Publié le 7 Juin 2020
Magic- mai 2010
Bonjour! I'm not dead! En pleine forme moyenne, je bats même des records: 1mois sans article!! ... euh... désolé... A un moment, j'avais presque finalisé un article, et je ne l'ai jamais terminé. Bon, ce n'est pas tout de ma faute: malgré le boulot des AP pour étirer la promo, on n'a plus eu grand chose depuis un mois dans cette sinistrose ambiante du marché: Je suis allé à Cultura cette semaine, le kiosque, notamment côté "musique" ressemblait au rayon "féculents" de mon supermarché fin mars 2020. Presque vide... même si curieusement, on retrouvait justement l'inrock avec Murat en couv et le mag AudioVinyle (avec JLM également)... des trucs vieux de plus deux mois... Aurais-je pu profiter de quelques décès pour des articles? Rien de très évident muratiennement parlant, même si Dabadie est tout de même auteur de belles chansons sur l'autobahn traversant le little Paysage musical français.
Mais soit, cette semaine, obligé de reprendre le fil: il y a de l'actualité.
- Le nouveau single, ça c'est fait, ça sera : ça c'est fait. (ah ah-ah ah). J'aime beaucoup le titre, même si j'ai quelques réserves sur le texte.
Et of course, on peut déjà l'entendre sur France Inter. J'en profite pour signaler la mention de JLM par Charline Vanhoenecker, dans son billet matinal, avec son sempiternel humour autour de la playlist de France Inter, c'était le 25 mai (merci Florence D pour l'info):
Vous vous rappelez de cette journée spéciale « Sauvons la culture » sur France Inter, où tout le milieu culturel est venu chouiner « Les théâtres sont fermés ouin ouin ouin »… Eh ben ça a payé on dirait : c’est le Puy-du-Fou qui rouvre en premier !
Avouez que vous l’avez mauvaise ! Hein les islamo-tiers-mondistes ? Ca vous a cassé votre fête de l'Aïd cette nouvelle ! Je parie que ça vous donne envie de vous trancher les veines avec le dernier disque de Jean-Louis Murat, tiens ! Je suis sûre que vous l’avez acheté en vinyl ! Ca traite de Villiers de réac mais ça rachète ses disques en vinyl ! Oh allez, faites pas la gueule, vous serez bien accueillis au Puy-du-Fou ! Allez, enfourchez le tigre et direction la Vendée !...
A propos il n'y a pas que ceux d'Inter qui voit du Murat partout: dans Le MONDE, dans un article consacré à un lieu d'accueil pour SDF ouvert pendant le confinement, le journaliste rencontre une personne "avec une lueur d'ironie fataliste qui lui donne un petit quelque chose de Jean-Louis Murat". Je le cite pour "l'ironie fataliste" que je trouve bien vu.
- et deuxième actu, on nous présente cette semaine une nouvelle play-list proposée par Jean-Louis Murat, cette fois pour applemusic. Elle s'intitule "INFLUENCES". Presque trois heures de musique, et donc de quoi se faire plaisir! On y reviendra peut-être plus longuement parce que là, je n'ai pas le temps... Ah tiens, Christopher Cross, une madeleine bien fmsucrée, i like it.
https://apple.co/2MqZARO?fbclid=IwAR0UC84fw0aBeD-VYPQCfAcx8l2Ks7zirtWkRPAp2xJQrc5MAc1LhhSrnCE
Rappel CONCERTS: 19,20 et 21 novembre à la BOULE NOIRE... A part une autre date à Vitry le François en mars 21 semble-t-il, aucune autre date n'est annoncée.
On passe au reste de la suite...
