Publié le 14 Décembre 2018

- On commence par le plus frais... Hier soir au  Botanique à Bruxelles... (ah, oui, j'y étais aussi en 2015).

Le soir et M. COLJON qui s'y colle:

http://blog.lesoir.be/frontstage/2018/12/14/murat-et-son-blues-auvergnat-au-bota/

20181214TC2-13

Jeudi au Botanique, il fallait choisir entre Jeanne Added à la Rotonde et Jean-Louis Murat à l’Orangerie. Choisir, c’est renoncer…
Il est bon de rappeler que Bruxelles est une ville gâtée en termes de concerts. Jeudi, il y avait les Londoniens de Shame à l’AB, la Rémoise de Paris au Bota, dans une Rotonde remplie, tout comme l’Orangerie pour Jean-Louis Murat en version power trio avec les fidèles Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie.
Jeanne Added, ce petit bout de femme qui ne tient pas en place, étant déjà annoncée aux prochaines Nuits Botanique (le 2 mai, à la même affiche que Claire Laffut), on a délaissé son concert au bout de quelques chansons (calme au début, elle a vite retrouvé ses postures hypnotiques où la musique électro semble la traverser pour une jouissive transe) pour retrouver le Maréchal Murat. Celui-ci était plutôt dans ses bons jours, telle une force tranquille déclinant avec bonheur les perles de son dernier album, Il Francese. Il a bien raison d’être fidèle à sa formule du trio qui lui permet, assis, de se prendre pour un vieux bluesman blanchi sous le harnais. Jean-Louis a inventé le blues auvergnat, nous promenant par monts et vallées dans son univers impressionniste. Son chemin n’est pas tout tracé pour autant, il est sinueux et audacieux, original et envoûtant. Il a tout l’espace nécessaire pour de fulgurantes joutes guitaristiques comme pour ces onomatopées propres au blues du bayou. Jean-Louis n’a même pas à jouer ses vieux tubes, il n’en a pas. De ses vieilleries, il ne chantera que “L’amour qui passe” (Le Moujik et sa femme) ou, en rappel, “Le jour du jaguar” (Lilith). Le roi (imaginaire) de Naples est impérial et détendu, à la fois taquin et concentré sur son métier à tisser. Son groove est contagieux, tout comme celui de Jeanne Added qu’on retrouve, seule à la basse, en rappel. Ils vont finalement bien ensemble ces deux artistes qui prennent des chemins de traverse pour imposer, sur la longueur, leur propre style. Loin des sentiers battus…
THIERRY COLJON
PHOTO MATHIEU GOLINVAUX

-  M. Patman a partagé sur les réseaux sociaux et m'a transmis également son compte-rendu du concert de MARDI au café de la danse:  Bravo au public qui a réussi à le faire revenir!!!

Les absents ont toujours tort.
Après un très bon concert Lundi au café de la Danse avec la même set list des derniers concerts excepté « il neige ». Même si il est vrai que par rapport au début de la tournée le concert est de moins en moins long… A Nantes j’avais eu droit en plus de cette liste à :
- « Mousse noire »
- « Tel est pris »
- « Amour, ami, amant »
- « les voyageurs perdus »
- « Ben »
- « Il faut s’en aller »
- « Cœur d’hiver»
et à St Avertin :
- « Mousse noire »
- « Tel est pris »
- « Extraordinaire vaudou »

1h20 de qualité c’est toujours ça de pris !

Je disais donc qu’après un très bon concert lundi… nous sommes montés d’un cran mardi !!! Jean-Louis était beaucoup plus détendu (est-ce l’absence de Barbara qui était à ses pieds lundi soir, personne ne le sait… ) mais j’en veux pour preuve son 1er mot : « Bonjour » c’est dire s’il était de bon poil….. Il faut dire aussi que le public était lui aussi bien meilleur… pourtant j’ai eu peur, bien que les 2 concerts étaient complets le public de mardi est arrivé bien plus tard à tel point que Matt Low a chanté devant une salle à moitié vide. Mais au finale il me semble qu’il y avait encore plus de monde que la veille.
Jean-Louis a plaisanté à plusieurs reprises (nous a chanté sa liste de noël, il veut un maillot jaune, porter le maillot jaune…. Il n’a pas chanté « le champion espagnol » pour autant…) et à même joué debout plusieurs fois. La présentation de Fred et Stéphane s’est faite mardi sur « Over and over », lundi c’était sur « Gazoline » où il a répété en rythme Fred Jimenez … Fred Jimenez suivi d’un allez à la Bourboule, la Bourboule…
Mardi aussi il a cité La Bourboule, suite à la toux d’un spectateur, il a précisé que 3 semaines de cure à La Bourboule et on est guéri… et à propos de La Bourboule il a enchainé sur « Il neige ».
Après 1 h il a regardé sa montre et a dit je vais vous libérer…
Premier rappel, comme d’hab, « Je me souviens » à cappella mieux que lundi (il n’a pas bâclé la fin en disant « voilà » l’air de dire c’est fait) suivi du «Jaguar » et là sortie de scène, petite lumière du fond qui indique c’est fini vous pouvez rallumer la salle et mettre la musique de fond, ce qui a été fait.
Mais comme je le disais le public était bien meilleur nous sommes restés 10 mn à continuer d’applaudir et nous avons été récompensés puisqu’il est finalement revenu pour un 2ème rappel chanter « Marguerite de Valois ».

Nous avons continué de plus belle et au surprise il est revu une 3ème fois accompagné de Camille et ils ont chanté tous le DVD de parfum d’acacia au jardin c’était MAGNIFIQUE….
Et c’est là que mon réveil a sonné… j’ai bien peur que le 3ème rappel n’est jamais existé…

- Et on continue notre marche douce vers le passé avec un compte-rendu du LUNDI du côté de Benzine Mag... qui partage même une vidéo (à aller voir sur leur site):

https://www.benzinemag.net/2018/12/12/live-report-murat-en-mode-blues-au-cafe-de-la-danse/

Jean-Louis Murat était au Café de la Danse (Paris) ce lundi 10 décembre 2018 pour un concert aux couleurs Bluesy mais relativement court. Un peu frustrant pour les fans qui attendaient plus de l’Auvergnat.

[Live report] Murat en mode Blues au Café de la Danse

Jean-Louis Murat Café de la Danse

Ce qui est bien avec Murat, c’est qu’il recrute de manière large et profonde dans la France entière. Ce qui est étonnant avec Murat, c’est d’arriver à son premier concert parisien trois-quarts d’heure avant le début programmé des hostilités dans un Café de la Danse déjà bien rempli par des groupes d’amis provinciaux qui créent une belle ambiance d’amitié et de convivialité. Un concert familial où tout le monde semble connaître tout le monde dans la fosse, où les gens se prennent mutuellement en photo, sans doute pour témoigner qu’ils y étaient. Et ça fait bien chaud au cœur, comme si d’un coup on était loin de l’indifférence souvent teintée d’un zeste d’hostilité du public parisien habituel.

19h35 : Matt Low (matelot ?) vient lui aussi de Clermont, et on suppose que Murat soutient ce jeune auteur-compositeur.

Mais après quelques chansons à la guitare acoustique – avec l’aide ci et là de beats électroniques mal maîtrisés – on se demande bien pourquoi… Tout cela est bien gentil, c’est à peu près tout ce qu’on peut dire de positif sur ces chansons sans mélodies aux textes approximatifs, débitées au km par un chanteur sans voix, comme la France semble capable d’en produire des dizaines, bon an mal an. Matt n’a absolument rien à dire mais il ne se prive pas pour autant de nous dispenser sa poésie d’ambiance « délicate ». En l’écoutant massacrer Elisa de Birkin & Gainsbourg, on se dit que Vincent Delerm à côté, c’est Freddy Mercury. 30 minutes d’ennui profond.

Un peu de panique dans l’équipe technique qui réalise, alors que le concert ne va pas tarder, que la “voie numéro 5” – quoi que ce soit que ça signifie – ne fonctionne pas. Ça s’agite, et ça me rappelle qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas été témoin de problèmes techniques sur un concert – alors qu’il fut une époque où c’était quasiment systématique : il y a aussi du bon dans le progrès. Mais tout rentre dans l’ordre, et à 20h35 Jean-Louis entre en scène, accompagné de l‘ami de toujours, Fred Gimenez, à la basse et d’un batteur qui restera assez discret. On était en droit de se demander comment Murat aborderait sur scène l’aspect électronique très prononcé de ses deux derniers albums : eh bien, c’est tout simple, il l’ignore superbement et revient à un blues électrique dépouillé, voire basique. Achtung pose clairement les choses : la nuit va être donc blues, mais aussi laid back. D’ailleurs JLM jouera toute la soirée appuyé, voire assis sur un haut tabouret, derrière un pupitre sur lequel est posé un cahier contenant les textes des chansons : partisan du moindre effort, l’Auvergnat !

Hold Up perd tout son aspect chart friendly dans cette configuration, et un léger doute nous grignote le cerveau : si l’on accueille chaleureusement ce nouveau virage à 180 degrés du Bergheaud des bois, on craint d’un coup une uniformité d’ambiance qui lamine les morceaux. Et, de fait, il faudra attendre 30 minutes pour que JLM se lâche un peu et fasse parler la poudre : un peu d’intensité naît enfin sur Autant en Faire Quelque Chose, très beau morceau qui semble être un inédit, ou même une nouveauté : on respire… Même si tout autour de moi les fans sont bienveillants, on sent un certain soulagement quand le set décolle… pour reprendre assez vite son rythme de sénateur bluesy.

Murat est, c’est assez rare pour qu’on le signale, d’excellente humeur ce soir. Il vanne Macron dont la conférence de presse doit être maintenant terminée : « à la fin du concert, on va savoir si c’est un crouille ou un chef ! », et puis il nous taquine, jusqu’à quasiment piquer un fou rire qu’il réprimera difficilement. Cool ! Le problème, c’est qu’il manifeste assez rapidement le désir de ne pas s’éterniser ce soir, prétextant que « nous avons l’air blasés », et qu’il y a « un couvre-feu dans les salles parisiennes à 21h45 » ! Si l’on ajoute que la setlist n’a pas trop pour but de plaire aux masses, avec une bonne partie des titres de “Il Francese”, et seulement quelques flasbacks en forme de titres peu connus extraits d’albums peu joués habituellement sur scène, la soirée respire l’austérité et, admettons-le, une certaine frustration. Murat fait une pause, se lève de son tabouret pour expliquer visiblement à ses acolytes qu’on va sauter un morceau de la setlist posée devant moi : pas de Il Neige pour Paris ce soir !

Du coup, une heure seulement s’est écoulée et Jean-Louis se barre déjà, après une jolie version de Marguerite de Valois, avec ses « Margot ! » hauts perchés (un peu avant, il nous aura fait le même coup à propos de « La Bourboule », même si je n’ai pas trop saisi la private joke…). Comme on sait que Murat n’aime pas trop les rituels, il ne s’écoule pas plus d’une minute avant qu’il revienne… en solo. Et, a capella. Il nous chante Je me souviens, la bouleversante conclusion de « Il Francese ». C’est superbe, et ça aide à oublier le set un peu tiède qu’il nous a offert ce soir. Mieux encore, les Jours du Jaguar nous laisse enfin entrevoir le Murat bruyant qu’on aime : tiens, on voudrait bien que le concert recommence sur ces bases-là, on ne dirait pas non à une bonne demi-heure de bruit et de fureur, et ce d’autant qu’il n’est même pas dix heures. Mais non, c’est fini, après à peine 1h15.

Devant mon étonnement de lire sur la setlist que j’ai pu récupérer quatre autres titres qui sont passés à l’as, mon voisin, visiblement un expert, me dit que « ça fait longtemps que Murat a arrêté de les jouer sur la tournée ! »… OK… En attendant mon tour pour sortir de la salle par la porte étroite qui crée la queue habituelle, je discute avec un type sympa qui me demande mon avis, et se présente comme un collaborateur historique de l’Auvergnat. Comme je lui explique que ça a quand même été peu généreux en moments intenses ce soir, il me dit qu’il va en toucher un mot à Jean-Louis. Bon, j’imagine que ça ne lui fera pas plaisir, à Jean-Louis, et qu’il me traitera de connard de blasé, mais voilà… Ce soir, Murat n’a pas été trop sympa avec nous… Heureusement qu’on le connaît bien, depuis tout ce temps, et qu’on l’aime quand même.

