Un petit article pour une fois (j'en ai perdu l'habitude) juste pour le plaisir du titre...
Car oui, il s'agit de la revue "LA VIE" (ex-CATHOLIQUE), qui publie une chronique positive des TRAVAUX sur la N89, que l'on promeut sur le thème de la désintégration:
Elle a un peu changé "la vie" puisqu'elle ose mettre un cocaïnomane en couv.
"LA Vie aime : beaucoup
Il faut beaucoup de temps et d'écoutes pour comprendre et apprécier cet album surprenant de Jean-Louis Murat. Plus que jamais, l'artiste s'affranchit de tout critère commercial et construit une oeuvre totalement atypique et personnelle. Avant lui, seuls quelques rares francs-tireurs de la chanson française (Bashung avec Play Blessures et Figure imposée ou Christophe avec Bevilacqua) avaient été aussi loin dans l'audace musicale. Travaux sur la N89 est un disque complexe, expérimental même, d'où émergent parfois quelques chansons un peu plus accessibles (Garçon, duo avec la chanteuse Morgane Imbeaud à l'instrumentation synthétique et à l'esprit années 1960). Murat s'aventure là où personne d'autre n'ose plus jamais aller... Eric TandyLe Label/Pias, 14,99 EUR."
Allez, pour si peu, je vous rajoute une photo (shooting utilisé pour "coup de tête" en copyright avec gettyimages. Il y en a deux autres à visualiser ici. ( Singer Jean-Louis Murat poses at the Hotel Les Jardins du Marais on February 25, 2013 in Paris,France... son repère parisien près du Bataclan)
Ça ne vous suffit pas? Vous en voulez encore plus pour le même prix?
Radasse, connasse, pétasse vl'a la vie ! voici les dernières paroles de la chanson DIS LE LE de notre Jean Louis Murat qui fait des travaux sur la R 89 qui est une route non loin de chez moi d'ailleurs un album ovni où il envoie tout valser a ça façon et c'est bon ! ... la suite ici
LE LIEN EN PLUS AVEC LEGER RETARD
Des petites nouvelles de GAEL RAKOTONDRABE, pianiste de MORITURI... qui était en concert ce soir sur PARIS :
Mon Rhône sauvage, plein de lônes, my land dauphinois, je vous l'ai présenté à plusieurs occasions. On l'a apprêté ce jour d'un vernis réfléchissant, pour sauver les lyonnais, ou quelques parkings souterrains, des eaux. Tant pis pour les quelques maisons dauphinoises qui ont le pisé dans l'eau. Et oui, rien de sauvage donc : "on a ouvert les vannes", déversant le Rhône dans la plaine, au niveau de Brangues, le village de Paul Claudel et du fait-divers qui inspira le "Rouge et le Noir"... raison de plus pour quitter ses souliers de satin au profit de bonnes bottes. .. euh.
J'ai croisé toute de même ce matin un grand-père obligé de rejoindre sa maison par des chemins de terre, me disant "on a de l'eau jusqu'au cou", et je vois qu'on a fait appel à un hélico pour secourir une personne, car l'accès était impossible, même en barge.
Hisse et haut, voilà beaucoup de "ô"! Parfait pour accompagner un peu le ciel bleu- enfin- alors que menaçait les inondations... mais passons sur la météo. Et oh, et oh, mettons-nous au boulot:
1) Je crois n'avoir pas mentionné que les réalisateurs du clip "travaux sur la N89" avaient lancé une démarche collaborative via leur site pour la mise en image de la vidéo... parce que je n'étais pas content de ne pas l'avoir vu plutôt, ou peut-être que j'ai oublié aussi (l'info était là)... mais cette démarche voit un prolongement, avec l'ouverture d'un site qui vient d'être annoncé officiellement.
Bienvenue sur la plateforme collaborative de vidéos autour du dernier album de Jean Louis Murat, Travaux Sur La N89. Survolez la plateforme, déclenchez la lecture de vidéos et écoutez de manière aléatoire les titres. Envoyez votre vidéo sur le thème de « Désintégration » pour qu’elle soit publiée sur la plateforme.
Je ne peux pas vous en dire plus...parce que où je suis, je ne visualise rien, et je ne vois pas comment envoyer une vidéo. PS: Murat rendant hommage à Cure... c'était peu probable!
2) On pensait que le partage d'inédits était terminé du côté de Matt Low, mais il nous propose encore une nouvelle chanson sur un texte de Murat.
Il en profite pour rendre hommage à Christophe Pie:
Christophe n'est plus là. Il était mon ami. J'ai appris énormément à ses côtés. Il était toujours critique et bienveillant, et m'encourageait à ne pas lâcher l'affaire. Je vais sortir encore 4 chansons. Ensuite je m'attaquerai à l'album avec les amis Olivier Perez et Clément Chevrier. Numéro 22. Cathy Madame.
Cathy Madame Qu'aimerais tu que je croie ? Cathy Madame Qu'aimerais tu me faire croire ? Le jour s'est levé Mam
Tu es là Et je m'incline devant ça Je m'incline devant toi Si je cligne devant ça Tu es là Toi Cathy Mam tu es là Et je cligne devant ça Je m'incline devant toi
Cathy Madame Que voudrais tu que je voie ? Cathy Madame Que voudrais tu me faire voir ? Le jour s'est levé Mam
Tu es là Et je m'incline devant ça Je m'incline devant toi Si je cligne devant ça Tu es là Toi Cathy Mam tu es là Et je cligne devant ça Je m'incline devant toi
Cathy Mam, Lady du nord Le jour s'est levé Cathy Mam, Lady du nord Le jour s'est levé
LE LIEN EN PLUS
NOUVEL ALBUM du VOYAGE DE NOZ! Il sortira samedi à l'occasion d'un concert à FEURS dans le 42. On y sera.
1) Mais commençons dans cette triste semaine... par un article du figaro qui propose une playlist pour déprimer en paix... à l'occasion du blue monday et qui fait côtoyer en photo Murat et Tom Yorke et Curtis...
Et leur choix se porte sur Suicidez-vous le peuple est mort... mais pourquoi nous infliger le baiser d'indochine? J'avais une K7 dans le temps sur le même thème "Spleen à mort": "jealous guy, "je veux pas que tu t'en ailles" de Jonatz, croisade des enfants d'Higelin, Léo Ferré of course, "que deviens-tu" de Manset, et peut-être aussi "comme le buvard boit l'encre", Goldman "tout mais pas l'indifférence"... "regarde la mer descendre" du voyage de Noz (je ne connaissais pas encore Rock bottom)... ah, fallait quand même avoir un peu le goût de vivre pour écouter ça d'affilée... mais ça fait du bien. Et répétons le quand même: Murat ne fait pas de la musique dépressive... enfin, moi, je ne trouve pas. (PS: pour vous, quelle est la chanson la plus triste de Murat?)
2) Blue Wednesday : Encore quelques mots de Christophe Pie le jour où ses amis lui disent adieu.
