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actu-promo- 2010-aout 2011

Publié le 15 Janvier 2012

 

 

BON, on va finir le week-end en écoutant le GRAND STUDIO RTL... dont le plus important était pourtant éventé... puisque les vidéos de la prestation live de Murat étaient déjà en ligne depuis un moment.  Reste donc l'interview...

 

http://www.rtl.fr/emission/le-grand-studio-rtl/billet/samedi-14-janvier-le-grand-studio-rtl-de-jean-louis-murat-video-7741944186

(en écoute et téléchargeable par clic-droit sur le lien en dessous)

 

Et c'est parti pour un live'report en direct immédiat et spontané... et touti... :

 

L'émission débute par "les rouges souliers"... et c'est une surprise : on n'avait pas la vidéo.... partie d'orgue originale au départ... un rien désuet...  C'est décidemment une étrange chanson... a-temporelle... ou ouh ouh...

 

- 2 ans et demi qu'il n'était pas venu... dans un studio où il avait joué pour la première fois à Paris (au temps de bernard Hebey... ça fait donc un bail).

 

- Toujours question de "Grand lièvre', de la promo... puis...  Jean-Louis parle de son moment préféré dans la vie.. celui où une chanson se crée... de son manque quand il n'est pas en création...

 

Murat indique que l'album parle effectivement des guerres du passé... qui sont des éléments qui sont à prendre à compte dans ce que l'Europe  vit actuellement... Jeanjean ne creuse pas plus là-dessus...Dommage? Peut-être... 

Petites phrases:

 

"Tout est sombre. Je suis un dépressif chronique je lutte contre en enregistrant des disques"

" je suis un impatient de nature"

"une petite semaine est largement suffisant pour enregistrer un album"

" Je suis un général en chef. Je ne peux pas me penser caporal"

 

Après ce moment intéressant mais qui ne nous apprend pas grand chose... interview de l'autre invité: Imelda May... puis c'est "si je devais manquer de toi"...  On en a déjà parlé... Plutôt bonne version...même si on aimerait que le grand public puisse découvrir aussi l'énergie que Murat sait développer en concert...

 

 

 

 

 Jeanjean évoque l'écriture automatique... ce que Murat réfute gentillement... et parle de Ronsart et de poésie... Murat indique qu'il aime ce qui ne se dévoile pas immédiatement, puis indique qu'il considére que l'écriture doit désarçonner... faire tomber de cheval...     Belle séquence!

 

On repart ensuite sur le thème traité dans l'album...les guerres... et Murat développe un peu ce qu'il avait esquissé tout-à-l'heure... "on aura vu l'Europe se faire, et on verra peut-être l'Europe se défaire..." et indique son appréhension que finalement, les guerres reviennent...  On parlait il y a peu d'une profession de foi ancienne pro-européenne de Murat (vidéos de Five'r)... Voilà un élément qui montre qu'il y reste attaché... même si cela l'Europe le "désespère"... 

 

Ouais!! Autre surprise : un autre titre en live,  "le coureur espagnol"...   Et Murat a pris de l'énergie... Il se lâche un peu sur la voix... Pas encore tout-à-fait la même adrénaline qu'en concert, mais on s'y approche... Bien, bien...

 

2e titre de la chanteuse Miss May... suivie d'une interview... je saute à pieds joints...

 

Et c'est "vendre les près"...

 

 

 Murat soigne la qualité de son interprétation (prononciation...) et laisse à Slim le soin d'animer musicalement le titre...

 

- Présentation des musiciens... par Jeanjean...

 Petite discussion autour des concerts... où Murat confirme qu'il préfèrerait avoir une tournée très resserrée (25 dates en un mois) et regrette cette logique de "galas"... Il ne le dit pas mais ce type de tournée....c'est  aussi lié à la difficulté, je le crains et mille fois hélas, que le tourneur a de lui trouver des dates... mais Murat n'ait pas d'humeur à se plaindre ce soir, et c'est bien... D'ailleurs, malgré cette "époque dangereuse" (il évoque encore la guerre),  il se montre combatif (comme souvent lors de cette promo)  pour conclure (en disant par exemple que les disques sont plus que jamais nécessaires)...  et  je pense qu'on le préfère comme ça!!  ten points, jean-louis!

 

"IL FAUT PENSER PLUS INTENSEMENT". STOP AUX CHANSONS "QUI N'ONT AUCUNE UTILITE"....

 

On termine par le retour du "cri du papillon"... peut-être bien demandé par Jeanjean ("le cri du papillon, tu veux bien?").

     

 

 

 

 

Et bien, plutôt une bonne émission, et une bonne interview... allez, une très bonne émission! 

Bonne nuit...

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 14 Janvier 2012

 

 

... Et  béh, j'ai eu la flemme cette semaine.... j'ai laissé s'accumuler les petites infos.... sans que grand chose me motive pour faire un article... d'autant plus que SFR m'offre EUROSPORT 2 ce mois, et que je viens de me découvrir une passion pour les compétitions de Bras de Fer et de Snooker... Ca va pas s'arranger la semaine prochaine avec les EXPERTS en quête d'un exploit : doublé championnat d'europe et jeux olympiques... de quoi la rendre la meilleure équipe de sport co de tous les temps.... Je parle de Handball, mesdames... "LES CHAMPIONS FRANCAIS QUI n'ont pas froid aux yeux...Le maillot aux 4 étoiles comme un chien affamé.... " ...  j'arrête là les digressions apéritives... What esle, le clown?

 

 

-  Quand j'ai parlé de paresse, première preuve : pas d'article cette semaine  pour vous signaler que PAULINE ET FRANCOIS, le film dont je vous ai tant parlé à sa sortie (et avant) était visionnable sur internet (légalement) dans le cadre d'un FESTIVAL sur internet!  Je me suis contenté de mettre le lien sur FB le 9/01... ce qui n'a suscité aucune réaction auprès des 400 et quelques amis de Surjeanlouismurat Pierrot  (c'est l'occasion de rappeler que vous pouvez suivre l'actu de Murat aussi sur ce réseau social -ainsi que sur twitter : pierrotJLM).