Textes et photos : Eric Debarnot

La setlist du concert de Murat :
Achtung (Il Francese – 2018)
Cine vox (Il Francese – 2018)
Hold up (Il Francese – 2018)
Tarn et Garonne (Morituri – 2016)
Over and Over (Toboggan – 2013)
Autant en faire quelque chose (nouvelle chanson)
Rendre l’âme (Il Francese – 2018)
Gazoline (Il Francese – 2018)
Kids (Il Francese – 2018)
L’amour qui passe (Le Moujik et sa Femme – 2002)
Marguerite de Valois (Il Francese – 2018)
Encore:
Je me souviens (Solo, a capella) (Il Francese – 2018)
Les jours du jaguar (Lilith – 2003)

LE LIEN EN PLUS

Le buveur de bourbon red bull à la Murat (vous n'avez qu'à chercher dans ce blog)  était présent lundi au café de la danse... et on peut attendre sa nouvelle chanson cette semaine, avec les INNOCENTS, je veux bien-sûr parler de JP:

https://lesinnocentsfr.lnk.to/apacheEM

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 13 Décembre 2018

Et oui, un 2e clip pour "il francese"... peut-être un peu tard puisqu'il arrive en fin de tournée et juste juste pour les fêtes... mais on ne va pas se plaindre... et surtout que fait rare depuis quelques temps, il met en scène Jean-Louis Murat lui-même. Et je trouve ça excellent (bravo Biscuit production encore une fois), même si je trouve le playback moyennement réussi, mais c'est peut-être voulu. J'en connais aussi une qui dirait "il aurait pu aller chez le coiffeur, il a des mèches disgracieuse sur la nuque"... mais... elle n'est pas rock and roll.  Quelqu'un reconnaît-il le lieu de tournage? petite salle avec un balcon qui m'évoque un peu l'Alhambra de Mons en Belgique).

Déjà 540 vues après quelques heures... alors partagez! [oh, 690 20 minutes après]

Sa dernière apparition comme acteur dans un clip est semble-t-il "le cri du papillon"! Il apparaissait en photo dans "tel est pris" et en bande dessinée dans "caillou".

 Sur les concerts :

- Pas de compte-rendu mais le 2e soir sur Paris a été "plus punchy"... et Jean-Louis est venu faire un 2e rappel alors que la lumière s'était rallumée! C'est assez exceptionnel! (ce n'était pas pour autant un titre supplémentaire mais "marguerite de Valois").  On attend vos commentaires.

- Sur Liège, il semble être resté sur cette lancée. On attend là aussi vos commentaires.

Une très belle photo de C.DEHOUSSE, vieux camarade belge:

Surprise: un clip pour "je me souviens" et retour sur Paris et Liège

et de Goldo (Dominique Houcmant), le photographe attitré du Refleckor (ah... j'y étais en 2015...)

Surprise: un clip pour "je me souviens" et retour sur Paris et Liège

Et le rituel :  la photo dans l'escalier... avec Fred et Stéph

 

Surprise: un clip pour "je me souviens" et retour sur Paris et Liège

D'autres photos de la soirée disponibles ici.

 

LE LIEN EN PLUS

Rappel: les deux vinyles DOLORES et Le MOUJIK ET S AFEMMME sont disponibles

https://musikplease.com/jean-louis-murat-reedition-vinyle-102488/

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 11 Décembre 2018

Après la chronique de Strasbourg que je vous ai transmise hier, voici deux comptes-rendus publiés par Concertandco (je vous invite à y acheter vos billets de concert afin de préserver l'emploi en Auvergne).

Le premier est un gros flash-back car c'est celui de Clermont-Ferrand,  et il est écrit par le patron Pierre Andrieu:

http://www.concertandco.com/critique/concert-jean-louis-murat-matt-low/la-cooperative-de-mai-clermont-ferrand/52808.htm

Noté: 4/5

Extrait : [...] Malgré cette atmosphère par très très funky, le set sera de bonne qualité, et ce même si le parti pris de ralentir les morceaux peut dérouter, voire ennuyer certaines personnes... En procédant ainsi, c'est à dire en réarrangeant les morceaux pour la scène, ça passe ou ça casse. Après un petit temps d'adaptation, pour nous ça fonctionne : les atours gentiment groovy, presque trip hop, des interprétations nous enveloppent agréablement. Donc, on ferme les écoutilles, ce qui permet de faire passer au second plan l'ambiance et nos voisines qui parlent (on s'éloigne... ) pour ne se focaliser que sur les chansons, délivrées par Murat, au chant habité et à la guitare électrique en liberté, Stéphane Reynaud, à la batterie, Fred Jimenez, à la basse, Denis Clavaizolle, aux synthés, et Morgane Imbeaud, aux chœurs (en particulier sur le single "Hold Up", un peu irritant à la longue sur "Il Francese" mais qui passe bien en live). Beaucoup de moments forts ce soir, parmi lesquels nous citerons le touchant "Tarn et Garonne", l'inédit et inspiré "Autant en faire quelque chose", l'immense "L'amour qui passe" (malgré un arrangement de claviers peu convaincant), le toujours très prenant "Il neige" ou encore le poignant "Rendre l'âme", sur lequel l'ombre du regretté Christophe Pie - disparu en janvier 2018 - plane de manière très prégnante. Comme sur le bouleversant "Je me souviens" d'ailleurs, annoncé par un assez parlant "Séquence émotion..." de JLM, et magnifié par les synthés mystérieux de Denis Clavaizolle, façon Angelo Badalamenti.[...]

Cela m'a fait penser que j'ai oublié de partager l'article de LA MONTAGNE... Le Dodon  était plus sceptique (c'est une fois sur deux):

 

Chroniques de concert (Café de la danse 10 décembre 2018) et retour sur Clermont)

 - KID lui n'a pas trainé pour faire son compte-rendu d'hier soir, premier soir à Paris.  Les témoignages que j'ai lu sont assez comparables. La large majorité des ultras ont apprécié, mais Murat a un peu lâché sur la fin, et le concert a été encore plus court que les derniers concerts... et la set-liste reste immuable (encore une fois, on peut constater que quand Murat parle plus, c'est parfois le signe d'une déconcentration... et hier, elle a été peut-être définitive). En tout cas, les gilets jaunes sont contents: les parisiens n'ont rien eu de plus que nous autres les défavorisés de province! 

http://www.concertandco.com/critique/concert-jean-louis-murat/cafe-de-la-danse-paris/52814.htm

La chronique débute ainsi: Il y a peut-être une chose que l'on peut reprocher à Murat, qui se tient là derrière les portes, non pas de Naples, mais du Café de la Danse : sa bonne humeur. On a souvent comparé Jean-Louis Murat à un chat sauvage, animal omniprésent dans son oeuvre. Mais c'est plutôt à un matou ronronnant que l'on a affaire ce 10 décembre 2018 pour la première date parisienne de sa tournée post-Il Francese.

Aux côtés des fidèles Stéphane Reynaud à la batterie et Fred Jimenez à la basse, Murat a quelques raisons d'être heureux : le public est présent en nombre, joyeux lui aussi, content de retrouver un JLM qui avait délaissé la scène et les salles parisiennes depuis trop longtemps. Et C'est un Murat taquin qui se présente et enchaîne les titres entre quelques uns de ses petits cris caractéristiques et sifflements.
la suite

 

LE LIEN EN PLUS QUI N'EN AIT PAS UN

C'est en cherchant un lien en plus que jamais il ne trouva que je tombe sur cette actualité de dernière minute. LES INROCKS étaient au concert d'hier... Voici leur article:

https://www.lesinrocks.com/2018/12/11/musique/ladresse-la-nation-de-jean-louis-murat-au-cafe-de-la-danse-111151168/

L'adresse à la nation de Jean-Louis Murat au Café de la Danse
11/12/18 16h13
Alors qu'Emmanuel Macron faisait son “adresse à la nation”, nous étions au concert de Jean-Louis Murat au Café de la danse. Une contre-soirée autrement plus classe.

“Il est Murat moins 10” (20h20), chuchote un homme pressé dans la fosse du Café de la Danse ce 10 décembre. La salle parisienne blindée est sous le charme du folkeux Matt Low (dont le premier ep a été écrit par Murat lui-même), qui achève sa délicate première partie. Mais elle trépigne déjà d’impatience. Un public de fidèles - de la première heure ou pas - est venu voir l’Auvergnat qui peaufine depuis quatre décennies une œuvre singulière et précieuse. Il vient de signer un album marqué par le deuil, Il Francese (Pias), d’obédience plutôt électronique. C’est pourtant un trio à l’ancienne qui fait son apparition sur scène. Stéphane Raynaud (batterie), Fred Jiminez (basse) et Jean-Louis Murat (guitare, chant) débarquent avec nonchalance, en ouvriers qualifiés du rock français. Le natif de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), avare en mots quand il ne s’agit pas de ses poèmes chantés, est lapidaire : “Me voici”. Son set n’en sera pas moins éloquent.

 

 

Savoir se taire

Sa voix irrévérencieuse entrecoupée d’irrépressibles jappements de loup identifie clairement l’animal. Il la pose d’abord sur Achtung, Ciné Vox ou Hold Up, des titres de son dernier album auxquels il donne une tonalité blues caverneuse. Jean-Louis Bergheaud (de son vrai nom) a la réputation d’avoir mauvais caractère, voire d’être un brin taciturne. C’est vrai qu’entre les morceaux, ses fans lui parlent plus qu’il ne s’adresse à eux. Un “Tu nous a manqués !” fuse dans la salle. Le rockeur sauvage se contente de marmonner quand ils applaudissent trop généreusement : “N’exagérons rien”, en esquissant un sourire. Mais dans l’air et le silence qui séparent la foule de Murat, il se passe bien des choses qui ne se communiquent pas.

On en avait presque oublié que parallèlement à ce concert, Emmanuel Macron prononçait son “adresse à la nation”, censée mettre un terme au mouvement des “gilets jaunes”. On avoue qu’au début du concert, rappelé à l'actu immédiate par un collègue, on a jeté un œil sur Twitter, en se disant qu’on loupait peut-être un moment équivalant à l’allocution radiodiffusée de De Gaulle le 30 mai 1968 (ok, l’idée nous a seulement effleuré l’esprit). Mais autant l’assumer : on en attendait plus de la contre-soirée de JLM (le dépité rebelle à la coupe rockabilly, pas le député insoumis). Et on a été servi.

“Un incendie couve en chacun de nous”

A la faveur de la réédition pour la première fois en vinyle de ses albums Le Moujik et sa femme (2002) et Le manteau de pluie (1991), avec des titres inédits, Murat a offert quelques-uns de ses anciens morceaux, comme Tarn-et-Garonne, sur lequel il chante qu’“un incendie couve en chacun de nous”. Et qui pourrait dire le contraire, quand les voitures brûlent tous les samedis sur des Champs-Elysées hérissés de barricades ?

 

 

A mi-parcours, Murat se débarrasse de sa chemise en denim : “J'ai chaud comme un Macron avec un gilet jaune sur le dos”. Et l’intempestif troubadour d’enchaîner avec Gazoline, extrait de son dernier album, au refrain visionnaire : “Noyés dans la gazoline, qui nous a fait ça ?” Après un rappel gagné d’avance pour le public, il entonne a cappella le très beau Je me souviens, chanson écrite sur mesure en hommage à son ami et batteur Christophe Pie, emporté par “la dame en noir” en début d’année (“Je me souviens de l’appel de la lumière / D’une dame en noir qui gifle le loup des mers”). Le souffle court, il termine avec L’Amour qui passe, un de ses chefs-d’œuvre. Alors certes, le type est un peu misanthrope, mais ses chansons sont belles. Et il n’avait pas promis le contraire.