Matthieu m'avait rapporté qu'il avait "accompli un de ses rêves" en étant dans SO FOOT. C'était en 2013, avec les DELANO ORCHESTRA... En souvenir des parties de foot du dimanche matin....
ah, l'amour du foot (rappelons que les RANCHEROS sont nées aussi de là, durant l'euro 2000... et que si le volume 2 n'est pas sorti, c'est dû au fiasco de la campagne de la Corée, enfin c'est ce qu'a dit Murat :
Ça a été un tel fiasco que ça nous a coupé la chique ! On n'est pas des professionnels les Français n'assurent pas, on n'enregistre pas Impossible de faire semblant alors qu 'on était accablés... On s 'est rabattu sur un projet de disque de yodel. [rire] On a mats, comme c'était trop difficile, on a décidé de passer à autre chose ! On a alors eu l'idée d'un album sur la philosophie : une chanson sur l'existentialisme, une sur le rationalisme, une autre sur le structuralisme, ou une sur Platon, tout simplement. Expliquer Sartre à notre façon. On va peut-être passer à ça. Si les footballeurs français n'assurent pas, on va être obligés de s'intéresser à autre chose. » (chorus 41)
Allez, un petit coup de Murat sur platini (extrait de la compil l'amour foot):
Je vous avais parlé de la relation avec Alexandre Rochon et L'écrivain Toussaint qui a suscité un spectacle commun. Murat et ce dernier partage une expérience commune. Je vous laisse y réfléchir. Réponse en lien en plus!
3) MASSON
J'avais sous le coude depuis un long moment que Laetitia Masson allait proposer une série télé pour ARTE, avec Elodie Bouchez (autre compagnon de route de Murat depuis "Mlle personne"... et malgré quelques petites réflexions de sa part sur Daft Punk). Et j'ai laissé passer la diffusion... mais c'est encore en replay... ET on peut y entendre "les RONCES".... avec la batterie de Christophe Pie (il était énervé qu'on ne parle que de violoncelle et de trompette....).
Dans une interview à Télérama, Laetitia revient sur sa relation avec Murat... et pour le coup, difficile d'exprimer quelque chose de plus fort:
Ce caractère solitaire que vous évoquez, on le retrouve chez des artistes avec lesquels vous aimez collaborer, comme Christine Angot ou Jean-Louis Murat.
Je ne suis pas sûre que Christine Angot soit vraiment une solitaire. Et d’ailleurs je ne la côtoie plus du tout. Concernant Jean-Louis Murat, c’est vrai qu’il est comme mon âme sœur. Je me suis transformée à son contact. Nous partageons ce goût du retrait et de la protection. Pour survivre, pour continuer à chercher, pour ne pas renoncer aux concessions que l’on vous offre souvent. On m’a souvent dit: « Si tu veux le confort, arrête de faire ci et fais ça comme tout le monde. » Je n’ai jamais été tentée par la concession même si je reconnais que l’argent a son importance. Certains m’ont mise en garde : « Attention, il y a moins d’argent chez Arte que chez Canal », mais je m’en fiche. J’ai demandé à Arte de combien j’allais disposer et ensuite je me suis adaptée. Mes films ne coûtent pas cher et je sais très bien faire de l’austérité une richesse. Je ne suis pas comme ce personnage d’un milieu modeste d’Edith Warton dans Chez les heureux du monde – que j’aurais d’ailleurs adoré adapter – qui, une fois qu’il a vu la beauté des choses à travers l’argent, ne peut plus revenir en arrière et trouve que la pauvreté c’est la laideur. Ce n’est pas du tout mon cas. Ce n’est pas l’argent qui me motive mais juste le fait de pouvoir raconter mes histoires, peu importe la manière. Je ne méprise aucun support et je ne suis pas élitiste, contrairement à ce que l’on peut penser de moi. C’est drôle parce que, quand j’ai fait tourner Johnny dans Love Me, j’ai été à la fois méprisée par les intellectuels et incomprise par ses fans et la classe populaire. Je n’ai aucun mépris pour la culture populaire. Je l’aime mais elle ne me le rend pas. Parfois j’ai l’impression d’être dans un entre-deux, d’être illisible et incompréhensible, alors que je suis ouverte et curieuse de tout. Je ne sais pas ce qu’est le bon goût ou le mauvais goût, j’ai avant tout le mien que je veux faire partager au plus grand nombre. Je ne sais rien faire d’autre. Lorsque je dois honorer un deal avec un producteur, je le fais sans paraître rebelle ou méprisante. J’ai toujours respecté mes producteurs tout en préservant la pureté de mon œuvre.
J'ai croisé également cette semaine devant ma télé L. Masson dans un joli film documentaire dans lequel elle participe au jury d'entrée de la FEMIS: "le concours" de Claire Simon (2016)
"Ces Travaux Sur La N89 sont remplis de pépites à dénicher dans chaque étape qui forme le voyage dessiné par Jean-Louis Murat. Certains tomberont direct dans le premier trou sur la route, quand d’autres le regarderont attentivement et poursuivront leur chemin, jusqu’au bout. Aux plus aventureux, je dis bravo, vous avez sans doute fait le voyage le plus exigeant que Murat vous ait proposé. La récompense finale ? Y revenir, encore et encore, pour continuer à défricher, construire ces travaux à notre manière, se les approprier, et y faire notre propre route".
Personnellement, plus ça va, moins je trouve difficile cet album, et je le trouve plein de réminiscences du passé...
LE LIEN EN PLUS
La réponse à la devinette : Personne n'a la réponse? Voilà, j'en étais sûr... personne ne me lit, tout le monde s'en fout!! Je vous l'ai déjà dit pourtant (grâce à Matthieu.... qui continue de m'alimenter....) : P. Toussaint a chroniqué comme Murat la coupe du monde de foot dans LIBERATION...
1) J'étais un peu surpris de ne rien voir venir dans "LA MONTAGNE" (j'y suis maintenant abonné ai-je vu via sfr presse) à propos de Christophe Pie. Il fallait juste attendre. M. Dodon a écrit un bel article... avec une photo signée Morgane Imbeaud. La cérémonie civile aura lieu mercredi y apprend-on.
Le batteur de Da Silva est l'ancien batteur de Rogojine (et ex Luke).
2) Voici ensuite la double page consacrée à Christophe dans "une histoire du rock à Clermont-Ferrand" de P. Foulhoux. (encore disponible).
Quand il est question de moi... on sent la réticence. Au départ, je voulais parler de tout ça, mais ce n'est que du virtuel, né de relation virtuelle. Il m'avait réduit à ça à la dernière brouille en date (Je regrette qu'on en soit resté là...j'hésitais à solliciter à nouveau son amitié il y a à peine quelques jours quand j'ai vu qu'il trainait sur le groupe fb... où il s'amusait parfois à corriger les fans), et je ne peux donc pas faire la même chose. C'est pourquoi je laisse la parole à sa musique, et à ses amis (cf article précédent).
