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Publié le 14 Décembre 2023

Bonjour,  ouh ouh ouh (rappel du titre)!

J'ai oublié de fêter notre anniversaire:  le blog vient de passer le cap des 14 ans (né le 3/12/2009 sur un coup de tête... d'où le nom que je traine depuis). Pour l'instant, pas question de lâcher...  

On fête ça en musique avec un compagnon de route de Jean-Louis Murat. On l'a aperçu au Fotomat le 22 juin dernier pour venir voir "Mlle personne"... peut-être qu'il repassera par là... 

Mais en attendant, il nous a offert cette semaine une belle version de sa chanson "le Charme", live aux Vinzelles, à Volvic, sorti en 1992 sur l'album "amaretto" (sur les disques du crépuscule, fameux label belge dont on a déjà parlé et qui signait également Marie Audigier.. avec certains titres signés Alain... ).  Murat a repris ensuite cette chanson sur sa première tournée.      infos complémentaires sur un des premiers sites muratiens. ou encore ici et sur baby bison

 

Alain Bonnefont, ex-Clara, Rancheros, a aussi composé "le venin", "les hérons", "le fier amant de la terre", fut de "passions privées",  "mustangotour", des Koloko, de la collaboration avec Marie Möör,  ou encore compagnon de tournée solo pour "Tristan", ou membre du all-star band à filles Steve McQueen... avant de devoir reprendre une activité salariée. Jean-Louis s'en était alarmée dans plusieurs interviews... Depuis, Alain a retrouvé le chemin des scènes auvergnates, le plus souvent avec Jérôme Caillon, autre Rancheros (projet Root Songs).  On les retrouve à ROYAT le 21/12 au Moulin des pierres. 

La version du disque: 

La version de Jean-Louis Murat: 

ET une reprise par Christophe Adam, avec lequel il a joué dans FAFAFA (certains clermontois se demande encore pourquoi ce groupe n'a pas eu le succès national qu'il méritait). 

Et une reprise de Murat par Alain: 

3 chansons de Bonnefont/Caillon disponibles en vidéo: 

Autres merveilles à découvrir: 

https://www.youtube.com/@MrBonnefont

 

LE LIEN EN PLUS 

J'ai en ma possession, offert par Matthieu, le généreux, le disque de Georges Megalos, dans lequel Alain chante magnifiquement deux  chansons.  Une très belle histoire:  George a  accompagné : Piaf, Trenet, Brassens, Brel, Bécaud, et mis son médiator au service de plusieurs notoriétés jazzy (Michel Legrand, Quincy Jones, Stéphane Grappelli...), et il a commercialisé son premier disque à 83 ans!    Il est décédé en 2016. 

https://www.liberation.fr/culture/2006/05/19/georges-megalos-quartet-georges-megalos-quartet_39861/

J'ai découvert plus tard que Nicolas Paugam (the reason why sur Aura aime Murat)   l'a bien connu.   

[J'en profite pour parler du nouvel album de Nicolas "la délicatesse" comme toujours salué par la critique: addict  ou télérama ou  france bleu

Plus d'infos sur Georges Megalos (reportage en plusieurs parties) : ici

On n'est pas du genre à laisser tomber dans les oubliettes  un auvergnat ici! Qu'on se le dise!

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 9 Décembre 2023

bonjour,

L'occasion fait le marron (chaud de décembre) :   virée en Auvergne le week-end dernier! Release Party d'Adèle COYO, écoute d'artistes et échange avec le Fotomat pour un prochain événement en juin 2024, conf de rédac avec ma acolyte (sous le regard bienveillant de Matthieu, qui veille toujours sur les amateurs de musique clermontois dans son couloir)... et randonnées.. Presque 10 ans tout juste après une autre petite virée plus rapide:  le concert matinal des 10 ans de France Inter, le premier avec les DELANO, avant BABEL.  

PREMIERE PARTIE NOCTURNE: 

On s'attendait à une belle assistance au Fotomat pour le concert de sortie du premier album d'Adèle Coyo (le vent décide);  avec Sophiane Productions (Cocoon, Rogojine...) aux manettes, je pensais que le petit monde de la musique clermontois se déplacerait. Non, c'était intime... et la neige sur Aurillac a empêché quelques supporters de la cantalienne de venir. Ce qui n'était pas le cas de quelques muratiens! L'ami JLL de Paris et Laurent de Marseille ont fait le déplacement!  Je n'y suis pas tout à fait pour rien et ça me fait donc plaisir.  Le talent d'Adèle n'avait pas sauté aux yeux de Stardust pour le CD aura aime Murat, et une petite argumentation avait été nécessaire de ma part. La livraison du titre  "tout est dit" est venue clore tout débat!  D'où la bonne place sur le CD (avec le streaming, on constate que les premiers titres des disques sont très largement plus écoutés)...  Adèle a ensuite fait vivre sa version via un joli clip... et continue de l'inclure dans son tour de chant en  présentant la chanson comme une étape importante de son parcours. D'ailleurs, il est question d'AURA Aime Murat dans les  articles qui lui sont consacrés (Francofans, L'humanité magazine... ) et là, encore, je ne boude pas mon plaisir. C'était malgré tout ça, une surprise de voir dans le livret de son nouvel album la mention de Jean-Louis Murat.   Il y a peut-être un peu de storytelling là-dedans (elle ne le cite pas dans une interview récente), une volonté de la raccrocher un peu à la montagne auvergnate (cf pochette), alors que l'inspiration est par moment plus "marine"(je parle de l'eau)... même si le vent, la nature, les orages, sont bien présents et nous rappellent l'univers muratien.  En terme de promotion, j'aurais sans doute moi choisi d'évoquer plus encore le courage, comme une  nécessité, qu'elle a eu de se lancer, la trentaine bien tassée,  dans la musique, en abandonnant son poste d'éducatrice... alors que "les jobs à côté" (comme il disait) devient un peu la norme chez les artistes Indé. 

En tout cas,  "intemporel, touchant, j'ai été touché" a déclaré Didier Varrod sur cet album. 

https://www.adelecoyo.fr/

Voici le mot qu'elle écrivait le 26 mai dernier :

Il y’a des rencontres qui nous marquent plus que d’autres.
La première avec Jean Louis Murat s’est faite comme beaucoup, à travers ses chansons.
Puis lors d’un concert sur la tournée Babel, je découvrais un homme sans filtres, un musicien talentueux, un immense poète, et une désinvolture unique qui m’a touché.

Lors de sa dernière tournée j’étais invitée à un concert et à le rencontrer après dans la loge…
J’avoue que j’étais heureuse mais pas 100% sereine !

J’ai écrit quelques mots en rentrant chez moi, parmi eux :
« J’ai rencontré un homme sincère empreint de sensibilité et poésie…. Sûr nos chemins se recroiseront… ».

Je me souviendrai longtemps de notre échange, de ce môme éternel, de ce qu’il m’a dit ce soir-là …
Triste de le voir partir.

Les chemins qui mènent à Jean-Louis Murat sont et seront encore nombreux mais le vide qu’il laisse aujourd'hui est à la hauteur de son héritage … immense.

 

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)

Bon, alors, cette soirée?

Invités par Talk Back Studio (Louis Fayolle alias Delayre, musicien et arrangeur d'Adèle) qui travaille avec eux,  nous avons eu deux premières parties agréables : en premier, une membre du duo  lyonnais Bleu Lagon a dû improviser un petit set solo (sa collègue était malade), et on a découvert une excellente musicienne (guitariste). FFAR ensuite, a chanté son troisième EP ("la traversée"), à la guitare avec de belles  orchestrations enregistrées, les compositions sont sympas.  

Adèle Coyo a ensuite rejoint la scène associée à Delayre (machine) et Laurent Berthon à la 2e guitare (Laurent joue également avec le groupe Arcwest avec Jack Daumail). Là encore, c'est bien agréable et la Dame chante très bien. L'assistance un peu clairsemée n'aide pas à ressentir de la chaleur,  et Adèle reste sur la réserve, devant les yeux de Fred Roz (Directeur artistique et coach scénique, dont elle avouera qu'il l'a parfois fait pleurer). Ce soir, le regard d'un des historiques du rock clermontois semble d'une grande bienveillance sur sa protégée.  On apprécie quand le set s'aventure dans le plus rythmé (avec une version "concert" de "touché coulé" il me semble, qui rentre en playlist sur FIP ).  

