Dans l'EXPRESS, journal Suisse à l'occasion du concert de NEUCHATEL
Publié le 10 Octobre 2013
Bon, je trouve MURAT très apaisé pour cette promo... tout glisse sur lui, normal!... mais les journalistes ont dû mal à se mettre à jour!!
"10.10.2013, 00:01 - Loisirs et culture
Actualisé le 10.10.13, 00:33
L'Auvergnat présentera "Toboggan", son plus récent album.
Le concert: Neuchâtel, Case à chocs, ce soir à 21h. Première partie: Aliose, à 20h30. Ouverture des portes à 20 heures.
www.case-a-chocs.ch
Ce soir, la Case à chocs, à Neuchâtel, reçoit Jean-Louis Murat, vétéran de la musique française, passé par tous les états qui ont contribué à la densité de sa stature d'artiste. Du jeune troubadour rebelle avide de liberté en quête laborieuse de reconnaissance à la figure du père d'une chanson française qui cherche ses voix, l'Auvergnat présentera "Toboggan", dernier opus d'une discographie pléthorique.
La carrière de Jean-Louis Murat est autant marquée par la longévité que par la persévérance tant ses débuts ont pu sembler poussifs et anonymes. Ce n'est pourtant pas un manque de talent qui a plombé l'envolée du jeune auteur-compositeur-interprète, mais sans doute une forme d'intégrisme et une "grande gueule" qu'il manie sans ambages au risque de déranger l'ordre radiophonique bien pensant.
Pourtant, le succès, mérité, finira par le rattraper, presque contre son gré à l'approche de la quarantaine, âge auquel bien des enfants du rock se trouvent souvent empêtrés dans une maturité paradoxale. Sa réussite tient grandement à ses textes, sans grandiloquence, mais sincères, souvent bricolés. Ce statut d'artisan, il semble presque vouloir s'en défaire en adoptant durant quelques années une production presque stakhanoviste. Mais qu'importe la quantité ou le succès commercial, la qualité reste au rendez-vous.
Une révolte diffuse
Dans "Toboggan", Jean-Louis Murat renoue avec une musique folk épurée et artisanale, dont la légèreté contraste avec la gravité, voire la noirceur des mots. Loin de l'insouciance des places de jeu, ce toboggan-là évoque la glissade, le plongeon d'une société en mal de repères et de valeurs. Un constat qu'il fait avec poésie en traitant des thèmes personnels touchant malgré tout à l'universel, avec une touche de cynisme qui n'a rien de désabusé. En témoigne le dernier titre de l'album, "J'ai tué parce que je m'ennuyais", une ultime descente qui s'apparente à une chute. Mélancolique, ce disque ne s'abîme pourtant pas dans la dépression. L'espoir vient de l'enfance, dans la comptine "Le chat noir" ou la balade "Robinson", qui sonne comme la lettre d'un père prévenant à ses protégés.
Malgré des airs apaisés, "Toboggan" résonne d'une révolte diffuse, presque résignée. Les sons naturels, enregistrements d'animaux familiers et bruissements qui pourraient être réconfortants, se distordent au fil des morceaux en des bruits quasi angoissants, la voix caractéristique de Jean-Louis Murat égrène des sentences, le tout dans une ambiance de chaleur trouble.
Le concert de ce soir sera l'occasion de découvrir la transposition de cet univers intimiste sur scène. Un exercice que l'Auvergnat affectionne particulièrement, comme le prouvent ses quelques albums live".
Par VINCENT DE TECHTERMANN
LE LIEN EN PLUS :
L 'est républicain parle du MONUMENT à VISITER!!
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/10/jean-louis-murat