4) On termine encore par quelques photos... notamment piochés dans son myspace (myspace rappelez-vous... je crois que j'ai du commencer à avoir des contacts avec lui sur ce réseau).
avec Murat... et avec Christophe Adam, deux "père" de la jeune scène clermontoise... Christophe Adam a produit notamment le dernier Garciaphone.
Souvenir de KOLOKO:
le verso de Sky lumina, son très beau disque:
Petite faute de frappe sur Stéphane PRIN...
aux Volcans et sur Inter, du temps de Babel:
L'équipe de Marie Audigier, chanteuse (collection Dupouy)
Je vous avais parlé il y a peu à propos de D. Veillault et d'une anecdote qu'il rapportait, d'une photo de Murat isolé en coulisses En fait, il s'agit d'une photo prise par Pie et publié sur fb. Il n'aimait pas forcement les fans... mais aimait bien leur donner du grain à moudre... notamment lors de l'enregistrement de Babel... On s'est arraché les yeux avec Matthieu sur la dernière photo...
ET on termine par un dernier document: Christophe et son lac... sur France 3
Encore un retour en musique sur la carrière de Christophe Pie. Quelque chansons piochées par ci par là. Les commentaires viendront peut-être plus tard. De toute façon, je ne peux rien dire de plus fort que les mots de Clément Chevrier, les mots pour parler d'une amitié forte (forcement quand il s'agit de celle qui unit un bassiste et son batteur). (il m'a autorisé à reproduire son texte).
C'est une vieille histoire Je me souviens de Lou qui parle de Sterling Une divinité galloise et païenne crachant le feu par les naseaux Je me souviens de cette histoire et d'autres histoires De mon frère qui m'emmène à mon premier festival Et le bassiste du premier groupe — The Juice C'est toi On va rire longtemps de cette ironie On va savoir toujours que tu es un batteur — et pas un batteur Que tu dépasses ça Je me souviens d'avoir trouvé alors la scène bien haute Tu joues sur ta Precision increvable Je me souviens de toi dans la galerie des sommets Des — un jour, on va se parler, peut-être Je me souviens de l'Escapade — Les gars, quand vous voulez Baptiste ne peut plus, il a une belle vie à vivre — Tu peux — Tu viens partager la belle vie — Alexandre, Matthieu, Julien, Guillaume, moi Toi On apprend à jouer — grâce à toi On te voit corriger — on t'écoute sur les vautours en pleurant toutes les larmes de nos corps — de rire — tu sais faire On fait Namur On t'écoute râler — on râle ensemble Je sens monter dans les omoplates une intense décontraction — quand je joue avec toi — les mains suspendues retombent toujours à l'endroit Aucune mise en place à écrire — elles s'installent d'elles-même Ma seule coquetterie — le signe d'accélérer quand tu introduis Wake Up Tu le fais tellement bien que j'en veux — toujours plus On ne peut pas jouer comme ça quand on est un connard Les cymbales serrées — les fûts italiens Bien sûr que je pleure — bien sûr que l'on pleure Et le chœur de Lonesome and Cold — on pleure Modest Life — on pleure Seawater — on pleure L'histoire avec Jean-Louis, je ne l'ai pas vécue Mais je pleure pour vous — je pleure pour eux — Je pleure pour toi Ce n'est qu'une histoire composée d'histoires Mais il y en a tellement d'autres qui sont aussi toi — et que je ne sais pas Que ça me donne le vertige Ça nous donne le vertige — de les entrevoir Je vois tant de visages quand je lève les yeux Le tien et celui des autres — pas — entre nous — avec nous Ça me donne le vertige — une vie — la tienne On a eu de la chance d'y être Le reste appartient à chacun et à toi Et dépasse ces mots-là.
On le retrouve ici avec SHADEL, groupe instrumental, 2003-2008
Christophe était auteur compositeur avec Jérôme, arrangeur du disque... et le disque a été enregistré chez lui. Ils auront été en première partie de Murat sur une tournée 2002.
Avec The DELANO ORCHESTRA: retrouvez sur le blog leur discographie commentée par Matthieu (incomplète). Christophe a été "l'intermédiaire", "le lien" (sans doute avec Laure) qui a abouti à Babel (avant le concert d'inter, Alexandre Rochon n'avait jamais rencontré Murat m'a dit Matthieu).
Quelques collaborations:
Une pensée pour ceux partis trop tôt à Clermont, et auxquels les amis et famille pensent sans doute: Buck, Anabel Nanitelamio de Fafafa (au Koloko 2012, Pie avait tenu à jouer avec la batterie de ce dernier alors récemment décédé), et JF ALOS. Une pensée aussi à Danyel qui lutte.
Avec cette si belle aventure de la KÜTÜ.... qu'il avait intégré malgré la différence d'âge... Tous les artistes du label avant la scission, sur une chanson de St Augustine - devenu Pain Noir (Pie joue sur plusieurs de ses disques. Il aura également accompagné leopold skin, Yann seul, Dempster Highway).
Une chanson que Matthieu adorait:
Il aura également joué avec Chuck Berry bien sûr (il ne faudrait pas que cela devienne une légende urbaine)... et accompagné Madame... qui a utilisé la bande fournie par Murat...
Et avec Murat, en 2e guitariste, comme dans Parfum d'acacias au jardin... avec les potes....
Reste son Sky lumina et son soundcloud... Qui sait si on pourra peut-être un jour bénéficier d'une réédition et d'un disque d'inédits. Laurent du Lien défait a indiqué qu'il rangait "Sky lumina" "dans le top 10 de ses albums préférés du XXIème siècle, tous artistes confondus".
LE LIEN EN PLUS
et puisqu'on y est... et qu'il avait même diffusé un inédit de ce groupe fameux il y a quelques années (bokassa je ne sais plus) et que ce blog leur doit beaucoup en terme technique et philosophique:
(mince, Matthieu est parti sans me révéler sous quel surnom se cachait Christophe... Crocojean, Le Roi Saumon ou Mayerling... En fait, c'est Crocojean, Christophe le dit dans l'émission de radio campus qui lui était consacrée:le petit lait musical).
PS: par respect je ne diffuse pas par contre son imitation de Michel Jonatz... mais il faisait aussi bien(mal) Rob Stewart.
Un gros pan du rock à Clermont vient de nous quitter: Christophe Pie... Matthieu avait imaginé que l'on finisse par dresser une statue de sa trombine place de jaude. D'autres ont même pensé faire de sa vie un roman je crois. Il luttait contre la maladie depuis un moment... Il rejoint sa soeur cherie.
Avant de vous en parler plus longuement dans les prochains jours, voici quelques musiques (notamment celles de son magnifique et unique album Sky lumina) et des photos (notamment des archives inédites de Matthieu....).
Sincères condoléances à ses proches, notamment aux rancheros.