C'est ici :

http://www.myfrenchfilmfestival.com/fr/

C'est jusqu'au 1er Février... Il était annoncé à certains endroits (selon les pays) des visionnages gratuits ou à un euro, mais je découvre qu'il faut payer 3.99 euros en France... 

 

Pour 2.45 euros, je rappelle qu'il est impératif de posséder la BO en digital:

http://www.musicme.com/Jean-Louis-Murat/albums/Pauline-Et-Francois-0602527542935.html

 

(Jean-Louis Murat de FB a signalé hier  la possibilité de ce visionnage:  Pauline et François, le film de Renaud Fély avec Laura Smet et Yannick Renier, dont JLM avait signé la bande son en 2010 est visible sur la toile,
en 14 langues, dès aujourd'hui et jusqu'au 1er février dans le cadre de My French Film Festival...). Ce n'est pas la première occasion pour le monde de découvrir ce film puisqu'il a participé à plusieurs festivals internationaux.

  

 

 

2  CHRONIQUES DU GRAND LIEVRE:  On aime, on aime...

 

- Sur le Sous-marin jaune: une chronique originale dans la forme 

http://lesousmarinjaune.com/2012/01/les-prescriptions-du-medecin-grand-lievre-de-jean-louis-murat/

EXTRAIT: Tiens, une ogive remplie de Grand Lièvre, l’excellent nouvel album de Jean-Louis Murat, ça aurait eu de la gueule ! Pourquoi le Poilu n’a-t-il pas pensé à cet album ? Le Médecin lui en avait dit le plus grand bien pourtant. On retrouve sur ce disque les thématiques préférées de Murat : l’Auvergne, la Nature et le Sport. Et puis toujours cette ironie salutaire qui fait du bien aujourd’hui....  

 

- Sur la Quenelle culturelle, excellent site:

 http://www.laquenelleculturelle.fr/2012/01/11/jean-louis-murat-grand-lievre/

EXTRAIT: "Depuis la sortie de Tristan en 2008, Jean-Louis Murat roule en troisième voie sur l’autoroute de la chanson française. Considéré comme un « bon » depuis un bon paquet d’années déjà, il confirme à l’aube de la soixantaine que le talent et l’inspiration ne s’effacent pas avec le temps. Au contraire, il se positionne plus que jamais comme le leader naturel d’une scène française laissée orpheline depuis la disparition d’Alain Bashung. Deux ans quasiment jour pour jour après l’excellent Cours Ordinaire Des Choses, arrangé façon folk-rock de Nashville, l’auvergnat retrouve les bacs avec un opus toujours vintage mais davantage jazzy et en contrôle. Idéal pour le chanteur-conteur fantastique qu’est Murat, toujours très à l’aise quand il s’agit de poser sa voix sur des compositions bien rondes, soignées et sans saccade. Et Grand Lièvre, ce n’est que ça pendant cinquante minutes, ou en tout cas pas loin. Car à part les rares griffures électriques présentes sur la fantaisie pop « Sans Pitié Pour Le Cheval », l’ensemble se veut définitivement posé, chaleureux, homogène, avec, en guise d’originalité, une poignée de bruitages vocaux décalés dispersés un peu partout sur l’opus. Du tout bon, en clair, à mettre au crédit d’un homme de plus en plus créatif au fil des années. « Vendre Les Prés », premier single imparable du disque, illustre assez bien l’artiste Murat, à la fois poète exigeant et farceur aux bons mots. Les autres pistes ne font que confirmer sa forme étincelante, depuis l’ambitieux « Qu’Est Ce Que Ca Veut Dire? », pyramide acoustique enrobée d’un parfum de mystère, jusqu’aux très jolies berceuses « Alexandrie », « Rémi Est Mort Ainsi » et « Je Voudrais Me Perdre De Vue ». Quand aux ballades débridées dont il a le secret, ces petites histoires anecdotiques récitées sous des rythmes au groove charnu (« Le Champion Espagnol », « Les Rouges Souliers »‘, « La Lettre De La Pampa »), elles continuent d’embellir chacun de ses albums, dont ce dernier, Grand Lièvre, de loin ce que l’on a fait de mieux en 2011 dans la catégorie chanson française".

 

 

Et puis, tiens... allez, c'est parti pour un tour quasi-complet de ce que je trie chaque semaine sur le net...   J'ai paressé, et maintenant, il faut que j'expie!! expie, pierrot! expie!              (rhoo... prise de tête)...

 

 

- les médias continuent de citer toujours le nom de Murat dans les articles autour des ENFOIRES...  

 Une autre apparition  dans le monde (magazine):

Avec son physique à la Jean-Louis Murat, il est arrivé en retard à la conférence de presse, et Henri Loyrette, le président-directeur du Louvre, n'en attendait pas moins de ce ronchon,        à propos de Rudy Ricciotti, architecte.

http://www.lemonde.fr/m/article/2012/01/13/la-gloire-grandissante-des-musees_1628657_1575563.html

Quand un bougon arrive, on le compare à Jean-Louis Murat...  Je ne parlerai pas de ce twitt (à propos des déclarations fumeuses du président du club de rugby de Toulon) : c'est le Noel Gallagher du rugby français...  ou le Jean-Louis Murat. Il devrait faire que des interviews...   Libé a aussi parlé d'un fromager présentateur tv et indigné qui écoute du Murat...

