Murat dans "Rock français" ( edit de l'article...)
Publié le 5 Juin 2011
Matthieu, mon Huggy les bons tuyaux de Clermont (merci à lui) m'a fait passer quelques lignes sur le livre "Rock Francais".
Je réédite donc mon article précédent (paru en novembre 2010) complété de ces mots à lui... sur le contenu du livre...
Emmanuelle a bravé à la fois le trafic d'une grande ville, puis, les employés de la Fnac pour nous offrir quelques photos du livre de Philippe Manoeuvre présentant 123 albums essentiels du rock français. Un grand merci à elle!
Les photos ne permettent pas de lire le contenu, mais c'est déjà ça. Murat est présent grâce à Mustango...
Matthieu :
"Je suis récemment tombé, à la bibliothèque, sur un livre portant sur le rock français dirigé par Philippe Manoeuvre dont j'avais entendu parler il y a quelques mois. Comme il y est question de JLM et qu'à ma connaissance (mais je peux me tromper) tu n'en as pas encore parlé sur ton blog, je t'envoie ci-dessous une petite note au sujet de ce que j'ai pu trouver sur JLM dans ce bouquin. Si cela peut t'être utile, tu fais comme d'habitude, tu te sers, tu coupes, tu malaxes, bref, tu as carte blanche.
Le livre Rock français est sorti il y a quelques mois chez Hoëbeke. Sous-titré "De Johnny à BB Brunes 123 albums essentiels", il survole cinquante ans de musique rock dans l'hexagone depuis Les chats sauvages des... Chats sauvages (ah bon ?) en 1961 jusqu'à Izia de... Izia (sans blague ?) en 2009. Pour chaque disque est proposée sur la page de gauche une chronique rédigée par un journaliste appartenant à la famille Rock and Folk et sur la page de droite une reproduction de la pochette originale. L'ensemble de la sélection est éclectique puisqu'on trouve à côté de quelques disques qui ont eu un gros succès beaucoup d'autres qui, selon le coordinateur du projet, Philippe Manoeuvre, n'ont pas dépassé les 5000 exemplaires vendus et surtout une grande variété de genres (rock n' roll, punk, folk, rap, électro...).Cet éclectisme s'étend-il jusqu'à l'univers muratien ? Oui, l'honneur est sauf.
Le livre retient en effet pour l'année 1999 l'album A poil commercial d'Arno et le Mustango de JLM. Ce disque est chroniqué par Emmanuelle Debaussart qui le juge "bien dosé en tout" avec des perles discrètes et des tubes, mais aussi, ajoute-t-elle plus loin, des titres "super gonflants" comme "Belgrade". La journaliste rappelle qu'à l'époque où est sorti l'album, Internet en était à ses débuts et que JLM faisait partie avec Charlélie Couture des rares musiciens français à utiliser cet outil. Elle évoque ainsi le site sur lequel Murat parlait de l'Auvergne et se révélait un peintre "doué pour l'autoportrait". Emmanuelle Debaussart revient ensuite sur les conditions de la conception de l'album aux Etats-Unis, sur les collaborations diverses "totalement muratisées" selon elle et en déduit que "Mustango, c'est [le] road movie" de Murat. L'auteur s'arrête évidemment sur les textes, simples et opaques à la fois, entre écriture automatique, journal intime et références à l'actualité. Elle note également que JLM aime les mots "pour leur musicalité propre" et qu'il les "laisse fondre en bouche comme des sucreries". Puis après l'inévitable évocation de la richesse vocale du chanteur, l'auteur salue le retour d'un bonheur discret sur ce disque et conclut par un "Haut les coeurs, Murat revit" auquel on ne peut que souscrire.
Au-delà de la présence de Mustango dans cette belle sélection de disques, on peut trouver deux autres traces indirectes de JLM. D'abord, avec l'album Paradize d'Indochine sur lequel figure la chanson "Un singe en hiver". Ensuite, avec l'album d'AS Dragon Va chercher la police sur la pochette duquel on peut reconnaître les visages de Michael Garçon et David Forgione, deux musiciens qui ont accompagné JLM sur scène.
On peut aussi, pour le plaisir, s'amuser à chercher des traces encore plus indirectes de JLM. Ainsi, on trouvera dans Rock Français des artistes que JLM a chantés (Ferré, Manset, Gainsbourg, Bashung), d'autres pour qui il a écrit (Indochine donc, mais aussi Hardy), d'autres encore dont il s'est moqué avec plus ou moins de férocité (Daho, Hallyday, Air, Katerine) et même un groupe qu'il a pillé (AS Dragon dont il a débauché au total trois musiciens). Last, but not least, on lira dans l'article consacré à Too much class for the neighbourhood des Dogs, sous la plume de Bruno Le Trividic, une belle évocation de Dominique Laboubée pour qui JLM a déjà dit toute son admiration et à qui il a même dédié une chanson. Si vous ne vous souvenez plus de laquelle il s'agit, vous demanderez à Pierrot, à qui je rends le clavier".
... C'est dans Lilith... "gel et rosée"? ... On en avait déjà parlé..... Encore une fois merci Matthieu.
Pour mémoire, Top Bab, interview de Jean-Louis Murat par Manoeuvre :