Enregistrement Morituri:
Au temps de CLARA:
Avant The Delano Orchestra, et Rogojine, et Shadel, ses autres groupes Chaos et The Juice :
Des prestations avec Murat: avec The Delano, ou comme batteur ou encore 2e guitariste (c'était bien).
Les deux batteurs de Murat... avec Pigné, le batteur de Radiosofa et Doré, fan de Murat.. qui avait contacté Pie pour le féliciter de son travail sur Babel, ce qui avait surpris et touché Christophe (anecdote qu'il raconte dans l'émission le petit lait). Ici quelques temps après au dernier Koloko.
Nous porterons plus que jamais sur Le Servières un regard emprunt de nostalgie par les jours passés.
Oui, j'ai laissé passer quelques semaines avant, quand même!, de vous parler de notre Johnny Hallyday (mince, je ne sais pas comment ça s'écrit... oui, deux y). Délai de décence? Peut-être un peu, car j'ai aimé cette communion nationale autour d'un chanteur (je partage l'avis exprimé par Vignol ici)... mais n'allons pas à la facilité: il serait trop facile d'opposer tout de go Murat à "Johnny Vacances", son ainé de 9 ans seulement... Un article de bric et de broc'n roll.
1) En premier lieu, parce qu'il a failli avoir un lien : La collaboration avortée
Forcement, en 1991, Murat disque d'or et auteur consacré en deux albums, a été approché par l'entourage de Johnny, comme le fut ensuite les nouveaux prometteurs comme Obispo, Yodelice...
- En 1991, dans Libé, dans un des plus fameux articles publiés sur Murat, on apprenait le titre d'une chanson qu'il aurait proposé à J.H.:
JUILLET. Trois mois à attendre avant la sortie du disque. Tromper l'anxiété en travaillant sur d'autres projets. Une chanson pour Johnny au texte biblique incantatoire ("J'ai fait la guerre à l'agneau…"). Problème ("Ils voulaient que je vienne en studio, ils ne voulaient pas juger sur une simple maquette! C'est pourtant leur seul espace de liberté").
Le titre est resté totalement inédit. J'avoue avoir pensé qu'il puisse sortir de la malle ces derniers temps, mais il n'en a rien été. Qui sait? (on me dit que le titre figure à la Sacem sous le titre "la femme assise").
- Dans Platine, en 2006, on interroge Murat sur le titre "il pense à son corps"... Qui a atterri chez Sylvie Vartan après que celle-ci ait fait la corbeille de son ex-mari. Murat indique que c'est elle qui s'est montrée curieuse d'entendre cette "chanson pour tarlouzes" (dixit son ex-mari) que Murat avait écrit pour lui.
On reconnait bien le Murat... mais effectivement, on peut s'interroger ce que Jojo en aurait fait... et peut-être sur le choix conscient ou inconscient de "rater" cette collaboration de la part de JLM (on a vu déjà qu'il n'avait pas daigné se déplacer) en proposant des textes un peu trop "décalés" de la personnalité de Jojo.
Yves Bigot (ex-patron de label de Vartan) donne une autre version, moins cocasse, de l'histoire de la collaboration avec la chanteuse dans son dernier livre:
- Bayon a par la suite glissé bien des années plus tard quelques mots sur un autre rapprochement qui reste bien mystérieux: J'en parlais dans un article en 2011 que je reproduis:
"DANS LE LIBE DU 21 NOVEMBRE, je pensais à un clin d'oeil humoristique... de Bayon... à propos de Johnny Hallyday:
"Dûment retapé, le chanteur d’Aussi dur que du bois va à présent préparer à fond la reprise de sa dernière tournée (interrompue pour cause de coma septicémique), le 3 décembre, «dans un lieu mythique de Paris». Avec un rock inédit (Cours dire aux hommes faibles ?) qu’il offrira en téléchargement gratuit, en remerciement au public pour «sa longue fidélité..."
Mais alors que Johnny faisait l'objet d'un reportage sur TF1 hier soir, voilà qu'il en est de nouveau question dans le numéro du jour de LIBERATION (5/12, brève encore non signée)...On y parle du nouveau titre AUTOPORTRAIT qui est en téléchargement depuis samedi... et qui fait l'objet d'un avis positif... Et au détour d'une phrase on lit: "sans préjuger de la suite (cours dire aux hommes faibles est-il vraiment envisagé?)"....
Johnny aurait-il enregistré ce titre? On sait que Murat a écrit pour Johnny il y a déjà bien longtemps (le titre "j'ai fait la guerre à l'agneau")... mais Murat a raconté (il me semble) qu'il aurait refusé cette chanson pas assez marquée du sceau de la testostérone.... Et ça serait donc coquasse qu'il choisisse ce titre pour "hommes faibles"..."
Mon article de l'époque faisait la confusion entre "J'ai fait la guerre à l'agneau" et "je pense à mon corps". Deux titres donc écrits pour Johnny, et ces petites brèves de Bayon qui indiqueraient que "cours dire aux hommes faibles" aurait pu être reprise par Jojo (à moins que ce soit un clin d'oeil à de la chanson "pour tarlouzes" puisqu'on n'imagine pas trop Jojo dire "homme faible comme moi"). Tout cela reste donc assez flou.
2) Les petits liens
J'aime, vous le savez, aller à l'exploration des petits liens unissant tel ou tel à Murat. Ce n'est pas toujours très intéressant (si c'est moi qui le fait), mais ça m'amuse.
Concernant Murat et Johnny, on pense tout de suite à Fred Jimenez qui après le power trio muratien, est allé rejoindre le big band de Jojo durant 4 ans. Voici un post fb de Fred :
Cher Johnny, Milles mercis pour ces quatre années de bonheur et de complicité sur scène et en dehors. Toutes mes pensées et mon affection pour Laeticia et les filles, ainsi que tout les fans que je connais, Pierre, Bernard,Lolo, etc...
Love Ton Born Rocker Fred de bassiste
J'avais tenté de passer par lui pour avoir des infos sur cette reprise de Cours dire aux hommes faibles, mais sans succès (il n'était pas au courant, et ne souhaitait pas interroger l'idole, même si il me disait en off, que... c'était en off. dommage, c'était rigolo). Bien sûr, Fred est le compositeur de la chanson "mashpotétisés" dans lequel Murat écrit : "Encore on confond Johnny Vacances et Elvis Presley, C'est vous dire si c'est un succès" pour régler leur compte aux yéyés. Johnny ne lui en a pas voulu... Murat dira d'ailleurs à propos de la chanson: "C'est une blague, c'est pas méchant !" (pop news)
EDIT 26/03/2024 Fred Jimenez vient de sortir un livre "Johnny et moi", à cette occasion, il a indiqué sur les réseaux sociaux comme Jean-Louis Murat avait très bien compris son départ... et même encouragé! "vas-y, et tu nous raconteras". Fred après cette aventure est retourné jouer avec Jean-Louis. Il nous a accordé une petite interview pour l'anniversaire du disque A bird on a poire.
