Publié le 5 Juin 2011

Matthieu, mon Huggy les bons tuyaux de Clermont (merci à lui)  m'a fait passer quelques lignes sur le livre "Rock Francais".

Je réédite donc mon article précédent (paru en novembre 2010) complété de ces mots à lui... sur le contenu du livre...

 

 

 

Emmanuelle a bravé à la fois le trafic d'une grande ville, puis,  les employés de la Fnac pour nous offrir quelques photos du livre de Philippe Manoeuvre présentant 123 albums essentiels du rock français.  Un grand merci à elle!

 

Les photos ne permettent pas de lire le contenu, mais c'est déjà ça.   Murat est présent grâce à Mustango...

 

http://culture.france2.fr/musique/actu/philippe-manoeuvre-fait-le-tour-du-rock-francais-65505932.html

 

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Matthieu :

"Je suis récemment tombé, à la bibliothèque, sur un livre portant sur le rock français dirigé par Philippe Manoeuvre dont j'avais entendu parler il y a quelques mois. Comme il y est question de JLM et qu'à ma connaissance (mais je peux me tromper) tu n'en as pas encore parlé sur ton blog, je t'envoie ci-dessous une petite note au sujet de ce que j'ai pu trouver sur JLM dans ce bouquin. Si cela peut t'être utile, tu fais comme d'habitude, tu te sers, tu coupes, tu malaxes, bref, tu as carte blanche.

 Le livre Rock français est sorti il y a quelques mois chez Hoëbeke. Sous-titré "De Johnny à BB Brunes 123 albums essentiels", il survole cinquante ans de musique rock dans l'hexagone depuis Les chats sauvages des... Chats sauvages (ah bon ?) en 1961 jusqu'à Izia de... Izia (sans blague ?) en 2009. Pour chaque disque est proposée sur la page de gauche une chronique rédigée par un journaliste appartenant à la famille Rock and Folk et sur la page de droite une reproduction de la pochette originale. L'ensemble de la sélection est éclectique puisqu'on trouve à côté de quelques disques qui ont eu un gros succès beaucoup d'autres qui, selon le coordinateur du projet, Philippe Manoeuvre, n'ont pas dépassé les 5000 exemplaires vendus et surtout une grande variété de genres (rock n' roll, punk, folk, rap, électro...).Cet éclectisme s'étend-il jusqu'à l'univers muratien ? Oui, l'honneur est sauf.
     Le livre retient en effet pour l'année 1999 l'album A poil commercial d'Arno et le Mustango de JLM. Ce disque est chroniqué par Emmanuelle Debaussart qui le juge "bien dosé en tout" avec des perles discrètes et des tubes, mais aussi, ajoute-t-elle plus loin, des titres "super gonflants" comme "Belgrade". La journaliste rappelle qu'à l'époque où est sorti l'album, Internet en était à ses débuts et que JLM faisait partie avec Charlélie Couture des rares musiciens français à utiliser cet outil. Elle évoque ainsi le site sur lequel Murat parlait de l'Auvergne et se révélait un peintre "doué pour l'autoportrait". Emmanuelle Debaussart revient ensuite sur les conditions de la conception de l'album aux Etats-Unis, sur les collaborations diverses "totalement muratisées" selon elle et en déduit que "Mustango, c'est [le] road movie" de Murat. L'auteur s'arrête évidemment sur les textes, simples et opaques à la fois, entre écriture automatique, journal intime et références à l'actualité. Elle note également que JLM aime les mots "pour leur musicalité propre" et qu'il les "laisse fondre en bouche comme des sucreries". Puis après l'inévitable évocation de la richesse vocale du chanteur, l'auteur salue le retour d'un bonheur discret sur ce disque et conclut par un "Haut les coeurs, Murat revit" auquel on ne peut que souscrire.
     Au-delà de la présence de Mustango dans cette belle sélection de disques, on peut trouver deux autres traces indirectes de JLM. D'abord, avec l'album Paradize d'Indochine sur lequel figure la chanson "Un singe en hiver". Ensuite, avec l'album d'AS Dragon Va chercher la police  sur la pochette duquel on peut reconnaître les visages de Michael Garçon et David Forgione, deux musiciens qui ont accompagné JLM sur scène.

     On peut aussi, pour le plaisir, s'amuser à chercher des traces encore plus indirectes de JLM. Ainsi, on trouvera dans Rock Français des artistes que JLM a chantés (Ferré, Manset, Gainsbourg, Bashung), d'autres pour qui il a écrit (Indochine donc, mais aussi Hardy), d'autres encore dont il s'est moqué avec plus ou moins de férocité (Daho, Hallyday, Air, Katerine) et même un groupe qu'il a pillé (AS Dragon dont il a débauché au total trois musiciens). Last, but not least, on lira dans l'article consacré à Too much class for the neighbourhood des Dogs, sous la plume de Bruno Le Trividic, une belle évocation de Dominique Laboubée pour qui JLM a déjà dit toute son admiration et à qui il a même dédié une chanson. Si vous ne vous souvenez plus de laquelle il s'agit, vous demanderez à Pierrot, à qui je rends le clavier".

... C'est dans Lilith... "gel et rosée"? ... On en avait déjà parlé.....  Encore une fois merci Matthieu.

 

 

Pour mémoire, Top Bab, interview de Jean-Louis Murat par Manoeuvre :

http://surjeanlouismurat.over-blog.com/article-en-direct--mondiovision--des-tuyaux-ouverts-6--43391233.html

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 5 Juin 2011

Bon dimanche! sous vos applaudissements (et au fait : y'a plus d'un âne qui s'appelle Martin- ultra-private joke-)!

 

Voici les livraisons des dernières semaines en petites vidéos.... j'arrive un peu tard, cela a été beaucoup vu déjà... mais certains ont la chance de ne pas être sur FB, ou d'être accro au net...

 

On commence par un  live :

 

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et des inédits... diffusés depuis quelques siècles déjà...
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période Dolores
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Madame de....
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j'aime beaucoup ces peintures... beau voyage...

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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Publié le 4 Juin 2011

Bon, c'est des tee-shirts non-officiels... mais c'est entre auvergnats, ils régleront ça...

 

 

Mr Dory Faye  vous propose  des tee-shirts originaux  (c'est peut-être un peu juste pour l'avoir vendredi, vu le délai de livraison... mais vous pourrez peut-être les admirer dans le public... puisque Dory Faye sera présent... et son premier acheteur également... ).

 

 

tunique-le-temps-murat-1-4.pnghttp://doryshirt.spreadshirt.fr/tunique-le-temps-murat-1-A15684155/customize/color/92

 

 

280.pnghttp://doryshirt.spreadshirt.fr/tunique-le-temps-murat-3-A15684178/customize/color/120

 

 

Pleins d'autres tee-shirts rigolos sont disponibles....