 

Enfin, le gros événement musical de la bonne chanson française  était la réédition des disques de Dominique A... et forcement, le nom de Murat est apparu dans les articles à ce sujet (on a déjà souvent évoqué Dominique A sur le blog):

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/01/09/dominique-a-de-a-a-z_1627472_3246.html

Dominique A, fils musical de Daho et de Jean-Louis Murat.

http://www.allomusic.com/actualite/dominique-a-vingt-ans-de-carriere-012692

Et dans libération, Dominique A a chroniqué tous ses albums... et a cité Murat:

http://next.liberation.fr/musique/01012381769-dominique-a-la-fossette-a-lance-ma-seconde-vie

 

Je vous fais grace d'un ou deux sites d'extrême-droite qui reprennent l'interview du Point... mais voici encore quelques liens:

- Un petit clip sur AIMER: http://www.youtube.com/watch?v=as3kkOMSVSE   (on traitera d'autres vidéos  plus tard)
- Une chronique de Mustango... jugé comme un "grand album méconnu":   http://www.clashdohertyrock.fr/archives/2012/01/13/23186760.html
- On peut constater dans le lien suivant comme il est difficile de suivre Jean-Louis Murat:  http://www.viafrance.com/evenements/jean-louis-murat-en-concert-759561.aspx      Apparemment, à Caen, on n'a pas entendu parler du Grand Lièvre : http://14.agendaculturel.fr/concert/caen/le-cargo/jean-louis-murat.html 

- Chez SFR, ce n'est pas mieux : ils mettent mustango comme illustration:

http://www.live-concert.sfr.fr/actualites/jean-louis-murat-la-boule-noire-les-28-29-et-699089

Allez, un peu de sérieux : on peut retrouver une présentation de la saison du CARGO par une interview audio de son directeur là: http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255572-musique-nos-coups-de-c-ur-pour-2012.html

" un des artistes qui comptent dans la chanson française"....

 

- A part ça,  il faut remplir rapidement les 3 Boule noire...

http://www.musicactu.com/actualite-musique/139387/jean-louis-murat-a-la-boule-noire-les-28-29-et-31-mars/

 

- Et en nord-isère, chez Bibi, les stars, ça pullulent : (faut que je prenne ma place moi!) 

http://www.ledauphine.com/isere-nord/2012/01/01/en-2012-les-stars-seront-de-sortie-en-nord-isere  Véritable caméléon de la chanson pop française, l’artiste multi-instrumentiste est une figure emblématique de son époque depuis ses débuts aux côtés de William Sheller. Jean-Louis Murat livre son romantisme et sa vision tourmentée de la vie par une recherche musicale esthétique constante. L’Auvergnat revient plus engagé que jamais, avec son dernier album “Le Grand Lièvre”.
Le 16 mars à 20 h 30, aux Abattoirs à Bourgoin-Jallieu. De 16,80 à 19, 80 €. Rés. au 04 74 19 14 20 et sur les sites Internet habituels.

 

Et voilà... et encore, j'ai fait du tri...  Maintenant, je peux enfin écouter le seul événement réel de la semaine... C'était hier sur RTL...  Et ça sera le prochain article...  Bon dimanche quand même, moi, je vais me dé-lier de tous ces liens... en profitant du soleil...
LE LIEN EN PLUS:
  - Non, mais vous rigolez?  Ca suffit maintenant!

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 29 Septembre 2011

 

Une interview au long cours, avec une vidéo de l'interview visible sur le site :

http://www.marianne2.fr/MMDP/Jean-Louis-Murat-1-2-Les-medias-se-comportent-comme-des-proxenetes-avec-le-monde-du-disque_a18.html

 

 

Jean-Louis Murat (1/2): «Les médias se comportent comme des proxénètes avec le monde du disque.»


 

Depuis le temps qu'on l'attendait, le nouveau Jean-Louis Murat est enfin arrivé : «Grand lièvre». Deux longues années d'attente, lui, si régulier habituellement avec son rythme fou d'un disque par an. Un Murat énervé contre ce système (économique, médiatique etc) qui le contraint à «poser un genou à terre».
Ce «Grand lièvre» est agréable en bouche, suave et badin, léger malgré les remontrances permanentes de l'artiste contre les moulins à broyer de ce monde qui l'agresse. Mais il est parfois plus facile de parler avec Murat des «médias proxénètes» (1/2) ou des «politiques Mickey» (2/2) que de sa musique. Mais son regard bleu perçant, entre nihilisme et déception, sur ce monde décadant a toujours le mérite de sa franchise, si rare aujourd'hui.



 

Jean-Louis Murat (1/2): «Les médias se comportent comme des proxénètes avec le monde du disque.»
Ces dernières années vous sortiez un disque par an. Là vous avez mis deux ans, pourquoi ?

A cause de la maison de disque. J’étais dans un label qui a été racheté, je travaillais avec des gens, tout le monde a été viré. Ensuite, si on rate la sortie de mai / juin ou de septembre / octobre, elle se fait l’année d’après. J’ai donc perdu un an.

Devoir attendre pour sortir son disque n’est-ce pas pénible ?

Là où je l’ai mauvaise c’est que c’était mon habitude de travail, ma façon de faire. Je suis obligé de mettre un genou à terre devant le business. Mais du coup j’ai pris du retard sur mon rythme, j’ai quasi terminé le suivant qui pourrait sortir.

Et cela ne vous donne pas envie de prendre plus de temps pour travailler sur un disque ?

Mais non, un disque cela se fait vite, c’est simple. Un disque ce n’est pas les frères Karamazov. Si Woody Allen depuis 40 ans arrive à faire un film par an, je ne vois pas pourquoi un chanteur français n’arriverait pas à faire un disque par an. C’est quand même moins compliqué.

«Dans le business, c’est tellement des loosers, qu’ils sont prêts à écouter n’importe quel charlatan»
Cela vous pèse de devoir vous plier aux contraintes des maisons de disque?

Avec l’arrivée du net, le disque c’est quand même moins 70% en 7 ans. Si Marianne était à moins 70% en 7 ans, cela changerait évidemment beaucoup de choses pour vous. Et dans le business, ils sont tellement flippés, c’est tellement des loosers, qu’ils sont prêts à écouter n’importe quel charlatan. Et le premier charlatan qui se présente, en général, c’est les médias. C’est eux qui nous dictent ce que l’on a à faire. 

Cela se traduit comment?

