Les deux râtés du jour... à rattraper...
Publié le 30 Septembre 2011
J'étais content de mon coup pour l'Humanité... qui nous aurait échappé... mais patatras, mon humeur joyeuse, déjà mise à mal de mon absence à la FNAC St-LAzare, passe de vis à trépas...
D'abord, je vois qu'Alain Brunet, d'outre-Atlantique, qui m'avait dit qu'il me préviendrait quand il écrirait sa chronique... ne l'a pas fait... et j'apprends la nouvelle par le Lien défait...
http://blogues.cyberpresse.ca/brunet/2011/09/30/murat-la-saison-du-grand-lievre-est-ouverte/
Grand lièvre, vingtième album studio de Jean-Louis Murat, s’accroche lentement au cortex. Au fil des heures, cette impression de légèreté folk rock fait place à la découverte du détail, à la contemplation des mots et des sons, à la substance poétique et l’intemporalité musicale, bref à l’évidente supériorité de ce magnifique caractériel terré en Auvergne. Paysan, artisan, bosseur, citoyen intransigeant et cynique, JLM cherche à communiquer son art malgré ses énormes réserves quant au genre humain.
Il y a du sang, il y a du rouge. Des paysans dépourvus de leurs prés, des cadavres de bêtes, un maillot jaune. Des villages médiévaux, des pentes légères. De l’émerveillement, des ténèbres. Des questions sans réponses. Mémoires et terres perdues. Un canoë qui s’éloigne, une maison de l’âme. Des énigmes littéraires dont l’interprétation directe serait tout simplement… ridicule. Ce lyrisme amoureux. Ce lyrisme de la chair.
Il y a ces riffs récurrents et simples que soutiennent des rythmes au trot. Il y a ce groove bucolique, invitation à des transes douces, à des rêves parfois redoutables. Il y a ces étonnants chœurs masculins qui s’élèvent dans l’espace. Des guitares soyeuses, grattées en toute élégance. Du piano électrique, de l’orgue, (Slim Batteux), de la basse (Fred Jimenez), de la batterie (Stéphane Raynaud), de petits bruits. Cette voix au timbre inimitable, ces vibratos discrets, ces seizièmes de ton. Variations ténues. Flot continu.
On y observe d’excellentes prises de sons réalisées (rapidement, dit-on) par Maxime Le Guil à La Fabrique de Saint-Rémy de Provence. Pour son vingtième album studio, JLM a écrit dix chansons d’expression directe, spontanée, où la pensée et l’inconscient se posent en toute aisance sur ces pistes de la prairie française. La saison du grand lièvre est ouverte… essayez de l’attraper !
L’album physique sera lancé officiellement mardi (4 octobre).
Il faut généralement prendre le temps de lire les commentaires de ce blog, c'est normalement très mouvementé et riche... pas comme ici, avec Lew et Matthieu... ... Faut dire qu'au Québec, y'a rien à faire, avec cette maudit' natur' là de partout, caribou...
[Je précise que je m'amuse! Pas de rancune envers M. Brunet... qui a la gentillesse de me mettre en lien dans son article!]