 

tunique-les-parisiens_design.pngPour celles qui recherchent un petit cadeau pour Ima...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 3 Juin 2011

 

.... Allez, parce qu'on attend qu'un jour, Murat nous fasse son "graceland"... on va souhaiter que "la nuit africaine" dont MARIE AUDIGIER est la directrice artistique soit un succès... Je ne sais pas s'il peut y avoir un lien... mais soit... Je préfère ça comme prétexte à faire de la pub, plutôt que de dire que je suis un vrai ami de MARIE... même si elle est adorable. Voyez son message sur son mur FB :

 

"Si vous êtes mes vrais amis, bombardez le web avec ce clip ! Pour ceux qui ne le savent pas, j'ai la chance d'être la directrice artistique de "la nuit africaine" qui est bien plus qu'un concert !! Ce projet me tient vraiment à coeur. Regardez le clip, partagez le lien, parlez-en, GO NOW !!!! Et surtout venez au Stade de France ! Tous les artistes préparent des sets spécialement, ils répètent dans toute l'Afrique"...

 

 
A part ça, TInariwen a réussi à enregistrer son nouvel album en plein désert... avec groupe électrogène qui devait être placé à plusieurs centaines de mètres afin qu'on ne les entende pas sur les bandes.... mais qu'on entende le désert.... quand on vous dit qu'on attend l'album teinté "word" de Jean-Louis.....

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 2 Juin 2011

 

ICI!  : http://www.infomagazine.com/article/sujet-20245,murat-chante-solidaire.html

 

... Et ça sera la petite coopé... Je m'attendais peut-être à la grande salle...

MERCI à CLAUDE D. pour l'article

 

 

"Murat chante solidaire


Le chanteur se produira sur la scène de la Petite Coopé le vendredi 10 juin au profit de l'association Clermauvergne Humanitaire. Un rendez-vous qu'il ne rate pas depuis une dizaine d'années…


Juillet 2012, objectif Oulan-Bator. Plusieurs milliers de kilomètres, une dizaine de vé-hicules, de nombreuses bonnes âmes, du matériel médical et agricole en route vers les dispensaires et campagnes de Mongolie.
Des abords de Koloko aux faubourgs de Bobo Dioulasso, du Burkina Faso au Mali, en passant par le Niger, l'Inde ou le Vaucluse, l'association Clermauvergne Humanitaire entraîne ses bonnes volontés autour du monde depuis 1991, en préférant le dévelop-pement durable à la simple compassion. " Nous voyons beaucoup de malheur et de misère, mais ces expériences sont inoubliables " raconte Jean-Marie Chastan, prési-dent de l'association.
Après l'Afrique, Clermauvergne Humanitaire se tourne vers la lointaine et magnifique Mongolie, où les bénévoles convoieront du matériel médical, paramédical et vétérinaire, des vêtements chauds, du matériel scolaire et agricole… jusqu'à Oulan Bator, la capi-tale, en passant par Moscou, Novossibirsk et le lac Baïkal.
Pourquoi la Mongolie ? Un hasard de la vie… " J'ai rencontré l'ambassadrice de Mongolie à Issoire. Nous avons discuté et évoqué l'idée de ce voyage humanitaire " explique le président de Clermauvergne Humanitaire, qui ne compte pas les heures passées à organiser ce convoi exceptionnel et solidaire.


Avec l'association depuis 12 ans


Depuis presque douze ans, grâce au soutien indéfectible de Jean-Louis Murat, la Coopérative de Mai et un public fidèle tendent la main à l'association des pompiers de Clermauvergne Humanitaire. Accompagné de ses fidèles musiciens, Jean-Louis Murat pourrait bien dévoiler quelques-unes des chansons de son prochain album, espéré dès la rentrée prochaine… Rendez-vous le vendredi 10 juin à 20 h 30 à la Petite Coopé. Une yourte et quelques camions seront exposés sur le parvis… La Mongolie n'est pas encore là, mais l'association pense déjà à sa prochaine expédition : ce sera vraisem-blablement la Mauritanie en 2013.
Tarif unique : 20 €. Soirée au profit de l'association Clermauvergne Humanitaire. Ren-seignements auprès de Clermauvergne Humanitaire : 04 73 79 55 04 (le soir) ou 04 73 79 57 39 Mail : isabellemorand@hotmail.com

 

Le chanteur pourrait dévoiler de nouveaux titres le vendredi 10 juin à la Petite Coopé (c) Carole Epinette

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 1 Juin 2011

Bon, Bayrou à la télé… faut mieux se recentrer sur du sérieux pour 2012:  je me remets au compte-rendu du Voyage de NOZ…  Difficile quand ce n’est pas un compte-rendu chronologique, alors, je tarde, je tarde… allez, zou… je m’y atèle… et sans télé. Veille…et je veille s’il le faut.

 

                                                                                                                         © photos Erik Bécart250288_225891327422679_100000054416729_946438_401013_n.jpg

Ça s'est bien rafraichi ce vendredi... Pas un temps à l'écossaise non plus... quoique... quelques gouttes nous cueillent devant l'entrée.  On l'attendait depuis longtemps ce concert...  6 mois au moins que j'avais acheté les tickets (pour mes invités... car moi, je suis invité pour bons et loyaux actes promotionnels...  C'est gentil !  Mais moi, ça me fait avant tout plaisir de parler du  Voyage de NOZ.... Et puis,  attention, ça ne m’empêchera pas d’émettre des critiques! J'avais raconté comme Stéphane Pétrier regrettait de ne pas avoir de presse sur le nouvel album "Bonne espérance" : "même si c'est pour dire que c'est nul"...   Tout mais pas l'indifférence, quoi...  Alors...

alors, alors... ah, oui, apparemment, j'ai une parenthèse à refermer : Je leur ferai bien une critique négative... si je pouvais... mais l'occasion ne s'est pas présentée... et d'ailleurs, j'étais tellement impatient de ce concert qu'en m'y rendant, je savais que ce ne serait pas pour aujourd'hui... Quoique... mais cette fois, je ferme la:   ")".

Pas sold out... 400 personnes (source: voyage de Noz non officiel).  C'est déjà pas mal. Plus que Florent Marchet en décembre dans le même lieu… mais pas suffisant pour rentabiliser comme l’indiquera Stéphane Pétrier…. Et pourquoi ? Et bien, vous allez le savoir….

Première surprise de la soirée: la première partie commence à l'heure.  Ralf Hartmann, allemand, qui livre un rock fm efficace avec l'aide de belles guitares électriques et d'une voix puissante... Je me dis qu'il aurait de quoi réussir à X factor Allemagne...  mais côté composition, c'est assez plan plan...  Pas de parenthèse à refermer? Alors, je change de paragraphe...

21h05... Toujours à l'heure! Ça commence...

Le groupe rentre en scène, en premier : Nathalie PETRIER, la femme de... , en robe de mariée surannée, c'est  "Thelma", l'héroïne féminine... Souvent additionnelle sur disque, elle rejoint pour la première fois sur scène le groupe sur cette "tournée" au violon, clavier et  xylophone.

