivre sur sa poitrine. Et finalement Grégoire Bouillier et Eric Reinhardt s'agitent en gogo danseurs sur "Le cri du papillon" au deuxième rappel !

On retrouve beaucoup de  titres joués à la soirée du 25 mai à la Coopé : très semblablement "La maladie d'amour" par Jeanne Cherhal, "Le cafard" par Morgane Imbeaud, comme la lecture par Eric Reinhardt, accompagné par Morgane, d'un extrait de son roman Cendrillon. Avec des variations sensibles et bienvenues cependant. Eric Reinhardt introduit sa lecture par le rappel du rôle qu'a joué Taormina dans la composition de son roman, et à une des périodes les plus difficiles de son existence. Il dresse aussi un beau portrait de Jean-Louis, homme et artiste. Florent Marchet a retravaillé l'accompagnement musical du "Monde intérieur", et la chanson prend encore une autre dimension : splendide reprise, suivie de celle de "Fort Alamo", tout aussi enthousiasmante. "Gilet Jaune#4", très dansant en grand orchestre à la Coopé est ici repris plus low fi... par les Red Legs qui nous font la surprise d'une reformation pour l'événement. Les Red legs, c'est la formation avec JP Nataf à la guitare et Jeanne à la basse. Ils sont très drôles tous les deux.

Mais je retiens surtout JP Nataf en solo sur "Le troupeau", une version qui s'éloigne beaucoup de l'original musicalement (plus que la version de Gontard sur Aura Aime Murat qui m'est si chère), qui me fait dire une nouvelle fois oh combien j'aime ce gars et son jeu de guitare. Et également le choix de Morgane Imbeaud de reprendre un titre de Travaux sur la N89, "La vie me va", seule au piano. Très très beau et de quoi peut-être faire réviser à certains leur avis sur cet album.

Je crois que j'ai dit ce qui me tenait à cœur, pour le reste.... ah, oui, c'est en intégralité là: (mais je vous propose de l'inédit ensuite!)


 

 

Bravo à Florent Marchet, Jeanne Cherhal, Morgane Imbeaud, JP Nataf, Grégoire et Eric, et Olivier Nuc, chargé de la guitare... et à Arnaud Cathrine, programmateur, pour qui Murat a été si important dans les années 80.  Bon c'est peut-être l'occasion de citer quelques extraits que j'ai sous le coude depuis plus de 10 ans pour une interview qui ne s'est pas faite.  Arnaud Cathrine :

J’ai eu, disais-je, une vie musicale clandestine, d’autant plus impérieuse pendant les années collège et lycée. Je revois ces garçons férus de Cure qui débarquaient dans la cour les ongles noircis au vernis et les lèvres rouges… Je ne comprenais rien à Cure, pour moi il était entendu que les garçons avaient le droit de pleurer (je n’aurais jamais pensé à aller chercher un quelconque second degré dans une chanson anglaise) et j’avais eu bien assez de leurs soupirs affligés lorsque j’avais brandi le magnifique « Cheyenne Automne » de Murat. « C’est quoi cette voix de tapette ?! » Sans appel. Je repasserai. Et je continuerai à écouter Murat. Je ne suis pas un garçon pop,je crois. Pas pop anglaise, en tout cas. Vous ne m’en voudrez pas ?  (Mixte 2008 - disponible sur le site officiel d'Arnaud)

J'écume le répertoire de William Sheller, Véronique Sanson et Jean-Louis Murat. Je bêle dans le dos de mon professeur; je suis univers, je suis "Amoureuse", je suis "Passions privées". "Lorsque je tente de faire entendre la voix de Murat, je constate l'incompréhension crasse que l'Auvergnat aux yeux bleus inspire à mes congénères: sa voix alanguie désarçonne; le féminin qui s'y joue, il faut s'en défendre; quant à cet accent qu'il ne cherche pas le moins du monde à dissimuler, n'en parlons pas. A moi, il indique une voie, celle de la singularité (seul horizon, m'a-t-il toujours semblé). Et puis, il y a de goût pour le français et cette façon d'assumer totalement le sentiment (entre autres); voilà bien ce que je traque en moi-même à l'époque, restant du même coup à la porte des "bandes" qui sont majoritairement occupées non pas par la question du sentiment mais par l'expression brouillonne de la pulsion"

