Publié le 30 Mai 2011
Inter-ViOUS ET MURAT-, Numéro 10 :
Alain ARTAUD
En tout cas, moi qui cherchais une personnalité spéciale pour réaliser une inter-ViOUS et MURAT- spécial à l’occasion des 30 ans de carrière discographique de Jean-Louis, j’ai été ravi d’avoir l’accord d’ALAIN ARTAUD. En effet, il travaille avec Jean-Louis depuis 1989… et après des musiciens (Erik Arnaud,Christophe Pie, et les 3 jeunes prometteurs...), de remarquables chanteuses (Françoise Hardy, Jeanne Cherhal, A. Pioline), des journalistes et écrivains (Olivier Nuc, Baptiste Vignol) et le "technicien" Stéphane Prin, voici l'interview d'une toute autre catégorie: le "Directeur"... Il n'a pas de gros cigares mais il y avait matière à faire un beau voyage dans le passé ! Beau... et trop court car il y avait de centaines de questions à lui poser (autour des choix marketing de chaque album, notamment la dernière pochette, le marché du disque, l'avenir de Jean-Louis chez Polydor, etc...). Il faudra se contenter d'une grosse douzaine!
- Alors, M. Artaud, je pense que vous avez connu Murat à l'époque de Virgin. Quel était votre rôle à cette époque?
ALAIN ARTAUD : J'étais le directeur marketing de Virgin quand Jean Louis a été signé. J'ai été tout de suite séduis par sa musique, par Cheyenne A. et par la personnalité de Jean-Louis. En tant que directeur marketing, je travaillais sur ses pochettes, ses clips, les campagnes de pub. Pour Cheyenne A, Jean-Louis voulait travailler avec Jean-Lou Sieff : j'ai accepté même si la dépense dépassait un budget classique de pochette. Je me suis fait tapé sur les doigts mais je m'en foutais car nous savions avec Jean-Louis que le résultat serait top. Puis, j'ai contacté Charles Petit du Village pour le graphisme : je suis aujourd'hui toujours très fier du résultat.
Pour le spot de pub pour le disque, nous avons travaillé avec l'agence BDDP pour concevoir un film qui essaierait de raconter l'univers de Jean-Louis : lui, assis, filmé en train de regarder un film de Tarkovski et un autre de John ford ! Bref, il fallait se remuer car toute l'équipe était motivée pour donner le meilleur pour un artiste d'exception.
Nous avions inventé un jeu de société avec un copain sur la révolution française et j'ai invité Jean-Louis à le tester : quelle surprise quand je l'ai entendu nous raconter toute la révolution jour par jour...
la pub de l'époque, tiré du clip!
- J'ai retrouvé un article, fameux (peut-être sa rencontre avec Bayon, Libé 15/02/88), où il disait à propos des photos: "Jamais personne n'a réussi. J'ai fait Mondino, Bettina Rheims, je vais faire Sieff, à chaque fois, c'est des catastrophes. Depuis que je suis petit, je ne me reconnais pas, personne ne me reconnait" (d'ailleurs, dans l'article, "l'histoire de la révolution" de Michelet est évoquée!). C'est rigolo comme il considérait déjà comme échoué cette prochaine séance!
ALAIN ARTAUD : Il était très content de la séance avec SIEFF qui a fait la couverture de Cheyenn Autumn mais c'est vrai que dans l'ensemble il ne s'aime pas en photo et n'a donc plus confiance dans les photographes ce qui explique son absence des pochettes ou les auto-portraits. Plus généralement, il se trouve transparent en télé quand il chante ce qui est bizarre quand on a le physique qu’il a ! Il a peur de ne pas imprimer la pellicule.
- Dans cet article, Il est également évoqué les discussions de l'époque autour du premier single... qui devait au départ être MARENDOSSA... Si je devais manquer de toi, avait été enregistré pour CBS en 1985 , et a été finalement réenregistré.... pour être le succès que l'on sait.... Vous rappelez-vous un peu de ces histoires?
ALAIN ARTAUD : Je ne me rappelle pas du choix du single, du débat : en revanche, manquer de toi faisait l'unanimité chez Virgin - ce choix s'est avéré juste puisque cela a été un tube.