Le groupe va jouer dans son intégralité et dans l'ordre le nouvel album "Bonne espérance"... Un sacré défi…  J’ai quand même quelques craintes, notamment car il est annoncé des versions plus électriques…  Craintes qui se confirment au départ… Ils envoyent,  les petits jeunes !  Et le volume est un peu trop élevé à mon goût. Le couple Pétrier semblent traqueur… alors que les guitaristes affichent de larges sourires, ravis de chevaucher leurs 6 cordes… 

Je n’ai pas pris de notes durant le concert… je suis un peu perdu dans mes impressions.

Tant pis pour la pédagogie blanche, mais  je file de suite au rayon « interrogations », on finira par les louanges :

 -  Je m’interroge sur l’élément de décors, un arbre métallique, peu utilisé et peu significatif de la lande écossaise, et qui scindait un peu la section rythmique. Pedro semblait bien seul…. Même si Stéphane lui rendait quelques fois visite.

 -  Laurent Cachard a écrit : Je dirai à des camarades, à la fin du concert, que je n’ai en fait jamais vu un meilleur show-man que Stéphane Pétrier ,  mais  ce soir là, Stéphane ne m’a pas réellement époustouflé.. si ce n'est la voix bien sûr... Il ne m’est pas apparu « hors de son commun » quoi… alors que devant 20 personnes, dans un minibar de Grenoble, tout récemment, je garde en mémoire une prestation étonnante…  Peut-être difficile de se refamiliariser avec une grande scène ?

- Pas de saxo et de cuivre pourtant présents sur le disque!  (private joke : la scène aurait pu supporter ce poids !)

- Mon questionnement principal reste peut-être autour de la difficile… ou impossible ?...  conciliation entre la volonté de raconter l’histoire de « Bonne espérance »… et celle de ne pas gâcher l’occasion de se retrouver sur scène faire ce que l’on aime : jouer du rock… et laisser libre cours à son énergie.  Un choix plus radical de « théâtralité » aurait-il pu être fait ?  Celle par exemple de jouer avec un faux whisky plutôt que du vrai « glenmorangie »… je rigole…  mais quoique, y’a peut-être un fond, ou deux doigts, de signification… ou c’est tout simplement parce que j’ai pas eu le droit d’en boire… Plus sérieusement,   les intermèdes*  auraient pu aussi être plus travaillés (on sentait parfois aussi la contrainte de l’horaire… dans des enchainements rapides. D’ailleurs, « une nuit sans étoile » , un des grands moments attendus de la soirée, et très réussi tout de même… n’est à mon goût pas assez exploité… et le public, même pas poussé par le chanteur,  a à peine le temps de chanter !).  Stéphane Pétrier l’a indiqué sur le forum non officiel, confirmant ainsi mon impression : «on était pas complètement détendus et un peu trop "appliqués" à bien faire pour laisser libre cours à l'émotion. Je pense que les bases du "spectacle" sont là mais que c'était une "première" et que le truc sera 10 fois mieux si on arrive à le rejouer dans d'autres lieux »…

*notamment l’évocation d’un orgasme collectif… alors que l’histoire que l’on va nous compter se termine par des mises à mort (oui, certes : temporaires…).

  … Les bases, parlons-en…  On retrouvait tout au long du concert, de bonnes idées de mise en scène … et de ce côté-là, l’effort reste assez phénoménal pour un concert « unique ».. . Et voilà là, la raison de l’insuccès financier de la soirée, quels efforts mis (ça reste la marque de fabrique des grands concerts des NOZ) !  

Des petites idées (la simulation de bagarre sur Poe, le jet de riz sur « nous nous marierons »)  jusqu’au plus impressionnant : la tuerie sur Eash Uisge (Stéphane achevant de son pied de micro… on ne sait pas trop quoi d’ailleurs… dans une tempête de mousse…) et puis, bien-sûr,  les vidéos noir et blanc diffusées sur l’arrière scène (selon le même dispositif que pour le concert au Transbo pour « l’homme le plus heureux du monde »)… Il s’agissait pour certaines d’images utilisées sur le site de teasers… mais aussi de vieux films, ou d’images inédites… dont celles magnifiques (oui… pas top originales non plus)  du visage de Stéphane en train de se faire recouvrir de feuilles mortes. Il n’y a pas encore de clip autour de ce Bonne Espérance… et pourtant, de quel matériel dispose Rodolphe Paulet, l’auteur de ces images, pour en réaliser un !  Dernière bonne idée : sur la dernière chanson, les visages de personnes de public (filmés à leur entrée de la salle) sont diffusés… Cela m’évoque un peu l’avant dernière tournée de Stéphane Eicher où défilait son l’écran l’ensemble du staff technique… Un autre élément m’a fait penser à Eicher mais à sa dernière tournée cette fois : le fait que les musiciens tournent un peu sur les postes (Pedro prenant la batterie pendant qu’Aldo s’occupe de la basse, et que les guitaristes pianotent chacun son tour…). Sans que cela tourne au show technique, comme pour Eicher, cela donne un peu de relief au groupe…  Amusant également le « truc » tenu par Pedro qui faisait « sthing »… ou « stong »… je ne sais plus trop… 

252543_225893050755840_100000054416729_946449_820458_n.jpg© photos Erik Bécart

 

Alors, voilà… j’essaye d’être exhaustif… et je perds un peu toute émotion… Que garde-je (les gonesses) en mémoire 5 jours après ? …   La beauté des compositions, des guitares (le solo d’Eric sur les Divorcailles),  de certains chœurs… Et quel morceau que ce Eash Uisge…  dont deux parties instrumentales dont je ne me lasse pas… et qui sonnaient parfaitement ce vendredi au KAO… J’espère qu’on pourra réentendre ce titre en live !  J’attendais aussi « Happy end » en final… et si j’ai eu des frissons… j’ai aussi regretté que le morceau ne soit pas aussi un peu plus étiré... l'oeil était un peu attiré par la mise en scène...  

 Finalement, je crois que j’avais trop d’attentes pour sauter au plafond… ou c’est que j’ai bu que deux bières… ou que j’avais des gens avec moi… Je crois définitivement que j’aime être en ma seule compagnie, ou d’autres fans plus ou moins inconnus. MAIS SOIT, CA NE M'EMPECHE PAS DE PENSER QUE C'ETAIT QUAND MEME UN CONCERT ASSEZ HORS DU COMMUN...

 ET LE PUBLIC a eu l'air de penser la même chose... ce fut un beau succès… quel tonnerre d’applaudissement…  Le passage au répertoire ancien, en rappels,  était attendu… mais je sais que certains étaient assouvis, repus, satisfaits de la prestation autour de « Bonne espérance » (comme on pause un livre sur sa table de chevet la dernière page dégustée…), et sont partis (enfin, « certains » :  au moins une personne).  Le reste du public attendait lui avec impatience un peu plus de légèreté je pense.