Les TV et les radios imposent leurs lois aux maisons de disques et aux artistes. Les journalistes n’en pouvaient plus que je sorte un disque tous les ans. C’est plus le monde médiatique qui me donne son tempo que les maisons de disques.
Autre exemple, on n’est plus défrayé quand on va se produire en live dans les télés ou les radios. La maison de disque doit se taper tous les frais. On arrive à quelque chose d’ahurissant. On est fauché, et les médias nous mettent une pression terrible, c’est à dire qu’il faudrait payer pour faire une télé. Si on veut faire la promo de notre disque avec nos musiciens, ils ne payent pas les répétitions, quand tu enregistres ils vont t’emmerder pour ceci ou cela mais tu n’as jamais de cachets, t’es traité comme une merde. Les médias se comportent comme des proxénètes avec le monde du disque.

«Vivement que la presse s’écroule, on va bien rigoler aussi»
Les majors du disque ont aussi une responsabilité et non pas eu un rôle complètement neutre dans les problèmes qu’elles rencontrent.

Mais que veux-tu que j’y fasse si c’est des fonds de pension, ou je ne sais quoi, qui tiennent Universal. Je suis comme un mec de chez Renault qui bosse sur une chaîne de montage et à qui on dirait : « Non mais t’as vu la politique de Renault. » J’ai rencontré une fois le patron d’Universal et je n’ai jamais parlé avec lui de sa politique commerciale. Cela passe dix milliards de fois au-dessus de la tête des artistes. J’étais dans un petit label qui a été racheté par Universal. On ne va pas mettre sur ma gueule la politique mondiale d’Universal. Ces maisons de disque, c’est des groupes, notamment des fonds de pension, des retraités français peut-être même d’ailleurs, qui mettent une pression pas possible et on est pris entre le marteau et l’enclume. Les artistes sont broyés, on n’existe quasiment plus. Bientôt cela sera vous dans la presse, puis l’édition littéraire et on fera les comptes dans cinquante ans.

Mais d’autres modèles économiques émergent.

Mais il n’y aura pas d’autres modèles économiques. Pour les gens de moins de trente-cinq / quarante ans, la musique ça doit être gratos. Moi j’ai appliqué la méthode, je lis toute la presse tous les jours, je ne paye pas un centime et je n’achète jamais un journal. Je lis tout en ligne.

Vous êtes dur dans votre rapport à la presse.

Pendant des années, elle s’est foutue de notre gueule en disant : « C’est des connards dans la musique, ils sont incapables de trouver une autre façon de faire avec le net, c’est vraiment des nigauds. » Et bien aujourd’hui c’est la presse ! Qu’en est-il des nigauds ? C’est facile de tomber sur les artistes et de dire : « Vous êtes vraiment des cons. » Mais ce n’est pas moi qui ait inventé le CD ou Internet. Pour la presse, on était vraiment les crétins de la Terre. Vivement que la presse s’écroule, on va bien rigoler aussi. Et ça commence déjà pas mal.

On a parlé du web et de la musique au niveau économique. Quel a été votre rapport à Internet en tant qu’artiste ?

J’ai commencé en 1995, je vais bientôt avoir 20 ans de présence sur Internet. Beaucoup veulent bien me reconnaître ça, j’ai été pionnier. J’ai fait des milliers et des milliers de pages, des indédits, des films, j’ai communiqué à mort. Au début j’y croyais. Mais j’ai misé comme tout le monde sur le mauvais cheval, en me disant que les gens étaient vertueux. Mais tu leur files des indédits, ils vont le copier 3 000 fois dans la journée, et tu n’as même pas un message pour te dire merci. Certains les compilaient et les vendaient sur Ebay. Ils gagnaient du pognon en revendant ce que je filais gratos. Finalement, on ne trouve pas des fans, mais des consommateurs de gratuit.

Mais dedans, il y a quand même des gens qui viennent vous voir sur scène, qui apprécient ce que vous faites ?

Une seule réponse : moins 70% en 7 ans, le chiffre d’affaire de la musique. Mais je m’en fous, cela ne m’empêche pas d’écrire des chansons.

«J’aime beaucoup Internet, les gens sont formidables»
Vos positions ont toujours été radicales, notamment sur le Net. Peu d’artistes le sont autant.

Tu te fais tuer. Je ne dirais pas son nom, mais j’en connais un qui est intervenu vraiment franchement, il y a deux ans, il a démarré une dépression. Les mecs lui ont tout bloqué, ils ont mis sa discographie entière gratos sur le net... On le sait dans le business que si tu dis ce que tu penses et que si tu attaques les internautes, c’est la dépression assurée. Tu as la vengeance directe. Comme s’ils lâchaient les chiens sur toi et qu’ils venaient foutre le feu à ta baraque. Donc tu ne dis rien. Ou alors : « J’aime beaucoup Internet, les gens sont formidables ». Moi, ils m’ont tout attaqué, bloqué mes sites, envoyé mille messages d’insultes par jour pendant deux mois... C’est à peu près la règle. Donc tu fermes ta gueule.

Justement comment trouvez-vous l’envie de faire un album par an dans ce contexte ?

Parce que c’est ce que je sais faire et que j’ai du plaisir à le faire. Cela donne un sens à ma vie. Mais je le fais pour rien. Tu as le plaisir d’être avec des gens bien sûr.  OK, c’est sympa, mais ça ne mène pas très très loin. A un moment, le plaisir de rencontrer des gens, ce n’est pas ça qui va te régler ton arriéré d’impôts. 

Peu d’artistes parlent de façon aussi terre à terre de ce métier, du besoin de gagner sa vie.

Moi oui, je suis père, j’ai des enfants à élever, il faut que je vive. C’est vrai que ces dernières années j’ai souvent pensé à faire autre chose. J’ai des copains qui ont démarré des jobs, qui ont tenté de repartir de zéro dans une autre activité.

Et vous auriez fait quoi ?

Charpentier, menuisier... Je me dis qu’il y a 7 ou 8 ans j’aurais du arrêter la musique et me lancer là dedans. Démarrer une deuxième vie avec un deuxième job. Là, on est condamné à vivoter. Maintenant c’est trop tard. Quand j’arrive à Pôle Emploi, ou chez le banquier, que je dis que je voudrais bien monter une boîte de charpentier avec trois mecs, quand t’as passé 35 ou 40 balais, quand tes parents ne sont pas blindés de pognon, bonjour la galère. Autant que je continue à faire ce que je sais faire, écrire des chansons et monter sur scène.

