Publié le 28 Octobre 2019

Il y avait encore un petit relent d'été ce jeudi-ci dans les rues de Valence. Dans l’artère principale, au bord des fontaines lumineuses, un concert en plein air se donnait grâce à une mini-mini espèce de kiosque à musique (un local technique, avec un auvent), sans doute une initiative plutôt sympa de la ville. Celle-ci possède également son kiosque historique qui inspira  Peynet. Et son théâtre à l'ancienne, italien, aux riches décors où évoluera Murat. Un cadre idyllique donc pour "innamorato"...  loin de l'image A7tienne (et non pas ascètienne, nom d'une PIC, autre symbole de la ville).    - Ce message publicitaire est offert par Sujeanlouismurat.com pour aider les zones en développement de la région Aura- .

Bon le fait est qu'il s'est mis à pleuvoir vers 19h30... mais nous avons profité du foyer du théâtre, sans bar... pour discuter avec le fidèle Alain qui s'est décidé au dernier moment, et avec Jocelyne,  qui installe son échoppe, et ses disques dédicacés tout fraîchement : je lui suggère de faire varier les prix de ses disques dédicacés en fonction de la qualité de la signature. "celui-ci, il a fait un effort: on distingue M.U.R.A.T parfaitement.... mais... en fait, c'est trop bien écrit: ça passerait un faux!!".

On divise entre anciens de nos concerts respectifs:

- ah, j'ai vu Belin -il est raide de Belin-, il était avec le producteur... euh, comment déjà.... euh... merde...

- Moi, j'ai vu... euh... bon sang...euh... le gars qui fait les films d'honoré là... et puis, euh... merde... menfin... celui de la fille du coupeur de juin...

- Hubert... ah, oui, tiens, y a Brigitte Fontaine qui va passer ici...

- Je l'avais vu une fois, concert lecture, avec le guitariste là... euh...  ah, mince... celui de Bashung...

- Je sais plus... En tout cas, j'aimerais que Murat refera le même concert que... c'était quoi déjà.... ça grouvait grave...  c'était où? Caluire?

... enfin bon... On va finir par se sentir vieux... Alzheimer frappe à la porte... Ce qui permet quand même d'apprécier chaque concert de Murat comme un nouveau.... C'est chouette.


Ayant réservé en juillet ma place, j'avais sélectionné une place au premier rang... ce qui m'a permis d'avoir la meilleure vue sur le pupitre avec les textes de chansons, et ne pas voir la tête de Stéphane de tout le concert caché qu'il était par une cymbale. Je l'ai donc trouvé très brillant.

Pas de première partie : tant mieux, j'ai quand même 1h30 de route pour rentrer... quand je me rappelle de l'endroit où j'habite....

20h45, pas de retard et Jean-Louis arrive en tee-shirt blanc imprimé, jeun's, avec un petit "bonsoir". Et il n'y a pas de tabouret!  Et prend une guitare 12 cordes... Après quelques notes de réglages, c'est parti pour... un morceau indéterminé dans l'intro... La guitare 12 cordes donne peut-être un son moins rock que la télécaster, mais l'électrification est bien réelle, et Murat joue toujours autant des effets. Donc, le son est loin d'être "unplugged".  C'est "kids"...  bien rythmé, avec son gimmick "i 've got a message for you"... 5 bonnes minutes de démarrage.

Ça enchaîne rapidement, avec une intro plus lente, et qui prend son temps... On reconnaît les notes de gazoline.  Le chant débute au bout de près de 2 minutes... un peu sur le même tempo... jusqu'au premier refrain, où ça monte doucement...  ça roule, ça roule sur le "rollin"... La voix pousse encore un peu plus sur le 2e refrain, et ça finit par s'emballer (doucement), juste après un petit break. "ça, c'est rollin, ça c'est rollin, ça c'est rollin, ça s'est rollin" (6 minutes)...  On est assez fidèle à ce qu'on trouve dans le dernier "live".

Murat doit manipuler sa pédale... c'est le running gag de ses premières dates: "c'est notre 2e concert et c'est du nouveau matos: ça vient de Chine, faut peut-être apprendre le chinois". Une fois le problème réglé, il se saisit de son harmonica. On ne sait pas si c'est le morceau qui commence ou s'il fait des essais... mais il poursuit... et je trouve ça très joli, cette mélodie qui immerge au détour d'un rien... C'est "les voyageurs perdus".  J'apprécie l'harmonica, et l'émotion créée, même si c'est livré avec un tempo assez rythmé. Ce n'est pas un titre qui me donne "l'effet surprise", il l'avait joué sur la première partie de tournée, mais Tristan date quand même de 11 ans...  Il faut donc se contenter de ça dans l'exploitation du "back catalogue"...

Petite pause avec un "merci", "c'est vraiment très gentil", et peut-être une petite séance pour s'essuyer ou régler "sa nouvelle guitare"... et pour présenter "Stéphane, Stéphane Reynaud".  Il dit ensuite qu'on est dans le "07", ce qui suscite quelques réactions des drômois (26)... "ah, il y en a qui suivent"... C'est pour introduire le 82, Tarn et Garonne. Là, encore, pas de surprise, la chanson est au programme depuis deux disques.  Bon, le titre est entraînant; pas de problème. Jean-Louis s'amuse avec quelques onomatopées dans un long break, mais fait quelques efforts de diction et pour s'approcher un peu de micro sur le reste de la chanson (ce n'est pas le cas sur toutes les chansons, et les critiques du soir concernaient surtout le son de la voix).

Et voilà "over and over"...   un titre single (2013) qui n'était pas le morceau le plus enthousiasmant aux yeux des fans mais que Jean-Louis semble apprécier puisque là encore, il est souvent au programme... et ça commence à faire pas mal de tournées...  Je crois que je suis quand même rentré dans le morceau, même s'il est joué "tranquillement", la faute à Murat qui là encore soigne l'interprétation, et à un très long pont musical où Murat nous livre un petit solo, puis de nouveau à un final bien enlevé. Il y a de quoi en mettre sur 7 minutes de morceau! Et le public apprécie chaudement.

Jean-Louis bricole encore un peu sur sa guitare qui vibre...  et au bout d'une longue pause, il lance "autant en faire quelque chose". Et là, ça balance à Valence, la guitare sonne comme une guitare électrique, bien saturée.  La version est rythmée... disons à 70%... et il y a même un petit ralentissement sur une séquence, avant un emballement finale...  à 95% via la batterie et la voix.  On ne met pas 100% puisqu'on ne verra pas Fred sauter!   Jean-Louis Murat, debout, c'est quand même autre chose. Il bouge un peu, s'éloigne un peu du micro pour jouer et entreprend son corps.  Enfin soit, je prends toujours autant de plaisir avec ce titre.

