Publié le 30 Juin 2017
Autrans (38), au pays du font -celui de la foulée blanche- a trouvé une autre activité pour faire se défouler les jeunes, et les moins jeunes aux premières heures de l'été: le festival "Vercors music festival", avant que "le grand Som" (ex-festival Jacques Brel) ne fasse résonner le massif en face (Chartreuse). Festivals en montagne, avec une vocation d'accueillir plusieurs milliers de personnes par soir, on joue la sécurité: avec le chapiteau, pour se protéger des rigueurs nocturnes... mais Autrans se distingue par des spectacles gratuits en après midi sur les pelouses, même si cette offre se réduit il me semble cette année: en effet, les titulaires de billets resteront seuls à partir de 19 heures mais auront accès à deux scène distinctes (le foyer et le club). L'année dernière, je vous avais fais part de mes impressions des concerts de Thiefaine , Alex Beaupain ou Dionysos. Cette année, le programme est tout aussi bien fourni: CAMILLE, François and the atlas mountain, Radio Elvis pour parler de la pop qui nous plait, et du divers : Morcheeba, Tryo, Ringer, la Femme ou Matmatah
La programmation complète du 7 au 11/07 juillet
L'année dernière, je faisais donc connaissance de Séverin qui jouait sur la scène gratuite au milieu de l'après-midi, malgré une presse spécialisée et grand public qui avait beaucoup parlé de lui et de son disque "ça ira tu verras" :
"ÇA IRA TU VERRAS n'est pas qu'un très bel album, d'une évidence qui impose à chaque seconde une beauté indiscutable, c'est aussi, et surtout, un disque important, des très rares qui, mieux qu'aérer la chanson française, la renouvellent, tout en douceur, mais de façon nette et irrésistible. Séverin est probablement, désormais, le meilleur mélodiste du pays" Vignol.
J'étais donc curieux de le rencontrer notamment pour parler de musique brésilienne dont Murat s'est souvent inspiré au début. Je fais l'interview sur la terrasse dans l'espace VIP alors que Séverin vient de terminer sa prestation, il y a environs une heure.
Bonjour Séverin,
- Alors, vous sortez de scène, comment ça s'est passé?
Et bien, ça s’est bien passé je crois, c’était notre premier concert à deux, avec G à la batterie, c’était une toute première, j’ai l’impression que ça a plu aux gens et qu’on n’a pas été trop mauvais, mais c’est à toi de nous dire.
- Et bien, j’ai bcp aimé c’est vrai qu’on pouvait s’interroger ce que les chansons allaient donner dans une formule aussi simple par rapport aux belles orchestrations du disque, et ça passe bien, ça veut dire que les chansons sont bonnes.
Je te remercie. On va faire des premières parties aussi, pour Miossec je crois, notamment, et où on va jouer à deux, et c’était un moyen de tester cette formule là. D’habitude, sur scène, il y a un violoncelle, un peu plus de musique, là, c’est un peu rêche, mais ça met mes chansons en avant.
- En plus , c’est 15h30…C'est un peu étonnant de te retrouver aussi tôt dans la journée avec la presse que tu as eue.
Oui.. ça s’est signé il y a peu de temps, et c’est le coté soleil, ils ont dû se dire il faut le faire jouer quand le soleil est le plus haut, non ?
- L'environnement Montagne, ça te plait ?
C’est magnifique, mais je viens généralement l’hiver… c’est que je n’aime pas trop marcher. Ici, je pense que c’est essentiellement la rando et le vtt les sports nationaux, et ça je ne suis pas un grand adepte. Enfin, je suis surtout flemmard. Mais jouer devant une montagne comme ça, c’est magnifique. Y’a un ou deux moments dans le concert, même si t’es un peu focalisé, tu regardes un peu dans le vide, tu regardes la Montagne et où tu te me dis : ouah, quand même.
- Justement sur la prestation scénique, tu as fait les chantiers des francos [qui est une formation à la scène]
Oui
-Comme Alex Delano pour parler de la filière canadienne… Il y avait aussi Pain Noir cette année avec toi...