«Si "Grand lièvre" était un film, je l’aurais fait avec mon téléphone portable»
Ce contexte de crise a-t-il modifié votre façon de travailler, de faire de la musique ?

Non, quand je bosse je fais abstraction de tout ça. J’essaie d’oublier les emmerdements. Je n’ai pas vraiment changé de méthode, je travaille de façon simple pour arriver à quelque chose d’assez vrai. J’essaie de faire une musique authentique et c’est un putain de boulot. Donc il ne faut pas non plus trop se prendre le chou, tomber sur les bonnes personnes, travailler assez vite. Je suis toujours sur du basse, batterie, guitare. Là, je n’ai quasiment pas de guitare électrique, je fais tout à l’acoustique pour corser un peu plus le truc, un peu d’orgue, des choeurs et puis voilà. Une façon d’envisager les choses simplement. Et économiquement de façon simple aussi. C’est d’une certaine façon imposer par la crise.

La crise influence donc quand même votre façon de travailler ?

Cela amène à travailler simplement et à épurer. Manquer de moyens dans le domaine artistique, ce n’est pas toujours une catastrophe. Sinon les films qui ont les plus gros budgets seraient tous des chefs d’oeuvre. Heureusement que dans l’activité artistique il n’y a pas que ça. Je fais des disques à petit budget, si Grand lièvre était un film, je l’aurais fait avec mon téléphone portable.

«Les artistes du monde du disque ne répondent que des conneries aux questions»
On est loin de l’époque où l’on mettait d’énormes moyens, dans des très beaux studios avec les meilleurs musiciens.

Parce qu’il y avait de la caillasse, maintenant c’est terminé. Des musiciens, il n’y en a presque plus, et des studios, il y en a un qui ferme chaque mois. C’était le délire années 80-90, ils étaient complètement tarés. Il fallait absolument mixer pendant trois semaines à New-York, je n’ai jamais compris pourquoi, mais c’était comme ça. Moi ça ne m’a jamais plu, ça ne présentait pas d’intérêt musical. C’était jeter l’argent par les fenêtres.

Et aujourd’hui ?

La mode, chez beaucoup de musiciens, c’est de dire qu’ils enregistrent en « live » en studio ou qu’ils ont « voulu faire des choses simples, naturelles, alors ils ont enregistré en quatre jours. » Les artistes du monde du disque ne répondent que des conneries aux questions. Ils feraient mieux de dire : « J’ai cinq fois moins de pognon donc je fais vite. » Maintenant, au bout de cinq ou six jours de studio avec des musiciens, tu as bouffé le fric. Pourquoi ne pas le dire plutôt que de tenter de le justifier artistiquement ? Si j’avais pu me payer un orchestre symphonique, parfait ! Mais on fait des disques qui correspondent à l’économie de la musique. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. C’est comme les artistes qui ne vendent plus ou ne remplissent plus Bercy. Au lieu de dire : « Putain je ne vends plus rien et Bercy je ne pourrais plus jamais le remplir », ils disent : « Non, non je veux retourner aux vraies valeurs et faire des petites salles. » Ça me fait marrer à chaque fois.

Si on vous écoute, on va arriver à un moment où il n’y aura plus que des disques en solo ?

On va en tout cas arriver petit à petit à avoir des disques quasiment live qu’on enregistrera dans la journée. On sort d’une espèce de bulle où il fallait 6 mois pour enregistrer un disque et on va revenir aux conditions des années 50 :  t’auras quatre heures pour enregistrer /mixer, comme les premiers Beatles. Et là Dieu reconnaîtra les siens et les nullards dégageront. Il ne restera que les bons, dont moi, car je peux enregistrer un disque en 4h. A l’arrivée, c’est les marchés qui portent la vertue. Elle va revenir par l’Economie. Et on se dira qu’on a eu un demi-siècle de délire.

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 28 Septembre 2011

 

S'il faut un jour se plonger dans l'historique foisonnement des articles et des flots de paroles de Jean-Louis Bergheaud pour en tirer une infime vérité, il faudra sans doute jouer de l'"alt+suppr"  sans grand discernement... et filer direct vers les articles signés B.  Alors il vous reste quelques heures pour acquérir ce beau souvenir qu'est un journal papier, qui en plus prend très bien la poussière dans les placards...

 

Certes, ce Mister B. est très agaçant,  donne l'impression de savourer ses scoops et de jouir de sa position  parcequec'était lui- parcequec'étaitmoietesque... mais soit, j'imagine que c'est en plein accord avec Murat...  qui lui délivre ses secrets... et tous ses inédits....

 

Ci-dessous, un précédent article sur Bruno Bayon, puisqu'il s'agit de bien de lui...

http://www.surjeanlouismurat.com/article-bayon-livre-ce-que-murat-donne-54022665.html

 

Alors, au rayon scoops de cet article,

 

- une révélation médicale, dont une accroche d'article un peu limite...  et qui donne un peu le malaise... même si, outre la dédicace de l'album à une amie disparue, elle donne sans doute une clef importante pour comprendre l'inspiration de JLM. 

 

- La liste des autres titres enregistrés... et qu'on espère pouvoir découvrir en live ou délivrés sur le site. Bayon parle de 33 titres à sélectionner, Murat avait parlé de 44 ailleurs.

 

- Murat dans le journal officiel, pour sa distinction à l'ordre des arts et lettres au grade de Chevalier... C'était en juillet, je ne comprends pas que cela nous ait échappé!

 

A part ça, style toujours au couteau (à noter ce  "tel ce Murat se vaut, tel son zoo de survie va"...dont je me demande ce que ça veut dire)... même dans l'interview qui doit être l'objet de coupe....On a l'impression que Murat parle comme écrit Bayon... 

 

 

 

SAM_4785.JPG

 

 Critique 28.09.2011

Murat dans son jus

Rock . Revenu d’une grave crise de foie et du disque, le baladin morose sort son album anti-Nashville, «Grand Lièvre». Limon et mouron des champs chantant.

