dernière B.O. mais la première?
Publié le 19 Septembre 2010
- Pauline et François, en attendant celle du téléfilm "petite"...
B.O. belle ou ho-B.O (cachée, tronçonnée)?
D'après le lien défait, "la musique est plutôt discrète dans le film, 5 ou 6 passages tout au plus".... avec deux chansons.... Déception... Pourtant, le webmaster du site officiel nous indique :
"Tourné dans le Limousin, avec Laura Smet, Yannick Renier et Léa Drucker, les muratiens y retrouveront notamment la poésie de leur auteur préféré… La musique, discrète, au service du film, comme ces notes de guitare acoustique, composées à l’image, joue néanmoins un rôle essentiel grâce aux chansons « Pauline à cheval » et « Les chevreuils »…
Les deux critiques ci-dessous vont dans le même sens :
- Extrait :
Pour ce premier film, Renaud Fély a choisi de ne pas élever la voix, de ne pas dramatiser à outrance, de ne pas chercher le spectaculaire. Le récit avance au rythme de ses personnages qui peu à peu se révèlent, se dévoilent. Partant de caractères et de situations qui paraissent ordinaires sinon banals, le réalisateur introduit au fur et à mesure de la complexité, de l'ambigüité, jusqu'à instaurer un presque suspense quant aux motivations profondes de chacun et quant à l'issue de cette intrigue familiale. Avec une fausse douceur, avec une vraie subtilité, il installe une atmosphère troublante, aidé par la musique de Jean Louis Murat qu'il a eu la bonne idée de choisir pour accompagner des images automnales superbes. Soutenu aussi par une excellente équipe (vraie équipe dans le sens où aucun ne joue les vedettes) de comédiens, qui n'en font jamais trop, qui jouent juste. Justesse, c'est sans doute le mot qui qualifie le mieux cette belle chronique.
http://www.cinemas-utopia.org/bordeaux/index.php?id=1064&mode=film
- une critique négative.... mais très positive pour JEAN-LOUIS : http://www.plan-c.fr/article-critique-pauline-fran-ois-de-renaud-fely-57179183.html
Amour de campagne
Une histoire d'amour plate sans être platonique, des problèmes d'argents, pas de vraie mise en scène, Pauline & François ne marquera pas les esprits. Mais contient une jolie bande-son.
Annonçons tout de suite la bonne nouvelle de ce film, la bande originale de Jean-Louis Murat prouve à quel point ce musicien est talentueux. Loin d'être un scoop, cette information s'avère pourtant le seuil plaisir coupable d'un premier film français auquel on ne croit jamais vraiment. A savoir Pauline (Laura Smet) toute fraichement installée dans un petit coin de campagne. Prendre du recul, redémarrer quelque chose, même si elle ne le dit pas tout de suite, il paraît évident que cette nouvelle vie est une roue de secours. Elle va vivre auprès d'une famille plus ou moins accueillante. Il y a sa collègue, Catherine (Léa Drucker), mais aussi le frère, accessoirement son voisin. Il s'appelle François et les deux vont se trouver.
Un pitch pas forcément des plus intriguant . Et pourtant, cette description du quotidien, avec en filigranes les non-dits de la famille pouvait passionner. Sauf que l'on y croit assez peu. La faute à un embriquement de situations trop niaises, trop auteuristes aussi. Le coup de la balade en pleine nuit à écouter le brame des cerfs en est un parfait exemple. On ne ressent ni allégresse, ni gêne, ni envoutement. Rien. Le couple se construit à petit feu aux rapprochements rarement sensuels, aux mots plats et aux enjeux somme toute mineur.
La vraie question de Pauline & François réside plutôt dans le regard du père dans la réussite sociale. Catherine souffre des soucis d'argent de son couple. Cela régit la première scène, assez intense finalement grâce au jeu du sous-estimé Gilles Cohen (Rois et Reine, De battre mon cœur s'est arrêté). Il est le seul, avec le jeune Yannick Renier à tirer le film vers le haut. Au rayon des qualités, soulignons aussi deux scènes des plus réussies, les deux autour d'une table. D'abord un repas de famille, où tous les enjeux se nouent, s'expriment enfin. A ce moment, Renaud Fély trouve un semblant d'inspiration dans sa trame. A tel point qu'il n'y a presque plus rien à raconter ensuite. Un autre passage, plus court, montre Pauline retourner voir ses anciens beaux-parents. Le temps d'une apparition magnifique d'Anémone et Pauline & François retombe dans un rythme plat. Pourtant, la photographie ne démérite pas. Ni ce principe de prendre son temps. Mais pour aller où ? Fely est d'ailleurs peu à l'aise quand il s'agit de contempler la nature. Par une volonté de naturalisme, elle n'embellit jamais l'écran. Un premier essai bien pauvre, qui pêche surtout sur le manque d'enjeu et de mise en scène. Ce qui fait déjà beaucoup.
- Mais quelle était le premier film pour lequel jean-louis a travaillé? Un article du 7 octobre 1991 nous le révèle.... Ca m'avait échappé.
EXTRAIT : (je mettrais l'article intégraleen ligne prochainement )
Dispersion, d'abord : la première Je n'ai plus que toi, est à l'origine une commande de Luc Besson pour la bande-son d'Atlantis (à laquelle doivent alors participer Sting et Peter Gabriel). Une idée d'avant l'été. Il en a fait une version de 9mn, essentiellement instrumentale, brute et animale : guitares, étable, champ, bourdonnement. Pas vraiment sous-marin, plutôt marécageux : "Vois comme je vis mal / Je n'ai plus que toi, animal" appelle-t-il : "Je regardais désespérément l'extrait que Besson m'avait envoyé.Une vidéo où il n'y avait que des poissons. Je pensais au pauvre plongeur. C'est la seule phrase qui me soit venue. Puis l'idée de lui faire une musique truffée d'éléments. Des bruits de surface pour des images de fond."
Col de la Croix-Morand - col de la croix du mourant - est aussi écrit pour Besson. Les volcans d'Auvergne enneigés renversés dans les abîmes de la grande bleue... "Il avait déjà tout scénarisé en fonction de la chanson. Tout était filmé à 50 centimètres sous le niveau de l'eau... Et, sur le pont musical, une fosse, un à-pic de 100 mètres..."
A l'automne, Besson, perturbé, congédie tout son monde ; les deux chansons en apnée qui ouvrent l'album survivront au plongeon.
L'ours des steppes avec l'aquatique Besson.... ce fût été étonnant... J'aurais dû rappeler à Jeanne Cherhal cette anecdote, elle nous disait en effet que sa chanson "l'eau" lui évoquait Jean-Louis Murat (dixit l'inter-ViOUS et MURAT).