Publié le 27 Juillet 2015

Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)

A Rhiannon...

Je ne vous ai pas mis beaucoup de photos cette année, faute que j'étais un peu loin des montagnes... et que j'avais cassé mon appareil en mai. Pour mon petit week-end en Vercors, dont je vous ai raconté la partie musicale ici, j'avais donc un appareil photo tout neuf... que j'ai perdu le lendemain. C'est ainsi des photos qui me sont très chères que je vous propose! Heureusement que je les avais sauvegardé le soir sur mon ordi... On ne peut pas être complètement con, il reste toujours un minimum à sauver chez un gars.

Pour les amis de "altituderando.com", un petit compte-rendu de la ballade :

Je m'étais décidé un peu tard... et ce n'est qu'à 15 heures, que j'arrivais au pays de Rhiannon (Saint-Nizier). J'avais découvert un descriptif dans un de mes livres, qui indiquait 6h30 de marche... Un peu risqué mais le jour se couche tard...et pas d'orage de prévu. Je partais direction bois de Poussebou dans une longue traversée sous les pucelles -blocs de pierre impressionnants voir photo). Je suis les balises... et ce n'est qu'en haut que je me rends compte que ce n'était pas ce que ma rando prévoyait... et j'en fus heureux: la lecture du descriptif complet m'apprends que je serais parti sur un itinéraire beaucoup plus alpin avec quelques pas d'escalade (Chateau Bouvier)... et pour le coup... j'aurais peut-être rebroussé chemin (bon, ce n'était peut-être pas si compliqué).

L'accès par le vallon des forges, n'est pas une partie de rigolade pour autant... Lacets en forêts, puis pierrier, ça monte... surtout en fin d'après midi caniculaire.

Et comme à chaque fois (cf le Grand Veymont) sur cette face orientale du Vercors, on bascule sur un tout autre environnement en vue sur le plateau...

Je rentre par un chemin indiquant Saint-Nizier, puis décide de passer via l'ancien tremplin olympique de saut à ski...



Vu que c'est du grand grand classique, y'a déjà des milliers de photos sur le net de ce lieu... mais voilà les miennes!

Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
le NERON, virgule sur la vallée de l'Isère

le NERON, virgule sur la vallée de l'Isère

Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)
les pucelles

les pucelles

Clichés N° 23 : Moucherotte...  (Vercors)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #montagne - rando et photos

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Publié le 22 Juillet 2015

D.HOUCMANT, photographe liègeois
D.HOUCMANT, photographe liègeois

- Dates en Belgique:

Là-bas, mais des dates, je peux vous en donner pleins: nous aurons par exemple un 1er novembre, un 15 octobre, un 18 novembre, même un 1, un 2, un 3... tout pareil qu'en France, le calendrier, il est rempli de dates! sauf que ça se dit pas pareil, par exemple le 7 et le 9 octobre. Mais une seule ne concerne Jean-Louis Murat pour le moment!

"'En novembre dernier, Jean-Louis Murat sortait « Babel », une œuvre orchestrale, harmonieuse, éblouissante et bouleversante qui rend hommage à sa région, entre petites histoires et légendes.
Les arrangements magnifiques en font assurément l'un des ses meilleurs albums. Auteur, compositeur et interprète, Jean-Louis Murat mêle tout en simplicité musique et poésie à travers des textes tourmentés, des compositions sobres entrecoupées par des chœurs envoûtants et quelques bruitages significatifs de la vie quotidienne. Jean-Louis Murat fera son grand retour sur scène et passera par Braine-le-Comte pour nous livrer son univers intense
et onirique
Jeudi octobre 2015 20h - Salle Baudouin IV - 7090 Braine-le-Comte" http://www.centre-culturel-soignies.be/fr/saison-culturelle-2015-2016/musique.html

Ah mais z'ont oublié la date!!

Ca sera le 15!!

Voir site du centre culturel de BRAINE LE COMTE

C'est à 25 km de Mons où Murat était en Février dernier.

  • Le muratien Pilot (RFI) a invité "le backing band" (...) de Jean-Louis Murat... A écouter donc The Delano Orchestra en live (ils ont bien choisi leur été pour sortir leur disque, ça, on ne peut pas dire), avec Alexandre en interview... Il est question de Murat à la 38e minute... mais étonnant que Pilot fait mine de croire que Murat ne chantera plus en concert, suite à ce qu'il disait au new morning ("c'est mon dernier concert parisien")... Alexandre est très poli en répondant.

http://www.rfi.fr/emission/20150720-alexandre-delano/

  • Enfin, voici un très très beau TEASER du spectacle musical de MORGANE IMBEAUD, pour lequel elle a demandé à Jean-Louis Murat d'écrire quelques textes en français. On en parlait .

a

LE LIEN EN PLUS :

 

Dolorés séduite encore... même quand on le pioche au hasard:

Extrait :

... Au terme de l'une de ces réunions, on m'invite à aller me servir dans cette boîte. Perversité, curiosité, un mélange de tout ça, je me sers cette pochette de femmes à moitié nue. Je ne sais même pas si l'artiste est Murat ou Dolores. Je m'attends même plutôt à ce qu'une fille me chante (ou me joue) quelque chose. 
 

Quelle surprise d'entendre cette voix masculine suave, ces textes assez brillamment composés, cette musique qui se laisse insérer dans les pores de la peau estivale. 