Cela commence par un rembobinage - audible en amorce à l’ouverture de presque sept minutes de ratiocinations voix dedans, sur l’air flottant de Qu’est-ce que ça veut dire ? Double réticence à la clef. Comme si «le garçon de la montagne qui n’était pas paysan» aux vingt-cinq ans de carrière et albums rentrait en scène à reculons. Le reste au diapason, dizaine maison (1) d’abord assez opaque et monocorde, sur mode médium à peine diverti de deux-trois trots (dont les «singles d’appel» Il faut vendre les prés et les Rouges Souliers), décoré de chœurs dylanisants (un Saved maison ?), scandé d’un ou deux martèlements, entre Rémi est mort ainsi et Haut Arverne de fond de décor.

Atrabile. Front baissé, peu allègre - si le qualificatif convient aux précédents entraînants type Tant la vie demande à mourir -, cela creuse, endure, dirait-on. Les badineries trottinantes suscitées («Etre amoureux de toi / Pour qu’on s’occupe de moi») peinent à jouer le jeu, à se dégager du sol ; du souci à l’insouciance. La boucle baladine «en langue grecque, Alexandrie», à laquelle va notre penchant, entre le Champion espagnol «isolé» et le templier Sans pitié pour le cheval, serait ainsi une oraison funèbre (à une amie à moto). La légèreté même pèse au Grand Lièvre.«Le cœur lourd», sous «ciel boueux», «se soigne à la torture» et médite : «Entends-tu l’hallali ?» transi en regret au long du dérythmé Je voudrais me perdre de vue, qui parle d’«avant avant l’accident»…

L’évocation remonte le Cours ordinaire des choses,insuccès resté sur l’estomac de Murat, après le patrimonial «Baudelaire-Ferré» 2007. Rumination conclue en alerte sanitaire d’été 2010 avec ablation de la vésicule biliaire.

Au cœur du CD rentré sorti de la crise, une aspiration lancinante à «sentir un progrès radical», à «changer demélodie motrice» ; à «ne plus être clinique»,«contraint de vivre au rythme dolent de ces jours» ; une nostalgie de «finir où tout commence»… A force, on entre et s’installe, sans faste cosy, certes, dans cet enregistrement en rude retour localier du trip Nashville 2009 ; on piste ce Grand Lièvre à la force panique en arrêt.

On se fait à sa fuite immobile et comme ingrate, à ses ressources rythmiques, foulures mélodiques, cachotteries symbolistes, peurs bravaches.

L’impression morne initiale se résout en attrait doux-amer imprévu (de la complainte cabaret Ne t’attends qu’à toi seul par exemple), par émersion de sous-couches. C’est que «l’obscurité épaisse montre certaines choses…» On s’éprouve à la coulée durcie du volume, loin du récit, replié sur une partition d’incantations hermétiques ; modulation convertible de paroles gelées traversées d’angoisse ; motifs abstraits sans histoire (2), ni lien ni impératif ; canevas de notes imagées, chiffrées, confinées et dissociées ensemble… Ainsi en pleine Pampa (la Lettre de la…),«Toutes les sensations viennent de mon travail», puis «Je rencontre aujourd’hui, un agneau dans les bras / Ton grand paquebot blanc qu’on traîne à l’échafaud.».

Amphibie. Au long des dizaines d’années et sorties depuis 1981 (Suicidez-vous le peuple est mort), succès 90’s inclus (Si je devais manquer de toi, 1988, l’Ange déchu, 1989, Regrets, 1991…), Murat a pris du poids, de l’âge (60 ans en janvier) et du recul, étoffé d’une œuvre notable de «Léo Ferry» ou Cohen du cru, à la croisée de Neil Young, Cabrel et Calexico, riche de rencontres (3), un corpus profus évolué en «petite chanson» (comme dit celui que Murat appelle «Marcello», Proust) de plus en plus retirée - voix, mots, ton.

Ce n’est pas comme si la chose était produite à vif, par un John Cale tranchant mettons (4) ; sur Grand Lièvre, comme par antiphrase tortueuse, rien ne détale ni ne rebondit. Serait-ce «là où gît le lièvre» de l’adage ? Là où Philo ou Tous les chanteurs sont malheureux roulaient boogie encore récemment, sur l’élan de tels Cours dire aux hommes, Accueille-moi paysage, et autres 16 h, l’allure Grand Lièvre est à la suspension, minérale. Empreint de stupeur, menacé comme on dit d’une espèce, c’est un disque dans le désert, à l’écoute exigeante. «Si vous aimez qui vous aime, dit le crucifié, où est le mérite ?» Chevalier des Arts et des Lettres à la triste figure (5), tel ce Murat se vaut, tel son zoo de survie va. La photo qu’il choisit le montre amphibie, mi-airs mi-fonds. Sauvé des eaux ?

 

(1) Onze, avec le bonus fantôme vinyl : «Ne t’attends qu’à toi seul».

(2) Sauf «Sans pitié pour le cheval», qui conte la geste de Jean-Louis Bergheaud, poilu de 14 ; «Le Champion espagnol», sur le héros du Tourmalet Bahamontes ; «Il faut vendre les prés», sur l’exode rural ; ou «Alexandrie», donc.

(3) Julien Clerc, Claire Denis, DC Basehead, Elysian Fields, Jeanne Moreau, Marie Möör, Isabelle Huppert, Christine Angot, Camille, Laetitia Masson, Carla Bruni…

(4) Cf. «Extra Playful», EP de sortie.

(5) En même temps que Christophe, commandeur, ou Aubert et Bertignac chevaliers comme lui («J.O.» du 5 juillet).

Jean-Louis Murat CD : Grand Lièvre (Universal/V2/Scarlett).
Interview 28.09.2011

«Chaque chanson parle de l’éloignement d’un rêve»

Comment, pourquoi et de quoi le successeur du «Cours ordinaire des choses» s’est-il fait ? Une notice explicative de la potion en quinze questions-réponses.

A la veille du lâcher de Grand Lièvre, le chanteur country rock local, de son grand terrier de Douharesse (Orcival), dresse un état des lieux poétique, en pur Murat des volcans éteints dans le texte.

