Publié le 29 Juillet 2010
Du temps où il y avait pleins de sites actifs sur Jean-Louis Murat, il y avait sanadoire.com...
http://www.sanadoire.com/murat/alainbonnefont.html
La partie concernée à Alain Bonnefont, le Ranchero- compositeur de "si je devais manquer de toi", était bien troussée:
extrait:
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Alain Bonnefont Si vous suivez Murat depuis ses débuts, vous avez pris l'habitude de trouver ce nom régulièrement sur les pochettes de disques... | Photo : Eric Canon |
Qui est Alain Bonnefont ?
Quand Murat présente Alain Bonnefont, il précise presque toujours qu'ils se connaissent depuis une éternité... En gros, ils se connaissent depuis plus de 20 ans et Alain était déjà de l'aventure Clara à la fin des années 70.
Comme Murat, Alain est auvergnat. Mais ils ne sont pas de la même Auvergne.
Murat, c'est l'Auvergne de la montagne, l'auvergne de "la paysannerie de légende".
Alain, c'est l'Auvergne de la plaine, la limagne. Clermont, Gerzat, la banlieue nord. Là-bas, la légende, c'est Michelin.
Contrairement à Denis Clavaizolle qui est de toutes les aventures depuis 1987, Alain Bonnefont apparaît en filigrane dans la carrière de Jean-Louis. Membre de Clara et musicien "permanent" sur les premiers disques de Murat, il n'apparaît ensuite que ponctuellement, comme musicien aditionnel au couple Jean-Louis/Denis.
Mais il a dévoilé une autre facette de son talent. Derrière le musicien multi-instrumentiste se cache un véritable Songwriter. Il suffit d'égréner la liste des chansons dont il a écrit la musique pour JLM (Le venin, le charme (paroles et musiques), les hérons, le fier amant de la terre... excusez du peu !) mais aussi pour Marie Audigier (Paroles en l'air) et bien entendu pour lui même, pour s'en convaincre : Alain Bonnefont est un mélodiste doué, surdoué même.
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Voici une interview intéressante... évoquant la précarité de l'artiste (on a croisé dernièrement Alain embauché par Jean-Louis pour s'occuper de ses guitares sur la tournée Tristan...)
http://www.exclusif.org/articles.php?pg=947&lng=fr :
ALAIN BONNEFONT En attendant label !
Dans la fanfare de Gerzat… J’ai continué dans des groupes jusqu’à 18 ans. Puis, avec Jean-Louis Bergheaud – qui ne s’appelait pas encore Murat –, on a monté le groupe Clara, de 1978 à 1980. Au départ, je ne jouais que des reprises. Mais de voir Jean-Louis écrire m’a montré que c’était possible.
Après Clara, j’ai continué à travailler pour Jean-Louis Murat. Parallèlement, je jouais dans des bars et je composais. Pendant dix ans, j’ai entassé des chansons, proposées en vain à de nombreuses maisons de disques. En 1989, j’ai composé la musique de Te garder près de moi, sur Cheyenne Autumn, le premier album de Jean-Louis à avoir bien marché : elle a fait l’objet d’un clip et généré près de 100 000 francs (15 000 euros) de droits d’auteur en deux ans. Mais je ne mettais rien de côté, et ce sont des revenus irréguliers, ponctuels. Les passages à vide se sont succédé. J’ai composé pour des documentaires, des films d’entreprise, mais ça ne suffisait pas. Alors, j’ai pris du boulot, en intérim, avec des horaires harassants.
En 1993, une maison belge m’a contacté pour Amaretto, mon premier album. Mirabelle au réveillon, le suivant, est sorti dix ans plus tard. Des succès d’estime, mais aucun revenu correct. Entre-temps, je me suis retrouvé sans rien, ni Assédic, ni RMI. On m’a prêté un appartement, et j’ai monté un dossier de surendettement. J’étais découragé. Puis en 99, j’ai refait une tournée avec Jean-Louis, et mes droits Assédic ont été rouverts. Maintenant, je suis au RMI, je travaille de temps en temps avec Jean-Louis. Quand on est artiste, le succès n’est jamais assuré : impossible d’avoir la vie d’un fonctionnaire. J’aurais pu être instituteur, mais j’ai démissionné pour me consacrer à la musique. J’ai parfois touché le triple de ce que ma mère gagnait en travaillant à l’usine.
Comme je suis soulagé des contraintes immédiates de survie, et que par ailleurs je n’ai pas de famille à charge, je redouble de travail, je m’organise et j’essaye de m’y tenir. Je profite de ce temps disponible pour composer. La précarité constitue un moteur, un moyen de m’en sortir grâce à ma passion. J’ai une raison de vivre et de me lever le matin. Même lorsque je n'ai pas de quoi sortir, je peux rester chez moi, écrire ou composer à la guitare, ou simplement chanter. Quand on a le sentiment d’avoir écrit une bonne chanson, ces minutes de bonheur rendent le reste supportable et donnent enfin un sens aux difficultés endurées.
Sur Cosy Corner, j’ai quasiment tout fait avec une souscription préalable pour couvrir les frais, et je cherche un label pour le distribuer. Pour le prochain, j’aimerais créer mon propre label par le biais d’une association. Pourtant, même si ça n’aboutit pas, j’en referai un d’ici un an, parce que j’ai envie de laisser une trace avec mes chansons, sans me soucier d’un éventuel succès.
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Voici sa discographie actuelle.. albums notamment chroniqués de belle façon dans Longueurs d'onde...
www.myspace.com/alainbonnefont