Jean-louis représente une nouvelle fois Stéphane, puis encore une phrase que je ne capte pas.

Son de guitare vibrante... rejoint ensuite par la batterie mollement, et un peu de basse... Quelques sifflements légers... et c'est "Ciné vox".  Généralement, je ne prends pas mon ticket,  j'attends que ça passe à la télé. La guitare est quand même intéressante, dans les longs breaks entre refrain et couplet. Jean-Louis termine en sifflotant.

Et voilà, la petite surprise de la soirée: "tel est pris". Là encore un single un peu oubliable de TRISTAN, mais peut-être qu'en ressortant la 12 cordes, le passage une nouvelle fois par cet album était l'évidence (après "les voyageurs perdus").  Le fait est que la version est plutôt très rock. Au début, Murat entame la mélodie reconnaissable, puis on repart un peu sur autre chose avec la batterie pour une longue intro, le premier couplet est très sage, après le premier refrain, break d'harmonica. On finit par se faire happer par le riff de guitare. C'est le 3e break qui s'envole complètement pour le final , avec un jeu ultrarapide de JL sur sa guitare, l'harmonica et une batterie d'enfer... avec un atterrissage tout en douceur.  Bon moment!

Là encore, Jean-louis dit quelque chose à propos de sa  pédale qu'il doit actionner plusieurs fois....

Et il lance "hold up". Les collègues assurent le chœur, sur une chanson jouée "à la calme". Murat pousse un peu sur la voix au fil des refrains, et la batterie suit... Sur le final, on a droit à un break assez long, où Jean-Louis Murat improvise aussi à la voix, assez loin du micro, et c'est plutôt réussi.

Nous voilà presque arrivé à 1 heure de concert...  Débute une longue intro très calme... c'est "extraordinaire voodoo"(là encore un classique des tournées depuis Toboggan)...  Ça se poursuit sur ce rythme, même sur un longue partie instrumentale...  On croit que ça va se lancer avant le dernier couplet... mais non... La voix, pas toujours parfaite, et loin du micro durant le concert, est cette fois très acceptable... Et voilà enfin le morceau qui s'emballe, et la voix qui pousse... mais c'est rapide... Et Murat enchaîne très rapidement avec la présentation des musiciens dans les applaudissements et le morceau qui se termine... mais non... la chanson repart... un "au revoir" précède un "extraordinaire voodoo" pour conclure.

"Il va neiger ce soir"  nous dit-il il me semble... et le public réagit...  Là, encore du classique depuis 2013. Une version propre, et bien blanche... pas dépourvue d'énergie pour autant. Là encore, on se laisse attraper avec plaisir.

Ça enchaîne rapidement avec une intro très rythmée,  et une guitare qui part à l'aventure... yes!... et d'un coup, c'est "french lynx" qui démarre...  La séquence respiratoire de Morgane Imbeaud sur l'album "est ce que tu connais ton french..."  est remplacée par un refrain funky...  et la guitare s'emballe...  Là encore, on a droit à une longue partie instrumentale... Murat dit "merci d'être venu, faut bien qu'on s'arrête"...  avant de repartir sous les applaudissements sur "est-ce que tu connais le lynx?"....

Une heure vingt et déjà le 2e rappel... ça s'annonce court par rapport au premier concert (qui je crois est toujours plus long - Murat y teste plusieurs morceaux).

Murat annonce un morceau inédit. Elle est "d'avant hier"... Il dit encore une chose ou deux, mais je n'entends pas. Ça sera "prince ahuri", qui débute très doucement, avec de l'harmonica.  Difficile d'entendre tout le texte, même si j'essaye de me concentrer:  "prince confetti, sous son parapluie, se protège de quoi...". Je comprends ce que disait PIerre K. en disant que c'était du Murat à l'ancienne, qui ne cherche pas le groove, mais l'introspection. "le coucou s'est tu, la nuit est venue, j'ai vu la morte, la morte est revenue, la déconvenue est assez connu, le matin venu la chose reste crue"...  Pour que l'émotion nous prenne tout à fait, il manque un tout petit peu de compréhension du texte... mais ça me parait une réussite.

et this is the end... 1h30 syndicale... et la lumière revient dans le théâtre italien.

 

Alors, j'ai bien apprécié la soirée. Voir Jean-Louis debout se dodeliner un peu, voire s'agiter un peu, ça fait plutôt plaisir. La télécaster manque peut-être un peu pour enfievrer complètement les morceaux, percuter un peu plus mais ça n'empêche pas qu'il y ait eu une belle énergie sur la grande majorité des morceaux. A part ça, c'est un concert bio car il n'y a aucune dépense d'énergie inutile : aucun jeu de lumières.

 

La soirée se termine par une dégustation des vins de la Cave de Tain, accompagné de quelques biscuits apéritifs... qui retient l'assistance dans le hall, mais je file rapidement... en attendant le prochain concert qui viendra rapidement pour moi.

 

 

PS:  Je vous partage un petit message de Geoffroy via la zone "contact" afin de le remercier... et pour indiquer que c'est la deuxième personne qui est devenu "fan" récemment avec laquelle je suis rentré en contact cette semaine! Comme quoi...  Le  commentaire d'Anne (sous l'article précédent) parle d'un même phénomène...

"Bravo encore pour vos précieuses infos. vivement février du coup . Et vivement le théâtre de la Madeleine . Celui de Vincennes était parfait, et effectivement en grande forme. Là,  je viens de découvrir accueille moi paysage , magnifique à pleurer. Murat est immense, incompris et tant mieux pour nous. Chaque album est une merveille , je comprend que vous soyez fan . Moi seulement depuis un an, et je regrette d être passé à côté. Pourtant je suis auvergnat!".  

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 26 Octobre 2019

Un grand merci à Patrick... qui me dit "il y en a qui travaille plus vite que d'autres".... et il a bien raison! Et on le remercie de ne pas suivre mon exemple (désolé, je suis parti en vacances... et j'ai déconnecté une nouvelle fois!)

Alors, voici le compte-rendu :

Vous voulez un nouveau scoop ?????