Comment se sent-on ?

Je me sens, comme les registres l’attestent dans ce chagrin de décor, un alpiniste avisé. Parfois, à l’abri des balles (ça te fait marrer !). Non ? Décidément ainsi, en foutre la paix, je me sens tranquille. Mobile lumineux dont tous ignorent l’utilité, ça me va. Après tout, qu’importe que le Kremlin comprenne ou pas.

Grand Lièvre veut dire ?

Grand Lièvre serait comme le toutou dans la sexualité du chanteur. Un blouson par-dessus, pour bien cacher le flingue. Grand Lièvre ou le grand refoulement de mes talents de mécano. Import-export. Est-ce clair ?

Ce Lièvre ne court pas…

Pas comprendre. Ou alors, pensées du temps au cul du sac, et chansons de même. Grand Lièvre est pris et va mourir au fond de ce sac, bien sûr.

Quels critères de tri des onze titres de sortie, sur trente-cinq ?

Je choisis mes chansons comme un simple voleur. Les plus utiles. Je fais cette levée des cadavres pour compléter ma collection. Sans décrocher un mot. Et hop tout le monde dans le camion rouge ! A moi chansons et Paris… Et le public s’éloigne en pleurant.

Combien de chutes ?

Nous avons enregistré 15 titres. Les chutes : Ailes brisées, la Campagne sanglante, les Ruses de la nature, l’Escorte des Marines, la Prière du soir, Ne t’attends qu’à toi seul.

Les chansons n’ont plus vraiment de sujet, semble-t-il…

J’ai toujours dans la tête comme un mantra. Mes chansons ne sont jamais bourrées de fric ou de rigolade (comme le chant moderne). Chaque chanson parle de l’éloignement d’un rêve. Pendant l’enregistrement, l’éloignement devient définitif. Mais… Je ne suis pas d’accord. Je n’ai jamais été aussi loyal. Je n’ai qu’une seule arme : moi. Tout brise mon cœur de petit con. C’est bien le seul avantage : à moi les chansons !

Un morceau accompli de Grand Lièvre ?

Haut Arverne. A chaque écoute, je me sens tremblant comme une feuille. Je «sors de l’arbre» pour les foins. Tu vois je n’oublie pas Eloïse et Barry Ryan…

Comment Haut Arverne est-il né ? Où, quand, sens ou son d’abord ?

Vision, comme d’hab. Tard. Fatigué. «Le voyageur sort de l’arbre»… Après la lecture d’un conte de Grimm aux enfants. Ce genre-là.

Et le son ?

J’ai essentiellement utilisé une guitare acoustique Takamine, achetée à Tucson, un très vieux modèle. Pas de chorus sur l’album. La seule guitare électrique (hors 12 cordes) est ma Fender Telecaster sur un vieil ampli de La Fabrique [à Nantes, ndlr]. Enregistrement direct sur le 24 [pistes] ; règle suivie : on ne corrige rien. Ce qui, j’espère, donne son côté live au disque.

Mais tu contrôles tout…

Contrairement aux apparences, je délègue beaucoup. Les musiciens sont très libres, Aymeric a la bride sur le cou, Laure et Marie font ce qu’elles veulent, et la pochette, je m’en fous. La promo est toujours une convocation au tribunal sans avocat. Je déguste et dégusterai…

Le prochain numéro est-il prêt ? A quoi ressemble-t-il ?

Je n’ai pas d’idée. Je sais que tous mes rendez-vous d’album se font au rez-de-chaussée. Sûrement un peu plus loin. Les chansons d’amour, c’est ce qui donne aux gens l’idée de tomber amoureux ou de rompre - ne trouves-tu pas ? Est-ce encore vrai ?

Grand Lièvre, l’album du tressaillement ?

Comme dans chaque album, je pleure ma mort. Avec Grand Lièvre, le digicode me paraît bien simple…

Si tu pouvais revivre, que changerais-tu a priori ?

Entasser le fumier ailleurs et labourer plus profond. Et… un peu plus taureau, Salers, d’aspect sauvage.

As-tu eu du plaisir à enregistrer Grand Lièvre, ou de l’ennui, que suggère Je voudrais me perdre de vue ?

J’ai toujours beaucoup de plaisir à enregistrer. De plus en plus. Quand je bosse, je me sens comme au cœur de ma saison. En Roi de Sibérie. Seul dans ma robe noire. Indifférent. Mais après tout, je m’en fous, je ne suis jamais le même.

Il y a vingt ans, tu chantais la Fin du parcours, quel couplet d’ajout du jour ?

«Au coup de feu mortel / Entre z’oreilles / En débris d’un avion d’illusion / A l’état de miettes / Au bordel / Au monologue d’un klaxon / A la con / C’est la fin du parcours…» Je sais, pas terrible, mais je n’y suis plus.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 28 Septembre 2011

Oui, avant d'aller acheter LIBE, et sa double page bayonnesque (ça sent pas le jambon),  consultez   Beatcafeclub.com, une lettre ouverte à MURAT..

 

Et que je vois?  Ah, il parle de moi! C'est gentil! Merci à vous...   Du coup,  je ne reproduis pas l'article...  Chers lecteurs, ne manquez pas de le consulter sur le site:

 

http://beatcafeclub.com/blog/index.php?post/2011/09/28/Sans-piti%C3%A9-pour-la-concurrence-Murat-Grand-Li%C3%A8vre

"Sans pitié pour la concurrence - Jean-Louis Murat - Grand Lièvre

 

Sans pitié pour les autres, Murat continue son chemin dans la chanson française. Un chemin unique. A coup d'albums magistraux et de disques plus personnels. Grand Lièvre est son dernier album et sa nouvelle déclaration de guerre. Un grand crû. Mais ce mot là a-t-il encore un sens ?

