BIBLIOGRAPHIE N°7 : Encore et toujours Olivier ADAM et VIGNOL/BERBERIAN
Publié le 26 Janvier 2021
1) L'autre jour, je fais un petit post facebook sans nommer et taguer Olivier Adam (il me semble)... Juste pour me rappeler ce beau cadeau de cette dédicace:
ça fait combien de livres qu'il m'oublie depuis? ;.)
Posted by Surjeanlouismurat Pierrot on Friday, 8 January 2021
Et M. ADAM... a commenté et m'a adressé son livre!! Oui, je me la ramène je sais, mais votre amour m'est très nettement insuffisant par moment, surtout qu'il est bien médiocre, je ne suis au mieux qu'une maitresse à qui on accorde quelques minutes sur un smartphone en cachette... et inutile d'aller me chanter : ne joue pas au jeu de l'amant le plus vaniteux... enfin passons. Et vous savez quoi, il y était de nouveau question de Jean-Louis Murat... Oui, encore (dans les quelques feuilletons disponibles sur ma plateforme, ceux qui ont le plus de "saisons" sont "Games of thrones de la pop : Dominique A/Jean-Louis Murat" et "la famille ADAM" sans aucun doute)... Voici en replay:
http://www.surjeanlouismurat.com/olivier-adam-chanson-ville-silencieuse-jean-louis-murat
http://www.surjeanlouismurat.com/2018/01/olivier-adam-et-son-inspiration-dans-ses-oeuvres.html
http://www.surjeanlouismurat.com/article-olivier-adam-les-lisieres-suite-111812749.html
Le livre débute par du Murat sur "ça, c'est fait, babe"... Il est donc question de séparation... mais ça va bien au delà d'un divorce.
/image%2F1183934%2F20210125%2Fob_ee3b97_olivier-adam-tout-peut-s-oublier-murat.jpg)
Pour la saison 2021, globalement, j'ai trouvé qu'on restait bien dans l'univers d'Olivier, la mer, la Bretagne, l'exploration de l'univers familial, le héros qui est loin d'en être un (après l'incompréhension, il se rend compte et nous aussi des raisons de la séparation), et sa passion pour le Japon... qui pourtant est sévèrement égratigné, en mettant en scène en bonne partie ce que Carlos Ghosn a reproché à la justice de ce pays. Mais ce n'est peut-être pas essentiel... même si comme dans tout bon mélo, différentes cordes sont tirées pour que le drame se noue. Injustice judiciaire et injustice de la vie. Si fortes. Et c'est sans doute l'histoire qui m'a le plus touché dans l'oeuvre d'Adam, aussi parce qu'il est question de mariage mixte, de la fragilité de l'amour, et d'enfants, et qu'Olivier Adam ajoute une autre histoire de disparition à la principale (et même une 3e): un fils qui choisit de rompre avec ses parents bourgeois pour rejoindre l'ultragauche. C'est peut-être un peu casse-gueule dans le roman, mais là, encore, j'ai été ému par ce que cela m'évoquait. (J'hésite à le formuler, mais j'ai pensé à Matthieu et à sa maman- amitiés).
Pour en revenir à l'histoire principal même si on devine le dernier coup de poignard à l'intitulé du chapitre, celui-ci fait tout de même son effet, et ce "tout peut s'oublier" est un renoncement absolument terrifiant.
/image%2F1183934%2F20210125%2Fob_e7ff12_img20210124162622-1.jpg)
- On en revient à des choses plus légères et l'humour?
Le nom de Jean-Louis Murat est également cité dans le livre entre les Tindersticks et Etienne Daho.