Allez, petite liste que vous m'aiderez à compléter peut-être:
- La réalisatrice Laetitia Masson, qui vient de déclarer que Murat était son âme soeur (il a signé plusieurs BO pour elle- a fait tourner Johnny dans Love Me. "j’ai été à la fois méprisée par les intellectuels et incomprise par ses fans et la classe populaire." dit-elle.
- Murat appréciait Pierre Delanoé qui a écrit 4 chansons pour J.H (certes, plus pour son travail pour Dassin).
- On pourra aussi noter qu'il a aussi croisé la route de J. Cherhal (the end etc) qui a écrit la chanson "un dimanche de janvier".
- Chose assez courante pour deux amoureux de la musique américaine (plus noire pour Murat), ils ont bien sûr enregistré à Nashville tous les deux (plusieurs fois pour J.H.). Ils ont été aussi acteurs de cinéma, mais ça n'a pas beaucoup plus à Murat.. Mais Johnny a plus à Murat... Bernard, qui l'a mis en scène au théâtre.
- Complexe du cornflakes? Murat en a joué lors de la promo du Cours Ordinaire des choses vilipendant les musiciens français... mais son Johnny Frenchman et sa défense du français l'ont toujours orienté vers l'affirmation de sa propre voie, allant jusqu'à dire "l'Auvergne, c'est mon amérique à moi", "Nashville ou Belleville" dirait C. Moine.
Fais-tu un complexe vis-à-vis des Anglo-Saxons ?
Dans Johnny Frenchman, sur Passions privées, je dis "Attends que la crinière pousse au lionceau", je parlais pour moi. Cette chanson était au départ une lettre ouverte à Costello, car j'avais lu une interview où il nous traitait de minables. C'était à l'époque des Pale Fountains : d'un seul coup, je sentais quelque chose de neuf, que je pourrais aller dans cette direction. Je voyais les Anglais comme des voyageurs modernes, avec une langue invincible mais je leur disais "Attends que la crinière pousse au lionceau", je sentais qu'il faudrait du temps. Ça peut s'apprendre, il faut avoir des connaissances en art poétique, aimer la grammaire, le vocabulaire, écouter beaucoup de musique, trouver son rythme à soi, ne pas se précipiter. J'avais conscience de partir de très loin. Un peu comme le retard de la renaissance française sur la renaissance italienne.
On pourrait penser qu'en vingt ans, le tour de ce genre musical a été fait. On peut soit baisser les bras, soit penser que le genre musical est acquis et que les territoires sont maintenant personnels, intérieurs. Et c'est encourageant, on peut croire que c'est un progrès de civilisation. Plutôt que de juger si le type est bon explorateur, s'il fait du nouveau, il s'agit de savoir s'il fait du vrai. Ici, on est assez fort pour l'exploration intérieure, pour avancer dans sa forêt vierge. On est plus introverti, on a plus le sens du sacrifice. A part quelques exceptions, des gens comme Lennon, eux ont assez peu le sens de la culpabilité. Dans cette espèce de far-west intérieur, on peut être les champions. (inrocks 91)
Concernant J.H., la recherche de sa propre singularité est moins évidente, puisque toujours, il s'est retourné vers l'Amérique. Lui : “Et toi, tu viens d’où ?” Moi : “De Paris.” Lui : “Ah, t’es comme moi alors. Un malchanceux !” (anecdote autour d'une brève rencontre entre Johnny et F. Dordor que rapporte ce dernier dans les inrocks). S. Marti dans la dépêche faisait lui cette distinction:
"Malgré le temps qui s'en va, Jean-Louis Murat est jeune chanteur échevelé qui n'a que neuf ans de moins que Johnny mais qui préfère regarder le monde du haut d'un volcan d'Auvergne plutôt que du bas d'un yacht", ce qui ne l'empêche pas d'apprécier le voyage".
- Murat pour le coup apprécie beaucoup le prénom Johnny: " je suis johnny frenchmann", "johnny welcome home"(dans Le tremplin où il parle aussi des Portes du pénitencier), dans "lady of Orcival" (Johnny go) et plus récemment "johnny roide"... Il sait forcement que cela peut faire penser en France à Hallyday.... Est-ce pour autant son idée? Non... Murat a une certaine fidélité à certains mots, et celui-ci provient peut-être de son enfance via "Johnny guitar" notamment(évoqué dans le Mont Souci) .
JLM : Non johnny c’est moi ! Dans plusieurs de mes chansons je m’appelle Johnny. J’ai pris cette habitude depuis mes débuts, surtout lorsque je mets des paroles en anglais. Ce Johnny est un mec raté qui n’a pas eu de bol comme Johnny Hallyday qui aurait du naître à Nashville, mais a vu le jour à Montmartre, il chante Johnny B. Good mais ça fait rigoler tout le monde … Il a un côté un peu dérisoire, mais ce n’est pas Johnny Hallyday ».
Bon, ce n'est pas un bouquin très intéressant... ("Tronche?", ça tranche un peu, mais faut-il pour autant faire la gueule?)
- Stakhanovisme? Johnny était prisonnier de son "économie", qui le faisait vivre avec l'argent de son prochain album. Il aimait aussi ça, bien sûr, et ne pouvait sans doute pas se résoudre à disons "Vivre en gastéropode, en gentiane, en Poulidor". Murat lui se présente en artisan, forcé d'exercer son art ou son sport tous les jours, et finançant son prochain album à l'aide du précédent.
- On a beaucoup raillé l'absence de rayonnement international de Johnny, dont Murat... mais celui-ci n'a que très rarement franchi la frontière francophone (un concert en Espagne?). Pour le coup, je pense que Murat n'a jamais cherché ce rayonnement: son côté plus hype, underground et so frenchy, aurait pu le conduire au Japon, ou dans des tournées sponsorisés à l'est via l'alliance française... On peut aussi rappeler qu'il a eu l'honneur d'être chroniqué dans la revue musicale anglaise MOJO ( Grand Lièvre noté 3 étoiles).
- Un petit dernier pour du remplissage: Pères. On nous a présenté un Johnny souhaitant prendre un peu de recul pour s'occuper de ses filles... J'ai l'impression qu'il a toujours été en activité... Murat lui aussi a évoqué son rôle de jeune père, de père de famille (tout récemment en parlant des travaux de placo dans la maison), indiquant aussi une influence dans son travail artistique... Murat parle en interview, fait chanter ses enfants; Johnny lui posait sur papier glacé... et chantait quelques chansons : Laura, Sang pour sang...
Dans le disque Comme Un Seul Homme (Labels/Virgin), où figure "le coup de Jarnac" de Murat, on retrouve une reprise de MA GUEULE.. mais par Miossec. Dans le disque VILLAGE DEPART, qui propose un tour de France en chanson, la chanson la lune est rousse dans la baie de Cabourg côtoie Montpellier de JH., ce qui ne fait pas vraiment de Johnny un chanteur régionaliste. Notons également que Murat a fait la BO du film "Pauline et François"... avec Laura Smet.
