Publié le 2 Décembre 2012
Magnifique Nolwenn a capella chantant la chanson que lui a écrit Jean Louis Murat ! Quelle voix ! Rare !! #onpc
L'actualité et l'histoire de Jean-Louis Murat, Site non officiel.
Publié le 2 Décembre 2012
Magnifique Nolwenn a capella chantant la chanson que lui a écrit Jean Louis Murat ! Quelle voix ! Rare !! #onpc
Publié le 29 Novembre 2012
Publié le 24 Novembre 2012
Voici donc offerte à vos yeux et votre espace de cerveau disponible la dernière PARTICIPATION amicale et désintéressée de MATTHIEU à l'alimentation de ce blog. Aujourd'hui, il vous propose un retour en arrière autour de représentants de l'ancienne nouvelle nouvelle nouvelle chanson française... que Biolay d'ailleurs évoquait dans son interview à Télérama il y a deux ou trois semaines : Bénabar, Jeanne Cherhal et Delerm... regrettant d'avoir trop tapé à droite et à gauche... Héhé... ce n'est pas sans rapport avec ce qui est évoqué ci-dessous. Merci Matthieu! ET bonne lecture!
Perso, cela ne m'a pas beaucoup plus : en effet, je suis un peu vert d'avoir interviewé Jeanne Cherhal et de ne pas avoir retrouvé cette interview pour lui en parler...
(oh, un smiley!)
Devine qui vient dîner ?
ou
Murat, le refoulé de la chanson française ?
La récente disparition du journaliste Jean Théfaine nous fournit un prétexte facile pour nous souvenir de la défunte revue Chorus, dont il fut l'un des valeureux animateurs. L'occasion nous est ainsi donnée d'aller rechercher dans ses archives une apparition semi-clandestine de Jean-Louis Murat, invité perturbateur d'une réunion à laquelle il n'était pourtant pas convié. Et, plus largement, de nous interroger sur la place de celui-ci au sein de la chanson française.
Tout le monde garde en mémoire la fameuse rencontre entre les trois monstres sacrés de la chanson qu'étaient G. Brassens, J. Brel et L Ferré, rencontre organisée en janvier 1969, rue Saint-Placide, à Paris, à l'initiative de François-René Cristiani (sur une idée de son épouse, Claudette) et publiée le mois suivant dans Rock & Folk. S'inscrivant dans la lignée de cette prestigieuse table ronde, Chorus invita à trois reprises, dans les années 1990, quatre auteurs-compositeurs-interprètes à venir discuter de leur métier. Il s'agissait alors de F. Cabrel, J.J Goldman, Y. Simon et A. Souchon. En 2004, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, la revue renouvela l'expérience, cette fois avec trois représentants de la nouvelle génération, Bénabar, J. Cherhal et V. Delerm. Retour sur leur échange et sur la manière dont l'un de leurs collègues s'invita dans la discussion...
