Tournée de printemps... tournée d’été... tournée à l’air crépusculaire... Nouvelle tournée...
Un peu tout ça, il n’y a plus de saisons de toute façon, plus rien ne court ordinairement (mince, je parle comme Jean-Louis), même une tournée de Murat...
En tout cas, est-ce d’avoir coupé la radio qui parlait de FNACA et d’Algérie (plein le dos d’ l’aurés... ), est-ce d’avoir été ralenti par un Moujik rentrant son bois sur mes routes de campagne pour me rendre à Bourgoin? ou d’avoir suivi vers le sud-ouest VENUS admirablement accompagné par Jupiter, conjonction rare (sauf sur un album de Jean-Louis Murat)... j’étais encore plongé dans mes pensées... mais impatient de glisser quelques « instantanés » dans mon grand « album » de souvenirs de sets.
Je m'explique:
Tournée de printemps puisque c’est comme ça, mais deuxième partie de tournée.
Tournée d’été vu la journée passée, mustango’s dans les champs s’ébrouant, petit lapin, à défaut de grand lièvre, s'effrayant dans mes loupiotes, birds on the Bourbre (pas de Manteau de pluie à prendre donc).. mais impression vite dissipée, vu le souffle violent et froid, direct from Mockba, qui faisait remuer la queue devant les abattoirs...
Tournée crépusculaire, puisque l’interview venant de Suisse n’était pas folichonne : peu de dates finalement prévues... et cela est atTristant... tant Murat semblait avoir envie de donner sur cette tournée... et surement pas du temps au temps.
Nouvelle tournée : les deuxièmes séries de dates sont toujours assez différentes chez Murat (Mustango tour, Tristan...) et là, qui plus est, on a un changement d'équipe: avec le nouveau bassiste Chistophe Minck... qui aguiche ma curiosité.
Ouverture des portes à 20h30 enfin... C'est ma tournée... puisque depuis le dernier concert de Murat dans ces lieux, le bar délivre de la bière de ces ignobles futs dont elle est prisonnière...
Une salle agréable, avec ses deux paliers + une tribune (prise d'assaut). Jauge à 500/550 places... Manque une (ou deux) centaine pour remplir.
Première partie : Terry Lee Hale, américain à la mine de Ray Cokes. Guitare électroacoustique et légère monocordisme... ne pouvant pas me rattacher au texte. J'apprécie néanmoins un bel instrumental tout en douceur. Il est rejoint sur quelques titres par un excellent harmoniciste.
Arrive Murat... Petit débardeur à rayures sur le corps, levi's neuf. Cheveux courts bien coiffés (au fil du concert et des passages de la main, la coupe prend du relief, ce qui m'évoque celle de Nathalie F. ;.)). On a parfois des curieuses idées).
Pif paf poum... abrupts et le texte débute: La lettre de la pampa... Pas de surprise, on a gardé le même sens de circulation en entrée de village. 3 minutes... j'aime bien mais c'est l'échauffement.
Intro qui me semble un peu originale au niveau clavier sur "les rouges souliers" et je deviens adepte de Georges Tron (pas question non plus de crier au loup, Boutin!) ... Le morceau est vraiment enlevé, un peu pris au débotté néanmoins -mais de quoi j'me semelle pour dire ça!- Murat commence à s'amuser un peu au niveau interprétation.
Du côté bassiste, ce qu'on peut dire qu'il ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe... Et c'est sacrement reboostant tant au niveau musique et qu'énergie sur la scène. On m'a dit que c'est Fred qui aurait parlé de Christophe Minck à Murat. Bon, bien sûr, pour parler en détail, et tailler, face au fashion Jean-Louis, j'entends dans mon oreille Christina (de M6) dire à Christophe et Slim : "mé, écoute, mes chéries, cé n'é juste paas possibe ton look..."... je rigole : ne changez rien. 3.20
Restons sérieux... C'est du sérieux un concert!