(NRF, de juin 2012, "variétés¨littérature et chanson")

Voilà ce que l’inconscient collectif semble demander à la chanson française. Du divertissement, tout simplement. Et je m’énerve tout seul, encore et toujours. Moi qui considère les textes de Dominique A, de Barbara, de Léo Ferré ou encore de Jean-Louis Murat comme de la pure littérature. Et pourquoi pas ? Moi qui considère que la chanson est un art majeur. Et pourquoi pas ? Mais c’est sans compter  le paradis obligatoire et écervelé du divertissement… Sauf que nous parlons à un moment   où les maisons de disque ajoutent leur contribution, paniquées      Mixte 2009

 

Une chanson française qui ne va pas forcément aux Victoires de la Musique peut-être parce qu’à l’image du cinéma d’auteur et de la littérature; elle a d’autres ambitions que celle de nous divertir : elle, elle veut nous bouleverser, nous bousculer, nous désarçonner, affronter le pire et le meilleur de nos vies. Elle, elle n’arbore pas ce sourire forcé qu’on a parfois pendant les fêtes où l’on singe la joie comme des épouvantails. Elle n’est pourtant ni sinistre ni ennuyeuse : elle fait juste de l’or avec notre boue, selon la formule du poète.  Rappelons-nous : c’est une expérience sacrément remuante de suivre le corbillard de Fernand avec Brel, de sentir le mal de vivre se changer en joie de vivre avec Barbara, d’assister au naufrages nocturnes de Richard avec Ferré, de regarder en face la mécanique terrible des trompettes de la renommée avec Brassens… C’est tout ça que fouillent, avec leur modernité et leur immense talent, Dominique A, Jean-Louis Murat, Florent Marchet, Bertrand Belin, Arman Méliès, Joseph d’Anvers, Valérie Leulliot, Bertrand Betsch, Alain Bashung, Philippe Katerine, Claire Diterzi, Frank Monnet… et Erik Arnaud. Entre autres.  C’est ça aussi la chanson française. Une expérience sacrément remuante. Au moins autant que la « fête ». Sauf que ça nous laisse plus vivant. Alors pourquoi d’entre tous ces noms cités y en a-t-il que vous ne connaissez toujours  pas ?

Cherchons l’erreur.     Chronique écrite pour Envies de voir, TV5, 2007

 

Il y a de très jolies noms dans cette dernière liste...  presque tous des "muratiens"... De quoi  imaginer beaucoup d'autres belles soirées hommage...  soirées ou week-end... Je dis ça, je dis pas rien, c'est bien l'annonce d'un week-end Murat, yes sir! le 20 et 21 juin, tout pareil, mais pleins de nouveaux participants!

 

 

 

Eric Reinhardt :  J’ai adoré vivre ces deux soirées du 14 et du 15 novembre sur la scène de la Maison de la Poésie en compagnie de Grégoire Bouillier, @jeannecherhal , @morganeimbeaud , @florentmarchetofficiel , @olivier.nuc ,JP Nataf.
 
J’ai lu, en duo avec Jeanne Cherhal, et non chanté, parce que Murat était aussi et avant tout un écrivain, un poète, le texte de sa chanson « Bang Bang ».
 
J’ai aussi lu, accompagné par la voix et les nappes de Morgane Imbeaud, un extrait de mon roman « Cendrillon », le livre qui nous a valu de nous rencontrer, Jean-Louis et moi, à l’automne 2007 et de devenir amis…

J’ai écrit une grande partie de « Cendrillon » en écoutant « Taormina » de façon éperdue, désespérée, comme si je m’étais raccroché à lui et que ma vie en dépendait.
 
