Publié le 31 Mars 2018

Bon, vu que je n'ai pas le temps (euh...) de me pencher sur le gros travail en cours -il prend la poussière du coup depuis un petit moment- , je me tourne vers du brut, du facile: des archives... que Matthieu nous a laissées.  Un certain nombre ne semblait pas être en possession de l'archiviste en chef...  Mr Five... Moi et Didier lui devons beaucoup ou tout... mais moi, je n'ai pas tout lu j'avoue.

Alors, qu'avons-nous sorti de la banque de Genève, et caché sous le pneu de rechange pour passer la frontière dans une petite route du Jura?  Une contrebande de petits papiers avec plus ou moins de valeurs... Les suisses commentent-ils de Murat le sens du placement (de la voix), le son chocolaté, son origine montagnarde, son goût du secret et des vaches, son sens de la lenteur (on remarquera la question : "le temps qui passe est très présent dans vos chansons?").  Et bien, je vous propose de le découvrir...  Murat en tout cas nous dit: "quand j'arrive en Suisse, je me sens chez moi"... Il a dû souvent rajouter en concerts: "vous savez que c'est nous les Auvergnats, qui vous avons appris à faire du fromage?".

Voici une première série:

                                                                               Orchestre de death cor'métal sans trou à Gruyère

 4/01/89: la Gazette de Lauzanne

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

L'express  23/11/91

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

10/01/1991 Le nouveau quotidien (pour les amateurs de Mylène)

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

24/11/93 Le nouvelliste

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

1/12/93 Le nouveau quotidien

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994
ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

18/12/1993 Le nouvelliste (2 articles)

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994
ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

et puisqu'on parle de cinéma, Claire DENIS   15 juin 94 (Nouveau Quotidien)

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

17 05 1991 L'impartial  (Julien Clerc speaking)

ARCHIVES :  petites coupures suisses (1)   1989-1994

Et puisque on y est :  William Sheller... qui en plus de son admiration pour Murat et Manset,  nous avoue qu'il se poudrait le nez... (17/11/2015 L'express)

 

PS:  Murat n'a jamais eu l'honneur du Montreux jazz festival (Biolay oui par contre), mais on l'a vu au PALEO en 2007, avec Christophe Pie, et une intro de  Taormina redoutable ou alors pour débuter le set :

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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Publié le 22 Mars 2018

A l'occasion de la réédition en numérique des disques du groupe Edith Nylon (1978-1983), et d'une interview de sa chanteuse Mylène (à lire ici), je me suis dis: ah, c'est l'occas d'aller piocher dans les archives de M.... d'autant plus qu'on fête les 28 ans de l'événement dont il sera question (apparemment, l'anniversaire de Mai 68 fait un peu de l'ombre aux célébrations, mais heureusement, je suis là pour rattraper l'Histoire du bout de sa veste, et fouiller au fond de la doublure par le trou de sa petite poche intérieure.  C'est cela être un blog de "niche"). Et si en plus, ça peut faire plaisir à JF JACQ...

Et oui, tout va trop vite, comme le chante Souchon:

Les murs écroulés du monde,
Filez, nos belles enfances blondes,
Edith, Nylon, les nageuses à l'envers,
Les odeurs dans les chemins de fer,
La beauté d'Ava Gardner.
              (tous les groupes n'ont pas eu l'honneur de figurer dans une chanson de Souchon, faut dire qu'ils ne sont pas toujours aussi beaux que les seins de Sophie Marceau, ce qui fait référence à un texte de Mc Neil, mais c'est aussi un immense parolier. émoticone déglingo avec entonnoir).

 

Alors de quoi est-il question? (oui, j'arrête le temps, puis le remonte, mais il faut quand même avancer à un moment donné). Il est question d'un jour de mars où la parisienne et bourgeoise Edith Nylon  a croisé à ses risques et périls CLARA, une fille sans doute un peu rustre, un peu moins "nous sommes beaux, nous sommes fiers". Querelle de Jeunes gens modernes?  On nous rapporte qu'il y a eu crêpage de chignon...  Et la Montagne le lendemain arbitre pour un nul exæquo... La balle au centre, les belles dans les cordes de guitare,  rien à voir ou à écouter, circulez.    Clara a mordu Edith, mais la Montagne dévore les deux... On ne sait pas de quoi elle a accouché par la suite...  En tout cas, on peut retenir cette "prédiction" du journaliste concernant Murat : "la bonne volonté mène à tout". Et oui, c'est la valeur travail chère à notre artisan! 

Le jour du concert  dans la MONTAGNE:

 

L'affiche de la tounée:

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

L'article du lendemain (sa retranscription - M s'excuse mais il était impossible d'imprimer avec une bonne qualité l'article original avec les microfilms, ça l'énervait, je vous l'ai tout de même mis plus bas).

 

Allez, vu que je suis paresseux, je ne me suis pas épuisé à tenter de contacter tout ce beau monde pour en savoir plus...  Peut-être que la parution de l'article nous apportera quelques témoignages...et j'ai préféré laisser la place à Matthieu, parce qu'il continue de nous accompagner, et c'est bien-sûr à lui auquel on doit cet article aujourd'hui. Il n'apprécierait pas que je publie comme ça, mais c'est un moyen de laisser une nouvelle trace de lui, de l'engagement qu'il avait mis dans ce travail. C'est aussi un moyen de renouveler mon vœu de mener ce blog dans la transparence la plus grande.  Voici in extenso la note qu'il m'a laissée (comme quelques autres, avec des archives qu'il n'avait pas utilisé), il y est surtout question en fait de la fausse/vraie première partie que Clara aurait fait de Motorhead, Murat ayant lancé lui-même l'information (de la difficulté d'envisager une biographie complète de cet artiste) :

                                                     

                                                     NOTE POUR PIERROT

Ce dossier contient des éléments autour du passage de Clara en première partie d'Edith Nylon en 1980, ainsi que de la documentation sur le groupe pour alimenter un éventuel article. Penser à y joindre le bref échange entre Christophe Pie et un internaute au cours duquel le batteur indique qu'il était présent sur scène ce soir-là.
Envisager de contacter Dominique Cartier pour lui demander s'il était là lui aussi, c'est possible, mais pas certain. S'il  répond que non, le bassiste devait donc être Jean-François Alos [NDLR: Dominique n'y était pas, "je n'ai  fait aucune première partie"]. Exploiter tout ce matériau sous la forme d'un seul article sur cette première partie et le groupe Edith Nylon ? Ou bien sous la forme d'un papier sur le thème "Clara en première position", où l'on passerait les éléments dont on dispose sur la première partie de Lavilliers, sur celle d'Edith Nylon, où l'on renverrait les lecteurs vers ceux déjà livrés sur la première partie de Téléphone ("il y a quelque temps, Fred avait fait le point sur blablabla, blablabla…") et où l'on en profiterait pour soutenir l'hypothèse selon laquelle Clara n'a jamais fait la première partie de Motörhead ?
À l'appui de cette dernière hypothèse :
- Cette date n'est mentionnée qu'une seule fois, dans l'ITW de JLM à Jim. L'info ne se trouve ni dans la petite annonce du groupe de 1979 (publiée par Didier), ni dans le dossier rédigé en 1982 par Gérard Bar-David.
- L'ITW de Jim [NDLR: Tant qu'on y est, je vous l'ai mis en fin d'article]est un entretien qu'il ne faut pas prendre au premier degré. Il est très drôle, mais JLM y joue plus que jamais les grandes gueules, passant son temps à tuer (virtuellement), à frapper et à insulter tout le monde (cf. le passage hilarant des menaces d'enregistrer un morceau sur une face B, uniquement pour y injurier un technicien de studio…). Donc, on peut très bien imaginer que dans son emportement, il se soit trompé de nom de groupe (Motörhead à la place de Téléphone ??) ou qu'il ait voulu baratiner (??) ou encore que le journaliste se soit trompé en retranscrivant l'interview.


- Christophe Pie, dans l'échange évoqué plus haut, a l'air catégorique sur le sujet, un groupe comme Clara n'aurait jamais été programmé avant un groupe comme Motörhead. Néanmoins, Pie ne mentionne pas le passage de la bande à Lemmy un mois avant le concert d'Edith Nylon (il n'évoque que celui de Riom). Toutefois, qu'il ait été dans Clara à cette époque ou pas, il aurait forcément entendu parler de cette première partie si elle avait eu lieu…
L'hypothèse est sans doute vérifiable auprès d'Alain Bonnefont [NDLR: J'ai essayé...]
Enfin, quelle que soit l'option choisie (l'une de celles-ci ou une autre), éviter le côté : "J'écris cet article le clavier moite de transpiration, tellement j'ai de scrupules à l'idée de m'inscrire dans les pas de Matthieu. Nous savons tous qu'il aurait su tirer la quintessence de ces précieux documents qu'il m'a laissés et que son article à lui aurait été un milliard de fois supérieur à celui que je vous propose aujourd'hui, mais bon… Allez, je me lance quand même, ne me jetez pas de tomates s'il vous plaît,je suis comme Clara, je tiens ce blog sur mon temps libre, autrement je travaille à l'usine, etc."  C'est inutile, faux et ça fatigue tout le monde.[NDLR: je trouve cette imitation de ma plume tout à fait  mauvaise: il manque des fautes d'orthographe.]


RAPPEL :

Ni Pie, ni la soeur du bassiste ne se rappelle de la 1er partie de Motorhead:  Extrait publication FB
Pie:
"par contre je me rappelle de la 1ere partie d' Edith Nylon a al maison du peuple,et là ça a failli finir en baston avec les ENylon,j'ai même cravaté le gratteux et j'ai fini par cracher sur cette connasse d'Edith Nylon!!:))mdr
une boutade, la seule fois ou MH est passé dans le coin c'était a Riom salle des fetes,et franchement tu aurais écouter ce qu'ils jouaient t'aurais pas mis un groupe en 1er partie style clara!
Frédéric  B:  C'est écrit page 35 du livre de Sébastien BATAILLE "Coups de Tête": ..." A Clermont-Ferrand, les prestations du groupe(clara) sur scène offrent l'occasion de révéler le caractère bien trempé du chanteur, qui n'hésite pas à invectiver le public et à le traiter de tous les noms à l'occasion de certaines premières parties houleuses pour Motôrhead, Téléphone, Little Bob Story ou encore Bernard Lavilliers..."
                                                                                               J’aime · Répondre ·
Christophe Pie:  c'est faux !!et puis c'était une habitude de l'époque d'insulter le public ,nous on traitait les punks de baba cool en 1er partie d'Exploited:)) mais Clara n'a JAMAIS fais de 1ere partie de MH!!!
                                                                                           J’aime · Répondre · 2 ·
Christophe Pie:  et puis apparemment il dit un paquet de conneries dans son bouquin le S Bataille!
                                                                                          J’aime · Répondre · 1 ·
Frédéric B : Merci pour ton coup de projecteur!
                                                                                          J’aime · Répondre ·
Frédéric B: Clara en première partie d'Exploited, c'est dingue avec le recul...
                                                                                          J’aime · Répondre ·
Christophe Pie:  Frédéric B non c'était avec mon groupe d'après qui s'appelait CHAOS ,on avait aussi fait la 1er de REM a la maison du peuple,etc...

 

                                                                                31/03/1980

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Merci Matthieu.

Edith Nylon poursuit sa route quelques temps, croise les Clash, se font photographier à chaque sortie de disque par MONDINO, comme Murat en 81, mais s'arrêteront en 1983. Mylène souhaite reprendre ses études à Science-po, elle finira dans la vente de scuds... euh, non: des vrais avions, des jets  !   Un livre raconte son parcours (la promo 86, la même que F.Hollande):

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

Dans l'interview venant de paraître, elle indique que le groupe était parfois mal vu parce que "clean" et investissant dans le matériel (l'article dans la Montagne raconte le long entracte puisque "le groupe a apporté ses meubles"). On les rapprochera donc de l'autre fille de l'époque  : Marie. Pas Marie Audigier et les garçons de la Bourboule, ni Madame Atomos,  mais Marie et les garçons, de LYON, conspués un soir  de dans leur ville. On en avait parlé avec Michel Zacha (qui n'a pas enregistré les Edith Nylon, j'ai vérifié). 

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

Petit lien: Comme Murat, ils ont chanté "Johnny,Johnny" (album de 80)... (on a vu récemment que Murat utilisait beaucoup ce prénom, notamment dans l'inédit pour Bayon, "bye bye johnny")

Je sais comme Kurt et sa cervelle

T'ont tout éclaboussé

A quoi bon se servir de filets dérivants

Quand il n'y a plus grand chose à dire ?

Hélas, Johnny

Johnny

 

Voici quelques archives complémentaires concernant ce groupe pour leurs fans (Matthieu aimait faire plaisir).

Article paru le 29/03 dans l'"Hebdo" (Clermont):

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

Le 28/06, dans la même revue: ça taille

 

Dans New Wave,n°6,  janvier 80

 

 

4 articles parus dans Rock and Folk (signés J.E. Perrin) en 79 et 80:

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

Celui-ci est difficilement déchiffrable, mais c'est l'article de La MONTAGNE paru le 28/03/1980 à l'occasion du concert de Clermont:

 

LE PETIT ARTICLE EN PLUS

Revue du Massif Central: JIM n°4, printemps 2003

CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)
CLARA file le NYLON, et met à bas Edith... (RETOUR SUR UN SOIR DE MARS 80)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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Publié le 15 Mars 2018

Et pour commencer parce que votre plaisir est meine plaisir :  une photo rare  de Renaud Monfourny:  Le Nouveau Quotidien  (suisse- du 01 12 1993). Quant à la question posée, elle est somme toute réductrice... mais il est un peu moins chic depuis quelques temps.

 

1) On commence la musique  par la dernière livraison de Matt Low, sur des mots de Murat (le titre avait déjà été jouée en live)

 

2)  Du remix électro: par Christophe Carrafang:

3)  Cover de Fort Alamo par Monte Cristal & Riverbirds...  original, reggae au banjo: 

 

LE PREMIER EN LIEN EN PLUS EN PENDENTIF

Car il s'agit d'une interview de PENDENTIF, le groupe...  où l'un des membres déclare qu'il aimerait bien voler les textes de Jean-Louis Murat, "pour tout ce qu'il écrit autour du paysage".  C'est tout, c'est rapide, c'est furtif  (C'est eux qui chantent "vas-y fais le vite")...  mais c'est signalé, vous êtes informé  (merci Antonin!). Et  tout le monde gagne donc le droit d'avoir son clip diffusé sur le blog référence, le blog référence mais de quoi on se demande.

Pendentif:

 

 

Et le "signaleur" (ça me fait plaisir): Antonin Lasseur, le bluesman... qui la joue très Murat ici:

LE LIEN EN PLUS EN  BROCHE

Je n'ai pas beaucoup vu passer de choses sur indochine (je croyais pourtant qu'il y avait pleins de tubes sur leur album... bon, peut-être que si... mais ils ne sont pas sur la playliste de france inter...). En tout cas, on a déjà vu précédemment que l'album se vendait bien.

Un petit extrait d'interview de Sirkis... dans lequel... Murat ne l'inspire pas:

Sur l'album, vous retrouvez deux auteurs complices, Jean-Louis Murat et Mickaël Furnon...

Ce sont des gens fidèles. Pour Mickaël, nos retrouvailles ont mis du temps à se faire. Après «J'ai demandé à la lune», un tel monstre, j'avais tendance à refuser tous ses textes. Un jour, il en a eu marre. Il m'a dit : «Envoie-moi une musique et je t'écrirai quelque chose dessus». Cela a donné «La vie est belle».

 

LE LIEN EN PLUS EN  SOLITAIRE

 

 

LE LIEN EN PLUS EN COLLIER DE PERLES DE L'OCEAN INDIEN

Pour la journée de la femme,  Robi qu'on a vu jouer les choeurs pour Murat, donne de ses nouvelles:

LE LIEN EN PLUS EN COLLIER DE PERLES DE L'OCEAN INDIEN

Pour la journée de la femme,  Robi qu'on a vu jouer les choeurs pour Murat, donne de ses nouvelles:

Et puisque c'est vous, Mesdames, rien que pour vous :

270 000 vues en quelques jours...

Cette chanson est "23e " dans le classement du "top 100 des des chansons que l'on devrait tous connaitre par coeur", et c'est l'occasion pour B.VIGNOL de nous conter une belle anecdote...

"Au début des années 40, G. Brassens achète aux puces de Vannes une petite plaquette e poésies d'un certain Antoine Léon Paul,  publiée en 1913. 30 ans plus tard, il remet la main sur ce recueil et décide de mettre en musique l'une des pièces: les passantes.

Pierre Onténiente, alias Gibraltar, ami et secrétaire de Brassens,  recherche la trace de M. POL, en vain.  QUelques temps plus tard, Gibraltar reçoit un coup de fil:

"Bonjour. Je suis ingénieur. Je m'occupe du cercle des centraliens bibliophiles. Nous souhaitons réaliser une édition de luxe avec quelques chansons de G. Brassens. Nous avons besoin de son autorisation. 

-ça ne doit pas présenter de difficultés. Je vais quand même demander à Georges, par acquit de conscience. A qui dois-je envoyer la réponse?

-Antoine POL.

- Comment? Antoine Pol? est-ce vous qui avez écrit une poésie qui s'appelle les passantes?

- Oui, mais comment savez-vous cela?

Quelques semaines plus tard, Brassens appelle Antoine Pol pour le saluer et lui annoncer qu'il va enregistrer  son poème. Une dame est au bout du fil: "il vient de mourir"".

 

Si j'ai pris le temps de vous rapporter ceci, c'est bien sûr parce que ça m'évoquait un peu le hasard et les rencontres que Murat a eu avec madame Deshoulières ou Isabelle LE DOEUFF

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Et pour les retardataires: consultez, partagez mes articles précédents! Et  surtout écoutez les artistes! 

Interview de Stéphane Pétrier du VOYAGE DE NOZ  concert lyon le 30 mars

Ma chronique de GARCIAPHONE (à aller voir en concert en ce moment)

De belles images... m'a-t-on dit..  qui n'ont pas été vues beaucoup.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 12 Mars 2018


Et oui,  encore Le VOYAGE DE NOZ ici, et son chanteur-auteur Stéphane Pétrier!  Pourquoi donc? 

ET bien quand on a sous le coude (et les occasions de le lever ne sont pas si nombreuses... enfin... bon... soit)  le groupe lyonnais  le plus fameux, en activité depuis 1986,  qu'il nous signe un bel album rock et pop qu'on attendait depuis 2011, toujours en toute indépendance et totale liberté,  et qu'il est toujours aussi ignoré par la presse,  ON EN PROFITE... et on essaye de jouer son rôle de "passeur" (certains nous ont déjà rejoints sur la route : coucou April, coucou le Québec). 

Petit rappel: Vous découvriez sur ce blog Stéphane Pétrier dans une inter-ViOUS ET MURAT croisé aux côtés de Yann Giraud et KA-Steffen en 2010.  La sortie du remarquable "Bonne espérance" nous a ensuite permis un long échange en 2011. Une autre interview en 2014 avait été débuté mais finalement abandonné, le Voyage prenant si ce n'est des impasses, du moins des chemins de traverse:  Il aura fallu 4 autres années pour que le nouveau disque sorte finalement...    Entre-temps, on avait retrouvé Stéphane lors d'une rencontre lyonnaise en 2016, ainsi que dans  des comptes rendus de concerts, qui ont malgré tout ponctué les années: une à deux fois l'an peut-être.

Mais oublions-tout, mais souvenons-nous du reste, nous voilà, en 2018, et voilà "LE DEBUT-LA FIN-LE DEBUT", disponible sur toutes les plateformes et sur commande ici, et je vous propose de le découvrir en détail, avec Stéphane. On en a profité également pour faire une actualisation de son "Inter-ViOUS ET MURAT".

 

LE 30 MARS  Retrouvez le VOYAGE DE NOZ en concert sur la péniche LOUPIKA à LYON . réservation ici

                                                                                        La pochette de ce cru 2018

 

- Alors Stéphane,  qu'est-ce que tu peux nous dire sur toute cette période?

 

S. Pétrier:  Le mot qui vient c’est « compliqué ».

En 2011, après « Bonne-Espérance ! » on était fatigués. Au lieu de passer un an voire deux à défendre cet album, j’ai senti une envie dans le groupe de passer très vite à autre chose. Ça m’a un peu déçu mais bon… Il y avait le désir de composer à nouveau des titres efficaces, rock’n roll… Une sorte d’anti « Bonne-Espérance ! » pour contraster... avec cette idée de faire quelque chose de « simple et rapide » qui sortirait vite… ah ah ah la bonne blague…

On s’est donc mis au travail, avec quelques premières chansons qui me semblaient plutôt intéressantes, avec Carol Le Blanc qui venait d’arriver à la basse. Il y a même eu quelques chouettes concerts (la première partie de Cali à Roanne). Peu après, Manu [le guitariste historique]  nous a annoncé qu’il voulait arrêter, ou du moins prendre du recul. Besoin de se recentrer sur lui et sa famille et peut-être de faire des choses plus personnelles. Ça a été forcément un choc pour tout le monde. On a donc continué à 4.

Le départ de Manu a sans doute exacerbé l’idée de tout changer et de faire un « nouveau groupe ». On a même envisagé à cette période de changer de nom… Et puis, toujours dans cette idée de tout changer, Eric, Caro et Alex m’ont proposé de chanter en anglais. Je le faisais déjà depuis peu avec bonheur pour Nellie Olson, mais j’avoue qu’avec Noz, ça ne m’était pas venu à l’esprit… Je crois que j’ai assez mal vécu tout ça. Peut-être en effet que mes textes de cette période n’étaient pas très convaincants… Je ne sais pas… Bref, j’ai dit ok, je me suis mis au travail et j’ai commencé à bosser en anglais. On avait plein de titres. Il y avait des choses très très bien. Mais moi, j’étais au fond du trou. J’avais l’impression de faire de la merde, de me trahir… L’impression que la seule chose pour laquelle j’avais un peu de talent avait disparu. En anglais, on redevenait un groupe totalement banal. C’était en tout cas mon impression. J’ai tenu peut-être un an et puis j’ai annoncé aux autres que ça ne m’allait pas et que je voulais reprendre en français… Retour à la case départ… Gros coup au moral pour tout le monde je pense. Là-dessus, même si ce n’est pas directement lié, Carol a quitté le groupe. 

Bref, à l’automne 2015, on n'était vraiment pas bien. Heureusement, il y a eu le retour de Pierre (Grandjean)[Pedro] à la basse. J’ai alors proposé qu’on fasse une jolie date à Lyon, histoire de revisiter le répertoire et en espérant que ça nous redonne l’envie.  On a donc fait le Transbo en mars 2016, avec Ella Beccaria qui nous accompagnait au violon. Ça a été un chouette moment, on a pris plein d’amour du public et ça a eu l’effet escompté.

On est sorti de là regonflés à bloc et on s’est remis à composer, en reprenant aussi certaines compos de la période post « Bonne-Espérance !» que nous avions abandonnés. En quelques mois, nous avions enfin quelque chose qui nous semblait cohérent, presque un album… Je retrouvais le goût d’écrire. Et puis surtout on s’éclatait à nouveau en répétition.



- Petite précision: Quand tu parlais du changement de nom, c'était le "NOZ.2 »?

S. Pétrier: Non, Noz.2,   c’était plus un effet « teasing" à un certain moment pour annoncer notre retour. Il y a eu recherche de noms, de logos, mais bon, j’avoue que je n’étais vraiment pas chaud et le truc n’est pas allé bien loin.

- Ella, combien de temps est-elle restée dans le groupe au bout du compte? Est-elle partie parce que  ça n'a pas avancé suffisamment vite ?

S. Pétrier:  Ella n’est restée que quelques mois. On s’entendait très bien mais il y avait plusieurs problèmes. De son côté la priorité qu’elle donnait bien naturellement à son groupe, les Toxic Frogs et qui lui laissait peu de temps pour nous et aussi le fait qu’elle ne jouait pas du tout de claviers. Et nous ne voulions pas d’une formule avec du violon sur tous les titres comme nous l’avions eu à l’époque de Liz Cottam pour «L’homme le plus heureux du monde » [2001] et « Tout doit disparaître »[2005]. On cherchait vraiment quelqu’un de multi-instrumentiste qui puisse s’adapter aux besoins des compos.

                                               photo:Joel Kuby                                                                                                        


-  Tu disais au concert de Feurs qu'elle avait apporté à "l'histoire", et notamment dans le processus de ce nouvel album,  tu peux nous en dire plus sur son apport?  

S. Pétrier: Disons qu’Ella, c’est une sorte de bulldozer. Avec elle en répétition, les choses devaient aller vite, se faire à l’instinct, elle n’a pas ce côté cérébral « enculeur de mouches » que nous pouvons avoir (enfin quand je dis « nous », c’est surtout moi, ok…). Bref, je crois qu’elle nous a apporté, à certains moments, une spontanéité et une liberté qu’on ne se permettait peut-être pas avant. C’était assez libérateur. Mais bon, toutes les personnes qui sont à un moment passées dans ce groupe, par leur talent, leur personnalité, ont apporté leur pierre, plus ou moins grosse à l'édifice. Idem pour Carol. Idem pour Nath aujourd’hui. Nous nous sommes toujours enrichi de ça je crois.

- Durant cette période de plusieurs années,  le groupe a-t-il toujours répéter, créer ou il y a eu des phases de prise de recul? 

S. Pétrier: Je crois qu’il y a eu une période de 6 mois où nous n’avons vraiment rien fait. C’était la première fois en trente ans. Et ça faisait du bien.

- Je me demandais  si le "booking" de concerts (Feurs peut-être plus que les autres,  prévu depuis plus de 6 mois, ou les grosses dates du Radiant, du transbo) n'était pas ce qui avait permis de maintenir une étincelle? Tu parles toi-même de l'effet transbo en 2016…

S. Pétrier: Sans doute oui. Le fait qu’il y ait eu des dates bookées à certains moments nous obligeait à rester actifs. Sans ça, le groupe ne se serait sûrement pas arrêté mais on aurait peut-être été… plus lents (rires dans la salle).


- Du coup, quand est-ce que vous avez décidé d’enregistrer, et est-ce que vous avez dû faire un gros travail de tri dans ce que vous aviez travaillé, ou que l’élimination se faisait petit à petit?

S. Pétrier: Franchement, il n’y a pas eu de grosse réflexion autour de ça. C’était un peu le merdier. On attaquait un titre. Il y avait de nouvelles idées qui arrivaient… On piochait dans ce qu’on avait… ou pas… On était d’abord dans le plaisir de jouer. Certains titres sont passés à la trappe sans qu’on sache trop pourquoi. D’autres parce que je n’avais pas de texte satisfaisant. Je crois surtout que dès qu’on a eu une dizaine de morceaux qui tenaient la route, on a dit go go go… to the studio. Il fallait que ça avance...

LE VOYAGE DE NOZ, L'INTERVIEW 2018 pour le nouvel album LE DEBUT-LA FIN-LE DEBUT

- Avais-tu imaginé au départ un album plus concept autour de cette bande d'ados terroristes (un titre 17 joué live dès 2011/2012 ne figure pas au disque)?

S. Pétrier:  Oui, l’idée de l’album concept était là même bien avant. Le premier titre, c’était « Ok ». Un futur proche où les choses auraient mal tourné… et puis un jour Thierry Tollon m’a filé un de ses textes. Une histoire de bobos pas très doués qui essayent de faire la révolution. C’était génial… et ça collait parfaitement à ce que je voulais faire. Je lui ai demandé s’il m’autorisait à foutre un peu le merdier dans son texte, le mettre à ma sauce pour en faire une chanson. Au même moment, Manu avait une base de morceau un peu disco et étrange… ça a donné Bagdad Disco Club.

Le problème, c’est que d’autres sujets qui me tenaient à cœur sont venus se greffer à ce moment-là… mon rapport à l’écriture en particulier, mes périodes de doutes (et l’expérience en anglais avortée que nous avons déjà évoquée)… qui ont donné les titres « The French boy... » et « Les fleurs », ou encore l’envie de parler du cancer qui a touché un de mes amis  (« Gilles »). C’était des vrais bons titres. On ne se voyait pas s’en passer. Dans l’idéal, il aurait fallu faire deux albums... Sortie prévue en 2028...

A l’arrivée, il reste quand même une ossature du projet « concept » (« End of the story », « Juste avant la fin du monde », « Bagdad », « Ok »...) mais il en manque bien sûr un bout. « 17 » et surtout « Non » étaient des bonnes chansons qui collaient à l’histoire et que j’aurais bien inclues dans l’album. Mais les circonstances (et l’envie d’en finir vite qui nous habitait) ne l’ont pas permis. C’est mon seul petit regret sur cet album.



- Voilà ce que c'est d'aller trop vite... On aurait pu attendre. Je voulais savoir quand avait eu lieu les séances d’enregistrement exactement si tu veux bien... ou est-ce que vous avez enregistré petit a petit.

S. Pétrier:   Pour la première fois, nous avons enregistré toutes les bases en live. Basse, batterie et guitare en même temps. On voulait essayer d’avoir quelque chose de plus naturel et moins « studio ». J’ai l’impression qu’au final ça se ressent, au niveau de l’énergie… enfin j’espère... On a fait tout ça en deux séances de 3 jours (une en novembre 2016, l’autre en février 2017) à la merveilleuse Casa Musicale d’Eric Martin (Saint-Didier au Mont d’Or). Ensuite, les prises de voix et les arrangements claviers et autres se sont faits soit dans le studio d’Eric (Clapot), soit dans le studio de Xavier (Desprat) qui a ensuite mixé la chose. On a aussi complété par quelques prises de voix et les guitares de Manu au studio Kasa Nostra à Saint-Jean (super studio et super accueil là aussi…). Tout ça + le mixage s’est étalé jusqu’à décembre dernier.


- Parlons plus concrètement du disque si tu veux bien: du pur noz pour commencer avec la petite introduction... qui est peut être un petit clin d oeil à Bonne Espérance, qui lui-même débutait par un fameux jeu de mots sur esther appertine [le héro  de  L'homme le plus heureux du monde et anagramme de "Stéphane Pétrier"]?

S. Pétrier:  Il y a surtout un clin d’œil à l’album « Tout doit disparaître » qui se terminait par un petit titre caché qui s’appelait « Austerlitz ». Depuis cette époque, j’ai toujours eu en tête de faire un autre titre qui s’appellerait « Waterloo ». C’est mon côté « premier empire » :). J’aime l’idée de ces deux gares qui portent des noms de victoires ou de défaites, selon l’endroit où l’on se trouve… La victoire des uns étant la défaite des autres. Toujours cette idée de point de vue sur les choses… le début ? La fin ?… C’était aussi  l’intro idéale pour mon "garçon français dans un train anglais » qui est le premier véritable titre de l’album.


- Oups... suis-je bête? Je n'y avais même pas pensé... Je voyais  ces deux titres comme un petit retour vers la France après ce voyage en terres brumeuses qu'était Bonne Espérance....  Le "continental freaks", ce n'est pas une illusion à un "each uisge » [chanson  de cet album]?

 

S. Pétrier:  C’est vrai aussi. Il y a le retour vers la France bien sûr… Et l’idée que nous avons aussi nos monstres…

 

- Plus haut   tu dis que  "mon rapport à l’écriture en particulier, mes périodes de doutes (et l’expérience en anglais avortée que nous avons déjà évoquée)…  ont donné les titres « The French boy...»... Je n'avais pas pensé à cette dimension du texte, qui peut paraitre un peu étonnante et schizophrénique:   tu t'éclates en anglais avec Nellie Olson...et tu t'y perds pour les NOZ?  

 

S. Pétrier:  Oui, « The French boy » ne parle même que de ça : cette impression d’avoir été embarqué dans un train qui n’était pas le mien. Et puis aussi ce petit complexe que l’on peut avoir par rapport aux Anglais quand on fait du rock’n roll. Avec Nellie Olson, c’est complètement différent. Je pense que c’était obligatoire de chanter en anglais pour ne pas que je refasse du « Noz ». Et c’est vrai que j’adore ça. C’est une autre façon d’écrire plus spontanée, plus légère, dans laquelle je me retrouve aussi et qui permet de dire des choses que je crois également intéressantes, même si ça ne saute pas forcément aux yeux :)  C’est parfait pour Nellie. Avec Noz, ce n’est pas possible. Tu ne peux pas entraîner les gens pendant 30 ans sur une route et leur dire du jour au lendemain que les règles ont changé. Il y a depuis le début une idée de continuité dans notre production. Je ressens les personnages de nos histoires comme des amis que l’on quitte et qui reviennent dans l’album suivant.  Si un jour Hergé avait dit : à partir de maintenant, Tintin, il est Anglais, il a une femme et cinq enfant, il s’habille en costard et le capitaine Haddock travaille MI5 » ça m’aurait fait chier. A notre petit niveau, j’ai l’impression que ceux qui aiment notre musique sont attachés à ça aussi…

 

- A noter : J’aime aussi beaucoup la guitare assez typique d' Erik il me semble sur ce titre.
Avec Gilles (titre3), on est plus dans la chanson... et quels violons (arrangé par DAVID GRUMEL)! C'est du grand spectacle,

S. Pétrier: "Gilles" ça fait partie de ces chansons légères (au moins musicalement) comme on arrive à en faire de temps en temps et que j’adore (« L’ami américain » était un peu du même acabit je trouve).

Le côté kitsch, fleur bleue, des violons de la fin, tout ça, je crois que c’est aussi nous. Ça correspond à une partie de notre culture musicale (« Les Smiths » ou « Prefab Sprout » auquel je pense souvent pour cette chanson). Ça hérisse peut-être les poils des fans les plus torturés mais nous, ça nous fait du bien… :)

Allez, je fais moi-même la question suivante

-  Et puis il y a « End of the story ». Ressens-tu ce titre - comme je le ressens moi - comme la « pierre angulaire » de l’album ?

S. Pétrier: Sûrement un peu, oui. C’est une compo amenée par Eric. Il avait commencé à faire une démo du truc et c’était déjà très touffu… je ne voyais pas trop quelle mélodie de voix je pouvais apporter là-dessus et l’idée du « talk over » s’est imposée assez naturellement. J’aime beaucoup le résultat. Déjà parce que c’est quelque chose de nouveau chez nous. Et l’idée de réussir à se renouveler au bout de trente ans c’est plutôt agréable. Au même titre que « Bagdad », ce titre a donné le ton de l’album. Je crois que quand on a terminé la maquette, on s’est dit « oui, là on tient un truc intéressant ».

 

                                                                            Eric                       

 

- Alors si je peux me permettre d'en placer une... Je trouve effectivement que c'est très réussi (le refrain, le crescendo...).  Je trouve vraiment que la voix, la diction, sonnent vraiment comme celles d'un "ado" (on fait une belle bascule dans le temps après "gilles"), mais on trouve, c'est  nouveau aussi, une vision un peu ou largement satirique ou ironique ("théo s'est jeté sur le sol en criant "maman je t'aime"...), tout comme dans "bagdad" qui va encore au-delà.   Si tu nous parles encore d'adolescents ou de jeunesse, on n'est plus dans le romantisme d'Aurélia, ou des rencontres dans les cimetières. 

 

S. Pétrier: Les adolescents… en tout cas ceux que je vois autour de moi, ne m’ont pas l’air vraiment prêts à faire la révolution. Les adultes non plus d’ailleurs… Il y a parfois l’envie mais pas les actes. « End of the story », « Bagdad… »  parlent de ça. De cette impression que même si nous sommes pour la plupart conscients d’être au cœur d’un système malsain qui nous mène à notre perte, nous ne faisons rien de vraiment concret pour le dégager. Justement parce que nous sommes trop enfoncés dans notre petit confort, dans notre consumérisme dont on a bien du mal à se passer. Parce que ce système nous fournit chaque jour assez de bien-être matériel pour nous maintenir bien dociles. Les adolescents du Signe étaient des héros romantiques… ceux-là sont comme moi plutôt désabusés...

 

- Pour être complet, j'adore le clavier, comme aux grandes heures du Signe,  et la voix féminine additionnelle... très présente sur tout l'album. C'est pratique d'en disposer à domicile….

S. Pétrier:  Oui, la voix de Nathalie fonctionne vraiment bien je trouve. On avait déjà testé ça il y a pas mal de temps, sur la "Valse aux idiots ». Là, elle prend une place vraiment importante. Je voulais des interventions de voix qui soient autre que la mienne pour faire passer cette idée de « collectif » qu’il y a dans l’album. Et puis Nath a la capacité de tout de suite trouver le contre-chant qui va bien. En concert, c’est un bonheur pour moi d’avoir ce soutien vocal. Ça donne une force incroyable. Tout devient plus facile. Et en plus, c’est vrai qu’on s’entend bien :)


- Ensuite, Rien vu venir, la meilleure composition de l'album  ;.) [signée par Stéphane]. Un rythme  presque funk... avant l'envolée nozéen... 

S. Pétrier:  C’est vrai ? Ça te plait ? Ça me fait plaisir. C’est un titre que j’ai amené et dont j’ai longtemps douté. J’avais peur qu’il soit un peu trop baroque, ça partait dans tous les sens entre le couplet, le pont, le refrain… C’est au contraire Eric qui m’a dit « mais non, il est bien, il faut le faire ». Et à l’arrivée c’est à moi aussi un de mes titres préférés. Je le trouve vraiment réussi. Très Noz et avec une fraîcheur que l’on n’avait pas eu depuis longtemps.

 

- Euh, non, en fait, je rigolais...  c'était pour t'encourager pour pas qu'on attende encore 7 ans….  

 

S. Pétrier:  Salaud !

 

- Mais  "baroque, ça partait dans tous les sens, couplet, refrain": c'est donc du Pur NOZ (y compris le texte plus premier degré) pour moi.  Gros refrain et j'apprécie la séquence là encore en talk over, avec un final un peu à la "une nuit sans étoile".

La suivante, c'est  Memento Mori dans mes préférés (pas à cause de l'utilisation de locution latine façon  "morituri", même si ça  sonne vraiment bien dans le refrain). J'ai envie de parler de la batterie sur ce titre, même ce petit rythme sur les couplets... Peut-être l'occasion de parler d'Alex…. 

 

S. Pétrier:  « Memento mori » c’’est en effet une compo apportée par Alex. Elle était déjà là au moment de la conception de "Bonne-Espérance" mais je ne l’avais pas gardée à l’époque. Pas parce que je ne l’aimais pas mais parce que je ne savais pas quoi en faire dans l’histoire.  Alex m’en a un peu voulu je crois :) . C’est un problème dont nous avions déjà parlé dans une autre interview. Par ma capacité - ou non - à pondre un texte, je peux bloquer la genèse d’une chanson. C’est chiant mais je n’y peux pas grand-chose… Sur ce projet, le morceau s’inscrivait beaucoup plus naturellement et le texte en venu d’emblée. C’est marrant que tu parles du jeu de batterie car dès le début, Alex avait une idée très précise de ce qu’il voulait faire sur ce titre… et de la façon dont ça devait sonner. Il nous a bien fait chier pour ça avec Xavier lors du mixage :) Et il a eu raison ! Ça crée une ambiance très particulière, tout en retenue...  Alex, c’est quelqu'un qui prend au fil des années de plus en plus de poids dans le groupe. Quand on a traversé des périodes difficiles, ces derniers temps, c’est lui qui a maintenu le bateau à flot, c’est lui qui essayé de faire avancer les choses quand on se prenait la tête. Cet album lui doit beaucoup.

 

                                                                                 Alex


- Je repensais justement en écoutant les couplets à ce que disait le batteur Christophe Pie sur la chanson Summer des DELANO ORCHESTRA, et la "bouteille" qu'il faut avoir pour imposer son idée, même très basique,  idée qui va donner toute sa couleur au titre... 
 A LA SUIVANTE:  Juste avant la fin du monde ne m'accroche pas forcement  dans le début  (comme d'autres titres), mais on a encore ce refrain "hymne"... et surtout cette séquence finale à deux voix que j'adore....  Et là encore, ça marche aussi très bien en concert.

S. Pétrier:  C’est plus du Noz « pur jus »… Nous avons pris le temps de développer un final qui s’installe, qui dure, qui monte doucement. Je suis très content de ça. Souvent, avant, on avait tellement peur de s’ennuyer qu’on se sentait obligés de changer d’accord au bout de huit mesures. C’est la maturité, tu crois ?

-  Euh... Au jeu de la petite formule réductrice : on pourrait dire : "En 89, vous étiez les puérils qui jouaient les matures, et en 2018, les matures qui jouent les puérils"...  Je parle de "puérilité" pour parler de cette musique expressionniste et romantique, pas assez hype pour être apprécié par la critique. On pourrait remplacer ce  terme  par celui de "folie", et ça on espère que vous allez la garder longtemps.

Et Nous voilà au très très gros morceau de ce disque le plus particulier sans doute même si vous vous étiez déjà essayé au tempo "house" avec "une Histoire de cul" ou cette version de J'empire,  Quelle intro sur une tonalité orientale (près deux minutes)...   A quand le remix special club pour enflammer le dancefloor?      

S. Pétrier:   Oui, sur « Bagdad" on flirte avec le disco, et le disco, on adore ça… On était tous ado ou pré-ado ans quand le truc a déboulé, forcément, ça marque. Mes premiers 45 tours, c’était Saturday Night Fever, Patrick Hernandez, Earth Wind & Fire...

Même si au départ, ce n’est pas vraiment notre spécialité, c’est très agréable quand on réussit à faire un titre qui groove. Voir les têtes des gens bouger en concert, tout ça… Cet album a un côté « punchy » qui nous fait du bien, surtout après Bonne-Espérance. Je pense que le jeu de basse de Pedro est pour beaucoup dans ce groove que nous n’avions pas avant. Sur Bonne-Espérance, Pedro était le "petit nouveau", il était resté assez discret et minimaliste dans son jeu. Là, il s'est vraiment investi dans tous les titres. Il a apporté des trucs super intéressants… et puis le fait qu’il n’y avait plus qu’une guitare après le départ de Manu lui laissait forcément plus de place pour s'exprimer. Franchement, avec Alex, ils forment une basse-batterie comme j’en connais peu.

 

Et puisqu’on parle de remix, je voulais en profiter pour saluer une nouvelle fois le travail de Xav (Desprat) pour la prod de cet album. C’était pas évident, le contexte était assez particulier et je trouve qu’il nous a fait sonner comme jamais. C’est quelqu’un de très à l’écoute. On l’a bien fait chier, surtout dans la dernière (longue) ligne droite… Il a toujours été là. Toujours de bonne humeur. Au même titre que David et Eric (management) c’est quelqu’un de précieux pour nous.

 

- Alors, sérieux, faut prévoir un maxi 45T....   Et puis bien-sûr il y a ce texte où tu lâches la bride complétement, avec l'aide de l'ancien M. Tollon, notamment ce vers:   "souvenir gore ;...  Disney store..."  marquant bien l'époque que tu nous décris, un futur déjà bien présent.  Un petit regret par rapport à l'album: il n'y a pas d'avancée dramatique par rapport au titre The End Of the Story: c'est le même échec de la "révolte" que tu nous racontes? Faut dire que "ceux qui veulent tout faire péter" sont tellement nés de l'époque que leurs agissements semblent plus le résultat d'une oisiveté que d'une véritable conscientisation d'une lutte à mener ? (bon, sans se lancer dans un discours structuralo-trotkiste...)      Est-ce que tu comprends cette question?

 

S. Pétrier:  Je voulais vraiment qu’il y ait cette continuité dans l’échec des ados (dans « End of the Story ») et des mêmes devenus adultes (dans « Bagdad »). Ils se sont juste un peu plus embourgeoisés mais le résultat final est le même. Ils ne se rendent pas compte qu’ils font totalement partie du système qu’ils veulent abattre. Et puis il y a ce personnage dans le dernier couplet qui trahit le héros. J’aime bien cette idée. J’ai l’impression que tous les jours nous nous trahissons : le matin je signe une pétition contre Mosanto et l’après-midi je m’achète un I-phone… Le «selfie avec le Che dans un Disney Store» c’est un truc que j’ai rajouté à la fin et qui résume bien tout ça je trouve. 

Le texte de départ de Thierry (Tollon) avait ce côté déjà très anxiogène. Il nous mettait face à nos contradictions, avec un ton à la fois amusant et en même temps profondément déprimant. La vérité c’est que nous ne sommes pas prêts à lâcher notre petit confort pour essayer d’améliorer ce monde. On fait des petits gestes, mais rien qui ne mettent véritablement en danger notre bien-être et l’opulence dans laquelle nous sommes. Bref, comme les personnages de « Bagdad Disco Club », je crois qu’on s’est bien fait niquer.

 

- Morceau de transition ensuite (pour moi)...   Après le chaos, K.O., Un exercice de bravoure d'utiliser "tout est ok" dans une chanson, non?

 

S. Pétrier:  Transition ? Tu trouves ? C’est drôle, pour moi c’est un des grands morceaux du disque. Peut-être même du groupe.

L’ambiance, le groove créé par la guitare, le violon et la basse-batterie, l’histoire racontée… Il y a une sobriété, une pudeur que j’aime beaucoup.

Quant au titre, « Ok » c’était aussi une façon d’être sobre. Ça sous-entend pas mal de chose : on fait, non, tout n’est pas OK… mais on est encore vivant… on s’accroche...

 

-  Encore ton goût pour les chansons plus simples, les ballades... la variété des années 70...  Ça me rappelle que j'avais pensé à une question sur la pudeur et ton inspiration. J'avais un peu l'idée que tu évoquais plus ceux qui t'entourent, peut-être aussi de ce que vivent les autres membres du groupe, que de toi... Cette "technique" d'utiliser autant de prénoms n'est peut-être pas anodine.... Enfin, si j'avais oublié la question, c'est qu'au final, je ne suis pas très certain...‌

 

S. Pétrier:  Non je ne crois pas. Quand je dis « pudeur »,  je parle de la façon d’évoquer les choses. Le terme exact serait plutôt « retenue »… Quand par exemple je dis « Tous les matins à Saint-Jean, les gens forment un grand cercle devant la cathédrale », c’est une façon d’évoquer ce retour à la religiosité ambiant, sans en dire trop. Pour ce qui est de ma pudeur à moi, je crois que j’essaye au contraire dès que c’est possible de me mettre un maximum tout nu, même si je dissimule ça parfois sous les déguisements de mes personnages. Je pars du principe que nous avons tous des failles, et qu’une fois qu’on les a montrées, avouées, tout devient plus facile. Parce que tout le monde se retrouve quelque part dans les faiblesses des autres.

Récemment, au concert de Feurs, j’ai eu un gros trou de mémoire sur un titre ("Thelma ») qui le supporte difficilement. Plutôt que d’essayer de biaiser quand on le fait parfois, j’ai préféré tout arrêter, avouer mon péché… et recommencer la chanson à zéro. Il y a quelques années, j’aurais été incapable de ça. Maintenant, je sais que non seulement c’est en général plutôt bien pris par le public, ça fait rigoler tout le monde, ça détend l’atmosphère, mais je sais aussi qu’en plus, pour moi, c’est libérateur : après ça, tu ne crains plus rien. Tu t’es cassé la gueule, tu as montré aux gens que tu avais beau être sur scène, tu n'étais ni pire ni mieux qu’eux... il ne peut plus rien t’arriver de grave. En général après ça, il n’y a bizarrement plus aucun stress. On se sent libéré délivréééééé… 

 

-  Pour en revenir à "tout est ok",  c'est juste que ce n'est pas préférée:  le texte me plait moins que d'autres (j'avais déjà eu un peu de mal avec le dernier album de Marchet auquel ça me fait penser un peu), le violon du départ...  Et puis, entre Bagdad... et les Fleurs, c'est chaud pour exister. Les fleurs : sa petite intro très pêchue, presque électro, que je trouve aussi originale chez vous, puis la guitare excellente... Encore un hymne... et puis bien sûr ce texte encore une fois sur le thème de "la fin"... Là, encore, ça te permet de t'en donner à cœur joie en concert (attention à protéger ses verres). Vous y pensez quand vous concevez la chanson?

 

S. Pétrier:   Les Fleurs ça part d’un riff typique du jeu d’Eric. Ca envoie vraiment et je ne pense pas qu’on ait déjà sonné autant rock’n roll. C’est assez jouissif à jouer sur scène. Le texte, je crois qu’il illustre bien les périodes de doutes que nous avons pu traverser ces dernières années.  

Quant aux idées scéniques, elles viennent plutôt ensuite, en répétition. Si on avait un peu les moyens et une vraie tournée, ça fait partie des titres où j’imagine qu’il pourrait se passer des choses. Je ne sais pas pourquoi, depuis le début, je vois des enfants maquillés et un peu endimanchés venir déposer des bouquets sur scène pour le final du morceau. Un truc un peu glauque, entre "Chucky" et "L’Ecole des Fans"… Il faut que je prenne des vacances moi...

 

- Ah, tu continues  toujours d'imaginer  des mises en  scène, qui font partie de l'adn  du groupe depuis  le début. On peut s'attendre à des surprises pour le loupika?

 

S. Pétrier:  Non, le Loupika ce n’est pas une salle qui se prête vraiment à la mise en scène, par contre, pour y avoir joué une fois avec Nellie Olson, je sais que ça peut être vraiment très chaud. C’est un lieu où il y a des bonnes ondes… Si tout va bien, on va être un peu serrés (enfin j’espère)…  Il y aura une ou deux petites vieilleries ressorties des placards dans la set-list… Bref, il y a tous les ingrédients pour que ça tangue.


- Et la suite du "début la fin le début"?  Tu en sais quelque chose?

Si tu veux le pitch du prochain album, c’est un peu prématuré :)  Par contre, ce qui semble évident c’est qu’il y a une vraie envie de ne pas s’arrêter là. Après une période très compliquée, j’ai l’impression de ressortir personnellement gonflé à bloc. J’ai très envie de jouer. Si je dis souvent « je », c'est pas par mégalomanie (enfin pas trop) mais surtout parce que ça m’emmerde de m’engager au nom de autres. Cela dit, je crois que je ne suis pas le seul à être dans cet état d’esprit. Imagine, on est peut-être reparti pour trente ans ?

                                                    Pochette du DVD live pour les 20 ans                                                                                                           (une captation de deux concerts de folie sold out)

MISE A JOUR Inter-ViOUS ET MURAT- Stéphane PETRIER
Depuis l'inter-ViOUS ET MURAT de 2010, il y a eu Grand lièvre, Toboggan, babel, Morituri et ce TRAVAUX....  Est-ce qu'il y a des choses marquantes selon toi? Je ne crois pas t'avoir recroisé aux concerts. 

S. Pétrier:  Concernant Murat, j’avais vraiment décroché avec Grand Lièvre, Toboggan, même Babel... qui pour moi n’apportaient rien et où les bonnes chansons se faisaient plus que rares. 

J’ai repris  un peu goût avec Morituri, parce que même si ça restait du Murat très classique, il y avait des titres vraiment accrocheurs dans le lot (French Lynx, Franckie, La pharmacienne d’Yvetot en particulier…).
Et puis déboulent ces «Travaux sur la N89 » et là, je reprends une claque. Franchement, pour moi c’est le meilleur Murat depuis « A bird on a poire », avec lequel je trouve d’ailleurs pas mal de similitudes, dans le côté un peu décalé, ludique, frais… avec la voix de Morgane Imbaud qui apporte ce petit coté sexy qu’il y avait avec Jennifer Charles… Et puis il y a ce parti pris électro que j’adore (beaucoup de similitudes aussi avec l’album de Bertrand Cantat sorti à peu près au même moment), surtout pour moi qui ne suis pas un fan de la face « blues-terroir » de l’ami Jean-Louis… Je trouve ça super intéressant. A la maison, « le chat » passe en boucle… ma fille adore…
 
- Et tu citais Gengis en 2010, comme un titre qui te plaisait.... C'est un nom qui t'accompagne au quotidien maintenant, un hasard?
S. Pétrier:   Oui, même si j’ai changé depuis, la première boite de communication que j’ai créée, il y a quelques années, s’appelait «Gengis». Et la chanson de Murat n’y est pas pour rien. C’est un titre magnifique… même si je n’ai pas compris ce que Gengis foutait à Valparaiso :)) Et puis, il y a la mer, le voyage… encore et toujours...

 

 

- Extrait de l'inter-ViOUS ET MURAT de 2010 de Stéphane :

  Puisque j'ai déjà parlé de "Petite luge" et de "Gagner l'aéroport",  je citerais 2 vieux titres de Dolores, "Fort Alamo" et "Perce-neige" et un titre qui était sur un maxi à l'époque du Moujik, ma  préférée entre toutes : "Royal Cadet".  Royal Cadet, j'ai eu la chance de pouvoir l'entendre en concert au Palais du Facteur Cheval l'année dernière (Pierre était là bien-sûr...)... Je crois que ce morceau pourrait durer une heure, je ne m'en lasserais jamais... Et pourtant, il est construit comme un bon vieil alexandrin, en 2 hémistiches de 6 syllabes, chose qui en général m'ennuie profondément... mais là, ça marche... J'ai l'impression que chaque mot posé est touché par la grâce, que la voix de Murat est en apesanteur, avec une proximité exceptionnelle... Je ne cherche même pas exactement à savoir de quoi il me parle dans cette chanson, je prends tout.    

  Concernant la deuxième question,  il y a dans notre dernier album une chanson qui s'appelle "Le cap" qui doit certainement quelque chose à Murat. Dans la façon de poser les mots, de jouer avec les silences à  certains moments, dans la simplicité et la répétitivité de la ligne mélodique...

Interview réalisée par mails du 25/02 au 11/03/18

Encore un grand merci à Stéphane, aux autres membres du groupe pour leur talent, et spécial dédicaces aux couillons (ah, qu'est-ce qu'on se marrait sur le forum).

 

LES LIENS EN PLUS

 - Une interview récente (en 3 volets) de Stéphane, "le Gône de la semaine"

- La chronique du dernier album par Laurent Cachard, « stéphane Pétrier est le meilleur showman que j’ai vu » disait-il dans un article plus ancien.

- En 2013, Le Voyage de Noz conquiert les 3000 personnes venues pour  Cali :

Et au hasard, un de leurs tubes :

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 8 Mars 2018

Avant de revenir à la chaleur de la musique, même si elle dit qu'il neige, ou que nos cœurs ont froids...

28/02, après l'eau  (inondations -clichés 41), c'est le froid qui a envahi my land. Après les bords du Rhône (article précédent),  aux frontières des 3 départements (Isère, Ain et Savoie),  ma ballade s'est prolongée à la fameuse cascade de Glandieu (merveille du sud Bugey), et,retour au delà du pont en Isère, à la  réserve naturelle de l'étang de Mépieu, et cascade de la Roche (Isle Crémieu).

Clichés 43:  VENT DE SIBERIE, CASCADES EN GLACE (partie 2)
Clichés 43:  VENT DE SIBERIE, CASCADES EN GLACE (partie 2)
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Les cygnes de Morituri ne brisent pas la glace entre eux:

Clichés 43:  VENT DE SIBERIE, CASCADES EN GLACE (partie 2)
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Clichés 43:  VENT DE SIBERIE, CASCADES EN GLACE (partie 2)
Clichés 43:  VENT DE SIBERIE, CASCADES EN GLACE (partie 2)
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Rédigé par Pierrot

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Publié le 7 Mars 2018

le froid nous a mis le feu...

le froid nous a mis le feu...

Il y a quelques jours pendant quelques jours un vent qu'on ne voit pas toujours est venu non pas de Californie mais de Sibérie. Si belles rives que je vous propose du coup de découvrir  pour garder le souvenir de ce si court épisode.

On commence dans cette première partie par le bord du Rhône... et ses puzzles et dentelles de glace... avant de découvrir des stalactites et autres mites, tout aussi éphémères...

Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)
Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)
Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)
Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)
Clichés 42 :   Vent de Sibérie sur my land dauphinois (partie 1)
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Rédigé par Pierrot

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Publié le 5 Mars 2018

Je crois que depuis que j'ai créé ce blog, j'ai toujours entendu parler de Garciaphone, mais sans avoir croisé la route et le disque  d'Olivier PEREZ. Murat avait fait un peu de pub au groupe lors d'une interview dans un grand journal de rock : Point de vue/images du Monde. "ils m'épatent", parlant de leur "extrême bon goût". C'était en 2016, et il a fallu attendre encore quelques mois pour qu'un album voit le jour (Nov 17, 4 ans après le précédent), avec Microculture/differ-ant, et donc avec un bon soutien promo.. qui a permis des bons... des excellents... retours dans la presse nationale.

                                                     crédit: surjeanlouismurat.com  concert à Chambéry

 

J'aime beaucoup ce disque: en effet, même si l'anglais y vogue sur des airs folks plutôt intimistes, ce qui d'habitude, ne me suscite peu l'envie d'écoutes, j'ai beaucoup laissé sur mes appareils ce Dreamwater (rien que ce titre me tiendrait éloigné de cet objet si je n'y avais pas goûté. Le plus dur avec l'eau, c'est le premier verre, ou d'y mettre le doigt de pied).

En effet, malgré donc ce down tempo, cette absence de storytelling et le déficit d'image (ce n'est pas pour ce qu'on sait d'Olivier, de son histoire, de ce qu'il renvoit -il est un peu secret et se tient en retrait- que la curiosité se crée),  ce disque est un petit bijou... et on l'écoute donc pour des bonnes raisons: des belles mélodies dans un écrin de 3 T (tempo, tonalité, Tructure, comme nous les a appris Murat).

Allez, on écoute vite fait:

"Don't let it die like this"  nous cueille d'office, avec la voix, sans intro.Le petit piano donne un relief à l'orchestration et le refrain est superbe.

L'intro, c'est pour le morceau 2, "oh sleepless". Là, encore, magnifique construction élevant le morceau jusqu'aux choeurs. Là, encore, le piano de Zac Boisseau (Zac Laughed) apporte une belle couleur à ce folk.

La 3e chanson s'entame sur un peu de synthés pour changer. Il est encore à l'honneur sur le pont musical très original, presque expérimental,  et pourtant très "musical"(...!) qui clôt le titre.

"I'll be a riddle", si on est toujours sur le rythme de la ballade, offre toute une série de variations. Là encore, le long pont musical est extra.

Attention là: ça rock.. enfin... non... disons que c'est le titre le plus endiablé... enfin... un peu plus énergique au niveau de la batterie: morning star, et qui du coup est livré avec le moins d'enrobage (peut-être une petite couche synthétique, et une intervention sur le final mais la batterie et la guitare sont à l'honneur, et c'est top)

On continue sur une excellente ryhmique: deadstar, avec un refrain tubesque, et une partie très enlevée ensuite. Là encore, un pont musical intervient assez débridé sur la fin. Les orchestrations éloignent tout sentiment éventuel de lassitude.

Si je n'avais pas grand chose à ajouter sur la suivante durant la première partie du morceau, il ne faut absolument pas zapper: le morceau semble se terminer vers 3 minutes... mais la musique reprend... toujours au piano avec le groupe derrière, puis du synthé, et intervient ensuite une magnifique partie vocale en harmonie. Un sommet du disque.

A hole in a universe est dans un premier temps plus dans la simplicité dans l'orchestration mais pas dans sa construction.  La voix de Lopez y fait merveille: pur et mélancolique. Depuis Christophe Pie, on sait que les batteurs clermontois ont des voix plus que sensibles.

Sonorités presque blues pour Our time too spare... alors que Dusk débute sur des allures de requiem, avant de nous emmener sur autre chose,légèrement plus chaud, puis de retrouver ces notes inquiétantes, dans une longue partie musicale onirique.

Un disque à écouter au coin du feu, et à réécouter pour s'imprégner des mélodies et de toute sa richesse qu'une écoute trop rapide ne permet pas d'appréhender.

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Je vous avais déjà proposé l'interview d'une question, avec Dominique A, et en attendant celle d'Olivier Adam, voici LA question que j'ai pu posé à Olivier PEREZ. Je l'interrogeais sur le rôle de Christophe ADAM, l'autre "père" de la musique clermontoise, si ce n'est le plus important au vu de son rôle dans nombre de productions(notamment chez les KÜTU) et de groupes (pour le plus fameux Fafafa et avant, armée rouge et les Sales gosses, dans lesquels on retrouvait des gens passés par Clara).  Pour la petite histoire, on le retrouve dans les choeurs de Babel (quelques archives en fin d'article sur son parcours)...

 

GARCIAPHONE :  Mes condoléances pour Matthieu, je l'ai croisé quelques fois à des concerts et je me souviens avoir senti en lui une profonde gentillesse. Pour répondre à ta question sur Christophe Adam, je dirais que c'était vraiment la bonne personne au bon moment pour cet album de Garciaphone. Christophe est quelqu'un de passionné et qui sait écouter. Pour cet album, il a apporté le "son" de son studio à Montferrand et son savoir-faire pour ce qui est des prises de son. J'aimais beaucoup comment sonnait cette pièce où j'avais enregistré il y a quelques années avec Leopold Skin pour son deuxième album. C'est le son que je recherchais pour ce nouvel album. Christophe a participé aux sessions (il a joué de la contrebasse) mais il a surtout écouté avec attention les prises et son avis était toujours pertinent et aidait souvent à y voir plus clair dans les arrangements

 

GARCIAPHONE EST EN TOURNEE:

 

Je n'ai pas reprécisé qu'Olivier Perez est accompagnée par Matt Low, et son bassiste Matthieu Chevrier.

Ma chronique de concert de Garciaphone (et de Matt Low, et Dragon Rapide): http://www.surjeanlouismurat.com/2016/11/matt-low-garciaphone-et-dragon-rapide-sur-scene.html

ET c'est l'occasion de vous indiquer que le disque "see the big picture" de DRAGON RAPIDE est sorti chez Freemount records.  Et ça déménage!  A lire: Chronique chez ADA

 

LE COIN DES ARCHIVES DE M : Christophe Adam et FAFAFA
 
 
"Christophe Adam, artiste local aussi réputé que méconnu (Dider Varrod considérait La grande muette, son unique album en solo,  comme le meilleur disque de 2001...), qui le dépeint en songwriter intarissable et en leader charismatique :
 
 
« Les Sales Gosses [son premier groupe, 1976] ont duré deux ans et demi. On est devenus super potes avec la bande de La Bourboule. Tout ce petit monde s'est retrouvé embringué dans la secte de Jean-Louis Bergheaud. On découvrait une espèce de gourou qui écrivait des chansons non-stop sur des rouleaux de PQ. Écrire, c'était sa seule obsession. Je découvrais un poète barré qui ne pensait qu'à ça. On s'est retrouvés à faire des maquettes chez lui. Et là, il s'est mis à intellectualiser notre truc. Il avait à redire sur mes textes et gnagnagna, gnagnagna. Il y avait notamment un refrain qui faisait : 'T'en fais pas bébé, t'as déjà ta place au cimetière.' J'avais quatorze ans ! C'était notre tube. »  (extrait de l'article de M :  http://www.surjeanlouismurat.com/article-une-histoire-du-rock-a-clermont-le-livre-et-le-concert-121327492.html

CI-dessous spliff 6, interview de Christophe:

 

Avec Christophe Pie:

PS: Bein quoi?  Ah, oui, ça fait un mois que je n'avais pas écrit... allez, je vous dis : désolé, et on se dit à très vite...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques, #divers- liens-autres

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