Oui, c'est "le coureur espagnol", avec le sample très fort au début... et une accélération à la pédale au départ... le début du chant marque une entrée dans le rouge... Ca pioche... Le chant révèle la difficulté du dénivelé... Une partie quasi-a cappela... un petit sifflement... 3e souffle... c'est le vol vers l'arrivée... Inarrêtable... Murat se lâche bien... et la section rythmique aussi... tandis que Slim marque le chrono... jusqu'au magnifique sprint (véritablement). 4. Perso, j'adore.
Et oh, Surpraïse... "une nouvelle chanson" est annoncée.
Clavier assez présent... Ca pourrait faire penser à un morceau plan plan... mais non, une composition qui me parait assez originale, avec une ou deux petites ruptures entre l'intro, les couplets, les refrains (là, musicalement, je sèche pour vous expliquer plus précisément). Morceau calme. On a du mal à comprendre le texte que Jean-Louis connait déjà par cœur néanmoins. Elle s'appelle "je ne cesse de penser à toi". Murat livre une belle interprétation. Pour une première écoute, assez prometteur. 4'3
On reprend le fil de grand lièvre... mais dans le désordre : avec une intro pêchue sur "Haut-arverne"... Des chœurs mais moins forts qu'à l'automne, c'est Jean-Louis qui assure devant : "ohhh... destins d'avant... destins de choses..ohooohhh"... Magnifique. Mix très réussi entre les parties plus douces et les parties énergiques. 5
Là, encore, la set-liste a été modifiée depuis l'automne: on part sur "sans pitié pour le cheval". La longue intro de presque deux minutes est très chouette... Y'a de l'énergie, je pense que Christophe Minck y est peut-être pour quelque chose... Le clavier est très présent de mon côté (on n'a pas eu les mêmes impressions d'écoute en fonction de l'endroit où on était). Premier véritable partie "pont" dans une chanson. Là, encore, du choeur, mais j'ai l'impression moins fort qu'auparavant. 4'3
La salle apprécie, même si c'est assez calme. Murat se fait interpeler un peu... mais il reste stoique. il est néanmoins souriant, les yeux ouverts... L'ambiance sur scène est bonne, avec Stéphane souriant, malgré une batterie qui a semble-t-il quelques soucis techniques.
Alexandrie.... Début calme avec beaucoup de réverb dans la voix. Assez différent il me semble de l'automne. Bonne idée d'avoir placé ce titre un peu plus loin dans le set. Très joli solo de guitare. J'apprécie aussi le jeu de Slim bien renouvelé par rapport à l'album. Le morceau se termine par un joli son qui m'évoque une "mouette" s'élançant sur la mer. 7'2
Puis, c'est "vendre les prés". Quelques applaudissements mais ça ne démarre pas. Rien à signaler... au départ... L'interprétation un rien nonchalante et désabusée (mais le titre le veut aussi) s'intensifie ensuite : "il faut vendre la terre".... "il faut vendre la terre" " vendre la terre". 4
On enchaine sur quelque chose qui me surprend... et je reconnais "je me donne"... Inédit live (mustango tour)... Très joli intro... avec clavier, guitare... nettement plus rythmée que la version dont je me rappelais. Beaucoup plus rock... "je me donne"... Murat en fait la démonstration.
Pas sûr que celui qui a écrit ça reconnaisse les qualités qu'il voyait à ce titre... (lent, érotique...), d'autant plus qu'on pourra regretter comme à l'automne, que Murat ne se lance pas dans un morceau en solo... Il la livrait ainsi en 2000... J'apprécie néanmoins... surtout que le titre a tout de même une partie plus en douceur... avant de se renflammer, toute guitare électrique sortie. Magnifique sortie de "malle"! 8'3 : On s'en est pas rendu compte!
"Une dernière...j'vais présenter les musiciens... Christophe le petit nouveau à la basse"...