Après vous avoir informé le 09 mars dernier, en « exclusivité mondiale » la date de sortie et le nom  du dernier album (Innamorato) de Jean-Louis, et cela même avant  Pierrot, imaginez un peu l’exploit !!!!  (Il est vrai que le malheureux n’a même pas la 4G et qu’il faut bien avouer qu’avec un minitel c’est quand même moins pratique… ;.)   )

 

Je vais récidiver en ce mois d’octobre.

 

Pour avoir cette info il m’a fallu vers 5 heures de route et repérer sur la carte la petite ville de «  Changé » dont j’ignorais encore l’existence il y a quelques semaines… Je ne suis pas le seul puisque Jean-Louis est parti de Clermont-Ferrand la veille du concert c’est dire la difficulté de la chose….

J’avoue que j’ai eu un peu peur en voyant la salle et l’affluence, le tout de plein pied et sur des chaises mais au final ça c’est très bien passé avec un public réceptif.

Jean-Louis est entré sur scène arborant un très beau tee-shirt sur lequel était inscrit en grosse lettre rouge « Sancy »

- « Tient le gars serait-il auvergnat ???? »

Il a également, enfin, réglé son problème de tabouret de la tournée 2018…. Puisqu’il nous a gratifié d’un concert debout ce qui nous a permis d’admirer son jolie déhanché et sa grande forme, oui qu’on se le dise Jean-Louis est en grande forme (Jocelyne sur son stand n’a pas arrêté de le dire…) 

Comme indiqué dans les CR précédemment, il utilise une guitare 12 cordes  et son harmonica qui donne une tonalité totalement différente de la tournée 2018.

Pour ce qui est de la setlist, voilà ce qui en est :

 

-Kids

-Gazoline

- Voyageurs perdus » (toujours aussi magnifique !!)

-Tarn et Garonne (très longue intro, j’adore ce morceau sur scène)

-Autant en faire quelque chose

-Achtung

-Ciné Vox

-Hold up (encore une version différente mais très réussi)

-Tel est pris

-Extraordinaire Vootoo

-Il neige (tjrs aussi bien, à la sortie ils réclamaient tous ce titre à cette pauvre Jocelyne qui s’excusait de d’avoir pas le CD de Tobbogan)

-French Lynx (EXCEPTIONNEL)

-Le jaguar

-Je me souviens

 

Malheureusement aucun inédit pour nous hier soir… Si pour moi le sommet de la tournée 2018 était « Autant en faire quelque chose » je vous prédis que pour 2019  ce sera « French Lynx »… Alors,  à moins que la setlist change radicalement d’ici là, vous pouvez commencer à répéter pour notre concert parisien, « Est-ce que tu connais le Lynx, est-ce que tu connais …. » allez en cœur avec Fred et Stéphane…

 

 

Bon, pour terminer, je vous le dis ou non de ce scoop ????

Jean-Louis m’a demandé de vous faire languir un peu, je fais mon maximum…

Attention vous êtes prêt !

Sortie du prochain album en février !!!

Vous voulez peut-être le titre aussi ? Non ! je me trompe ???

Encore un titre en italien ou pas ?

Allez je vous le dis, vous avez suffisamment patienté.

 

 

Il s’appellera « BABY LOVE ».

 

Courage plus que 4 mois à attendre….

Il s’appellera « BABY LOVE ».    Courage plus que 4 mois à attendre….

Murat toujours amoureux donc... et prêt à aider Laure Bergheaud dans ses nouvelles fonctions de chargée de communication de la station du MONT DORE (cf son tee-shirt). 

PS:  Patrick en fidèle lecteur, me charrie sur la technologie.... Mais même ma ligne ADSL est détériorée...  ça m'empêche de regarder la télé.... Je n'ai plus d'excuse pour ne pas  accélérer  la rédaction du  compte-rendu demain... à moins que... à moins..que.. le beau temps persiste...

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 17 Octobre 2019

ET C'EST REPARTI POUR UN TOUR!!

Comme d'habitude, on attend vos commentaires, et je compléterai les articles si besoin.

Et comme d'habitude, ceux qui veulent garder des surprises n'ont qu'à passer leur chemin...

Et comme d'habitude, je ne diffuserai pas par contre de vidéos pirates en cours de tournée. Vous êtes grands et autonomes, vous savez vous servir de google, peut-être même avez vous de la 4 G sur votre téléphone, contrairement à moi...

VOici donc ce qui devrait constituer la matière de cette tournée:  hier, Murat n'en a pas chanté 3 ou 4 je crois.

Par contre, les 3 inédits ont été chantés. Pierre retient surtout le Prince Ahuri, et pas trop "baby".

"Du murat à l'ancienne. Très classique mais très jolie"

La surprise, c'est surtout la sortie du guitare acoustique! la preuve:

 

 

EDIT 1 : Toujours Pierre:

"L'Harmonica était mortel. Joué sur : je me souviens, tes est pris notamment.Il n'a pas joué : voodoo, il neige, marguerite et le jaguar.

Pour le jaguar,  jlm avait pourtant cité quelques mots de la chanson à la fin de empreinte carbone et stéphane avait, à ces mots, immédiatement changé ses baguettes. Mais jlm a tout coupé net. Dommage
 
Pour les trois chansons : baby, il a dit peut être en blaguant qu'il l'a jouait pour la première et dernière fois
 
Pour le prince : "quelle idée de jouer une chanson écrite la veille au soir..."
Pas à prendre au serieux mais de fait il avait le nez collé aux paroles (pas si mal ca l'empechait de faire le zouave 🙂"
 


EDIT 2  Par Armand! Merci! :   "Vincennes, une jolie petite salle, belle acoustique, qui sera comble
(300 places en gros).

1 h 43 min de concert, reprise d'Innamorato et Il Francese en priorité avec de nouvelles versions (Je me souviens avec harmonica). Des anciennes chansons (Voyageurs perdus, tres belle avec harmonica; Tarn et
Garonne; une superbe version longue d'Over and Over; Agnus Dei Babe - pas de Voodoo, Il neige ou le Jaguar comme indiquée sur la set-list)

3 inédits en guise de rappel : Baby (Murat a dit qu'on serait les seuls à l'entendre), le Prince ahuri et l'empreinte Carbone.

Ma soirée : j'aurais peut être voulu que JL chante quelques vieux standards, avec l'orchestration actuelle, mais bon Innamorato oblige........ Ce que je retiendrais, c'est sa santé : mis à part quelques bougonneries sur le matériel, je l'ai trouvé TRES en forme, la pêche, requinqué, avec une jolie voix. Ca m'a fait vraiment plaisir dele voir comme ça, qu'il prenne du plaisir. J’espère que ça durera sur la
tournée.