⚔ Acte I : Cherhal fait son coming out muratien, Delerm retourne dans le placard
La rencontre entre les trois artistes a lieu le 27 septembre, dans l'après-midi, au siège de l'Adami, à Paris. Les trois vedettes naissantes sont interrogées par trois membres de la rédaction de Chorus, Fred Hidalgo, Michel Troadec et Jean Théfaine. Leurs propos sont enregistrés par la directrice de la publication de Chorus, Mauricette Hidalgo. La conversation commence par l'évocation des débuts des uns et des autres dans des petites salles, puis après un détour obligé par la Star Academy, jugée sans excès de sévérité, il est question du rapport de chacun à la scène et aux médias. Le ton est décontracté, Bénabar et Delerm plaisantent volontiers et c'est finalement le premier nommé qui résume le mieux les choses : « On est du genre gentils, quoi. »
Pourtant, un nom lâché innocemment va créer un début de discorde dans cette atmosphère conviviale. Extrait :
| CHORUS : Grosso modo, vous avez sorti chacun un album tous les deux ans. Pensez-vous pouvoir continuer à ce rythme-là ? Entre un Murat, qui publie cinquante chansons nouvelles en un an, et un Voulzy qui, le moins qu'on puisse dire, prend son temps, où vous situez-vous ? Dites-vous aussi, comme vos aînés, que la création exige un certain délai pour se renouveler ? CHERHAL : Sûrement, oui. DELERM : J'avais essayé de négocier avec Vincent Frèrebeau [le patron du label Tôt ou Tard], par contrat, le fait que je puisse sortir un album tous les dix-huit mois. Aujourd'hui, je suis ravi qu'il m'en ait empêché ! Cela dit, sur Murat, sa production a longtemps été sur un rythme plus normal qu'aujourd'hui... Jusqu'à Mustango, qui marque la fin de sa période normale. [petit sourire en coin] Depuis, c'est autre chose. CHERHAL : Murat, c'est mon idole du moment. DELERM : Pas moi. CHERHAL : Je n'écoute que lui depuis quelque temps. Je découvre un peu tout ce qu'il a fait, globalement. J'ai détesté, maintenant j'adore. DELERM : Moi aussi j'ai adoré ses chansons, mais... BÉNABAR : Je ne connais pas bien... CHORUS : Revenons au rythme de la production phonographique... |
Les positions sont bien dessinées : d'un côté, Cherhal déclare son amour pour Murat, une passion qui succède à une période initiale de rejet ; de l'autre côté, Delerm avoue à demi-mots qu'il a beaucoup aimé Murat, mais que ce n'est plus le cas. Les raisons de ce désamour sont floues : on croit comprendre qu'il a cessé de suivre JLM au moment de son tournant moujik des années 2000, pourtant, on sent comme une gêne. Ce « mais... » laissé en suspens semble indiquer un malaise que le chanteur-pianiste ne formule pas clairement pour l'instant. Mais on sait, au moins depuis Freud, que le refoulé finit toujours par ressortir, généralement de façon violente...
⚔ Acte II : Chacun campe sur ses positions
La conversation reprend. Les trois artistes sont interrogés sur leur rythme de travail, leur désir d'écrire pour d'autres, la notion de bande et sur leurs influences. On apprend ainsi que Cherhal rêve d'écrire pour l'actrice Natacha Régnier et, plus surprenant, que Bénabar a pour modèle... Tom Waits. C'est Delerm qui se montre cette fois le plus lucide, remarquant que « L'étonnant, c'est que le terme de "nouvelle chanson" réapparaisse à notre propos, alors qu'historiquement c'est la première fois que la chanson française ne va pas de l'avant. » Un jugement qu'aurait pu tenir JLM, lequel déclarait en 2005 : « J'ai l'impression que pour Delerm ou Bénabar, la musique s'est arrêtée en 1955 et qu'elle reprend en 2005. […] Cette nouvelle chanson française parle d'un pays qui n'existe plus, de rapports humains qui n'existent plus. Une espèce de nostalgie faite par de jeunes vieux qui n'ont aucune insolence. » [1]
Delerm, justement, réintroduit peu après le nom de son confrère auvergnat dans la discussion, pour charrier Cherhal. Il se réjouit d'abord d'avoir pu travailler avec Dominique A : « Ça me conforte dans l'idée qu'on vit une période assez ouverte, où il n'y a pas de rejets systématiques, de dégoûts immédiats. » Ouverte, ouverte... Bénabar semble avoir une vision moins optimiste : « C'est le discours officiel mais, pour ne parler que de moi, même si je m'efforce d'être ouvert... [moue éloquente]. » Delerm précise alors sa pensée :
| DELERM : Je pense qu'il y a peu de chanteurs à qui on irait serrer la main et qui te diraient : attends, toi, ce que tu fais, je ne veux pas en entendre parler. À part Murat, mais... [rires] L'idole de Jeanne ! CHERHAL : Ma nouvelle idole. Mon idole du moment... DELERM : C'est pas bien, Jeanne, de l'encourager ! [rires] |
On commence à comprendre que c'est peut-être l'attitude relativement peu confraternelle de Murat qui indispose Delerm. Son fameux côté « bourboulien ». Pourtant, Cherhal, qui n'apprécie pas forcément cet aspect de la personnalité de JLM [2], maintient son admiration pour celui-ci. Delerm, lui, réussit encore à en rire. Pour l'instant.