3) PROPOS
Je saute un exposé qui serait laborieux et inutile sur les différences... et vous propose donc quelques citations de Murat qui évoque Johnny:
On verra qu'au fond, à travers Johnny, Murat a surtout visé la culture musicale des français un peu défaillante... ce qui suscitera "mashpotétisés", et aussi un copiage des anglo-saxons.
« La France, au fond, c'est Johnny Hallyday"
Interview en Suisse (l'express) 23/11/91:
Quand Johnny dit "que je t'aime", ça ne vous fait rien? - C'est ridicule. Non. Entendons-nous: il y a un côté génial là-dedans mais je ne me situe pas dans cette logique. Lui est un chanteur sauvage, un indompté"
Chez Denizot (C+) en 2006:
"Je pille l'épave, le site archéologique. Je me vois comme une sorte d'ethnologue, de géologue, d'historien. Nous sommes dans un pays qui se déclare antiaméricain tout en bouffant de la sous-culture américaine jour et nuit. Et dont la plus pâle imitation est Johnny Hallyday. Je veux bien reconnaître qu'il a du talent, qu'il chante bien, mais c'est comme si Chaliapine n'avait interprété que la Danse des canards ou Rubinstein joué Oxygène de Jean-Michel Jarre pendant soixante ans. Et on pense défendre l'exception culturelle en aimant Johnny Hallyday ! Notre pays est un peu fou, il a besoin d'un psy. Quand on fait une activité artistique, on ne sait plus où se situer. Moi, je ne comprends rien. Je ne sais pas ce que veulent les gens, ce qu'ils ont envie d'entendre. Peut-être des trucs qu'ils ne comprennent pas. Ou qui ne disent rien. Ça nous pénalise beaucoup, nous les chanteurs français. Par exemple, il faudrait que je vende deux cent mille albums pour gagner mon indépendance. Là, je fonctionne à perte. C'est ce que dit le patron de ma maison de disques : "Toi, tu feras comme Van Gogh, tu rapporteras quand tu seras mort." »
Au moment de Tristan (Télérama, août 2003):
Je n’ai aucun pote, personne ne m’aime, je n’aime personne. Je suis vraiment le chanteur le plus seul, le plus abandonné (rires) ! Je crois que « l’arène France » est invivable. Je ne sais même pas où me poser, où mettre ma guitare. Il n’y a pas d’ombre, tout est bouché. Du coup, comme je ne sais tellement pas où me foutre en 2008, je me suis situé au 13e, 16e 17e siècle... Il n’y a jamais eu de rock en France depuis quarante ans ! Philippe Manœuvre et Johnny Hallyday bouchent les sorties. A Clermont-Ferrand, il y a huit cent groupes mais ils chantent tous en anglais ! Il n’y a plus rien…. Ah si ! L’autre jour, il y a eu Vic Chesnutt en concert à Clermont Ferrand, ça fait deux décennies que je n’avais pas vu un aussi bon concert ! Pourtant je passe mon temps dans les concerts.
En 2003, chez CONCERTANDCO:
Je vends toujours aussi peu et quand je vois tous les nuls qui en vendent des camions et que je n’arrive pas à en vendre une demi-camionnette, ça m’énerve ! Je ne suis pas du genre à rester « fair play » dans ce pays de merde. Je ne vais pas trouver génial qu’il n’y ait que Johnny Hallyday ou Patrick Bruel qui vendent des disques dans ce pays à la mord-moi-le-nœud. On se tape les mêmes artistes depuis cinquante ans, ils squattent tout, ils sont installés partout : les télés, les radios… On est d’une autre génération et ils nous passent carrément à la moulinette simplement parce qu’on est dans un pays de vieux qui n’aime que les vieux trucs. La France est une ménopausée dépressive, on ne peut rien faire : elle est imbaisable ! Impossible de sauter cette salope de France qui maintenant est trop vieille…
En 2004, rocknfrance:
-Viens ensuite ce " Mashpotétisés " ou comment régler certains comptes avec la culture musicale des yé-yé ? Je les appelle " Les Machins ", toute la culture de l'ersatz français. Le peuple français est le conglomérat qui reprend le plus des choses américaines avec des chanteurs aux noms débiles comme Dick Rivers, Eddy Mitchell ou Johnny Halliday. La moitié des français pensent qu'Elvis Presley a tout piqué à Johnny. Ce qui explique la misère de la variété ici. On confond le vrai et le faux. On prend Claude François pour James Brown.
-Sacha Distel a tué Burth Baccarach ? Par exemple. Je me souviens que le jour où j'ai écouté un vieux Phil Spector avec 'Da Do Run Run' en version originale, ma mère rentrant chez moi m'a demandé qui avait repris la chanson de Sylvie Vartan. La culture de l'ersatz a complètement faussé le jugement de beaucoup de gens. C'est le terreau où pousse encore, de nos jours, la variété française. Ils sont tous dingues et l'arrogance de ces gens qui n'ont pas
En 2004, l'express :
Il n'y a pas de perspectives d'avenir, en tout cas pas pour la chanson. La dernière marque de puissance reste peut-être Johnny Hallyday. Mais Johnny, c'est quoi? De Gaulle + Jeanne d'Arc + Louis XI + les chanteurs pétomanes. Quand il se produit devant la tour Eiffel, il nous ramène à la splendeur de l'Exposition universelle. Son incapacité à avoir eu une dimension internationale, contrairement à d'autres rockers européens comme Adriano Celentano, est devenue notre échec à tous. Même les maisons de disques ne croient plus à la force de la chanson. Elles ne pensent qu'à dénicher un nouveau Johnny Hallyday. Un Pagny. Un Bruel. Un Garou. Un con qui chante fort. Pourtant, pas une seule figure marquante n'a émergé depuis la moitié des années 1980, certainement pas MC Solaar, IAM ou Nolwenn Leroy. Tout le monde le sait, mais personne ne le dit.
En mars 2001, Dans France soir :
"95 % des artistes Français sont des sous-doués. Quand Johnny dit : « Maintenant il ne reste que JAGGER et moi » les bras m’en tombent. Avant de mourir, on demandait à Charles TRENET de mettre un artiste au Panthéon du music-hall. Et le vieux sort David HALLYDAY. J’hallucine ! Charles TRENET a composé de merveilleuses chansons mais c’est quoi cette histoire de dire qu’il a créé la chanson Française ? Il y avait 50 poètes avant lui : Jules LAFORGUE, QUENEAU … »
En mars 2002, Nlle obs:
"Les chanteurs Québecois, qui sont le cheval de Troie de la culture anglo-saxonne, hurlent dans le micro comme si l’électricité n’avait jamais été inventée. Par eux, c’est la culture américaine qui s’infiltre et dénature notre paysage. Alors que nous, les peuples d’Europe, sommes des murmurants. Pour moi, la voix de la France c’est Etienne DAHO ou MIOSSEC, Johnny HALLYDAY étant une exception.