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 13 Octobre 2019

De l'antique, du eighties et du show-chaud- très bientôt... c'est le fil de l'actualité muratienne... semaine après semaine.

1) Au fil des rééditions:

https://musique-journal.fr/2019/10/11/lasmr-doutretombe-par-huppert-et-murat/   

La fin de l'article:

Mais contre toute attente, écouté un soir d’automne, seul, l’album m’avait totalement séduit, en premier lieu parce que je m’étais rendu compte que j’adorais la voix de Jean-Louis. Je sais bien que plein de gens avant moi l’ont adorée et je n’ai pas grand-chose à dire de plus sur le sujet mais voilà, cette présence à la fois solide et fuyante au micro, cette capacité à osciller entre le chanté et le parlé, la nature si insituable de l’émotion au cœur de ses syllabes, ça m’avait fasciné, je me remettais en boucle « Soyez inexorables », « Ode à Climène » ou « Entre deux draps » : ça me donnait l’impression d’être en contact avec un esprit d’outre-tombe, d’outre-temps, de faire du spiritisme par l’intermédiaire de quelques mp3. Le son délicat de certains titres génère avec leurs auditeurs une proximité qui peut troubler, comme une sorte d’ASMR qui s’étendrait au-delà du sensoriel pour faire sentir de très près des fantômes, ou des souvenirs, les siens ou ceux d’autres gens. C’est probablement cette touche lointainement field recording qui devait avoir plu au technicien slave de Campus, avec cet alliage de pudeur et de précision, une gravité jamais pesante, ce sentiment funèbre mais vivace que l’on doit éprouver en saisissant et en réécoutant des sons éphémères avec un micro dans la nature. Ou peut-être que pas du tout, c’est juste qu’il aimait le thème, ou la présence d’Huppert (qui se débrouille très bien même si elle débute dans la chanson, notamment sur « De rose ne reste que l’épine »). Je n’en sais rien en fait, je ne l’ai jamais recroisé.

C’est un disque court, avec des interludes lus, qui se partage donc entre des morceaux baroques ou disons « néo-baroques », et des choses plus proches de que faisait Murat à cette époque, c’est-à-dire, pour résumer, un genre de chanson rock teintée de blues et de folk dont je ne suis pas fan en général mais qui dans ce contexte me convient plutôt pas mal. Ça se termine par une outro en forme de mise à distance puisqu’on y entend les deux artistes discuter en « faux off », et faire des petites blagues sur le langage du XVIIe siècle. Mais cet épilogue ironisant ne saurait faire oublier la profondeur tragique qui fait de Madame Deshoulières une œuvre aussi singulière, un moment à ne surtout pas laisser s’échapper. Et puis c’est sans doute la meilleure période de l’année pour l’écouter.

PS : à propos d’automne, Cheyenne Autumn, l’album qui a fait exploser Murat en 1989 et que j’ai découvert avec extase plusieurs années après Deshoulières a été réédité en juin (tout comme Deshoulières d’ailleurs) avec six inédits, chez PIAS France.

De gauche à droite : Luc Robène (guitare), Denis Barthe (batterie), Vincent Bosler (chant, guitare), Olivier Mathios (basse)
De gauche à droite : Luc Robène (guitare), Denis Barthe (batterie), Vincent Bosler (chant, guitare), Olivier Mathios (basse) (The Hyènes)
 

 

Un EP qui annonce une tournée et un nouvel album

L'ambiance crépusculaire atteint son apogée avec la reprise de Suicidez-vous le peuple est mort, une chanson de Jean-Louis Murat de 1981, et qui pourrait bien prendre une résonnance toute particulière avec l’actualité des Gilets jaunes. La cold wave originelle de Murat est ici revisitée en un rock brut et abrasif. C’est d’ailleurs ce son qui est aussi la marque de fabrique de The Hyènes, et ce n’est pas un hasard s’ils choisissent de reprendre également Neat Neat Neat de The Damned, référence du mouvement punk britannique.

Et aussi:

https://lesoreillescurieuses.com/2019/10/11/the-hyenes-ca-sarrete-jamais/

3) Cliché:

Tanguy Pastureau dans l'exercice suicidaire du billet d'humour quotidien (Daniel Morin en est mort d'ailleurs, et comme un coq sans tête continue d'exercer), use de certains clichés... et voilà encore (on l'a déjà cité ici) celui sur  Murat

https://www.franceinter.fr/emissions/tanguy-pastureau-maltraite-l-info/tanguy-pastureau-maltraite-l-info-10-octobre-2019

 

Pour vous dire, j’ai envie de quitter la France, pour redémarrer à zéro dans un pays où je ne serai pas connu, donc ok, je peux aussi bien rester en France. Avant, moi qui suis névrosé, dans ma tête il y a moins de couleurs qu’à la télé polonaise, je me retrouvais dans la variété française, les clips de Jean-Louis Murat dans la neige qui se faisait un manteau avec la peau de son chien mort de faim, Daniel Darc, le groupe Marc Seberg, ça c’était la France, cette nation déprimée où les gens foutent du Xanax dans leur Picon.

Ah, pourtant, pourtant, Murat, c'est aussi le symbole de la modernité, du 21e siècle, là où il passe, la modernité s'installe. La preuve:  à BINCHE en Belgique (concert 28/11),  la Dernière Heure a un scoop:

La mise en place du guichet électronique est prévue pour juin 2020 à Binche et sera accompagnée d'une rénovation en profondeur du site Internet de la Ville. Mais avant cela, c'est le théâtre communal qui devrait passer le cap. D'ici la fin de l'année en effet, l'institution sera dotée d'une billetterie en ligne. Le théâtre bat des records d'affluence à Binche. Un succès qui ne devrait pas démériter cette année alors que la saison voit défiler des pointures de taille telles que Jean-Louis Murat, Chimène Badi ou Francis Huster. La possibilité de réserver ses places ou de commander son abonnement en ligne devrait contribuer davantage encore au succès du théâtre.

Non, vraiment, on n'arrête pas le progrès. Peut-être même qu'un jour on pourra commander des pizzas avec son smartphone.