J’ai apprécié retrouver « manifesto », mais comme souvent dans le passé, on a droit qu’à l’intro… Avec les claviers présents ce soir, j’attendais avec joie de retrouver la version qui m’avait clouée un certain soir sur une péniche.. « les Mains sales » ensuite, un vieux titre, avec son intro classé tuerie « new wave »… me laisse un peu froid.

On a eu droit à « j’empire », égale à soi-même, « cheval punk » "attache moi" je crois…. Des titres imparables… La seule petite surprise : « le mont saint-Esther » en final… Plutôt charmant… 2h30 de concert… On s’attendait presque à plus long… et on en redemandait !.

 

 

Je compléterai ce compte-rendu sans queue ni tête,  par les vidéos de TEQUILA et d’ASTRID au fur et à mesure qu’elles apparaitront dans les tubes… mais déjà, voici quelques témoignages trouvés sur le net des acteurs de la soirée !

 

 

*D’abord celui du Chanteur :

« Le sentiment est contrasté même si le positif domine très nettement.
Le positif : je suis vraiment content que l'on ait réussi à jouer Bonne-Espérance en intégral, ce qui n'était pas évident, et j'ai l'impression qu'on s'en est pas trop mal tiré, même si on était pas complètement détendus et un peu trop "appliqués" à bien faire pour laisser libre cours à l'émotion. Je pense que les bases du "spectacle" sont là mais que c'était une "première" et que le truc sera 10 fois mieux si on arrive à le rejouer dans d'autres lieux... J'ai senti de vrais moments de grâce avec le public. J'ai parfois le sentiment que c'est peut-être ce qu'on a fait de mieux sur scène, en tout cas ça correspond vraiment à ce que doit être le Voyage de Noz sur scène, au niveau ambiance, mise en place d'un univers, "théâtralité" tout en restant "groupe de rock"...
Le négatif : il n'y avait que 400 personnes au KAO et j'avais la prétention et la naïveté de penser que nous ferions le plein. Ca change pas mal de choses. D'abord parce que financièrement on frise la catastrophe (heureusement que les noziens font bien fonctionner le bar...) et que vu le nombre de gens qui ont bossé comme des chiens et bénévolement sur le truc, je me demande comment tout ça peut un jour être viable. Faire un spectacle un tant soit peu chiadé, ça coûte de l'argent... Plus globalement, ça m'interroge sur l'avenir de la musique et du spectacle vivant. Les gens n'achètent plus de disques, ils rechignent à sortir 20 euros pour un concert - et visiblement le problème ne vient pas de nous mais touche un peu tout le monde (à part les gros blockbusters) - il y a des tonnes de groupes qui annulent des dates parce que pas assez de préventes... C'est assez désespérant. Ensuite, avec 200 personnes en plus dans la salle, je pense que le spectacle lui-même devient différent et qu'on peut encore franchir un palier, décoller un peu plus haut... L'orgasme collectif, on l'a frôlé mais... »

esther a.

 

 

 

*Quand je vais à un concert, Laurent Cachard est toujours  là.. et lui, il écrit…. Et il n’y va pas quatre chemins : « stéphane Pétrier est le meilleur showman que j’ai vu » ! :  

http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2011/05/28/les-noz-d-or.html

 

*Quand je vais à un concert, il y a souvent April (sûr : j’vais voir que Murat ou presque)…. Et elle aussi, y est allée de son petit article :

http://aprilblue.over-blog.com/article-le-voyage-de-noz-75211245.html

(je suis content que vous ayez été quelques-uns à connaitre ce groupe grâce à moi! Notamment de l’autre côté de l’atlantique !)

 

* Des photos hallucinantes de  beauté :  http://www.joelkuby.fr/Le_voyage_de_noz_20110527/index.html

 

*Et enfin des messages de spectateurs :

- C’était tout simplement super !!! Un des meilleurs concerts auquel j’ai eu l’occasion d’assister, et un jeu de scène incroyable. Merci pour ce voyage et pour tout ce que vous nous donnez. MERCI

- Quel plaisir de vous avoir enfin "vus" raconter cette histoire qui tourne en boucle dans la voiture depuis la sortie de l'album ! J'ADORE J'ADORE ! Je vous connais depuis peu mais j'adore et j'adhère :))

- Merci pour ce pur moment de plaisir ! Le son déchirait ! Voix parfaite, batterie/bass extra terrestre, guitares/mesa a tomber par terre, subtilité des claviers et prod : la chair de poule ! Bravo nathalie, bravo les gars pour une telle performance . Et si la magie est intacte depuis tout ce temps en votre compagnie c'est bien qu'il y a une raison : vous etes vraiment le meilleur groupe du monde !

- c'est bon les noz, c'est même très bon ! ça sonne juste, c'est intimiste c'est désinvolte et pourtant si pudique, je sais qu'aujourd’hui j'ai beaucoup de chance d'avoir croisé l'univers musical de ces garçons.

- Merci merci merci 2h30 de bonheur !!!!

- Merci pour ces petits moments d'éternité en grand format. Vous êtes toujours au top.

- Quel concert, je suis encore sous le charme !!!! Presque 3 heures d'extase ! Quel pied !!! Merci Merci Merci !!!!

 

*ET puis, vu que ce sont parfois, les images qui bougent qui en parlent le mieux (... ah, ce moment-là... pourquoi je les mets après tous ces mots, moi???...)... oui, parce que ce n'est pas mon extrait préféré!

 

 

 

LE VOYAGE DE NOZ SERA A LYON POUR LA FETE DE LA MUSIQUE, PLACE AMBROISE COURTOIS, ET CA SERA PAS DU CINEMA (devant la Maison des Frères Lumières).

 

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 30 Mai 2011

Inter-ViOUS ET MURAT-, Numéro 10   :

 

 Alain ARTAUD

  

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 Alain Artaud, voilà assurément un homme discret  (peu de choses sur le net !) qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions… car quand on dirige une maison de disque, comme LABELS, puis POLYDOR, et que l’on s’occupe de Lady Gaga,  des Black Eyes Peas, Mylène Farmer, Eddy Mitchell… on pourrait facilement devenir un people, façon Valery Zeitoun et  Pascal Nègre… Mais il n’est pas, semble-t-il, du même moule… D'ailleurs,  c’est peut-être pour cela que l’expérience chez Polydor  a pris fin en début d’année (il venait tout juste de négocier l’arrivée de Daho dans la maison… et le nouveau disque de Murat !), on en avait parlé ici même…  

 

 

       En tout cas, moi qui cherchais une personnalité spéciale pour réaliser une  inter-ViOUS et MURAT- spécial à l’occasion des 30 ans de carrière discographique de Jean-Louis, j’ai été ravi d’avoir l’accord d’ALAIN ARTAUD. En effet,  il travaille avec Jean-Louis depuis 1989… et après des musiciens (Erik Arnaud,Christophe Pie, et les 3 jeunes prometteurs...), de remarquables chanteuses (Françoise Hardy, Jeanne Cherhal, A. Pioline), des journalistes et écrivains (Olivier Nuc, Baptiste Vignol) et le "technicien" Stéphane Prin, voici l'interview d'une toute autre catégorie: le "Directeur"... Il n'a pas de gros cigares mais il y avait  matière à faire un beau voyage dans le passé ! Beau... et trop court car il y avait de centaines de questions à lui poser (autour des choix marketing de chaque album, notamment la dernière pochette, le marché du disque, l'avenir de Jean-Louis chez Polydor, etc...). Il faudra se contenter d'une grosse douzaine!