1) Chronique de Baby love
Dans la série les incontournables des promo, voici l'article belge signé par MARC sur le site mescritiques (19 apparitions). On l'a connu plus emballé.
http://www.mescritiques.be/spip.php?article2360
En compulsant des morceaux issus de critiques publiées ici, on ne peut s’empêcher de constater que certains artistes reviennent vraiment souvent. Parce que ce site a commencé pendant la période d’activité la plus frénétique de l’Auvergnat, il n’est pas étonnant de le retrouver à 19 reprises, pour 15 albums et 4 concerts. Sans doute le client le plus fidèle de nos colonnes. En un mot comme en cent, on connait le bougre, et on aime ça.
Pour autant, il serait hasardeux de dire qu’on l’a compris ou cerné, qu’on peut deviner où nous emmènera son prochain album. Et c’est très bien comme ça. Avec un rien de recul pourtant, on peut placer celui-ci dans la filiation des deux précédents, un Travaux sur la N89 qui nous avait laissé perplexe et un Il Francese qui nous avait plu. Il y continue donc une veine plus synthétique, lui qui a aussi pris la tangente champêtre à plusieurs occasions au long d’une très riche discographie. Il reviendra peut-être à de l’acoustique, de l’organique, mais ce n’est pas à l’ordre du jour on l’a compris.
Cet album présente donc une unité de style. Pour le meilleur et pour le pire. C’est un bien parce que le style colle au plus près à la diction particulière de l’Auvergnat. D’un autre côté, ce groove, dans un genre de funk blanc suave et un peu froid à la fois ne permet pas l’émotion supérieure qu’on a tant rencontré chez lui.
Il reste évidemment des mélodies (Le Mec Qui Se La Donne), bien sûr qu’on aime la mélancolie fondante de Si Je m’attendais ou la langueur de Rebirth of The Cool. Il reste de toute façon des variations de tempo et de ton, avec des constantes de sa discographie comme ces hommages toujours très indirects (Tony Joe).
Les paroles sont toujours aussi opaques, jouant sur l’effet plutôt que le sens littéral. Quand on lit les interviews récents occasionnellement amusants mais souvent aigres et de plus en plus consternants, on préfère cette veine plus allusive. C’est toujours un des étranges pouvoirs d’attraction de Jean-Louis Murat.
Cette période étrange et des conditions d’écoute différentes (moins intenses et plus étalées) est propice à ce style d’album. Si notre esprit en roue libre se demande parfois ce qu’auraient pu donner ces morceaux avec des atours différents, il n’a pas encore pu trancher. On sort de cet album avec l’envie d’entendre le suivant, signe d’une connivence maintenue avec cet artiste singulier.
2) Clermont-City Rock:
Julien Mignot qui a shooté Murat et Delano dans le brouillard pour Babel expose à l'Hôtel Fontfreyde, où Matthieu m'avait emmené jadis... L'expo est visible tout l'été. J'avais tenté de le contacter pour savoir si des clichés de Murat étaient exposés mais ce n'est pas le cas. Tout est inédit et plus consacré à la prime jeunesse, celle qui a pour tout bagage, l'expérience des parents, qui se fout de la vie comme du quart, qui prend le bonheur toujours en retard, qui aime pour toute la vie, cette vie qui dure l'espace d'un cri, d'une permanente ou d'un bluejean... (enfin, ça c'était avant peut-être)... et c'est à l'occasion des 20 ans de la Coopé (ah, ça nous rajeunit pas, les 10 ans, on en parlait hier... enfin, je le croyais). C'est aussi l'occasion d'un livre dont l'écriture avec des lettres revient à... JD Beauvalet himself (on se rappelle que pour la Marie Audigier des années 80, le Graal était de se faire chroniquer par lui).