Album Il Francese (Pias)

Concerts Le 11 décembre à Paris (Café de la Danse), le 12 à Liège, le 13 à Bruxelles, le 14 au Havre

Réédition de 2 LP le 14 décembre : Le Moujik Et Sa Femme et Le Manteau De Pluie (Le Label / [PIAS])

 

LE LIEN EN PLUS A CHERCHER

J'ai fait une concession à mon statut de "non officiel": celui de ne pas partager de vidéos pirates sur la tournée en cours...  Alors, vous pouvez chercher vous-même dans les tuyaux....

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 10 Décembre 2018

Et bien les Strasbourgeois ont un incroyable talent, Mesdames, Messieurs. Après le compte-rendu signé du fameux PIERRE SCHOTT , l'autre musicien adoubé par Bayon (avec quelques autres certes), pour le concert précédent dans cette salle en 2013, voici celui signé par Dominique Grylla, auteur et comédien:

 

COMPTE RENDU CONCERT JLM LA LAITERIE 8 DÉCEMBRE 2018

 

Trente ans d’amour avec les mélodies et les textes d’un chanteur, ça se fête non?

Trente ans d’amour avec toute la collection des albums qui va avec, et un bon nombre de concerts. Attends. Combien? Six de sûr, sept peut être. Et des concerts manqués en pagaille.

Trente ans d’amour muratien partagé avec les femmes qui ont fait partie de ma vie.

Trente ans d’amour conditionnel car même si je suis amoureux de son univers et de son talent, je suis critique quand il se laisse aller à la facilité. Oui, il y a un petit nombre de ses chansons que je préfère éviter d’écouter.

 

La Laiterie, rue du Hohwald, Strasbourg. La grande salle: capacité de 900 places environ.

 

La dernière fois que j’ai vu Jean-Louis Murat à la Laiterie, c’était pour la tournée Mustango dans une salle pas pleine, mais bien fournie. Un bon concert. Il y en a eu des bons, et d’autres beaucoup moins bons. Je pense à celui de Besançon (tournée Venus) où il était fatigué et complètement à la ramasse sur scène, ce qu’un journaliste de Libé lui a fait remarquer lors d’une interview parue le lendemain. Et JLM dans sa grande mauvaise foi avait déclaré que « le public de Besançon était un public de gens rabougris, comme leur ville d’ailleurs. » Les bisontins présents au concert ont apprécié.

 

Ce soir, même salle, sauf que la salle est réduite de moitié par des pendrillons. J’ai manqué la première partie de Pierre Bouchard (20H/20H30) et j’arrive juste à temps pour l’arrivée de JLM et ses deux partenaires de scène, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie. Ils commencent à 21H pétantes.

Achtung est l’entame d’une soirée qui s’annonce groovy. Le trio se connait par coeur et les instruments jouent bien ensemble. JLM joue assis sur un tabouret de bar, avec ses partitions devant lui. Il les regarde à peine. Fred a une présence discrète et attentive derrière sa basse tandis que Stéphane installe un tempo sans faille.

Le public, bien que peu nombreux (environ 200 personnes) réagit au quart de tour et assure un accueil chaleureux aux trois musiciens. Les corps commencent à se trémousser sur le groove du premier morceau.

Les chansons s’enchaînent, pas de temps mort ni de bavardages avec le public. JLM est concentré et sa voix est en forme. 

Cinevox  est jouée comme un slow rock avec un effet flanger dans la voix. 

Puis vient Hold up joué mid tempo avec le même effet dans la voix. Les lumières donnent une belle atmosphère sur scène. JLM remercie le public puis enchaîne le morceau suivant.

Tarn et Garonne boogie rock à l’intro improvisée sans effet sur la voix. Le public adore et danse. Nous avons une belle ambiance dans la salle. Je me rends compte que les fins de chansons sont moins hasardeuses qu’elles ne l’étaient durant le concert sur France Inter, c’est un sacré plus. Il y avait un clavier durant ce concert à la radio. Et là je me dit que j’aurais aimé voir Denis Clavaizolle sur cette scène à Strasbourg, je trouve qu’il apporte de très belles harmonies aux chansons de JLM. Je ferai sans.

Puis vient Over and Over à l’intro sifflée. Petite pensée pour Micheline Dax, divine siffleuse! Et à nouveau une pensée pour la partie d’orgue paradisiaque sur la chanson de l’album, et qui manque sur scène. C’est pas grave. Le charme est là, et JLM nous charme à chanter les yeux clos, habité par son chant et il nous emporte avec ses deux musiciens qu’il nous présente. Le public est conquis.

Autant en faire quelque chose ?  C’est le titre que j’ai trouvé à cette chanson que j’ai entendu pour la première fois. Ambiance groovy et re-effet sur la voix.

Micro pause où JLM boit une gorgée d’eau et plaisante sur le fait d’être heureux d’être là. « Quoi?   Ça se voit pas? » Connaissant la sincérité de l’artiste, je le crois sur parole. Il s’essaye ensuite à l’humour en cherchant l’approbation de ses deux compères de scène, mais se plante un peu. « C’est comme avec les gonzesses qui te demandent si tu les aimes, ben oui regarde je bande! »… Silence dans la salle. JLM se reprend « Putain c’est pas vrai, dès que je l’ouvre c’est pour dire des conneries! »

Commence Rendre l’âme suivie de Gazoline, deux chansons qui se ressemblent un peu, par leur tonalité et leur tempo.

Le début de Kid du dernier album « Il Francese »  est laborieux. Fred ne connait plus l’intro, ce qui laisse apparaître un moment de confusion assez cocasse devant une salle hilare, et les deux autres amusés par la situation.

Puis vint L’amour qui passe, magnifique chanson de l’album « Le Moujik et sa Femme » qui nous a été livrée dans un écrin de beauté.

Il neige a suivi dans la set list. L’ambiance a radicalement changé par une interprétation métallique, lourde et austère. Je sens le public un peu décontenancé. Mais la neige fondra vite sous le groove solaire de Marguerite de Valois qui réchauffera tout le monde.

 

JLM fait son premier au revoir à la fin de la chanson et entraîne vite ses musiciens en coulisse. On sent qu’il ne veut pas perdre de temps lors des saluts.

Les lumières restent éteintes pendant que le public applaudit généreusement. JLM revient seul pour le rappel. Il saisit sa guitare, la pose sur ses genoux et réclame un bottleneck. Tiens, tiens, il voudrait la jouer tel un Ben Harper? 

 

Il commence à chanter le premier couplet de Je me souviens, et tente de « slider » sur son manche, puis se ravise. La guitare reste sur ses genoux. Il reprend le premier couplet a cappella et laisse résonner sa voix, et sa guitare sous tension dans la salle. Un silence de cathédrale y règne. Entre chaque couplet de cette chanson-hommage à feu Christophe Pie (ami-batteur de longue date), il souffle profondément comme pour évacuer une émotion qui l’encombre. On ne saura pas.

Le bassiste et le batteur le rejoignent durant les applaudissements émus du public strasbourgeois.

 

Les applaudissements sont à peine terminés qu’une longue intro fait apparaître Le Jaguar en blues crépusculaire voire même cataclysmique à la fin. Le morceau n’est pas encore terminé que JLM crie ses au revoir dans ce que seront les dernières mesures et les derniers instants de leur présence sur cette scène. Deux saluts polis des musiciens et bye-bye, les lumières se rallument. Personne ne conteste dans la salle, apparemment tout le monde en a eu pour son compte.

Sauf moi? Je regarde ma montre: 1H20 de concert. Ben quoi pépère, t’étais pressé de prendre ta douche et d’aller te coucher? Je veux pas mégoter sur la qualité du concert, car c’était un bon concert, mais 15 ou 20 minutes de plus avec nous, et la soirée aurait été parfaite. 

Je sors lentement de la salle. Je regarde les gens pour choper des réactions dans leurs regards. Je crois qu’on ressent la même frustration. Notre « Saint Amant de la Terre » est parti avant l’orgasme. Mouais…

Je jette un oeil devant le stand de merchandising: quelques vinyls du « vieux », des cabas (?), quelques affiches. Je me croirais dans un magasin russe au temps de la chute du mur. C’est triste.

Bon, je vais me rentrer. L’avantage d’un concert qui dure 1H20, c’est qu’on peut aller se coucher pas trop tard. Dix minutes plus tard, je suis dans le tram qui me ramène chez moi, et en chemin une chanson me trotte dans la tête et m’accompagne jusqu’à ma porte  « …C’était le dernier bal, bonsoir et bye-bye… » (La Fin du Parcours/ Vénus)

 

 

Merci DOMINIQUE! Et vive l'Alsace et la Lorraine!

 

 

Dernier concert de Murat à Strasbourg: 2015

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 10 Décembre 2018

Vous en rêviez: l'article sans commentaires intempestifs et égocentriques et vannes foireuses! Le voilà! C'est mon cadeau pour mes 9 ans!

Voici donc l'interview du jour dans l'ECHO, où Jean-Louis parle d'EUROPE... et réagit fortement à la comparaison avec Baschung et Manset...

https://www.lecho.be/culture/musique/jean-louis-murat-je-n-ai-rien-a-voir-avec-ces-types/10077434.html

Jean-Louis Murat: "Je n'ai rien à voir avec ces types!"

 

Jamais là où on l'attend, l’Auvergnat livre "Il Francese". Un album pas vraiment "chansons ritales pour une escale" qu'il défend à Liège et à Bruxelles, la semaine prochaine.

Avec au moins 22 albums au compteur et quelques poncifs qu’il entend faire passer pour de l’expérimentation, Jean-Louis Murat parvient tout de même à nous surprendre avec cet album bigarré qui tire un étrange portrait – le sien – et où il est question d’Indiens et de cow-boys, de Marguerite de Valois et de Silvana Mangano, et même du... Murat de Napoléon. "Rien à voir", nous lance-t-il, bravache!

Le titre "Achtung" qui ouvre l'album, est-ce une référence au "Achtung Baby" de U2?

Pas du tout! C'est un groupe, notamment Bono, le gérant de fonds de pension, que je ne supporte pas. Qui ferme les usines et qui, en même temps, chante la convivialité sur ses disques.

Il y a plusieurs autres langues que le français sur le CD: l'anglais, l'allemand et l'italien bien sûr...

Alors que nous assistons au détricotage de l'Europe, il est temps de jouer à l'Européen.

Étonnant pour un Auvergnat...

"Nous les autochtones devrions avoir une licence qui nous permette de tuer au moins trois touristes par an sans être inquiétés."

Jean-Louis Murat
Auteur, compositeur, interprète

J'ai commencé en musique au moment où l'on était convaincu que l'Europe allait se faire: il y a eu un engouement, et aujourd'hui l'idée s'étiole. Je me sens plus italien, espagnol, européen du sud et j'ai tendance, plusieurs fois par an, à me rendre dans des pays européens comme l'Espagne ou l'Italie: c'est ma façon de réaliser les États-Unis d'Europe.

Vous vous sentez plus cow-boy ou indien. Cow-boy, on s'en doute de par votre amour connu pour les vaches... mais indien?

Ah, j'ai été cow-boy, comme tous les cons, jusqu'à un certain âge. Désormais je suis indien à fond. Cow-boy jusqu'au Général Custer: après lui et le génocide qu'il a perpétré, on ne peut que devenir indien. Le dernier cow-boy c'est Trump et sa mentalité à la Custer: bornés tous les deux de la même façon.

Indien aussi parce que proche de la nature, ce que vous êtes?

Oui. Et puis proche des paysans que l'on les voit disparaître, comme on a vu disparaître les civilisations d'Amérindiens. Une disparition qui s'accélère exagérément à notre époque. Désormais, il s'agit de bien choisir son camp… et donc son champ.

L'Auvergne est-elle une réserve d'Indiens?

De moins en moins. Je suis d'ailleurs pour l'interdiction des touristes. Nous les autochtones devrions avoir une licence qui nous permette de tuer au moins trois touristes par an sans être inquiétés (il rit). C'est vous dire où j'en suis par rapport au tourisme.

 

Jean-Louis Murat - Achtung

 

Avec un arc et des flèches?

Oui et puis rentrer à la maison avec le scalp... (Rires). Ça leur apprendrait aux Parisiens à nous faire chier continuellement...