Ma femme avait appris qu’elle était atteinte d’un cancer grave et m’avait fait promettre, comme un pacte entre nous, de terminer mon roman pendant qu’elle se battrait contre la maladie, afin qu’à l’automne, quelques mois plus tard, je le publie, elle soit guérie.

Je n’avais jamais eu autant besoin qu’une force extérieure me secoure, me protège, me donne foi dans la vie et le moment présent, fasse que le temps se dilate et qu’il m’accueille tel un nuage aux cieux — et c’est précisément ce que j’ai trouvé dans « Taormina », qui est la seule musique que j’ai écouté quatre mois durant, y puisant des forces et une ferveur phénoménales. Il y avait une dimension sacrée dans ma fréquentation ritualisée de cet album, ce qu’autorise voire favorise l’art de Jean-Louis Murat, incantatoire, épris d’absolu, d’au-delà, de transcendance.
 
Qui sait si j’y serais parvenu sans lui, la question pourrait paraître rhétorique mais elle ne l’est pas et c’est précisément, je crois, ce qui lie un grand nombre d’entre nous à sa musique : y trouver la puissance magique et tellurique dont nous avons besoin pour vivre, nous enchanter, nous consoler, endurer nos propres gouffres.

C’est ça, aussi, la musique, dans nos vies, on le sait bien.

Le lendemain, clins d'oeil muratien dans le marais: 

- Musée de la chasse (Inrocks)

- JJ Cale

LE LIEN EN PLUS

Et on ne remercie pas la programmation de France 3,  l'émission sur la soirée du 25 mai passera finalement après minuit!

Jean-Louis Murat - Le garder près de nous
Mercredi 27 novembre à 00.05 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et sur france.tv

https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/69226735

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 29 Octobre 2024

Bonsoir,

Billeterie ouverte, puis fermée (car prise d’assaut?) et finalement rouverte lundi... la soirée du vendredi a été complète rapidement... Rappelons que la jauge de la maison de la poésie est toute petite.

Cet après-midi, nous apprenions qu'une 2e date est programmée le jeudi soir. 14 Novembre. Le site de la Maison de la poésie n'est pas mis à jour, mais l'information est donnée par Florent Marchet et il indique que les billets seront en vente jeudi à 15 heures!

 

 

 

 

 

On a parlé de ces soirées du côté de Sunburnsout... et nulle part ailleurs...

https://www.sunburnsout.com/timeline/paris-en-toutes-lettres-rend-hommage-a-jean-louis-murat/

 

2)  Un doux chant vient de nous parvenir de Suisse : avec MILLA, dont on avait déjà parlé ici et dont on reparlera! Sa version de "LE MONDE INTERIEUR"

 

3)  Et un peu plus anecdotique mais amusant, mais la Montagne nous apprend qu'il serait question de Murat dans un hymne...  non pas national, mais écrit pour le club de rugby de Brives: ... Il semblerait que ce soit plutôt une vanne adressée aux auvergnats...

 

"Fidèle à sa réputation, Vlad, qui sortira un nouvel album le 11 janvier 2025, a créé un hymne qui ne se prend pas trop au sérieux.

Un exemple de « sa poésie » : « Le Stadium a 100 ans, mais il a toutes ses dents. Même si sur le terrain, il doit en rester plein. » Ou encore : « On a gagné la Coupe d'Europe en fumant des clopes, on va gagner le Brennus, en mangeant des Dragibus » Autre extrait : « Un jour le stade Michelin (l'antre des rugbymen de l'ASM Clermont Auvergne, NDLR) , nous a chanté du [Patrick] Sébastien; c'est sûr on se vengera en chantant du Jean-Louis Murat (chanteur auvergnat, NDLR). »

 

En tout cas pour l'instant, les auvergnats, ça ne les gêne pas de chanter du Murat! La preuve, le fidèle Sébastien Polloni qui était présent aux 2 week-end Murat, yes sir!