- A l'époque, on sent un Jean-Louis Murat prêt à faire de la promotion, et à écouter sa maison de disque... et aussi à faire quelques concessions (écrire des chansons de 3 minutes 30 par exemple)... C'était la période où tout était presque facile pour sa maison de disque?
ALAIN ARTAUD : Rien n'est jamais facile pour une maison de disque surtout avec des artistes de la personnalité de Jean-Louis. Mais, à l'époque, il a plutôt confiance, tout est neuf ou presque. Il fait de la promo, parfois trop poussé par la maison de disques vers des trucs trop « variété » mais pas seulement. Beaucoup de radios, télés, presse : les médias le veulent de Sacré Soirée [et Dimanche Martin] à Libé en passant par les Inrocks.
Ce n'est pas une contrainte pour lui d'écrire des chansons de 3 minutes, ni un ordre de la maison de disque : il a la culture du single ou du concept album, du morceau pour la radio ou du truc de 7 minutes, bref il aime aussi bien Talk Talk qu’un Dock of the bay de Otis.
- Une des choses peu évoquées, c'est le travail de management ou de direction artistique (comme on dit maintenant) de MARIE AUDIGIER. Que pouvez-vous nous en dire? Y avait-il une vraie répartition des rôles?
ALAIN ARTAUD : Jean-Louis est son propre directeur artistique, il ne délègue pas vraiment, écoute d'une façon polie, mais il a le final cut : il est son propre producteur donc à ce titre il finance lui-même ses enregistrements et cela, depuis que son contrat avec EMI/VIRGIN/LABELS a expiré. En revanche, Marie bien-sûr est son manager et l'aide à ce titre dans le choix du producteur de concerts, ses rapports avec la maison de disque, rapports aux medias, stratégie ...
La direction artistique a toujours existé dans une maison de disque et tant mieux car c'est une des raisons d'être de ces maisons : produire ! Travailler avec l'artiste sur le choix des chansons, la couleur du disque, le choix des musiciens, du studio, du réalisateur... Je pense souvent que Jean-Louis aurait besoin de ce conseil extérieur même si je pense que c'est un des plus grands artistes français : il est trop seul dans ces décisions.
© 2011- surjeanlouismurat@over-blog.com
le fameux objet collector promo du Manteau de pluie.
- ... On en revient souvent à ça... (Erik Arnaud nous racontait qu'avec Marchet, ils leur étaient arrivés de fantasmer de bosser avec Murat.. et Manset...)... et d'ailleurs, ça va nous permettre de reprendre le fil... L'accouchement du "manteau de pluie" est difficile, et dans le fameux article de Libé paru le 7/10/91 (déjà mis en ligne sur le blog)... il est souvent question de désaccord avec la Maison de disque (Il est évoqué des insultes et la menace de sortie d'un fusil à pompe!)... Des souvenirs de cette période? Une toute autre époque... puisque Murat évoque un budget de production de 800 000 à 1 million de F..
ALAIN ARTAUD : Je ne me souviens pas du tout de l'histoire du fusil ! Dommage c'était rigolo ! « Je monte à Paris avec un fusil à pompe ! Son coté Ranchero! Jean-Louis peut piquer des colères qu’'il regrette trois minutes après et il n'est pas le genre à tirer avec un fusil à pompe. Je ne me souviens pas de l'enregistrement du disque pour la bonne raison que j'intervenais une fois le disque terminé (directeur marketing à l'époque). Le budget me semble le bon.
Par contre, je me souviens bien du truc de la pochette car l'éditeur (Emmanuel de Buretel) proposait toujours des idées directement aux artistes ce qui venaient compliquer ou retarder mon boulot et les projets (soyons juste souvent de très bonnes idées!)… mais là, le truc du Japon, je sentais la galère ! Le japonais qui pond un truc magnifique, genre David Sylvian avec Russel Mills mais pas ouvert du tout ! Et je sentais le truc difficile : récupérer l'artwork au japon, les délais brefs..
Qui voulait de la couleur ? Qui voulait une photo ? De la nature ? moi ? lui ? virgin? je ne sais plus mais nous avons contacté je crois StyloRouge [ils ont fait le "park life" de Blur*] qui faisait beaucoup de pochettes pour un label qui s'appelait Circa dont j'adorais les pochette... Rien à voir avec Bryan Ferry que j'ai du reste présenté à Jean-Louis pendant un diner au Privilège! Bryan ferry avec un épis de blé sur sa pochette : impossible . non… Un type un peu flou avec du bleu vif et du rouge Ferrari , un épis de blé, un lettrage un peu japonais, un regard que l'on devine droit et qui regarde loin, bref MURAT. Cette pochette avec Cheyenne et Mustango sont à mon avis les plus réussis d'un point de vue marketing et artistique...
* cf les interviews in english d'un grand "album cover designer" : here et de StyloRouge here aussi
- Le disque se vend bien, je crois, poussé aussi par "REGRETS"... On commence à voir à ce moment-là la prolixité de Jean-Louis Murat, avec des titres pour les autres, Murat en plein air... et puis, les MAXI 45 T avec des inédits... Il y avait une volonté d'occuper le terrain? et ça se vendait? Je repense aussi aux différentes versions de "cours dire aux hommes faibles" (et aussi à ses 3 clips différents...)...
ALAIN ARTAUD : Désolé mais j'ai travaillé avec Jean-Louis sur la préparation de Cheyenne A. et sur la sortie, puis sur le manteau de pluie.
J'ai vécu ses sorties ensuite plutôt comme un fan de ses disques car je commençais à enfin signer des artistes et avoir l'envie de diriger un label et de m'éloigner de Virgin pour des raisons perso. A cet époque, j'ai signé et travaille avec Dominique A, Sylvain Vanot et les Occidentaux. Murat m'a encouragé en aidant Sylvain (première partie et reprise rare d'un titre rare de Sylvain(Pétain fm [inédit live, pas de copie à ma connaissance]) et en me présentant indirectement les Occidentaux.
En 1996, je crois ou 1997, Jean-Louis a demandé de quitter Virgin pour travailler avec moi et donc de signer sur LABELS (label appartenant à Virgin et dédié aux artistes et labels indépendants). J'étais très fier car LABELS marchait fort et surtout car un artiste comme Jean Louis voulait travailler avec nous (pour moi, c'était bien sûr une forme de reconnaissance). Cependant j'avais une certaine appréhension : allait-il s'acclimater à notre façon de travailler ? S'entendre avec l'équipe habituée à travailler avec des artistes nouveaux ?
Il a enregistré MUSTANGO et cela a calmé tout le monde ! Quel disque! Quelle façon de travailler, d'enregistrer ! Nous lui avons présenté CALEXICO, groupe signé sur City Slang/labels et avec qui il a enregistré je crois deux titres. Et il a été à New-York ou chaque soir, il allait voir des concerts et donnait sa carte aux musiciens qui lui plaisaient pour enregistrer !
Nous avons très bien vendu ce disque et c'était le début d'une nouvelle aventure.
- oups... Je pensais que vous aviez travaillé avec lui sur l'ensemble de la période…
Mustango, et oui, cette longue immersion aux Etats-Unis... Il n'a plus travaillé ainsi ensuite (je pense qu'il évoquait souvent l'envie de rester proche de sa famille) ... ERIK ARNAUD nous disait qu'il voyait la signature chez LABELS comme l'envie de se rapprocher d'une "culture plus rock et indé" et un certain renoncement au "commercial". Qu'en pensez-vous?
citation complète: "Je pensais plutôt à Dolorès qui sans être un échec artistique (loin de là) et commercial (ça je ne sais pas trop) représente une sorte de cassure chez Murat. Disons qu'avant de vivre un échec artistique et commercial, il a préféré le devancer en frappant à la porte du label d'à côté (en passant de Virgin à Labels) et en se rapprochant d'une culture plus rock et indé (sa volonté d'enregistrer avec Calexico). J'ai un peu l'impression que Dolorés était son dernier grand disque commercial - ou plutôt à visée commerciale avec gros budget, gros studio, etc... - et qu'après il a muté (fini les gros studios, les longues séances d'enregistrement, les claviers, le romantisme à tout va...). Et même si j'ai une préférence pour sa première période, je trouve sa mutation très réussie".
ALAIN ARTAUD : Je suis assez d'accord avec cette analyse : il n'était pas content chez Virgin de plusieurs choses : De la proximité avec les autres artistes de variété, la peur ( injustifiée selon moi ) qu’on le présente comme un nouveau Julien Clerc ( c'est compliqué car il le respecte par ailleurs, « le verrou » : quelle chanson!), échapper à la pression d’Emmanuel de Buretel pour vendre plus (la peur d'être dénaturé), le cirque de la promotion (comme tous les artistes à un moment de leur carrière, il était saturé de passer son temps à répondre à des questions alors que la composition, l'enregistrement, le live, sont la priorité). Il avait envie qu’on lui foute la paix, il savait que chez LABELS, les artistes étaient plus libres, plus autogérés. Bon, c'est un gros débat mais je pense que les artistes ont besoin de direction artistique fine et adaptée à chaque cas particulier ce qui peut créer des tensions bien-sûr entre artiste et producteur. L'histoire retient plus les pressions malhabiles des producteurs (Demander à Neil Young une suite à Harvest quand celui-ci décide de graver les deux brulots que sont time fades away et tonight’s the night, deux échecs commerciaux qui permettent à Neil Young d'être adoré 20 ans après par la génération grunge et finalement de vendre encore des disques !) ou les erreurs (Motown refuse que Marvin Gaye grave what's going on car ce chant black révolté éloigne Marvin de l'image du gendre idéal...). Mais personne ne s'intéresse aux passionnés de musique, jeune ou vieux DA qui poussent les artistes vers le chemin de leur public car ils ont la vision, les grands DA de Canetti [qui a précédé Alain chez Polydor...] à Berry Gordy, Ahmet Ertegun [d’Atlantic records], Alan Mc Gee, Geoff Travies (Rough Trade) etc....
Donc, Jean-Louis se sent du côté des Calexico, Elliot Smith (qui, fer de lance de l'Americana, sont les jeunes frères des Neil Young dont JLM est fan), du côté de la démarche sans concession de Robert Wyatt, autre artiste LABELS de l'époque.
Après, il fait un choix effectivement plus modeste en terme de budget recording, des albums moins onéreux que Dolores car il déteste la poudre aux yeux, le gâchis, le luxe inutile : on retrouve le Jean-Louis qui a la tête dans les étoiles mais les deux pieds bien dans la terre. Je pense aussi qu’il en avait marre de travailler avec des alter egos qui l'avaient souvent déçus : photographes, réalisateurs, clipeurs. Il veut garder un maximum de contrôle. Je pense qu'il aime une certaine rigueur, celle qui pousse les écrivains à être à leurs écrits très tôt le matin, comme une discipline. Il a aussi envie de supprimer un maximum d'intermédiaires entre lui et son public : il se lance dans la création de son site internet, gâte ses fans de covers et d'inédits avant d'être là aussi déçu par la culture libertaire du net ou tout est finalement pillé au profit de quelques grosses entreprises fournisseur d'accès...
- J'ai envie de connaitre votre sentiment sur la fin de la période, et la multiplication des disques, et finalement, un certain épuisement de l'équipe (S. PRIN nous en parlait*)
*S. PRIN :"Effectivement les 2 disques ont été enregistrés en même temps. Très peu de temps après avoir fini « Bird » je crois, on avait aussi enregistré le DVD pendant la même période, donc je pense qu'un double album de plus à enregistrer à ce moment était un peu indigeste pour tout le monde. Ces albums étaient donc moins agréables à enregistrer, Jean-Louis plus stressé, moins préparé aussi. Mais la promo de Bird ayant été assez bonne, il voulait surement en profiter et ne pas faire redescendre l'attention du public. Je pense que ça a été un mauvais choix. La vitesse et les contraintes pratiques et techniques pour ces disques étaient encore plus grandes que pour les autres albums, donc un confort moindre, et des chansons moins travaillées aussi je trouve. Tout ça a laissé des traces dans les têtes de chacun et la fatigue de l'enchantement des albums commençait à se faire sentir".
ALAIN ARTAUD : Oui, je pense que Jean-Louis a sorti trop de disques à une période, le rythme était trop accéléré et la qualité en a souffert. De plus, ses apparitions télés étaient trop éloignées de l'univers poétique de sa musique et de ses textes : comment retrouver le poète derrière les coups de gueule ou de griffe adressés lors des émissions de télé, comment retrouver l'artiste tellement cultivé, un des plus grands auteurs français quand il trash tout le monde et que les télés sont trop contentes de finalement l'inviter pour ça ( pas toutes!) ? quel piège!
Pour conclure, je voudrais dire que la démarche artistique de JLM est semblable à celles des artistes qu'il admire : Dylan, Neil Young ..... et que, à ce titre la comparaison est marrante : leur discographie à l'instar de celle de Jean-Louis est peuplé de chefs d'œuvre, d'échecs commerciaux ou de réussites, de faux pas et de vrais remises en question artistiques.
Il y aura encore plein de surprises et moi j'attends le chef d'oeuvre, le truc qui de nouveau rencontre un public large et exigeant et qui replace Jean-Louis Murat là où il doit être : Au sommet.
- Voici les questions rituelles de l'inter-ViOUS et MURAT:
*Vos 3 chansons préférées? L'album?
ALAIN ARTAUD : Pour l’album, le prochain ! (NDLR : M. ARTAUD l’a signé pour Polydor)
Les 3 chansons :
Le troupeau
Nu dans la crevasse
Le train bleu
- Gardez-vous en mémoire un concert particulier? un souvenir, une anecdote d'un concert?
ALAIN ARTAUD : Un concert à St-Gervais en Haute-Savoie en décembre juste avant Noël je crois. Il faisait très froid dehors et la version de « nu dans la crevasse » était fantastique. Toutes les allusions à la montagne dans ses textes prenaient une résonance spéciale. L'oreiller Killy, et je ne sais plus quoi. Il a neigé toute la nuit et le lendemain nous sommes allés faire du ski dans la bonne humeur. J'ai adoré cette tournée car il avait décidé de prendre tout le monde à contre-pied : après un album très réussi (Mustango) de facture plutôt acoustique, il avait décidé de tourner en trio et de vraiment réarrangé chaque titre avec par exemple une version machine de « JIM » à couper le souffle et cela a donné un super disque live.
- On trouve une chronique de ce concert sur le lien défait…J'aimerais aussi achever historiquement l'interview... Après Labels, c'est vous qui faites venir Jean-Louis Murat chez Polydor? Que pouvez-vous nous dire sur cette période?
ALAIN ARTAUD : Après LABELS, j'ai fait venir Jean-Louis Murat chez V2 où nous signons un contrat disque par disque, c'est à dire que le contrat est juste un cadre qui fixe des pourcentages, mais la notion de durée dépend de nos envies réciproques : si le disque me plait, on y va et si lui a toujours envie de bosser avec moi on y va! Nous faisons des belles choses : Charles et Leo édité par V2/Gallimard, Tristan .... Puis V2 est racheté par Universal et je vais diriger Polydor : Marie Audigier m'appelle et me dit "ben voilà Jean-Louis et moi nous voudrions continuer à travailler avec toi ", je réponds que c'est une bonne envie! et c'est reparti.
- Enfin, avez-vous des projets professionnels dans la musique?
ALAIN ARTAUD : oui. Je viens de monter une boite qui s'appelle MANASSAS [ville américaine et nom d'un album de Stephen Stills] dont l'objet est l'édition musicale et le conseil aux artistes et d'autres choses dont il est trop tôt pour parler. Dès l'âge de 3 ans, j'écoutais des disques et je repérais les chansons à écouter par le couleur des labels sur le rond central des 45 tours. Alors c'est reparti pour un tour !
ALORS, BONNE CONTINUATION, M. ARTAUD! UN GRAND MERCI A VOUS!
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Interview réalisée par mails du 18/02 au 30/05/2011, sans trucage... mais quelques sueurs tout de même.
© 2011- surjeanlouismurat@over-blog.com
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