/image%2F1183934%2F20210125%2Fob_aea9e0_img20210124162727-1.jpg)
Mais c'est Dominique A qui prend le dessus, cité deux autres fois: "au revoir mon amour, peut-être un autre jour, peut-être une autre année, aurait chanté Dominique A" et également "Ah, comment certains vivent, aurait chanté Dominique A. si de nouveau nous l'avions convoqué pour commenter - mais sans doute préférerait-il qu'on le laisse tranquille". Et nous aussi, car le name dropping occupe par endroits beaucoup de place... et en plus si c'est pour citer du Etienne Daho, franchement!: "il n'est pas de hasard. Il est des rendez-vous. Pas de coïncidence"-p.65 (je rigole). Enfin, on retrouve Daniel Balavoine... avec bien sûr "mon fils, ma bataille" (utilisé comme une expression idiomatique), et "Il était comme Daniel Balavoine. La vie ne lui apprenait rien".
Sachez que j'ai ri de la pique : le personnage principal étant programmateur d'un ciné "un Ken Loach, le nouveau James Gray et un truc avec Luchini parce qu'il fallait bien contenter les retraités", et comme en écho avec les chroniques familiales qu'il écrit: "Il écouta tout de même son père lui vanter les mérites d'une énième comédie avec Franck Dubosc, ou Kad Merad, d'un quelconque film de réunion de famille ou s'ébattaient Jean-Paul Rouve ou Guillaume de Tonquédec, et d'une daube de Nicolas Bedos..." ( Kad a bien-sûr joué dans "je vais bien, ne t'en fais pas", adaptation d'un livre d'Olivier....)
Pour aller plus loin: à écouter https://www.franceinter.fr/emissions/cote-club/cote-club-12-janvier-2021
à 9'08: il est question de Murat : Adam "C'est fondateur"... "le manteau de pluie du singe même m'a conduit à lire de la poésie japonaise". Juste avant, il parle de Dominique A influence stylistique majeur pour lui. La séquence sur Murat à écouter :
Olivier Adam, tout s'oublier, flammarion, 20 euros.
Un grand merci à lui.
2) Et dans la série "ah quoi tu en es rendu mon fils", j'ai dû acheter un livre sur Johnny Hallyday!! Oui, je sais... Il va vite aller dans le placard "archives Murat". Normalement, j'aurais volé une petite photo au Cultura du coin, mais quand l'auteur est un bienfaiteur du blog... ça ne se fait pas... même si au passage, je l'ai grondé! En effet, Baptiste VIGNOL qui s'est sans doute plus volontiers consacré à son "Alain Delon, le dernier guépard" (sublime selon la presse unanime), a commis une boulette... que je ne pouvais pas laisser passer après mes deux articles précédents autour d'"a bird on a poire".
Le livre recense les chansons dans lesquelles Johnny est évoqué... et c'est effectivement assez surprenant de voir le nombre de titres... à commencer par la première: Ferré dès 1961.
/image%2F1183934%2F20210125%2Fob_d71759_img20210124162513-1.jpg)
Et naturellement, Jean-Louis Figure avec Mashpotétisés.
Vous avez vu la coquille?
Je vous laisse quelques instants pour y réfléchir. Aurait-il fallu citer également d'autres titres de Murat où figure le prénom "Johnny"? Jean-Louis répond:
Non johnny c’est moi ! Dans plusieurs de mes chansons je m’appelle Johnny. J’ai pris cette habitude depuis mes débuts, surtout lorsque je mets des paroles en anglais. Ce Johnny est un mec raté qui n’a pas eu de bol comme Johnny Hallyday qui aurait du naître à Nashville, mais a vu le jour à Montmartre, il chante Johnny B. Good mais ça fait rigoler tout le monde … Il a un côté un peu dérisoire, mais ce n’est pas Johnny Hallyday ».
Murat refuse sans doute que ce prénom soit privatisé par un SMET, ces références à lui étant sans doute Johnny Guitare, et Johnny Frenchman (deux titres de film), mais dans "le tremplin", il cite tout de même Les portes du pénitencier à quelques vers de Johnny...
Johnny welcome
Quelques bonnes longueurs de ficelle au cas où
En bas claquent Les Portes du Pénitencier
Mais bon dieu bon dieu elle va pas tout gâcher