⚔ Acte III : « À chacun sa vile manière de faire des chansons »
L'échange se poursuit sur des thèmes importants, quoique convenus : la chanson est-elle un art mineur ? Est-il difficile d'être une femme dans un univers encore majoritairement masculin ? Les sujets bateau se succèdent : les Victoires de la Musique, la crise du disque, l'attention portée aux pochettes... Arrive enfin l'un des passages les plus intéressants de cette table ronde, concernant l'écriture. Bénabar explique sa démarche : « J'accorde plus d'importance à ce que je veux dire qu'à la façon dont c'est raconté... Je peux même utiliser des mots un peu moches, parce que je trouve ça plus efficace. » Un propos qui a au moins le mérite de la franchise... Cherhal, à l'inverse, revendique son souci de la forme, de la métrique, des rimes, etc. Delerm nuance et clarifie le débat : « L'écriture, en général, c'est important, mais je rejoins assez Bruno sur cette primauté qu'il y a, d'abord, à faire passer une idée, un sentiment... C'est vraiment l'école Souchon par rapport à l'école Gainsbourg. » À l'intérieur de ce panorama esquissé grossièrement, mais non sans pertinence, Cherhal choisit son camp, d'une manière timide, mais assumée :
| CHERHAL : Je peux ajouter un truc ? Même si je me situe vraiment dans une forme de concret – j'ai toujours envie de parler de choses qui m'entourent et que je connais –, je suis attirée par des gens qui sont en plein dans l'abstraction. Comme JP Nataf par exemple. C'est quelqu'un qui écrit super bien et, par rapport à nous, il est beaucoup plus dans une espèce de nimbe irréelle. Sa façon très musicale d'écrire me fait vraiment fantasmer... Murat est un peu comme ça aussi. BÉNABAR : Tu vas nous lâcher avec Murat, bordel ! DELERM : Arrête un peu avec lui... [rires] |
Alors les garçons, jaloux ? Ce n'est pas indiqué dans la retranscription de l'entretien, mais on sent que les sourires se crispent...
Photos prises à l'occasion de cette rencontre: au dessus, chère Jeanne s'épanouissant en parlant de Murat sous le regard désapprobateur des deux jouvenceaux, et en dessous, avec l'équipe de Chorus: Jean à gauche, assis, Hidalgo. Pierrot
⚔ Acte IV : Le retour du refoulé
Puisque Cherhal évoque de nouveau JLM, les journalistes de Chorus saisissent l'occasion pour utiliser une déclaration du chanteur comme base de la question suivante. Sauf que Delerm, lui, n'a plus du tout envie de parler de Murat et il le fait savoir. Cette fois-ci, de façon très explicite :
| CHORUS : À propos de Murat, c'est lui qui, en substance, nous déclarait dans un précédent numéro : « Si je ne peux plus faire un album à 150 000 balles, je le ferai pour 100 000 et même beaucoup moins. Parce que c'est mon boulot, ce que j'ai envie de faire. » On vous renvoie la question... DELERM : Il raconte tellement de conneries que c'est facile de rebondir sur les trucs qu'il dit. Je n'ai plus envie de le commenter une seule fois. Pour en finir sur ce chapitre : tirer sur tout ce qui bouge, c'est un truc que l'on peut se permettre quand on fait des choses parfaites, ce qui n'est pas son cas. BÉNABAR : Pour une fois que ce n'est pas moi qui dis du mal des collègues ! |
Fermez le ban. On constate que le « mais... » suspendu du premier acte dissimulait en fait une forte irritation et que le désamour de Delerm est à la fois artistique et humain. Cela n'empêche pas la discussion de se poursuivre dans la bonne humeur sur des sujets variés – les sources d'inspiration de chacun, l'humour sur scène, les reprises, les chansons préférées – avant de se conclure sur l'avenir tel que le perçoivent les trois protagonistes. Cherhal veille toutefois à ne plus prononcer le nom de son « idole du moment ».
⚔ So what ?