Et à voler vos bisons?

…et à fouler nos fleurs!

Mais Géronimo avait un nom un peu italien?

Tout compte fait, oui. Mais en groupe pendant longtemps je me suis appelé Le fils de Geronimo. D'abord, je fus Le neveu de Vercingétorix...

 

©rv

 

Votre côté cow-boy et italien à la fois, à voir le titre de votre album "Il Francese", ferait-il de vous un personnage de western spaghetti?

Quel est le con de critique de cinéma qui a trouvé ce terme idiot! C'est d'un racisme terrible, comme d'appeler les immigrés italiens les macaronis à l'époque. Non, les films italiens ont beaucoup enseigné le mauvais goût aux Américains. Même Sergio Leone, lorsque l'on regarde ses films aujourd'hui, n'a pas très bien vieilli. "Il était une fois l'Amérique", par exemple, dont on a fait des gorges chaudes à l'époque, c'est insupportable. Je préfère de loin les comédies italiennes.

Vous dites souvent "je est un autre". En littérature, cela correspondrait à Pessoa ou pour rester dans l'italianité, à Pavese ou Bassani?

Ou Curzio Malaparte. Le "je est un autre" est l'une des meilleures contributions avec le french cancan et le french kiss de la culture française à la culture mondiale. Le "je est un autre", je le vis très intensément. Je suis certainement un peu pénible à vivre, mais le je est multiple. Moi-même, je ne sais lequel de mes je s'exprime en ce moment.

L'écoute de vos disques peut évoquer Bashung pour les paroles et Gérard Manset pour la voix…

Quoi!? Bashung n'a jamais écrit une ligne de texte, ou soit il l'écrit avec un dictionnaire de rimes en n'utilisant que des rimes très riches. Non, je n'ai rien à voir avec ces types!

En concert le 12/12 au Reflektor (Liège)
et le 13/12 au Botanique (Bruxelles).

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 8 Décembre 2018

1)  Avant Strasbourg ce soir, c'était donc le CHAPITO:

- Voici ce qu'a posté Rémi Boiteux des inrocks sur fb:

Concert de Jean-Louis Murat hier. Au début j’ai eu un peu peur, peur de ne pas être dedans. A-t-on envie de voir les textures de Il Francese transposées sur un blues-rock de bar terrien, carré, un peu gras, conservateur ? Sur "Achtung" en ouverture ça ferait presque mal. Pourtant, aidée par le contexte du Chapito de Lille (un vrai et beau chapiteau, avec ses motos suspendues, ses rideaux rouges et ses chevaux blancs de manège, un cadre où on rêverait comme une évidence de voir Christophe), s’installe une atmosphère très lynchienne qui donne un sens plus profond à ces sonorités solides jouées pied au plancher en trio -avec notamment Fred Jimenez à la basse. Les bottes sont terreuses mais on décolle (avec un "Ciné Vox" dans l'éther et un "Gazoline" qui gagne en efficacité stonienne) en s’accrochant aux motifs qui nous rappellent quel guitariste Murat est aussi -qui, en vrai bon bluesman, lorgne vers l'âme flamenco. Et puis cette voix, veloutée, à laquelle il semble pouvoir faire ce qu’il veut. En fin de concert, l’homme se décide à aller vraiment ailleurs, reprenant seul un "Il neige" déjà joué mais pas à son goût, puis carrément a capella (et gratte frappée en pointillés) sur "Je Me Souviens", sommet du concert comme du dernier album dont les textures ont failli nous manquer. On a finalement aimé le suivre, et il est fascinant de voir à quel point JL est impliqué et habité sur des territoires a priori absolument inconciliables. Que ses chansons résonnent autant avec d’aussi différents habits ne fait qu’en démontrer la grandeur.

Anne nous a dit en commentaire ici: "quel superbe concert de JLM à Lille (Hellemmes) hier 7 décembre !!!!! dans un lieu assez atypique le Chapitô (un cirque reconverti, parquet, chevaux de bois, rideaux...)
JLM émouvant, voix superbe, belles intros sifflées, guitare magique ... que du bonheur !"

Les autres échos sont positifs, sur les réseaux, si ce n'est celui de Rémi lassé du "blues rock" servi...

Marc W. : Oui, un très bon concert à Lille ! Avant de m'y rendre, j'avais quelques craintes sachant que je ne retrouverais pas la même orchestration que sur le dernier album que j'apprécie particulièrement. Dès le premier titre, j'étais conquis : le son profond, le blues envoûtant, la voix vagabonde... C'est la quatrième fois que je le vois en concert depuis quelques années, et c'est le premier où je l'ai vu aussi possédé par son jeu et ses textes, de quoi regretter un cd live improbable... Rendez-vous ce jeudi au Botanique , à Bruxelles...Si ça pouvait être aussi intimiste...
Merci Jean-Louis pour ce beau moment, malgré les P... de M... Le batteur s'en remettra, enfin, j'espère !

Le fait du concert en effet: Murat a semble-t-il été un peu plus causant, mais il a surtout jouée deux fois "il neige".... La première version n'a pas été à son goût, Stéphane semble-t-il étant parti sur un tempo trop rapide. Murat a exprimé son mécontentement auprès du batteur...  ça arrive... puis a livré sa version en solo.

 

2) Toujours des articles pour annoncer les concerts!

 

- https://www.lalsace.fr/bas-rhin/2018/12/07/murat-le-son-d-histoire?fbclid=IwAR3dro2b6nwj9-zOlCRAgtU88XVVTmDFFXlcqVlbV4DBRHURwKlDVgt6JZs

Strasbourg Murat,
le son d’histoire

Sur son nouvel opus, « Il Francese », JL Murat joue avec son illustre homonyme et l’histoire napoléonienne tout en suivant sa trajectoire electro-pop. L’artiste auvergnat défendra son ouvrage samedi soir à La Laiterie.

Hier 05:00 par Thierry Boillot , actualisé le 05/12/2018 à 17:07 Vu 39 fois
Dans les habits d’un maréchal d’Empire homonyme, Murat ouvre sa parenthèse napolitaine.Photo  Frank Loriou
Dans les habits d’un maréchal d’Empire homonyme, Murat ouvre sa parenthèse napolitaine.Photo Frank Loriou
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Dans les habits d’un maréchal d’Empire homonyme, Murat ouvre sa parenthèse napolitaine.Photo  Frank Loriou

Pas question de sombrer dans la variété facile, certes. Obstinément, Murat varie les styles sans complexe, affrontant la complexité, mais se nourrissant du soleil italien qui lui a inspiré une fort belle moisson de mélodies. Le troubadour s’immerge du même coup dans un groove purement XXIe siècle, machines à l’appui, tout en revenant à une écriture rock et en se glissant dans la panoplie de Joachim Murat (1767-1815), homonyme qui fut maréchal d’empire sous Napoléon et nommé Roi de Naples…

Rendre l’âme. Les textes regorgent ainsi de clins d’œil historiques à l’illustre soldat. Murat l’inclassable chansonnier s’en amuse avec une classe infernale, un second degré qui en appelle un troisième, et cette forme d’humour qu’on lui connaît. « Je m’en viens rendre l’âme, j’allais quand même pas la payer » , chante-t-il avec malice.  Le disque suit un crescendo particulier. D’un premier titre accrocheur, Achtung , aux effluves actuelles electro-soft-rock, l’on part progressivement vers le sommet final, Je me souviens , lettre testamentaire bouleversante d’un témoin de l’Histoire en exil perpétuel. À l’arrivée : encore un disque indispensable de JL Murat.

➤ Concert Samedi 8 décembre, 19 h 30, La Laiterie, Strasbourg. Première partie : Julien Bouchard. Tarif : 25 €. ➤ Disque Il Francese (Le Label)

J'ai écouté le disque de Julien Bouchard il y a quelques temps, il y a de belles choses... et ça ira très bien avec Jean-Louis.

 

 

 - Et voilà un article de Figaro avant le concert du café de la danse:

http://www.lefigaro.fr/musique/2018/12/06/03006-20181206ARTFIG00220-jean-louis-murat-chanteurrock.php

Jean-Louis Murat, chanteur rock

 

Jean-Louis Murat ne décroche pas. Il revient avec de vieux acolytes sur scène en trio rock pour défendre son nouvel album. Et ça fonctionne toujours.

C'est le style Murat. Sur son site Internet, quelques lignes: «Il Francese: le nouvel album de Jean-Louis Murat est sorti le 28 septembre 2018 et disponible partout.» Dans l'onglet concerts: des dates, des villes et des noms de salle. On ne peut être plus laconique.

Enfermé dans une caricature de personnage, antiparisien mutique et tête de lard, poète refusant le titre, Murat a finalement une constance: celle de ne pas renoncer à être où on ne l'attend pas. Est-ce une posture, un élément structurant de sa personnalité, un côté punk mêlant le besoin de détruire autant que de créer? On l'imagine bien répondre d'un haussement d'épaules et d'un grognement. Est-ce si important de le savoir, d'analyser, de décortiquer, de jouer le jeu de la communication? N'est-ce pas plus artistique de sentir, juste sentir, les mots et la musique? Cela ne serait-il pas suff isant?

«Cette fois, Les Pensées de Pascal, je m'en fous» était les premières paroles de son précédent album, Travaux sur la N89 (Pias), sorti en 2017, une œuvre étrange, bricolée en studio, et assez abrupte. Ceux qui veulent voir en lui, depuis ses débuts, le Dylan français, ont déchanté: électronique à tous les étages, morceaux comme des collages y compris pour les textes. Une déconstruction en forme de doigt d'honneur.

Un mélodiste épatant

Sur Il Francese (Pias), Jean-Louis Murat revient sur un asphalte plus confortable. Il rappelle à quel point il est un mélodiste épatant, un enfant du rock et de la musique noire américaine, qui aspire la sève du groove et remodèle les genres, y compris du Kendrick Lamar, auquel il rend hommage. Présenté comme un chanteur du terroir, régionaliste bourru, Murat est en fait tout l'inverse. C'est le plus américain des chanteurs français ; un grand voyageur à l'humour tranchant et non ce vieux bougon casanier de La Bourboule qu'on veut nous vendre ; un conquérant, à l'instar d'Il Francese, surnom de Murat, maréchal de l'Empire et roi de Naples, auquel il fait référence dans son dernier album. Un guitariste et un musicien épatant aussi. En résumé, tout sauf un rockeur d'opérette dont les racines ne sont ni à Memphis ni à Belleville, mais dont l'inspiration est à chercher du côté de la poésie de Ronsard ou de Théophile Gautier et du rock éternellement vivant de Neil Young.

Pour le comprendre, le meilleur moyen est de le voir sur scène. Il a choisi, et ce n'est pas la première fois dans sa carrière, de se produire en trio, dans des petites salles. Cette formation serrée permet au compositeur et à l'interprète de suivre son humeur, d'étirer ou de durcir ses chansons à l'envie. Il aura avec lui deux vieux complices en qui il a une parfaite confiance. L'excellent bassiste Fred Jimenez, ancien de l'écurie de Bertrand Burgalat, et le batteur Stéphane Reynaud, qui accompagne le chanteur depuis des lustres. Sur scène, Murat reste peu bavard, un peu distant. Le style Murat, encore. Pas tellement dans l'air du temps, où la logorrhée est reine. Mais la musique reste son langage, l'émotion qu'elle procure son humanité.

Café de la danse  5, passage Louis-Philippe (XIe).Tél.: 01 47 00 57 59.Dates: les 10 et 11 déc. à 20 h. Place: 37 €.

Et bien, oulalala, il pleut des louanges!  On appréciera le "il a choisi de jouer dans des petites salles"...

3) ventes: je crains que ce  soit la fin de la partie pour "il francese" en matière de classement, à moins que les ventes de Noël ne le refasse franchir la frontière...

Semaine du 23/11: 169e   220 ventes physiques et 13 téléchargements

Semaine du 30/11:  197e,  247 ventes et 4 téléchargements. 10e semaine dans le classement.

 

LE LIEN EN PLUS DE TOURISTES

Ah, mais, qui se promène donc dans les champs? et promeut sa région? Mais oui...