"Je peux faire une nouvelle chanson si vous voulez".. le titre? "y'en a pas encore... allez-y (se tournant vers les musiciens), je m'en rappelle jamais." C'est "Belle"... Hommage à Notre-Dame De Paris? à Sébastien ou à Medhi? Murat aime parfois se frotter aux poncifs. Là, encore difficile de comprendre le texte". C'était annoncé comme la BO d'un film de Macon évoquant l'engagement politique... a priori pas de rapport avec le thème. Morceau calme... avec le clavier en avant. Je suis un peu circonspect sur le coup.
Du coup, pour "qu'est-ce que ça veut dire", on s'est un peu refroidi... Jean-Louis aussi.... Début en solo, doucement... et les 3 copains le rejoignent... Ca manque un peu d'intensité au départ, mais elle monte un peu au fur et à mesure... il me semble que Jean-Louis varie moins ses intonations sur la phrase titre. Petite surprise néanmoins sur le final : difficile de décrire... Quasiment, une petite séquence électro ambiant.. et j'imagine que le morceau va redémarrer... mais non. Joli final expressionniste, et encore joli coup de chapeau à Christophe qui arrive à me faire remarquer le jeu de basse.
J'adore vraiment ce titre, mais elle vaut pas à mon avis celle donnée à la Source. Ce jour-là, elle s'enchainait avec "sans pitié pour le cheval".... Du coup, ce soir, c'est "qu'est-ce que ça veut dire" qui sert d'entrée... à... "16 heures"... endiablé... Longue intro. Christophe Minck s'éclate, Stéphane écrase sa batterie... 7'5
"merci beaucoup"
Rappel (sur la set-liste figurait en option : hombre... Dommage qu'on ne l'ait pas eu. Il l'avait pourtant chanté au Luxembourg)
encore quelques petites interpellations...."qu'est-ce que ça veut dire?" répond Jean-Louis... Je n'entends pas tout.
C'est ALCALINE. A quelques jours près, il y a 3 ans mourait Bashung... Jean-Louis n'est pas aidé du fait d'absence de light show (plus de jolis miroirs, par économie ou quoi?)... A l'automne, on était plongé dans l'ambiance apocalyptique que j'avais appréciée. La version me parait moins déstructurée, même s'il joue toujours sur la saturation de la guitare. ... même si le solo de guitare est plutôt plaisant. Moins hardcore donc. 8
Enchainé quasiment : Les jours du jaguar... avec un clavier très présent. Pas une version sortant de l'ordinaire... à peine 7! On le retrouvait avec plaisir sur cette tournée... mais...
Puis, "Si je devais manquer de toi"... Je me disperse un peu... et me dis que je devrais me concentrer sur Jean-Louis et sa voix : cela me permet d'accrocher... La voix est belle, l'interprétation aussi. Le morceau part ensuite sur des horizons plus inattendues: partie instrumentale assez réussie... jean-Louis Murat nous refait le coup du final distordu et reverbéré...comme sur "qu'est-ce que ça veut dire"... et Stéphane refait partir le groupe pour un tout dernier petit tour... " BONSOIR!"
Un Jean-Louis Murat en pleine forme semble-t-il. Quelques petites surprises et un groupe qui tourne déjà très bien. Les bas morceaux de GRAND LIEVRE ont été livrés d'une manière que j'ai plutôt plus apprécié (la réforme de la set liste a pû jouer)... 3 inédits... Reste le regret d'un peu plus de variations, avec un morceau sans clavier, ou en acoustique, un solo... Par rapport à l'automne, pas de sollicitation du public pour chanter (faut dire qu'il a retiré les voyageurs perdus et foule romaine de la set-liste...).
Comme l'habitude est prise, Jean-louis Murat a fait une longue séance de dédicaces... qui n'a fait aucun malheureux. Bravo aux camarades qui avaient parcouru 600 km pour voir Jean-Louis… et lui remettre un cadeau…
MERCI JEAN-LOUIS, BRAVO
Content d’avoir eu de tes nouvelles, Mathieu.
LE LIEN EN PLUS :
Il a été plus rapide que moi à dégainer, comme d'habitude. C'est un professionnel. Et il m'a tué, comme d'habitude: A LIRE
http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2012/03/17/etat-de-muratologie-avance.html