Quels enseignements peut-on tirer de ces apparitions fugaces mais électriques de JLM dans le cours de cette conversation ? À mon sens, il y en a au moins deux. Le premier, superficiel, est douloureux, mais compréhensible : les déclarations à l'emporte-pièce de Murat sur ses collègues peuvent finir par lasser, même ceux qui apprécient plutôt son travail. C'est le cas de Delerm, mais sans doute aussi de quelques autres, professionnels ou non. A contrario, on peut supposer que ces dézingages répétés le font pénétrer dans la catégorie, tellement prisée par certains, de personnalité « politiquement incorrect » et qu'ils lui amènent ainsi un nouveau public. Les idées politiques d'une partie de ces nouveaux admirateurs peuvent toutefois laisser songeur... [3]
Le second enseignement me semble plus riche et plus intéressant. La distinction opérée par Delerm entre Souchon et Gainsbourg est évidemment abusive : il serait idiot – et ce n'est d'ailleurs pas ce que dit Delerm – d'affirmer que Souchon ne cherche qu'à faire passer des idées sans se soucier de la forme de ses textes, tout autant que de voir dans les chansons de Gainsbourg de simples jeux formels sans contenu. Pourtant, il y a effectivement des A.C.I. qui privilégient le propos, quitte à parfois négliger l'emballage de celui-ci et d'autres qui accordent la première place à la forme, au risque de sacrifier le fond. Pour formuler autrement la même idée, on pourrait distinguer dans la chanson française un courant plutôt tourné vers la narration et un autre vers la suggestion. JLM se situerait alors nettement dans ce second courant. Même lorsqu'il lui prend l'envie d'aborder un sujet précis, comme ce fut le cas sur plusieurs titres de Grand lièvre, il le fait moins en racontant une histoire solidement construite – selon le fameux modèle de la chanson-qui-est-comme-un-petit-scénario-de-film – qu'en agençant des sensations plus ou moins évocatrices. Or, il faut bien constater que, dans notre pays, ce sont très majoritairement les chansons narratives qui deviennent des succès auprès du public. La plupart du temps, le récit est platement naturaliste, mais il arrive qu'il puisse atteindre une dimension poétique. La fantaisie et/ou le surréalisme sont une autre piste – empruntée notamment par Trénet ou Higelin –, mais même dans ce cas de figure, la narration est généralement maintenue. Il me semble qu'à l'exception remarquable de Bashung, peu d'artistes ont réussi à faire des tubes avec des titres purement suggestifs [4]. Le succès récent de Dominique A – futur lauréat d'une Victoire de la Musique ? –, artiste qui a la réputation d'être quelque peu hermétique, confirme la règle : il a en effet reposé sur deux chansons qui ont beaucoup tourné en radio et qui racontent toutes les deux une histoire, pas sur des morceaux difficiles.
Cette « espèce de nimbe irréelle » joliment évoquée par Jeanne Cherhal au sujet des chansons de JP Nataf et Jean-Louis Murat contribue sans doute à la valeur et à la rareté de ces deux artistes. Mais c'est peut-être aussi elle qui les condamne, par une sorte de fatalité, à une relative confidentialité. Les hermétiques mélancoliques ne semblent pas, dans notre cher pays, au bout de leur (parcours de la) peine. « Seuls sont les indomptés ».
Matthieu
1. Polystyrène n°85 (avril 2005). Merci à Didier Le Bras pour la citation.
2. Elle déclarait en effet, en 2003, sur ce blog : « En général, vous voyez, je ne déteste pas les grandes gueules mais taper systématiquement sur les chanteurs d'à-côté, j'ai tendance à trouver ça un peu vain. » Pour connaître les raisons de l'admiration de Jeanne Cherhal pour JLM, on pourra relire l'« Inter-Vious et Murat » n°3, réalisée par Pierrot, à cette adresse :
www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-n-3-jeanne-cherhal-44390670.html
3. On a ainsi vu récemment une publication « anarcho-royaliste » censée représenter « l'extrême droite contre-mutée » (sic) afficher sa passion pour celui qu'elle considère comme un « prophète » luttant contre l'« Empire du Bien »...