Portant l'idéal un peu trop haut

Jean-Louis, combien d'albums jusqu'à présent et combien de chansons ? Et par dessus tout, une question : combien de temps pourrez-vous continuer ainsi ? C'est qu'on achète votre dernier disque avec quelques frissons. Il faudra bien payer un jour. On ne peut jouer ainsi au dessus des autres en toute impunité. Le grand public s'est lassé, les journalistes ne se sentent plus la force de vous affronter et vos ventes, apprend-t-on de votre propre bouche, baissent à chaque album. Je n'ai pas tous vos disques, Jean-Louis. Mais tous ceux que j'ai ont eu une profonde influence dans ma vie. Tous parlent de quelque chose que j'ai vécu ou que j'ai ressenti un jour. Et de la plupart des vos chansons, j'aurai donné pas mal de choses pour en écrire les textes. Vous êtes la raison pour laquelle je ne me lancerai jamais dans la chanson et dans la littérature (vous et mon manque de talent peut-être, mais c'est une autre histoire !). Vous avez déjà écrit tout ce que j'aurais voulu un jour exprimer. Certains citeraient Baudelaire ou quelque écrivain oublié mais contrairement à tous les autres vous êtes, vous, de mon époque, vous êtes vivant et je peux vous voir en concert".

 LA SUITE:

http://beatcafeclub.com/blog/index.php?post/2011/09/28/Sans-piti%C3%A9-pour-la-concurrence-Murat-Grand-Li%C3%A8vre

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 28 Septembre 2011

 

Ce n'était pas loin d'une heure du matin...   pour entendre "les rouges souliers"... je ne sais pas si ça valait le coup d'être naz broc aujourd'hui (avec une angine... en plus)... mais ce n'était pas si mal..  Il joue quand même plutôt bien ce Slim Batteux...  même si l'orgue ne réjouit pas beaucoup de monde.

 

C'est visible ici en bonne qualité:

 http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=videos-lives&id_article=2966

 

Une petite photo prise pendant les répét:

http://yfrog.com/mm5jgij

 

Je n'ai pas encore de disque dure pour enregistrer ma box... alors, j'ai filmé, mais mieux vaut aller sur le site de ce soir ou jamais!:

 

  

Et puis puisqu'on y est:  un précédent live de l'émission

  
Et même une deuxième, soyons fou... c'est mercredi, c'est gratuit:

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 27 Septembre 2011

 

 

Merci au Lien défait qui a eu l'idée d'aller voir sur l'édition numérique... dont je découvre qu'elle est visible en partie au fur et à mesure de son élaboration sur internet. J'ai pu le vérifier...  puisque j'ai bénéficié d'une offre d'abonnement gratuit durant quelques jours.

 

Une double page à ne pas rater... pour découvrir l'origine des chansons du "GRAND LIEVRE"...

 

 

 

Demain, également, Jean-Louis MURAT sera sur EUROPE 1 avec Michel FIELD...

 

 

pochette grand lièvre

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 27 Septembre 2011

 

 

http://www.deezer.com/fr/

 

SAM_4784.JPG

                                   

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 27 Septembre 2011

 

Fraichement muratienne, Véronique... et je redoutais la chronique... mais Jean-Louis Murat a droit à un large sourire d'Ulysse... même si on pouvait aussi espérer un article plus conséquent.

 

 

 

TELERAMA N°3220  1er au 7 octobre...

 

SAM_4783.JPG 

                                    Allez, je vous embrasse...   Oui, sous LEHOUX, ça se fait.... et meilleurs voeux pour grand Lièvre... par contre, ceux qui débarquent ici parce qu'ils ont tappé "grand lièvre"  megaopload  ou torrent... là, je vous emmerde!  Grand lièvre en digital, c'est deux paquets de clopes! Bordel!  

 

 

          ps:  327 visiteurs uniques.... hier... record explosé...

 

         

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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Publié le 27 Septembre 2011

 

A   J+1, et bien, toujours rien.. dans ma Boite aux lettres...  Du côté d'Amazon, on repousse encore ma livraison... Ah, heureusement, que j'ai des bons amis...

 

  Ca avait pourtant bien commencé : Une ou deux minutes avec Jean-Louis dans le journal de 8 heures de France INTER,  By Mme PASQUIER. Avec des extraits d'interview et de beaux extraits.

 

http://www.franceinter.fr/emission-journal-de-8h-le-journal-de-mickael-thebault-16

Si quelqu'un pouvait me découper l'extrait, ça serait cool!

 

 

 

 Par contre, pas de nouvelle de l'interview sur LCI prévu hier avec Michel FIELD... J'ai essayé de trouver ça à l'instant... mais pas trouvé... Je n'ai également rien lu à ce sujet chez les confrères...

 

 

 

- A part ça, rien dans libé encore... si ce n'est une petite citation dans l'édition d'hier il me semble... Et bien, Bruno?

 

- Un petit avis positif:

http://www.lesquatrecentscoups.fr/2011/09/26/jean-louis-murat-opus-19-engage-et-jazzy/

J'en profite pour signaler que notre camarade Stéphane Pétrier du VOYAGE DE NOZ, longuement interviewé ici, apprécie aussi ce retour à la pop, notamment du fait des coeurs...  (NB: le voyage de NOZ joue au Festival de JOUX -près de Tarare, ce samedi!).

 

 

 

- Au programme, ce soir,

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1478

Ca risque même d'être mercredi.. puisqu'il faudra attendre la fin de l'émission...

On avait eu droit à un excellent "Au dedans de moi" la dernière fois, il me semble..  On va voir si les répétitions ont déjà commencé... Ca devrait quand même puisque la tournée, c'est pour bientôt : MONTAUBAN, le 6 octobre...  et qu'ils jouent ensemble vendredi à la FNAC...j'avais oublié...  z'ont de la veine les parigo de vivre dans cette pollution, le stress urbain, la vue obstruée par le béton et le bitume...  et des grosses affiches de Jean-Louis MURAT... joli campagne de pub reprenant à la fois la carte postale et l'affiche de la  tournée... 

 

Je n'ai pas eu d'information sur une éventuelle résidence à Mautauban les jours qui précédent... mais c'est probable... A moins qu'ils répétent en ce moment sur Paris...

 

 

Allez, peut-être à toute à l'heure..  et profitez du soleil au lieu de travailler.

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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