 

 

 

- Alors, M. Artaud, je pense que vous avez connu Murat à l'époque de Virgin. Quel était votre rôle à cette époque?

  

ALAIN ARTAUD : J'étais le directeur marketing de Virgin quand Jean Louis a été signé. J'ai été tout de suite séduis par sa musique, par Cheyenne A. et par la personnalité de Jean-Louis. En tant que directeur marketing, je travaillais sur ses pochettes, ses clips, les campagnes de pub. Pour Cheyenne A,  Jean-Louis voulait travailler avec Jean-Lou Sieff : j'ai accepté même si la dépense dépassait un budget classique de pochette. Je me suis fait tapé sur les doigts mais je m'en foutais car nous savions avec Jean-Louis que le résultat serait top.  Puis,  j'ai contacté  Charles Petit du Village pour le graphisme : je suis aujourd'hui toujours très fier du résultat. 

Pour le spot de pub pour le disque,  nous avons travaillé avec l'agence BDDP pour concevoir un film qui essaierait de raconter l'univers de Jean-Louis :  lui,  assis, filmé en train de regarder un film de Tarkovski et un autre de John ford ! Bref,  il fallait se remuer car toute l'équipe était motivée pour donner le meilleur pour un artiste d'exception. 

Nous avions inventé un jeu de société avec un copain sur la révolution française et j'ai invité Jean-Louis à  le tester : quelle surprise quand je l'ai entendu nous raconter toute la révolution jour par jour...

  

  

  la pub de l'époque, tiré du clip!

 

 

- J'ai retrouvé un article, fameux (peut-être sa rencontre avec Bayon, Libé 15/02/88),  où il disait à propos des photos: "Jamais personne n'a réussi. J'ai fait Mondino, Bettina Rheims, je vais faire Sieff, à chaque fois, c'est des catastrophes. Depuis que je suis petit, je ne me reconnais pas, personne ne me reconnait" (d'ailleurs, dans l'article, "l'histoire de la révolution" de Michelet est évoquée!). C'est rigolo comme il considérait déjà comme échoué cette prochaine séance!  

ALAIN ARTAUD : Il était très content de la séance avec SIEFF qui a fait la couverture de Cheyenn Autumn mais c'est vrai que dans l'ensemble il ne s'aime pas en photo et n'a donc plus confiance dans les photographes ce qui explique son absence des pochettes ou les auto-portraits. Plus généralement, il se trouve transparent en télé quand il chante ce qui est bizarre quand on a le physique qu’il a !  Il a peur de ne pas imprimer la pellicule.

 

 

 

- Dans cet article,  Il est également évoqué les discussions de l'époque autour du premier single... qui devait au départ être MARENDOSSA... Si je devais manquer de toi, avait été enregistré pour CBS en 1985 , et a été finalement réenregistré.... pour être le succès que l'on sait.... Vous rappelez-vous un peu de ces histoires?

 

ALAIN ARTAUD : Je ne me rappelle pas du choix du single, du débat : en revanche,  manquer de toi faisait l'unanimité chez Virgin - ce choix s'est avéré juste puisque cela a été un tube.

 

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- A l'époque, on sent un Jean-Louis Murat prêt à faire de la promotion, et à écouter sa maison de disque... et aussi à faire quelques concessions (écrire des chansons de 3 minutes 30 par exemple)...   C'était la période où tout était presque facile pour sa maison de disque?  

 

ALAIN ARTAUD : Rien n'est jamais facile pour une maison de disque surtout avec des artistes de la personnalité de Jean-Louis. Mais,  à l'époque,  il  a plutôt confiance, tout est neuf ou presque. Il fait de la promo, parfois trop poussé par la maison de disques vers des trucs trop « variété » mais pas seulement. Beaucoup de radios, télés, presse : les médias le veulent de Sacré Soirée  [et Dimanche Martin] à Libé en passant par les Inrocks.

Ce n'est pas une contrainte pour lui d'écrire des chansons de 3 minutes, ni un ordre de la maison de disque : il a la culture du single ou du concept album, du morceau pour la radio ou du truc de 7 minutes,  bref il aime aussi bien Talk Talk qu’un Dock of the bay de Otis.  

 

- Une des choses peu évoquées, c'est le travail de management ou de direction artistique (comme on dit maintenant) de MARIE AUDIGIER. Que pouvez-vous nous en dire?  Y avait-il une vraie répartition des rôles?  

 

ALAIN ARTAUD : Jean-Louis est son propre directeur artistique, il ne délègue pas vraiment, écoute d'une façon polie, mais il a le final cut : il est son propre producteur donc à ce titre il finance lui-même ses enregistrements et cela, depuis que son contrat avec EMI/VIRGIN/LABELS a expiré. En revanche, Marie bien-sûr est son manager et l'aide à ce titre dans le choix du producteur de concerts, ses rapports avec la maison de disque, rapports aux medias, stratégie ...

La direction artistique a toujours existé dans une maison de disque et tant mieux car c'est une des raisons d'être de ces maisons : produire ! Travailler avec l'artiste sur le choix des chansons, la couleur du disque, le choix des musiciens, du studio, du réalisateur... Je pense souvent que Jean-Louis aurait besoin de ce conseil extérieur même si je pense que c'est un des plus grands artistes français : il est trop seul dans ces décisions.

 

SDC11439                                                                                                                        © 2011- surjeanlouismurat@over-blog.com

                                                                                                                        le fameux objet collector promo du Manteau de pluie.

 


-  ... On en revient souvent à ça...  (Erik Arnaud nous racontait qu'avec Marchet, ils leur étaient arrivés de fantasmer de bosser avec Murat.. et Manset...)... et d'ailleurs, ça va nous permettre de reprendre le fil... L'accouchement du "manteau de pluie" est difficile, et dans le fameux article de Libé paru le 7/10/91 (déjà mis en ligne sur le blog)...  il est souvent question de désaccord avec la Maison de disque (Il est évoqué des insultes et la menace de sortie  d'un fusil à pompe!)...   Des souvenirs de cette période?   Une toute autre époque... puisque Murat évoque un budget de production de 800 000 à 1 million  de F.. 