4. Je ne demande qu'à être contredit, la rubrique « Commentaires » est là, ci-dessous: il suffit de cliquer pour voir toute la clique des commentateurs...
PHOTOS DE JEANNE : by TANIA ET VINCENT
Photos de la rencontre : by Francis Vernhet
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Publié le 22 Novembre 2012
C'est le rendez-vous annuel ou bisannuel: Jean-Louis de nouveau programmé aux nuits botanique à Bruxelles:
Publié le 19 Novembre 2012
Ah, voilà que je me prends pour Alain de murattextes... pour vous dévoiler en avant-première le texte de Jean-Louis Murat écrit pour Nolwenn Leroy. En effet, quelques titres sont en écoute sur son FB au prix d'une inscription à une newsletter. Après une vingtaine d'écoute, je suis en mesure de vous présenter une transcription dont je ne suis pas sûr pour autant à 100%, malgré avoir insisté et insisté sur certains passages. Les parties pour lesquelles j'ai un doute sont en italique.
Cette écoute forcenée m'a en tout cas mis dans la tête cette chanson... et m'a presque convaincu de faire l'achat de l'album.
Le texte de Murat me semble intéressant, avec de superbes trouvailles, et de belles évocations, évidemment se prêtant à l'interprétation... et n'est pas, coomme on l'avait un tout petit peu imaginé, très "sexuel"... ou ouvertement sexuel (il a dit au moment de "grand lièvre" qu'avec ses enfants en âge de lui demander ce qu'il était en train de chanter, il n'allait plus chanter ce genre de choses). Mais on en reparle plus bas après votre lecture.
L'orchestration est très réussie, et très riche (jolie basse et chouette flute traversière)... et Nolwenn a quand même une jolie voix... notamment sur le refrain. Sur certains autres titres, je suis surpris par sa voix basse et grave (notamment dans le tubesque Ophélia...).
Sur mes lèvres
Il marche comme les dieux
Sur mes lèvres
S’imagine au milieu
Sur mes lèvres
Qu’il vient de m’invoquer
Il semble comme gagné par l’obscurité
Sur mes lèvres
Où s’incarne son âme
Sur mes lèvres
Il poursuit son travail
Sur mes lèvres
A l’irréalité
A l’humide beauté d’une reine dénudée
Il retire sur son compte l’argent pour le voyage
Des amis à New York lui laisseront l’étage
Tant la beauté du dehors lui déplaît
Sur mes lèvres
Quand se serre le cœur
Sur mes lèvres
Revient le voyageur
Sur mes lèvres
D’une rue éloignée
Vêtu de tout son long
Il me souffle un baiser
Sur mes lèvres
Dans son peuple sanguin
Sur mes lèvres
Dans son rêve enfantin
Sur mes lèvres
Nous tombons dans la haine
Hantés par le désir
Comme deux garçons manqués
Il retire sur son compte l’argent pour le voyage
Des amis à Woodstock lui laisseront l’étage
Tant la beauté du dehors lui déplaît
(Pont musical)
Sur mes lèvres
Comme un ? - j’aurais bien écrit une anatomie, mais j'entends un...
Nicolas a entendu: "comme à l'anatomie"
Sur mes lèvres
Sa détresse chemine
Sur mes lèvres
Souverain dans l’exil
Sur sa lignée de reines
il pleut
Sur mes lèvres
Comme un frère dans le crime
Sur mes lèvres
A sa mélancolie
Sur mes lèvres
Avec ses mousquetaires
Il cherche un caractère
Un caractère léger
Il retire sur son compte l’argent pour le voyage
Des amis H encore lui laisseront l’étage
Tant la beauté du dehors lui déplaît
Sur mes lèvres
Il a ça dans le sang
Sur mes lèvres
Inonde le torrent
Sur mes lèvres
A ses femmes d’argile
Il doit meubler ce vide
Il est le Dieu du Nil
Sur mes lèvres
Comme tout est légendaire
Sur mes lèvres
Je chante sa prière
Sur mes lèvres
Pour sortir du néant
Dieu veuillez l’écouter sur un plateau tournant
Il retire sur son compte l’argent pour le voyage
Des amis sur Saturne lui laisseront l’étage
Tant la beauté du dehors lui déplaît
Sur mes lèvres
Première neige d’hiver
Sur mes lèvres
Son dieu se courbe enfin
Sur mes lèvres
Voilà le Finistère
Où pourrions-nous aller
Qu’espériez-vous trouver ?
Sur mes lèvres
Droits: Scarlett Editions.
Bon, à force d'aller et retour, le côté "sexuel" de "sur mes lèvres" m'apparait soudain, "son Dieu se courbe enfin".... Le refrain et son histoire d'étage, et de voyage à New-York, a un côté strauss-kahnien ("souverain dans l'exil", "peuple sanguin")... On pourrait craindre un côté "énumération" des "sur mes lèvres" mais il est plutôt léger. Et les ruptures justement des refrains sont du plus bel effet.
En tout cas, un choix assez courageux de Nolwenn.. qui avec Miossec et Murat choisit des textes de qualité, même si l'ensemble semble-t-il reste assez sucré (malgré l'eau de mer d'iroise). Je laisse à mes commentateurs favoris... euh... mes seuls commentateurs... apporter leur analyse... On verra si le débat lancé dans les commentaires de l'article précédent consacré à Nolwenn sera relancé.
edit: N'oubliez pas de cliquer ci-dessous pour lire les commentaires qui vous éclaireront sur différentes interprétations.
edit 2 : Jean-Louis a signé ce texte d'un pseudo! Info donnée sur chartsinfrance.
Album en précommande : https://itunes.apple.com/fr/album/o-filles-de-leau/id577079477 L'avantage du numérique est de ne pas avoir la photo de la pochette chez soi.
Publié le 13 Novembre 2012
- Après St-Ouen, Fouesnant, Amiens et Marseille, il est annoncé une nouvelle date... dans le sud-ouest, près de Bordeaux, secteur souvent oublié des tournées...
Cela sera à CENON le 9/04... dans une salle inaugurée en 2010, le ROCHER DE PALMER. lieu plutôt sympathique. Eicher s'y produira quelques jours plus tard.
http://www.upconcert.fr/concert/jean-louis-murat-cenon-145832 Pour acheter sa place
La salle:
http://lerocherdepalmer.fr/presentation/
- Nolwen LEROY a évoqué dans une interview les différentes chansons de son album. A propos du titre de MURAT, voici ce qu'elle dit:
11. Sur mes lèvres
(JLM Bergeaud, alias Jean-Louis Murat)
"Sur les petites notes que j'avais prises sur les chansons, j'ai noté à propos de celle-là : riche de par son sens, extrêmement originale de par son angle ! C'est une chanson qui parle de la condition de l'auteur et de l'écrivain. Il faudrait que j'en discute avec Jean-Louis Murat... La chanson offre plusieurs lectures... En fait, j'ai l'impression qu'il met sur mes lèvres ses propres mots, mais pour me faire dire des choses que je ne pourrais pas dire moi... C'est tordu, c'est cynique, mais c'est d'un talent incroyable ! Enfin, si ça se trouve, il n'a pas du tout pensé à ça (rires). En tout cas, elle est énorme, cette chanson..."
Elle est énorme! D'ailleurs, à ce propos de ces propos, on peut se demander si Jean-Louis n'aurait pas retenté de faire les coups des "sucettes à l'anis"...
A noter qu'une chanson de l'album s'appelle "OPHELIA"... titre d'une chanson de MURAT... J'en parlais là.
Il s'agit de la même inspiration...:
"J'adore les tableaux préraphaélites. Parmi eux, l'Ophelia de Millais m'a toujours fascinée. Il représente une jeune fille allongée sur une eau stagnante, sans que l'on puisse savoir si elle est morte ou si elle rêve. Cela a été une source d'inspiration de la chanson, comme l'Ophélie de Shakespeare dans Hamlet. Je viens de lire un mémoire analysant ce personnage. J'ai alors réalisé qu'il entretenait toute une série de correspondances avec le chant et les sirènes ! J'ai aussi beaucoup pensé au poème de Gérard De Nerval, El Desdichado. Il commence par J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène. Et mon refrain ouvre sur : Si tu as rêvé dans les eaux sombres, dans la pénombre où nage Ophélia...
La chanson est sombre, mais à la fin, il y a toujours de l'espoir. Elle est très rock, dans l'esprit de Snow Patrol, un groupe irlandais que j'adore. Il attache une grand importance à la mélodie."
Le tableau est celui utilisé das la vidéo d'Ombremor
.Il n'est pas indiqué d'où vient ces propos (interview écrite? radio?)
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Un peu de pub non commerciale:
En voyageant notamment avec ARVEL VOYAGES (agence de voyage éco-solidaire):
Publié le 10 Novembre 2012
Voilà une première... mais j'ai demandé à une amie facebookienne, dolo, si elle était d'accord pour partager ici quelques unes des photos qu'elle publie régulièrement sur ce réseau social... Sa dernière livraison m'a, en effet, alors que j'étais peut-être en manque de montagne, tout-à-fait "transporté". L
Quand je suggérais à Noëlle de m'indiquer plus précisemment les lieux afin que Google nous oriente quelques visiteurs... elle m'a répondu ceci:
J'aime à penser que si la photo est "belle, bonne, réussie ou arrive à procurer une émotion" je ne sais comment dire, c'est réducteur d'en faire une représentation ou reproduction d'un endroit. Il s'agit souvent d'un instant, d'un moment, d'une lumière d'une partie ou d'un tout que je donne à ressentir à l'autre, d'un angle pour une vision commune. Le lieu n'est que prétexte au voyage et au partage, pour que depuis le nord de la France, sur un fauteuil, avec un cigare au bord de la méditerranée, peut importe, que ce voyage soit le votre.... Je pense que si je donne un lieu ( je peux mais...)cela empêchera l'appropriation personnelle de chacun et l'apport personnel de chacun à son propre voyage en réduisant à un lieu.
Alors, un grand MERCI et Bravo à Noëlle Aristeguieta pour le voyage... et même si ses photos se suffisent à elles-mêmes, j'ai tenté de les orner de quelques vers muratiens... pour reprendre les bonnes habitudes.
Je flirte avec l'ombre trompeuse
L'hiver et l'automne D'être là. N'ont pu s'aimer Pour l'éternité.
l'automne passe la main met au chaud le bout de tes seins
Monté sur la falaise
Par le contentement de ma Lady
En bouc amoureux
Dans le contentement de ma Lady
Je vois la Croix du Sud
Par le contentement de la Lady
Au précieux monde sans nom Viens à la source comme on se boit. Comme on se donne.
Près de la fontaine aux soupirs
A la source de mes chansons
Par la sente humide à mourir
Hum....
Repose le thym
Et la giroflée
Aux portes du glacier
Mais je survole en deltaplane les sommets bleus des Pyrénées. En Andorre la Catalane je laisse aller ma destinée.
On annonce la neige. Une neige épaisse. Comme du velours.
Automne en fleurs. Fait l'hiver plein de vigueur.
quand le jour s'achève voir les couleurs voir les formes enfin marcher pendant que les autres dorment
Est-ce ainsi d'écorce. Fille Que l'on va au monde épais.
v'là le bleu, le calme est troublant.
Cet éclat blême sur le givre est-ce la lune ou le soleil ?
Mais berger dans la plaine. Me semble un triste horizon
Dans un soleil couchant. Mille abeilles, mille rires d'enfants
Sens-tu venir le vertige. Quand se mêle le blanc de chine au noir de fumée.
Ocre jaune est la poussière où le soir descend.
Quand s'entrouvraient à la lumière. Les Portes du Paradis
Photos tous droits réservés à Noëlle Aristeguieta
Publié le 10 Novembre 2012
"Depuis 1993, EZ3kiel bouscule les cadres. D’un référentiel rock plutôt brutal (Fishbone, Bad Brains…), le goût pour l’ivresse des transes mènera rapidement le groupe vers un trip-hop qui tire au dub. Si bien qu’on le rangera, peut-être un peu hâtivement, dans la même case électro dub qui explose à la suite d’ High Tone à la fin des années 1990. Il faut dire qu’EZ3kiel est signé chez Jarring Effects, label lyonnais qui consigne alors tous les grands noms de ce mouvement. Mais EZ3kiel est déjà un peu plus loin, il louche vers l’abstract hip-hop et sort des structures du dub qui commencent à être franchement trop normées pour lui.
Et puis il y a ce gout pour le boucan, les grosses basses, les grosses guitares, les batteries qui claquent fort… Ez3kiel n’a jamais vraiment perdu son affection pour le hardcore. Si bien que sur scène, le groupe évoque parfois plus franchement le post-rock de Mogwai. De plus, très tôt, Ez3kiel travaille à la mise au point d’une sorte de projet total, musical et visuel.
C’est l’expérience scénique qui intéresse aujourd’hui le plus EZ3kiel. Pour faire vivre les chansons de Naphtaline (2007), un album tout en finesse qui interroge la thématique du sommeil et de l'insomnie, Ez3kiel a créé le Naphtaline Orchestra, un ensemble symphonique constitué d’élèves du conservatoire de Tours et dirigé par Stéphane Babiaud, batteur et multi-instrumentiste du groupe".
Publié le 7 Novembre 2012
Avant de vous présenter des photos magnifiques qu'une camarade a bien voulu partager, je vous passe les miennes qui vous paraitront nettement plus fades ensuite.
La rando, ça me manquait depuis la mi-août... mais l'arrivée de la neige m'a obligé à restreindre mes envies.
A 9 heures, de ce côté sud de l'EPINE (vers les Allemands à Aiguebelette), la brume était épaisse... alors que le soleil reignait de l'autre côté...
Passage sur voie romaine et voie sarde (18e -19e)
Parfois, cela semble se lever... mais il faut attendre d'être sur la crête vers 10h30 pour découvrir le ciel.
Et le mont-Blanc bien sûr.
Après le Col St-Michel, ça continue de monter tranquillement... et vers 1200 mètres, un peu de neige
Le Mont-Granier (Chartreuse) et Belledone au loin
Vers midi, arrivée au Mont-Grêle, 1400 mètres.... Un panorama... qui devrait être exceptionnel sans les nuages (C'est l'inconvénient du nord-isère : le brouillard.. )... Faudra revenir pour voir le Pilat, Lyon, et le lac du bourget...
Le lac se montre quand même un peu
On est vraiment bien au soleil... mais il n'a pas fait chaud cette nuit.
Vers le Bugey et le Grand Colombier (au fond à droite)
la rando : Parking des allemands (600 mètres), rocher du Corbeau, Grotte de François Premier, Col St-Michel (905 m), puis 4.5 jusqu'au Mont-Grele -1424 mètres (et juste avant: le Signal, avec le passage de ces 3 lignes à haute-tension impressionnantes). Retour au Col puis petite remontée jusqu'au Col du Crucifix... Je voulais redescendre par le chemin plus directe mais je l'ai râtée en ne repartant pas direction grotte au cours de la descente, et je suis repassé par le Rocher du Corbeau (20 minutes du parking, une ballade agréable pour la famille). Retour un peu avant 15 heures, sans m'être assis un instant...
Vous trouverez d'autres photos dans l'album EPINE (allez, dans la colonne à droite, en bas).
Plus d'infos sur l'endroit:
http://www.sentier-nature.com/montagne/2007/05/18/61-aiguebelette-crucifix-saint-michel#topo
Publié le 6 Novembre 2012
Après INDOCHINE et RADIOSOFA annoncés, j'apprends ce jour qu'un texte de Jean-Louis Murat a été retenu par Nolwenn LEROY. L'album "o filles de l'eau" et sa pochette... sa pochette... euh... comment dire?... avec une pochette oui... enfin passons... sortira le 26 novembre. Ouest France indique qu'elle est l'auteure de la plupart des textes mais qu'Hubert Mounier, Miossec et Urbain (ex-innocent)... et Murat ont participé... Murat avec " une entêtante Sur mes lèvres, avec une lecture à plusieurs sens". Je ne commenterai pas cette dernière expression.