Non, ou c'était une autre session. Avec moi, il n’y avait qu’une artiste qui s’appelle Cléa Vincent [dont on a parlé dans l'interview de Saligault]
- Ah, ok, et demain, ici, les Sages comme des animals, qui y sont allés également, Felzine aussi que tu connais bien. Qu'est-ce que ça t'a apporté?
C’est la première fois que je travaillais avec le groupe sur un autre axe, c’est-à-dire pas comme quand on répète en studio avec le groupe, on n'est que sur un truc « musique, musique »… alors que là, ils sont sur un registre plus émotion, placement du corps, des choses que je n’avais jamais travaillées, et je crois que j’ai pas mal appris., il y a vraiment un avant et un après. Prendre conscience de chanter vraiment, d’essayer de retrouver la sensation de chaque morceau, séparer émotionnellement chaque morceau plutôt que juste essayer de bien faire.
Severin à l'aise sur scène (Vercors Music Festival 2016)
- C’était le gars de Tryo qui vous coachait ?
Non, C’était Prohom.
- Ah, oui, il le fait depuis quelques années, un lyonnais.[ex-membre du Voyage de Noz, et auteur de plusieurs albums].
J’ai regardé ton choix des « 10 chansons que l’on devrait tous connaitre par cœur » (dans le livre de Baptiste Vignol - le choix de JL Murat et les artistes qui ont choisi du Murat), il n’y a pas beaucoup de Murat… Donc, tu ne le connais pas ?
Ecoute, j’ai honte mais j’ai lu beaucoup d’interviews de lui, je me suis plus intéressé au personnage et je n’ai pas beaucoup écouté sa musique.
- Bon, pas de problème… Je vais quand même partir sur quelques points communs, ce qui te permettra peut-être de t’intéresser à lui… et il y a notamment la bossa, vous avez été cité ensemble récemment dans quelques articles qui traitaient de ce petit mouvement brésilien récent (notamment avec la sortie du disque de Paulien Croze). Murat a repris Jobim. C’est aussi une tradition française depuis les années 60… [on peut citer Françoise Hardy]
Alors, Murat il disait à l’époque qu’inconsciemment une chansons sur deux qu’il écrivait était une bossa. Toi dans quelle posture es-tu par rapport à ce style ? instinctif ? une influence ? un axe de production ?
C’est une influence, une inspiration. C’est plus dans le côté Brésil que j’ai découvert par ma femme, cette façon de faire passer certaines émotions, parfois légères, parfois moins, avec une musique qui est un peu teintée de soleil. Et aussi s’autoriser à chanter tout doucement, très calmement, de pouvoir dire des choses tristes avec une forme de bien-être. Et ça, je l’ai découvert dans la chanson brésilienne, alors que chez les français, tout semble plus… pas revendicatif mais plus frontal. Mais ça donne envie d’écouter des disques de Murat… tu me diras lesquels.
- Et bien, c’est les premiers… enfin, le manteau de pluie notamment. Sur la bossa on va te coller cette étiquette-là. Est-ce que c’est vraiment une identité ? une orientation artistique durable ?
Oui, je pense. Ce qui est amusant, c’est qu’avant même de connaitre ma femme, j’avais déjà une chanson en portugais. J’ai toujours eu cette attirance pour ce truc exotique. Le fait d’être enfermé dans une cave finalement toute ta vie quand tu fais de la musique, tu as besoin de soleil, tu essayes de le trouver autrement qu’en allant dehors, et ramener des sonorités un peu ensoleillées dans ta cave, ça te permet d’être un peu moins dans l’ombre.
- J’ai trouvé quelques citations de Murat sur la bossa : je pense que tu vas confirmer, les propos mais voyons toujours :
C'est pour moi la musique du chagrin
La chanson d'amour brésilienne est toujours noble
La tristesse est un cheval fou que la langue portugaise sait très bien dompter.