 

ALAIN ARTAUD : Je ne me souviens pas du tout de l'histoire du fusil ! Dommage c'était rigolo ! «  Je monte à Paris avec un fusil à pompe !  Son coté Ranchero! Jean-Louis peut piquer des colères qu’'il regrette trois minutes après et il n'est pas le genre à tirer avec un fusil à pompe. Je ne me souviens pas de l'enregistrement du disque pour la bonne raison que j'intervenais une fois le disque terminé (directeur marketing à l'époque). Le budget me semble le bon. 

Par contre, je me souviens bien du truc de la pochette car l'éditeur (Emmanuel de Buretel) proposait toujours des idées directement aux artistes ce qui venaient compliquer ou retarder mon boulot et les projets (soyons juste souvent de très bonnes idées!)…  mais là,  le truc du Japon, je sentais la galère !  Le japonais qui pond un truc magnifique, genre David Sylvian avec Russel Mills mais pas ouvert du tout ! Et je sentais le truc difficile :  récupérer l'artwork au japon, les délais brefs.. 

Qui voulait de la couleur ? Qui voulait une photo ? De la nature ? moi ? lui ? virgin? je ne sais plus mais nous avons contacté je crois StyloRouge [ils ont fait le "park life" de Blur*] qui faisait beaucoup de pochettes pour un label qui s'appelait Circa dont j'adorais les pochette... Rien à voir avec Bryan Ferry que j'ai du reste présenté à Jean-Louis pendant un diner au Privilège!  Bryan ferry avec un épis de blé sur sa pochette : impossible  . non…  Un type un peu flou avec du bleu vif et du rouge Ferrari , un épis de blé, un lettrage un peu japonais, un regard que l'on devine droit et qui regarde loin, bref MURAT.  Cette pochette avec Cheyenne et Mustango sont à mon avis les plus réussis d'un point de vue marketing et artistique... 

 

* cf les interviews in english d'un grand "album cover designer" : here  et de StyloRouge here aussi

 

 

 - Le disque se vend bien, je crois, poussé aussi par "REGRETS"...  On commence à voir à ce moment-là la prolixité de Jean-Louis Murat, avec des titres pour les autres, Murat en plein air... et puis, les MAXI 45 T avec des inédits...  Il y avait une volonté d'occuper le terrain? et ça se vendait?   Je repense aussi aux différentes versions de "cours dire aux hommes faibles" (et aussi à ses 3 clips différents...)...     

 

ALAIN ARTAUD : Désolé mais j'ai travaillé avec Jean-Louis sur la préparation de Cheyenne A. et sur la sortie,  puis sur le manteau de pluie. 

J'ai vécu ses sorties ensuite plutôt comme un fan de ses disques car je commençais à enfin signer des artistes et avoir l'envie de diriger un label et de m'éloigner de Virgin pour des raisons perso. A cet époque, j'ai signé et travaille avec Dominique A, Sylvain Vanot et les Occidentaux. Murat m'a encouragé en aidant Sylvain (première partie et reprise rare d'un titre rare de  Sylvain(Pétain fm [inédit live, pas de copie à ma connaissance]) et en me présentant indirectement les Occidentaux.

En 1996, je crois ou 1997, Jean-Louis a demandé de quitter Virgin pour travailler avec moi et donc de signer sur LABELS  (label appartenant à Virgin et dédié aux artistes et labels indépendants). J'étais très fier car LABELS marchait fort et surtout car un artiste comme Jean Louis voulait travailler avec nous (pour moi, c'était bien sûr une forme de reconnaissance). Cependant j'avais une certaine appréhension : allait-il s'acclimater à notre façon de travailler ? S'entendre avec l'équipe habituée à travailler avec des artistes nouveaux ?

Il a enregistré MUSTANGO et cela a calmé tout le monde ! Quel disque! Quelle façon de travailler, d'enregistrer !  Nous lui avons présenté CALEXICO, groupe signé sur City Slang/labels et avec qui il a enregistré je crois deux titres. Et il a été à New-York ou chaque soir, il allait voir des concerts et donnait sa carte aux musiciens qui lui plaisaient pour enregistrer !

Nous avons très bien vendu ce disque et c'était le début d'une nouvelle aventure. 

 

 labels

- oups...  Je pensais que vous aviez travaillé avec lui sur l'ensemble de la période…

Mustango, et oui, cette longue immersion aux Etats-Unis... Il n'a plus travaillé ainsi ensuite (je pense qu'il évoquait souvent l'envie de rester proche  de sa famille) ...   ERIK ARNAUD nous disait qu'il voyait la signature chez LABELS comme l'envie de se rapprocher d'une "culture plus rock et indé" et un certain renoncement au "commercial". Qu'en pensez-vous?

citation complète:  "Je pensais plutôt à Dolorès qui sans être un échec artistique (loin de là) et commercial (ça je ne sais pas trop) représente une sorte de cassure chez Murat. Disons qu'avant de vivre un échec artistique et commercial, il a préféré le devancer en frappant à la porte du label d'à côté (en passant de  Virgin à Labels) et en se rapprochant d'une culture plus rock et indé (sa volonté d'enregistrer avec Calexico). J'ai un peu l'impression que Dolorés était son dernier grand disque commercial - ou plutôt à visée commerciale avec gros budget, gros studio, etc... - et qu'après il a muté (fini les gros studios, les longues séances d'enregistrement, les claviers, le romantisme à tout va...). Et même si j'ai une préférence pour sa première période, je trouve sa mutation très réussie". 

 

ALAIN ARTAUD : Je suis assez d'accord avec cette analyse : il n'était pas content chez Virgin de plusieurs choses : De la proximité avec les autres artistes de variété, la peur ( injustifiée selon moi ) qu’on le présente comme un nouveau Julien Clerc ( c'est compliqué car il le respecte par ailleurs, « le verrou » :  quelle chanson!), échapper à la pression d’Emmanuel de Buretel pour vendre plus (la peur d'être dénaturé), le cirque de la promotion (comme tous les artistes à un moment de leur carrière, il était saturé de passer son temps à répondre à des questions alors que la composition, l'enregistrement, le live,  sont la priorité). Il avait envie qu’on lui foute la paix,  il savait que chez LABELS, les artistes étaient plus libres, plus autogérés. Bon, c'est un gros débat mais je pense que les artistes ont besoin de direction artistique fine et adaptée  à chaque cas particulier ce qui peut créer des tensions bien-sûr entre artiste et producteur. L'histoire retient plus les pressions malhabiles des producteurs (Demander à Neil Young une suite à Harvest quand celui-ci  décide de graver les deux brulots que sont time fades away et tonight’s the night, deux échecs commerciaux qui permettent à Neil Young  d'être adoré 20 ans après par la génération grunge et finalement de vendre encore des disques !) ou les erreurs (Motown refuse que Marvin Gaye grave what's going on car ce chant black révolté éloigne Marvin de l'image du gendre idéal...). Mais personne ne s'intéresse aux passionnés de musique, jeune ou vieux DA qui poussent les artistes vers le chemin de leur public car ils ont la vision, les grands DA  de Canetti [qui a précédé Alain chez Polydor...] à Berry Gordy, Ahmet Ertegun [d’Atlantic records],  Alan Mc Gee, Geoff Travies (Rough Trade) etc....

