la session complète du "live" Figaro...avec l'interview
Publié le 7 Octobre 2011
Ah, un interview par un spécialiste muratien, ça fait du bien... (faut que je remette en ligne son inter-ViOUS ET MURAT malencontreusement effacé)... Par contre, un peu court... Je retiens surtout sa phrase sur les concerts...
On notera dans l'interview, un extrait de "qu'est-ce que ça veut dire" qui n'a pas été retenu pour figurer en intégralité...
En trente ans de carrière, Jean-Louis Murat a réalisé le tour de force de publier une vingtaine d'albums. Un chiffre qui le place parmi les chanteurs français les plus prolifiques de sa génération.
On sait moins qu'il écrit aussi trente ou quarante chansons lors de la création de chaque disque, avant de procèder à une sélection drastique. «Je garde les plus attachantes», confie Jean-Louis Murat devant les caméras du «Live». Sur sa nouvelle parution, Grand lièvre, il a effectué les bons choix. Solides et harmonieux, ses dix nouveaux titres forment un ensemble dense... et empreint d'une mélancolie si chère à l'auteur-compositeur. «On perd beaucoup la mémoire», explique-t-il. «Je me sens dans une époque où il y a des creux.»
Dans Vendre les blés, il aborde la question de l'exode rural. «C'est peut-être lié à mon histoire personnelle, indique Jean-Louis Murat. J'ai été élevé dans une ferme, sûrement comme au XVIe siècle. Il n'y avait pas d'électricité, pas d'eau courante... Ça me donne une vision un peu rétrospective des choses.»
En finesse, il pose un même regard désabusé sur la période actuelle, tout en recensant des motifs d'espoir. «Chacun essaie de se débrouiller dans son coin en revenant à des valeurs totalement inattendues, relève-t-il. Si on m'avait dit il y a quinze ans: “Tu vas penser à la mémoire, tu vas trouver un refuge dans la famille, tu vas célèbrer les morts”, j'aurais répondu: “Ce n'est pas possible”.»
Il est acquis, en revanche, que Jean-Louis Murat ne changera pas son mode de vie dans le futur. «Ca me rendrait dingue d'habiter en ville, conclut-il. Je préfère vivre avec les corbeaux et les vaches.» “Tout est dit”, comme il le chante sur l'une de ses interprétations de jadis.