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Publié le 25 Septembre 2011

 

 

http://www.music-story.com/jean-louis-murat/grand-lievre/critique

 

 

Christian Larrède

Chronique, critique de l'album Grand Lièvre de Jean-Louis Murat

Chronique de Grand Lièvre
Il y a tout juste deux ans, une escapade aux consonances nashvilliennes permettait à Murat de compléter sa discographie d’un volume déterminant (Le Cours ordinaire des choses). Grand Lièvre (esprit farceur dans la mythologie amérindienne, et, accessoirement, espèce menacée) retrouve la glaise de par ici, même si contrée plus sudiste que le col, très massif et central, de la Croix-Morand. Et la question se pose insidieuse : le roi Ronchon des médias contemporains (aussi fonctionnel dans la chanson mauvaise coucheuse qu’un Albert Dupontel, au cinéma bas du front et entêté) nous a-t-il préparé un menu de bile bravache ?

Du point de vue épicier, Grand Lièvre est un album bref (à peine plus d’une quarantaine de minutes), de dix chansons repliées sur elles et leur perfection formelle. Le disque a été enregistré en quelques jours, en compagnie d’une brigade familière (Stéphane Reynaud et Fred Jimenez sont présents, ainsi que le pianiste Slim Batteux).

D’un point de vue esthétique, il sanctionne le retour du chanteur au confort d’un contexte balisé, déjà vu, ici Le Manteau de Pluie (1991), là-bas et de manière revendiquée, le rock indépendant et anglo-saxon des nineties (Swell, dit-il). Comme si l’on sautait par-dessus les années, les mélodies sont en conséquence redevenues évidentes, et les histoires signifiantes.

Murat nous parle de son terroir qui fout le camp, évoque quelques histoires d’amour dubitatives, et nous rappelle que la montagne est belle, malgré l’exode rural. Mais la mémoire du chanteur prend désormais l’air : l’évocation de la guerre (« Sans pitié pour le cheval ») et de la résistance qui devrait en toute logique aller avec (« Rémi est mort ainsi ») se chargent de chœurs des deux sexes, entre ironie et attendrissement. Car la mort ne lâche pas Murat, à moins que ce ne soit le contraire, telle, dans l’évocation (« Alexandrie ») d’une amie disparue, qu’on voudrait croiser, légère et parfumée. Bien sûr, parce que c’est lui et parce que c’est nous, on visitera le plus volontiers « Le Champion espagnol », évocation languide de Federico Bahamontes, Aigle de Tolède et champion cycliste capable de grimper le Puy-de-Dôme un moteur de mobylette aux fesses, car il y a certaine analogie entre l’Ibère interminable et infatigable escaladeur de périls, et un chanteur de montagnes russes, jouant avec mots et mélodies et réussites. Et, ligne d’arrivée franchie, le constat s’impose : avec pareil album, inutile d’attendre deux ans supplémentaires pour venir nous rendre visite.

Comme le veut le monde des affaires, Grand Lièvre est disponible en édition standard, double CD (incluant un volume live), et édition vinyle.



Christian Larrède

 

 

Et pour conclure...

 

- SO FOOT a mis en ligne sur leur site et fait la promo sur Twiiter du  clip de "vendre les près".  Sympa à ceux qui avaient déjà ouvert un numéro à JLM.

 

- Rappel : SERGE est en vente... avec en couv Julien CLerc... mais avec une interview de JlM.

 

- Certains ont déjà acheté "grand lièvre", d'autres l'ont déjà reçu... moi, je viens d'avoir un email d'AMAZON... je vais devoir attendre...  

 

En attendant vous usez pas les grandes oreilles....

 

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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