Donc, Jean-Louis se sent du côté des Calexico, Elliot Smith  (qui, fer de lance de l'Americana, sont les jeunes frères des Neil Young dont JLM est fan), du côté de la démarche sans concession de Robert Wyatt, autre artiste LABELS de l'époque.

 

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Après, il fait un choix effectivement plus modeste en terme de budget recording, des albums moins onéreux que Dolores car il déteste la poudre aux yeux, le gâchis, le luxe inutile : on retrouve le Jean-Louis qui a la tête dans les étoiles mais les deux pieds bien dans la terre. Je pense aussi qu’il en avait marre de travailler avec des alter egos qui l'avaient souvent déçus : photographes, réalisateurs, clipeurs. Il veut garder un maximum de contrôle. Je pense qu'il aime une certaine rigueur, celle qui pousse les écrivains à être à leurs écrits très tôt le matin, comme une discipline. Il a aussi envie de supprimer un maximum d'intermédiaires entre lui et son public : il se lance dans la création de son site internet, gâte ses fans de covers et d'inédits avant d'être là aussi déçu par la culture libertaire du net ou tout est  finalement pillé au profit de quelques grosses entreprises fournisseur d'accès...

 

 

 

- J'ai  envie de connaitre votre sentiment sur la fin de la période, et la multiplication des disques,  et finalement, un certain épuisement de l'équipe (S. PRIN nous en parlait*)

 

 *S. PRIN :"Effectivement les 2 disques ont été enregistrés en même temps. Très peu de temps après avoir fini  « Bird » je crois, on avait aussi enregistré le DVD pendant la même période, donc je pense qu'un double album de plus à enregistrer à ce moment était un peu indigeste pour tout le monde. Ces albums étaient donc moins agréables à enregistrer, Jean-Louis  plus stressé,  moins préparé aussi. Mais la promo de Bird ayant été assez  bonne, il voulait surement en profiter et ne pas faire redescendre  l'attention du public. Je pense que ça a été un mauvais choix. La vitesse et les contraintes pratiques et techniques pour ces disques étaient encore plus grandes que pour les autres albums, donc un  confort moindre, et des chansons moins travaillées aussi je trouve.  Tout ça a laissé des traces dans les têtes de chacun et la fatigue  de l'enchantement des albums commençait à se faire  sentir". 

 

 

 

ALAIN ARTAUD : Oui, je pense que Jean-Louis a sorti trop de disques à une période, le rythme était trop accéléré et la qualité en a souffert. De plus, ses apparitions télés étaient trop éloignées de l'univers poétique de sa musique et de ses textes : comment retrouver le poète derrière les coups de gueule ou de griffe adressés lors des émissions de télé, comment retrouver l'artiste tellement cultivé, un des plus grands auteurs français quand il trash tout le monde et que les télés sont trop contentes de finalement l'inviter pour ça ( pas toutes!) ?  quel piège! 

 

Pour conclure, je voudrais dire que la démarche artistique de JLM est semblable à celles des artistes qu'il  admire : Dylan, Neil Young ..... et que, à ce titre la comparaison est marrante : leur discographie à l'instar de celle de Jean-Louis est peuplé de chefs d'œuvre,  d'échecs commerciaux ou de réussites, de faux pas et de vrais remises en question artistiques. 

Il y aura encore plein de surprises et moi j'attends le chef d'oeuvre,  le truc qui de nouveau rencontre un public large et exigeant et qui replace Jean-Louis Murat là où il doit être : Au sommet.  

 

 

 

- Voici les questions rituelles de l'inter-ViOUS et MURAT:

*Vos 3 chansons préférées?  L'album?

ALAIN ARTAUD :  Pour l’album, le prochain !                      (NDLR : M. ARTAUD  l’a signé pour Polydor)

Les 3 chansons :

   Le troupeau

   Nu dans la crevasse

   Le train bleu

 

 

polydor1.jpgpolydor 

 

 

- Gardez-vous en mémoire un concert particulier? un souvenir, une anecdote d'un concert?

 ALAIN ARTAUD : Un concert à St-Gervais en Haute-Savoie en décembre juste avant Noël je crois. Il faisait très froid dehors et la version de « nu dans la crevasse » était fantastique. Toutes les allusions à la montagne dans ses textes prenaient une résonance spéciale. L'oreiller Killy, et je ne sais plus quoi. Il a neigé toute la nuit et le lendemain nous sommes allés faire du ski dans la bonne humeur. J'ai adoré cette tournée car il avait décidé de prendre tout le monde à contre-pied : après un album très réussi (Mustango) de facture plutôt acoustique, il avait décidé de tourner en trio et de vraiment réarrangé chaque titre avec par exemple une version machine de « JIM » à couper le souffle et cela a donné un super disque live. 

 

 

- On trouve une chronique de ce concert sur le lien défait…J'aimerais aussi achever historiquement l'interview...   Après Labels, c'est vous qui faites venir Jean-Louis  Murat chez Polydor? Que pouvez-vous nous dire sur cette période?  

 

  

ALAIN ARTAUD : Après LABELS, j'ai  fait venir Jean-Louis Murat chez V2 où nous signons un contrat disque par disque, c'est à dire que le contrat est juste un cadre qui fixe des pourcentages, mais la notion de durée dépend de nos envies réciproques : si le disque me plait, on y va et si lui a toujours envie de bosser avec moi on y va!  Nous faisons des belles choses : Charles et Leo édité par V2/Gallimard, Tristan .... Puis V2 est racheté par Universal et je vais diriger Polydor : Marie Audigier m'appelle et me dit "ben voilà Jean-Louis et moi nous voudrions continuer à travailler avec toi ",  je réponds que c'est une bonne envie! et c'est reparti. 

 

 

- Enfin, avez-vous des projets professionnels dans la musique? 

 

ALAIN ARTAUD :  oui. Je viens de monter une boite qui s'appelle MANASSAS  [ville américaine et  nom d'un album  de Stephen Stills] dont l'objet est l'édition musicale et le conseil aux  artistes et d'autres choses dont il est trop tôt pour parler. Dès l'âge de 3 ans, j'écoutais des disques et je repérais les chansons à écouter par le couleur des labels sur le rond central des 45 tours. Alors c'est reparti pour un tour !

 

ALORS, BONNE CONTINUATION, M. ARTAUD! UN GRAND  MERCI A VOUS!

 

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Interview réalisée par mails du 18/02 au 30/05/2011, sans trucage... mais quelques  sueurs tout de même.

© 2011- surjeanlouismurat@over-blog.com

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 25 Mai 2011

 

DEUX PETITES (et MINCES) NOUVELLES... On s'en doutait un peu..

