Dominique A - encore!- à propos de Murat... et de MANSET
Publié le 10 Février 2012
On avait souvent parlé de Dominique A qui évoque Murat... Voilà encore une occasion... même si l'interview est surtout intéressante à propos de MANSET... et de Bashung. C'est même passionnant... Merci à S. FESSON.
Intégralité de l'interview:
http://www.parlhot.com/itw-rock/dominique-la-musique/
Sur MURAT:
"Et Murat ?
Aujourd’hui Murat vend pas plus de disques que moi, mais Miossec oui.
En même temps Miossec on dirait qu’il fait toujours la même chanson, non ?
Ouais, mais quand tu entends une chanson de Miossec ça trompe pas. Il y a un truc immédiat dans la narration et le timbre de voix. Alors que Murat, à part dire qu’il aime les femmes – et ça c’est le champion, on avait compris merci – il a un peu le même problème que moi en pire. C’est-à-dire qu’on sait vraiment pas de quoi il parle. Mais en permanence.
Euh à ce niveau-là je vous trouve plutôt ex-aequo. Par exemple, dans le morceau titre de ton dernier album, quand tu parles de « principe d’immunité », de « sybarite », « guérite », de « pitons et monts élancés », je trouve ça très beau mais je comprends pas tout.
Ah, pour moi ça me semble déchiffrable".
Dominique A aime bien tacler un peu Murat en ce moment... mais ne semble pas avoir assimiler le virage textuel de "grand lièvre"... où il est peu question d'"aimer les femmes".
Un extrait sur MANSET (il y est souvent question ailleurs):
"Ouais ! Le truc folk c’est considéré comme le grand œuvre ! Mais en France – enfin c’est vrai ailleurs mais surtout en France – si t’as pas fait 15 albums ou si t’es pas mort y’a rien à faire. Après Manset c’est particulier : dans quelle mesure sa mort va-t-elle réévaluer ce qu’il a fait ?
Bonne question car Manset, physiquement, en tant que chanteur, il est tellement absent que c’est un peu comme s’il était déjà mort. D’ailleurs pour moi si Manset a enfin écrit pour Bashung sur Bleu Pétrole, ce n’est pas juste parce que Bashung avait fait place net en ne reprenant pas son parolier Jean Fauque, c’est surtout parce qu’en un sens Bashung était déjà de l’autre côté. (C’est d’ailleurs, comme un guéri, ce qu’écrira Manset dans un petit livre consacré à Bashung, Visage d’un dieu inca, qui paraîtra le 6 mai 2011 : « Finalement nous nous étions retrouvés sur le dernier parcours, et c’était bien ainsi… ») Sur L’Imprudence et sur Fantaisie Militaire, il s’était défait de ses oripeaux sexe, ogre et rock’n’drôle pour se rapprocher du poète sépulcral que Manset a toujours été. Il s’était en un sens « manséïsé ». Donc voilà la collaboration a pu se faire. C’est ma petite théorie…"
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