 

 

Madame Laure

http://filmetonsancyfestival.com/presentation/

Et ils ne vous disent pas de conneries: le Sancy, c'est des sensations:

Et pour les très très retardataires : quelques autres images dans mon clip "la petite idée derrière la tête".

(C'est amusant mais après avoir baigné dans "il francese" et ses live, j'ai été surpris par la voix grave et rude de Jean-Louis sur ce titre. On peut ainsi constater à nouveau que son chant est très différent sur cette tournée).

LE LIEN "JE ME SOUVIENS" EN PLUS

C'était alléchant ce lien... "une playlist BLACK Session TRIBUTE"... on y cite bien Jean-Louis... mais la musique proposée  n'est pas issue des fameuses black session...  pour JLM, c'est "je me souviens". Anachronique. Bon, en tout cas, le papa Mischka proposera une émission hommage au Parrain, avec Dominique A, lundi 10 décembre... et c'est à l'occasion de la démolition de ce studio mythique: le studio 105 de la Maison de la radio. Là, où Jean-Louis a chanté il y a encore peu de temps.

https://www.franceinter.fr/musique/black-session-tribute-notre-playlist-caresse-et-bise-a-l-oeil

 

Le LIEN EN PLUS DE RIEN DU TOUT

Dans les trucs qui tombent, parfois, nous avons les mises à jour des sites des médiathèques... et elles sont nombreuses à faire l'achat du Murat... et c'est bien pour faire découvrir notre chanteur à ceux qui n'ont pas forcement deezer ou la capacité d'investir 15 euros dans un disque... et notamment ce soir, une pensée aux gilets jaunes de cette petite bourgade sinistrée, qui ne doit  même pas comptabilisé un LIDL, (un vieux casino sans doute?) et  qui a perdu sa pauvre équipe de foot qui plus est... je veux parler de MONTE CARLO. Courage, chères monégasques, on pense à vous, et réconfortez-vous en allant emprunter "il francese".... et réclamez les autres disques! (ils n'ont que celui-là!). Oui, courage, peut-être un jour vous payerez des impôts!

https://www.mediatheque.mc/Default/doc/SYRACUSE/1066485

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 6 Décembre 2018

1) DANS LA VOIX DU NORD, la voix du centre nous cause et ne fait pas la girouette... Discours toujours fidèle et droit dans sa promo (mais non, je vous l'assure, je ne le regrette pas).  Ici, il apporte quelques compléments sur sa relation avec C. Pie. La biographie de C. Pie n'est je crois pas vraiment établie sur le net, je me rappelle que Matthieu m'avait dit qu'un autre musicien clermontois l'avait aidé alors qu'il était à la rue... 

http://www.lavoixdunord.fr/501188/article/2018-12-05/kendrick-lamar-m-donne-envie-de-refaire-de-la-musique-confie-murat

Hellemmes «Kendrick Lamar m’a donné envie de refaire de la musique», confie Murat

2 )  https://www.lavenir.net/cnt/dmf20181203_01266049/murat-fait-sa-crise-hip-hop  

un peu de scepticisme...

"MURAT FAIT SA CRISE HIP HOP «Hold-up, hold­up, c’est quoi cette chanson». C’est quoi cet album? Après des périodes passées à vivoter en proposant des albums qui sonnaient toujours pareils, Jean-Louis Murat a opéré un changement brutal et incroyable vers l’electro et le hip-hop qu’on qualifierait de campagnard, sous vocoder.

Bon, il ne chante pas encore l’Auvergne comme Kamini chante Marly-Gomont et il garde son flegme légendaire. Ce 2e album dans cette veine, Il Francese, est inécoutable la première fois. Puis – mais il faut prendre le temps – on se rend compte de quelques petits trésors (Rendre l’âme), de subtilités. Déstabilisant.

3) Du côté de VIF:  https://trends.levif.be/economie/magazine/murat-au-botanique/article-normal-1062863.html

Habiter un hameau vallonné d'Auvergne n'a jamais empêché le sexagénaire Jean-Louis Murat (1952) d'explorer un double monde : celui de la langue française dont il recherche les accointances poétiques et historiques, mais aussi la planète son, sans en négliger aucun genre. Quitte à s'égarer dans le curieux labyrinthe synthétique de son album de 2017, Travaux sur la N89. Mais le chanteur-compositeur stakhanoviste - cinq parutions musicales en autant d'années - reprend ses esprits dans le nouvel album Il Francese (Pias) . On y retrouve ses audaces sémantiques mais aussi des parfums atmosphériques parfois liés à des sensations groovy, comme si le vieux funk américain venait doucement caresser les désirs francophiles du prince montagnard Murat. Cela donne quelques fortes extériorisations ( Silvana) et d'autres moments envoûtants comme Je me souviens, où il cite ses propres souvenirs, romancés. Renouant avec le plaisir mélodique, celui qui présidait au morceau qui nous l'a révélé Si je devais manquer de toi. C'était il y a 30 ans et une vingtaine d'albums.

En concert le 13 décembre au Botanique à Bruxelles, www.botanique.be

LE LIEN EN PLUS

La sortie du disque de Polnareff refait ressortir dans les liens les petites remarques agréables de JLM à son encontre... Du côté des NOSENCHANTEURS, on s'amuse à comparer sa prolixité toute relative à celle de l'exilé  en Auvergne:

http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2018/12/04/menfin-une-polnacritique-du-polnadisque/

A titre de comparaison rigolote, sur le même délai, le stakhanoviste Jean-Louis Murat a sorti – au moins – 17 albums… Autre chiffre effarant pour ce disque à maturation lente : son coût. La presse parle en effet d’un budget de 5 millions d’euros (même si on ne sait ce que cela recouvre exactement). Pensez simplement que Polnareff – il le confie lui-même dans le livret – aura passé 14 mois au studio ICP de Bruxelles, un des plus réputés du monde, pour en ressortir avec RIEN d’utilisable, ou si peu !

Avec 5 millions, Jean-Louis, il produit autant d'albums qu'il n'y a de notes dans le disque de Polnareff?

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 5 Décembre 2018

Hier soir, j'ai écrit:  C'est parfois difficile de se consacrer à son petit travail de niche alors que dehors, on a lâché les chiens (je parle des gilets jaunes qui roulent en 4/4, et autres casseurs plus visibles).  La France me déprime totalement; pour le coup, ça devrait me rapprocher du discours actuel de Jean-Louis, mais j'ai un pouvoir de téléportation, moins important. Et mes lectures actuelles (les Philippe Kerr) rentrent en résonance...  Mais où est-ce qu'on va? Et ma voix?  Autant en faire quelque chose... mais quoi? 

J'efface? Allez! non... Vous aurez ainsi une explication parmi d'autres du retard de fabrication...  Pourtant, commencer par ça alors que je devrais sortir les bougies, les cotillons, c'est étrange... mais soit... Car oui, aux faits!,  j'ai eu 9 ans hier...  9 ans de blog, depuis le Cours Ordinaire de choses...  les passions tristes, les terrasses, les interrogations à se demander qu'est-ce que ça veut dire,   qu'est-ce que tu sais du chantier, plus précisément:   Qu’est-ce que tu viens Nous chanter là.  Enfin soit,  je n'ai pas rédigé d'articles bilan l'année dernière, il faut que je le fasse cette fois, c'est mon engagement, mais pas aujourd'hui.

 

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La pluie s'est abattue sur Lyon... je ne me plains pas, je pense à la nature, je suis mature... et j'ai le temps. J'arrive une demi-heure avant la séance ciné dont on a déjà parlé.  C'est un peu spécial d’enchaîner ainsi "l'or de Naples" et un concert.  Malgré mon intérêt, je lutte un peu contre le sommeil durant le film, malgré tout l'attrait de Silviana... mais cela a le mérite de me reposer...  Et je prends un quart d'heure de battement pour respirer un peu (certains enchaînent en 5 minutes les deux).  Il pleut toujours.

La salle n'est pas tout-à-fait pleine, mais presque. Et voilà que ça commence:

 

Après un "bonsoir",  voilà donc "ACHTUNG BABY"... Une intro un peu moins punchy et longue que la veille pour le trio (pas de clavier ce soir)... mais ça se lance bien ensuite. Comme hier, le morceau n'est pas transformé par rapport au disque mais Jean-Louis varie bel et bien ce soir ses parties de guitare, notamment dans un pont d'une trentaine de secondes. Jean-Louis semble vraiment à l'aise sur ce titre poussant déjà un peu la voix, jouant déjà des impro vocales, et les chœurs apportent du tonus sur les refrains. 4'45

Je suis cette fois au 4e rang de cette salle en gradins assez correctement remplie,  les Bergheaud lyonnais sont présents. 

Pas de changement de setliste : donc,  "ciné vox"... Dommage de ne pas chauffer le public un peu plus plus avant de ralentir le rythme, avec ce voyage introspectif très muratien. Hier, je n'ai jamais été très impressionné par la voix, sans pour autant me dire le contraire (comme je pouvais parfois l'être en cours de concert, en me disant "ah oui, quand même"), mais là, assis, confortable, décontracté du ..., je me dis "ah oui... certes". Le morceau passe très bien même sans les claviers. Je ne constate pas de grosses différences par rapport à hier si ce n'est les petites impro du chant avec ce soir un peu de sifflement très légers. Prosaïquement, c'est la même durée.

- Hold up... comme hier, c'est très ralenti.  Fred et Stéphane assurent les "ouh ouh ouh"... Mouais... Le côté frais et impertinent de la version disque est un peu gommé, et c'est un peu trop lancinant. La version est d'ailleurs un peu plus longue qu'hier. 

- Difficile encore de reconnaître à l'intro le titre suivant:  Tarn et Garonne.  On part sur un bon tempo, puis un petit ralentissement, avant que l'on retombe sur ses pieds. Une belle ballade, comme hier, Jean-Louis lance des "wee-han" après les refrains excellents par cette accélération de batterie. Beau succès il me semble.

- Petite  intro sifflée...   avant d'être accompagnée par la section rythmique... C'est over and over. C'est bizarre, je rentre cette fois dedans. La voix est belle, elle est proche... pas toujours très compréhensible sur quelques bouts de phrases certes. C'est doux, et la guitare est jolie. Jean-Louis glisse quelques "ouh" par ci par là...  Très réussi.

- "Merci, merci beaucoup", et dans sa barbe rasée, il émet quelques réserves sur son tabouret (la bonne taille, c'est quand on touche le sol... mais là, c'est quand on touche les pédales à effet... ce qui oblige à rester en demi-position).  C'est là qu'il explique "on devait faire des concerts assis, ça a tenu un concert, si on fait debout, on fait un concert de hard rock, alors là, c'est mixte, une fesse suspendue, l'autre... ah, j'en ai marre... On dirait un nain... (je ne comprends pas tout)".... Enfin, bon, voilà une petite séquence rigolote...

Jean-Louis enchaîne avec l'inédit... toujours "autant en faire quelque chose", en démarrant seul avec la guitare, et vite rejoint par ses camarades.  On se laisse emporter rapidement par le rythme, qui s'accélère doucement, avec ce riff de guitare excellent, et une batterie  qui n'est pas à la traîne (Steph produit un son boisé par moment avec un accessoire particulier si je me rappelle bien). Petit ralentissement sur le dernier couplet avant que Jean-Louis se relance... mais ça reste toujours un peu sage. Pas de hard rock on vous a dit, pourtant, ce titre mériterait de se ranger au côté du Cri du papillon, de Taormina, du jaguar...  En tout cas, c'est bon, même en version "mixte". La version est assez semblable à la veille,  les interventions de synthé sonnaient vraiment bien, mais la guitare suffit amplement au titre.  Dommage que le public ne se lance pas pour taper un peu dans ses mains.

Rendre l'âme, ensuite...  Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce que j'ai dit pour Clermont. C'est la même orchestration avec ce refrain enlevé. On a bien-sûr quelques différences (un petit sifflement pour débuter hier...), mais la fin donne la même impression d'un cut assez brutale.