En 2003, dans Crossroads:
"Les Français ont le champagne qui leur sort par la gueule ! Ce sont des ultras gâtés qui souvent flashent sur tous les crétins de l’hexagone ! Tu regardes leur hit-parade, ils mettent vingt tocards en tête. Johnny HALLYDAY, CHIRAC, machin, mais tu as déjà vu plus ringard que Johnny HALLYDAY et CHIRAC ? Ils sont là à nous faire chier depuis 40 ans.
En 2003, dans Sud-Ouest:
"Le pire sous produit de la culture Américaine et dont les Français se gavent en disant qu’ils sont anti-américains. Donc on ne comprend rien, mais c’est tellement un peuple d’idiots qu’il ne faut pas chercher à comprendre
En 2004 dans Crossroads :
"Le succès de RENAUD c’est vraiment l’abjection totale ! Johnny c’est EINSTEIN à côté".
ou encore:
"L'artiste français par excellence, il n'a rien inventé"
"Ca fait beaucoup rigoler les anglais ou les américains quand ils l'entendent chanter. C'est un mystère pour eux. Ils disent :"comment se fait-il que le pays de Voltaire et Matisse considère que Johnny Hallyday est le rival de la tour eiffel, la baguette et De Gaulle?". On sent qu'ils ne veulent pas nous vexer, mais ça les sidère".
Enfin, VOICI en 2014:
4) Johnny et l'Auvergne... Pour continuer à s'amuser un peu:
Il connaissait bien le contrefort oriental du Massif Central pour rendre visite à sa maman à Viviers en Ardèche... mais bien sûr, il aimait beaucoup Clermont-Ferrand pour vouloir y chanter plus souvent qu'à son tour:
Pour devenir plus sérieux, il a franchi un cap très important à Chamalières, commune où est né Murat (et pas à la Bourboule!):
Il a aussi pris des cours pour préparer le Dakar avec le clermontois George Groine (le conducteur de camion).
Et aussi sur le site de France Bleu on apprend que Johnny réservait l'intégralité des 43 chambres dans un palace de Royat lors de ses passages (alors que JL Murat se plaint des tournées en campanil...). Il avait également choisi un avocat clermontois pour le défendre dans une affaire de viol (conclu par un non-lieu). Sont teigneux et intraitables les auvergnats.
- Bon, ce n'est pas le bon moment pour publier mon article, en plein dead buzz de France Gall, mais soit, parlons des chanteuses vivantes!!-
Marie Möör fait partie de la mythologie du fan compulsif de Murat, puisque son album "Svoboda" réalisé en 98 à Douharesse (!) est resté inédit. Je raconte tout cela ici: Murat et Marie Moor
"la main gauche de la nuit' (musique JLM) avait déjà été diffusée (myspace et soundcloud - à écouter ci-dessous). "Tant qu'il y aura des hommes", "les arobaces" sur des musiques de J.Braque, et qui font partie de Svoboda sont également en écoute sur le soundcloud de l'artiste. Mais Marie (alias Iavna Von nada) vient de mettre en ligne un titre que nous ne connaissions pas et qui ne figure pas dans "Svoboda": "compartiment fumeur", avec une musique de Murat.
Je me rends compte qu'on trouve également sur youtube, d'autres chansons de l'album "svoboda": la note bleue (cosignée Bergheaud et Bonnefont pour la musique), "svoboda" (musique : JLM/Clavaizolle), et encore "je vais mourir par accident" (crédit musique incertain). Voilà:
Marie Möör en une de Libé (c'était une protégée de Bayon):
Bayon: « meilleure auteure-chanteuse en inactivité rock en France. Moi je suis morte de bonne heure, fredonne-t-elle de sa voix de techno-pierreuse, Vanessa Bardot codéinée. Et personne n'a rien vu. Les collaborateurs, depuis 1986, de cette peintresse-body artiste-femme de lettres dandy bullshit s'appellent Barney Wilen, Jean-Louis Murat ou Christophe »et plus loin dans l'article : « Svoboda, riche de Je vais mourir sauf accident digne d'un Dutronc, ou de Se voir se rendre digne de Hardy disque resté à l'état de projet, pour raisons contractuelles et conjoncturelles »(Libé 13 mai 2003).
LE LIEN EN PLUS
Je n'ai pas encore pris le temps de faire un article sur le nouvel album de Garciaphone, nouvel pépite folk made in Clermont. Alors voilà deux vidéos:
Oh sleepless world qui figure sur l'album, la vidéo montre l'enregistrement avec Zac Laughed, Matt Low, Clément Chevrier, et Bad sheperd plus ancien, en live avec Matt Low:
1) Bon, en fait, si j'étais en ville l'autre jour, c'était parce que j'avais dans l'idée de trouver le dernier livre d'Olivier ADAM... Mais au cultura, il ne l'avait pas, et n'en avait même pas entendu parler.... le jour de la sortie du livre "Chanson de la ville silencieuse". Si j'étais à ce point empressé, c'est que j'étais tombé sur l'article ci-dessous signalé par l'ami Pierre K je crois:
Adam tellement marqué par l'univers de la chanson a fini par s'inspirer de quelques chanteurs pour son dernier livre... dont Murat bien sûr, puisqu'il s'agit d'évoquer un artiste qui "abandonne ce cirque".
Presque autant que Dominique A (d'ailleurs le titre du livre reprend celui d'une chanson de Dom.), il y a un petit feuilleton ADAM sur ce blog... tant il aime à évoquer Murat et à le citer en interview, ou dans ses livres (à retrouver pour son livre "Les Lisières" ici). Par le passé, on l'a approché pour une interview, mais sans succès.
Emmanuelle et Thierry (merci à eux) m'ont signalé que dès sa première journée promo, Oliver ADAM avait parlé de Murat. C'était chez Trapenard dans Boomerang.
Le livre est plus inspiré par Nino Ferrer que Murat mais ses mots sur son "perpétuel mouvement intérieur" qui explique ses propos contradictoires ou évolutifs correspond bien aussi à Jean-Louis B. Certains autres propos d'Adam sur son statut d'artiste (penser à son oeuvre vs le désir d'être aimé en gros) sont aussi intéressants.
Concernant l'évocation de Murat, dans une liste de chanteurs (Gainsbourg, Ferrer) c'est du rapide pour exprimer sa fascination pour les "sales gosses" des médias... et son sentiment que "se permettre" ce genre de comportement est plus que jamais difficile. Voici l'extrait dans lequel Adam se doit d'imaginer quel chanteur il serait:
2) Le petit plaisir de la revue de presse est bien sûr de relier les petites infos entre elles. Et justement, pour faire écho à la personnalité complexe des artistes, à leur perpétuel "mouvement intérieur" évoqué ci-dessus (c'est un des moteurs de ce blog de chroniquer ce mouvement, en essayant d'éviter du coup d'établir que Murat est "ainsi", ou/et "pas comme ça"), voici une petite "anecdote" qui m'a fait sourire ce matin.