 

 

 

1)  Depuis plusieurs mois, on me pose la question régulièrement.....  et... et....   LE NOUVEL ALBUM devrait sortir fin septembre... On s'attendait un peu à cette date!    Et fin septembre, le 26... Encore un peu d'incertitudes néanmoins car

ce qui est plus surprenant me semble-t-il, c'est que l'album n'est pas fini. Une première session d'enregistrement a débuté le 18/01   comme on le savait... 

On a su via A.K. sur FB que Marie disait que c'était un grand cru... mais c'est ce qu'elle dit à chaque fois je crois...  

 

 

2)  LE 10 JUIN, à la coopé,   Jean-Louis MURAT sera accompagné de Stéphane Reynaud et de Fred Jimenez! 

 

 

 

 

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 Mais pour la set-list.... il faudra attendre les 23h30 pour l'avoir... Elle est loin d'être décidée à cette heure!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 24 Mai 2011

 

Un    petit  "hors-MURAT".... puisque TRAVIS a répondu à deux de mes  questions, mais avant de découvrir la ultra- mini-interview, voila quelques impressions :

 

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Il  aura fallu 3 ans pour qu’on ait des nouvelles musicales de Travis Burki   (dire que l'on n'avait pas de nouvelles est un peu faux : sur son site internet, il livrait des textes, et parfois de la musique:http://www.travisburki.com/ 

 

 Puisque son dernier album « le garçon » était excellent , Universal n’a pas prolongé la collaboration. L’auto-production compte donc un nouveau chanteur d’exception  dans ses rangs.

 

 

 

Sur cet album (éponyme) sorti en mars me semble-t-il,    Travis pose en "garçon modèle" cravaté… à moins que cela soit en diablotin :  « SUR LE FIL » disait-il l’autre soir à LYON : « je ne sais pas si  vous l’avez remarqué,  mon répertoire est quand même assez basé sur un espèce de second degré   on ne sait pas trop si c’est drôle,  ou pas »…  L’erreur serait ici  de chercher  systématiquement ce second degré  bien que l’entame de l’album nous emmène  sur cette piste.    « Elle rêve » , « grandis », « le TGV »   ou le titre caché après « les faons » sont plus délicats… "sages" comme dirait Véronique Lehoux....  Sur l’opus précédent,   les titres « Ebloui » ou « la femme océan » étaient de cette même veine…

 

Conforté par les chroniques (très positives)  parus dans TELERAMA et LONGUEURS d'ONDE, j'ai envie de dire : Travis Burki ne ressemble à rien… à moins qu’il soit  capable  d’être tout à la fois.  On pense à Gainsbourg,  en prisonnier d’un physique hors-norme…  à la fois capable d’oser le libidineux (la petite cochonne), puis le fleur  bleu. 

Enfin, soit, c’est un chanteur varié ! Et l’orchestration du disque en rajoute une couche ! Après le synthé  très  pop 80’s des « grands ensembles », « « Apophtgeme » ose même une variation façon Polnareff, aux multiples ambiances synthétiques. La production est donc une réussite,  notamment dans les voix additionnelles… on pourra même trouver même dans « la petite cochonne »  un petit bijou de chanson pop. Quant à Hélène,  Joe Dassin l’aurait adopté… Refrain plaisant, piano saloon et  banjo,  et j’adore l’enchainement :   « l’idée de qui, l’idée de quoi,  l’idée d’où, l’idée de comment »… 

Mais l’orchestration ne fait pas tout, puisque livrées en concert, en piano-voix,  l’essence des chansons se suffisent à elles –mêmes. On retrouvera d’ailleurs aussi sur le disque cette simplicité là, notamment sur « les faons ». 

Vous retrouverez ci-dessous les vidéos que Travis m'avait autorisé à faire lors d'un petit concert à Lyon. Un excellent moment dans lequel j’ai été, en fait, assez surpris de la qualité de la voix et de l’interprétation de Travis (je n'avais pas encore écouté l'album). 

 

 

ALORS, TRAVIS.....

 

- On frôle finalement le concept-album par la diversité musicale : c'était une volonté de départ?

la notion de concept album est sans doute l'une des plus répandue dans le fantasme national des amateurs et faiseurs de chansons. Je n'ai pas échappé à cette fatalité et j'ai souvent rêvé de fabriquer l'un de ces albums conceptuel. Pour celui ci, l'album référent a été "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" alors forcement, la disparité des titres, a pu trouver ici et là matière et espace dans l'humble disque que je publie cette année. N'étant pas 4 Beatles mais un seul Bürki, ceci explique cela, on notera, comme me le fit remarquer mon manager, que nous avons "The Beatles" et "Travis Bürki", exactement les mêmes initiales.

- La plus forte surprise est ce morceau totalement 70' et hommage à Polnareff. Vous êtes un adepte ?

J ai découvert tardivement Polnareff grace a Lionel Flairs, super bassiste et ami qui m'avait offert sa biographie. Après quoi j'ai acquis l'oeuvre intégrale de M.Polnareff et fut conquis par la grâce de sa voix, ses mélodies pleine d'oxygène et ses arrangements et ses productions. Je n'ai pas été autant transcendé par ses textes mais je reconnais que "apophthegme" et notamment la mélodie de la ligne vocale est très dans l'esprit de ce grand artiste.
C'est d'ailleurs un titre que, dans sa globalité, j'aurais mis 14 ans à terminer.

 

Merci M. TRAVIS BURKI

 

En concert tous les mercredis soirs à L'Angora à 21H, 3 Bd Richard Lenoir 75011 Paris

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Je vous avais déjà parlé et diffusé deux vidéos de Travis Burki ici:

http://surjeanlouismurat.over-blog.com/article-travis-burki-68824107.html

 

Voici d'autres vidéos :

 

 

 

 

 
... Chanson du précédent opus... explicite...
 
Et pour conclure le titre Superb-ien de l'album en version album:
 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 24 Mai 2011

 

Un petit mot en passant... pour vous dire que les VOYAGE DE NOZ  joueront au KAO vendredi à LYON... et j'y serai! Ils joueront leur double album "époustouflant" (ELLE)  en intégralité et dans l'ordre, avant de reprendre quelques vieux titres! 

 

noz inédite

 

 

Je serai aussi à Clermont le 10 juin, pour ce qui semble être le seul concert de jean-Louis MURAT en 2011... Je n'ai pas d'infos concernant cette soirée (y aura-t-il les Rancheros? solo? Alain?..).

 

 

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Et aussi sur Longueurs d'onde: http://www.longueurdondes.com/2011/03/16/le-voyage-de-noz/

 

 

Enfin, je prendrais des congés tout-à-fait non mérités à partir de mi-juillet dans le Valgaudemar... mais ça ne vous regarde pas vraiment. En effet, pas sûr que j'y trouve quelques concerts à chroniquer!

 

 

PS : J'ai récupéré mes données de feu mon pc portable... je vais pouvoir reprendre les petits travaux en cours.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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