- Belle version de Gazoline, sur le même schéma que hier, D'abord, la guitare est discrète, Murat s'appuie juste sur la rythmique, puis la guitare se fait plus présente, accélère. Jean-Louis se lâche bien...  le morceau atterrit un peu étrangement avec une partie de guitare un rien funky en solo.

- ah, avec cette intro, voilà les kids qui se présentent avec des habits un peu différents de jeudi (sur la fin également)... Dans le cœur du morceau, c'est assez semblable: il y a peut-être moins de variations dans cette position "mixte" que dans les tournées précédentes puisque Murat se refuse d'aller dans le "hard", donc pas de long solos avec une large improvisation, des titres passant du rock au down tempo, c'est plus des petites touches, dans l'interprétation et la guitare.

- Le tabouret, on y revient ensuite:  sans jamais y renoncer... ça continue de l'agacer, mais c'est plutôt drôle:  "faut que je change de fesse" dit-il... avant de commencer "l'amour qui passe".  Pas de longue intro ce soir mais belle interprétation... et on en revient presque aux grandes heures de Lilith.  Vraiment chouette. Qu'est-ce qui fait que je l'apprécie plus que hier? La voix plus proche?  un son de guitare plus joli? l'ambiance de la salle plus cosy? Pas sûr qu'il y ait une raison...  Là encore, beau succès dans le public

- Et c'est parti pour une longue intro... toute douce, comme la neige qui tombe...  avec Jean-Louis qui  siffle longuement... puis se met à chanter.  Là, encore, je ne perçois pas de grosses différences avec hier (c'est d'ailleurs la même durée).

- On prend ensuite des nouvelles de Margot... Ah, pour le coup, le voyage est différent de Clermont (qui était plus enlevé, avec les claviers très présents, et Jean-Louis plus rock).  Pas de sifflets ce soir et un long break assez expérimental très down tempo, avec Murat qui devient un peu chat... puis qui chante "margot margot margot" sur les refrains d'après,  Et présente ses musiciens,  invitant Stéph et Fred à un petit solo (léger), "ouais!" crie Murat mollement alors que le public applaudit avec énergie. "Encore un chorus"... et la chanson reprend un peu, avant que Jean-Louis n'entame ses "bonsoir Messieurs dames " en chantant un court moment.  Moment moins énergique qu'hier mais pas désagréable.

C'est le rappel. Ça applaudit sec.... et on voit le fidèle roady venir sur scène retirer du fameux tabouret la mousse noire qui avait été scotchée dessus pour le contentement de notre lady au petit pois... apparemment, ça ne convenait pas...et Jean-Louis revient alors que les applaudissements se renforcent...
"Merci". et Jean-Louis testant sa position explique: "On est tellement fauché qu'on change tous les soirs de tabouret, je suis dingue moi, faut que je rapetisse" Puis "ah, là là, je me sens comme chez moi, j'arrivais même pas à toucher le pédalier"... 

ET c'est parti... avec quelques notes de guitare... en solo... On reconnaît  "je me souviens" juste quand il se met à chanter. C'est joli.... mais au bout de trois phrases (cherchait l'amour...), Jean-Louis s'arrête: "voilà".... Le public réagit, amicalement.  "Je ne vais pas chanter comme ça... ça m'a perturbé de changer de hauteur, c'est fragile la nostalgie".... "ça vous fait marrer, hein?"... "l'homme aime se moquer de l'homme".  Autant de remarques ponctuées de rires, puis de court instant de silence... On ne sait pas comment ça va se terminer.... Entre temps, Jean-Louis a posé sa guitare, et pris une petite bouteille d'eau dans ses mains... Et d'un coup... se met à chanter le titre a capela... dans un beau silence... même si les téléphone portables fleurissent dans la scène, pour capter le moment qu'on imagine assez unique.  Jean-Louis ne part pas dans des expérimentations vocales, et reste calé sur la mélodie et le texte. Émouvant. A peine glisse-t-il un petit "toussement" juste avant la fin... et termine    "Je me souviens d'autres trucs mais...".  Il me semble qu'il a glissé, comme hier, quelques froissements de sa bouteille d'eau, mais c'est plus léger ce soir, en tout cas, il s'y est accroché.   Ça applaudit fort. On aura donc tout connu sur ce titre: clavier par Jean-Louis, Clavier par Denis, Clavier+guitare, guitare... et a capela... et même son éclipse total (Montpellier).

Et on termine une nouvelle fois la soirée avec "Les jours du jaguar": petite intro inquiétante avant que la célèbre mélodie apparaisse... Belle partie de guitare... un ou deux cris dans le public... A 1'40, "le tourment et le désespoir"...  Ah, quel couplet...  La guitare et la voix résonnent... Encore un bon petit solo pas exubérant (assis) sur la fin mais c'est quand même bon par où ça passe...  Version assez courte qui ne dépasse pas les 8 minutes ce soir... ce qui nous fera un concert bien resserré, un peu plus d'une heure vingt (et il n'y a pas eu de première partie), ce qui permet aux spectateurs de vite partir avant que la baignoire de l'OL Land ne se vide (il y avait le derby OL-Asse ce soir-là, avec 40 000 spectateurs...).

 

J'ai apprécié... ce n'est pas le gars de quelques camarades.  Le chanteur des Derrière les fagots est sceptique sur le son, la voix (toujours très éloigné du micro), l'absence de mise en scène il me semble. Sly Apollinaire qu'on a interviewé ici, me dit (si je me souviens bien) que malgré les déceptions, on revient toujours pour voir les fulgurances... notamment le moment a capela pour ce soir.  Moi, je suis moins sévère qu'hier.  Le récital correspond mieux à un concert assis, et le trio a déjà fait ses preuves (peut-être Murat doit se concentrer plus sa guitare dans cette formation), c'est plus nu, et on va à l'essentiel... Mais il ne faut pas non plus dire que Denis transforme la prestation scénique. C'est un ajout. Et d'ailleurs, on peut toujours constater qu'on ne voit pas sur scène le renouvellement que Murat s'est imposé sur disque, même si on voit un peu la couleur soul, groove, des titres, une certaine couleur au set. Et c'est le problème pour certains qui n'aiment pas forcement Murat dans ce rôle (chant trop haut...).

J'ai donc passé une bonne soirée (en n'oubliant pas le moment ciné avec Jean-Louis, à voir en vidéo).

PS: malgré le petit côté bougon que l'on a vu de la salle,   on m'a rapporté que Jean-Louis était d'excellente humeur en coulisse, impressionnant notamment le personnel du Toboggan par sa culture, acceptant les selfies avec quelques musiciens (les Dory4 qui ont créé une chanson sur lui),

LE LIEN EN PLUS

Places à gagner pour Bruxelles

https://www.moustique.be/22471/des-places-de-concerts-gagner-pour-le-botanique

On espère que les événements parisiens ne vont pas gêner les concerts au café de la danse. Certains revendent déjà leur place en vue des difficultés de déplacements. Ne renoncez pas!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 2 Décembre 2018

Avant de me mettre à mon deuxième compte-rendu (concert de Décines), je vous propose de l'actu fraiche avec une interview dans le mag culturel nordo-belge LM Magazine.  Il n'arrête pas, le Jean-Louis... Après le refus de promo sur Travaux, il se rattrape...  même si on ne l'a pas beaucoup vu en télé (refus de sa part? pas d'invit? moins d'émissions culturelles ou talk show susceptibles de l'inviter?).   PS: J'ai entendu "je me souviens" dans l'émission de cuisine sur INTER à 11 heures ce dimanche.

A LIRE DANS SON JUS (de chicoré):

http://www.lm-magazine.com/

Quelques questions bateau (pourquoi il francese? Joachim Murat etc...) mais je retiens ses propos sur le storytelling et la scène:

- Les justifications, c’est du bobard et le pain quotidien des journaux. Ce “storytelling” pensé par des imbéciles discrédite en grande partie les artistes.     J'ai beaucoup utilisé ce terme ici. Dans un premier temps, je voyais dans ces propos un de ces paradoxes ou contradictions que je guette souvent... mais ce n'est pas le cas: Jean-Louis n'a pas caché qu'il donnait du grain à moudre aux journalistes à propos de ces disques, mais, attaché qu'il est au format "album", il propose un "recueil" de titres cohérents par la production et l'orchestration. IL y a donc des choses à dire, différentes à chaque fois.  Ce qu'il exprime ici, c'est qu'il n'y pense au moment de la création des chansons.

- Concernant la scène (et ça tombe bien entre deux rédactions de compte-rendu), il évoque le trac, son mal de bide avant de monter sur scène: Quand le concert se passe bien, c’est le meilleur endroit du monde, et le pire quand ça se déroule mal. En général, je donne un bon concert sur deux (rires). ... et bien sûr, son désir de recréation de chaque chanson chaque soir chaque nuit.

