Murat à Lille
Publié le 3 Mai 2013
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Par pour La Voix du Nord, Publié le 03/05/2013
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"Entre nous, c'est sexuel. Et quand c'est sexuel, on dit pas bonsoir. » Le public lillois avait sans doute rêvé d'une autre forme de confession.

Celle-là ressemble, à s'y méprendre, à ce qu'on peut dire un soir d'amour tarifé. Là non plus, effectivement, on n'est pas obligé de dire bonsoir. Il est un peu plus de 22 h, hier, à l'Aéronef. Jean-Louis Murat est monté sur scène il y a moins de trente minutes. Il a chanté. Un peu. Et adresse ces quelques mots à la salle. L'Auvergnat n'a jamais été avare d'efforts pour se faire mal aimer. Encore gagné...
L'histoire oubliera, cette fois encore, qu'avec un tout petit effort de mémoire, il aurait pu se souvenir des prénoms de celles et ceux qui ont accompagné son escapade lilloise. 250, peut-être 300 personnes pour voir comment le gaillard défend sur scène son dernier album Toboggan.
Alors ? Eh bien, on a, hier soir, ressenti les mêmes sensations que sur un toboggan. Le moment où l'on grimpe à l'échelle et où, forcément, on trouve le temps long. Et puis, cette (courte) impression de plaisir pendant la descente. On se souvient de Sans pitié pour le cheval. On a reconnu Tout dépend du sniper.
Coquetterie d'artiste ou vilain hasard ? Le son n'a, hier, jamais permis de profiter pleinement de la puissance des mots. Si c'était fait exprès, faut arrêter. Il y a quand même eu quelques jolis moments, avec Le chat noir, celui qui « passe sa vie en cabriolant » ou quand Murat a rappelé qu'« Amour n'est pas querelle ». On en restera donc là.
EM. C.