Un autre extrait d'interview:
En ce qui concerne la bossa, c'est pour moi la musique du chagrin. Un souvenir très précis. Tout gamin, je n'avais pas le droit de regarder les films à 20 h 30. Il y avait Orpheo negro qui passait un soir. Je devais être tout triste, pauvre garçon dans mon lit. J'ai passé tout le film l'oreille collée à la cloison et ce fut un émerveillement. Ce que j'étais se trouvait en phase avec ces harmonies et ce tempo. Ça, je l'ai toujours gardé. Je pense que Le Mendiant à Rio est le truc définitif, que je ne ferai plus de bossa. Car il y a une connotation mièvre dans la bossa, c'est pour ça que je dis à la fin "Tu peux te moquer de moi" . beaucoup de gens n'arrêtent pas de se foutrent de moi parce que je fais de la bossa. On croit qu'il y a là une faiblesse élémentaire. Mais Joao Gilberto, c'est la voix que je préfère. Et les mélodies, les harmonies, c'est Antonio Carlos Jobim. Instinctivement, une chanson sur deux que je fais est une bossa, et je sais que ça vient de l'enfance. Michael Franks déteste l'adaptation de sa chanson sur Le Mendiant à Rio. Je lui ai pourtant envoyé une lettre en lui expliquant qu'il avait fait une chanson sur Jobim en tant que Californien et que moi, en tant que Français, j'avais une façon de voir les choses un peu plus cruelle, avec un sentiment de culpabilité.
Je pense par exemple à Carlos Jobim qui explique qu'il a inventé la bossa en jouant du Debussy. Il jouait du Debussy au piano, les fenêtres ouvertes, et c'est en entendant les rythmes provenant de la rue mélangés à Debussy qu'il a inventé la bossa.
Je suis complétement d’accord. C’est la saudade. Après évidemment, je pense qu’il est comme moi : la musique brésilienne dont il parle, c’est bien sûr une certaine musique des années 60, 70. Aujourd’hui quand tu vas au Brésil, la musique qu’écoutent les jeunes, ce n’est pas tellement celle-ci. C’est une musique hyper américanisée que je trouve assez dégueulasse.
Hommage
On ne peut pas parler du Brésil, sans parler de Pierre Barouh. J'ai regretté de ne pas en avoir parlé avec Severin ce juillet 2016, et dans le blog à la mort du créateur de Saravah qui a suivi peu de temps après (28/12/2016).
Severin le connaissait depuis deux ans. Il parle de lui au FIGARO.
Et il avait invité Pierre à chanter avec lui au Franco:
Severin a repris ce titre dans son dernier EP. On peut retrouver la dernière grande interview de Barouh dans le livre de Baptiste Vignol "les tubes, ça s'écrivait comme ça" (La Tengo, nov 2016). Reprenons l'interview...
- Je voulais aussi te parler de Jean Felzine, ex-Clermontois, de Mustang. C’est un ami, il est sur ton disque. Parle nous de lui.
C’est un pote. On s’est rencontré… je crois d’abord par des scènes communes… en jouant les mêmes trucs. On s'est bien entendu. Et on a commencé à faire de la musique ensemble. Je bossais aussi avec Jo Wedin, qui est maintenant sa compagne. J’ai voulu pour ce disque me mettre en chanteur et faire venir des musiciens, qui se connaissaient pas forcement entre eux, mais qui pour moi étaient les meilleurs dans leur domaine et Jean, pour ceux que je connais à Paris, c’est le meilleur guitariste que je pouvais espérer avoir. Il est hyper identifiable. Il a son son, son truc.
- Quand j’écoutais le disque, je me disais : ça sonne effectivement comme Mustang, un peu rétro, mais aussi très brésilien, ça colle bien.
C’est ça que j’aime bien chez lui, on n'est pas des spécialistes de la musique brésilienne, tu vas dans n’importe quel bar au brésil, les gens jouent mieux que nous. Mais il a une approche un peu comme ça, tu vois, j’aime bien, j’ai vu l’expo du douanier Rousseau qui n’est jamais sorti de Paris, qui a fait toutes ses peintures sur la jungle alors qu’il allait au zoo de Vincennes. Et moi, j’aime bien qu’on ait une approche un peu comme ça, un peu puéril du truc, et lui c’est pareil. Quand il enregistrait pour le disque, pour lui, c’était de la rumba un peu congolaise qu’il devait jouer à la guitare. C’est un sorte de gros mélange.
- Et lui disait à propos de l'enregistrement, qu’'en autodidacte, il avait avec un petit complexe par rapport aux autres musiciens.