HORS-PISTE
Tempétueux, poète, outrancier, aventureux, libre… Jean-Louis Murat est définitivement un cas à part dans le paysage musical français. Un auteurcompositeur- interprète comme il en existe peu – ou plus. Dans Il Francese, son 22e album, l’Auvergnat bourru (pléonasme ?) télescope Kendrick Lamar et le beau-frère de Napoléon, marie guitares et machines, groove et élégance, voyage de Naples à l’Amérique. Rencontre sans langue de bois, à la veille d’une tournée dans nos contrées.
Comment cet album est-il né ? De l’envie d’écrire des chansons à la française, avec les mêmes sons et dans l’état d’esprit de l’album précédent. Sans Travaux sur la N 89, il n’y aurait pas eu Il Francese.
Justement, dans Travaux sur la N 89, vos chansons prenaient un tour très électronique, vous étiez en rupture… Oui, sinon nous sommes condamnés à composer toujours la même chose. J’aspire à plus d’aventures, à ne pas me satisfaire d’une conception “planplan” de la chanson française.
S’agit-il de vous réinventer ? En tout cas de trouver une nouvelle excitation. Chaque fois qu’une habitude s’installe, je balance un grand coup de pompe pour que tout s’écroule. C’est ma nature, je dois me remettre en question.
Pourquoi ce disque se nomme-t-il Il Francese ? En référence à Joachim Murat, c’était le roi de Naples (en 1808, mais aussi le beau-frère de Napoléon Ier, ndlr) et c’est ainsi qu’on le nomme là-bas. J’adore cette ville et m’y suis toujours senti, moi aussi, “Il Francese”.
Pourquoi vous réincarnez-vous ici en Joachim Murat ? C’était le meilleur cavalier de son époque, je ne peux m’imaginer meilleur ancêtre supposé ! Il avait aussi un look incroyable, il dessinait les costumes de ses hommes et emmenait des couturières sur les champs de bataille. Il se changeait toutes les heures. Les troupes s’arrêtaient, il défilait et tout le monde l’applaudissait avant de reprendre le combat. Il avait un côté John Galliano.
Vous citez aussi Marguerite de Valois, pourquoi ? C’était la reine des Auvergnats. C’est un clin d’œil à mes racines.
Vous évoquez ici l’Italie, l’Auvergne, l’Amérique… Au final, qui est Jean-Louis Murat ? Je suis à la fois Auvergnat, mais je me sens aussi Américain, cow-boy et indien, Européen, très XVIIe et XIIe siècle…. Je ne me vois pas de limite, je suis une sorte d’humeur traversant toutes les époques, je ne suis pas figé dans ce présent épouvantable. Je préfère voyager, c’est plus fort que moi, comme on se promène dans les rayons d’une bibliothèque.
Que raconte ce disque ? J’aimerais qu’on me le dise. Moi, je n’ai pas envie de le savoir. Expliquer a posteriori ce qu’on a réalisé, c’est s’aventurer sur un terrain extrêmement glissant.
Comment avez-vous écrit cet album ? Je tiens à composer comme si j’étais en état d’apesanteur. Généralement les chanteurs de variétés cherchent un concept, une histoire… Moi, je pars à l’attaque sans aucun plan. Les justifications, c’est du bobard et le pain quotidien des journaux. Ce “storytelling” pensé par des imbéciles discrédite en grande partie les artistes. Même les footballeurs deviennent plus intéressants, alors qu’ils se situent au niveau zéro de la parole.
Est-ce donc si aléatoire ? Oui. Arrive toujours un moment où la vie n’a plus aucun sens. Je me fais alors tellement chier que je me mets au piano, et la chanson vient (rires). J’écris les paroles et la musique en même temps.
La couleur de cet album est très “groove”. Dans Gazoline par exemple, vous citez Kendrick Lamar… Oui, je l’adore, comme Frank Ocean. Je les écoute quasiment tous les jours dès que j’ai cinq minutes ou dans la bagnole, plein ballon ! J’aimerais avoir leur âge et produire des titres comme eux. Leur énergie me plaît.
Vos textes sont aussi plus épurés. Pourquoi ? Pour privilégier des mélodies facilement assimilables. J’ai donc utilisé beaucoup moins de mots. J’ai d’ailleurs l’impression qu’ils effraient les gens…
Vous trafiquez aussi beaucoup votre voix… J’adore ça ! C’est assez enfantin et très amusant, comme de sauter dans des flaques d’eau, balancer de la boue partout. J’ai l’impression de réaliser des bruitages pour dessins animés.
A quoi renvoie le titre Sweet Lorraine ? C’était un motel dans la banlieue de Memphis, le seul endroit où Blancs et Noirs pouvaient se mélanger. Il était attenant au studio Stax et ce son si particulier vient de là.
C’est donc la soul façon Otis Redding qui vous inspire, n’est-ce pas ? Oui, j’ai été biberonné à ça, c’est ma musique préférée. Celle qui donne envie de se lever de sa chaise et danser. La musique qui fait réfléchir… pffff, ça va (rires).
L’album se termine toutefois de façon triste avec les morceaux Rendre l’âme et Je me souviens... Pourquoi ? Parce que ce disque est dédié à un copain, Christophe (Pie, ndlr) avec qui j’ai joué durant plus de 30 ans. Il m’a accompagné jusqu’au bout et il est mort au mois de janvier. Ces deux dernières chansons parlent de lui et, en creux, des absents, donnant cette couleur nostalgique à cet album.
Comment adaptez-vous cet album sur scène ? Alors là, ça va être très simple. J’ai un micro, une guitare et autour de moi un bassiste et un batteur. D’ailleurs, je ne reproduirai pas le disque. Chaque soir j’essaierai de recréer les chansons.
Comment appréhendez-vous la scène ? Quand le concert se passe bien, c’est le meilleur endroit du monde, et le pire quand ça se déroule mal. En général, je donne un bon concert sur deux (rires).
Ressentez-vous encore cette adrénaline des débuts ? Oui. Je le cache bien sous une attitude désinvolte, mais souvent je suis mort de trouille.
N’est-ce pas un trac nécessaire ? Non, j’en ai marre d’avoir mal au bide en montant sur scène (rires). Sinatra n’avait pas le trac et ça marchait plutôt bien pour lui… En réalité, je crois que plus t’es mauvais, plus t’as le trac.
Quel regard portez-vous sur la scène française ? Je ne sais pas, je ne l’écoute pas. Je ne pense pas que le salut viendra d’ici. La culture dominante est américaine, nous ne sommes que de petits valets bien serviles, il n’y a pas vraiment de créativité en France. On produit juste une musique de l’écho, comme de petits rapporteurs, de petits singes. Moi aussi je suis un artiste de l’écho. J’attends toujours la nouvelle Sheila ou, disons, le nouveau Ringo Willy Cat. Pendant ce temps-là, j’enregistre des disques. Je n’ai pas foi en ce que font mes compatriotes. Mais bon courage à eux !
Vous êtes dur, en musique électronique les Français se défendent, non ? Oui, très bien, mais n’importe quel con peut être bon en électronique…
Et que dites-vous du rap français ? Souvent, ça se résume à du Henri Tachan sur une base de Barry White, pour un résultat nul… D’ailleurs, il y a plein de Belges qui déboulent maintenant ! A la télé, la radio… C’est très rigolo cette invasion, une espère de mode, comme boire de la Stella Artois. J’ai été con, j’aurais dû dire que j’étais belge. Il faudrait que je change de nom (rires). L’avenir est à eux, c’est bouché en France, on est mal.
Cette époque ne vous plaît pas tant que ça, apparemment… Non, c’est parfait, formidable. Je suis pile poil dans mon temps (rires).

Propos recueillis par Julien Damien


Concert(s)
Jean-Louis Murat
Liège, Reflektor
12.12.2018 à 20h0029€
Jean-Louis Murat + Matt Low
Bruxelles, Botanique

Site internet : http://www.botanique.be
13.12.2018 à 19h3030>24€
Jean-Louis Murat
Lille-Hellemmes, Le Chapitô
07.12.2018 à 20h0037€

 

LE LIEN EN PLUS

Je vous ai déjà partagé le podcast de l'interview de Murat par Elodie Suigo de france info, mais avant que la page du site internet soit réalisée. C'est maintenant le cas:

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-d-elodie/jean-louis-murat-je-serais-mort-si-il-n-y-avait-pas-eu-la-musique_3012393.html

 

LE TRUC EN PLUS

sur le site stars-portraits.com, j'ai trouvé ceci: 

Réalisé par Chris69  (merci de ne pas le diffuser sans son autorisation)

on trouve deux autres dessins représentant JLM sur le site

 LE RAPPEL EN PLUS

Le Manteau de pluie et le Moujik en galette noire bientôt disponible... notamment sur le site pledgemusic que Jean-Louis Murat vient d'investir.

https://www.pledgemusic.com/projects/vinyl-releases?referrer=site_search

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 1 Décembre 2018

Dans cette tournée pas immense d'IL FRANCESE, pour une fois le "Rhône-Alpes" n'est pas trop gâté, et il fallait donc penser à s'expatrier un peu... Ah, oui, c'est vrai: maintenant, Clermont, c'est ma région aussi. On a du mal à s'y faire par moment. Paris? C'est bien, j'imagine une ambiance particulière, plus chaude... Il faudrait, au moins une fois, mais soit. Une prochaine fois. Merci à ceux qui pensent à m'inviter sur leur canapé.

Alors, soit, ça sera Clermont, tant pis si c'est la veille de celui de Décines... ou tant mieux: je me décide à booker un petit "concert trip", en débutant mercredi avec Barbara Carlotti, au Toboggan: Chouette concert, malgré une assistance clairsemée (mais moins que ma première fois à Bourgoin où je dansai avec elle; 5 ans déjà bon sang).  J'ai moins accroché au dernier album, mais sur scène, c'est vraiment bien, malgré, pour elle aussi, une restriction de personnel (deux musiciens de moins que précédemment, dont le bassiste remplacé par une machine, ah, mon pauvre Saligault). Le concert dure une heure trente, on en reprendrait bien un peu plus d'autant qu'on n'a droit qu'à deux ou trois titres de "l'amour, l'argent, le vent"...

Ah, la fameuse durée du concert... On en débat beaucoup sur les réseaux. Certains sont même très fâchés. Pour Murat, depuis longtemps, c'est son timing (une grosse douzaine de chansons). Je me rappelle de ce que disait  ici Mathis, musicien lyonnais:  Sonic Youth. 1h20, bam pas de rappel, tout à blinde du début à la fin. Impressionné. Mis contre le mur, l’impression d’être projeté. Sur le coup, tu te dis «pas de rappel, mince»…et puis, tu réalises...    Et oui, la durée n'est pas vraiment le plus important surtout quand tu es dans un récital, avec une première partie (ceux qui ont payé cher, fait des kilomètres pour voir Lauryn Hill quelques minutes par contre...). Barbara C., en insistant sur le "on se retrouve au bar pour discuter après", j'ai presque l'impression qu'elle s'excuse un peu de la durée, et que ce rendez-vous post-musique fait partie du "package" de la soirée (Murat lui se cache cette année: les disques vendus au merch sont dédicacés à l'avance). Pour une activité de loisirs, on parle de "l'expérience client"... Barbara chantant dans les travées par exemple (ou dansant avec elle), laisse à penser aux spectateurs qu'ils vivent un moment unique et particulier. Là est donc la question. Elle est complexe parce que justement ce moment unique et particulier (bien que peut-être toujours différent quand c'est vu de la scène) est bien souvent une mise en scène répétée et calibrée... et faut pas attendre ça de Murat. Lui, ce qu'il livre, c'est du son, des versions de chansons toujours différentes chaque soir... et le spectateur lambda et bien il peut s'en foutre un peu. Lui, il vient une fois. Et Murat ne le prend pas par la main. Enfin, bon, moi, ce que j'en dis : c'est pour causer (d'ailleurs, je ne voulais pas faire de compte-rendu, mais, même la majorité silencieuse -j'ai tendance à l'oublier celle-ci-, a pris la parole pour me rappeler à mes obligations. Merci! Pour autant, avec mes compétences musicales inexistantes, je me sens bien en difficulté pour vous restituer la soirée, ne sachant pas vraiment comment définir notamment le "groove", dont on nous bassine les oreilles depuis la sortie. J'en reste donc à "j'aime/j'aime pas/ça m'ennuie un peu/beaucoup/j'ai envie de danser/je me transporte" -rayez la mention inutile-. Donc, voilà : sans prétention, c'est juste mon avis, et je ne suis pas sûr de le partager. Et je crois que je suis dans une parenthèse... alors il faut que je la referme...).

 

 

 

Alors, où j'en étais avant d'insérer cette photo prise au Toboggan à Décines?   Euh, j'allais commencer à parler de ma journée de jeudi.

Elle n'a pas commencé très tôt et avec la fatigue d'une premier nuit à l'extérieur; arrivé à Clermont, il a fallu se résoudre à ne pas profiter des hauteurs...  Nous nous contentons de prendre un peu le soleil place de Jaude.  "Hé, Jaude, ne gâche pas tout, prend une chanson triste et rend la meilleure, Remember to let her into your heart, (bon, ça c'est fait...). 

Un petit tour à l'Estoril, le bar portugais derrière la coopé, où nous nous retrouvons souvent (notamment après le live pour les 50 ans d'inter, mince 5 ans déjà bon sang!). Nous trinquons à Matthieu. C'est la première fois que je reviens depuis que l'on a appris sa mort.  Cela me met dans un état un peu étrange. J'aurais voulu faire quelque chose pour le retrouver, partir à sa recherche, apprendre de nouvelles choses... Dans la nuit, je vais dans la rue où se trouvait sa chambre. On l'avait pris ensemble plusieurs fois, sans qu'il me dise qu'il habitait là. 

Juste à côté de sa porte, un punk qui m'évoque  un Christophe Pie émacié époque Chaos me regarde.

 

Et voilà que je me souviens que la dernière fois que Murat était à Clermont pour une date de tournée, c'était en avril 2010 (oh, bon sang,  8 ans déjà...)... et c'est la première fois que nous discutions avec Matthieu...  ...

Selon le lien défait, c'est le 25e concert à Clermont (hors-Clara) ce soir (z'ont oublié le concert d'INTER ou celui à la Librairie des Volcans). Pas énorme s'il faut comparer à Paris: 60  en comptant des concerts pour des radios et des shows-cases. On ne va pas refaire l'histoire Murat/Clermont, vous pourrez vous reporter notamment à l'article de Matthieu sur "une histoire du rock à Clermont". Ce soir, s'ajoute juste un nouveau micro-épisode: on m'a rapporté que Murat n'aurait pas apprécié le public...  malgré les amis, familles, enfants, présents dans la salle.  Peut-être un peu plus de 500 personnes, en fosse, avec juste 3/4 rangées de tribune, comparable il me semble aux affluences de 2010 et du koloko 2012 (non, mais alors là vraiment, déjà 6 ans bon sang!) .  Là encore, on en a discuté sur les réseaux: bon public? pas bon? trop de portables? Je ne l'ai pas trouvé désagréable même s'il y a du va et vient (moi-même j'ai dû m'absenter et c'est le fiston Bergheaud qui a veillé à ce que la porte se referme doucement, j'y veillais aussi). J'ai fait aussi des gros yeux derrière quand on me polluait "je me souviens".

Je traîne un peu au bar durant la première partie de Matt Low (désolé) car j'en profite pour continuer à faire dédicacer, sur leur témoignage réciproque, le livre "Une histoire du rock à Clermont-Ferrand" (Veillault le dirlo, Roz, celui du Tremplin, Pierre Andrieu, puis plus tard Denis et les rancheros Alain et Caillon)...