Ainsi, si on pouvait avoir l'image d'un Murat dans le cadre des tournées, pouvant être désagréable avec les personnes rencontrées, soignant sa mauvaise humeur, pas forcement à l'aise avec les techniciens.... Didier Veillault, dans une interview parue sur les inrocks.fr dans le cadre de témoignages publipostés d'acteurs culturels, nous présente un Murat quasi-en manque d'amour!! :
Une anecdote à partager ?
À ce sujet justement, Jean-Louis Murat me racontait récemment que lorsqu'il tournait, il était très heureux d'avoir de super techniciens dans les salles, mais que bien souvent, personne ne venait lui parler et il se retrouvait un peu seul dans sa loge. La dimension humaine est aujourd'hui un peu laissée de côté.
Murat, finalement victime de sa réputation? Pourtant, dans sa dernière interview en date -non encore en ligne ici- il dit que "sa femme ne veut plus que l'on sorte" (par peur d'un dérapage)... Ah, va savoir.
[J'avais pour illustrer une excellente photo de Murat assis seul en coulisse avec des lunettes noires... mais impossible de remettre la main dessus. Est-ce une image qui n'est imprimée que dans ma tête, un souvenir d'Uriage?]
Je suis le directeur et le programmateur de la Coopérative de mai. J'en assume les choix de gestion et de programmation, même si, bien sûr, nous sommes avant tout une équipe, au sein de laquelle nous discutons en permanence. Je suis un peu un "chef d'entreprise", même si je n'aime pas trop le terme, je ne viens pas de cet univers-là.
Pouvez-vous présenter la Coopérative de mai à ceux qui ne connaissent pas le lieu ?
Nous sommes l'une des scènes de musiques actuelles (SMAC) les plus importantes de France, en terme de jauge comme d'activité : c'est une salle de 1500 places, un club de 460. On fait environ 150 concerts par an, ce qui est beaucoup pour une ville de cette importance. nous possédons aussi un espace dédié à toutes les jeunes entreprises de la filière musicale, on appelle ça la Pépinière de mai, nous les soutenons, en mettant à leur disposition des bureaux, on essaie de les conseiller, de les accompagner...
Quel est votre parcours personnel ?
J'ai fait une fac d'anglais et un BTS de gestion, j'ai ensuite été éducateur. Pour mon plaisir, j'organisais quelques concerts dans des MJC, des choses comme ça. Et puis en 1983, j'ai mis en place ce lieu, le Plan à Ris-Orangis, dont je me suis occupé pendant 15 ans. On faisait pas loin de 100 concerts par an. Je me suis inspiré de ce qui se faisait en Angleterre, ces pubs où tu pouvais voir aussi des concerts. Je ne comprenais pas pourquoi on n'avait pas ça en France. Au Plan, on était des passionnés, on a appris un peu sur le tas, de la gestion à la programmation, à servir des bières ou à coller des affiches, on faisait tout. En 1998, j'ai vu une annonce concernant la création de la Coopérative de mai, j'ai postulé et j'ai été retenu. Je ne connaissais personne à Clermont-Ferrand, mais je suis parti et j'ai pris la direction de la Coopérative naissante. Aujourd'hui, je suis aussi co-directeur avec François Missonnier, l'ancien directeur de Rock en Seine, du festival Europavox, dont le but est de mettre en lumière des artistes européens, qui viennent de pays d'Europe moins célébrés pour leur musique que, au hasard, l'Angleterre. Nous avons chaque année près de 50 artistes que nous sommes fiers de faire découvrir.
Quelle est l'économie de la Coopérative de mai ?
Nous avons 24 salariés et bien sûr beaucoup d'intermittents qui participent également, notamment pour le son, les lights et la scène. On embauche aussi des vacataires pour le bar ou l'accueil. Nous avons un chiffre d'affaires de 3 M d'€. Nous nous autofinançons à hauteur de 68 %. Nous sommes aidés par la ville de Clermont-Ferrand, la Métropole, la Région, l'État, afin d'avoir une politique tarifaire la plus accessible. Ça nous permet de faire des concerts abordables pour le plus grand nombre, mais aussi d'avoir une programmation parfois plus exigeante.
Quels sont les avantages de votre métier ?
Je suis excité comme au premier jour par ce que je fais. Je ne m'ennuie jamais. Cette année, j'ai adoré recevoir Sleaford Mods et Shame. En électro, Chloé m'a mis une claque, ou encore Lomepal pour hip-hop. Chaque jour est différent : hier nous faisions une fête avec le club de rugby local, aujourd'hui nous avons une journée de prévention des risques auditifs, demain nous recevrons des enfants... Là, je travaille sur l'organisation d'Europavox. Les moments d'ennui ou de lassitude n'existent pas. Le soir, quand les lumières s'éteignent et que les concerts commencent, on oublie tout ce qui peut parfois sembler pénible. Mon travail, c'est d'écouter de la musique et de voir des concerts, je n'en reviens pas moi-même, je n'aurais jamais osé rêver de ça jeune homme ! Ma passion est intacte, donner du plaisir aux gens, ça n'a pas de prix. J'ai de la chance de faire ce métier.
Et ses mauvais côtés ?
On passe beaucoup de temps à faire des comptes, à gérer des budgets, à imaginer ce qui est réalisable ou pas. Je suis entouré de gens très compétents, on prend des décisions ensemble, je ne suis pas seul, mais cet aspect budgétaire a pris beaucoup de place dans mon travail, non seulement de directeur, mais aussi de programmateur. Les tourneurs sont devenus de grosses machines, ce métier est en train de changer. On est pris au milieu de tout ça, mais on essaie de conserver une âme à ce métier. Il y a quelque chose d'un peu impersonnel aujourd'hui, il faut être vigilant. On parle trop de chiffres et pas assez d'artistique.
Une anecdote à partager ?
À ce sujet justement, Jean-Louis Murat me racontait récemmet que lorsqu'il tournait, il était très heureux d'avoir de super techniciens dans les salles, mais que bien souvent, personne ne venait lui parler et il se retrouvait un peu seul dans sa loge. La dimension humaine est aujourd'hui un peu laissée de côté.Quel conseil donneriez-vous à de jeunes gens qui souhaiteraient faire ce métier ?Aujourd'hui, des structures et des formations permettent d'apprendre notre métier, surtout la partie technique. Mais pour être programmateur, la meilleure des formations, c'est d'écouter plein de choses, d'aller voir plein de choses. Je n'ai pas vraiment de conseils, c'est un boulot de passionnés, si vous avez envie de le faire, faites-le ! Les places sont rares, mais ça n'est pas inaccessible.
Veillault avec Varrod, Morgane et Manoukian, le jour du fameux concert sur France Inter.