Oui, ça y est enfin... J'ai décroché de Dominique A après le "22 bar", attrapant parfois quelques titres, comme Le courage des oiseaux, et sachez bien que je le vis comme un drame personnel. On n'oublie rien, on vit avec. C'est dur. Surtout dans cette suprématie actuelle du grand A, et qu'on entend à la sortie : "ah, c'est quand même mieux que Murat..."...
Ah, tout de suite, l'autre, hé... et bien, je ne vais pas me lancer dans la comparaison. Et puis d'abord, Dominique A ne veut plus parler de Murat... Il jette l'éponge. Peut-être avait-il fait sa préface (voir l'article ) comme une dernière tentative de conciliation? Le fait est qu'on lui a rapporté le dernier flot d'invectives...lancé au Mythos à Rennes par Murat (qui avait ajouté: "ne le répétez pas!"). J'ai dit (écrit plutôt) à Dominique A, que c'était de sa faute, et que c'était un salaud (parce que je suis un bon fan), lui expliquant que Murat était renvoyé par le Mythos dans une petite salle à la campagne alors que Dom était lui tête d'affiche à Rennes... Trop normal qu'on ait la mor', tro' vénér contre lui...
[note de l'auteur: hé! je rigole, là!! Ma d'un concert au Palais m'a valu , bien malgré moi, avec Biolay et ses fans. Je ne veux pas renouveler l'expérience... ]
Alors, oui, c'était ma première fois, avec un grand chauve... Et j'étais impatient, et j'espérais le choc. Conditions parfaites de soir d'été. Pas besoin de petite laine... mais j'arrive un peu fatigué de ma semaine, ou plutôt de mes nuits trop courtes, même si je suis ravi des petites routes et des coins de campagne vallonné que j'ai découvert entre Beaurepaire et Villefontaine, avec le Pilat à l'horizon, pour une fois que je délaissais les grands axes... C'est d'ailleurs Bashung que l'on écoute en attendant que les 21 heures se pointent... les grandes chansons de Fantaisie Militaire, et j'y prends beaucoup de plaisir... Mettre ça en "première partie", c'est un peu risqué. Je discute aussi avec deux amateurs de Murat, qui gardent un grand souvenir du le 25 juillet 2009. Depuis, j'y ai vu également Biolay donc, et également Florent Marchet.
Et c'est parti pour la découverte...
Je ne veux pas détailler le concert, je ne connais pas suffisamment. Mes premières impressions sont bonnes sur les deux trois premiers titres. Le son est très fort, et la basse et la batterie envoient du lourd. Je pense m'y habituer, mais l'impression persiste, même si je ne fouille pas au fond de mon sac me chercher un céleri-branche pour me le caler au fond des esgourdes (ou bien un bout de kleenex). Il y a une bonne poignée d'enfants dans l'assistance, sans bouchons... Ce n'est pas sérieux, les gars.
Je reconnais quelques titres d'Eleor, Vers les Lueurs, un ou deux plus anciens, mais c'est tout. J'adore la version très énergique du Courage des oiseaux, joué lors des deux longs rappels. Elle se termine par une longue partie musicale où ça se déchaine. Un autre titre du même style avait précédé quelques chansons auparavant, et c'était également très bon. Dominique A apparait alors un peu électrisé, prise avec des secousses. Au final de l'horizon également. L'ensemble est plus rock que je ne l'aurais imaginé. Le bassiste Jeff est très bon, et fait plaisir à voir, ainsi que le clavier/guitariste. Le synthé ou piano offre quelques respirations orchestrales au milieu des compositions un peu arides de Dominique A... Je passe un bon moment, mais finalement, jamais ne cède totalement. Peut-être que debout? peut-être qu'avec un public qui ne traine pas pour se chauffer... mais mes résistances à cette voix, à cette façon de chanter ne se lèvent pas totalement. ah, mince! zut! crotte! Dans sa quête de renouvellement, peut-être que c'est au niveau du chant qu'il trouvera une voie.... Je pense au cours du concert au terme : "marteler" dans l'impression laissée par la batterie, la voix, et je dirais la "nervosité" du jeux de guitare... Et puis, je ne me laisse pas aller dans les textes "expressifs"de Dominique A, ses petites histoires/évocation ou ce que lui inspire quelques noms (Eleor, ou Central Otago...). Ceci dit, sur 2h15 de concert, je ne peux pas dire que je me suis assoupi, et je pense même que je reviendrai le voir... Il est bon, il est bon, c'est sûr.
Petit regret: j'attendais la chanson MANSET... pour évoquer la poursuite du Facteur Cheval. J'y croyais puisque Dominique a cherché quelques fois à mettre en lien le lieu et ses chansons (tiens, celle-ci, c'est comme si le frère de Ferdinand qui parle, ou tiens, une chanson sur une contemporaine du facteur... mais point de Manset. Faudra attendre ce soir pour entendre du Manset (diffusion sur France inter du concert hommage par Raphaël aux francos).