Matt Low livre un set en solo  avec quelques nouveaux morceaux (à la guitare acoustique, et accompagné sur un ou deux titres d'un petite boite à rythme... ce qui lui permet de faire un clin d'oeil à Murat en se comparant à K. Lamar). De Murat, il chante le texte "l'aventure" notamment.

- Et c'est parti... alors que je suis encore au club... On se précipite dans la salle avec Pierre Andrieu. Heureusement l'intro d'ACHTUNG BABY est longue.  Bon morceau d'introduction car livré de manière très dynamique, ça envoie bien, la section rythmique assure quelques cœurs.

Denis Clavaizolle est présent, derrière Jean-Louis Murat, laissant le trio habituelle devant. Il me semble que Jean-Louis avait dans l'idée au départ de faire un truc "assis", plutôt jazz et blues (il dira le lendemain : "ça a duré 3 jours"), là, il est mi-debout, mi-assis (s'appuyant sur un tabouret), c'est donc loin de "puer la chaise" pour reprendre son expression... mais ça ne sentira pas non plus le triple saut en hauteur, ou un truc dans ce genre.

Jean-Louis dit "salut les mortels!"... Ça m'évoque mon mail récent à Douharesse où je parlais de  "livrer en pâture [une] chanson au commun des mortels". Je m'étais déjà senti visé quand il avait parlé d'"ethnocentrisme" au moment de Babel...

- Ca repart très down tempo ensuite sur "Ciné Vox". Longue intro jazzy. Sur ce titre, on profite bien des claviers de Denis (nappe, orgue, quelques notes de piano), mais les interventions de guitare sont assez jolies. Le morceau dure 5 minutes soit 1minute 30 de plus que la version disque. 

- Et voilà, Morgane Imbeaud qui se présente, charmante.  J'en profite pour dire qu'elle vient de signer dans une belle maison pour son nouveau disque (Roy Music). Elle enregistre un nouvel album réalisé par H.Burns en ce moment avec le fils Clavaizolle.  Sur scène, elle se place en retrait de Jean-Louis Murat et c'est un peu décevant,  on ne peut pas vraiment parler de duo. Un peu dommage car c'était un moment pour "jouer un peu la comédie". Quant à la chanson, tout le charme de la rythmique puissante et des faux violons est absent. Ça ne s'emballe pas vraiment, et je m'ennuie. Le public pourtant réagit chaudement. 

- Pas de surprise dans la set-liste, voici Tarn et Garonne... mais il faut presque attendre la voix pour reconnaître le morceau dans une longue intro plutôt jazz. J'aime bien la composition, et son tempo sur la refrain, donc, même sans trop d'énergie, ça marche. Les chœurs sont jolies. Murat se lance dans des petites onomatopées sur la fin ("wii-hhann, wii-hann") mais ça ne s'enflamme pas pour autant.

- Et voilà "over and over", débuté en sifflotant longuement pendant que les musiciens la jouent tranquilles, Murat présente Denis. Puis repart en livrant un long solo... de sifflet...  Le chant commence au bout de deux minutes.  Morgane est toujours là aux chœurs.  Ce n'est pas ma chanson préférée, même si c'est déjà arrivé que je l'apprécie... Il y a un long pont au milieu du titre, et le morceau dure plus de 7 minutes. Jean-Louis chante assez haut, et là, encore, je m'ennuie un peu.

- Et c'est parti pour l'inédit "autant en faire quelque chose" que j'adore.  L'intro n'est pas beaucoup plus rythmé que les autres titres, mais là encore, peut-être question de tempo et de rythme, et aussi de texte,  ça marche. Dansant. Même sans orchestration compliquée (même si ce soir, Denis accompagne joliment). Avec ce slogan peut-être un peu facile "autant en faire quelque chose plutôt que rien"...  Un tube! Et Murat chantant "chose", on adore ça. Murat pousse un peu la voix sur la fin.

- Toujours du sifflotement pour débuter "rendre l'âme". Je n'aime pas la chanson et mon avis n'évolue pas ce soir, même si c'est très différent du disque, notamment par des chœurs très "enlevés" avant le refrain renforçant le côté "sans pathos" du titre.. Le morceau dure juste 3 minutes.

- Gazoline débute presque a capela... pour autant comme sur quelques titres, on a du mal à le comprendre. La voix n'est pas très en avant, il chante loin du micro.   Sur ce titre, ça a tendance à partir un peu dans tous les sens, ça monte, ça redescend. On comprend bien l'intention de Murat de se prendre pour un chanteur de la stax... et voici un titre que je n'apprécie pas sur disque, mais qui trouve grâce à mes yeux ce soir. Le public là encore applaudit chaudement.

- Ça ne sera pas le cas de Kids... malgré le pouvoir mentalement intrusif de "I had a message for you"... 

 

- On repasse à du plus "classique" avec  le titre oldies de la soirée (non, ce n'est pas "foule romaine", ni "si je devais manquer de toi").... mais l'un peu plus rare:  "l'amour qui passe" qui date du "moujik et sa femme". Manquait peut-être un peu de nerfs,  notamment sur les fameux "aime-moi"....

 

- "Il neige"... Là encore sifflotements légers... et Jean-Louis chante comme il susurrait. Une version très "classique", avec un pont là encore en sifflotement, du vrai "silbo"(il neige sous le tropique de cancer) . Applaudissements nourris.

 

- Et voilà encore Murat qui sifflote (un peu) sur une longue intro down tempo, on reconnaît "Marguerite de Valois". Murat élève un peu la voix et fait le chat ou le loup par moment. Dans la dernière minute, il pousse la voix  ("marguerite de VaLOIssss") alors que le rythme s'élève, mais là encore, c'est de l'énergie "assise". Le morceau s'étire vraiment  sur scène: 6 minutes au lieu de 3.

 

Jean-Louis a  vraiment été dans sa  bulle, juste quelques merci, et les yeux fermés... Après que Fred et Steph se soient éclipsés rapidement,  "séquence émotion" dit-il.  Jean-Louis et Denis... qui commence à jouer "je me souviens". On écoute les grandes heures du Murat synthétique durant quelques courts instants, Jean-Louis se promène un peu, et c'est l'image de la soirée, pose sa tête sur l'épaule de Denis. Il le fait applaudir puis va s’asseoir sur le tabouret, pour quelques notes de guitare à la Dire Straits. On frôle (presque) le "Brothers in arms". Le chant commence à 2 minutes 20. La guitare ponctue la fin du couplet. Elle se fait plus dissonante sur la suite mais elle n'intervient qu'entre chaque couplet. Long pont avec quelques cris, mais il y a une belle interprétation, variant les volumes et les hauteurs, parfois moins réussis (très haut...). On rentre dans les méandres de la mémoire, parfois hantante, résonnante, fulgurante... avec la guitare ondulante et vibrante qui se fait plus présente disloquant l'espace temps... et finit en un long écho... "BONSOIR"...   Plus de 9 minutes! La came Murat explore le temps. Je ne m'étais pas rendu compte du temps passé.

 

Applaudissements nourris... C'est le rappel rapide, les autres musiciens rappliquent... pour le dernier titre. "Sous la pression du public" dit-il Une petite phrase ("je vais vous faire une ambiance de soirée"??)...    Là, encore pas de surprise: "les jours du jaguar". Certains en ont marre mais pas moi... même si on reste toujours dans la même ambiance un rien feutrée... Tabouret. On ne verra pas Fred sauter comme par le passé.  Belle version tout de même, de plus de 10 minutes, avec une intro magnifique de presque 4 minutes avec une guitare qui prend son aise. On passe à des sons plus psychédéliques avant le 3e couplet... Sur les refrains, la voix s'élève, Murat chante haut.... et la chanson finit sur des bonsoirs, bonne nuit, des Morgane, Denis... durant un assez long moment... pendant que le public applaudit,  avant un BONSOIR plus franc et fort. Explosion du public.... mais de courte durée, Murat ne s'attarde pas, et la lumière se rallume aussitôt... brutalement, aussi brutale que la fin des applaudissements.

 

 

- J'ai assisté au concert de la console, peut-être un peu loin pour faciliter ma "captation" par ce qui se passait sur scène. Un peu fatigué aussi pour un concert debout, mais je crois que, n'étant pas passionné d'IL FRANCESE, j'ai eu du mal à accrocher aussi au live, même si on a quand même des bons moments dans cette proposition.

 

Voyons ce qu'en dit Isabelle de Grenoble, de son point de vue de DOLO historique:

Or donc, un CR serait, paraît-il, le bienvenu. Bon il sera bref, mais, en contrepartie, je vous en fais deux pour le prix d'un. Montpellier le 11.10 et Clermont jeudi dernier. Alors alors... Si je devais en choisir un, c'est celui de Montpellier qui emporterait mes faveurs. Mais rien ne m'oblige à choisir, donc... Ils étaient assez différents l'un de l'autre : configuration plus étoffée à Clermont, avec l'omniprésence de Denis et la présence ponctuelle de Morgane, d'où un son plus ample qui donnait une dimension nouvelle à certains morceaux - j'ai bien aimé la version de L'Amour qui passe, à Clermont, avec le renfort des synthés de Denis. A Clermont également, pas mal des sifflements dont JLM est friand. L'ambiance était plus intimiste à Montpellier et la voix, absolument au top avec un chant particulièrement soigné, ce qui tombait bien puisqu'il nous a servi des bijoux plus entendus depuis belle lurette : Ami Amour Amant (parfait), Les Voyageurs Perdus (itou), Mousse Noire, Tel Est Pris. En revanche, pas de Je Me Souviens (ce qui en a déçu plus d'un), pas de Marguerite de Valois ni de Autant en Faire Quelque Chose, auxquels nous avons eu droit à Clermont. Ben et Coeur d'hiver figurant sur la setlist de Mtpllr (pas vu celle de Clermont) restent un mystère. En ce qui me concerne, mention spéciale au Il Neige de Clermont, si magique et feutré qu'on aurait pu croire qu'il neigeait dans la Coopé JLM se fait clairement plaisir à la guitare, quant à la section rythmique, bien rodée, on la connaît : elle assure... et elle assure aussi les chœurs, d'ailleurs, sur cette tournée. En résumé, j'ai apprécié les deux concerts, avec une préférence pour le premier, évoquée plus haut, et j'ai du mal à comprendre les récriminations de certains du genre "il n'a pas assez communiqué" "il n'est pas venu signer" "il n'a pas fait le morceau que je préfère, je viendrai plus nananère"... Pfffff ,je n'en dirai pas plus. Voilà, pour ma part,
mission accomplite
 

 

Oui, effectivement, petite déception de voir sur la setlist deux inédits supplémentaires, qui n'ont pas été très souvent joués semble-t-il. Toutefois, on m'a rapporté qu'ils devraient figurer sur la 3e étage de la fusée... ce qui nous permettra de les entendre.

 

La soirée se termine au club, je discute avec Eryk e., des bonnes chroniques qu'il reçoit pour son 2e album, avec les Dragon Rapide, et Alain Bonnefont, qui m'indique qu'il pourrait se remettre à écrire, après avoir sérieusement repris les concerts... Il n'y a que Denis et Morgane pour se montrer... Les autres continuent la route pour Décines demain.... c'est mon cas aussi... (à suivre).

 

Rappel CONCERTS:

07/12/18

Lille Le Chapitô France
08/12/18 Strasbourg La Laiterie France
10 et 11/12/18 Paris Café de la Danse COMPLET
12/12/18 Liège Reflektor Belgium
13/12/18 Bruxelles Botanique Belgium
14/12/18 Le Havre Le Tetris France

LE MATIN EN PLUS

Avant la pluie et le départ, petit tour au parc Montjuzet désert:

Un soir à Clermont (concert à la coopérative du 22 novembre 18)

la place Gaillard à côté de St-Babel sur la table d'orientation muratienne:

Un soir à Clermont (concert à la coopérative du 22 novembre 18)
Un soir à Clermont (concert à la coopérative du 22 novembre 18)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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