Depuis, je suis Muratomane"

LA suite:

http://jones-aucunachatrequis.blogspot.fr/2015/07/blonde-idiote-bassesse.html

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

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Publié le 15 Juillet 2015

Eskelina,  blue sued'shoot dans le Vercors

A 16h30, il faisait chaud sur le plateau ce dimanche... et oui, sous un ciel d'un bleu (du Vercors, sans trou), j'ai sué dans mes shoes à l'écoute de la voix suave d'une suédoise.. M'aura-t-on vu dans le Vercors, sans dédain, chanter Blue sued' shoes* pour autant? Une sorte de vent d'autan m'y aura poussé... mais avec l'entorse que je m'étais faite du côté du bec de l'orient, en me désorientant, du côté de Nave, navré, j'ai filé... en boitant... sans même déguster la petite bière locale. Se fouler la cheville, au pays de la foulée blanche, c'est fait.

*blue su'douest shoes, ça marche aussi: elle a vécu à Sarlat.

 

Mais revenons sur nos pas qui étaient alors fringants...

Il est donc question d'ESKELINA, Eskelina Svanstein (c'est sous ce nom en 2010 qu'elle sortait un premier disque, avec de nombreuses chansons en suédois).

Quand j'ai vu sa mention au programme de la première édition du Vercors Musique Festival, je me suis rappelé du billet de Baptiste Vignol qui nous parlait de bonheur à l'écoute de sa voix. Un coup d'oeil et d'oreilles à youtube plus tard et 3 écoutes d'affilée de l'inédit "les cèdres" (session à la radio suisse rts), il était dès lors impératif que je profite de ce petit set gratuit (en première, première, première partie de Yael Naim... croisée dans les rues d'Autrans, en famille). Surtout que c'est une veille connaissance qui a enregistré son album: Monsieur Stéphane PRIN...dont l'inter-ViOUS ET MURAT est un grand souvenir.

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photo Lucie MdBC'est sur la grande pelouse au départ des pistes de ski de fond que le festival est installé, tout près du bourg donc. Les concerts gratuits ont lieu à l'extérieur alors que les grands concerts du soir payants sont sous chapiteau. C'est sympathique même s'il manque un peu d'ombres, les quelques parasols installés s'envolent... Je bataille avec le mien durant le premier concert de chants espagnols (le programmateur est guitariste flamenco), ce qui m'empêche de m'endormir. Dommage qu'on ne puisse pas profiter un peu plus du paysage en regardant la scène posée devant le foyer de ski de fond  (sans parler en toile, de fond,  la déco/pub  peu esthétique - vous le constaterez ci-dessous - y'a deux jours j'étais au Facteur Cheval, on prend vite des habitudes!). Le paysage, c'est les artistes qui en profitent -et ils le disent- : la Montagne, vers Méaudre, face à eux.

Malgré les échos de  menace sur les festivals, les organisateurs locaux ont bénéficié d'un soutien de 100 000 euros par le Spedidam (3/4 du budget. les infos ici) avec un engagement sur 3 années. On comprendra mieux ainsi la déco envahissante. Le bilan: très positif il me semble. Les concerts du soir ont fait le plein, si j'en crois les photos de mon cousin, régional de l'étape. De l'avenir donc, et c'est un événement qu'on n'annule pas par faute de neige, ça... ;.)

Moriarty vendredi m'aurait fin envie (c'est vraiment bien sur scène)... mais j'ai préféré Dominique A au Palais idéal, d'autant qu'ils seront à Fourvière avec Sophie Unger le 30/07.

Je quitte mon parasol, le bras fourbu (de l'avoir retenu)... et casquette et foulard pour me protéger, pantalon de rando crado (oh, la dégaine! C'est râpé pour draguer le fantasme suédois, tant pis), je me range au premier rang... et sort la caméra...  Vous trouverez ci-dessous le set presque complet (manque 2/3 chansons) que j'ai mis 3  jours à charger en hd.

Il y a ceux qui jouent de la guitare sommaire et celle qui joue de la guitare sans cordes.Il y a ceux qui jouent de la guitare sommaire et celle qui joue de la guitare sans cordes.

Il y a ceux qui jouent de la guitare sommaire et celle qui joue de la guitare sans cordes.

Malgré l'après midi un peu vaporeux, le soleil qui la frappait, l'assistance familiale et parfois distraite devant elle, la voix d'Eskelina fait mouche de suite, avec bien sûr, ce fond d'accent charmant... alors quand elle chante, ingénue, qu'elle a dormi dans le lit d'Emilie (vidéo partie 3), on a envie d'être une petite souris ou une femme... tout comme dans la chanson l'amoureuse (partie3), terme associé originalement avec "affreusement"... La voix se prête parfois à un peu de scat (chanson 3) ou à des petits exploits comme sur l'épique les hommes à poil (partie 3), sprint jazz doo-wap... avec les chouettes chœurs des deux accompagnateurs d'Eskelina : le compositeur et guitariste de Christophe Bastien (Debout sur le zinc) et la classieuse Nolwenn Leizour à la contrebasse et aux choeurs (très beau sur Entre les lignes -partie 2). On pense du coup à peu à Zaz, désolé!, aussi du fait du parcours personnel (démagogie en moins - je dis ça pour faire plaisir à Murat). Idem sur Ambassadeur, mais avec une voix en légèreté. Tout cela est très fidèle au disque, épuré (on connait le talent de Stéphane Prin pour enregistrer les voix...).

On a droit à de très belles ballades folk : Milan (partie1) , Entre les lignes et celle que j'attendais le cèdre (partie 4) ... Dans la même veine, Désordre fait dans la chanson militante 70's... et maman (partie 4), dans le très grand classique (comme "Doucement" sur le disque qu'on n'imagine chanter par Piaf), et encore "des jours meilleurs"(titre sous réserve) (partie2)... Notons aussi la charmante chanson en suédois de son premier album où elle invite le public à chanter dans la langue (partie 2).

Eskelina nous a proposé un beau voyage démarrant par une chanson de départ La valise rose... et nous proposant pour finir je reviens... Est-ce pour autant qu'on a fait le tour de l'artiste? Les textes manquent peut-être d'originalité et les compositions sont très variées, trop?. On sent parfois l'influence de la musique de rue/ scène française (l'auteur est Florent Vintrigner de la Rue ketanou et le compositeur, celui de Debout sur le zinc, je l'ai déjà dit, vous suivez?), puis des influences plus jazz ou folk. La collaboration semble fructueuse et Bastien est très bon à la guitare mais, même si Eskelina a participé à l'écriture et à la musique sur ce disque (cf l'interview de MANDOR), on attend peut-être qu'elle imprime pour de bon son univers. Son premier disque et notamment sa très belle chanson Quelqu'un comme toi (partie1) ou sa chanson en suédois (partie2) montrent qu'elle en est capable (ceci dit je n'aurais rien contre qu'elle prête sa voix aux mots de Bergheaud sur fond d'ambiance jazzy et blues).

On retrouvera ESKELINA en première partie de CALI à l'automne.

 

  • SITE OFFICIEL:

http://www.eskelina.com/bio/

  • Vidéos (non répertoriées sur youtube) :

-partie 1: "La valise rose", "au gré du vent"(inédit?) ; chanson 3? et son scat, "Milan" et "Ambassadeur"

 

-partie 2 : Entre les lignes, Och nu, l'inédit? "des jours meilleurs?" (avec un peu de slide)

-partie 3 : "Emilie", "L'Amoureuse", "les hommes à poil" (extrait)

-partie4 : "le cèdre", "maman", "je reviens"

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 11 Juillet 2015

A y est! J'ai vu Dominique A, Palais idéal du Facteur Cheval
Dominique A m'est-il interdit?
Dominique A m'est-il interdit?

Oui, ça y est enfin... J'ai décroché de Dominique A après le "22 bar", attrapant parfois quelques titres, comme Le courage des oiseaux, et sachez bien que je le vis comme un drame personnel. On n'oublie rien, on vit avec. C'est dur. Surtout dans cette suprématie actuelle du grand A, et qu'on entend à la sortie : "ah, c'est quand même mieux que Murat..."...

Ah, tout de suite, l'autre, hé... et bien, je ne vais pas me lancer dans la comparaison. Et puis d'abord, Dominique A ne veut plus parler de Murat... Il jette l'éponge. Peut-être avait-il fait sa préface (voir l'article Une QUESTION à Dominique A) comme une dernière tentative de conciliation? Le fait est qu'on lui a rapporté le dernier flot d'invectives...lancé au Mythos à Rennes par Murat (qui avait ajouté: "ne le répétez pas!"). J'ai dit (écrit plutôt) à Dominique A, que c'était de sa faute, et que c'était un salaud (parce que je suis un bon fan), lui expliquant que Murat était renvoyé par le Mythos dans une petite salle à la campagne alors que Dom était lui tête d'affiche à Rennes... Trop normal qu'on ait la mor', tro' vénér contre lui...

[note de l'auteur: hé! je rigole, là!! Ma dernière chronique d'un concert au Palais m'a valu mon quart d'heure de gloire, bien malgré moi, avec Biolay et ses fans. Je ne veux pas renouveler l'expérience... ]

Alors, oui, c'était ma première fois, avec un grand chauve... Et j'étais impatient, et j'espérais le choc. Conditions parfaites de soir d'été. Pas besoin de petite laine... mais j'arrive un peu fatigué de ma semaine, ou plutôt de mes nuits trop courtes, même si je suis ravi des petites routes et des coins de campagne vallonné que j'ai découvert entre Beaurepaire et Villefontaine, avec le Pilat à l'horizon, pour une fois que je délaissais les grands axes... C'est d'ailleurs Bashung que l'on écoute en attendant que les 21 heures se pointent... les grandes chansons de Fantaisie Militaire, et j'y prends beaucoup de plaisir... Mettre ça en "première partie", c'est un peu risqué. Je discute aussi avec deux amateurs de Murat, qui gardent un grand souvenir du passage de celui-ci ici même le 25 juillet 2009. Depuis, j'y ai vu également Biolay donc, et également Florent Marchet.

Et c'est parti pour la découverte...

Je ne veux pas détailler le concert, je ne connais pas suffisamment. Mes premières impressions sont bonnes sur les deux trois premiers titres. Le son est très fort, et la basse et la batterie envoient du lourd. Je pense m'y habituer, mais l'impression persiste, même si je ne fouille pas au fond de mon sac me chercher un céleri-branche pour me le caler au fond des esgourdes (ou bien un bout de kleenex). Il y a une bonne poignée d'enfants dans l'assistance, sans bouchons... Ce n'est pas sérieux, les gars.

Je reconnais quelques titres d'Eleor, Vers les Lueurs, un ou deux plus anciens, mais c'est tout. J'adore la version très énergique du Courage des oiseaux, joué lors des deux longs rappels. Elle se termine par une longue partie musicale où ça se déchaine. Un autre titre du même style avait précédé quelques chansons auparavant, et c'était également très bon. Dominique A apparait alors un peu électrisé, prise avec des secousses. Au final de l'horizon également. L'ensemble est plus rock que je ne l'aurais imaginé. Le bassiste Jeff est très bon, et fait plaisir à voir, ainsi que le clavier/guitariste. Le synthé ou piano offre quelques respirations orchestrales au milieu des compositions un peu arides de Dominique A... Je passe un bon moment, mais finalement, jamais ne cède totalement. Peut-être que debout? peut-être qu'avec un public qui ne traine pas pour se chauffer... mais mes résistances à cette voix, à cette façon de chanter ne se lèvent pas totalement. ah, mince! zut! crotte! Dans sa quête de renouvellement, peut-être que c'est au niveau du chant qu'il trouvera une voie.... Je pense au cours du concert au terme : "marteler" dans l'impression laissée par la batterie, la voix, et je dirais la "nervosité" du jeux de guitare... Et puis, je ne me laisse pas aller dans les textes "expressifs"de Dominique A, ses petites histoires/évocation ou ce que lui inspire quelques noms (Eleor, ou Central Otago...). Ceci dit, sur 2h15 de concert, je ne peux pas dire que je me suis assoupi, et je pense même que je reviendrai le voir... Il est bon, il est bon, c'est sûr.

Petit regret: j'attendais la chanson MANSET... pour évoquer la poursuite du Facteur Cheval. J'y croyais puisque Dominique a cherché quelques fois à mettre en lien le lieu et ses chansons (tiens, celle-ci, c'est comme si le frère de Ferdinand qui parle, ou tiens, une chanson sur une contemporaine du facteur... mais point de Manset. Faudra attendre ce soir pour entendre du Manset (diffusion sur France inter du concert hommage par Raphaël aux francos).

A y est! J'ai vu Dominique A, Palais idéal du Facteur ChevalA y est! J'ai vu Dominique A, Palais idéal du Facteur Cheval
A y est! J'ai vu Dominique A, Palais idéal du Facteur Cheval

... Ah, quand même... je réécoute avec plaisir, en faisant un petit montage vidéo (sans images),ce que j'ai capté hier... deux vieux titres pour commencer: Retour au calme, et retrouvailles...

Et "le courage des oiseaux" et "l'horizon"

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 8 Juillet 2015

Il y a quelques jours a fleuri sur mon mur fb la photo suivante:

TOUT EST DIT par Bertrand Betsch, et une nouvelle date!

Ce n'était pas la journée de l'amour, du free hugs... mais dans le microcosme microscopique des amateurs de bonne musique dans lequel le réseau social m'a amené, on fêtait l'arrivée du CD bonus offert aux "microcultivateurs" (crowfunding) du nouvel album de BERTRAND BETSCH qui paraitra en 2016 ("la vie apprivoisée"). C'est à croire que j'étais l'ami des "200 familles" qui devenaient possesseur de l'objet.

Et pourquoi j'en parle? Ah, oui, c'est dans le titre...

Et bien, c'est un album de reprises... et le "BB" Toulousain y chante "tout est dit".

 

Bertrand Betsch est le chanteur avec lequel je suis "ami" fb depuis le plus longtemps, on s'est croisé sur la route de Manset et de Florent Marchet, qu'il apprécie beaucoup... Pour Manset, certainement plus que Murat... si bien qu'il n'a pas franchi le pas de le reprendre sur ce disque. Il m'a toutefois dit qu'il y travaillait... pour la scène ou un disque. Un titre déjà repris par un autre ami commun il y a quelques années.

 

Alors, il fallait bien que je pose LA question à Bertrand.. Pourquoi ce titre?

-  "Parce que c'est mon préféré. Texte limpide, mélodie superbe. Pour info je n'aime que la première période de Murat, jusqu'à Dolores. Et encore, seulement certains titres. Après j'ai décroché. Disons qu'après Dolores j'ai décroché car les textes sont devenus obscurs à mes yeux et que musicalement cela me parlait moins. Pour moi son meilleur titre reste "Suicidez-vous le peuple est mort". Pour ce qui est de son travail récent j'ai surtout apprécié certaines chansons de l'album "Bird on a poire" composées par Fred Jimenez. J'adore notamment "Petite luge". Je trouve que Murat a une voix merveilleuse mais que ses chansons ne la mettent peut-être par encore assez en valeur. Sinon j'avoue que le personnage me plaît assez. J'aime les grandes gueules et j'ai en horreur le discours ultra policé adopté par la quasi totalité des artistes. Après il dit parfois des choses irritantes [...]. D'une manière générale je dirais que je suis un amateur occasionnel de Murat. La plupart de ses albums recèlent souvent un ou deux titres que j'aime, le reste n'étant clairement pas pour moi.".

Voilà pourquoi je ne lui ai jamais proposé d'inter-ViOUS ET MURAT...  Le fait est qu'il a peut-être aussi voulu faire plaisir à ses fans... qu'il sait très amateurs de Murat.  Son avis, il le garde d'ailleurs parfois pour lui, par  "peur d'être blessant ou du moins irrévérencieux" envers eux. Le fait est que sur son mur, Bertrand est toujours plus soucieux de partager ses émotions que ses énervements, et c'est bien agréable.

J'ai quand même essayé de creuser son avis sur la production plus récente de Murat:

- je trouve que ce qu'il fait est de qualité. C'est juste que cela ne me touche pas et que je préférerais toujours la simplicité et l'évidence [mélodique] du Lien défait à ce qu'il a pu faire par la suite.  Il connat bien le problème: J'ajouterais qu'un certain nombre de mes fans ne jurent que par mon premier album et que pour eux je ne ferai jamais mieux".

 

La version de Tout est dit de Bertrand est très réussie:  guitare sèche sur débuter pour accompagner sa voix de grand garçon de 15 ans, puis petite guitare électrique douce sur le refrain, et petit son flûtant de synthé, et arrivé de choeurs en "ou ou ou" sur le 2e refrain et sur le reste du titre... et le synthé se fait xylophone pour finir, puisque que quand tout est dit, il faut mettre un point final. 

Je vous fais languir... et ce n'est pas fini: pas d'écoute du titre pour aujourd'hui!

On ne le trouve pas sur le net... mais il est possible de se procurer le CD, dans la limite des stocks (200), en adressant un chèque de 15 euros au label de Bertrand :

LES IMPRUDENCES, L'AUTRE LABEL

3 Rue Aignan Serres

31120 LACROIX FALGARDE

FRANCE

 Le label, outre Bertrand, a signé kiefer et Sébastien Polloni ( de Clermont! Il a travaillé avec G. Cantillon - Kaolin).

Si le disque suscite un engouement, il pourrait  être réédité à une centaine d'exemplaires supplémentaires.

 

CHRONIQUE DU DISQUE par l'ami Sy!,  sur Froggy:

http://www.froggydelight.com/article-16345.html

 

  • LE LIEN EN PLUS :

Un petit visionnage du clip de Sébastien Polloni, tourné à Clermont ("caveau des anges")... parce que décidemment, "on traine et on s'ennuie" dans ses rue..

 

 

 

  • NOTA BENE:

UNE NOUVELLE DATE... pour MURAT .... à MONTMORILLON, près de La Trimouille, et de Brigueil Le Chantre, au dessus de Lathus St-Remy, là où coule la Gartempe, sur la D727A... Vous voyez?

t'ain! Vous êtes nuls en géo. Pour le certif, faudra repasser! C'est dans la Vienne (dans le triangle entre Poitiers et Limoges et Chateauroux).... On se rapproche du sud-ouest... mais toujours pas!

http://www.centre-presse.fr/article-400165-la-mjc-en-fete.html

le 7 octobre, à la MJ... Claude Nougaro. (la veille, les Ogres de Barback).

Samuel, le président de la structure, qui se dit "un mélange de géographe et de paysan" (une définition pas mauvaise pour Murat...), m'a contacté pour en parler, et il est impatient! Il me dit que "Montmorillon est une petite ville assez sympa, centre d'une Cité de l'Ecrit et des métiers du livre et assez facile d'accès malgré tout" (une vingtaine de boutiques dans la cité médiévale, un lieu qui plaira sans doute beaucoup à Murat, en espérant qu'il y trouve de quoi nourrir son inspiration!).

Samuel me dit également : "La venue de Jean-Louis Murat est le concert d'ouverture de notre 50ème saison à la MJC de Montmorillon. Ce sera sa seule date entre Loire et Gironde si je ne me trompe pas".

C'est un événement majeur pour eux. On leur souhaite bonne chance... et bravo d'inviter l'exigeant Murat!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 6 Juillet 2015

Deux dames piano à Fourvière : Cherhal et Sanson, 4 juillet
les sièges vides réservés
les sièges vides réservés

A Blandine.

J'arrive transpirant au théâtre parce que trainer son vélo montée du gourguillon, ce n'était pas une idée parfaite pour mon coeur. Par contre, profiter de la nuit au retour et des reflets de lune sur une saône placide, c'était parfait pour finir la soirée pleine d'étoiles.

Sérieux en main, je refuse le coussin qu'on me propose, décidé à rester debout en fosse... ohhhhhh...... Grrr......Mince!!!!! Des sièges sont disposés devant... Ah, por que miséria!! Me voila renvoyé dans les cordes... Étant seul, je trouve une place correcte autour de la 10e travée, mais voilà trouvé la raison traditionnelle de s'énerver contre ces Nuits de Fourvière, et son carré d'invités... et ses quelques places qui restent vides tout le long du set de Jeanne Cherhal... Sans parler du bruit de fond durant une partie du set : je jette un regard noir de mon oeil tout juste humide d'émotions, à un gars derrière qui discute... ah, vraiment dommage de ne pas être debout devant...

Je ne regrettais pas de ne pas avoir pris de coussin par contre : les gradins de pierre sont brulants et rejettent leur chaleur... Les dames n'osent pas se lever pour ne pas montrer leur derrière trempée par le plastique (le plastique ce n'est pas toujours fantastique pour le derrière). Malgré la canicule, un petit vent souffle et permet ne pas souffrir de la chaleur.

Rapidement, après 20 heures : Jeanne Cherhal... accompagné par un orchestre corde et cuivres du conservatoire de Lyon.

Tenue crème en tissu léger, talons, comme à St-Marcellin (je vous racontais la soirée là)... Costume idéal pour "j'ai faim" qui entame le set. On retrouve les 3 excellents : le grand Saligault à la basse, Hoog à la guitare et Piveteau à la batterie. Ils sont cantonnés côte à côte un peu à l'arrière sur une estrade étroite, ce qui est un peu dommage. L'orchestre est devant eux sur le côté droit... et fait merveille sur ce premier titre.

Sorte de roulement de tambour et de violons, puis quelques notes de piano... avant que Jeanne se lance véritablement dans la longue intro du morceau (2 minutes)... Tempo costaud de Piveteau. Vous avez un court extrait du morceau dans la vidéo en bas de l'article.

L'échappée, qui débute au son lourd de la guitare, avant de retrouver la légèreté du piano, et son sautillant tempo. On retrouve les orchestrations du disque et de la tournée : ce n'est pas parce qu'il y a un orchestre qu'on est dans un set acoustique ou down tempo: on reste dans le rock (et certains dans le public s'en plaindront, c'était trop fort entend-on... Je crie en réponse: "pas assez!"). Sur la partie finale du morceau, les violons font néanmoins merveille

Jeanne explique ensuite son bonheur de revenir à Fourvière 10 ans après, et qui plus est avec un orchestre, et encore plus, en première partie de sa chanteuse préférée. Triple bonheur résumera-t-elle le lendemain sur son fb.

Ensuite, Noxolo, chantée à califourchon sur le siège... Ce n'est pas forcement une chanson qui m'avait marquée et touchée plus que cela auparavant, mais hier... Faille spatio-temporelle: j'ai glissé un court instant en 2008, le conservatoire de Lyon était déjà là et accompagnait le chanteur de "Brandt Rhapsodie", et quelqu'un venait de mourir, et cette personne aurait tant aimé, et pleuré, révoltée, sur cette chanson... Grosse injection d'émotions. Le morceau se termine magnifiquement sur une longue post-face avec l'orchestre qui n'était pas intervenu pour l'instant sur le titre, puis avec quelques larmes de piano.

"5 ou 6 années" nous fait abandonner les "histoires de J" un court instant. Ce petit single balladeur de 2010 est bien agréable... d'autant qu'elle est rythmée par une batterie puissante.

Comme à St-Marcellin, petit mot humoristique pour annoncer "quand c'est non, c'est non"... et bien sûr, c'est bien envoyé... et encore plus quand la chanson reprend de plus belle, dans un sprint fantastique...

Voilà la magnifique composition " L'oreille coupée"... où la voix de Jeanne fait merveille, avec toutes ses variations, une chanson très sansonnienne. Solo de guitare tueur pour rajouter encore une dimension au titre pour finir... ouah ouah ouah... Jeanne cite "le guitare héro"... C'est là que des bonnes dames se plaignent que c'est trop fort... Pfuu...

Jeanne devant la scène, debout monte à cru son "Cheval de feu". Pas de temps mort... Long pont musical... suivi d'un long silence très beau que Jeanne rompt... pour un moment plus doux, et torride. Ah, il est beau ce cheval, comme celui d'Erik Arnaud ou l'attelage en pair de Manset.

On reste dans le torride, chanson de circonstance:

Canicule!! Encore un single (2006 album l'eau). Il s'imposait ce soir. Pour le coup, la batterie l'emporte un peu trop, même si des petits notes de piano joué à l'envers sont rigolotes. Le titre permet surtout à Jeanne d'aller se changer... en laissant le groupe se déchainer, et notamment Piveteau qui lui aussi livre un solo d'enfer de plusieurs minutes. Les oreilles des jeunes violonistes se remettront-ils? Je vous laisse découvrir un extrait dans ma vidéo et les quelques pas de danse de Jeanne dans sa robe dorée, moins bien garnie qu'à St-Marcellin... C'est la même mise en scène que sur la tournée, avec les mêmes propos qui suivent :"c'est du cardio"..

Voilà "le moment cabaret" avec "Les nuits d une demoiselle 2.0" qui remporte un bon succès. Pour moi, il manque une chute un peu plus "puissante" au texte.

On repasse au sérieux et au grand moment avec "le tissu". Jeanne commence seule au piano... On est déjà un peu chiffon sur deux-quatres couplets mais quand les cordes arrivent, délicates, nous voilà fripés, déchirés. Frisson.

Petite présentation des musiciens et remerciement...

Viens ensuite une chanson que je ne connais pas.. c'est 1984. Le titre était offert en bonus sur i-tunes. Apparemment, je l'avais entendue à St-Marcellin... mais elle ne m'a pas marquée. La composition est un peu complexe, et rock, on a encore droit à un beau morceau de bravoure, avec un très long pont musical rock... Sur mon petit enregistrement mp3 tout pourri qui me sert à faire mes comptes-rendus, je perçois à peine la voix de Jeanne (comme sur Canicule). Je crois que ça m'a bien plu au bout du compte.

On termine plus en douceur...avec Finistère. Et ce joli refrain, et encore un passage musical magnifique et puissant... pour repartir sur un couplet en douceur avant un dernier crescendo tout orchestre dehors... C'est une vraie déception,je pense pour tout le monde, de comprendre rapidement qu'il n'y aura pas de rappel, Jeanne s'est très vite éclipsée, ... Ca applaudit très longuement alors que des techniciens sont déjà sur scène pour le changement de plateau... Dure loi des premières parties...

Même si j'ai retrouvé les ingrédients de la soirée de St-Marcellin, revivre un concert comme ça, ça se fait bien deux fois...et bien sûr, même s'il n'était pas omniprésent, l'orchestre du conservatoire magnifiait le tout. Emballé... ce n'est pas pesé... puis qu'il restait encore le plus gros de la soirée... mais j'avais déjà pris une bonne dose.

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Je ne ferai pas aussi long pour commenter le concert de Véronique Sanson. Tout le monde la connait! Gros son (Pontieux à la batterie et un percussionniste déménageur), gros show, production Coullier et programme en papier glacé... mais certainement pas sans coeur. Je m'attendais à une succession de tubes mais dans "ces années américaines", Sanson livre aussi quelques chansons plus rares dans un set de deux heures.

Je cède par moment à la tentation de penser que ce n'est pas avec les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe en voyant Basile Leroux se déplacer difficilement, ou le bassiste portier... mais sans doute, parce que je suis un vieux jeune con... Et puis, j'écoute Basile qui nous sort des sons parfois étonnants de sa guitare, souvent tout en finesse, ou livrant un solo aérien à la Gilmour. Voyez un peu le show de cet orchestre dans mon bout de vidéo... Mais le fait est que je retiens surtout ce qui a succédé à cette tempête, ce rappel majestueux avec Véronique en solo: ma révérence, amoureuse, et Baia... et jouée plutôt dans la soirée: "chanson sur ma drôle de vie"... que je chantais au téléphone dans les années 2000 à une correspondante...

Et si je te pose des questions
Qu'est-ce que tu diras
Et si je te réponds
Qu'est-ce que tu diras
Si on parle d'amour
Qu'est-ce que tu diras

Enfin, voilà, une immense soirée faite de grandes chansons autour desquelles des souvenirs sont attachés... Et Véro semble en parfaite forme, la voix n'a rien perdue. Sa joie est communicative, même si les chansons témoignages et douloureuses se succèdent.

Comme disait Bergheaud, en 76, les syllabes sont "traités comme des notes, ce qui enrichit la langue française d'une souplesse que beaucoup croyait impossible.. elle a développé tout ce qui ne peut pas s'apprendre :le feeling, alors qu'en s'épurant sa voix devenait plus sauvage et sensuelle". La tournée continue sur juillet et cet automne!

Et bien sûr, beau duo avec Jeanne (ci-dessous). Le fait est que j'ai eu du mal à quitter le théâtre...

L'article du progrès:

http://www.leprogres.fr/sortir/2015/07/05/un-concert-exclusivement-feminin

Voici quelques extraits (pas forcement les meilleurs moments), en qualité très moyenne, filmés avec mon téléphone, notamment la bataille de coussins (livrée très tôt, bien avant la fin du concert) sur une séquence musicale digne d'un e-street band ("paranoia")...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 2 Juillet 2015

Matthieu dans ses oeuvres:  Murat, Bergheaud, Freud, la querelle intérieure,nous, l'inconscient est-il conscient?, glissez sur-moi, glissez sur-moi, intentionnalité de l'auteur ou de l'oeuvre... enfin,  je vous laisse découvrir cela!

- Mais qu'est-ce qu'il dit, le Pierrot?

Tout commença il y a près d'un an, à la fin du concert donné par Jean-Louis Murat et The Delano Orchestra à Uriage, près de Grenoble. À proximité de la scène, quelques inconditionnels discutent avec le chanteur et Alexandre Rochon de sujets divers, passant en toute décontraction de Tarkovski à John Galliano. Murat lance alors, sur un air faussement contrarié, qu'il a placé du Freud dans Toboggan et qu'il regrette que personne ne l'ait remarqué.

Freud dans Toboggan:  mystère résolu?

Freud dans Toboggan ? De retour à la maison, l'information trotte dans la tête de plusieurs d'entre nous. Dans son compte rendu, Pierrot affiche un certain scepticisme quant au sérieux de cette révélation et note avec prudence : "après avoir mis du Freud dans Toboggan (CQFD cela dit)". Florence elle aussi se montre dubitative : "A moins que ce soit une farce ??" D'autres amateurs pousseront beaucoup plus avant leurs investigations, traquant les contrepèteries dans "Voodoo simple" ou bien décryptant "Amour n'est pas querelle" comme un dialogue entre le Ça et le Moi. Pour notre part, comme il nous avait semblé que JLM avait bel et bien évoqué une utilisation de la voix de Freud (et non simplement une allusion à ses idées), nous réécouterons attentivement Toboggan et nous arrêterons à cette voix lointaine, à peine audible sous la trompette d'"Amour n'est pas querelle" (vers 1'50''). Freud lui-même ? Peut-être. Sans certitude, nous nous fendrons alors d'un bref commentaire sur ce blog, avant de nous laisser emporter par d'autres sujets de préoccupation – la sortie de Babel approche...

Puis il y eut ce dimanche 28 juin, où l'étonnant attelage Jean-Louis-Sigmund se rappela soudain à notre bon souvenir. Il est 14h00 et nous découvrons l'une des nouvelles émissions de la grille d'été d'Inter, N'est pas fou qui veut, qui s'intéresse à la psychanalyse. Or, dans ce premier numéro consacré aux Impasses de la vie amoureuse [Dénégation de l'auteur de l'article : que nous écoutons par le plus pur des hasards, notre vie amoureuse n'ayant jamais connu d'impasse...], la chance nous sourit via deux petits signes. C'est d'abord un court extrait de la voix de Freud que l'animatrice, Ophélie Vivier, accompagne du commentaire suivant : "Une archive unique". Unique ? Y aurait-il si peu d'enregistrements de l'inventeur de la psychanalyse ? Bizarrement, nous ne nous étions jamais posé la question jusqu'ici. Quelques minutes plus tard, c'est cette fois une voix beaucoup plus familière qui se fait entendre, suivie par cette description de la présentatrice : "Jean-Louis Murat, 'La maladie d'amour', magnifique texte et sublime orchestration". Une désannonce qui nous va droit au cœur et rétablit dans notre esprit la connexion entre Freud et Murat. C'est décidé, il est temps d'élucider cette énigme – anodine certes, mais tout de même.

Freud dans Toboggan:  mystère résolu?

Ophélie Vivier avait raison de parler d'"archive unique", car aussi étonnant que cela puisse paraître, la voix de Freud n'a été enregistrée qu'une seule fois au cours de sa vie. La scène se passe le 7 décembre 1938, la BBC vient interroger le thérapeute chez lui, à Londres, dans le cadre de son émission Celebrities on Radio. Cette séquence dure un peu plus de deux minutes et sera diffusée à la fin du mois, le 27 décembre. À cette époque, Freud a 82 ans, il a quitté l'Autriche depuis peu et vient de subir une énième opération à cause d'un cancer de la gorge qu'il traîne depuis le début des années 20. Moins d'une année plus tard, ne supportant plus la douleur provoquée par une rechute, il demandera à son médecin de lui prescrire une dose mortelle de morphine.
Pour cette intervention sur la radio britannique, le fondateur de la psychanalyse a préparé un texte en anglais qu'il lit au micro. En voici le contenu original, suivi de sa traduction :

"I started my professional activity as a neurologist trying to bring relief to my neurotic patients. Under the influence of an older friend and by my own efforts, I discovered some important new facts about the unconscious in psychic life, the role of instinctual urges, and so on. Out of these findings grew a new science, psycho-analysis, a part of psychology, and a new method of treatment of the neuroses. I had to pay heavily for this bit of good luck. People did not believe in my facts and thought my theories unsavoury. Resistance was strong and unrelenting. In the end I succeeded in acquiring pupils and building up an International Psycho-analytic Association. But the struggle is not yet over."

"J'ai débuté mon activité professionnelle comme neurologue en essayant d'apporter du soulagement à mes patients névrosés. Sous l'influence d'un ami plus âgé et grâce à mes propres efforts, j'ai découvert d'importants faits nouveaux sur l'inconscient dans la vie psychique, le rôle des pulsions sexuelles, etc. De ces trouvailles émergea petit à petit une nouvelle science, la psychanalyse, une partie de la psychologie, et une nouvelle méthode de traitement des névroses. J'ai eu à payer lourdement cette part de réussite. Les gens n'ont pas adhéré à mes conclusions et ont trouvé mes théories suspectes. La résistance a été forte et sans répit. À la fin, j'ai gagné en prenant des élèves et en créant une association internationale de Psychanalyse. Mais la lutte n'est pas encore finie." [Traduction personnelle]

On trouve sur internet certains enregistrements qui s'en tiennent là. Mais il y a un hic pour le muratien que nous sommes, par nature jamais satisfait : les bribes de paroles que nous avons distinguées dans "Amour n'est pas querelle" semblent être dites dans une langue aux accents germaniques (faut-il rappeler que le directeur de ce blog vient de passer six mois en Allemagne ?). Alors quoi ? Fausse piste ?
Non, au contraire. Sur la feuille où il a rédigé son texte, Freud termine par cette phrase : "A short sentence in German". Autrement dit, il a dès le départ prévu de conclure son allocution par quelques mots dans sa langue natale. Et en effet, dans l'enregistrement complet de la BBC, on entend bien Freud parler en allemand. Voici donc le son en question, suivi du texte en v.o., puis en v.f.. Le passage en rouge est celui retenu par JLM dans sa chanson :

"Im Alter von zweiundachtzig Jahren verließ ich infolge der deutschen Invasion mein Heim in Wien und kam nach England, wo ich mein Leben in Freiheit zu enden hoffe."

"À l'âge de quatre-vingt-deux ans, j'ai quitté mon domicile à Vienne suite à l'invasion allemande et je suis venu en Angleterre, où j'espère finir ma vie en liberté." [Trad. perso.].

Freud dans Toboggan:  mystère résolu?

C'est donc confirmé, Freud apparaît bien sur Toboggan. Et après, nous dira-t-on ? Après, chaque auditeur reste libre de remettre en branle la machine à analyser, alimentée par ce nouveau combustible. De notre côté, sans prétendre incarner ici un quelconque Surmoi qui briderait les élans interprétatifs des uns et des autres, nous soulignerons seulement à quel point le choix d'utiliser ce discours d'un Freud en exil élargit les significations possibles du mot "querelle", celles-ci allant désormais du conflit intrapsychique entre soi et soi-même (ici, entre Bergheaud et Murat) jusqu'à la grande querelle mondiale qui contraignit Freud au départ, "Im Alter von zweiundachtzig", et provoqua la mort de quelques millions de personnes. Ce parallèle rejoindrait d'ailleurs certaines déclarations faites par le chanteur, par exemple au défunt magazine de Didier Varrod, Serge : "Les artistes frustrés, ça donne Hitler, Mao, Staline, Pol Pot. En un siècle, quatre artistes frustrés, ça a abouti à 100 millions de morts !" Où l'on voit que pour JLM (avec qui l'on n'est évidemment pas obligé d'être d'accord), il peut parfois n'y avoir qu'un petit pas entre un conflit intérieur non-résolu (en l'occurrence entre principe de plaisir et principe de réalité) et une guerre mondiale. "Ne cherche pas querelle", en effet...

Freud dans Toboggan:  mystère résolu?

Mais au-delà des pistes de lecture multiples offertes à l'auditeur, nous retiendrons aussi les circonstances de cette apparition (à nos oreilles) de Freud. En effet, contrairement par exemple à la voix de Genet en ouverture de la version live de "Polly Jean" (relativement facile à identifier) ou à celle de Tarkovski à la fin de "Cheyenne autumn" (indiquée dans le livret), les trois petits mots prononcés par Freud dans "Amour..." étaient extrêmement difficiles à repérer et à sourcer en l'absence d'indication. Et il est finalement assez amusant de constater que c'est le chanteur lui-même qui dut mettre ses fans sur la piste, en leur reprochant presque de n'avoir pas assez décortiqué et étudié chaque seconde de son disque (un psychanalyste aurait d'ailleurs sans doute à dire sur ce "désir de l'autre" ainsi exprimé). Comme si, dans le long dialogue qu'entretient JLM depuis plusieurs décennies maintenant avec ses fans – un échange fait tout à la fois de proximité et de distance –, il avait subitement ressenti le besoin de tester chez ses fidèles l'attention et la qualité d'écoute. "Eh ben quoi, tu n'as même pas remarqué que j'étais allé(e) chez le coiffeur..." Il paraît que ce genre de coquetteries est utilisé de temps à autre pour relancer le désir dans les vieux couples. Alors, que celui qui s'amuse ainsi à essayer de prendre en défaut la vigilance de ses admirateurs se rassure : il est toujours écouté (très) attentivement et passionnément. Même après plus de trente ans...
"Et sinon, Jean-Louis, il est enregistré ce nouvel album ? Non parce que..."

Même un "noble mousquetaire" peut avoir ses névroses...
Même un "noble mousquetaire" peut avoir ses névroses...

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"Dark Tagnan" par Lénaïc Villain et Wandrille.

Retrouvez d'autres dessins de (super-)héros chez leur psy sur le site : http://herossurcanape.tumblr.com/. Et si vous êtes fans, certains des plus drôles ont été édités par Vraoum, notamment Héros sur canapé de Wandrille, paru en 2014.

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