2 chroniques du "cours ordinaire des choses"

Publié le 13 Janvier 2010

Je pense que les deux avaient échappés à tout le monde...


1) http://90plan.ovh.net/~lamagicb/visuArticles.php3?typeArticle=18#3912

On trouvera sur le site un bon nombre de chroniques intéressantes : les delano orchestra, nataf, biolay

Jean-Louis Murat – Le cours ordinaire des choses
2009 – 11 titres - 49’18
Style :
Chanson
Label : V2/Universal


Note : 8.5/10

On voit passer les albums de Murat comme on voit les saisons changer. Avec la régularité d’un métronome, Murat nous convie à découvrir ses nouvelles chansons, ses nouvelles humeurs. Juste que Murat n’a qu’une seule saison, l’automne, encore et encore, à quelques exception près. Et ce n’est pas Le cours ordinaire des choses qui va tout bouleverser. Ce ne serait plus Murat d’ailleurs !
Le cours ordinaire des choses débute pourtant sur des rythmes depuis longtemps oubliés de Murat, avec Comme un incendie, titre au refrain entêtant et aux guitares dévergondées. Vraiment pas mal. M Maudit nous entraîne une fois encore dans des rythmes pleins d’entrain, quoi que moins passionnant. Cela fera peut-être un bon single, avec ses quelques solo de guitare en sus. Il en sera peut-être de même avec 16h00 Qu'est que tu fais ?.
Mais sur cet album, Murat retrouve surtout ses vieux réflexes avec une ballade au refrain en anglais et aux chœurs « cohenniens »… (Falling in Love Again). Et c’est bien dans ces ballades, que Murat reste le plus convainquant, et avec les titres à suivre, Chanter est ma façon d’aimer, Lady Orcival, Ginette Ramade ou Taïga, Murat nous conquièrent une fois de plus.

On écoute sans retenue, on se surprend aussi à aller lire, puis chanter les paroles du livret. Voilà un bon cru 2009 pour Jean-Louis Murat ! En fin d’album, Murastango se rappelle à notre bon souvenir et nous offre une ballade country (Comme un cowboy) à l’âme fresh.
Si Murat ne s’inquiète jamais de savoir s’il risque de passionner ou d’ennuyer son auditoire – étant sans doute déjà parti écrire la suite du Cours ordinaire des choses, il n’empêche qu’il parvient ici encore à nous offrir un album à la fois riche, subtile et divertissant.
Ce doit être cela qu’on appelle le talent.
En contrepied totale avec ses rares apparitions télévisées ;-)
Murat signe ici un des ses albums les plus accessibles.



J'ai également trouvé une chronique  inédite de concert sur le site, un mauvais soir apparemment:

Concert de Jean-Louis Murat
1er mai 2009
Festival Mythos - 13eme édition
Le Festival des Arts de la parole
Cabaret botanique

Rennes (35)

Photo Murat Route du Rock 2004 © Master

Vers 22 h, Murat débarque comme s'il venait de se réveiller. Sobre, chemise noir col mao, l'Auvergnat au look hirsurte attrape une guitare acoustique. Accords et désaccords, il réajuste la tonalité de l'instrument et entamme aussi sec...
Sa voix - magnifique, quoique mésestimée - va s'enrouler sur une complainte sans éclaircies qui se prolongera toute la soirée. Soit 1 h 20 de Murat pur jus, torturé, j'men-foutiste, bougon et désinvolte Les morceaux s'enchaînent, ponctués de rares "merci" lachés comme ça.
Moyenne d'âge du public: la bonne quarantaine, voire plus si non-affinités. Car on a la nette impression que beaucoup ne connaissent pas le bonhomme, encore moins sa musique. De quoi défriser une bonne partie de la salle, ce public de touristes égarés en pays muratien (climat rugueux, âpre assurément, on vous avait pas prévenu ?).
Beaucoup en feront les frais, essayant désespéremment de se raccrocher à quelques chose de plus confortable. D'autres boiront du petit lait, amer bien sûr.
Le répertoire - revisité à la guitare électrique (un son tour à tour crade ou caressant), l'indispensable harmonica et quelques effets - fait la part belle à Tristan. Le tout soupoudré à la chaux de quelques titres de Taormina, Le Moujik et sa femme, Dolorès, Lilith, Cheyenn Autumn...
Un peu plus d'une heure de ce concert et soudain, c'est l'(heureux) drame. A gauche de cette scène vénéneuse, trois-quatre personnes décrochent. Elles se lèvent, semblant s'en aller. Murat s'arrête de jouer. Silence. On retient son souffle. Fureur contenue, l'Auvergat lance un regard qui en dit long sur ces ombres mouvantes. Il hésite et reprend, un peu désarçonné... " Où j'en étais déjà ? ". Le morceaux se termine sans aucune conviction, sur un mode accéléré. Le ton est décalé. A quoi bon, après tout. L'interprétation baclée produit même un effet comique. La salle se marre. Le temps de l'incident, Murat redevient "fréquentable". Un "Mesdames, Messieurs, Bonsoir" et Murat quitte la scène avec embrassades à l'adresse du public.
Deux minutes plus tard, il revient car "il parait que je dois vous chanter une autre chanson", retirant son bouson - pas très pratique pour enfiler sa guitare - et plaisante 10 minutes, masquant son agacement sur " ces conversations dans la salle" et évoquant pêle-mêle la grippe mexicaine, Roselyne Bachelot et le Tamiflu... Un ultime titre, "Les jours du jaguar", bruyant, vénéneux et petits signes amicaux au public, Murat se casse... Tchao. On reste sur sa fin. Philippe V.

Un site très intéressant : la magicbox le webzine


2)  http://www.cestpaslemerou.fr/2009/10/lauvergnat-au-pays-des-cowboys.html

"06/10/2009

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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M
<br /> Articles bien écrits, sensibles également, parfois incisifs, très observateurs.<br /> <br /> <br />
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