L’exposition Le photographe & son double de Julien Mignot ayant lieu à l’Hôtel Fontfreyde – Centre Photographique (Clermont-Ferrand) est prolongée jusqu’au dimanche 20 septembre 2020 – week-end des Journées Européennes du Patrimoine (commissariat Julien Mignot, agence Pam, François-Nicolas L’Hardy)
Julien Mignot – JD Beauvallet, 20, no music, no life !, conception graphique Esther Decluzet, coordination éditoriale Hervé Deffontis et Patrick Le Bescont, Filigranes Editions / La Coopérative de Mai, 2020, 360 pages
Julien Mignot est interviewé sur le blog l'intervalle... et parle du livre, de la coopé, de Clermont... notamment de l'expérience Kütü Folk -sans les nommer-: "Voilà 12 ans, un label folk racontait la mélancolie locale naturelle et ses éclats lumineux, on jouait sur des amplis Marshall des Stratocaster US, et là plus rien. Des laptops à perte de vue, des contrôleurs midi perfectionnés et des protools craqués, voilà notre paysage à première vue". On découvre dans un virage curieux le nom de Jean-Louis Murat:
Ecoutiez-vous lorsque vous étiez jeune le groupe de filles La Bourboule, « meilleure formation punk d’Auvergne », selon Jean-Louis Murat ? En ce temps-là , le plus subversif vinyle qui traînait sur la platine était La Marseillaise de Gainsbourg. J’ai manqué ça.
J'ai interrogé l'auteur de la question pour savoir de quoi il voulait parler... des Filles? Qu'est-ce que c'est? Euh... non... Veut-il parler de Subway? Cette semaine, je découvrais une photo du groupe punk clermontois "Edith Vagin et ses pertes blanches", mais il n'y avait pas de filles, juste des anciens de Clara, oui! Pie et Dowie Cartier (les deux en arrière plan ci-dessous). (Dans la longue liste des groupes punk du 6/3, j'en profite pour citer les plus croustillants: La Gerbe, Bloody Fuckers, Bitocul, Solution Finale, Pigs on action, Shit for brain... et Chaos où s'illustra aussi Christophe Pie... rien que du très féminin donc)
photo PJ Fontfreyde (tdr).
Pour aller plus... dans le passé: article sur les 10 ans de la COOPE
et en 2012, Matthieu Guillaumond nous offrait une visite pleine d'humour : http://www.surjeanlouismurat.com/article-patrimoine-de-clermont-de-france-et-de-muratie-la-coope-110557467.html
Quelques photos de Mignot... Je me rappelle d'un petit pataquès à l'époque. J'avais découvert toute la série de photos-inédites- sur fb, partagées en public par le photographe, et que j'avais aussitôt mises en ligne sur le blog. Le photographe apparemment avait fait une erreur... et moi, grillé toutes les exclus réservées à la grande presse (qui souhaite avoir des photos d'illustration inédites). Alex des Delano avait joué l'intermédiaire pour que je supprime l'article. Je l'avais fait volontiers... mais Matthieu en a été très fâché puisqu'il s'agissait pour lui de censure, se fâchant du coup avec son "deuxième chef" -donneur d'ordre de pliage/couture de pochettes. Allez, c'est l'occasion de vous mettre un extrait de notre correspondance
3) Après Beauvallet, tiens... j'aime quand les liens se tissent au hasard de l'actualité, un autre disparu que nous croisons: BAYON.
Et on apprend qu'on a raté de peu un reportage consacré à Murat et Manset...
Bruno B. a en effet signé un reportage avec Armanet - François, par la castafi-N'ord- qui nous dit ceci: "Au départ, c’est le producteur Edouard de Vésinne qui m’a proposé de faire un film sur le rock français après avoir vu le documentaire sur les choristes noires américaines, Twenty Feet From Stardom. J’ai immédiatement pensé à mon vieil ami Bayon. Quand je suis arrivé à Libération en 1981, il y avait deux figures : Serge Daney pour le cinéma et Bayon pour la musique. Bayon a imposé le traitement du rock dans un quotidien, ce qui n’existait pas avant en France. Nous avons une vieille complicité et comme le dit la formule, c’est un ami de plus de trente ans. Nous nous sommes d’abord demandé par quel bout prendre cette histoire du rock français. On a nos mousquetaires, Alain Bashung, Gérard Manset, Christophe, Jean-Louis Murat, on a tourné autour de ces noms avant d’avoir l’idée de nous intéresser aux femmes. C’était plus original et par ailleurs, la scène féminine, aujourd’hui, est bien plus intéressante que celle des garçons".
https://france-amerique.com/fr/oh-les-filles-meet-the-badass-women-of-french-rock/
> The documentary Oh les Filles will be broadcast on TV5 Monde USA on Sunday, May 24, at 8:30 pm EST (5:30 pm PST).
