MURAT ET CHRISTOPHE sur scène... SOIREE UNIQUE
Publié le 18 Septembre 2010
Voilà plusieurs semaines que je voyais les deux noms associés mais je pensais que le Palais des Festivals de Cannes les avait programmé au cours de la saison... mais non, ils se partagent l'affiche le 23 septembre pour la reprise automnale de la tournée de Jean-Louis.
On n'a pas beaucoup vu et entendu les fans du sud s'enthousiasmer de cette nouvelle... et il reste des places!!! Pourtant, l'affiche est belle et les muratiens ont généralement beaucoup aimé les derniers albums de Christophe. Une occasion unique de voir quasiment les deux derniers des Mohicans du pop rock français... en une soirée... même si je ne pense pas qu'on puisse imaginer un duo improvisé au cours de la soirée...
J'aime toujours beaucoup cherché les connexions entre les artistes, et là, elles ne me sautent pas aux yeux ou ne jaillissent pas de ma mémoire (pas d'amitié connue, de collaborations ou d'interviews croisés je pense)... faut dire que je ne connais pas bien l'idole des sixties (ma collection s'arrête à deux 45T d'"Aline"). Peut-être que vous m'aiderez à en trouver d'autres.
Je pense d'abord à ce qui les oppose : Christophe vit la nuit urbaine en solitaire, Jean-Louis dit qu'il se lève tôt, entouré de pitiou et de sa famelhà ... l'un est auteur, l'autre pas trop.... mais ils sauront de quoi parler dans les loges : de la musique américaine, de Johnny Lee H. ou de très obscurs chanteurs de blues, le son d'un vieille ampli et le cinéma... moins surement d'Alan Vega qu'adore Christophe et encore moins de leur image passée de chanteurs pour minettes... avec laquelle Christophe a eu tant de mal... même si c'était finalement pour y revenir avec succès fous... un come back dans le coeur des filles en fleurs que ne réalisera pas sans doute Jean-Louis Murat.
J'avais déjà rappelé la relation commune avec Marie MÖÖR (un album produit pour l'un, des textes pour l'autre... vous en appprendrez plus là ) mais pour le reste, je dois plonger dans l'internet... personne ne choisirait de s'appeler "christophe" désormais car ça rend les recherches sur le net difficile!!! On tombe sur Christophe Pie et Christophe Dupouy, et mentionner Bevilacqua ne rime pas à grand chose...
Enfin soit....
- William, un blogueur avait trouvé un lien musical entre les deux sur le CODC :
J'ai pensé (sans trop savoir pourquoi) à Christophe, sur certains titres, sûrement cette capacité à construire un univers onirique en trois minutes, univers qu'on quitte à regret quand la chanson s'arrête. Certains morceaux sont sublimes. C'est vrai.
Les deux chanteurs ont eu leur période "machines", ont creusé la voie du synthétique, pour finalement revenir à des instrumentations plus classiques... mais Christophe est plus perfectionniste et construit laborieusement ses architectures sonores durant des mois... ce qui n'est pas la priorité de Murat.
- Pour Murat, "muira" est une chanson, mais pour Christophe, c'est sa voiture préférée... une lamborghini
- Ensuite, on en revient toujours là: c'est leur particularisme dans la chanson française qui les rapproche... leur univers unique... et leur voix:
Tous les chanteurs français "importants" ont quelque chose de particulier dans leur diction, que ce soit Gainsbourg qui a anglicisé le français, ou Bashung ou Christophe, qui ont apporté leurs singularités à la langue. Toi, tu as aussi cette particularité dans ta diction ?
Je viens de l'Auvergne profonde, donc j'ai l'accent auvergnat, cet accent un peu traînant, avec des "o" ouverts. Et puis je viens d'un milieu très populaire, j'ai été élevé par des gens qui parlaient patois. Je ne dirais pas que le français est une langue étrangère, mais j'ai été très traumatisé, au début de ma carrière lorsque je montais à Paris, par les gens qui se moquaient de mon accent auvergnat. Ca me terrifiait. J'ai toujours ressenti l'oppression de l'accent. Quand tu as un accent franc, comme celui de Toulouse ou de Marseille, les Parisiens trouvent ça adorable, mais l'accent auvergnat, ça les fait marrer. Et quand je suis sur scène, que je me laisse un peu aller, l'accent est encore plus marqué. Quand j'ai joué à Clermont-Ferrand, les musiciens m'ont dit : "C'est incroyable, on ne t'a jamais autant entendu chanter avec l'accent auvergnat". Et dans la salle, il y avait des auvergnats partout, des gens que je connaissais, et j'entendais tout le monde parler avec l'accent auvergnat… http://www.chronicart.com/webmag/article.php?id=1060
- Allez quelques infos sur le concert:
http://www.cote.azur.fr/actualites/info_spectacles-musicaux_musique-de-variete_580021.htm :
Quand "le cours ordinaire des choses" passe par Nashville.
Au début de 2009, Jean-Louis Murat sortait un album enregistré entièrement à Nashville, citadelle de la country américaine. Paradoxe, puisque de son propre aveu, ce genre musical ne lui parle guère ; évidence, car cette ville, une des capitales mondiales de la musique et vivier de talents musicaux, l'attirait depuis longtemps.
Seulement voilà, à créer les morceaux du Cours ordinaire des choses avec quelques-uns des meilleurs "studios sharks" de la planète, comment ensuite les interpréter en concert sans les dénaturer ? Rançon de la réussite, Jean-Louis Murat aura donc mis quelques mois à trouver les bons musiciens pour défendre avec bonheur des chansons qui, si elles se parent des couleurs du Sud profond, n'en restent pas moins "quintessentiellement" muratiennes.
La première partie de cette dernière phrase est plutôt discutable....
Le lendemain, le Grand auditorium accueille les deux bardes de la chanson française : Christophe et Jean-Louis Murat. Pour moi, c'est tout simplement ce qui se fait de mieux dans l'Hexagone
- http://www.palaisdesfestivals.com/article.php3?id_article=5504
Il reste encore des places.
1re Série Orchestre
Tarif Public : 28 € - Tarif Réduit : 24 €
Tarif Abonné : 22 €
2e Série Balcon
Tarif Public : 24 € - Tarif Réduit : 20 €
Tarif -25 ans : 12€
Tarif enfant -de 10 ans : 10 € Les jeunes de Cannes ont de la chance... hein? Ah, oui.... il n'y a pas de jeunes à Cannes... Jean-Louis recyclera la phrase de John L. : "agitez vos bijoux"... et ne perdez pas votre dentier...
- http://www.pressealpesmaritimes.com/?p=6503
Jeudi 23 septembre
Jean-Louis Murat nous fait découvrir « Le cours ordinaire des choses », album enregistré à Nashville et
sorti le 21 septembre 2009. Un disque, malgré son titre, peu ordinaire et résolument à part dans l’oeuvre de
l’artiste. Depuis le 10 juin, Jean-Louis Murat est de retour sur scène avec Stéphane Reynaud à la batterie,
Fred Jimenez à la basse et Denis Clavaizolle aux claviers.
En 2008 Christophe sort un album remarqué « Aimer ce que nous sommes », réalisé avec Christophe VAN
HUFFEL (Tanger) et mixé par Paul ‘P-DUB’ WALTON (Bjork, The Cure). Promenades aux accents flamenco,
réminiscences 70, beat électro, éclectique comme jamais, Christophe signe un disque unique, pour, qui sait,
entrer dans son univers. « Légende vivante ? L’hyperactif Christophe est plus que ça : esthète romantique,
rockeur mystérieux, excentrique célébré, il a traversé cinquante ans de musiques populaires tout en restant
insaisissable. » (Musique – par Benoît Sabatier)
- http://www.nouvelle-vague.com/concerts_a_venir.php
La chanson française continuera à être à l’honneur le 23 septembre avec deux grandes figures que sont Jean-Louis Murat et Christophe. Jean Louis Murat qui affiche au compteur 30 années de carrière est un cas à part dans le paysage musical français. Artiste énigmatique, ancré dans ses montagnes natales du Massif central, Jean-Louis Murat a un parcours intense dont ses chansons se font l’écho. Il est un chanteur-auteur-compositeur admiré et respecté Sa musique est en perpétuelle évolution tantôt pop aux arrangements synthétiques, tantôt folk-rock à la française, tantôt plus atmosphériques avec toujours des nappes synthétiques. Parfois teintée de jazz, de soul, de rock et même de musique baroque, il propose une palette multiple dont l’originalité est toujours mise en avant. Jean Louis Murat, créateur unique qui apparaît toujours là ou on ne l’attend pas, est devenu au fil des ans un artiste culte de la chanson française. Autre figure mythique, Christophe qui, depuis le milieu des années 60, a tout traversé : le rock’n’roll, l’electro, la chanson. Après avoir été un fer de lance de la variété française et chanté des succès comme Aline, Les mots bleus ou le Dernier des Bevilacqua, il disparaît au début des années quatre vingt. Il revient en 1996 avec un album Bevilaqua annonçant un renouveau qui se confirmera en 2001 et 2008 avec les chefs d’œuvre que sont « Comme si la terre penchait » en 2001 et « Aimer ce que nous sommes » de 2008. Ces trois opus, ancrés solidement dans la modernité, confirmeront le génie de leur auteur qui s’éloigne de la variété française et fuit les balises couplets-refrain pour créer un nouvel univers musical totalement personnel dans lequel les synthétiseurs ont le premier rôle Ses apparitions scéniques sont toujours des évènements dans lesquels son sens de la poésie, du mystère et des ambiances musicales inédites font merveille.Raymond Sérini
LE LIEN EN PLUS:
Un petit clin d'oeil:
http://www.fredmagnus.com/Christophe.htm