 

 

LE LIEN EN PLUS à L'OUEST

samedi 26 octobre 2024 dans Ouest France : Jennifer Charles:

Vous êtes sans doute plus connus en France que dans votre pays, les États-Unis. Vous avez signé plusieurs albums sous des labels français et travaillé avec Jean-Louis Murat. Qu’est-ce qui explique cela selon vous ?

Je suis vraiment reconnaissante que la France nous ait accueillis pendant toutes ces années. Je pense que nous partageons un romantisme, une sensibilité ainsi qu’une juste dose de sérieux et d’humour.

Votre section rythmique est également française avec Matthieu Lopez à la basse et Olivier Pérez à la batterie. Qu’apportent-ils au groupe ?

Ils nous apportent une cohésion naturelle. Ce sont de grands musiciens, généreux et beaux. On a surtout l’impression de faire partie d’une famille et la musique est notre langage universel.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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Publié le 22 Octobre 2024

Dominique A le disait dans la vidéo partagée dans l'article précédent, il avait préparé sa reprise du "mont sans-souci" pour une émission radio. 

Cela a été diffusé: une version plus aboutie, avec un accompagnement.

 

 

Et Dominique A.  parle joliment de Jean-Louis, même s'il revient sur les piques qu'il lui a infligés (pas si méchantes) une vraie blessure pour celui qui cherchait la reconnaissance d'un "maître".

Pour inaugurer son Music & Co, Dominique A a décidé de reprendre « Au Mont Sans Souci » du plus auvergnat des chanteurs français, Jean-Louis Murat.
Dominique A a découvert Jean-Louis Murat avec Cheyenne Automne, son deuxième album sorti en 1989 et qui l'a révélé au grand public. C'est un copain de lycée qui lui avait fait découvrir l'artiste auvergnat : « Il a passé le vinyle sur sa chaîne. Je revois encore la scène dans un appartement au 10ᵉ étage d'une tour en banlieue de Nantes, avec toutes ses chansons qui parlaient de nature. »
Avec ce seul disque, Murat est soudainement devenu le référent de celles et ceux de la génération de Dominique A : « Avant, on ne jurait que par la scène indépendante anglo-saxonne. À lui tout seul, Murat nous a vengé du reste de la variété hexagonale. Avec quelques copains musiciens, on parlait de lui sans arrêt, il nous obsédait. Quand j'ai enregistré les chansons de mon premier disque, j'étais clairement sous son influence, même si je l'ai nié à l'époque. »

Dominique a choisi de reprendre Au mont Sans-souci, une chanson sortie sur l'album Mustang en 1999, une comptine immémoriale doublée d'une petite merveille d'écriture classique.

PS: Une autre vidéo du show case chez Gibert est disponible : là  et dans l'article précédent.

On peut aussi l'écouter avec Vincent Josse dans "la ballade". 

 

2) Autre histoire compliquée : celle avec Mustang et Jean Felzine que ce dernier nous explique dans Libération d'hier. 

Il avait chanté du Murat avec les amis de Belfour récemment (à revoir en fin d'article) et voilà qu'il trouve que ce qu'il connaît de Murat est "magnifique". Pas encore suffisamment pour accepter de venir à un week-end Murat (l'an dernier), mais il m'avait gentiment répondu (lui!). 

Merci Pierre M.

Histoires contrariées: Dominique A (version radio) et Mustang.

Je ne rediffuse pas leurs derniers clips déjà montrés mais bien à propos  ce titre : Un petit message que Murat aurait pu signer. L'histoire contrariée, elle est aussi avec la chanson française ! 

Sur ce thème, petit -gros- clin d'oeil, Erik Arnaud lui a reçu les félicitations et encouragements de Murat, notamment pour:

(Il faut que jeunesse se passe)

Cet article a été rédigé sur mon téléphone sur un lieu de villégiature. Il n'y aura donc pas de lien en plus, mais c'est quand même agréable de passer un moment avec 3 artistes qu'on a envie d'aimer, au contraire d'autres qu'on aime mais qu'on pourrait détester. Enfin, je me comprends...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après

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