=> Discover the Oh les Filles playlist on Spotify and on Youtube:
Voici quelques propos intéressants de l'interview par... S. Kaganski!
F.A. : Notre point de départ, un peu provocant, était cette question : et si ce n’était pas Elvis Presley qui avait inventé le rock, mais Edith Piaf, en 1949, au moment de la mort de son amoureux, le boxeur Marcel Cerdan ? Quand elle chante Mon Dieu, c’est un cri dans la nuit, un choc sonique absolu, un gospel universel, un blues…
[avec ce point de départ, en poursuivant dans ce monde parallèle, en achronie, je n'ose imaginer les noms des groupes punk clermontois...]
B. : Et puis un happening. La légende veut que cette chanson ait été écrite par l’amant de Piaf, Charles Dumont, dans la journée. Cerdan meurt et c’est le soir-même qu’elle adresse son incantation au ciel. Il y a là une montée dramatique qui est très rock et qui fait penser à la première diffusion de Heartbreak Hotel d’Elvis. Comme Elvis, Piaf produit un choc sensoriel qui définit un avant et un après. D’ailleurs, une de mes obsessions serait que les pouvoirs publics aménagent la maison ou est née Piaf à Belleville, ce serait notre Graceland.
B. : On peut ajouter à cela Willy DeVille qui dit que le rock est une invention française parce qu’il vient de la bourrée, du rigodon, exportés de l’autre côté de l’Atlantique par les Acadiens et qui ont muté dans les marais de Louisiane au contact du blues.
Brigitte Fontaine:
B. : Elle repose les fondamentaux. Le rock, c’est « fuck », c’est en dehors du monde, c’est contre les parents, contre l’ordre social, contre la bienséance, et ne cherchez pas à comprendre parce que vous ne comprendrez jamais.
4) Les auteurs du dernier clip de Murat signe encore une jolie vidéo toujours pour Pias, filmé à ROYAT.
Ce clip a déjà 20 000 vues de plus que celui de Murat... Non rien. Allez, pour la peine, hop hop, partagez!
5) CLIN D'OEIL
On termine encore par de la musique... petite curiosité. Stella chantait des parodies yéyé avant de rencontrer M. VANDER... et de chanter pour MAGMA (et aussi dans la veine humour chez Pipin et le collectif ODEURS).
PS: Tu aimes les missions suicide? Tu veux te prendre pour Tom Cruise dans mission impossible? et bien, tu peux peut-être croire qu'on peut encore faire du business avec la musique? Pias recherche un Assistant.e Business Development D2C et B2B! L'offre stipule qu'il faudra vendre du JLM! C'est donc du tout cuit! https://www.irmawork.com/annonces/20579-assistant.e-business-development
-ce message a été offert gracieusement à LE LABEL-PIAS FRANCE, non, ne me remerciez pas-.
2e PS: petit point twitter : L'interview qobuz a suscité un petit buzz du côté des fachos (condesouche etc) qui ont retenu ses propos sur le rap... sans savoir qu'il aime la musique "urbaine" américaine, et félicité Orelsan ou encore repris I AM. Des amateurs du rap l'ont également épinglé...
Allez, sur ce, tchao, je vous ai retrouvé avec plaisir sachez-le. J'espère que vous aussi, alors, partagez! commentez! Abonnez-vous! Envoyezdeschèques, Envoyezvos06, enfin tout le toutim! Take care! On se revoit avant de pouvoir passer la frontière italienne!