ET puis, et puis Cher Pastureau, les clips de Murat, c'est  le soleil, l'amour... et pas que les cimetières!  La preuve avec l'italie au programme du clip "nettoyé" de la semaine:

4...? oui, j'en suis à 4) Et alors que l'on fait ressurgir "suicidez-vous le peuple est mort" pour chanter l'époque "Gilles et John", voici quelque chose d'encore plus évident pour aujourd'hui... hélas... alors même que "Murat" est le prénom porté par des nombreux turcs. Honte à l'occident... même si on savait que ça finirait comme ça...

 

Ps: TOURNEE J-1!  Moi, je débute par VALENCE Jeudi!

 

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 11 Octobre 2019

Depuis Gamine et Noir Désir, on sait que Bordeaux peut nous livrer des groupes qui allient rock and french...  mais là, c'est de la triche, on retrouve le batteur de ce dernier groupe... Denis Barthe... qu'on a vu aussi avec les dauphinois The mountain men... et leur bassiste Jean-Paul Roy...   associés à Olivier Mathios, Vincent Bosler. Ils forment THE HYENES et ils ont décidé pour leur EP  de reprendre  "SUICIDEZ-VOUS LE PEUPLE EST MORT"... Excellente idée, isn't it?!

 

 

On peut les retrouver:


18/10 LE NOUMATTROUF, Mulhouse (68)
19/10 LE 109, Montluçon (03)
26/10 L’ACCORDEUR, St Denis De Pile (33)
31/10 SURPRISE, Brest (29)
08/11 LE GALWAY, ST Andre de Cubzac (33)
02/11 ATELIER ROCK HUY (B)
09/11 LA NAUTE, Champagnat (23)
22/11 LE CRI’ART, Auch (32)
29/11 LE REACTEUR, Issy Les Moulineaux (92)
14/12 DAX (40)
28/02 Le MAGNETO, Bayonne (64)
29/02 CLUB, Rodez (12)

une reprise de... "suicidez-vous le peuple est mort"

Ci dessus le graffiti qui a marqué Clermont.. et peut-être Jean-Louis...  Mon cher Matthieu nous l'avait retrouvé... ce qui avait entrainé sa réapparition durant quelques jours!
http://www.surjeanlouismurat.com/2015/12/cliches-n-26-au-commencement-etait-un-graff.html

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 1 Octobre 2019

... Une nouvelle fois, du  retard je prends dans le suivi de l'actualité...  mais le retour de la force a été ressenti au fur et à mesure de l'utilisation de mon sabre Azerty...  Du coup, bon courage:  y'en a à lire... 

 

1) On a beau être en 2019, "Mustango" vient de sortir. En vinyle, ce support d'avenir. Et on a même eu droit à une belle chronique sur Section 26 par Renaud Paulik:

http://section-26.fr/jean-louis-murat-mustango-pias/

Il pleut, j’ai presque froid et c’est bon en ces temps caniculaires. L’ordinateur effectue péniblement ses mises à jour, manière de dire qu’il va bientôt me lâcher. Pour autant, l’obsolescence programmée n’attaquera pas ma quiétude dominicale. Tout est prêt dans la cuisine pour le retour de Zoé : le riz et le vinaigre japonais, le sucre et le sel, le soja et la coriandre, la soupe Miso, les avocats et le saumon. Ne manque plus que mon binôme culinaire pour attaquer les sashimis. Dans un mois pile, elle aura dix-huit ans. Forcément, je la vois de moins en moins. Mon oiseau prend son envol et ça m’émeut davantage que je ne le laisse paraitre. Pas de raison de se plaindre pour autant : nous partons encore en vacances ensemble, écoutons des vinyles, échangeons sur les trucs à ne pas manquer sur Netflix tout en mangeant japonais donc, assis en tailleur dans le salon. Autour de moi, peu de parents partagent encore ce genre de choses avec leur(s) enfant(s). Ce soir, si ça la tente et qu’elle ne s’est pas couchée trop tard hier – ce qui m’étonnerait –, on ira voir le film sur Daniel Darc. Faut dire que ma chérie aime la plupart des zouaves que j’écoute. Alors vraiment, oui, je m’en sors bien. Oserai-je affirmer que depuis que ma fille en devient une, je comprends mieux les femmes ? Allez savoir. Le travail de toute une vie, cette affaire.

Dans quelques mois, j’aurai cinquante ans. Ça ne me perturbe pas plus que ça, hashtag cause-toujours-on-va-te-croire. Il y a juste cette lubie qui m’est venue au printemps de passer ce cap avec le poids de mes vingt-cinq ans. Une bonne idée en soi. Du coup je surveille mon alimentation (adieu Mortadelle, nous nous sommes tant aimés), pratique quelques exercices matinaux quand je n’ai pas la gueule de bois (mon médecin est formel, la vodka ne brûle pas les graisses) et avale trois fois par jour des pilules au thé vert à l’effet placebo. Là où ça devient franchement ridicule, c’est que je passe ma vie à regarder mon ventre de profil dans la grande glace du couloir. Faudrait voir à se détendre un peu mon garçon, il sera bientôt plat, tout va bien. Mes proches vous le diront, dans un sens comme dans l’autre, tout à l’excès. Sinon, plutôt sympathique de rentrer à nouveau dans mes vieux tee-shirts. En parlant d’anniversaire toujours, Mustango a vingt ans cette année. Pour l’instant je l’écoute en boucle et m’échauffe un peu la syntaxe. Dussé-je y passer mes nuits, il va me falloir être à la hauteur de la prodigieuse escapade américaine de l’Auvergnat Murat. Je ne suis certainement pas le seul dont certains de ses disques balisent l’existence. Vivre une rupture amoureuse à la sortie de Dolorès, par exemple, demeure une expérience des plus troublantes… Mustango donc, et ses couplets qui s’incrustent au plus profond du palpitant en est une autre. « Tous vos désirs me dominent, tous vos rires, tous vos enchantements, chaque geste même inutile, mêle au désir un affolement ». Allez, flashback.

Lorsqu’il débarque à New-York en 1999 (ou peut-être 1998, on ne va pas chicaner à ce sujet), Jean-Louis Murat n’a alors probablement qu’une vague idée du bouleversement artistique qui va se jouer pour lui. A-t-il en tête l’exil des Rolling Stones à Villefranche-sur-Mer en 1972, qui mènera les Anglais à payer leur tribut à la musique américaine populaire ? Qu’importe, des années plus tard il confiera à qui veut bien l’entendre sa passion pour les Glimmer Twins. Pour l’heure, l’homme ne cherche qu’à se « bousculer les manières » et, entre deux visites au MoMa, multiplie les approches musicales lors de sorties nocturnes en club. La rencontre tant espérée avec Mark Eitzel ne lui laissant rien d’autre qu’un goût amer en bouche – « Il ne faut pas rencontrer ses idoles », dira-t-il plus tard –, c’est au final auprès du claviériste John Medeski, du guitariste oblique Marc Ribot (Tom Waits, Lounge Lizards) et du groupe Elysian Fields que l’inspiration de cet érotomane notoire se met en branle… « Viennent alors d’autres chansons, qui nous surprennent par ce ton, ce ton un peu moins fragile, qui nous laisse tout étonnés » (New Yorker, face B d’Au Mont Sans-Souci). Intuitif, Murat pressent vite qu’il a besoin de davantage qu’un backing band arty underground de luxe et qu’il doit, lui, ouvrir son écriture automatique à ses nouveaux partenaires de jeu : il lui faut dès lors se comporter en « voleur de splendeurs », se métamorphoser. Au panier donc la douze-cordes acoustique, les nappes de synthés omniprésentes et les bruissements animaliers dont il avait fait le tour et qui menaçaient de l’enfermer dans une figure de chanteur pour Office du Tourisme d’Auvergne. Le DX7 fait alors place au Wurlitzer, à l’orgue Hammond et à la guitare électrique demi-caisse. Le tout, pour la première fois, en mode analogique. Ce qui, en soit dans son univers, correspond déjà à une révolution. Mustango sera chaud ou ne sera pas. Exit aussi les mélopées susurrées : il s’agit désormais ici de donner de la voix, quitte à se retrouver Nu Dans La Crevasse en mode gospel électrique, avec Neil Young et son Crazy Horse en ligne de mire. En un mot, après une poignée d’albums pour aficionados de Nature & Découverte, Jean-Louis Murat découvre enfin sa vraie nature et celle-ci, comme un volcan, semble bouillonner de l’intérieur. Rapidement, la mue artistique s’opère et les chansons se voient coucher sur bandes à un rythme Dylanien de deux prises maximum par titre, manière de conserver toute la fraîcheur et la sève de l’affaire, de balades mid-tempo en poussées de fièvre électriques. Autre nouveauté, Murat trouve en la personne de Jennifer Charles son double vocal féminin le temps de deux titres en forme d’inoubliables climax, Jim et Bang Bang. La formule fonctionne si bien que notre homme n’aura par la suite de cesse d’y revenir, sans hélas jamais retrouver pareille tension… sexuelle.

Quitte à se fabriquer des souvenirs pour l’éternité, le futur Moujik s’offre également le luxe d’enregistrer deux titres dans le studio de Neil Young (Mustang et Au Mont Sans-Souci), seul au piano du maître Canadien. Ceux qui par le passé lui reprochaient des disques par trop linéaires en seront cette fois pour leurs frais : Mustango joue la carte de la diversification pour mieux remporter la mise. Quiconque a un jour rencontré Murat à Paris vous le dira : la grande ville rend vite notre homme nerveux. En manque de grands espaces, il quitte alors la Grosse Pomme et file en direction de Tucson afin d’y retrouver Joey Burns, John Convertino et Howe Gelb, les tauliers de la maison Giant Sand bientôt en passe de fermeture pour cause de succès de Calexico, le projet parallèle de Burns et Convertino. Dans le désert d’Arizona, l’album prend alors toute sa dimension de road-trip en cinémascope (Viva Calexico, Belgrade). L’Amérique poussiéreuse qu’il fantasmait du haut de ses montagnes enneigées, Murat lui déclare enfin sa flamme au moment de la faire sienne : « C’est le monde qui s’arc-boute, dans quelques instants nous verrons les cieux, de la piste de l’autoroute, où l’on jure que l’on est amoureux ». Du grand art ou je n’y connais rien. Autre fantasme – celui-là inassouvi – perdurant depuis un concert l’année précédente où « la houle du désir emportait Saint-Malo », la chanteuse PJ Harvey a droit à un vibrant et torride hommage via Polly Jean, magnifique chanson où son auteur prouve à qui pourrait encore en douter qu’il n’a pas son pareil en matière d’écriture érotique suave. Pour prétendre au titre de classique, Mustango aurait dû s’arrêter là. Dix titres parfaits, cohérents et variés. Mission accomplie, mon Général. Pourtant, sans doute victime d’une insolation passagère – le soleil tape dur à Tucson – ou d’un excès de Tequila au Congress Hotel, l’auteur du Fier Amant De La Terre décide de se fendre d’une diatribe contre le néfaste Bruno Mégret via Les Gonzesses Et Les Pédés afin de, avouera-t-il plus tard, « pouvoir aller chanter à Vitrolles ». Malgré sa louable intention, l’exercice démontre surtout que Murat est plus doué pour les coups de reins que les coups de gueule… Tout du moins en chansons, ses interviews demeurant ce qui se fait de mieux dans le genre démolition en règle du métier et du paysage médiatique. Conscient de son faux-pas, le chanteur ne s’aventurera par la suite plus jamais sur d’aussi casse-gueule terrains, laissant aux chantres de la chanson française bien pensante le soin de se ridiculiser de la sorte. Sans rancune donc.

De retour en France avec des images plein la tête, ses bandes et sa guitare vintage sous le bras, Murat décide alors de faire appel au brillant directeur artistique et photographe Frank Loriou afin de fabriquer l’écrin qui sied à son bijou américanophile. Jamais à une contradiction près, le chanteur se décide au final pour des visuels enneigés – quid de New-York et de l’Arizona ? – et une typographie d’ordinaire réservée aux invitations d’anniversaires pour enfants. Manifestement, les visites au MoMa ne lui auront servi à rien. Qu’importe, ces deux-là se rattraperont par la suite de magistrale façon. Et Mustango de se retrouver dans les bacs pour s’écouler comme fontaine de jouvence et autant de pains bénis. Un succès amplement mérité qui, juste après Dolorès, figure parmi ses meilleures ventes à ce jour. De fait, s’il a « vécu tant d’années malade à en crever, couché auprès d’un corps insolent de santé », Murat affiche pour son grand retour une forme olympique qui ne le quittera plus. Viva Murat !