Oui, mais c’est son imagerie… Mais comme Chez Mustang, lui est fan de musique américaine mais il ne connait pas les Etats-Unis.
- Je m'interroge souvent sur la distinction entre la pop, le rock, la variété…. Autant Murat a fait parfois de la variété, il a toujours été rock je pense… Je pose la question… mais j’ai l’impression que c’est pas quelque chose qui ne t’intéresse pas vraiment, tu confirmes ? L’impression, c’est la chanson ?
Oui, franchement… C’est un truc de commercial pour savoir dans quelle rayon, il faut te ranger à la fnac. Ce qu’il faut c’est que ce soit vrai. Je pense qu’il y a des gens qui pensent que je fais de la grosse variété, d’autres qui pensent que je fais de la musique hyper brésilienne Je ne sais pas trop. En tout cas, je ne fais pas de métal ça s’est sûr.
- Alors, aussi par rapport aux clips, on ressent que vous pouvez être un "Personnage"… J'ai vu que comme moi, certains avaient pensé à un côté "Pierre Richard", avec bien sûr, un gros capital sympathie immédiat.. On peut aussi évoquer Souchon qui est une référence. Alors est-ce que développer cet aspect, au delà des clips, vous intéressent via la comédie ou des albums concepts?
Franchement, ça me ferait marrer oui. Je doute que quelqu’un me le propose là, mais si quelqu’un cherche un Pierre Richard là… je le ferai avec plaisir.
- Et côté album concept ? raconter une histoire ?
Bon, c’est ce que je fais je pense, mais un album vraiment concept-concept … (hésitation), je ne sais pas… Mais je ne veux pas me mettre de barrières, même si là, je ne me sens pas d’écrire Starmania…. Bien que j’aimerais faire un disque qui a autant de succès… rires… pour ma ferrari qui..
- J’ai aussi pensé par certains aspects à Arnaud Fleurent-Didier…. le milieu parisien et sociale, C'est quelqu'un que tu connais?
On s’est déjà croisé et c’est vrai que j’aime beaucoup son disque la reproduction.
- J’y ai pensé en écoutant la chanson "ton adn" sur ton papa [Henri, ancien patron d'HEC et de RFI décédé à 51 ans en 94] … et Arnaud est aussi patron de son label…
Oui… tiens, mais ça fait longtemps qu’il n’a rien sorti depuis la reproduction…
- Il a sorti un clip…
Ah, oui, j’ai entendu…
- Sur les points communs avec Murat, j'ai trouvé ceci: Murat porte le nom d'un aïeul décédée en 1917, et il a indiqué que cela l'avait beaucoup troublé, j'ai lu que tu avais des souvenirs d'avoir porté la croix de guerre de ton grand-père. Est-ce qu'il y a un élément fondateur de ton histoire-là? Je fais le lien aussi avec la chanson "France"....
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un héros familial, mon grand père, compagnon de la libération, un des trois premiers à suivre De Gaulle, donc un truc un peu héroïque. Qui marque forcement ta famille. C’est un genre d’exemple. Et France, oui, il y a un peu de ça, dans la mesure où je me rendais compte, c’est une chanson d’amour sur mon pays, mais c’est aussi une autocritique, sur moi qui reste sous la couette. Et bien sûr, j’ai un sorte de sentiment de culpabilité par rapport à ça. Je ne me sens pas du tout héroïque.
- Par rapport à l'écriture en français, comment est-ce que tu écris? C'est très spontanée ? est ce que tu te poses beaucoup de question ?
Je me prends la tête oui, mais comme n’importe quel mec qui fait des chansons si t’es un peu exigeant. Après souvent je trouve que quand l’impulsion vient vite, enfin : l’idée principale est bonne, C’est souvent qu’elle est bien… et je passe souvent beaucoup de temps sur des chansons, qui finissent par aller à la poubelle…. Parce que ça a été trop de… Il ne faut pas que le travail, ça se sente je trouve. Il faut donner l’impression qu’il n’ y a pas eu de travail. Sinon, ça devient un peu une dissertation d’école. Donc Spontané mais travaillé.
- A priori, tu fais plus partie des gens qui veulent raconter une histoire? et moins de l'école des "le son fait sens".
Oui, mais ce que j'aime bien dans l'art d'écrire des textes, c'est d'arriver avec le moins de mots possible à dire le plus de choses possibles. Et c'est ça sur quoi je passe le plus de temps à essayer de faire des logos un peu, des slogans et trouver la simplicité: un sujet, un verbe, un complément, mais qui évoque le plus d'images. Faut pas que ce soit didactique non plus. C'est ce que je travaille pour le prochain disque.
- Alors en petit clin d'oeil à "l'ancrage" territorial cher à Murat, la journaliste de libération a écrit dans son article sur toi [Séverin Tézenas du Montcel] , sans que ce soit une critique de sa part: "tout se passe chez les bobos, les hipsters". Qu'est-ce que tu en penses?
C'est sûr, je crois que j'assume complétement le milieu duquel je viens, ça fait partie de moi. J'n'essaye pas de lutter contre, de faire semblant. Après bobo, même si j'habite à Paris, à Pigalle, on est au coeur du monde des bobos mais je ne mange pas de graines. Après j'ose espérer que mes chansons puissent parler à d'autres gens que ceux-là. Les gens qui sont tombés amoureux, se sont quittés...
- Oui, effectivement, je trouve cette remarque un peu exagérée puisque on a des chansons d'amour...
Oui, mais voilà, je ne vais pas tricher... Je ne vais pas m'habiller en pantacourt...
- Alors, je m'intéresse au couple mixte... Est-ce que tu t'es mis au portugais?
non... pas du tout
- Est-ce que c'est macho?
Non je crois pas, mais c'est elle qui est en France, si je m'étais installé avec elle au Brésil, c'était différent.
AVEC MADAME, dans le clip "FRANCE-BRASIL":
- Est-ce que tu as beaucoup voyagé? Est-ce que c'est important pour toi?
Je m'y suis mis ces dernières années, le fait d'être avec une femme qui est brésilienne forcement, et qui a une famille un peu éparpillée à travers le monde. J'ai la chance de pouvoir voyager, mais c'est pour les vacances, et pour moi, les vacances, c'est important. Je suis pour les vacances pour tous.
- Donc pas forcement une source d'inspiration?
Ah si si... Je ne travaille pas beaucoup quand je suis en vacances, je n'écris pas beaucoup de chansons, mais je suis très productif quand je reviens.
- Tu viens de passer à On n'est pas couché, alors est-ce qu'une pincée d'ONPC vaut un baril d'articles dans la presse spécialisée?
Oui, il y a un effet notoriété qui dépasse un peu la musique, un côté populaire. Le côté "vu à la télé", ça a une influence, c'est fou. Après, à titre personnel, ça a été très frustrant, je ne sais pas si tu as vu l'émission, mais il y a eu une coupure d'électricité, et j'ai trouvé que je n'ai pas eu le temps de m'exprimer. Dans une interview écrite, on peut mieux le faire. A la télé, c'est un peu le physique qui prime!
- Après, c'est le côté de "la prescription" culturelle qui est un peu en crise. Est-ce que tu as vu un effet?
Oui, oui, bien sûr. Ca a une influence de ouf.
- Je voulais parler aussi de ton label et il y a beaucoup d'artistes qui le font, mais peut-être pas de manière aussi professionnelle que toi, j'ai l'impression. Ca veut dire que tu mets les moyens?
J'ai investi tout ce que j'avais là dedans... et je vais réussir à me rembourser, donc c'est bien.C'est un risque, mais quand t'es un chanteur, tu as besoin d'exister par le disque, même si c'est un CV, une carte de visite.
- Tu n'as pas d'accord du tout avec une maison de disque pour la distribution?
Non, c'est via deux distributeurs indépendants.
MERCI SEVERIN! (et désolé pour le retard)
- Interview réalisée sous le soleil du Vercors en juillet 2016, après une bière artisanale ou deux (Bière du Vercors, + le 9 juillet à 14h30 visite de la brasserie organisée dans le cadre du festival)-
En concert à BLOIS le 22 juillet 2017
On écoute un peu de Severin:
Un des titres du dernier LP "albumzinho":
LE RESTE DE MES PHOTOS de SEVERIN au VERCORS MUSIC FESTIVAL: