Je peux enfin vous révéler ce qui m'a bien occupé ces derniers temps... et ce qui se cache sous ces dates du 23 et 24 juin:
J'ai la joie de participer avec l'association du FOTOMAT à Clermont-Ferrand à l'organisation d'un événement consacré à Jean-Louis MURAT! Avec le SAMEDI 24 JUIN, en point d'orgue, un CONCERT TRIBUTE avec une douzaine de groupes et artistes.
On espère vous faire retrouver à cette occasion un petit goût des KOLOKO, concerts pour l'association Clermauvergne que Jean-Louis Murat a donnés pendant 14 ans au cours du mois de juin : voyage en Auvergne, musique de Bergheaud, rencontres inoubliables de fans de toute la France... sans la sécurité de la Coopé! Avant cela, ce "week-end de la St-Jean" était déjà un rendez-vous pour certains "Dolos"(issus du yahoo!groupsl, du site du LIEN DEFAIT). Maintenons la flamme allumée!
LE PROGRAMME :
Pendant les deux jours, Exposition consacrée à Jean-Louis Murat dans le bar du Fotomat, avec des objets de collection et des tirages originaux de photos de F. LORIOU, D. Pourcher, projections
Vendredi 23/06 : "SOIREE INFLUENCES MURAT?"
- EXCEPTIONNEL : PROJECTION DU FILM Mlle Personne de Pascale BAILLY, le film resté inédit sur la tournée 93 dont on ne connaissait que le disque qu'il inspira et quelques images. Il s'agit d'une archive exceptionnelle sur cette tournée, avec des séquences de répétition avec Denis, du live... et un Jean-Louis Murat dont la beauté fera rosir certains et certaines, avec une Elodie Bouchez, troublante, et les apparitions de Denis Clavaizolle, Christophe Dupouy, Silvain Vanot... Merci à la société Why Not dont nous avons obtenu un tirage numérique réalisé que pour nous et toutes les autorisations!
- Antonin Lasseur représentera les fans de longue date. L'ancien jaguar du "forum" qui s'appelle à la scène désormais SOLEIL BRUN, nous chantera un peu de Murat et des chansons de son troisième disque.
- Viendront ensuite Alain Klingler, le grenoblois, et son piano... et Le Flegmatic qui viendra des Pyrénées. Nous échangerons quelques mots avec eux sur l'influence de Jean-Louis Murat sur les compositions qu'ils interpréteront ensuite. Alain Klingler nous dévoilera en exclusivité la chanson que Murat lui a inspirée : Larbin de personne.
SAMEDI 24/06 : TRIBUTE
- 19 h: Hommage à Matthieu Guillaumond, notre Fred Plainelle, avec la participation notamment de Josselin Hasard du groupe Alma Loca.
- 19h15 : Conférence sur l'oeuvre de Jean-Louis Murat par Pascal Torrin, universitaire clermontois et habitant du Sancy.
- A 20h, le grand événement Tribute!
Voici les artistes qui nous font le plaisir de leur participation (AMICALE) :
- Stéphane Pétrier, Le chanteur lyonnais culte du VOYAGE DE NOZ, qui remplira le transbordeur le 7 avril 2023
- les Dory4 : leur reprise de "Brûle-moi" a été salué par la presse.
- Sébastien Polloni : il avait un peu raccroché la guitare... mais l'envie de chanter du Jean-Louis a été trop forte. "Sa plume, sa voix et son sens mélodique à chaque fois font mouche. Ils sont rares ces artistes qui dès leur premier essai se réalisent sans détour et enquillent les moments de grâce" me disait Bertrand Betsch.
- Eryk E. : Le médecin auteur de 2 albums (avec 3 textes signés Jean-Louis Murat) ne viendra qu'avec un instrument de médecine douce: le piano.
- Adèle Coyo: La révélation du disque AURA AIME MURAT, nouvelle pépite de Sophiane d'Annick Clavaizolle (Rogojine, Cocoon...).
- Alain Klingler: Le chanteur-metteur en scène-comédien grenoblois aux 4 f dans Télérama pour son dernier album.
- Marjolaine Piémont, revient en Auvergne, après son succès au Sémaphore en chansons de Cebazat, toujours fidèle à Jean-Louis Murat (après sa participation à Murat livre unplugged en 2015). On attend son nouveau disque avec la collaboration de Vincent Baghian.
Ces premiers noms on les a entendus sur le disque AURA aime MURAT sorti en 2022 et salué par la presse (Télérama, Hexagone, Francofans, Froggy delight...) mais ce sont les seuls participants à ce projet que l'on retrouvera. L'idée était certes de faire un grand spectacle mais l'agence Stardust, producteur du disque, n'a pu réaliser cet objectif. Poussé par l'envie de certains, le soutien répété de Jean-Louis Murat, et l'enthousiasme du FOTOMAT pour nous accueillir et porter le projet, on a repris l'idée... mais sans lien avec Stardust. Tous les autres participants à la soirée du 24 juin seront donc des surprises!
A commencer par :
- Vinh Rostan: L'ex-punk qui fréquenta les Bérurier Noir, les Wampas, La Mano Negra est une personnalité du rock clermontois, il a eu droit à son portrait dans 50 ans de rock à Clermont-Ferrand de P. FOULHOUX, et à son concert-tribute, en 2021, notamment avec son ami Alain Bonnefont.
- Tristan Savoie : L'étudiant clermontois fréquente les groupes de fans de Jean-Louis Murat. Il a été soutenu par La Souterraine sur son premier disque.. et vient de réaliser son deuxième avec DENIS CLAVAIZOLLE!
- Coco Macé : Le leader de ce groupe qui commence à se faire un nom avec un premier EP fin 2022, a été sélectionné pour participer aux INOUIS du Printemps de Bourges (le 21/01 à la Coopé).
- Belfour, le duo entre rock et chansons est une valeur sûre de la scène auvergnate.
- Le Flegmatic: Thomas Boudineau compose avec l'ombre sur ses épaules de Cohen, Dylan et Murat, il osera enfin ce soir reprendre du Bergheaud. On reparlera très vite de son "affaire Murat".
- Stéphane Mikaelian, alias La Fourme des RANCHEROS, sera également sur scène...
- Autre nom à venir... + guest possible!
Nous finirons la soirée autour du piano avec notre amie anglaise Vivien qui nous fera chanter.
Un grand merci à tous ses participants qui viennent de loin juste pour partager leur amour pour les chansons de Jean-Louis Murat... et au Fotomat qui s'engage dans ce projet!
Le FOTOMAT est un petit lieu et la jauge sera limitée à 200 entrées. C'est pourquoi chers lecteurs, vous avez la priorité pendant quelques jours pour réserver vos places!
Après ce moment glorieux pour le blog de l'article de Florence sur "la mort", il faut bien reprendre le fil habituel... et je me console puisqu'on va parler de la vie active de notre chanteur au moins pour commencer!
1) Le présent :
C'est week-end de concert !
25/02 à Saint-Martin-des Champs, salle le Roudour, à côté de Morlaix.
Pour le premier journal de France (ouest-France), "Quarante ans de carrière sur le CV : dans le paysage de la chanson hexagonale, Jean-Louis Murat est un monument. L’Auvergnat a cependant toujours évité de s’institutionnaliser, privilégiant l’intransigeance artistique et le franc-parler". Après l'article se contente de copier le texte promo... ce qu'a fait entièrement le Télégramme.
Désolé à ceux qui feront le déplacement mais ils ne pourront pas en profiter pour voir Le championnat du monde de bouloù pok, il s'est déroulé mardi. Heureusement, il reste la galette saucisse... et nous rédiger un compte-rendu fissa fissa!
Ceux qui se rendront au concert d'après ne s'ennuieront eux pas du week-end puisque ça sera à Clermont... Dernière occasion pour skier au Mont-Dore de l'hiver... Et sur Annonay, le lendemain, les gens de passage devront en profiter pour voir la boutique de Monsieur Richard Bellia, le photographe lyonnais, culte, 10, place de la grenette... même si vous n'y trouverez pas de clichés de Murat, mais du Cure, et la scène londonienne des années 70 et 80 notamment. Même Euronews en parle
Date
Ville
Salle
Pays
31/03/23
Royat
L’Avan.C
01/04/23
Annonay
Théâtre des Cordeliers
Et le site officiel n'est pas à jour : 19/05, le concert qui vient de se rajouter, on en avait parlé déjà, à TULLE avec les copains d'Elysian Fields... Un concert à ne pas rater pour un éventuel duo avec Jennifer!billet : concertandco
J'ai volé le dos de Richard Bellia en 2016 (il vaut mieux lui voler ça qu'une de ses photos!)... au concert de Silvain Vanot....
2) le Passé
Une petite vidéo... et c'est quelque chose...
C'est entraînant, même addictif.... et ce n'est pas pour Miss Sophie que je vous ai infl... fait écouté ça. hein? AH, vous en voulez encore? Celle-ci est encore mieux!
Alors, où veux-je en venir?
Et bien ce Monsieur Braque... a un lien avec Murat...
C'est à l'occasion de sa demande d'amitiés sur Facebook que j'ai remonté la piste... Est-ce que quelqu'un a la bonne réponse?
- Oui, le Dolo à droite, levez-vous... Et oui, dur, à ton âge, les genoux coincent... alors?
- Et oui, c'est ça... Sans google en plus! Bravo!
Jérôme Braque a participé au disque "svoboda" de Marie Möör, et s'est rendu à Douharesse à cette occasion. Il m'indique que c'était en 2001, mais c'était sans doute en 98. Il ne veut plus prononcer le nom de la chanteuse aujourd'hui, un très mauvais souvenir, mais a grande estime pour Jean-Louis.
Et il semble qu'il a profité de ce passage à Douharesse pour participer à la création du fameux site internet de Jean-Louis Murat, avec les fameuses vaches. On le retrouve cité dans une interview de RFI où il est question de site:
Braque: "Jean-Louis était plutôt contre à ce moment-là parce qu'il avait vu ce que faisaient les maisons de disques. Mais comme il est amoureux de la Salers (vache originaire du Cantal, ndlr), je lui ai suggéré de faire un site anthropomorphique autour de l'Auvergne et des vaches. Les journalistes évoquent toujours cette image d'Auvergnat reclus, et j'ai pensé que ce serait drôle d'enfoncer le clou."
Petite chronique de François Gorin sur Jérôme à lire ici
LE LIEN EN PLUS
Ce n'est pas la première fois, pas la dernière... mais Bertrand Dicale a encore choisi du Murat pour illustrer sa chronique sur les oiseaux sur France-info
ce disque est à ranger auprès des récentes sorties de route expérimentales de Jean-Louis Murat : il invite aux écoutes répétées grâce à son souci d'éviter la routine pour pimenter la relation
Mais plutôt que le Taulier de Brest, j'ai plutôt envie de terminer par celui qui est peut-être le vrai taulier à Clermont désormais : Jean Felzine, le chanteur de Mustang.
Bon, j'ai de l'estime pour lui parce que lui répond au message... comme les grands (Françoise Hardy, Dominique A...). A son honneur, je vais me prépare une pizza et une gueule de bois! Tant pis s'il ne connaît pas les disques de Murat... mais c'est quand même dommage pour lui.
La dernière production de la coopérative de mai sur Brassens est pas mal:
Paulo est encore debout devant sa fenêtre. Le carreau de verre devant lui semble en avoir été usé… comme le revers de sa manche de costume, pour effacer la buée. Déjà deux semaines sans voir le soleil. Pontgibaud, Dauphiné d’Auvergne, morne plaine. Tenir le blog de Paulo, ce n’est pas la joie tous les jours... surtout depuis que ChatGPT risque de le remplacer. C’est la nouvelle année et c’est le blues. Le 24 juin c’est bien loin… Il lui faut quelques secondes pour réaliser que c’est du téléphone qu’un son lui parvient…
- Et ben alors, Paulo ? Tu dors encore debout devant ta fenêtre? le paysage t’a embrassé?”
Son arrogance de Parisienne l’agace, mais soit: être patron de presse, c'est aussi de la douleur... Et étendre son réseau de correspondant local, à une personne, comme au temps de Fred Plainelle, justifie bien de souffrir un peu.
- Eh oh Paulo ! Wake up ! tu penses encore à Fred! Bon, je t’envoie un texte qui a pour thème la mort, je te laisse lire et tu publies tel quel bien sûr!
L’œil morne de Paulo s’allume. Oh, oc!!oc!! Ça c’est bon, bon pour le moral… La mort ! Bon sang ! Quelle bonne idée… Ça c’est une année qui commence bien.
Un petit tour de l'au-delà
D'abord il y a eu “ Mujade ribe”.
Il arrive que des chansons vous hantent. J’ai rencontré Jean-Louis Murat presque par hasard avec Babel, que j’ai écouté en boucle pendant des jours, happée à chaque fois par ce morceau. Ce titre est si beau, j’ai d’abord cru que c’était un nom propre, avant d’apprendre avec ravissement que c’est du patois pour « l’orage arrive ». C’est long, c’est ample, avec ces cuivres, ce rythme se répète, comme une grande boucle. Et puis il y a ce texte intrigant : qui est cette fille qui apparaît au début de façon si théâtrale, dans un halo de lumière, et qui regarde ? Et qui parle, et à qui, dans cette chanson ?... Plus tard, c’est mon tout premier concert au Palace. Murat, son énergie, sa mauvaise humeur aussi face à une salle trop sage, et la puissance de ce morceau sur scène. Et bien plus tard encore, la découverte de la version du Live aux Pias Nites, le concert à la Maroquinerie, qui me semble tellement déchirante…
Bon, il est décidément temps que je le creuse, ce rapport à la mort. En plus, Paulo trouve que c’est une bonne idée. Bien sûr, il faut que j’y aille. Il commence à m’inonder de mails et de références.
C’est là que je me rends compte que non seulement je suis une muratienne novice, mais aussi une vraie lente. Je viens de découvrir qu’il serait peut-être intéressant d’enquêter sur la mort dans les chansons de Jean-Louis Murat. Jean-Louis Murat ! Celui qui ouvre sa carrière par “Suicidez-vous le peuple est mort”, que des auditeurs d’Europe 1 scandalisés tiendront pour une apologie du suicide… Qui devient célèbre en déambulant avec Mylène Farmer entre les tombes de l’ancien cimetière juif de Budapest, pour le clip de “Regrets”... Qui dédie des albums à des proches disparus et depuis quelques temps évoque régulièrement son propre décès… A remonter en désordre le fil de cette incroyable discographie, à assister régulièrement à des concerts galvanisants, j’avais presque oublié le cliché pourtant tenace du chanteur à l’univers sombre et mélancolique, à la voix traînante.
C’est sans doute que, à y aller voir de plus près, se révèle dans le rapport à la mort autre chose que cette image convenue…
“Elle m’obsède depuis que je suis enfant”
Jean-Louis Murat a souvent parlé dans ses interviews de son long compagnonnage avec la mort - lui qui a reçu le prénom de son aïeul tué en 1918. Dans son enfance d’abord, à la ferme, où, mort des bêtes et des gens, elle n’est pas occultée, s’offre aux regards. Murat a raconté à plusieurs reprises son effroi devant la mise à mort des animaux, et le sang noir des bêtes égorgées se donne à voir dans plusieurs chansons. Les corps restent aussi à la maison pour être veillés, expérience fondatrice pour le jeune Jean-Louis Bergheaud, ainsi qu’il le raconte dans une interview de 1993, où il évoque la mort de son grand-père François : “J’étais resté toute une nuit, seul, face à sa dépouille mortelle. (…) Cette expérience a dû provoquer mes pulsions. C’est comme si le corps froid du grand-père m’avait amené à m’épanouir sexuellement”. Murat a aussi souvent parlé de sa mort à lui, frôlée lors d’une tentative de suicide. Il l’évoque dans “L’Ange déchu” :
« Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J’ai senti sa bouche
Dans l’au-delà »
C’est la mort des autres enfin qui traverse sa discographie, avec le chagrin qui a présidé à la naissance de plusieurs albums, Taormina, Grand Lièvre, Babel, Il Francese. Pourtant, ni complainte ni complaisance dans sa représentation. A l’épanchement lyrique Murat préfère la mélancolie née de la représentation des adieux, du départ, du dernier regard sur la beauté du monde, sur ce qui a été aimé, hommes et paysages. “Accueille-moi paysage” égrène la litanie des dernières fois :
“Dernière prière au grand dieu de la santé,
Dernier je t’aime en dernière volonté…
Dernier nuage aperçu sur l’Aiguillier, derniers feux,
Dernière étoile s’enfuyant vers le Forez, dernier vœu..
Dernier soupir à la fuite du bonheur,
Dernier enfant taquiné de tout son cœur…”.
“Les ronces” dans Babel sonne aussi comme un adieu : “Nous n’irons plus au bois, ma mie, les lauriers sont coupés… Nous n’irons plus pêcher dans le ruisseau des Grands Moulins, Nous n’irons plus nous cueillir en narcisses dans le matin, Nous n’irons plus aux marches d’or du péché…” Et s’il dit évoquer dans Grand Lièvre son amie Alexandra, morte dans un accident de moto, il en fait une chanson, “Alexandrie”, où l’évocation de la mort se pare de références historiques - à Cléopâtre notamment - et fait naître des images sensuelles et lumineuses, au cœur même de la nuit :
“Sortir en mer
En pleine nuit
Rondeur du monde
Alexandrie” (...)
“Te voir nue
Comme un champ bleu
Tenir la mer
En amoureux” (...)
“En langue grecque
Alexandrie
Crécelle d’or
Dans ma nuit…”
Dans Il Francese, après la mort de Christophe Pie, autre biais : Murat choisit d’explorer l’expression “rendre l’âme”, prise au sens propre.
La mort est enfin côtoyée quotidiennement dans les campagnes qui se dépeuplent. Territoires vieillissants, entre Tuilière et Sanadoire, “ce pays qui n’est plus qu’un mouroir”; à Chamablanc, où, lorsque le jour se lève, un enterrement se prépare, un autre va sans doute arriver (“Encore huit jours m’a dit l’Pierrot avant qu’on la r’trouve au tombeau”…). Et ceux qui restent cèdent au désespoir, paysan noyé, boucher et garde-chasse pendus de “Tous mourus”.
La mort omniprésente finit d’ailleurs par se confondre avec un territoire, devient paysage. Paysage de neige, où couvent la violence et le meurtre dans “Il neige”, où les ténèbres ne semblent jamais devoir se dissiper dans “Taïga”. Paysages âpres de Taormina, album hanté par la mort, et qui porte le nom d’une terre de mythes, face à l’Etna, et tout près de Charybde qui vomit sur ses côtes les navires qu’elle a brisés. Les hommes, impuissants à amadouer les dieux et dompter la mort, y vivent dans sa présence, façonnés par elle, seuls dans ce paysage minéral et cruel. “Car rien n’émeut cette terre, ni charnier ni prière, seule vit la cruauté au cœur de nos rochers” chante Murat dans “Caillou”.
Murat dans la maison d'Emile, le voisin décédé (@loriou)
“Parures d'or, cimetière d'amphores, tout casse et s’évapore...”
De l’évocation des morts qui l’entourent, Murat passe naturellement à la représentation du tragique de notre condition, en rappelant constamment notre finitude et la vanité de nos existences. Quelques exemples piochés dans la foule de déclinaisons de ce thème : un morceau du Manteau de pluie, où “l’éphémère” désigne la condition des vivants mais aussi notre absence de mémoire…
“Tout est éphémère
La vie, la terre, les choses vues qui nous ont plu
Les papillons, l’hiver, les loups, les cerfs
… Je ne sais plus …
(…)
« Je parcours les rues du monde disparu
(...) Non, je ne me souviens plus de tout ce temps perdu.
Je me sens éphémère”.
… les notations désespérées dans “Call baby call” : “Sonne le glas du temps pour nos aurores brèves”, “Quel que soit le mystère tout entraîne vers l’ombre”, “Nous voilà pèlerins à la chair périssable”, ou dans “Parfum d’acacia au jardin” :
“Que me fait la beauté des choses
Si tout doit finir en chemin
Oh, Dieu, pourquoi pas ma pomme
Un parfum d’acacia au jardin
A quoi sert d’aimer ce qui périt ?
Petite pichenette où es-tu ?
Tu travailles au néant, quelle folie
Qui laboure, ce beau cœur, ce beau cul”
Le constat semble souvent résigné, jamais adouci par la croyance ou l’espoir d’une autre vie. Si Murat s’adresse à la vierge d’Orcival, prie dans l’hiver interminable qui s’est étendu sur la taïga, emploie volontiers le vocabulaire religieux, avec “le monde d’en bas”, “ici-bas”, “l’au-delà”, il semble plus convoquer une tradition qui le touche que prendre à son compte l’espérance qu’elle apporte. “Pourquoi t’en faire, Dieu est mort, y’a plus d’souffleur dans ce décor” clame-t-il dans “Ton pire ennemi”. Il refuse même le pari de Pascal (des années avant de lancer le définitif : “Cette fois les pensées de Pascal je m’en fous !”) dans “Cours dire aux hommes faibles” :
“ Cours dire aux hommes faibles comme moi
Qu’il n’y a plus à parier
Que mourir est la même loi
Pour l’homme et le sanglier”.
Ailleurs, moins radical, il s’interroge : “Sans la moindre idée de ce qui sera après, dans ce séjour des morts de quoi viens-tu me parler ?” (“Maudits”), ou, plus douloureusement : “Où vont les morts ? Arrête d’y penser” (“Mujade ribe”)
Méditant sur le motif traditionnel du “memento mori” (et le “On entend ça n’importe où” du refrain de “Call baby call” le définit de façon assez brutale comme un lieu commun), Murat a également recours pour représenter la mort aux figures ou aux allégories les plus classiques, la faucheuse, le chat noir, l’ogresse, qu’il prend néanmoins soin de revivifier. De la faucheuse terrifiante, il ne retient dans “Lady of Orcival” que l’instrument qui coupe tout élan : “La faux lancée nous coupe les jarrets / plus de champ plus de lait / pauvre Lady”. L’inquiétant matou présent dans plusieurs chansons, qui cabriole ou attend patiemment, semble venir d’une anecdote vécue : en rentrant d’une veillée, la grand-mère de Murat aurait porté dans son panier le diable sous la forme d’un chat noir. Enfin la mort dévoratrice se délecte amoureusement, hideusement de sa victime : Murat dit avoir senti sa “bouche”, son “souffle”. Elle “nous lèche et nous dévore” dans “Lady of Orcival”, et Ginette Ramade est prévenue : “Quand la truie du temps à gueule malade viendra vous lécher à minuit, il n’y aura plus de chansons, Madame D… ”.
“Tout ce qui veut mourir en moi”
Effrayante, détestable… et amoureuse, la mort peut susciter une fascination trouble. L’image de la raie manta, langoureuse et inquiétante, dit bien cette ambiguïté :
“La nuit des temps est en nous
Ne te retourne pas
La nuit est en nous
Ne te retourne pas
En eaux troubles et tièdes
Quand tu n’es pas là
En eaux troubles et tièdes
Nage une raie manta
Vain désir de vivre
Et de mourir en paix
Voilà l’étrangère
Au cœur de mon pays”
Murat se fait régulièrement plus explicite quant à ce gouffre en nous. La pulsion de mort est nommée à deux reprises au moins, et définie dans “La fille du capitaine” comme détournement de la pulsion sexuelle. La tentation du suicide se manifeste dans les petites voix de “L’au-delà”, ou de “La petite idée derrière la tête”. Murat évoque aussi l’attrait d’une mort glorieuse et presque romantique, dans “L’au-delà” par exemple (“Mourir en montagne, mourir foudroyé”), parfois à la limite du cliché (ce qu’il dira d’ailleurs regretter) quand il rêve dans “Paradis perdu” d’un destin à la James Dean : “je veux trouver la mort en voiture de sport”.
“La mort est dégueulasse”
Pourtant, au revers de cette tentation, cette fascination, on trouve aussi le sursaut, la révolte. La mort reste bien un scandale. Murat l’a dit en 1993 à Femme actuelle : “C’est une injustice de vieillir, c’est mourir à petit feu. C’est dégueulasse qu’on nous ait mis là pour qu’on disparaisse et qu’il ne reste rien”. Et “Taormina” le martèle : “La mort est dégueulasse”. Par son travail, il observe la bête, pour déjouer sa puissance. Pour lutter contre lui-même aussi : “J’écris par volonté de rejeter le plus loin possible tout ce qui veut mourir en moi. Je hais les forces de la mort partout en action”, a-t-il affirmé.
Partout en action ? D’abord dans le monde qui l’entoure. Dès 2014, il déclarait à Télérama : “Quand je vois des scènes de décapitation, je suis à la fois horrifié et fasciné. C’est un sujet de chanson. J’aime beaucoup les murder songs que peuvent faire des gens comme Nick Cave. Des chansons de meurtre. La guerre de 1870 est très présente chez Rimbaud… Alors oui, j’ai écrit quelques textes là-dessus. (...) La chanson n’est pas seulement faite pour accompagner nos émois amoureux. Nous connaissons tous des gens capables de couper la tête à quelqu’un. Si nous étions dans une société vigoureuse, la chanson pourrait porter cela, au lieu de servir de bande-son à des publicités !”. C’est ainsi qu’il met en scène des assassinats, dans des récits qui relèvent du fait divers (“Ginette Ramade”, “Neige et pluie au Sancy”…), mais aussi les tueries de masse : la guerre en Yougoslavie, les charniers de la guerre de 14 (“Rémi est mort ainsi”, “Sans pitié pour le cheval”, ou encore, “Loï en -14”) et depuis 2015 les massacres terroristes, qui parcourent les albums Morituri et La Vraie vie de Buck John.
Mais Murat parle aussi des forces de mort présentes en lui. Écrire, c’est affirmer une vitalité qui détourne d’elles. Il s’agit bien de conjurer la tentation de la disparition, mais aussi la fuite du temps et l’ennui, image de la mort, qui conduit au pire : l’assassin de Toboggan le dit bien : “J’ai tué parce je m’ennuyais”, et c’est l’ennui, le dégoût généralisé autant que la vieillesse qui marquent “La fin du parcours” :
“L’allure s’appauvrit se singe à l’envie
Le cœur s’affale dans le très banal
L’amplitude s’oublie entre les instants de vie
Puis on trouve normal d’avoir toujours plus mal :
C’est la fin du parcours
Les muscles se lassent, le sourire se fane
La peau au contact moins vite se rétracte
Le goût se trahit, les couleurs s’assombrissent
Les passions se chapardent dans d’étranges histoires
Puis un fossé grandit, à la jeunesse on envie
L’irruption brutale du désir animal
Et le corps trahit, cheveux, dents, un souci
Par instants on trouve normal dans le cœur une balle :
C’est la fin du parcours”
La chanson de Béranger, “Le mort-vivant”, mise en musique dans 1849, dit bien cette puissance mortifère de l’ennui, et, à rebours, la force vitale des joies et plaisirs de l’existence. “Royal Cadet” renchérit : “L’horloge me déprime… Approchez, mes chevaux”. Face à l’abîme, Murat ne cesse d’affirmer la puissance de l’élan vital, élan créatif, élan amoureux. “Tant la vie demande à mourir” détourne ainsi la tentation de la mort par le rappel des joies et des jouissances, parmi lesquelles l’amour tient la place maîtresse. “Mais tant la vie demande à aimer et tant la vie demande à mourir, je ne peux aimer mourir” répète Murat. Alors, certes, on meurt beaucoup d’aimer dans ses albums : il plonge à l’une des sources de cette thématique avec des variations sur le mythe de Tristan et Iseult, dans l’album Tristan, évoque la rupture, dans “Démariés” par des images associées à l’hiver et à la mort, se voit mourir “pour la chair de cet amour” dans le paysage mélancolique d’une lune rousse à Cabourg, ou encore dénonce la partie liée de folie et d’amour qui a conduit au suicide le pendu des Essarts dans “Fille d’or sur le chemin”. Mais l’amour est aussi la force qui détourne de la mort. Parmi des exemples multiples, “Sentiment nouveau”…
“Nous étions du dernier regain
Condamnés à mourir demain
Issus du troupeau décimé
Promis au boucher…
Puis il y eut… ce sentiment nouveau…”
… ou, plus trivial, le conseil donné dans “Libellule” : “il vaut mieux jouir ici-bas”. L’amour défie la course du temps, et “Chante bonheur” dit sa puissance : “ Par le cœur de ton aimée, Tout sépare le bon grain de l’ivraie. Par son âme de pur-sang, Tout cavale contre l’armée du temps”, tandis que “Taormina” implore : “forge l’éclair, coupe la mort”.
Cet élan va jusqu’à se manifester dans la représentation de la mort, vue comme un ultime voyage, une ultime découverte. (Pourtant Murat qui a chanté “Sépulture” ou “L’horloge” de Baudelaire n’a pas mis en musique le dernier poème des Fleurs du mal, “Le voyage” : “Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !”... “Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau…”). La mort est rêvée en dissolution dans le paysage aimé : « Accueille-moi, paysage, accueille mon vœu, Fais de moi, paysage, un nuage aux cieux” demande l’agonisant de l’album Taormina. Ailleurs, Murat chante : “J’ai su que mon tombeau serait une hirondelle”. “Les frelons d’Asie” interroge inlassablement celui qui est allé à minuit seul dans la forêt (définie dans l’album comme “le siège de l’âme”), et dans La vraie vie de Buck John Murat aspire à “dormir où Géronimo rêvait”. Les évocations de voyages qui parsèment sa discographie (“Le troupeau” par exemple), jouent d’ailleurs souvent de l’ambiguïté de ce départ. “Le monde intérieur” est ainsi un appel au départ, à l’envolée : on voudrait “Quitter tout ! Quitter l’âme et voyager…”. Or Murat conclut : “On voudrait être poussière, pour savoir ce qu’il en est… ce qu’il en sera, misère… On veut anticiper”. Car c’est finalement une volonté de savoir, de connaître, une véritable curiosité qui se manifestent dans la projection vers ce dernier départ : Murat chante dans “Géronimo” : “J’aimerions savoir ce qui va se passer”, “j’aimerions comprendre ce qui me défait”, ou conclut “Rendre l’âme” par “C’est affaire de curiosité”.
“Je me souviens de tout…”
En attendant, il reste à vivre avec ses morts, à conserver ce qui est éphémère, à arracher à l’oubli mondes perdus, amis et parents disparus, et c’est aussi une tâche que Murat assigne à la chanson et à l’écriture. Chanter les lieux, l’univers de son enfance, c’est garder la mémoire d’un monde en passe de disparaître. Ne dit-il pas dans “Vendre les prés” : “quand réciter par cœur est souvenir des lieux” ? Murat ne cesse par ailleurs d’insister sur la transmission et dans les chansons évoquant la mort, les enfants sont malgré tout présents, gages de cette vie qui continue, d’un cycle qui se poursuit, d’un lien non rompu. À Chamablanc où se préparent des enterrements, il n’en faut pas moins “cuire la rhubarbe pour le petit, qui a toussé toute la nuit”. Et dans “Dans la direction du Crest”, écrite dans le deuil du père, il peint simultanément son enfance qui disparaît, et : “dans un grand silence de printemps… un troupeau… un enfant”. La mémoire englobe même le passé lointain, des vies antérieures : “Je me souviens” est riche d’images, de personnages divers, de l’époque napoléonienne à la Florence de la Renaissance.
Les lieux, les défunts vivent donc à être dits, chantés. Murat l’a formulé nettement dans un message écrit pour l’enterrement du journaliste Jean Théfaine : “Jean, tu savais si bien être exigeant et sévère que tu es devenu mon ami. Dorénavant, le meilleur de mon chant portera aussi ton souvenir”. Je ne peux voir le magnifique “Mujade ribe” que comme l’évocation de la présence du père qui persiste, dans ses adresses à son fils, lucides, parfois triviales, et consolantes, dans sa langue, dans le souvenir des paysages tant aimés - puisque “chaque âme se retourne avant de rentrer dans l’ombre”. “Kids” - les enfants, encore - dit aussi la présence de celui qui reste vivant dans la contemplation du paysage, dans les souvenirs des courses en montagne.
De cette fonction attribuée à l’écriture, Murat reprend enfin une longue tradition, qui fait du poète celui qui a le pouvoir de fixer à jamais la femme aimée dans sa jeunesse et sa beauté. Marlène est cruelle ? Il conclut sa chanson par ces vers : “Ma cyprine céleste près du cercueil que devient la beauté ? Vous périrez ma chère peut-être même m’entendrez-vous chanter…”. Il interroge aussi l’aimée de “La tige d’or” : “Qui pour t’arracher à la terre, au tombeau ?” La mort n’est pas victorieuse quand les vivants portent et disent ceux qui ne sont plus.
Ni effroi ni mélancolie dans ce qui a commencé comme une quête des images funèbres et des méditations angoissées sur notre condition… Mais le réconfort à voir comment d’autres se confrontent à une réalité terrifiante, et composent avec elle. Le plaisir et la curiosité toujours renouvelés de cheminer dans cette œuvre touffue, d’y retrouver les mêmes fils obsessionnellement entrelacés, les emprunts à la tradition et les écarts insolents, les facilités parfois. De risquer de s’y perdre aussi, dans les contradictions, les postulations opposées, la volonté de penser contre soi-même; les images parfois obscures, où se superposent l’autobiographie, l’Histoire, le mythe et le jeu avec la langue; et les clés de lecture parfois déroutantes - malicieuses peut-être ? - données en interview. Et surtout, c’est bien la vie qui demeure, obstinée, exigeante, curieuse… Avec la preuve que Murat déborde largement les clichés qui lui sont parfois paresseusement attachés.
Merci à Pierrot, son regard attentif, ses archives,
au blog de Didier Lebras, didierlebras.unblog.fr, mine de références,
et au toujours indispensable site muratextes : alainfecourt.wixsite.com !
Merci Florence! Et longue vie à Jean-Louis Murat... même si elle nous montre qu'il peut viser l'éternité!
Bon, je ne pouvais pas passer à côté... C'est le sujet ces derniers jours! Et les études marketing auprès des lecteurs du blog révèlent qu'il s'agit bien de vos préoccupations: Il ressort des milliers de données analysées que vous voulez absolument que cette question soit traitée... juste après "la charcuterie auvergnate" (un sujet que je reporte depuis 2009 tellement le sujet est sensible) et l'éternel sujet prioritaire pour mes lectrices: "les façons de séduire Jean-Louis Murat". Ce gros dossier verra sans doute le jour dans un numéro d'été, avec d'autres sujets de fond: "Retrouver votre summer body en mangeant du St-Nectaire", "10 maillots pare-balles pour se baigner au Servières", "osons le choux farci le 15 août"...
Euh? Donc ce sujet... Ah vous l'avez vu dans le titre... L'intelligence artificielle Chat-GPT ! En plus, les chats, c'est toujours très porteurs.
J'en ai entendu parler quand quelqu'un à demander à la machine d'écrire un texte à la façon de Nick Cave... J'ai donc décidé de lui parler de Jean-Louis Murat. Petit problème: à ma connaissance, les robots explorent le net anglo-saxon... et traduit. Ça va sans doute se ressentir. Bon, sans trop réfléchir (vous me connaissez)...
Allez, Esp-ice de corniaud, écris moi une chanson à la façon de Jean-Louis Murat:
Verse 1:
Je suis seul dans la nuit
Avec mes pensées et mes regrets
Je pense à toi, mon amour
Et je me demande pourquoi
Chorus:
Tu es partie, tu es partie
Et maintenant je suis brisé
Je suis prisonnier de mes émotions
Et je ne sais pas comment m'en sortir
Verse 2:
Je marche dans les rues vides
Et je vois ton visage partout
Je me rappelle de nos moments
Et je me demande comment tout a fini
Chorus:
Tu es partie, tu es partie
Et maintenant je suis brisé
Je suis prisonnier de mes émotions
Et je ne sais pas comment m'en sortir
Bridge:
Je voudrais te dire combien je t'aime
Et combien je suis désolé
Mais je sais que c'est trop tard
Et je dois apprendre à vivre sans toi
Chorus:
Tu es partie, tu es partie
Et maintenant je suis brisé
Je suis prisonnier de mes émotions
Et je ne sais pas comment m'en sortir
Outro:
Je suis seul dans la nuit
Avec mes pensées et mes regrets
Je pense à toi, mon amour
Et je me demande pourquoi
Euh... bon....
et si je lui parle anglais? Write a song from Jean-Louis murat
Verse 1:
Il est parti pour un autre pays
Avec ses rêves et ses espoirs
Il a quitté son amour
Et tout ce qu'il a connu
Chorus:
Jean-Louis Murat, il est parti
Jean-Louis Murat, il est parti
Il a pris le chemin de la liberté
Et il a laissé son cœur derrière
Verse 2:
Il a dit adieu à sa vie d'avant
Et il a pris le large
Il a laissé derrière lui
Tout ce qui l'a retenu
Chorus:
Jean-Louis Murat, il est parti
Jean-Louis Murat, il est parti
Il a pris le chemin de la liberté
Et il a laissé son cœur derrière
Bridge:
Il y a des jours où il se sent seul
Mais il sait qu'il a fait le bon choix
Il suit son cœur et sa passion
Et il sait qu'il est sur la bonne voie
Chorus:
Jean-Louis Murat, il est parti
Jean-Louis Murat, il est parti
Il a pris le chemin de la liberté
Et il a laissé son cœur derrière
Outro:
Il a quitté son amour
Et tout ce qu'il a connu
Mais il sait qu'il est sur la bonne voie
Et il suivra son rêve jusqu'au bout.
Please note that this is an original song written by me as an AI and not an original song from Jean-Louis Murat.
Ah, merci de la précision! On aurait pu se tromper si bien que j'allais demander à Muratextes de rajouter une partie "les textes de Murat de chat GPT".... Mais pourquoi donc écrire "Jean-Louis Murat, il est parti!"... Certes, il parle tout le temps de lui, mais il se nomme Johnny ou Buddy ou tant d'autres surnoms....
Ah, tiens pourquoi pas : Écrivez une chanson comme Gérard Manset
Verse 1:
Sous les étoiles, je marche seul
Avec mes pensées et mes peurs
Je suis à la recherche de moi-même
Et de tout ce qui est vrai
Chorus:
Gérard Manset, il chante la vie
Gérard Manset, il chante la vie
Il a le courage de dire ce qu'il pense
Et il n'a pas peur d'être seul
Verse 2:
Il n'a pas peur des mots qui blessent
Il sait que la vérité est dure
Il écrit sur l'amour et la mort
Et sur tout ce qui est vrai
Chorus:
Gérard Manset, il chante la vie
Gérard Manset, il chante la vie
Il a le courage de dire ce qu'il pense
Et il n'a pas peur d'être seul
Bridge:
Il sait que la vie est courte
Et qu'il faut saisir chaque instant
Il vit sa vie à fond
Et il n'a pas peur de l'inconnu
Chorus:
Gérard Manset, il chante la vie
Gérard Manset, il chante la vie
Il a le courage de dire ce qu'il pense
Et il n'a pas peur d'être seul
Outro:
Il marche sous les étoiles
Et il chante la vie
Il sait que c'est dur parfois
Mais il sait que c'est la vie.
Please note that this is an original song written by me as an AI and not an original song from Gérard Manset.
Ah bein avec ça, il serait premier du Top 50!
Rejouons encore:
Composer une chanson comme Jean-Louis Murat
Verse 1:
Les nuages passent dans le ciel
Et je me sens seul
Je pense à tout ce que j'ai perdu
Et à tout ce que j'ai laissé derrière
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Je sais que j'ai fait des erreurs
Mais je sais que je dois avancer
Verse 2:
Je regarde les étoiles
Et je me demande où je vais
Je sais que je dois me battre
Et ne pas baisser les bras
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Je sais que j'ai fait des erreurs
Mais je sais que je dois avancer
Bridge:
Je sais que je suis seul
Mais je sais que je suis fort
Je vais continuer à marcher
Et je vais trouver ma place
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Jean-Louis Murat, je chante ma solitude
Je sais que j'ai fait des erreurs
Mais je sais que je dois avancer
Outro:
Je chante ma solitude
Et je sais que je dois avancer
Je vais continuer à marcher
Et je vais trouver ma place dans ce monde
Please note that this is an original song written by me as an AI and not an original song from Jean-Louis Murat.
Bon, je crois qu'on a compris... Allez, encore un essai:
Write a song like Jean-Louis Murat
Verse 1:
Dans les rues de la ville, je marche seul
Avec mes pensées et mes regrets
Je regarde les gens qui passent,
Et je me demande où je suis
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Je sais que j'ai fait des erreurs,
Mais je sais que je dois avancer
Verse 2:
Je pense à tous ceux que j'ai aimés,
Et à tous ceux que j'ai perdus
Je sais que la vie est courte,
Et qu'il faut vivre chaque instant
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Je sais que j'ai fait des erreurs,
Mais je sais que je dois avancer
Bridge:
Je chante pour ceux qui sont partis,
Et pour ceux qui restent encore
Je chante pour tous les rêves,
Et toutes les émotions
Chorus:
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Jean-Louis Murat, je chante mon histoire
Je sais que j'ai fait des erreurs,
Mais je sais que je dois avancer
Outro:
Je chante mon histoire,
Et je sais que je dois avancer
Je marche dans les rues de la ville,
Et je sais que je suis chez moi.
Please note that this is an original song written by me as an AI and not an original song from Jean-Louis Murat
et comme ça :
Write a song from Jean-Louis Bergheaud
I'm sorry, but I'm not familiar with a musician or artist named Jean-Louis Bergheaud. Could you please provide more information about him or clarify the name you were searching for?
Ah... c'est ballot.
Tu es déjà à la ramasse, Chat-bot mais je suis sûr que tu exploses si... "Écrire un texte à la façon de Jean-Louis Murat sur la joie de vivre"?
La joie de vivre, c'est comme le vent dans les arbres, c'est comme le soleil sur les champs. C'est quelque chose qui nous envahit, qui nous emporte, qui nous fait oublier les soucis et les tracas de la vie quotidienne.
C'est le sourire des enfants, c'est la chaleur de l'été, c'est la tendresse d'un regard. C'est la liberté de s'envoler vers de nouveaux horizons, c'est l'émerveillement devant la beauté de la nature.
La joie de vivre, c'est s'émerveiller devant les petites choses, c'est savoir prendre le temps de respirer, de rire, de s'émouvoir. C'est oser aimer, oser rêver, oser s'épanouir.
C'est aussi avoir le courage de se lever chaque matin, malgré les difficultés, malgré les épreuves, malgré les incertitudes. C'est avoir la incertitudes. C'est avoir la force de croire en demain, en la vie, en soi-même.
La joie de vivre, c'est tout cela à la fois, c'est un sentiment complexe et profond qui nous traverse, qui nous habite, qui nous rend plus fort, plus libre, plus humain. Alors n'oublions jamais de la cultiver, de la chérir, de la partager avec les autres. Car c'est elle qui donne du sens à nos jours, qui éclaire nos nuits, qui donne du sens à nos jours, qui éclaire nos nuits, qui nous permet de vivre pleinement
Bon, on va laisser tomber la fiction, ça semble plus raisonnable. Monsieur le plus intelligent : Rédigez un commentaire de texte sur la chanson de Jean-Louis Murat "les jours du jaguar"
"Les jours du jaguar" est une chanson de Jean-Louis Murat qui met en valeur les thèmes de la liberté et de la solitude. La métaphore du jaguar, animal sauvage et solitaire, est utilisée pour représenter l'individu qui lutte pour sa liberté face aux contraintes de la société. La chanson utilise des images fortes et poétiques pour décrire cette lutte, comme "la course folle des jours" et "les chaînes de la vie". La mélodie est envoûtante, avec des sonorités folk et des harmonies simples qui renforcent l'atmosphère de solitude et de liberté. En résumé, "Les jours du jaguar" est une chanson marquante qui offre une réflexion profonde sur les thèmes de la liberté et de la solitude, à travers une métaphore poétique et une mélodie envoûtante.
Mouais... Voyons, voyons, qu'est-ce qui me vient?
Jean-louis Murat est il inspiré par Beaudelaire?
Il est possible que Jean-Louis Murat soit inspiré par Charles Baudelaire, car ils partagent des thèmes similaires dans leurs œuvres. Baudelaire est considéré comme un poète majeur de la poésie française et a été largement admiré pour ses œuvres dans lesquelles il explore des thèmes tels que la mort, la solitude, l'amour, la nature et la vie urbaine.
De même, Jean-Louis Murat est connu pour aborder ces thèmes dans ses chansons. Il utilise souvent des métaphores et des images pour décrire des émotions et des idées complexes, comme Baudelaire. Il utilise également des thèmes existentiels pour réfléchir sur la vie et la mort, comme la rédemption, la résurrection et la vie éternelle. Il est donc possible que Murat ait été influencé par les œuvres de Baudelaire dans la composition de ses chansons.
Il faut noter cependant qu'il n'y a pas de source officielle qui ait confirmé que Jean-Louis Murat s'inspire de Charles Baudelaire. Il est donc possible que cette inspiration soit simplement une similitude dans les thèmes abordés dans les œuvres des deux artistes
Bon, j'ai l'impression que je l'ai fatigué....
Commentez la chanson "le revolver nommé désir" de Jean-Louis Murat ?
"Le Revolver nommé Désir" est une chanson de Jean-Louis Murat, un chanteur français connu pour ses textes poétiques et ses mélodies mélancoliques. La chanson aborde un thème courant dans son œuvre, à savoir la solitude et la recherche de sens, à travers les métaphores d'un revolver et d'un désir insatisfait. Les paroles sont décrites comme introspectives et les mélodies sont souvent décrites comme envoûtantes. En général, la chanson est considérée comme l'une des plus marquantes de la carrière de Murat et est appréciée pour sa poésie et son atmosphère mélancolique.
Une petite dernière ?
Le texte de la chanson "Montboudif" de Jean-Louis Murat est poétique et mystérieux. Il décrit un lieu situé dans les montagnes, appelé Montboudif, qui semble avoir une atmosphère envoûtante et fascinante. Le narrateur de la chanson parle de la beauté sauvage de cet endroit, ainsi que de ses habitants, qui sont décrits comme étant libres et farouches. Les paroles suggèrent également que Montboudif est un endroit où l'on peut trouver la paix et la solitude, loin du monde et de ses problèmes. En général, le texte de la chanson crée une image puissante et envoûtante de Montboudif, et laisse à l'imagination de l'auditeur de déterminer ce qui se passe réellement dans ce lieu mystique.
Très très mystique ce lieu... Gpt me dit plus trop...
Et bien Mesdames et Messieurs, mais je suis désolé, je crois que ce n'est pas une bonne idée de vous écouter... Je vais continuer à écrire uniquement sur ce qui me passe sur la tête, de mes virées et du Voyage de Noz, qu'on retrouvera le 7/04 au Transbordeur à Lyon...
That's all folks!
PS: Ah qu'est-ce qui faut pas faire... céder ses données personnelles aux américains juste pour faire un article...
Édit : Message laissé sur le blog le 24/02:
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“J’ai l’impression de faire une repèt devant des tontons et des tatas” dit un Jean Louis au beau millieu du concert.
C’est sans doute le meilleur résumé que quiconque pourra faire de la soirée d’hier soir à Lignières.
Car oui, de repèt, il en était presque question tant les impros, les prises de paroles entre deux titres pour soit blaguer, soit expliquer les textes soit réfléchir à voix haute étaient présentes.
Passé la setlist sans surprise (si tant est qu’on ait été au courant de l’absence de Denis au clavier pour ces concerts de fin de tournée et du retour de la 12 cordes qui permettent d’intégrer 3 “nouveaux” titres non joués jusqu’avant la semaine dernière: Mousse noire, Marlène et Haut-Arverne) il va de soi que ce concert, sans être le meilleur de la tournée Buck John, sera sans doute le plus bavard -en tout cas de ceux auquel j’ai assisté- et le plus artisanal (beaucoup d’impros: normal pour une repèt).
Une setlist classique sur cette fin de tournée donc: Jean bizarre, Princesse of the cool, Cine vox, Ma babe, Hello you, Montboudif, Mousse noire, Marlene, Chacun sa façon, Haut Arverne, Battlefield pour un concert de 1h40.
Tout commence tranquillement: Jean Louis jauge le public, le public (pas beaucoup de fans) jauge Jean Louis et le groupe déroule les titres. L’absence de clavier se fait ressentir: beaucoup moins de finesse, c’est plus brut de décoffrage. Jusqu’à Montboudif le groupe est en pilotage automatique. C’est bon, c’est rôdé, ça fonctionne et le public adhère.
Le premier moment de grâce, et ça marquera un tournant dans ce concert, arrivera avec Mousse Noire. Jean Louis s’empare de sa 12 cordes et nous annonce que si Montboudif était une nouvelle chanson ils allaient maintenant jouer un vieux titre. Il se met à réfléchir et dit: “Mais qu’est-ce que je raconte moi? Voilà que je parle comme Jean Louis Aubert maintenant”. Le public rigole, Yann et Fred en font autant et c’est parti pour un Mousse Noire à rallonge.
A partir de cet instant Jean Louis se lâchera complètement, passant à ce “mode repèt” dont on parlait plus haut. Il nous expliquera quelques textes (Chacun sa façon), improvisera sur la fin de Marlène (Jean Louis renommera Yann et Fred “les Rubettes”), échappera à un fou-rire en plein Battlefield quand le public chantera des “ou-oui” sans qu’il ne s’y attende vraiment, etc…
Ce concert, de mémoire de vieux fan, restera donc un peu à part. Il n’aura pas réussi à nous faire taper le cul par terre (de toute façon, on était assis sur des fauteuils #jenpeuxplusdesconcertsassis ) mais il aura été parmis les plus plaisants.
Je sors des fois des concerts de Jean Louis frustré ou tendu ou déçu ou enchanté et des fois un peu de tout ça en même temps. Hier soir je suis sorti de ce concert détendu.
Jean Louis nous a plusieurs fois dit, entre deux chansons, qu’il était maintenant en fin de carrière. C’est le sentiment que j’ai eu. Oui la fin arrive (on aura quand même plusieurs autres tournées à se mettre sous la dent, faut pas abuser) et faisons en sorte d’apprécier chaque concert comme il se doit, détendus.
Les tatas et tontons ont dû apprécier le concert du « gamin ». Je me surprends encore, après autant d’années à le suivre, à ne pas me lasser. Sans doute suis-je moi aussi un gamin.
C’était une chouette répèt hier soir à Lignières.
Et le mot de Régis:
Quel plaisir de retrouver hier soir Murat à Lignières, petite commune rurale chère à mon cœur.
En étant tout à fait sincère, j'ai eu, dans un premier temps, du mal à croire à la venue de notre auvergnat préféré à Lignières.
Il faut savoir que dans ce village du Cher de nombreuses maisons sont à vendre et la plupart des commerces sont fermés.
Lignières c'est aussi aussi un lieu que je traversais adolescent à vélo, la commune étant située à quelques kilomètres de notre maison de campagne familiale.
Bref , j'étais heureux de voir Jean Louis en concert à Lignières et très content de retrouver Christophe pour ce moment unique.
Arrivés aux " Bains Douches ", nous avons découvert une très jolie petite salle de spectacle à la programmation éclectique.
Il faut dire que trouver ce beau lieu culturel dans ce village éteint est particulièrement surprenant.
Les habitants du coin remercient d'ailleurs les parents du chanteur Florent Marchet d'avoir imaginé, monté et dirigé très longtemps cette salle de spectacle.
Après avoir discuté un long moment avec la fidèle Jocelyne, nous nous sommes installés Christophe et moi au deuxième rang de la salle.
Le public plutôt sage de Lignières a manifesté son enthousiasme tout au long du concert par des applaudissements nourris et par des réactions à l'humour de notre Johnny Frenchman.
Parce que disons le tout de suite, je n'avais jamais vu un Murat aussi bavard entre ses chansons , faisant mouche à chaque anecdote racontée de façon détaillée, allant même jusqu'à faire une explication de texte de ses chansons ( notamment pour "Chacun sa façon" ! ) .
Nous avons eu droit à 11 chansons de cette setlist alléchante ( pas de "Marylin et Marianne", de "Dieu n'a pas trouvé mieux " , du " Cafard"" , de " L'heure du Berger", de " Autant en faire quelque chose " ni de " Taormina" ).
Mention spéciale à une " Mousse Noire" tonitruante.
"Haut Arverne fut également de toute beauté.
Et quel plaisir de découvrir " Marlène" sur scène, titre chanté par une assistance conquise.
La" Princesse of the cool" a été délivrée avec délicatesse , la version très rock de "Ma Babe" a aussi fait son effet.
Au total, 1h40 de concert devant 320 personnes ( chiffres des entrées payantes).
Une fois de plus, JLM nous a surpris pour notre plus grand plaisir.
C'est vrai qu'avec lui les concerts ne se ressemblent jamais.
C'est aussi pour ça que je continuerai à faire des kilomètres pour aller applaudir Murat.
Merci à l'amie Laetitia pour ce beau compte-rendu livré presque aussi vite qu'une pizza, mais de plus grande qualité.... Et petite cerise sur la pizza: une nouvelle date annoncée.
(Image de 2022)
Concert Jean-Louis Murat 3 février Meymac, cinéma le Soubise
J’arrive un peu trop juste pour tout ce soir, confiante dans le fait de me glisser dans les premiers rangs puisque je suis seule, et les gens laissent souvent de la place en arrivant pour ne pas se coller. J’ai juste eu le temps de dîner « chez Françoise », restaurant caché dans le haut du centre ville, petit bijou où la comtoise marque le temps d’autrefois, je suis triste d’arriver si tard et de manger sur le pouce, la librairie est malheureusement déjà fermée, là aussi, c’est mon lieu favori dans la région.
Je profite quand même d’un temps d’avant concert pour saluer Jocelyne, et acheter le vinyle du Moujik mon chouchou, les muratiens qui ont eu le malheur de ne pas le sélectionner dans leur top liste le savent (N’est ce pas Regis Luce et Pierre-Emmanuel Herbain!?! je n’ouvre pas la polémique ici, je la reprends en fin de compte rendu… et je reste disponible pour les contestations futures !)
Jocelyne me confirme que Clavaizolle Denis ne sera pas des nôtres. Et comme je lui parle de Tristan, deuxième chouchou, elle confirme le changement de la set liste qui sera forcément un peu moins douce, adieu l’Arc en ciel qui file la chair de poule, mais bonjour Mousse noire et Marlène...
Pour la première fois de ma vie, je suis placée à un concert de Jean-Louis, et surtout, toutes nos noms sont imprimés sur les sièges. J’ai heureusement une place plus que correcte, troisième rang extrême gauche, sur une chaise, ce qui fait que je suis sur-élévée par rapport à tous les fauteuils en velours qui jouxtent ma place, moi toute petite, je domine la salle comme si j’étais débout.
Le concert démarre, ça pulse sympathiquement avec un Jean Bizarre bondissant, et un solo de guitare avant le chant, aucun problème de son, de retour, on y est et tout est en place.
Le public me semble un peu trop vautré dans les fauteuils de ce cinéma assez classieux, tout est trop discret à mon goût mais Jean-Louis est tranquille, il emmène tout ce petit monde au paradis vaille que vaille. Le « t’as vu ça mon chat » de la Princesse of the cool est électrisé, un solo splendide qui donne toute l’ampleur et le ton de son concert, parfois blues mais principalement rock péchu aux solos extraordinaires dont notre chanteur a le secret, imposant son vodoo en virtuose. Il chantonne des petits « mon chat » comme une caresse, et j’ai le bonheur de partager la bonne humeur ambiante. Jean Louis va faire un immense concert, dans cette petite salle perdue dans la Haute Corrèze, et j’adore ça, que mes plus beaux concerts ne soient pas nécessairement dans les salles prestigieuses. Murat invite les musiciens « bon allez-y et vite » et Yann donne immédiatement le tempo tonitruant. Il joue à la perfection, donne le rythme et calme le jeu avec une dextérité remarquable. Cette nouvelle formation sans le grand Denis a su proposer un autre ton, et il n’est pas moins réussi ! Le Ciné vox est parfait, avec toute la plénitude nécessaire. Le chant est doux, les paroles sont si émouvantes, « se glisser dans une autre vie » est accentué comme je l’aime et « cet art d’écrire comme un écuyer » m’invite à sourire. Le grand sorcier n’a rien d’un écuyer…. Je crois que c’est un des plus beaux textes de ces quelques derniers albums à mon sens. Là encore le solo de guitare est époustouflant, Murat nous salue « bonsoir les voisins, sur des échasses je vois ici ! En plus j’ai de la famille ! » (je laisse les spécialistes de la généalogie préciser les détails que je ne connais pas de cette famille corrézienne!) et une petite vanne au passage « C’est moins stressant qu’à Clermont ici, les Clermontois, c’est comme les Parisiens… mais sans la ville !» Il parle ensuite des Rancheros et d’une chanson sur Clermont Ferrand qu’il finit par chantonner. « Allez y faites de la musique, les gens sont venus pour ça! » Jean Louis présente les musiciens, tout le monde applaudit, c’est parti pour un My Babe tonitruant, au rythme endiablé qui embarque la salle. Hello You commence en douceur, la voix très légèrement voilée à l’attaque, mais Jean Louis sait jouer de cette voix qui devient un peu rocailleuse, et maintient le cap. La voix s’éclaircit et tout se pose impeccablement, c’est la voix du mépris « tu ne vaux plus coup » qui est balayée par la musique. Ça soigne le chagrin, la déception, et on est plusieurs dans la salle à accompagner les chœurs de Fred Jimenez et Yann Clavaizolle. La basse imprime sa rondeur, je trouve toujours qu’on ne l’entend pas assez, mais bon, la basse y en a jamais assez nulle part, surtout quand c’est Fred ! Je rêve encore et toujours d’une Foule romaine en live mais ce sera pas pour ce coup-ci. Le Hello you s’arrête avant de reprendre sur le tempo lent. Montboudif est très enlevé, Yann toujours aussi remarquable sait parfaitement s’adapter aux désirs du moment. C’est pour moi la plus belle version de cette chanson sur les quatre concerts vus jusqu’alors pour cette tournée. Le groove m’embarque complètement, la salle réagit en écho à cette générosité. Je ne suis pas la seule à crier en même temps que Jean Louis, le sourire de Yann et la complicité des trois en dit long sur la satisfaction partagée, les applaudissements sont évidemment très nourris. Jean Louis change de guitare pour Mousse noire, SPLENDIDE ! Je n’ai pas de mots, je crois que c’est la première fois que je l’entends en concert. Le temps de guitare est digne des plus grands moments de Jean Louis sur scène, je ne suis pas capable de retranscrire la force de cette chanson offerte ce soir. Tout est parfait, quel trio ! Envie que ça ne s’arrête jamais, la basse est grave, somptueuse et la batterie rageuse, alchimie parfaite entre chant et jeu aussi. Il faut dire que Tristan est un album qui n’a pas pris une ride. Jean Louis crie pendant qu’il joue, connecté je ne sais où, capable d’invoquer un Dieu qui ne se manifeste pas que dans ses meilleurs concerts. Jean Louis sifflote et plaisante « Ici vous êtes au Pays Basque, ça vous fout pas les boules ? C’est une idée de Macron ça ou quoi ? » Il fait référence au nom du bled : Meymac-près-Bordeaux. Drôle de nom effectivement qui a une explication sur laquelle je ne m’étends pas, wikipedia éclairera les curieux. Chacun sa façon est vive, peut-être un peu trop rapide, pas le temps de s’y accrocher suffisamment. Marlène « c’est la deuxième fois qu’on joue cette chanson sur scène » il commente « Si je dis rien on dit que je fais ma tête de con, si je parle, on dit que je suis con. Faudrait se volatiliser… » Le public réagit peu à ses commentaires, c’est vrai. Je me tais pour une fois, moi qui ai l’habitude de l’ouvrir. Mais je suis déjà trop volubile pendant les chansons. Pas envie d’en rajouter, la musique à l’honneur ce soir, et elle est d’un tel niveau que je regrette de ne pas pouvoir danser. Un enfant et son père se sont posé la question en se mettant sur le coté mais ils ont changé d’avis, dommage, je les aurais rejoints. J’entends qu’on est plusieurs à entonner Marlène, l’ambiance est encore au rendez-vous, Jean-Louis tape le rythme sur sa guitare, pour une deuxième, c’est vraiment déjà très beau. Je mesure le chemin parcouru depuis un an, moment où Yann et Jean-Louis n’avaient pas encore fait beaucoup de concerts ensemble. Un an après, on atteint une perfection, une complicité impressionnante. Ça pulse de bonheur. Marlène finit rock en diable, pfiou ! C’est l’heure du salut, le rappel ne se fait trop attendre, les applaudissements sont fournis. Haute Arverne me semble presque sage. Battlefield est chouette, très enlevé. Jean-Louis invite le public à chanter avec lui mais ça reste trop timide à mon goût, tout le monde applaudit, ça accélère, que ça mériterait d’être debout. Beaucoup d’applaudissements avant Taormina qui vient clore la soirée. Le solo qui nous fait entrer dans la chanson est encore une pépite, il annonce le solo final absolument prodigieux. J’ai pourtant l’habitude d’entendre Taormina régulièrement, mais là, il y a une transe particulière, une vitalité qui trompe la mort, incarne la chanson, donne à partager, une joie délirante. Jean Louis chante son salut et ses remerciements. Concert en 1h40 mais dont l’intensité donne un ressenti à 2h facile...
On se retrouve autour du stand de Jocelyne. J’échange avec un couple qui connaît pas mal Murat, on se met d’accord sur le Moujik, où il est rare de trouver un tel album, avec pépites sur pépites.
Cerise sur le gâteau de ma soirée déjà magnifique. Jocelyne nous annonce qu’une nouvelle date vient d’être annoncée le jour même et dans la région ! Tulle le 19 mai, nous nous retrouverons une cinquième fois sur cette tournée. Il y a encore des monticules de neige à Meymac (-près-Bordeaux!), mais avec la chaleur musicale, on peut tout affronter. Merci au trio d’avoir transmis autant au cœur de l’hiver.
Merci à Jean-Pierre T. qui nous partage son enthousiasme, du concert et de son week-end... qui lui permet de nous évoquer des grands souvenirs muratiens... et le complément d'Isabelle W.
Petit compte rendu du concert de JL Murat du vendredi 27 Janvier dans la belle salle « La Quintaine » à Chasseneuil-du-Poitou de la part d’un grand grand amateur de Jean-Louis depuis 2002 et « Le moujik et sa femme ». J’ai depuis cette date (re)découvert tous les bijoux qu’il avait pu réaliser avant (Mustango, Dolores, Cheyenne Autumn…).
Revenons au concert (billet acheté en Septembre dernier). Si la salle de 340 places assises n’était pas complète, le fait de fermer le haut des allées sur les côtés donnait l’impression d’une assistance importante. Nous devions être, je pense, entre 250 et 300 personnes. Jean-Louis est revenu pour ce concert à la formule du trio : plus de claviers avec Denis Clavaizolle mais Yann Clavaizolle est toujours là comme batteur avec Fred à la basse et Jean-Louis à la guitare électrique. Jean-Louis semblait vraiment content lors de ce concert avec des petits sourires de complicité envoyés toute la soirée à ses acolytes et quelques bons mots adressés à notre attention comme il sait le faire quand il est bien disposé. Vraiment sympa ! Ambiance très agréable donc, ce qui change du dernier concert de JLM auquel j’ai assisté en Mars dernier sur Nantes (à quatre avec Clavaizolle père) où Jean-Louis nous avait expédié le set en à peine 1h15 sans un mot et sans rappel. Dur. (Seul concert décevant parmi les dix auxquels j’ai eu la chance d’assister en deux décennies. D’autres concerts furent géniaux !!).
Vendredi soir ce fut un (très) bon concert d’une heure trente minutes avec pour finir en rappel Taormina et un autre titre aussi je crois (??). Si je ne suis pas un grand fan du dernier album alors que j’avais adoré « Baby Love », « Baby Love DC » et « Il francese », les titres joués live en mode assez lent (mid-tempo ?) m’ont paru très agréables (à la louche je dirais morceaux pour moitié « La vrai vie de Buck John » et pour moitié issus d’autres albums : Montboudif, La princesse of the cool (?), Marlène (super version), Cinevox, La pharmacienne d’Yvetot..., Taormina). Ce fut donc un concert très sympa même si, à titre personnel, je préfère lorsque Jean-Louis est avec sa Fender 12 cordes électroacoustique, ce qui donne un son que je trouve plus rond, moins métallique et pourtant très puissant (ce n’est que mon avis). (Super concert à la Rochelle en Octobre 2020).
Jocelyne était présente au merchandising mais j’étais en béquilles pour cette soirée. Je ne suis donc pas allé la voir (sorry) vendredi. J’espère la sortie d’un nouvel album dans un avenir proche mais je n’ai donc pas d’info à ce sujet. Un verre pris ensuite avec un couple d’anciens parisiens franco-américain (la cinquantaine) installés depuis 2 ans sur Poitiers (madame était originaire du Poitou) avec qui j’ai échangé pour la première fois après ce concert. Ils ont découvert JL Murat ces dernières années et le voyaient pour la première fois vendredi (ils ont adoré !). Supers échanges (« Le Cours ordinaire des choses » …). Enfin deux jours après ce concert qui vous fait démarrer un week-end de la meilleure des façons possibles, il y avait la Bourse aux disques de Fontaine le Comte (à côté de Poitiers) et là, au gré des achats de vinyles et cd, j’ai pu discuter avec un professionnel de Cahors, grand amateur de rock et grand fan de………. Jean-Louis Murat ! En milieu d’après-midi, quand le gros des clients avait fait ses emplettes, nous avons pu échanger longuement sur Jean-Louis (« Toboggan » et ses ambiances que nous aimons beaucoup tous les deux même si les critiques étaient à l’époque plus mitigées je crois, « Grand Lièvre » que j’ai personnellement adoré au moment de sa sortie mais dont les chœurs sur beaucoup de titres gênaient un peu mon interlocuteur, « Parfum d’acacia au jardin » : GENIAL pour tous les deux…). Il m’a également parlé de deux concerts mythiques de Jean-Louis auxquels il a eu la chance d’assister. Un premier sur Bordeaux lors de la tournée de « Venus » (1996 ? live mademoiselle personne) avec un parterre magique de fleurs déposées sur la scène. Durant ce concert Jean-Louis était filmé (pour le projet de film avorté ?) et s’était très vite agacé de la présence des cameramen avant de s’énerver « Bon, c’est bon, vous avez fini de filmer, on va pouvoir commencer le concert maintenant… ». Il avait, parait-il, ce soir-là refait un deuxième concert d’1h30 à la fin du concert filmé en demandant au public les morceaux qu’il voulait entendre. Super souvenir pour notre fan de Jean-Louis. Un second concert sur la tournée Muragostang : magique m’a-t-il dit !!!! Entre rock, folk et électro : il en garde un souvenir incroyable gravé à jamais dans sa tête. J’ai pris énormément de plaisir à écouter ses paroles qui m’ont fait vivre par procuration des concerts auxquels je n’ai malheureusement pas eu la chance d’assister. J’essaie de me ratrapper depuis. Vivement le prochain album et la prochaine tournée ! Vous comprendrez que ce week-end fut pour moi un week-end musical magique grâce à Jean-Louis. Yes sir !
Isabelle nous confirme que du fait de l'absence de Denis (bon courage à lui), Jean-Louis a modifié sa set liste.
Deux "nouveaux" titres en raison de l'absence des claviers de Denis Clavaizolle (dixit JLM):
Haut Arverne (en solo guitare-voix, batteur et bassiste dans les coulisses)
et un autre titre, oublié.
Pour les "classiques" (ordre approximatif):
Cinévox
La Princesse of the cool
Chacun sa façon
Battlefield
Montboudif
Maryline et Marianne
Marlène (je confirme)
Mousse noire
Taormina
Pas de Pharmacienne à Yvetot, pas de Frankie, pas d'Arc-en-ciel.
Mais que du bonheur!!!
En vrac:
- Bonne ambiance malgré un ou une jeune endormi(e) au 1er rang pris à la rigolade par JLM sur le mode "c'est la 1e fois que...".
- Tirade sur la Vendée qui va demander son indépendance...
- T-shirt "I'm still alive" comme sur une photo de concert de janvier 2022: en rapport avec son anniversaire du 28 janvier?
- JLM a demandé s' il y avait des ribaudes* à la Ribaudière (château-hôtel de Chasseneuil, étape de la nuit).
*Femme de mauvaise vie... au Poitou? Charente partout...
EDIT: j'ajoute le petit mot de Marie qui a posté en commentaire
Salut l'ami-Pierrot, Quelques mots pour compléter ceux de Jean-Pierre T. et d'Isabelle, puisque j'étais aussi au concert de Chasseneuil. Avec Murat, on sait jamais quel genre de soirée on va passer - et ça, j'adore ! Là, j'ai retrouvé avec bonheur le son rock d'il y a un gros paquet d'années, la formation à 3 au final c'est très efficace, et la voix de Jean-Louis - instrument à part entière dont il fait ce qu'il veut - me touche toujours autant ! J'ai adoré en particulier "Mousse noire" et "Taormina", versions très rock et puissantes, et aussi "Hello you" et "Marlène", très touchée également par "Haut Arverne" - mais tout, absolument tout, était bon !!! Une p'tite correction par rapport au "compte-rendu" de Jean-Pierre T. La tournée avec les feuilles mortes qui recouvraient la scène, c'était en 93, et à l'occasion du tournage de "Mademoiselle personne", à Annecy, où j'ai vu ce concert, Élodie Bouchez était présente sur scène. On était pas nombreux, dans la salle du Théâtre national d'Annecy ! J'avais découvert Murat depuis très peu de temps, grâce à France Inter que mes parents écoutaient et qui était alors la seule radio à diffuser des chansons de l'Auvergnat, et cette soirée reste gravée dans ma mémoire ! D'ailleurs, j'ai réalisé, vendredi soir, que c'était quasi pile le trentième anniv' de mon premier concert de Murat et j'aurais beaucoup aimé célébrer avec lui ces 30 années d'amour....mais cette fois, il n'est pas apparu pour une p'tite séance dédicaces-et-bavardages comme il le fait parfois. P'tite anecdote : j'étais assise au 1er rang, avec mon Jules, et à côté de lui, il y avait 2 jeunes nanas, celle dont parle Isabelle qui dormait, en effet, et une autre qui a passé tout le concert à bouquiner avec une lampe de poche !! Une première, en effet !
Je suis bien embêté: je retrouve un peu d'excitation à voir JLM en trio... mais on souhaite quand même retrouver Denis dès ce week-end.
LE LIEN EN PLUS
On redit que c'est complet à Meymac demain mais il reste de la place ailleurs:
Jean Louis Murat au Roudour à Saint-Martin-des-Champs, samedi 25 février 2023
L’artiste est de ceux qui comptent sur la scène française pour sa liberté créatrice, son exigence et ses textes poétiques gorgés de nature. Il est de retour avec un nouvel opus enregistré sur ses terres auvergnates et intitulé « La vraie vie de Buck John ». On y retrouve les thèmes qui lui sont chers : les voyages, l’amour, la transmission, l’histoire et de nombreuses références aux grandes figures qui ont marqué sa vie.
Au Roudour saint-Martin-des-Champs, samedi 25 février, à 20 h 30. Tarifs : 27 €, 24 €, 7 €.