« Tu vois Zoé, contrairement à Murat et moi, Mustango n’a pas pris une ride et son charme opère comme au premier jour ». Ma remarque fait marrer ma fille qui termine son sashimi et moi, cette chronique. Tiens, bien mérité une autre vodka pour la peine ! Tandis qu’Au Mont Sans-Souci tourne encore sur la platine, elle me dit que je ne m’en sors pas si mal avec le temps qui passe. Elle a peut-être raison, je ne sais pas. Il faut bien avouer que cela fait un bon moment que les filles ne me regardent plus trop dans la rue, par exemple. C’est comme ça, on s’y fait. Mais passons, on ne partage pas ce genre de trucs avec sa fille. En tout cas, ma chère Zoé, quelque chose me dit que je reviendrais sur cette question de l’âge plus longuement, ici ou ailleurs. Va savoir. Et pourquoi pas en Arizona, tiens ? Le temps ne s’y écoule pas pareil qu’ici, à ce qu’on dit.

 

Pias a communiqué sur "la rentrée dans le top album" du disque. Je n'ai pas eu accès au classement à ce jour, mais il me semble que c'est une modeste 157e place. A voir s'il s'agit du classement général ou uniquement des vinyles. C'est la première réédition qui figure dans ce classement

- Rappel :Tournée d'automne  au prochain virage!! Rallentissez!  :  liste ici   

On est à J-10! Avec Vincennes le 15/10 (article sur le festival dans le Parisien  et dans popnews :

Mercredi 16 octobre à Vincennes

Jean-Louis Murat et Siau

Si sa riche discographie est peu à peu rééditée en vinyle (souvent des doubles pour accueillir de précieux bonus), l’Auvergnant sans façons ne semble guère disposé à regarder en arrière. Ses derniers concerts le présentaient en trio guitare-basse-batterie plutôt brut, et la plupart des morceaux étaient tirés de ses plus récents albums. Ne pas trop s’attendre a priori à un retour sur deux de ses plus grands disques, “Cheyenne Autumn” et “Mustango”, qui fêtent respectivement leurs 30 et 20 ans… même si avec lui tout est possible (notamment des petites piques adressées aux spectateurs). Contraste en perspective avec la première partie, Siau, et sa voix alanguie sur des sonorités électroniques épurées. On pense, toutes proportions gardées bien sûr, à Christophe et James Blake.

 

A noter que le concert en Nord-Isère a changé de lieu: le concert était prévu dans une grande salle à l'Isle d'Abeau: Il aura finalement lieu au théâtre du Vellein à Villefontaine à quelques kilomètres.

-  Concert à la Source à Fontaine-Grenoble: le 21/11, juste après Elias Dris (24/11)... qu'on a vu récemment chanté du Paul and Garfunkel,  avec... la personne ci-dessous.

Et amis luxembourgeois, ne cherchez pas: Murat ne passera pas, et certains le regrettent bien:

Ce mardi, le centre culturel de Dudelange repart pour une nouvelle saison, sans changer ses habitudes. Un rythme ronflant qui n’encourage pas l’audace.  Où sont passés les Jean-Louis Murat, Père Ubu ou Mamady Keïta ? De trop rares pépites musicales – pour ne citer qu’elles – ayant parsemé, par le passé, le ciel trop calme et sans nuage de l’Opderschmelz  (le quotidien)

2) Morgane Imbeaud annonce son nouveau disque en janvier 2020... et Jean-Louis y a participé "pour /certains textes" (avec Mickey 3D, et des duos avec Marina Hands et l'américain Chris Garneau). Un single est en écoute : "amazone". En français.

Et on retrouve ici les cordes de Guillaume Bongiraud... L'album est réalisé par H Burns, avec un Clavaizolle, mais le fils Yann. Un concert est programmée en mars à Paris. Avant cela, on peut la retrouver le mercredi 16 octobre au Bus Palladium à Paris et le vendredi 20 décembre avec H-Burns à La Cordonnerie à Romans-sur-Isère.

3)   Merci à Régis qui a déniché cette info: En page 180 de la Discothèque Idéale éditée ces jours ci par la FNAC

C'est Chris qui cause.   Elle avait déjà publié ceci:

Encore auparavant, elle avait parlé de Murat pour dire que c'était la musique de ses parents... comme quoi, on finit toujours par adopter celle-ci. Ça me rassure.

 

 

4) J'ai passé un moment avec Manset samedi dernier. Il a été question de Murat rapidement mais c'était François Armanet qui était censé être l'invité principal...  qui l'a cité. IL a nommé  les mousquetaires de la musique française:  Bashung, Christophe, Manset... et le petit "cadet" : Murat. Pas de réaction de Manset à ce propos.

https://www.francemusique.fr/emissions/etonnez-moi-benoit/francois-armanet-publie-les-minets-gerard-manset-tracer-le-chemin-du-compositeur-solitaire-75975

 

5) BIBLIOGRAPHIE méchante et BIBLIOGRAPHIE gentille : 

a- Dans le supermarché, toute à l'heure, je me suis dit : ah, là, dans ce livre en solde, je vais trouver quelque chose... Bingo...

 

... C'est du BAFFIE... et ce n'est pas un hasard qu'on le retrouve en soldes.

 

b-  Un peu de poésie dans ce monde de buts (allez l'ol!).

Encore une fois Murat en exergue d'un livre... et comme Magali Brénon (on en parlait là  et l'interviewait ici), la nature auvergnate se fait corps et caresse dans un texte presque érotique).  Il s'agit cette fois d'un court recueil : éditions Musimot. commandable ici

Dans la chambre tes bras est d’abord un texte de voix. Voix plurielles, en delta, se superposant, par impressions-surimpressions, comme le soulignent les parenthèses. Voix qui remontent vers la même source, canalisée par l’écriture, la forme du poème, qui tend à rassembler l’abondance d’émotions et d’images qu’il a charriées en chemin. Voix familière, susurrée de l’amante, qui est un monde à elle seule. Voix lointaines, fondues-enchaînées dans le paysage, où elles murmurent au milieu des montagnes d’où sont descendus les aïeuls, où remontent des souvenirs d’enfance, vécus ou fantasmés.

Et puisqu'on cause "jolis mots" :   voici ce que j'ai trouvé sur le blog de Arnaud Maïsetti qui a partagé "la chanson du coucou : "À cause du titre Morituri, à cause de la voix qui chantait au mont sans souci, à cause du premier vers, à cause du dernier, à cause du simple, et de l’impossible au dedans, à cause de ce qui n’a pas de raison ni d’être ni d’aller, à cause de ces jours de ces nuits, à cause de moi, à cause du silence après la chanson, à cause de tout ce qui ne se bouscule pas, à cause du mot passé, à cause de la direction de Fontsalade, à cause de dieu, des anges et de tous les saints, à cause du titre sans borne, sans terme, à cause de ce soir où je l’écoute pensant aux soirs où je l’écouterai ; à cause des hasards désœuvrés où j’évolue désormais.  http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article2464

 

6)  Un petit truc corporate :

http://www.magicrpm.com/les-4-poids-lourds-du-marche-des-labels-inde-2019/

La ligne du label :
« [PIAS] est la seule maison de disques indépendante à représenter toutes les musiques : classique, jazz, musique du monde, pop, rock indé, électro, chanson, musique urbaine, et à les accompagner via 16 filiales dans le monde avec des équipes dédiées. »
Les trois porte-drapeaux du label ?
Miossec, Laurent Garnier et Agnes Obel.
Les projets prioritaires de la rentrée ?
Temples, Ezra Furman, Sofiane Pamart, Flavia Coelho, Cigarette After Sex, Black Pumas
Donnez une bonne raison à un lecteur de Magic de passer du temps à votre stand !
« Nous sommes l’un des plus gros labels indépendants, mais toujours à taille humaine et géré par des humains ! »

 
Le chouchou de Magic :
Jean-Louis Murat

Malgré un récent faux pas (Il Francese), Jean-Louis Murat reste une des valeurs les plus sûres de PIAS le label, avec d’excellents albums comme Toboggan en 2013 ou plus récemment Innamorato, paru en avril 2019 et noté 4/6 dans notre numéro 215.

7)  Pour agiter le landerneau, Pias continue de toiletter le catalogue des clips pour alimenter le nouveau disquaire des années 10: youtube.

Cette semaine, le très beau LE TRAIN BLEU avec le très Beau Jean-Louis qui flotte sur la carte de l'amour tendre. Une de mes chansons favorites,   je l'avais donnée dans mon top ten des best chansons ever de la song française (publié dans le livre de Baptiste Vignol, une de mes plus belles escroqueries... me retrouvant dans le livre entre Varrod et Vergeade...).  Concernant ce choix, c'est sans doute parce que je me suis retrouvé dans ce train entre Lyon et Genève... le coeur chargé... Je ne sais plus si c'était réel  ou juste à cause de la chanson, que j'avais dans la tête... Un peu des deux, mais le fait est que j'ai trouvé le chemin... Et vous remarquerez que c'est une nouvelle fois en Haute-Savoie que Jean-Louis avait des "idées noires"... Ce n'est pas un hasard, parole de dauphinois.

 

La semaine d'avant, c'était FORT ALAMO... avec un clip à la "carax"(non?), de quoi mettre le chien dans l'espace dans des bonnes conditions pour son "ou-ou-ou - ou ouh". (Je me suis mis à la recherche d'un "son" de Laika, la chienne russe cosmonaute)  dans les tubes pour voir si son aboiement pouvait se rapprocher de ça...  mais je n'ai pas trouvé).

Je ne résiste pas à l'envie de vous partager la version avec les copines clermontoises de SUBWAY et Denis.

Et enfin "Le mont Sans-souci", la comptine si réussie... Qui démontre comme Jean-Louis est un grand parolier français dans un texte limpide, mais sans abandonner le rythme et la poésie.

 

A noter que sur le site officiel, c'est Jean-Louis Murat qui est indiqué comme réalisateur.

LA MUSIQUE EN PLUS

Je suis allé voir le VOYAGE DE NOZ samedi dernier... Ça n'étonnera personne. C'était à l'occasion de la réédition de leur première production connue sous l'appellation "cassette bleue", qui circulait, repiquée, dans les milieux lyonnais comme il faut... La chanson "sculture lente" qui prêtait à confusion y contribuait sans doute...   Les Noz dans leur effectif de l'époque (clavier et bassiste) nous ont donc livrés ces chansons très new wave et d'une noirceur adolescente... et ma foi, dans une salle bondée, c'était fort plaisant... Stéphane n'hésitant à nous rejouer comme à l'époque  "une pendaison" sur "je suis dieu". Se retrouver en 1989 pour une soirée était un grand bonheur... malgré le rhume.

Le disque bleu commandable chez simplex Record (qui fait ses débuts, et qui s'est donné pour vocation de refaire vivre "le back catalogue" lyonnais):

https://www.cdandlp.com/es/le-voyage-de-noz/les-chants-de-l-aurore-vinyle-bleu/33-1-3-rpm/r119666169/

Le disque "opéra" de 89  a lui aussi fait l'objet d'une réédition "30 ans". 

Je rappelle qu'à l'époque ils avaient été signés en édition par EMI (Olivier Huret)... qui gérait aussi les premières éditions de Jean-Louis.

Pour être complet : on les retrouve avec d'autres camarades lyonnais sur "place hubert Mounier", en hommage à l'auteur de "la maison en pain d'épices", et dans ce clip "commun":

Pour être complet : on les retrouve avec d'autres camarades lyonnais sur "place hubert Mounier", en hommage à l'auteur de "la maison en pain d'épices", et dans ce clip "commun":

Pour la sortie du disque: Concert le 5/11 au transbordeur  avec KENT - CARMEN MARIA VEGA - BURIDANE - JOE BEL - FREDERIC BOBIN - AUREN - THEY CALL ME RICO - LE VOYAGE DE NOZ - STAN MATHIS - DENIS RIVET - BILLIE - KHABAN' - SUISSA - NIKOLAS - LES CHICS TYPES - THAIS TE - LAURELEÏ BRUNELLE -

 

Et pour finir dans "la paix cosmique" , un nouveau titre de Mahadev OK (Travis Burki- interview originale à lire ici)"Finalement, qui va triompher de tout ce chaos? Ne pouvons nous pas voir?    Il n'y aucun doute à propos de ça. Une seule chose profitera de ce moment:   La musique.  La musique envahit tous les lieux, nuit et jour, elle résonne dans tous les cœurs. La musique mélange tous les styles, elle franchit toutes les frontières. La musique est légère, la musique est aérienne, la musique est amour.  Comme l’a dit un sage de l’Inde, faites de votre vie une musique et vous comprendrez ce jeu cosmique! "  nous dit-il pour présenter cette chanson.  Une nouvelle fois, un refrain "mantra" qui me convainc (Murat, l'amateur du "le salon de musique"aurait-il pu aller sur ce terrain s'il avait mené à bien son projet d'un enregistrement en Inde?...  Seule une uchronie nous donnerait des réponses.)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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