Première soirée au club Soda -Francos 2012+ interview à ne pas râter
Publié le 9 Juin 2012
J'espère quelques petits mots de mes amis Québécois dont je sais qu'ils étaient présents hier... En attendant, un article de CANOE... avec une photo à trouver sur le site:
http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2012/06/08/19856556-qmi.html
"MONTRÉAL – Mi-chanteur, mi-poète, l'auteur-compositeur français Jean-Louis Murat a bercé le Club Soda de ses textes empreints de lyrisme et d'émotion, vendredi soir, alors qu'il offrait la première de deux représentations de son spectacle Grand Lièvre , dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.
C'est dans le contexte de ce même festival que l'artiste de 60 ans était venu saluer son public québécois pour la dernière fois en 2010, son album Le cours ordinaire des choses sous le bras. Un brin timide, le natif d'Auvergne tenait à remettre ça cette année, en alternant entre les pièces de l'opus Grand Lièvre , paru l'an dernier, et des refrains encore inédits.
Immense, la verve de Murat, de son vrai nom Jean-Louis Bergheaud, est telle, en musique, que l'on aurait souhaité l'entendre se prononcer, en paroles, sur les grandes tendances sociales de l'heure, ou encore sur le climat tendu qui règne actuellement dans les rues de la province.
Hélas, l'homme ne souhaitait que chanter, ce qu'il a néanmoins fait avec brio, son inséparable guitare à la main. Après le morceau Le champion espagnol , qui a véritablement dégelé la salle en début de prestation, se sont, entre autres, enchaînées l'entraînante Sans pitié pour le cheval et une suave Alexandrie. Très acclamés, les titres Vendre les prés et Qu'est-ce que ça veut dire? ont visiblement été les plus appréciés de ce tour de piste d'un peu plus d'une heure.
La première partie de la soirée était assurée par l'auteur-compositeur Jimmy Hunt, qui s'est commis en formule duo avec un claviériste. Pendant 30 minutes, l'ancienne tête dirigeante du groupe Chocolat a présenté plusieurs pièces de son disque éponyme paru en 2010, devant le silence respectueux de la petite foule conquise par ses mots imagés".
Bonne soirée... Jean-Louis n'a pas souhaité faire d'ingérence dans la politique nationale... refusant de déclarer "vive les gros becs libres, et vive la FeuQ..."... Ils ont pourtant constaté l'ambiance tout-à-fait spéciale de la ville. Christophe Minck a en effet twitté:" ambiance manif,flic arrestation et casserole en centre ville".
Quelques autres twits:
ON y apprend également que JEAN-LOUIS MURAT EST SUR RADIO CANADA aujourd'hui à 14 heures (heures locales)
LE LIEN EN PLUS :
Un article d'hier à ne pas râter : Jean-Louis parle de différents projets...
![]() | Alain De Repentigny |
Jean-Louis Murat n'est pas très enclin à traverser l'Atlantique pour seulement deux concerts. S'il a accepté l'invitation des FrancoFolies, c'est parce qu'il pensait enregistrer un album au studio d'Arcade Fire. Explications.
Murat n'avait pas chanté à Montréal depuis 10 ans quand on l'a enfin revu trois soirs aux FrancoFolies de 2010. Venir ici pour un ou deux concerts, c'est un peu frustrant, trouve-t-il, mais il avait un autre projet en tête quand il a accepté de chanter deux soirs au Club Soda.
«Pour vous dire les choses franchement, j'avais accepté de venir à Montréal parce que je voulais enregistrer dans la petite église d'Arcade Fire, explique-t-il au téléphone. J'aime beaucoup leur musique et je trouve qu'il y a une sorte d'énergie sur place. J'avais commencé à prendre des contacts pour louer une petite maison ou un appartement pour ma petite famille et m'installer quelques mois à Montréal. Mais je ne trouve pas de maison de disques ou de label intéressé par ce genre d'aventure. Ça me désole un peu. J'étais un peu par hasard chez mon ancien label, mais je pense que ce n'est pas des artistes comme moi qu'ils désirent avoir.»
Murat a dû également renoncer au projet d'enregistrer un disque à Bombay, en Inde, où il avait déjà repéré un studio. Il a également (au moins) deux autres disques dans ses cartons, dont un à partir de textes inédits d'un poète du début du XIXe siècle exhumé par une agrégée de lettres, et un autre de chansons de Poilus, les soldats de la guerre 14-18. «J'ai toujours aimé avoir des projets un peu parallèles qui me permettaient de me ressourcer et de me décentrer parce que je ne veux pas rester que sur ma petite personne», explique Murat qui, par le passé, a repris des poèmes de Baudelaire mis en musique par Ferré, ainsi que des textes d'auteurs méconnus des XVIIe et XIXe siècles.
S'il est une chose dont l'Auvergnat a horreur, c'est la routine, le surplace. Quand on l'a vu à Paris en novembre dernier, il a joué en partant neuf des dix chansons de son dernier album Grand lièvre, de la dernière à la première dans l'ordre! Avec une bonne charge d'électricité dans ces chansons dont l'enrobage était nettement plus acoustique sur disque. Ceux qui l'ont vu à Montréal en 1997, en 2000 ou en 2010 vous le diront: Murat est souvent là où on ne l'attend pas.
«J'espère que c'est ce qui reste comme une de mes qualités, dit-il. Moi, j'aime beaucoup les artistes qui se comportent comme ça. Au coeur même de l'expression artistique, il doit y avoir de l'anarchie pour moi. La créativité, c'est de l'anarchie maîtrisée un peu.»

Pour Jean-Louis Murat, la créativité émerge d'un certain désordre: «Au coeur même de l'expression artistique, il doit y avoir de l'anarchie, pour moi. La créativité, c'est de l'anarchie maîtrisée un peu.»
Photo: fournie par la production
Plus tard, il ajoute: «La musique que j'aime, c'est plutôt une créativité énergique. Moi, je privilégie la vitalité. Après, les moyens de la vitalité... Il m'est arrivé de faire des tournées tout seul, de faire des concerts acoustiques, des concerts électriques. Ça correspond un peu à la saison, à l'état de mon humeur.»
On s'en doutait, son programme a changé depuis le début de sa tournée. Il joue environ la moitié des titres de Grand lièvre, des nouvelles chansons et d'autres que son public connaît peut-être mais qu'il ne fait qu'en spectacle. Son vieil ami Denis Clavaizolle a cédé sa place à Slim Batteux, dont l'orgue se marie parfaitement à la guitare électrique du chanteur. Plus récemment, le bassiste Fred Jimenez, autre complice de longue date, est parti avec Johnny Hallyday et Murat l'a remplacé par Christophe Minck. Stéphane Reynaud est toujours derrière la batterie.
«Slim Batteux aime beaucoup dire que je ne lui ai jamais rien dit, raconte Murat. Si je dis quelque chose, c'est que ça n'ira pas et tu dégages. Donc si je ne dis rien, c'est que ça va. Je fais confiance aux musiciens dès que je les ai choisis et je leur demande de donner le meilleur d'eux-mêmes. Je suis un chef de troupe mais qui ne se préoccupe pas tellement de ce que fait la troupe. J'essaie de donner une énergie et puis on me suit à l'énergie, quoi.»
Cela m'amuse de constater que l'on retrouve les mêmes journalistes, les mêmes journaux que lors de la dernière visite de Murat... J'espère que cette fois par contre, on aura des nouvelles de Stanley Péan: http://www.stanleypean.com/? page_id=510