Encore des livres à paraitre! Yann Bergheaud et d'Algérie
Publié le 17 Octobre 2025
Et bien, c'est une semaine pleine d'actu! Rappelons donc quand même le documentaire sur France Culture dimanche 17h puis podcastable! (et on vous signale un joli texte sur la page de l'émision), mais passons aux nouvelles du jour qui remplissent encore la catégorie "bibliographie" du blog :
- Le roman de Murat de Yann Bergheaud sortira chez ALBIN MICHEL. C'est une première surprise que Murat intéresse enfin une grande maison d'édition, sans faire injures au BOULON, qui s'affiche "résolument rock".
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Plus que jamais: Murat en librairie (photo à la médiathèque de Rosny, rencontre racontée ici).
- Dans les autres livres parus en auto-édition ou des éditeurs plus modestes, il faudra donc rajouter celui (un autre tome est prévu je crois) de Zoubida Berrahou. Elle était membre des groupes facebook et y a déjà fait part de son histoire avec l'oeuvre muratienne. La France est pour elle "le pays de la liberté, de la littérature et de l'imaginaire", mais c'est bien de la république démocratique et populaire d'Algérie qu'elle nous écrit (où elle est professeur d'économie à l'université), une vision qu'on espère donc iconoclaste, loin du "germanopratisme" qu'elle critique par ailleurs.
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LE LIEN EN PLUS POUR LE LIVRE QUI EST DEJA SORTI
- Dans les différents journaux du groupe CENTRE FRANCE (dont l'Eveil de la Haute-Loire, la montagne...):
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Franck Loriou, photographe et graphiste, a conçu plus de 300 visuels pour des artistes français. Des Dominique A, Bertrand Burgalat, Brigitte Fontaine, Arthur H, Miossec, Peter von Poehl, Arno, Ultra Orange, Oxmo Puccino, Yarol Poupaud, Rachid Taha, Kent, Arman Méliès, Luke, Les innocents et bien d'autres encore. Avec Jean-Louis Murat, ce sont vingt années de collaboration qu'il a décidé de mettre en images et en mots. C'est Photorama. Musicalement, Franck Loriou a découvert JLM à travers Dolores (1996); professionnellement, c'est après avoir bossé sur des albums de Tiersen d'abord, puis Manu Chao (Clandestino) qu'il a été envoyé en mission spéciale en Auvergne, sur les hauteurs d'Orcival. « La première rencontre c'était pour Mustango, en 1998; j'ai pris le train pour Clermont avant d'aller à Douharesse. Je connaissais à peine son oeuvre, pas du tout l'homme, et nous voilà chez Jean-Louis, à manger en famille Un grand moment, un jour de mars, gris et pluvieux [] Jean-Louis était un peu le seul pour lequel on faisait le voyage en fait. En temps normal, ce genre de choses se gérait au téléphone. En ce sens-là, il demandait quelque chose de spécial, et l'obtenait. J'ai toujours trouvé ça très fort chez lui. Il était à part. Il n'était pas soumis, il avait créé un autre rapport »
Qu'est-ce qu'une bonne pochette, une bonne image de disque ?S'il y a une réponse ? « Compliqué, effectivement. Il y a des pochettes ratées qui deviennent cultes parce que l'album l'est. Je pense à Nirvana, never mind avec le bébé dans l'eau. On aurait pu considérer cette image d'un mauvais goût absolu si l'album avait été mauvais. En chanson c'est différent. Une belle photo ne fait pas une belle pochette. Une pochette doit durer dans le temps. Souvent, c'est un peu un tableau, une composition, quelque chose avec de la matière. On devrait pouvoir l'afficher chez soi. Jean-Louis n'était forcément ok pour ap-
paraître à chaque fois. Quand il le faisait c'était une concession, le plus souvent.
Alors qu'il était tellement beau ! -Oui. Mais tu vois, il se méfiait de la beauté, et de la sienne en particulier. Moi, je fais également très attention à cela. Un artiste trop beau, c'est parfois compliqué puisque l'on considère souvent que le beau colle au superficiel, ce qui n'est évidemment pas vrai. J'essaie de le rendre beau pour de bonnes raisons. Je m'explique : s'ils sont très beaux je vais essayer de les replacer dans une forme de normalité, c'est pour cette raison que j'utilise souvent le flou; j'essaie que l'on soit moins sur la plastique que sur la captation d'un regard.
Quelle est la dernière pochette sur laquelle vous avez travaillé Jean-Louis
et toi ? La vraie vie de Buck John, en 2021. Elle est douloureuse. C'est la pochette post-covid, la seule sur laquelle on est resté à distance tous les deux. Nous l'avons travaillée avec des photos prises par son entourage; j'en suis néanmoins très fier. Mais j'ai le regret immense de ne pas l'avoir vu à ce moment-là et de ne jamais l'avoir revu du coup. C'est la vie. Je crois que la dernière fois en vrai c'était sur la session photo d 'Inamorento , la session en général d'empire dans les champs.
C'est cette série de photos où il apparaît en caleçon ? -On revient à l'espiègle. Nous avons passé plusieurs jours chez lui à repousser le moment où il faudrait faire des images. Je le voulais avec ce costume noir Et il est apparu, au bas des escaliers avec la veste, la chemise ok, mais en bas, un short de cycliste; et medisant : bon on ne fait que du portrait, d'accord (sourire) !!!
Et il savait donc que tu allais le faire en pied ! - Oui, bien sûr ! Et il a même choisi celle-là pour être, plus tard l'affiche de promo de l'album dans le métro parisien. Il aimait déstabiliser, s'amuser.
Revenons-en à Buck John. - Cette pochette, j'ai réalisé cela en travaillant sur le livre : c'est presque la couverture d'un roman d'aventure. Jean-Louis étaitun éternel ado, Buck John c'est un héros de BD. Jean Louis devient un personnage de livre d'aventure pour ado,quelque chose de ça, je trouve ça très beau comme si la boucle était bouclée
Que peux-tu dire de cette aventure Murat ? J'ai eu une chance inouïe de côtoyer ce grand homme, cet intellectuel, cet artiste d'une exigence rare, d'une intelligence rare, d'une sincérité rare; et de l'avoir vraiment rencontré. C'était beau.
- Sud Ouest dimanche - Gironde
dimanche 12 octobre 2025 176 mots, p. 28
Murat, une vie en «photorama»
Stéphane C. Jonathan
Disparu il y a deux ans, le musicien et artiste auvergnat Jean-Louis Murat continue de fasciner et d’intriguer. Frank Loriou l’a bien connu et ouvre aujourd’hui ses archives. Photographe et graphiste spécialisé dans le domaine musical, il a réalisé les pochettes de disques essentiels («Clandestino» de Manu Chao, «Le Phare» de Yann Tiersen, mais aussi Dominique A, Arthur H, Brigitte Fontaine…). Pendant près de vingt ans, il a entretenu avec Murat une relation privilégiée et réalisé le visuel de neuf de ses albums. Des sessions photo en argentique qui ont participé à l’image publique du musicien.
Pour accompagner les 150photographies présentées dans un luxueux livre carré, Frank Loriou livre un texte de 20pages, un «journal extime» qui lève le voile sur leur complicité. La succession de vues – parfois redondantes – de chaque session témoigne de la connivence entre le photographe et son sujet, parfois cabotin mais toujours authentique
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- Dans Plugged ( de M. Veillet)
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- Enfin, une petite séquence vidéo avec La Montagne: