Publié le 14 Janvier 2011

 

         Voilà une nouvelle qui a chagriné à juste titre du côté de Douharesse...  Alain Artaud, le PDG de Polydor, la maison de disque avec laquelle Jean-Louis Murat est en contrat, a été remercié par le hyper sympa Pascal NEGRE (rappelez vous de son livre sorti récemment...).   Il était précédemment chez V2, l'ancienne maison de disque de Jean-Louis et était donc un fidèle supporteur de Jean-Louis Murat... même si les négociations devaient quand même être sévères... Son passage d'une maison indé à la "word company" se conclue donc ainsi... Bonne chance à lui pour la suite! Cela ne remet pas en cause le nouvel album car le contrat est signé.

 

 

 

 

      Curieux hasard : voilà quelques jours qu'Alain Artaud avait accepté d'être l'ami de "surjeanlouismurat" sur FB...

 

 

Voic une interview

http://www.singcity.fr/interview-edito/interview.php?id=15   :

"Alain Artaud

mercredi 05 juillet 2006

Alain Artaud, directeur du label indépendant V2 Music France, distribue des artistes aussi éclectiques qu’Anaïs, Christopher Stills ou Bloc Party. Il répond à nos questions sur l’industrie du disque et sur la promotion des artistes, à l’heure d’Internet et de la dématérialisation de la musique.

 

Tout d’abord Alain Artaud, merci de répondre à nos questions. Nous débuterons cette interview par une question simple : le label V2 MUSIC lance-t-il beaucoup d’artistes francophones ?

Oui, nous lançons beaucoup de nouveaux artistes francophones, parce qu’on aime ça et parce qu’aujourd’hui, dans un marché qui est en crise, la production locale représente à peu près 65% du marché français. C’est beaucoup, ce serait dommage de ne pas être en avance sur ce créneau. C’est donc par goût et par envie, également par opportunisme commercial et parce qu’il est vrai que cela dessine une ligne éditoriale. Je pense que c’est important pour une maison de disques d’avoir une ligne éditoriale claire.

Quels sont vos canaux principaux pour découvrir et signer les nouveaux artistes ?


Il y a plein de possibilités. Il y a la scène tout simplement, c’est traditionnel et ça marche. Il y a beaucoup de groupes qui s’autoproduisent, qui se montent comme ça, sur scène, donc il faut aller fouiner… Il y a aussi Internet avec des sites comme Myspace, les tremplins comme le Printemps de Bourges, le bouche à oreille, les relations que nous entretenons avec les éditeurs*, les managers, tous les gens qui gravitent dans l’univers de la musique, qu’ils soient amateurs ou professionnels…

C’est le directeur artistique qui s’en charge avec vous ?

Le métier d’un directeur artistique, c’est de découvrir des artistes mais aussi de s’occuper de la direction artistique d’artistes déjà signés. Il y a des directeurs artistiques qui ont très peu signé, mais qui, par contre, sont très fort pour dire à un artiste : « ta chanson, ce serait bien qu’on l’habille de telle manière ». C’est la facette de producteur et c’est quelque chose dont on ne parle pas assez souvent. Nous, les maisons de disques, nous sommes là pour produire des disques et ça reste un peu abstrait pour le grand public, ce qui est moins le cas dans les pays anglo-saxons, grâce à des labels à très forte identité comme Elektra à la fin des années 60. En France, tout se passe comme s’il y avait les artistes et le public, avec les médias au milieu, alors que la réalité est plus complexe. Produire un disque, c’est mettre en relation divers corps de métier : des musiciens, des bons studios d’enregistrement, un réalisateur*, c’est-à-dire un « metteur en sons »… Par exemple, quand l’artiste est musicien et qu’il n’écrit pas ses textes, il faut l’aider à trouver un auteur, donc ça peut être plus ou moins complexe. C’est moins spectaculaire que dans le cinéma parce que les corps de métier (du décorateur au machiniste) sont encore plus nombreux. Mais c’est quand même un sacré boulot et ça reste un boulot artistique.

Comment se passe le lancement d’un artiste étranger sur le marché français, dans le cadre d’une distribution ou d’un contrat de licence* ?

Ça dépend. On a très peu de catalogue international propre. C’est un peu différent par rapport à une multinationale, car nous, nous allons chercher notre catalogue international. Notre politique, c’est d’avoir un catalogue essentiellement français qui s’enrichit au contact de l’international. Pour ça, on a fondé une marque qui s’appelle « Cooperative Music », dédiée aux labels indépendants, avec des antennes à Londres et à Paris. On cherche des labels indépendants partout en Europe que nous hébergeons sous la marque « Cooperative Music ». C’est pour ça qu’aujourd’hui, nous avons des groupes comme Bloc Party ou Clap Your Hands Say Yeah. Et pour le lancement de ces artistes, beaucoup de choses entrent en jeu : la nature du disque, le public à qui ça s’adresse, les chiffres des ventes si l’artiste a déjà sorti des œuvres autoproduites, etc.

Quels sont les moyens alternatifs pour une maison de disques indépendante face à la puissance de communication des majors ?


Notre position à V2 est intéressante car nous sommes des « très gros indépendants ». La taille critique pour accéder au marché avoisine les 1% de part de marché, et nous en sommes à 1,5 voire 2%, donc nous avons de quoi investir, peser dans la balance, en tous les cas beaucoup plus qu’une toute petite structure. Nous faisons de la pub télé, nous ne sommes ni dans un esprit de lutte ni dans un esprit de refus car tous les moyens pour faire connaître nos artistes sont bons à utiliser. Après, c’est sûr que nous manquons parfois de moyens, mais nous arrivons à compenser cela par un catalogue plus ciblé, moins étendu. Dans les grandes multinationales à Londres ou à New York, il y a des gens qui sont un peu les hauts fonctionnaires du disque, qui disent « untel a vendu 500.000 albums, donc il est susceptible de vendre dans le monde entier, de la Chine à la France ». Ce qui fait qu’on nous conseille vivement de distribuer tel artiste étranger : on investit sur lui et on y passe beaucoup de temps. Généralement, on le distribue, mais il arrive que les artistes ne soient pas adaptés à la spécificité du marché français. Il reste encore des spécificités.

Cette situation est-elle plus difficile pour les nouveaux artistes émergents ?


Oui, c’est plus dur pour un jeune artiste de se faire signer dans une maison de disques, tout simplement parce que c’est la crise. Le téléchargement illégal, entre autres, a entraîné une baisse du marché de 30 à 40 % en quatre ans. Aucune industrie ne peut se remettre d’un tel choc. Ca fait plaisir à certains, notamment à ceux qui disent : « la musique appartient à tout le monde, la propriété, c’est le vol ». Si on ajoute à cela le fait que la licence globale a failli passer, on peut dire que le disque ne se porte pas très bien. Une maison de disques n’a pas vocation à sortir uniquement des compilations du genre « le Top des Tops ». Elle a aussi vocation à produire des artistes autour d’une vraie ligne éditoriale. Nos moyens sont limités à cause de la crise, donc c’est plus difficile pour un jeune artiste d’être signé. Mais n’oublions pas le rôle des médias : à la télé, il n’y a pas assez de musique, en radio, où la concurrence est rude, les playlists ont tendance à être moins diversifiées. C’est un métier très dur et de fait, beaucoup de radios se contentent de scanner ponctuellement la demande et de promouvoir des marques plutôt que des jeunes artistes. Heureusement, il y a une régulation qui se fait au niveau du CSA pour obliger les radios à prendre des risques, en programmant des jeunes artistes.

Du point de vue d’une maison de disques, quelle est la qualité première pour se faire repérer ?


La qualité première, pour moi, c’est d’être bon sur scène et d’arriver à créer un bouche à oreille sur le net. Pour le reste, ça dépend tellement des producteurs que vous avez en face de vous... Certains producteurs n’auront qu’une envie : signer ce qui sera accepté par les radios ! D’autres, plus en avance, essaieront de prévoir à plus long terme, mais on considère ces gens là comme des martiens. L’idéal, pour être lancé, c’est bien entendu de se faire repérer par une maisons de disques, mais les maisons de disques ainsi que les producteurs sont extrêmement sollicités. La musique reste un des principaux hobbies des français : il y a des chorales, des fanfares, ce qui veut dire que beaucoup de gens s’activent !

Le phénomène Star Academy a montré qu’il y avait beaucoup d’interprètes, qui avaient besoin de chansons pour émerger en tant qu’artistes. A votre avis quelle place y a-t-il encore aujourd’hui pour les gens qui sont seulement interprètes et pas auteurs ou compositeurs ?

Je respecte énormément les interprètes, mais chez V2, notre spécialité c’est de trouver des gens qui écrivent soit leur musique, soit leurs textes, soit les deux. Pour que les interprètes puissent trouver des chansons plus facilement, il faudrait qu’il existe en France de grands éditeurs*, c'est-à-dire des gens qui soient capables de trouver et de faire travailler des auteurs, des compositeurs, en les mettant en relation, ce qui se fait encore beaucoup dans les pays anglo-saxons. En attendant, j’écoute beaucoup d’artistes dans la mouvance de la Star Academy et franchement, je n’y trouve pas beaucoup d’originalité.

Beaucoup de jeunes artistes français préfèrent écrire des textes en anglais, en rêvant souvent à une carrière à l’étranger. Qu’est ce que vous pensez de cette attitude-là ?


Je pense que c’est extrêmement périlleux de vouloir chanter en anglais. C’est une fausse solution de facilité car sur le marché français, le public préfère les artistes qui chantent en français, donc ce n’est pas forcément un bon calcul. Après, c’est vrai que si on veut conquérir l’Amérique pourquoi pas… Chacun fait comme il veut et comme il peut.

Est-ce qu’avec la dématérialisation du disque, on ne revient pas à l’essence même de la musique, c'est-à-dire le spectacle vivant : le live ?


Il faudra toujours des gens pour produire des disques, sinon personne n’ira voir l’artiste sur scène. C’est vrai qu’aujourd’hui, en pleine crise du disque, les gens dépensent facilement 30 à 40 euros pour un concert, mais on pourrait tout aussi bien parler des sonneries de portable à 3 euros qui ont énormément de succès ! En réalité, je crois que le spectacle vivant ne s’est jamais essoufflé. Actuellement, c’est tout ce qui tourne autour de l’image qui a du succès : le clip revient en force, notamment via Internet, l’image est moins chère, elle s’est démocratisée. C’est intéressant parce que c’est un autre mode d’expression, qui fait souvent intervenir un rapport entre deux artistes, l’un pour le son, l’autre pour l’image. Parce que la scène, c’est génial, mais il y a un seul artiste, c’est très rare qu’il y ait une vraie confrontation entre un artiste et un metteur en scène, comme pour les shows très ambitieux de Peter Gabriel ou de Jean-Michel Jarre.

Et comme d’habitude, nous terminerons par la question SING CITY : si vous aviez un conseil à donner à un jeune artiste qui a un projet artistique à construire actuellement, ce serait lequel ?


Il faut qu’un artiste arrive en position de force face à une maison de disques. Il ne faut pas hésiter à s’autoproduire, à essayer de tout faire soi-même, les concerts comme les clips. Ne croyez pas qu’une maison de disques va se charger de tout pour vous. Si vous arrivez en ayant donné 200 concerts et que vous avez un public qui vous suit (comme Anaïs), si vous avez créé un bouche à oreille sur Internet (Didier Super), si vous avez un message fort, un clip marquant, vous êtes en position de force. Plus on crée son propre espace, plus on gagne un meilleur accès et une plus grande liberté artistique. Ensuite, il faut rencontrer les bonnes personnes, et là ce n’est que le début !

Merci Alain Artaud !


* Les éditeurs: L’édition est faite de petites structures indépendantes ou intégrées aux majors, dont le métier consiste à repérer les artistes (directement ou par l’intermédiaire des managers), et signer leur contrat d’édition. L’éditeur a pour mission d’éditer les partitions (la loi l’y oblige) et d’entourer l’artiste des bonnes personnes (auteurs, compositeurs). L’éditeur gère en outre les droits d’auteurs et les demandes d’utilisation de l’œuvre (publicités, cinéma, logos sonores) pour le compte de l’artiste. Il se rémunère en pourcentage des droits d’auteurs générés par l’exploitation de l’œuvre (vente et diffusion tous supports…). Parfois, l’éditeur est aussi producteur. Il choisit le réalisateur (voir ci-dessous) en lien avec l’artiste. On retrouve chez les éditeurs les postes suivants : directeur général, directeur artistique et « business affairs » (gestion des contrats et des droits). Les éditeurs « placent » ensuite leurs artistes chez des majors ou des labels indépendants en contrat de licence (voir ci-dessous), mais participent aux dépenses marketing et au tour support (budget alloué par la maison de disque au tourneur pour participer aux frais des concerts).

* Les réalisateurs: Ce sont des ingénieurs du son chevronnés, souvent musiciens eux-mêmes, qui supervisent les séances d’enregistrement et de mixage en studio. En accord avec l’artiste et le directeur artistique, ils façonnent le « son » de l’album en y apportant leur patte. Certains sont extrêmement réclamés pour la qualité de leur travail. En France on peut citer Dominique Blanc-Francard et Pierre Jaconelli, très présents en variété française. Outre Manche ou outre Atlantique on trouve Phil Spector, Rick Rubin, Phil Ramone, Quincy Jones, Nigel Godrich, Elliott Scheiner…

* Le contrat de licence: Par ce contrat, une société d’édition et/ou de production s’associe avec une maison de disque (généralement une major) pour profiter de sa « puissance de feu » en terme de budget marketing (publicité presse, radio, télé, Internet), de son réseau de promotion (lien étroit avec la presse et les radios) et de distribution (accès privilégié aux FNAC et autres gros disquaires). La maison de disque s’occupera alors de l’artiste comme si elle l’avait signé, si ce n’est qu’elle accordera en priorité ses budgets à ses contrats d’artistes (signés directement par elle). Elle peut aussi seulement distribuer un artiste, promu par d’autres.


Site officiel de V2 Music : http://fr.v2music.com/site/default.asp 

copyright photo: Robin"
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Celui qui le remplace est aussi bien connu : Ancien patron de Sony Music France et du SNEP (les syndicat des majors dont n'est pas membre Scarlett productions),
Christophe Lameignère...
 
On l'avait connu à la pointe du combat d'HADOPI... que Jean-Louis Murat a soutenu certes. C'est en tout cas un homme des majors...
  - Petit article du Figaro:
-  Et cette lettre ouverte d'un internaute qui lui était adressé... et qui se conclue ainsi : Bonus track : à votre avis, M. Lameignère, pourquoi le groupe Radiohead (que vous rêviez de signer) a décidé de se passer de maison de disques ?
Petit indice chez vous : ce n’est absolument pas à cause des “pirates” …

Christophe Lameignère, Sony Music

Christophe Lameignère

"Christophe Lameignère, Sony Music
Photo : Jean-Baptiste Millot.
Texte : Hannah Krooz.

Qu’est-ce qu’il y a sur les murs du bureau d’un grand Président d’une grande maison de disques ?
Des Disques d’Or et des trophées bien sûr qui, témoignant des succès du passé, veulent conjurer les infortunes toujours possibles de l’avenir, dans ce métier si aventureux désormais…
Il y a donc beaucoup de Disques d’Or de toutes sortes aux murs du bureau de Christophe Lameignère, le patron de Sony Music France.
Notre homme se vit d’abord comme un artistique, un producteur, comme en témoigne d’ailleurs toute sa carrière.
Après avoir managé des groupes au début des années 80, il a débuté en 1984 comme Directeur Artistique chez un éditeur “papier” : EMI Music Publishing. Il y a travaillé avec Guesch Patti, Michel Polnareff, Alpha Blondy ; signé les premiers contrats de Suprême NTM ou Pascal Obispo, avant de passer à la production audio proprement dite, avec cette fois les premiers albums de NTM et Obispo encore, mais aussi les collaborations avec Christophe, Jil Caplan, Luz Casal, Alain Chamfort, Princess Erika…
Puis, de 1995 à 1999, il dirige le label EPIC et veille aux destinées des disques de Michael Jackson, Rage Against the Machine, George Michael, Sade, ou Polnareff…

À partir de 1999, avec la création de Zomba France, il développe la production d’artistes français : c’est alors Bénabar, Priscilla, KYO, et pour l’international… Britney Spears !

Et il dirige donc pour la France, à partir de 2005, l’une de ces quatre affreuses majors du disque, BMG, devenue Sony BMG puis récemment Sony Music, qui veille toujours au succès de Bénabar, mais aussi Eros Ramazzotti, Laurent Voulzy ou Patrick Bruel.
Mis à part Sony Music, Christophe Lameignère préside aussi le SNEP, Syndicat National de l’Edition Phonographique, qui réunit les quatre majors et quantité d’indépendants. Lameignère est aujourd’hui à la manœuvre, avec ses confrères et son Syndicat, pour défendre bec et ongles la cause des producteurs, qu’on diabolise ou qu’on piétine, ou les deux à la fois.
Physique de bagarreur, il ferraille, argumente, boxe, tonne, s’indigne. Et comme tout le monde dans ce métier, essaie de balancer aussi socialement que possible les dépenses avec les revenus. Songeur, il pense aux temps plus joyeux de jadis, à ce marché opulent dans lequel il pouvait davantage rêver à ses artistes et à de nouvelles signatures…"

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 13 Janvier 2011

 

 

Voilà une petite info glanée sur FB...  Elle est  donnée par une personne proche. J'ai préparé l'article en attendant confirmation... puis j'ai constaté  que Cédric  du forum a trouvé exactement les mêmes infos...   Bien joué...   Je publie quand même l'article réalisé grâce aux 10 premiers résultats de "google"...

 

 

 

Participeraient à l'album Fred et Stéphane... comme on pouvait s'y attendre... Avoir joué durant une petite année dans cette formation et un clavier... a dû donner des idées à Jean-Louis... On s'attendrait donc à retrouver Denis aussi... Mais apparemment, il est remplacé (peut-être par une question d'agenda) par une grande pointure...  Un bluesman parlant sioux : c'était un musicien pour lui!

 

Il s'agit de Slim Batteux!

 

Sur son myspace, petite bio:

Débute dans la vie professionnelle en tant qu’organiste de Rythm’ and Blues pour Eddy Taylor puis pour Dave and JJ.
Après une incartade dans le monde des bassistes, se tourne vers le métier de choriste-chanteur derrière des artistes comme Eddy Mitchell, Michel Jonasz, Véronique Sanson, Percy Sledge et bien d’autres.
On peut trouver son nom sur des pochettes de disques de gens prestigieux comme Ray Charles, Carlinhos Brown, Gary Christian.
Après la sortie d’un CD de voix A Capella « Les Voix de l’Amérique » (Koka Media), il sort un autre disque chez Origins « Wanna Lowan Ye » en langue Lakota.
On peut aussi l’entendre chanter dans de nombreux clubs avec les groupes « Autour Du Blues », « LiteHouse », « Doctor No », « Desktops », ainsi que dans le spectacle musical « Planet Janis » de Beverly Jo Scott.

Choriste de studio pour :
Johnny Halliday, Sirima, Michel Jonasz, Alain Souchon, Louis Chédid, Jackie Quartz, Herbert Léonard, Sylvie Vartan, Patricia Kaas, Danny Brillant, Carlinhos Brown, Guesh Patti, Vincent Baguian, Dave, Enzo Enzo, Mort Schuman, Ray Charles, Charles Trenet, Pierre Perret, Eddy Mitchell, Gary Christian.

Musicien de studio pour :
Véronique Sanson, Bill Deraime, Louis Chédid, Dick Rivers, Hugues Aufray, François Bernheim, Christopher Stills, Richard Cocciante, Gary Christian, Serah Casperson, Grace Storm, Ray Charles, Axel Bauer, Nilda Fernandez, Johan Asherton, le film « Mita Kola ».

Sur scène ou en tournée avec :
Francis Cabrel, Michel Jonasz, Véronique Sanson, Eddy Mitchell, Florent Pagny, Hugues Aufray, Diane Tell, Patricia Kaas, Bill Deraime, Dick Rivers, Paul Breslin, François Bernheim, Billy Paul, Patrick Juvet, Phil Barney, Percy Sledge, Roch Voisine, Serah Casperson, Grace Storm, Autour Du Blues, Beverly Jo Scott.

 

C'est un chanteur.... et ça serait une sacrée surprise qu'il utilise une voix masculine à côté de la sienne.

 

Voici son site officiel:

http://www.1212.com/a/batteux/slim.html

tracks for: Serah Casperson, Grace Storm, Johnny Hallyday, Sirima, Michel Jonasz, Alain Souchon, Jackie Quartz, Herbert Léonard, Sylvie Vartan, Carlinhos Brown, Guesh Patti, Vincent Baguian, Dave, Enzo Enzo, Mort Schuman, Charles Trenet, Jimy Ironikerd (lead vocal) etc... Dans le etc... , il y a licence IV et ça, c'est trop la classe!

Commercials for
Shell, Marie Brizard, Afflelou, Philtre d'Or...

Original film soundtracks
Les Maitres du Temps, Disney's "Oliver & Compagnie", Rockocorico with Eddy Mitchell,
Mon Père ce Héros, Nikita etc...

Musician


Axel Bauer Nilda Fernandez Johan Asherton

and also : Véronique Sanson, Eddy Mitchell, Bill Deraime, Dick Rivers, Hughes Aufray,
François Bernheim, Christopher Stills, Richard Cocciante, Gary Christian, Ray Charles etc...
Gigs


Francis Cabrel, Michel Jonasz, Véronique Sanson, Eddy Mitchell, Florent Pagny, Hughes Aufray, Diane Tell, Patricia Kaas, Bill Deraime, Dick Rivers, Paul Breslin, François Bernheim, Billy Paul, Patrick Juvet, Phil Barney, Percy Sledge, Roch Voisine and the latest show in Paris titled Autour du Blues with many of the artists named here as well as Jean-Jacques Goldman, Denys Lable and more...
Writer


Je parle Sioux/Lakota
Published by Editions du Rocher (Nuage Rouge)

"Les Sioux ont du sang français dans les veines"

La langue Sioux se compose de trois dialectes :
le Dakota, le Lakota et le Nakota. Le Lakota est le plus répandu.
C'est la deuxième langue amérindienne après le Navajo.

L'alphabet Sioux est le même que le nôtre. Il ne manque que 6 lettres : d,f,q,r,v et x. Ils utilisent des petits signes supplémentaires au-dessus de certaines lettres. Cela change le son.
Les phrases sont composées à l'envers.
Par exemple, si vous dites:'Chaque jour, cette femme va à la ville'
en lakota, ça donne : 'Jour chaque, femme la cette ville vers va'

Au début c'est une gymnastique qui n'est pas facile à apprendre.
L'avantage du lakota c'est qu'il n'y a pas beaucoup de temps. le passé est signalé par un petit mot avant le verbe.

Il faut savoir que tous les Sioux ont du sang français dans les veines.
Tout simplement parce que les Français qui ont peuplé la Louisiane, ont sympathisé avec les Sioux.
Ces derniers les ont bien accueillis parce qu'ils venaient faire du troc. Et non pas leur voler leurs terres.


Propos recueillis par Myriam Rembaut pour le journal Le Quotidien



Je me demande si Stéphane Mikaélian ne serait pas à l'origine de la rencontre entre ce musicien de Vincennes et Jean-Louis Murat.

 

Voici une petite interview:

 

 

http://surlaroute66.free.fr/html/slim%20batteux.htm

 

Slim, par quel biais en es tu venu aux claviers ?
A l'âge de trois ans, ma mère m'avait acheté un petit piano en bois sur lequel j'arrivais à reproduire les sons de ce que j'entendais à la radio. Du coup elle s'est dit : " Ca y est ! Un nouveau Mozart ! ". De ce fait vers l'âge de sept ans j'ai eu droit à mon premier piano. J'ai donc commencé à travailler, à prendre des cours. Cependant à l'époque on ne pouvait travailler que sur du " classique " ce qui m'a un peu dégoûté de l'histoire. De ce fait j'ai effectué quelques " aller-retour ", soit vers la guitare, soit vers la basse ou d'autres instruments un peu plus modernes, disons ….
Cela jusqu'au jour où j'ai entendu un pianiste de blues.
Là, ça a été un premier " tilt ", je me suis donc remis au piano et le deuxième " tilt " c'est quand j'ai entendu ma première note d'orgue Hammond. Là c'était réglé, je me suis dis " Enfin, c'est ça ! ".

Quel type de musique écoutais tu à l'époque ?
J'avais beaucoup de chance car j'habitais dans un petit bled de Picardie près d'une base américaine, mes potes étaient américains. J'allais avec eux (leurs parents travaillaient à la base) écouter la musique américaine de l'époque.
De ce fait nous étions au courant, bien à l'avance, de tout ce qui allait marcher en France. Dès qu'une vedette française reprenait une chanson, nous nous la connaissions déjà depuis longtemps mais interprétée par le créateur original.
C'était vraiment un " bon coin " et une bonne époque pour la musique.

Tu nous disais que la découverte l'orgue Hammond avait été un grand frisson pour toi, quels sont les artistes qui ont eu le plus d'influence dans ce style en ce qui te concerne ?
Billy Preston déjà, pour moi c'est un " dieu vivant " en ce qui concerne l'orgue Hammond, avec tous les changements de sons et puis le style ! Beaucoup plus tard j'ai connu Eddie Louis qui pour moi aussi est un " dieu vivant " et qui a une technicité incroyable et un excellent feeling. Ce sont vraiment mes deux instrumentistes préférés !

Le chant est-il venu naturellement par la suite, l'as tu beaucoup travaillé ?
C'est venu petit à petit car j'ai commencé sur le tas.
Je me suis forgé ma propre technique. On m'a proposé un jour de donner des cours dans une école et depuis je prends des cours tout en les donnant. Cela fait trois ans et me fait un bien énorme. Aujourd'hui, je me dis que c'est bien dommage d'avoir attendu si longtemps pour bien travailler ma voix.
J'ai quand même apporté à l'école le fait d'être le seul professeur qui soit aussi dans la vie active. Les autres ont tous les diplômes mais n'ont pas forcément d'expérience de la scène. Les responsables de l'établissement voulaient quelqu'un du " cru " qui puisse donner une autre vision et un autre enseignement aux élèves.

Quand a eu lieu pour toi le grand " top départ " professionnel ?
C'était en 1969 avec un groupe de rythm and blues américain qui s'appelait Dave & JJ, cela a duré jusqu'à ce que les flics me retrouvent car je n'étais pas parti à l'armée. On m'a donc embarqué de force en Allemagne….
Bef, ce groupe est vraiment celui qui m'a mis le pied à l'étrier.

Par la suite, quelles ont été tes rencontres les plus marquantes ?
Peut être Percy Sledge avec qui j'ai tourné un petit peu en France il n'y a pas très longtemps d'ailleurs.
Je ne parle pas de tous les artistes français que j'ai pu accompagner qui sont toujours des gens que j'aime beaucoup, enfin pour la plupart….
Il y a aussi Beverly Jo Scott que j'ai rencontré lors de l'aventure " Autour du blues " (2 albums et DVD édités par le label CREON, Nda). J'ai eu la chance de faire un duo avec elle sur l'album, ce qui a donné le point de départ de cette " association " avec " Planet Janis " (voir interview de Beverly Jo Scott sur ce même site, Nda) dans un premier temps, puis avec son propre groupe dans un second temps.
Sinon j'ai manqué de rencontrer Ray Charles pour lequel j'ai collaboré sur un album (sur le morceau " Imagine " de John Lennon, Nda), c'est une rencontre manquée que j'aurai bien voulu faire….

Lors de cette session l'as tu accompagné à l'orgue ou aux chœurs ?
C'était sur les deux.

J'aimerai également parler de ton amour pour le peuple et la culture sioux, tu es notamment l'auteur d'un ouvrage " Comment parler le sioux " (éditions du Rocher, Nda), comment cette passion t'es-elle venue ?
Cela vient de toujours !
Je crois que l'on est tous dans le même cas en Europe de toute façon. Nous sommes beaucoup réceptif à ce peuple. Ce qui m'intéressait c'était d'aller un peu plus loin dans ce qu'est l'art indien, j'ai par exemple travaillé les perles et les piquants de porc épic. Pour moi ce n'était pas assez, j'ai donc appris la langue. Mon anglais étant plus que bon, en raison de mon enfance passée en partie dans les bases américaines, j'ai donc pu lire tous les bouquins en anglais sur les sioux. Un jour j'ai rencontré un sioux qui est resté un an à Paris, nous sommes devenus très amis. Un jour je suis parti avec lui, depuis je connais toute sa famille, j'y vais très souvent etc…
J'étais également dans une association et parlant un peu le sioux je me suis dis : " Pourquoi ne pas en faire profiter les gens ". J'ai donc fait des cours avec cassettes pour les membres. Cela jusqu'à ce que Olivier Delavaux des éditions du Rocher me propose de mettre tout cela noir sur blanc.
Le livre a été édité il y a 6-7 ans, depuis j'ai réalisé un CD audio qui va avec.
En ce moment je travaille sur une comédie musicale sur les sioux. Je travaille avec Michel Gaucher, le saxophoniste d'Eddy Mitchell. Ce projet est prévu pour l'année prochaine, bref je baigne dans les plumes.

C'est un projet qui sera assez lourd, peux tu nous en dire plus sur la structure que vous pensez mettre en place ?
Ce sera sous chapiteau genre 2000-3000 places, il y aura des chevaux, la scène sera à 180 degrés, il y aura une exposition à côté qui fera partie de l'entrée du grand tipi. Il y aura aussi un village indien où on pourra retrouver une exposition d'art contemporain, ainsi que probablement une expo photos pour retracer l'histoire du peuple sioux pour que les gens qui viennent voir le spectacle passent par un petit tunnel avec plein de choses à découvrir. Nous essayerons de naviguer un peu partout dans l'Europe francophone. Il y aura de vrais indiens avec nous….
On croise les doigts, nous sommes en train de faire les castings, nous sommes en bon chemin.

Tu nous parlais de Michel Gaucher, gardes-tu souvent des rapports avec les musiciens que tu rencontres au fil des tournées et sessions d'enregistrement ?
Oui, de surcroît avec Michel nous avons un groupe ensemble….
Nous avons aussi joués ensemble chez Eddy Mitchell ainsi qu'avec Chance Orchestra. Il s'occupe d'une péniche qui s'appelle le Mélodie Blues à Paris dont il est le programmateur.

Que penses tu de la situation du blues aujourd'hui, toi qui aimes tant cette musique ?
Je pense que le blues ne se porte pas si mal que ça.
C'est plutôt mieux, petit à petit, on retrouve des endroits pour jouer. Je suis d'avantage confiant aujourd'hui.

On te retrouve actuellement avec Beverly Jo Scott, que peux tu nous dire sur elle ?
Je suis enchanté qu'elle m'ait proposé d'être avec elle car je crois que c'est ma chanteuse préférée actuellement. C'est un énorme plaisir pour moi.

Outre la comédie musicale sur les sioux, as-tu d'autres projets que tu souhaiterais concrétiser ?
Me débarrasser de tous les huissiers qui viennent me relancer, ce serait pas mal !
Sinon j'aimerai faire un album et plein d'autres choses mais je ne me plains pas.

Tu as accompagné pléthore d'artistes, as tu une idée du nombre d'enregistrements sur lesquels tu figures ?
Non, absolument pas. De temps en temps je reçois un album et me dis : " Tiens c'est vrai j'ai joué là dessus ! " (Rires).

Aurais-tu quelque chose à ajouter en conclusion ?
J'espère qu'il y aura toujours un public pour venir voir des vieux bluesmen (rires).

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 12 Janvier 2011

 

Un petit titre paru sur une compilation "DIGNITY" en 2002  (vendue pour Reporters sans frontières)  ressorti du placard par Omblemor sur youtube.

 

(http://www.priceminister.com/offer/buy/61916440/Dignity-Reporters-Sans-Frontieres---Inclus-Indochine-Road-To-Nowhere-Jean-Louis-Murat-Ophelia-15-Titres-Cassettes-Mini-disques-Laser-disques.html)

 

 

Sur Wikipédia, je vois que c'est un titre issu des sessions de Mustango.  La fin est assez intéressante...  et rappelle son chant en concert.

 

Ophélia http://murattextes.chez.com/participations.htm#ophelia

 

On dit que s'en vont
les rires et les je t'aime
que c'est naturel
que ceux qui vivront
d'amour et de pardon
auront toujours raison

Si le temps nous sépare
éloigne le fruit gâté
le citron de la rhubarbe
qui peut bien décider ?

Route pavée de pluie
noyée comme est le lit
le lit de la rivière
Que la mélodie
d'un frisson nous emporte
au loin nous déporte

Que le fond des choses est doux
est doux comme un satin
quand la rosée y dépose
ton odeur de jasmin

Que la mélodie
creuse creuse son lit
comme creuse la rivière
Redonne vie
à l'étoile sanguine
au grand mystère

Dans le grand funiculaire
sous terre, je descends
pour voir au fond des choses
si ressurgit le temps

 

Les références à la rivière et à l'eau peuvent faire penser à l'
Ophélie de Rimbaud...

 

 

RIMBAUD

Ophélie

I

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

I

O pâle Ophélia! belle comme la neige!
Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu!

III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

 

Arthur Rimbaud (1854 - 1891), Poésies (1895), Ophélie (1870).

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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Publié le 11 Janvier 2011

Over-blog ne me permettant pas de faire des articles très longs....  je vous livre cet entretien-fleuve en plusieurs parties. (première partie à lire ici).

 

 

Hors-Murat N°1 : LE VOYAGE DE NOZ (Stéphane PETRIER)  Part 2

 

 

                                                                             la pochette de Bonne Espérance

 

 

  Notre ami Tequila évoquait beaucoup l'influence dans la production d'Erik Clapot.  Qu'est-ce que tu peux  nous dire du travail collectif sur cet album?


 

Stéphane Pétrier: Au départ, avec Eric, on avait prévu de se faire un petit projet, tous les deux,  en parallèle avec Noz. Un truc fait à la maison, dans le studio d'Eric, dans un esprit assez seventies et plutôt soft au niveau de l'orchestration... bref, pas le truc au départ qui devait passionner Alex et Manu (qui ont tendance à préférer quand ça envoie du lourd). On a commencé à bosser un peu, à maquetter 2 ou 3 chansons et puis, comme d'habitude, l'esprit de famille a repris le dessus. On a écouté ça tous ensemble et on s'est dit "putain, mais c'est du Noz tout ça..." et le "side-project" s'est transformé en "noz-project".


    Ensuite, on a travaillé un peu comme d'habitude. J'ai livré le canevas de l'histoire et apporté deux ou trois trucs qui donnaient la "couleur" de l'ensemble. Eric avait ses propres compos dès le départ cohérentes avec le projet. Manu lui, s'est donc greffé au truc un peu plus tard et il y avait parfois un décalage entre les thèmes qu'il apportait et le reste. On a donc essayé de les tirer vers l'histoire, et c'est je crois plutôt réussi ("le secret", "Nous nous marierons"...). Alex, lui, a comme d'habitude beaucoup apporté au niveau des idées d'arrangements, du son, de l'énergie, de la rigueur... On ne le dit pas assez souvent mais Alex, c'est quelqu'un de très important dans le groupe, beaucoup plus qu'un simple batteur. Et sur cet album il a particulièrement "mouillé le maillot".


      Au niveau de la prod, il était clair dès le début que nous ferions tout nous-même et qu'Eric enregistrerait et mixerait la bête. Même s'il avait déjà un peu d'expérience avec Sorel notamment, Eric n'était pas un ingé son professionnel et nous encore moins, alors on a pris notre temps. On a essayé beaucoup de choses, fait certaines expériences qui auraient peut-être fait bondir des ingé sons "classiques"... bref on a beaucoup bidouillé pour avoir le son et l'ambiance que l'on voulait. Ensuite, Eric a vraiment fait un super boulot au niveau du mix. On le laissait bosser la journée et on débarquait en fin d'après-midi pour écouter et rectifier de petites choses, mais franchement, même moi qui suit le plus grand chieur du monde, la plupart du temps je n'avais pas grand chose à dire. C'est la première fois où je trouve que le son nous ressemble vraiment.



Là, c'est un peu domaine qu'y m'échappe un peu, même si j'ai essayé de comprendre... J'n'ai pas suffisamment d'oreilles. Ces questions de production,  ça me rappelle votre échec de travail avec Lazareff, (qui se tourmentait pourtant de savoir  quel micro  conviendrait le mieux à ta voix...ça m'avait marqué).   Je me demande si cette épisode n'a pas été important , et s'il ne vous a pas  définitivement tourné vers la totale indépendance?

Pour élargir: maintenant, beaucoup artistes produisent leur disque et après le proposent aux Maisons et aux distributeurs, est-ce que c'est une démarche que vous avez quand même tentée ?

 

 

Stéphane Pétrier:  Oui.. disons qu'on a parfois eu des déception dans ce domaine, même si ça n'a pas toujours été le cas (j'adore le son qu'a fait Erik Bécart sur "L'homme..."par exemple). Sur "Tout doit disparaître" j'étais content de lâcher complètement le mix à Pat le Pirate, de laisser aux manettes quelqu'un qui était totalement étranger à notre histoire et qui avait un regard neuf. C'est le mix sur lequel je me suis le moins impliqué. Personnellement je trouve le résultat intéressant, mais tout le monde dans le groupe ne partage pas mon avis. Pour Bonne-Espérance, il était évident que nous voulions maîtriser complètement le truc. Surtout, on n'avait plus du tout envie de s'entendre dire "non, ça ça ne se fait pas". On voulait travailler de manière très empirique, quitte à faire des hérésies sonores mais au moins essayer. Ca a donné des moments assez jouissifs et des choses que l'on trouve plutôt réussi.  Pour "Each uisge" Alex a joué sur mon vieux carillon que j'avais en CM1 en tapant dessus avec un tournevis, j'ai enregistré le piano "d'Happy ending" avec la pédale de sourdine enclenchée, "Il est temps" a été improvisé et enregistré live, sans re-re...Et puis Eric a apporté une importance particulière au son de mes prises de voix qu'il n'avait jamais trouvé bien sur les autres albums. Là aussi, on a passé beaucoup de temps pour trouver les bons réglages et je crois que c'est vraiment un cran au dessus de tout ce qu'on a pu faire avant.

 Concernant ta question des "producteurs", disons que l'on voit tellement de gens autour de nous qui galèrent avec des contrats pourris et qui se retrouvent pieds et poings liés avec des labels qui n'ont pas un centime à dépenser pour eux, que nous avons été encore moins que d'habitude dans la logique de chercher une maison de disque. Nous avons un distributeur qui nous permet d'être dans les  principaux points de vente et un distributeur numérique qui nous permet d'être sur le net et ça nous va très bien. Par contre, nous recherchons activement un tourneur.

 

 

 Concernant le son et l'album, dans mes notes, j'ai retrouvé que j'avais noté "un son  un peu étrange, qui vient du passé, en noir et blanc"... 

Cela nous promet en tout cas un grand concert au KAO...   Est-ce que vous pensez à la scène dès la conception de l'album  (tant pour  la mise en musique- la possibilité de jouer les morceaux- que pour la mise en scène)?

 

 


Stéphane Pétrier: Jusqu'à présent on avait vraiment la tête dans l'enregistrement. Ce n'est que depuis que l'album est fini qu'on commence à penser "scène". Et puis, quand on compose une chanson, on sait par expérience qu'on trouvera toujours une façon de  la jouer en concert, même s'il y a sur bande une multitude d'arrangements. On a appris à épurer et à ne garder que l'essentiel pour le live. Cela dit, pour "Bonne-espérance" nous serons six sur scène.


 En ce qui concerne la partie "spectacle", c'est drôle ce que tu dis sur le"noir  et blanc" parce que c'est vraiment LE truc que j'aimerais faire passer sur scène... et c'est pas évident. Après, on a déjà quelques idées de mise en scène et Rodolphe Paulet (qui a réalisé toutes les vidéos mises en ligne)[site bonne esperance] va également être très impliqué dans l'histoire. Le projet consiste évidemment à jouer "Bonne-Espérance" en entier et dans l'ordre ce qui implique un certain nombre de contraintes techniques, avec un bon gros rappel pour les anciens titres.

 

 

ah, 6? Tiens donc... Je me tâtais, mais vais peut-être réserver ma place finalement...  un clavier?

Stéphane Pétrier: Quelqu'un qui a l'avantage de bien connaître les morceaux, de pouvoir jouer les claviers, mais aussi du violon et faire les voix féminines...


 

Et qui ne déparera pas dans les Highlands... Décidemment, je ne vois pas...  Plus sérieusement, ça fera plaisir à beaucoup de monde... Même si moi ce que j'adore, c'est quand tu la présentes sur scène... (je pensais à LIZ Cotham)

 


Stéphane Pétrier: Hé non ! Il y a méprise ! Méprise bien compréhensible mais méprise quand même.  Il n'y aura pas de Galloise en terre écossaise. Disons que sur ce coup-là on va rester encore plus dans la famille...

 

Tu veux donc parler de Nathalie, la mère de tes enfants, qui est déjà créditée sur le disque…

 

 

Stéphane Pétrier: A l'époque de la conception de "l'homme", avant l'arrivée de Liz, Nath jouait déjà du violon avec nous. Et puis notre premier zouzou est arrivé, ça devenait compliqué et on avait un peu peur du syndrome Yoko Ono . 

Aujourd'hui, ce n'est vraiment pas un problème. D'abord parce qu'il est clair qu'elle ne sera là que sur les gros concerts, comme musicienne additionnelle, ensuite parce qu'elle s'entend très bien avec tout le monde, pas de problèmes d'ego. Et puis c'est vraiment la personne idéale. Elle connaît les morceaux par cœur, pendant l'album elle a été impliquée à 100% et je pense qu'en plus des claviers et du violon, sa voix va apporter un vrai plus en live.

 

 

Par contre, j’ai lu dans la promo pour le concert du Kao que vous envisagez de faire un « bonne espérance » plus rock que l’album… c’est compatible avec le noir et blanc ?

 

 

Stéphane Pétrier:  Plus rock ? Non pas forcément. Disons que par rapport aux concerts "très unplugged" que nous avons pu donner à l'automne, rejouer sur des grandes scènes va nous permettre de rebrancher les amplis électriques et d'apporter plus d'énergie au set, mais tout en restant fidèle à ce que nous avons mis sur les bandes. Et puis je ne sais pas si "Bonne-espérance" est un album "rock" mais personnellement je le trouve assez violent. Une violence sourde, contenue, mais largement aussi présente que sur nos albums précédents. On va essayer de retranscrire ça en live.

 

 

Bon à part ça?  le plan de carrière?   Et le busin'oz plan?

 

 

Stéphane Pétrier:  Concernant le plan de carrière, ben comme d'hab, on va essayer de vendre des millions d'albums. On va surtout tout faire pour monter un véritable spectacle qui puisse tourner dans des salles moyennes. Nous jouerons à Paris au début du printemps. Pour le reste c'est encore l'inconnu. On commence à chercher des dates, à bon entendeur...


Et puis je sais que j'ai pas mal frustré mes camarades en écartant des morceaux pourtant très bons mais qui ne collaient pas pour "Bonne-Espérance"... Résultat, on a pas mal de trucs dans les tiroirs et je pense qu'on attendra pas très longtemps avant de retourner en studio. Mais ce coup-là, pour quelque chose de très différent et pas pour un double-album. On réfléchit à un format très court, sans doute en plusieurs parties, qui nous permettrait de faire vivre les choses à relativement court-terme.

 

 

Ah, c'est une bonne nouvelle...  avec toujours des idées un peu originales ! 

Je voudrais terminer quand même par LA question,  la grande question,   "POURQUOI LE VOYAGE DE NOZ ? » (c’est très private joke).

 J'imagine déjà tes haussements d'épaules, tes yeux au ciel, et tes soupirs... mais en fait, je ne veux pas que tu me répondes sur le choix de ce nom... Ma question, c'est  "pourquoi le voyage de Noz.... là, encore, 86- 2011... et encore... Et enfin, quoi ! , -je développe, je voulais pas-  mais c'est quoi cette histoire là à la fin?  Mais c'est quoi ce groupe là ?    (bon, et bé, t'es pas dans la merde avec cette question... je ramasse la copie dans 20 ans, et 36 heures précises... euh, si tu trouves quelque chose à répondre)

 

Stéphane Pétrier:  C'est en effet bizarre. Avec Alex, Eric et Manu, nous sommes très différents. Nous n'avons pas forcément les mêmes goûts, les mêmes idées, la même façon d'appréhender la vie... Sans le groupe nous ne serions peut-être même pas amis. Et pourtant nous sommes unis par quelque chose d'indéfectible. Je crois que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je souhaitais raconter une histoire de famille. Il y a quelque chose d'ordre familial entre nous. Ce groupe est notre ciment, notre maison commune, et cela va bien au-delà du plaisir de faire des chansons ensemble. C'est aussi une histoire dont nous sommes très fiers et que nous espérons bien voir durer encore longtemps. Tant que notre étoile brille encore.



J'veux en savoir plus sur la cosmogonie de ce système stellaire :

 car comme dans  pas mal de familles, il y a parfois des brouilles,  le départ de deux frères durant un moment, puis celui d'Erik...     Comment ça fonctionne ce système politique  ?   le compromis à la belge... ou est-ce l'impérium  ou l'attraction de l'étoile des NOZ  qui finalement reconquière les membres scissionnistes  ("noz, c'est plus fort que toi")  ou encore  est-ce que la légitimité fédératrice du leader maximo qui joue?    .... Décidemment, ce Pierrot, il commence à me casser les pieds! Eah Uisge!! au secours, va lui péter sa connexion internet!!!

En fait, un aspect de la question est  toute bête : comment s'est passé le retour d'Erik?

 

Stéphane Pétrier:  On parle on parle... et pas un mot sur Pedro. Juste pour dire que même s'il n'est pas là depuis longtemps c'est vraiment quelqu'un de bien à qui on s'est attaché et dont le jeu et les idées de basse collent à merveille à l'esprit du groupe.

Concernant notre système politique : la seule vraie grosse brouille, c'est en 93. Nous étions jeunes. Et fiers. Et sans doute un peu cons. A l'arrivée, tout cela nous a servi de leçon, nous a soudé un peu plus et je crois que notre force aujourd'hui doit aussi beaucoup à ces moments là.
Concernant le retour d'Eric, ça s'est fait de façon assez naturelle car nous étions toujours restés en contact. Nous nous étions séparés à une époque où Eric avait je crois besoin de produire d'autres choses et où j'étais devenu un peu trop dirigiste dans le fonctionnement du groupe. Mais malgré son caractère de cochon, ça s'était passé sans haine et sans ressentiments. Nous répétions dans le même local. Eric venait jouer sur certains concerts. Il avait même déjà failli mixer "Tout doit disparaître" et puis comme je te l'ai dit, nous avions prévu de faire un truc tous les deux. Après, il y a eu les concerts des 20 ans, l'émotion d'être tous réunis, et c'est Alex qui a mis les pieds dans le plat : "Et si tu revenais faire du bruit avec nous?". Avoir un Clapot dans son groupe c'est un sacré coup de turbo. Au-delà de ses talents de musicien, c'est quelqu'un qui ne lâche rien, qui fait les choses et qui se donne les moyens de les faire. Je voudrais aussi dire que - comme Alex et Manu d'ailleurs - il m'a totalement fait confiance sur ce projet et a toujours poussé dans le bon sens alors que je ne suis pas vraiment un grand communicant et qu'à certains moment mes intentions devaient sembler un peu obscures. Quand j'ai débarqué avec "Each uisge" par exemple, alors que l'album était pratiquement bouclé, j'en connais beaucoup qui m'auraient renvoyé le machin à la gueule.




 Et pourtant...

C'est étonnant d'apprendre qu'Each Uisge... est arrivé sur la fin... car, sans que ce soit vraiment un noeud gordien  (...je confonds "un peu de fond" et   vocabulaire péteux, moi...), c'est un peu le coeur du bouzin :  LA grande séquence dramatique.... Tu avais senti qu'il manquait quelque chose?


Stéphane Pétrier:   Non je l'avais depuis le début, mais je n'osais pas leur montrer, alors je retardais l'échéance. Je pensais qu'ils allaient me prendre pour un fou (c'est ce qui s'est passé d'ailleurs...) Je t'ai dit que je n'étais pas un grand communicant...


... J'aurais bien mis là, un smiley avec les yeux écarquillés  et énormes!!!

En tout cas,  ça confirme mon impression que tu ne pouvais pas écrire cette histoire sans "Each uisge"...  et ça aide à comprendre pourquoi  ce groupe existe encore... Même si je commence à m'y perdre un peu, entre le  leadership d'un Esther "dirigiste" et  l'auteur timide pauvre communiquant...  Sacré double personnalité....   

BON SANG mais c'est bien sûr... Madame Bovary, c'est toi?... euh, non, pas Madame Bovary... Bonne espérance, c'est toi?  (purée, me voilà, en  Jacques Chancel! Prochaine question: "et Dieu, dans tout ça?"... question très pertinente d'ailleurs quand on se rappelle qu'il y a 20 ans, tu chantais "je suis Dieu"!!)



Stéphane Pétrier: J'ai écris "Je suis Dieu" quand le groupe s'est subitement mis à exploser sur la région. Moi, le petit bonhomme timide, je me retrouvais sur scène face à des centaines de gens, avec tout d'un coup un certain pouvoir qui me tombait sur la gueule. Un pouvoir de séduction qui a totalement changé la donne de mon adolescence, quelque chose de très grisant... mais aussi très vite j'ai compris que j'allais être beaucoup plus exposé aux coups et aux critiques. Je n'étais préparé ni à l'un ni à l'autre. "Je suis Dieu" c'était ça : la marche sur l'eau et la couronne d'épines (moi aussi je fais dans la métaphore pompeuse...).

Quant à Dieu, l'autre, je n'ai rien à voir avec ce personnage qui a décidément de drôles de fréquentations. La religion m'afflige. Je n'ai aucun humour avec tout ça. L'autre jour, Thierry Tollon m'a même traité de "laïc intégriste". Tu vois, c'est ça la famille...

En même temps, le sujet me fascine, je lis énormément de trucs sur les origines et la montée du christianisme notamment.

 

  petrier

Et dans tes textes, c’est vrai que tu ne cèdes pas à ce qui est parfois une facilité, celle de faire appel  au  « sacré »… thématique par exemple assez présente chez le  Mécréant Murat…  Du coup, je suis allé relire la chanson  « théorème » (qui se passe dans une église) pour voir si quand même tu n’en avais pas joué …Et bien non, au contraire… « leurs voix se gorgent de cantiques qui veulent m’arracher de moi mais ils chantent une autre langue, ils chantent une langue que je ne connais pas »… Ces phrases complètent bien tes propos ci-dessus… et d’ailleurs, elles permettent de répondre à la question précédente  à laquelle tu n’avais pas répondu!    Et voilà… j’ai écrit  7 lignes… et aucune question là-dedans… Tu vois quelque chose à rajouter sur ce thème? peut-être même qui sait le mot de la fin?
 

 

 

Stéphane Pétrier:  Sur le "sacré" ? A part mes enfants, les personnes qui partagent ma vie... je ne vois rien de sacré autour de moi. On a encore pas mal d'idoles à déboulonner non ? Des vieilles, des jeunes. Même le Voyage de Noz, je lui mettrais bien au petit coup de pied au cul de temps en temps... D'ailleurs j'ai remarqué que depuis quelques temps le groupe bénéficiait d'une sorte de "prime à l'ancienneté". Pendant longtemps on s'en est pris plein la gueule, de la part de certains médias, d'un certain public... et aujourd'hui tout le monde nous aime ou plutôt, tout le monde nous respecte. C'est assez étonnant. A la limite ça fout la trouille... J'ai l'impression d'être Annie Girardot en train de recevoir son César d'honneur.

Cela dit, là, je fais le malin, mais en fait, c'est pas si désagréable que ça un petit peu de reconnaissance... Même un peu plus, ça m'irait bien.

 

 

C'est vrai que vous n'avez jamais été, il me semble, "branché",  eu les honneurs de l'underground  national (presse spécialisée)... J'attends vraiment avec impatience de découvrir enfin,  des critiques de Bonne Espérance.  Et pourtant, c'est peut-être important de le signaler aux français qui vous découvrent,  mais un grand nombre d'artistes lyonnais vous ont fait un  tribute lors de vos 20 ans : Théophile Ardy, François des DEJA VU, Bruno Cariou, de Silvae, et manager d'Amélie-les-Crayons, Romain Lateltin, Deuce, Palandri....et tous ont souligné ce soir là leur admiration pour votre travail... je me rappelle de t'avoir souvent regardé souvent ce soir-là, les yeux écarquillés au premier rang...  C'est un grand souvenir, non?

 

Stéphane Pétrier:  Oui, c'était chouette. Et assez émouvant... je crois que ça s'est vu... C'est Jean-Philippe notre pote des Dory4 qui avait lancé l'idée. Au début le truc me faisait un peu peur (toujours le syndrome Annie Girardot) et en fait ce fut un très beau moment. Avec des belles personnes. Qui ne trichent pas. L'avantage quand tu ne fais pas l'unanimité dans la branchitude, c'est que tu lies des amitiés sincères et solides. Un peu comme avec notre public. Savoir qu'il y a des gens qui sont là depuis plus de vingt ans et qui ne t'ont jamais lâché, ça donne une force incroyable. Les soirs de doute ou de fatigue, quand la machine donne des signes de faiblesse, c'est ça notre essence.

Que le  Voyage dure encore 20 ans…

 

  

 

 

POSTFACE:  

Stéphane voulait du fond... on l'a peut-être touché parfois!  Enfin, moi.....     Mais la surface d'un lac écosso-lyonnais est parfois aussi infranchissable qu'un mur de béton...  En se penchant, on peut y discerner des ombres, et des courants.... mais pour percer tous les mystères du  monstre du Loch NOZ, il faudra encore du temps...

 

Entre off et in, on s’est parfois perdu, et j’ai rallumé la lumière parfois, mais cette interview est garantie sans trucage.  Elle avait pour fonction d'être promotionnelle, mais j'n'ai pas fait l'EFAP pour... juste écouter les Fab four...-euh,  n'importe quoi....- . Je remercie Stéphane de sa confiance, qu’il continue à ne pas aimer les interviews !  

 

PS : Un journaliste du PROGRES qui a aimé l'album  a dit à Stéphane PETRIER :

"on pense immédiatement à MURAT"...

 

INTERVIEW réalisée par mails du 17/12/2010 au 7/01/2011

 

 

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RETROUVEZ NOZ  à LYON   le  Vendredi 27 mai 2011  au KAO  et au http://www.littleworldfestival.com/ (MERIBEL-73).

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• interview + petit live acoustique le jeudi 10 février sur Couleurs FM 97,1
www.couleursfm.fr

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 11 Janvier 2011

 

           Voilà plus d' un an (bien avant que j'ai ce blog)  que j'ai cette épée de Damoclès sur la tête -oui, forcement, sur la tête, l'épée de Damoclès -  et que je la regarde tournoyer...  Je n'aime pas trop le suspens.  Un temps,  j'm'y étais habitué... mais depuis la fin novembre,   je sens un peu trop, à mon goût, le vent de la lame sur mon crâne nu...  En fait, c'est depuis la sortie de " BONNE ESPERANCE"  le 7e   album du Voyage de NOZ que j'ai plus particulièrement la lame à l'oeil..  

         En effet, voilà un an que Stéphane Pétrier, l'âme du voyage, me disait : " à la sortie du disque, je me demandais si tu serais OK pour faire une interview, un truc un peu plus haut de gamme que d'habitude quoi... avec un peu de fond en évitant les questions de journalistes...".  Il est drôle, lui:  une interview du groupe que je suis depuis 20 ans,  haut de gamme,  et sans question con... Bon, ça, c'est sûr, il est très drôle...  surtout que ça implique déjà de ne pas poser la question qui me taraude encore plus surement que cette sacrée lame, "mais pourquoi le voyage de Noz?" (qui n'est finalement pas si con que cela :  je me suis aperçu qu'avec ce nouvel album se déroulant en Ecosse, certains pensent que le groupe fait du "rock  celtique"... ).

          Enfin soit,  comme disait Vladimir, "que faire?" (petit clin d'œil aux séjours à science-po lyon de deux membres du groupe)... Oui, que faire ?…. « que faire »,   Vlad', comme on ne l'appelait pas, entendait par là :   étude théorique, long travail  d'organisation pour éveiller les consciences »...  Pile poil ce qu'il veut, Stéphane!  ... je me saisis de la lame, et avant!   J’ suis un noz’chelvique !

 

  noz inédite

 

 

- Alors, Stéphane, bonjour, tu peux nous faire le pitch de l'album, dis? ... (et non, ce n'est pas une question de journalistes, c'est une question d'Ardisson!)

 


Stéphane Pétrier:   Alors le pitch : En Ecosse, un drame… un frère et une sœur aux prises avec le démon… qui n’est pas celui qu’on croit… enfin, pas seulement. Chacun se fera son idée et ses images... Non merde, ça c'est toi qui l'a fait ce pitch... Cela dit, il me va pas trop mal.


    Pour planter un peu plus le décor, je dirais qu'il s'agit en effet d'une histoire d'amour entre un frère et une sœur. Tout ça se passe dans un environnement forcément assez hostile, que ce soit les paysages (écossais), les gens (nous sommes dans un village où l'on pointe facilement l'autre du doigt) la famille (qui a visiblement quelques casseroles à tirer) sans compter un monstre qui rôde (l'each uisge des légendes écossaises).

    J'ai beaucoup de mal à en dire plus et ce n'est pas de la coquetterie. Depuis que l'album est sorti, j'ai déjà lu plusieurs tentatives d'analyses de cette histoire tordue et j'avoue que chacune d'elle m'a enthousiasmée. Ravi de voir que certaines idées que je voulais faire passer avaient été bien comprises, surpris parfois de découvrir des visions différentes, des choses auxquelles moi-même je n'avais pas forcément pensé... En tout cas, profondément touché qu'au-delà de sa musique, les textes de Bonne-Espérance suscitent un tel intérêt. Ca faisait quelques années que je m'étais plutôt résigné à l'idée que les gens ne font que survoler les disques en zappant sur deezer...

 

 

On est donc clairement plongé dans une histoire d'inceste "adelphique"... thème romantique (présent aussi dans les contes: Peau d'âne, Hansel et Grethel ou en mythologie)  qui nous replonge aux premières heures du "voyage"...  quand un chanteur aux long cheveux noirs chantait "les chants de Maldoror"  (on peut aussi citer "les mains sales",    "Dorian Gray"... ).   Est-ce que l'intention était de retourner un peu aux sources du Voyage, après l'intrusion de thèmes plus séculiers, voir bobo (histoire de dire que ce n'est pas une interview cire-pompe!), dans les derniers albums?


Stéphane Pétrier: La réponse est clairement oui.

    Notre période "bobo", comme tu dis, correspondait à plusieurs envie : celle bien sûr d'évoluer, de reprendre des "risques" artistiques (même si ce mot m'énerve un peu), d'être un peu plus dans notre époque mais aussi - je m'en rends compte aujourd'hui - à un besoin de se défaire d'une image "romantique" qui nous collait à la peau et que j'avais, je pense, de plus en plus de mal à assumer.

    D'où la suppression du "Le voyage de"...Après, si "Tout doit disparaître" est en effet un album très (trop?) ancré dans l'époque, l'exercice qu'a constitué "L'homme le plus heureux du monde" est pour moi une vraie réussite : c'était du vrai "Voyage de Noz" mais dépoussiéré et débarrassé de ses oripeaux romantiques. Je continue à penser qu'il s'agit là de notre meilleur album avec Bonne-Espérance, même si la pochette 3ème degré n'a pas joué en sa faveur. Je suis sûr que "L'homme..." avec une pochette bien torturée comme on aime, aurait été vu ou plutôt écouté de façon totalement différente. Mais bon, c'est une autre histoire et je ne regrette pas là non plus d'être allé au bout du délire.



    Après le concert anniversaire des 20 ans du groupe, je pense qu'on a jeté un coup d'œil dans le rétroviseur et qu'on s'est dit "c'était quand même pas mal aussi ce qu'on faisait au début". D'où l'idée de repartir dans un nouveau projet où l'on assumerait à 100% ce que l'on est, où l'on ferait du "Voyage de Noz" pur sucre, avec bien sûr nos nouvelles influences, notre expérience, mais sans jamais se poser la question "comment cette chose va être perçue?". Un truc très typé, sans aucune contrainte... bref, faire le mieux possible ce que nous savons faire le mieux.



Je parlais de thèmes bobos (notamment écologiques traités façon "maldives" ou "la valse aux idiots"...),  mais c'est exagéré de parler de "période bobo"... ou bien?   En tout cas, ça ne m'empêche pas d'aimer tous ces albums, et je les estampille tous "100%  voyage de noz"... notamment « l’homme le plus heureux du monde » par sa volonté de nous raconter une histoire. D’ailleurs, tu fais un clin d’œil à Esther Appertine, ton double de « l’homme »,  dans Bonne espérance… il y avait un message particulier ? 

De manière plus large,  faut-il chercher dans « Bonne espérance »,  des  clins d’œil ou des liens vers les autres histoires que tu nous a contés en 20 ans (des aventures d’Aurélia, ou de Manifesto,  en passant par Esther Appertine, jusqu’ aux ados du « signe »).

 

 

Stéphane Pétrier: Non, "période bobo", c'était pour te faire plaisir, mais bon, si on est un tout petit peu lucide, y'a sûrement de ça quand même. J'habite dans un grand centre urbain, je lis Télérama, j'écoute France Inter, je vote à gauche, parfois même j'achète des produits bio... alors ça va être difficile d'échapper à l'étiquette. Et puis ça aussi j'assume, je préfère toujours les bobos aux bos tout courts. Et puis y'a des pas bos qui ne me font pas rêver...



    En ce qui concerne le clin d'œil à "Esther Appertine" au début de "Bonne-Espérance", déjà, je pensais pas que quelqu'un le remarquerait... C'était plus pour me faire plaisir et puis c'était histoire de dire qu'il y avait une filiation entre les deux personnages. Même si le costume change, mes héros sont toujours un peu les mêmes je crois. Toujours avec une face lumineuse et une autre obscure, toujours en quête de rédemption, toujours seul contre tous... et puis toujours en fin de compte l'amour, le grand, qui tire vers le haut. Parfois, j'ai l'impression que ça fait 25 ans que je raconte la même histoire. Alors oui, il y a forcément d'autres clins d'œil disséminés par-ci par-là de façon plus ou moins inconsciente. Les deux personnages d'Arcadia par exemple, auraient très bien pu grandir à Orville.



Oui, clair qu'Arcadia est le titre qui évoque le plus passé du Voyage de Noz (période le signe)... Pour en revenir sur l'histoire, le dossier de presse évoque le film "festen" comme une référence...  c'est un film qui évoque l'inceste et les secrets de famille...  Ce film a-t-il eu une importance dans l'émergence de cette histoire?

 

 

Stéphane Pétrier:  Non, pas particulièrement, même si j'ai beaucoup aimé ce film. On s'est plutôt demandé, une fois l'album fini, quelles œuvres cinématographique où littéraire cela nous évoquait et Festen est sorti tout de suite. Mais on aurait pu citer beaucoup d'autres choses. Le début de l'histoire par exemple me fait penser au début du Sweeney Todd de Tim Burton.


    En ce qui concerne la genèse de l'histoire, je suis bien incapable de dire comment tout cela est sorti. Je me souviens que j'avais envie d'un retour au bercail, un truc à la Edmond Dantès (on avait déjà esquissé ça dans la chanson "Mascarade" sur "L'homme..." et je m'étais dis à l'époque que ce truc là méritait d'être développé), je voulais une histoire de famille aussi... Quant à l'histoire d'amour entre Bonne-espérance et sa sœur, je l'avais en tête depuis longtemps. Ensuite, tout s'est imbriqué petit à petit. J'avais un canevas avec quelques moments clés mais aucun scénario précis n'a été écrit à l'avance. Certains éléments de l'histoire sont même nés avec l'arrivée de certaines chansons. Le personnage de Maureen Mc Kenzie, par exemple, m'a été soufflé par  Eric qui avait apporté la grille du morceau.

 

 

Intéressant… car  effectivement, on voit que tu traites ce personnage comme « inutile »,  comme un rajout… mais ce personnage, c’était  la porte de salut de Bonne Espérance, la possibilité de se ranger…


En parlant de famille, tu as donné combien de prénoms à chacun de tes enfants?

 

Stéphane Pétrier:  Deux (soit 6 au total).

Tu noteras je n'ai jamais fait une réponse aussi courte à une question en interview.

 

Et oh, ça va! Pas la peine de faire remarquer que mes questions sont nulles ! En fait, j’avais une intuition… mais elle s’avère fausse :  je me demandais  si tu n'avais pas un goût certain pour les prénoms (je crois que j'ai parlé de pre-name dropping ailleurs).... Evidemment, je pense à  la chanson qui ouvre le CD2 « photo de famille », mais j'avais déjà eu cette impression sur "l'homme le plus heureux"...   C'est une chose à laquelle tu as déjà pensé?

 

 

Stéphane Pétrier: Non, je n'y avais pas vraiment pensé. Mais c'est vrai que j'ai toujours aimé évoqué des gens comme ça... un prénom et juste quelques mots qui peuvent permettre d'esquisser un portrait... et puis parfois le prénom qui revient dans une autre chanson et le portrait s'affine.


    Ce qui est sûr, c'est que les prénoms choisis ne le sont jamais par hasard. Ca peut être un clin d'œil à quelqu'un que je connais, un personnage qui m'a marqué, une petite référence à une œuvre que j'ai aimé ou un joke à la con. Thelma, c'est le personnage de "Thelma et Louise", "Milo qui n'avait jamais vu la neige", c'est le fils de Manu qui est effectivement sur la photo [grande photo de format A4 présent dans le coffret de l’album] et qui faisait des grands yeux étonnés... sur l'arbre généalogique [au verso de la photo], il y a une Maragaret Landa, qui est le nom du Colonel nazi joué par l'immense Christoph Waltz dans Unglorious Bastard de Tarantino. Tu vois, ça part vraiment dans tous les sens...




Ah, oui, effectivement,  là, les exégètes appertiniens ont de quoi se casser les dents! L'évocation d'un colonel nazi me fait penser à l'anachronisme quand tu évoques koh lanta (je crois qu'il y en a un autre mais là, je ne sais plus)...  L'as-tu fait sciemment  pour jouer  avec le temps (qui est  un thème de l'album)  ou bien ?

 

 

Stéphane Pétrier: Oui oui, Koh Lanta (où dans le même genre "une nuit sans étoile" qui fait allusion à notre époque, à facebook, aux ogm...) c'était vraiment histoire de dire "attention, les costumes 1900, la vieille pellicule, ce n'est qu'un décor, mais l'histoire peut se passer aujourd'hui ou demain, tout ça n'a pas d'importance".

    Et puis je tenais à cette idée de réincarnation. Bonne-Espérance et Thelma ont déjà vécu plusieurs vies ensemble et j'ai l'impression qu'eux-mêmes, à certains moments de l'histoire, ne savent plus très bien à quelle époque ils se trouvent. C'est aussi l'idée que l'on voulait faire passer avec notre "photo de famille" et son anachronisme.


 

Malgré le thème de la réincarnation,  la référence littéraire explicite est Edgar POE... et tu  cites sa nouvelle "William Wilson"...  qui est une des inspirations de Godard dans  "Pierrot le fou"... grand titre historique des NOZ....  Décidemment, dis donc....   Tu peux nous en dire plus sur cette inspiration ?

 

 

 Stéphane Pétrier: Je crois me souvenir que c'est Belmondo qui raconte l'histoire de William Wilson dans "Pierrot le fou". Disons que le thème de la double personnalité est quelque chose qui m'a toujours plu. Dans un autre style, il est clair qu'un film comme Mulholland Drive m'a énormément marqué. Et puis j'aime l'idée qu'il puisse y avoir plusieurs portes de sortie dans cette histoire. L'une d'elle, suggérée par la rencontre de Poe avec Bonne-Espérance mais aussi par la chanson "Holyrood Park", serait que Bonne-Espérance soit totalement schizophrène. Attention je ne dis pas que c'est MA version... C'en est une parmi d'autres...


Pour le moment, on est plus "Cahiers du Cinéma" que "Rock'n Folk" hein...



Mais chers Esther/Stefan/Stéphane,  il fallait bien que nous  creusions un peu le sillon de vos plumes... mais je crois que j'ai fait le tour de ce que je voulais évoquer vis à-vis de l'histoire....  Avec tout ça, est-ce vrai que ça aurait pu finir sur un triple album  ? 



Stéphane Pétrier: Le triple-album... ben disons que personnellement ça ne m'aurait pas dérangé mais c'est un domaine où mes camarades ne sont pas vraiment d'accord avec moi. Eux seraient plutôt dans le trip "efficace" : on prend les 10 meilleurs chansons et on fait l'album qui tue...


    Moi, j'ai plutôt du mal à faire court et puis j'ai tendance à ne pas aimer qu'il y ait des chansons qui dorment dans les tiroirs (et pourtant il y en a...). Pareil en concert : j'aurais tendance à faire des set-listes de 40 morceaux... mais on m'a expliqué qu'il était bon parfois de frustrer le public... Le pire dans tout ça, c'est qu'ils ont sans doute raison.


    Concernant Bonne-Espérance, c'est vrai qu'il y avait encore quelques idées qui traînaient mais après l'enregistrement d'Each Uisge nous étions vraiment épuisés physiquement et moralement et j'ai senti qu'il ne fallait pas que je tire plus sur la machine. Et puis ça faisait trois ans que nous étions là-dessus, nous avions hâte que le disque sorte.

 

Est-ce que c’est votre statut de « j’ai un job à côté » (c’est vraiment la meilleure appellation je trouve,  plus qu’indépendant ou  semi-professionnel ou amateur) qui explique ce temps si long de création ? 

 

Stéphane Pétrier: Je n'en suis pas sûr. Nous irions peut-être un peu plus vite dans la phase enregistrement mais au niveau de la création je ne pense pas que l'on pondrait plus de chansons (en tout cas des bonnes) si on ne faisait que ça 8 heures par jour. Personnellement, je peux rester de longs mois sans écrire une ligne et ça n'a rien à voir avec le temps d'implication. J'ai l'impression que j'ai besoin de me nourrir des choses qui m'entourent, de les digérer et de les recracher, parfois beaucoup plus tard. Et pour moi, ce temps-là n'est visiblement pas compressible.

 

J'imagine que ce n'est pas facile de concilier l'implication variable (en fonction de la vie de chacun, obligations familiales et professionnelles,  peut-être aussi en fonction de qui est à l'origine d'un titre ou non). Tu peux nous en dire plus?  Peut-être aussi très concrètement : c'est quel temps de travail?  combien de répét? Avez-vous calculé le temps d'enregistrement? Toutes les décisions sont-elles pris collégialement?

 

Stéphane Pétrier:  Dans ma vie, oui, même si je ne suis pas allé jusqu'au bout et ne suis pas musicien professionnel, je pense avoir fait de vrais choix : ma priorité va au groupe, le matin je me lève Noz, je petit-déjeune Noz... et même si j'ai aussi un job "alimentaire", pour moi chaque "minute de cerveau disponible" comme dirait l'autre, va au groupe. Résultat : je n'ai aucune ambition professionnelle autre que Noz, je n'ai pas d'argent de côté, mais je passe plusieurs heures par jour (hors de tout travail purement artistique) à essayer de faire avancer cette machine, fédérer des gens autour de nous etc.

    Pour les autres membres du groupe, c'est un peu différent. Ils ont tous un job très prenant, des responsabilités… Ca n'empêche pas que chacun fait de son mieux et on s'organise pour pouvoir consacrer de toute façon un maximum de temps au Voyage.

     En ce qui concerne la façon de travailler et le leadership, ça découle forcément de ce que je viens de te dire plus haut. C'est Tom Yorke de Radiohead qui disait "le groupe fonctionne comme l'ONU... et moi je suis les Etats-Unis". C'est un peu ça. Certaines décisions sont collégiales mais en général c'est moi qui tranche. Il y a aussi beaucoup de cas où j'avance sans même les consulter parce que je sais qu'ils me font confiance.

    En ce qui concerne la création, il y a deux sortes de chansons : celles que je fais tout seul et que j'apporte pratiquement terminées, et celles qui partent d'une compo d'Eric, de Manu ou parfois d'Alex et que je mets à ma sauce en fonction de ma mélodie de voix. On bouge la structure, on rajoute des parties, on change des accord si besoin. J'aime beaucoup cette façon de travailler : ils ont des idées que je n'aurais jamais, des trucs de guitariste, une vision plus instrumentale alors que moi, mes chansons sont souvent articulées autour de la mélodie de chant, point barre. Le désavantage de cette formule, c'est que ça m'oblige à faire le tri, dégager des chansons qui ne m'inspire pas ou alors les passer tellement à la moulinette que parfois l'auteur ne s'y retrouve plus. D'où le sentiment de frustration que les autres doivent de temps en temps ressentir.

    En ce qui concerne les arrangements, chacun de nous 4 est très impliqué et apporte des idées. C'est vraiment la partie la plus collégiale de notre travail.

    Quant au temps de travail, c'est vraiment très dur à quantifier. On travaille beaucoup chacun chez soi. Pour cet album, on a beaucoup bossé en amont à 2 avec Eric. Manu maquettait aussi ses trucs chez lui. Pendant l'enregistrement, on pouvait bosser tous les soirs et le week-end entier certaines semaines, et juste un soir ou deux la semaine suivante, sans que tout le monde soit forcément là. Par rapport aux autres albums où les chansons étaient jouées pendant de longs mois en répétition avant d'être enregistrées, là, on a essayé d'être beaucoup plus spontanés. Pour Thelma, par exemple, j'ai montré le titre à Eric, on a enregistré la guitare et on a appelé Alex. Le soir même il enregistrait la batterie définitive alors que la veille il ne connaissait pas cette chanson. Beaucoup de choses ont été faites à l'instinct.

 

J'ai repensé au concert de Limonest délivré en 2009 justement où l'on découvrait pour la 1ere fois certains titres de Bonne Espérance...  J'ai relu mon compte-rendu de l'époque pour vérifier... mais  je n'avais pas décelé l'ambiance plus folk (pour "guitares acoustiques") qu'a finalement l'album...    Est-ce que le choix s'est imposé d'emblée?

 

 

Stéphane Pétrier:  Non, tu as raison. Ce n'était pas forcément écrit au départ, même si ça fait pas mal d'année qu'on nous dit souvent que l'on sonne mieux en formule acoustique.


    En fait, nous avions défini une "charte sonore", principalement au niveau des  sons de claviers que nous souhaitions utiliser, un niveau du climat général bien sûr, mais nous n'avions pas prévu  que le truc vire autant guitares acoustiques (tu dis "folk", je ne suis pas bien d'accord...). A Limonest, certains titres étaient orchestrés de façon beaucoup plus électrique. En fait, en studio, il y a beaucoup de titres où nous avions prévus et même enregistrés des guitares électriques et puis nous n'étions pas satisfaits du résultat. En les remplaçant par des guitares sèches, on s'est rendu compte que non seulement le truc gagnait en personnalité, en climat, en clarté... mais  bizarrement que l'ensemble avait également plus la pêche. L'attaque des guitares acoustiques apporte une dynamique que l'on a pas forcément avec de gros amplis qui crachent... Ensuite, on a utilisé les électriques uniquement quand c'était indispensable. Je trouve que cette formule nous va bien et à l'arrivée, je ne  trouve pas que l'album sonne unplugged.

 

 

Oui, oui, j'utilisais le terme folk par paresse...  mais j'ai quand même une théorie... désolé avec une tendance journalistique au classement,  que le groupe s'est toujours inspiré pour chaque disque de certaines ambiances de l'époque... 80 : new wave,  noizy rock avec Exit, puis la chanson avec violon, avec "l'homme"    et que "Bonne espérance" correspond à ce début de siècle très "folk" et "acoustique"... et finalement, tout en faisant toujours du NOZ... et je suis assez d'accord avec l'ami Suisse, quand il définit le côté NOZ...par le rock progressif...


Stéphane Pétrier:  Oui, pas faux. J'ai l'impression qu'on enfile ces tendances comme on enfile nos vêtements, sans vraiment s'en rendre compte, mais en tenant quand même compte de la mode. Même si j'espère que l'enveloppe n'altère pas l'intérieur.

Rock prog... c'est la musique qui m'a fait le plus rêver. Celle qui m'a  emmené le plus loin, alors forcément.. Cela dit, je n'arrive pas trop à savoir  concrètement ce qu'il y a dans notre musique qui peut faire penser cela aux gens. A une époque j'aurais dit nos coupes de cheveux...


 

Je dirais les albums-concepts et plus largement la force narrative  (expressionniste) ou le côté théâtrale,  les ruptures musicales dans  les chansons (musique « libre »  caractérisé chez vous par  l'utilisation des claviers, des parties musicales, des divers instruments). Wikipédia évoque aussi comme critère « la complexité et richesse des textes, utilisant de nombreuses références mythologiques, sociales...).  Pour le coup, Bonne Espérance colle parfaitement…

 

 

 

 (A suivre là  http://www.surjeanlouismurat.com/article-hors-murat-n-1-le-voyage-de-noz-stephane-petrier-part-2-64772961.html )

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 10 Janvier 2011

 

Bon, cette fois, je ne vous pas languir... j'ai juste fait un petit teaser vite fait :

 

 

 

très vite fait!

 

En tout cas, c'est bien sûr une très bonne nouvelle, les titres avaient beau être écrits depuis cet été, l'accord pris à l'automne...  Il faut bien passer par l'enregistrement,  même si chez Murat, le gros du travail a été fait avant...

 

A part ça, je n'en sais pas plus. Désolé... je n'ai pas d'infos sur  les musiciens,  de pitch,  pas l'histoire qu'il va nous vendre, ... peut-être même pas lui qui sait?   Je peux juste rajouter qu'il y a d'autres projets dans les cartons!! Et oui! Croisons les doigts que tous pourront aboutir!

 

On était inquiet pour Jean-Louis Murat... et bien, l'artisan n'est pas prêt de laisser son ouvrage!

 

 

A+ Pierrot

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 10 Janvier 2011

 

Bon, je me range à l'avis général même si ça ne m'arrange pas!

 

Et vu que je m'en veux de vous avoir joué ce petit tour... je vous l'annonce tout de go, sans de nouveau jouer la montre...

 

Et bien, la mauvaise nouvelle, mais d'un autre côté, il fallait quand même s'y attendre, et j'en avais déjà parlé un peu à droite et à gauche... c'est... et d'autant que...  non, j'vais :

 

C est que pour   entendre le nouvel album   il faudra attendre encore de longs mois... et que la sortie n'est pas encore programmée.

 

Je sais, c'est dure...  Pour tout ceux comme moi qui l'ont mauvaise,  je vous demande de méditer quelques instants sur les citations suivantes:

 

 

La patience est une vertu qui s'acquiert avec de la patience.
  [Alessandro Morandotti]
  > Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
  [Jean de La Fontaine]
La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force.
  [Plutarque]
La patience rend tolérable ce qu'on ne peut empêcher.
  [Horace]
Si ce n'est aujourd'hui, ce sera demain : rappelons-nous que la patience est le pilier de la sagesse.
  [Frédéric Mistral]
La patience est la plus héroïque des vertus, précisément parce qu'elle n'a pas la moindre apparence d'héroïsme.
  [Giacomo Leopardi]

(http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=patience&p=2)

 

 

Bon, j'espère que ces réflexions vous aideront... sinon.... dans quelques minutes... la bonne nouvelle....

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 10 Janvier 2011

 

Bon, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle...

 

Vous voulez laquelle en première?

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 6 Janvier 2011

 

 

Salut les amis...

 

Et tout... et tout...

 

Bon, j'ai un peu de mal à m'y remettre... moi. Je sais que j'vais me relancer... mais le plus dure, c'est de commencer... surtout que j'ai deux trois trucs... disons quatre cinq à dire, avec les albums ... on verra ça...

 

 

Pour l'instant, reprenons en douceur... Merci à SEB qui m'a donné l'info. C'est pas du neuf... et je ne me rappelais pas de cette reprise...  Raphaël, donc, qui reprend une chanson d'INDOCHINE... D'Indochine... écrit par Jean-Louis Murat...

 

 

  
 
 
Sur le site http://indo-4-ever.pagesperso-orange.fr/indoreprises.htm  , un lien permet le téléchargement de cette chanson.... et d'autres.... trésors inestimables.... de la star ac' à Bibi...  en passant quand même par un aventurier de Nada surf (arrangé par Biolay).
 
Murat a déjà rempli Bercy... la preuve:
I
l existe un CD promo avec ce titre  (2003):
... Bon, vous allez me dire... oui, c'est juste le texte... oui, oui.. Ah, si vous insistez... on peut quand même trouver ça :
Oui, c'est quand même mieux....
Voila le texte:

Un singe en hiver

 

Je suis rentré d'Indochine hier matin

J'ai rapporté des dahlias et du jasmin

J'y ai laissé ma jeunesse et ma moto

Je suis rentré d'Indochine

 

Sur la piste Ho Chi Minh j'aurais dansé

En l'honneur du Viêt Minh j'aurais fumé

Je suis rentré d'Indochine hier matin

J'ai rapporté des dahlias et du jasmin

 

Bob Morane est descendu

Brigitte Bejo entendue

Voilà un singe en hiver

J'entends plus les hélicoptères

 

Je suis rentré d'Indochine et j'ai trouvé

Une vie bien trop facile bête à crever

J'ai déposé mes dahlias et mon jasmin

Je suis reparti j'ai dit salut je vais voir plus loin

 

Plus loin c'est toujours l'Indo que j'ai trouvé

Partout c'est l'Indo ma vie ça on le sait

Et depuis je pars toutes les nuits

Je dépose un dahlia aux pieds de nos vies

 

Bob Morane est descendu

Brigitte Bejo entendue

Voilà un singe en hiver

J'entends plus les hélicoptères

 

Je ne sais plus si j'en avais parlé ici ou sur le forum... mais j'étais tombé sur une analyse de texte par un fan d'Indochine qui expliquait qu'il s'agissait de l'histoire de Nicola Sirkis.... En tout cas, le film de Verneuil est très apprécié de Murat. Il l'a dit là dans une vidéo ci-dessous:
Et pour ceux qui en veulent encore : le clip de la chanson par Indochine...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 3 Janvier 2011

Je me suis éclaté au ski en écoutant le "courchevel" de Marchet...  Voilà de quoi prolonger le plaisir... en attendant de le revoir en concert... à Montbrison, Annecy, Fontaine... on verra si je fais le grand chelem...

 

Pour lui, la promo suit son cours... et sortir un album de NOEL permet d'avoir un gros succès de téléchargement (http://www.nerienlouper.fr/30717-top-10-des-titres-et-albums-les-plus-telecharges/ )  et surtout d'avoir les honneurs de la CROIX... Trop la classe...

 

 

http://au-cabaret-du-bon-dieu.blogs.la-croix.com/florent-marchet-noel-revisite/non-classe/2010/12/28

 

 "Mardi 28 décembre 2010

Florent Marchet, Noël revisité

La tradition est plutôt anglo-saxonne. De nombreux artistes s’offrent un disque de chants de Noël revisités à leurs façons (1). Cette année, une fois n’est pas coutume, c’est le Français Florent Marchet qui entre dans la danse. Avec six « Noel’s songs » (titre en anglais!) de sa manière mis en boîte avec son Courchevel Orchestra. On y évoque la marche à l’étoile, la fête religieuse et autres visions de ce moment de plaidoyer pour la paix d’un monde meilleur. Puisant dans le répertoire, Florent Marchet rend hommage à Jacques Douai, en reprenant « Ah, quand reviendra-t-il le temps? » et à Edith Piaf. Tino Rossi et le cantique laïc « Petit papa Noël » complète la hotte Marchet qui a écrit également une chanson originale, « Les lumières de Noël ».  Ce cadeau vient à la suite de l’album sorti à l’automne, « Courchevel » (Label Pias). Europe 1 diffuse ce mercredi 29 décembre à partir de 20h45 le concert enregistré le 13 décembre aux Trois Baudets (Paris). Il répond à notre questionnaire.

 

 

- Quelles sont les chansons, anciennes ou récentes,  évoquant Dieu que vous avez entendues  et appréciées?
- Ah quand reviendra t-il ce temps, Mon dieu d’Edith Piaf, La prière de Georges Brassens..

- Selon vous, Dieu aime-t-il les chansons ?
Oui puisque Dieu est amour. De l’amour sans chanson, c’est impossible non?

.- Au paradis quelles musiques y entend-t-on ?
La plus belle des musiques, celle de la paix intérieure

-

 Que chantent les anges  musiciens ?

Magical Mystery Tour des Beatles

-  Si la prière était une chanson laquelle choisiriez-vous ?

- Allelujah de Léonard Cohen.

- Qu’aimeriez vous chanter à Dieu en le rencontrant ?
- Imagine de John Lennon

- Quelles sont dans votre discothèque personnelle les chansons qui sont vos préférées ?
- River Man (Nick Drake), Virginie (François de Roubaix) , Sweet Adeline (Elliot Smith), le courage des oiseaux (Dominique A),I fought in a war (Belle and Sebastian), Grandir (Miossec), Avec le temps de Léo Ferré, chicago (Sufjan Stevens), Aucun express (Alain Bashung), Foule sentimentale (Alain Souchon), Nu dans la crevasse (Jean-Louis Murat)…

- Quel est le refrain qui vous a le plus marqué ?

- -Sweet Adeline d’Elliot Smith
- Quels sont les grands auteurs, compositeurs ou interprètes qui comptent pour vous ?  

 - Gainsbourg, Fontaine, Nick Drake, Léo Ferré, François de Roubaix, Elliot Smith
- La dernière fois où vous avez été ému en écoutant une chanson, laquelle était-ce ?
Ton héritage de Benjamin Biolay

Si Dieu était une chanson laquelle serait-ce ?

Le requiem de Mozart

 

http://www.florentmarchet.com/album/noel-s-songs

http://culturebox.france3.fr/all/31282/florent-marchet-chante-courchevel-en-tournee#/all/31282/florent-marchet-chante-courchevel-en-tournee

(1) Dans la hotte du Noël 2010 on aime bien: « Joy in the world », Noël chanté par le groupe Pink Martini (Naïve/Heinz Records); « A Christmas cornucopia », une corne d’abondance remplie par Annie Lennox (Decca/Universal); Enfin, « The Priests, Noël » (Sony Music) et leurs belles voix, traduisant une ferveur intacte et communicative".

posté par Robert Migliorini à 15:10

 

Nu dans la crevasse?... Un choix intéressant... Dommage que Florent ne se frotte pas plus souvent à ce format là de chansons... Il devrait!

 

 

LE LIEN EN PLUS :

J'ai bien aimé les dernières livraisons de Baptiste VIGNOL sur son blog:

http://delafenetredenhaut.blogspot.com/

A LIRE...

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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