Prochaines dates:
30/03/24                            SALLE CULTURELLE                                                                   ST ELOY LES MINES(63)
27/03/24                            LA 2DEUCH                                                                                                   LEMPDES (63)
14/02/24                            LES 2 PIEDS SOUS LA TABLE                                                                   AURILLAC (15)
16/12/23                             ZIMPHIL                                                                                                    MARCOLES (15)

On attend une session live filmée, avec Denis Clavaizolle. Je partagerai!

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)

Voici la version du soir de "tout est dit": (pour le live au fotomat: on préférera la vidéo du 24 juin dernier -avec les choeurs du public-, pour le son: le live en studio et pour les images:  le clip de la version du disque)

- On reparle prochainement de DELAYRE dont on a apprécié le talent d'arrangeur avec FFAR et Adèle...   

 

- DEUXIEME PARTIE DIURNE: 

Il y a la nuit, il y a le jour... où l'appel des sommets est irrésistible. Mais avec la neige en abondance et l'état des routes, difficile d'accéder à nos points habituels (Guery, col...). Je m'arrête avant Orcival, sous le lac du Servières.... et on voit où ça nous menera.

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)
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Arrivé au point Embrasse moi paysage: "Dernier nuage  Aperçu sur l 'Aiguiller  Derniers feux" , mais pour constater que "l'Ouire est blanc, il a neigé", il manquera quelques pas et un coin d'éclaircie...

Entre Douharesse et Servière: ça se dégage quand même un peu... 

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vue inédite pour moi:

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Les eaux du lac sous un soleil timide offrent presque un arc en ciel:  

Je suis parti comme tu le sais à l'improviste. Pas eu le temps non de faire mes adieux.

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)
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Pas vilains ces petits puys... Peut-être que demain?

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)

On change d'ambiance le lendemain... et effectivement, pour ne pas aller trop loin, ça sera Puy de la Vache, et de Lassolas, que j'avais fait en été. Mais ça se mérite, + 200 mètres à gravir avec des escaliers...

 

Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)
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Panorama du Puy de la Vache: 

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(en zoomant, on voit même l'arrivée du téléphérique du Sancy)

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Entre brumes et soleil... Le Dôme a choisi

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LE LIEN EN PLUS

On retrouvera tout ça chez l'ami Laurent Guillaume (chroniques d'en haut) sur France 3 le 28/01/2024. Ils étaient de tournage ces jours ci là bas, après avoir consacré une émission au monde de Jean-Louis Murat.

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres, #montagne - rando et photos

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Publié le 15 Novembre 2023

- Bon, Madame Florence, faudrait voir à justifier votre poste, y'a  beaucoup  de monde à la porte, vous savez!   Le job de  bénévole non indemnisé souffre-douleur du blog de Paulo, ça fait rêver!  Et j'ai connu des plumes à barbe nettement plus enclines à faire tout le boulot à ma place!  Alors,  et que ça saute, il y a une soirée coopérative de Mai à Paris, go go...                  - Euh, plait-il  Paulo?              - hein?                           -PAULO!           - .euh.. désolé... Vous sierait-il  de vous rendre à un concert voir le charmant Coco, ça serait super sympa pour vos lecteurs de leur proposer votre avis?

 

 

L’Elysée Montmartre, Le Trianon, La Cigale… Remonter le boulevard Rochechouart, c’est replonger dans tant de souvenirs de concerts, de découvertes et de rencontres - Jean-Louis Murat était au Trianon pour ce qui fut son ultime concert parisien… Tout au bout, alors que Rochechouart est devenu Clichy, presque discrète à un angle de rue, la salle qui évoque des grands noms de la chanson française, qui a vu passer Brel, Brassens, Vian, Gainsbourg, Gréco, celle qui depuis toujours fait émerger des artistes, Les Trois Baudets met ce soir l’Auvergne à l’honneur : en ce jeudi 9 novembre, la Coopé de Clermont y est invitée (c'est le cas une fois par an semble-t-il : Belfour avait joué en 2021). 

Les fauteuils rouges au sous-sol se garniront au fur et à mesure de l’avancée de la soirée, mais même encore un peu clairsemé (20 heures pétantes pour le début, j’ai bien failli être en retard) le public accueille avec enthousiasme Coco Macé. Coco, c’est notre découverte de l’an dernier au week-end “Murat, Yes sir !”, avec sa reprise de “Montagne” toute en sobriété et émotion. Ce soir la formation à trois fait résonner bien joliment ses textes  tour à tour inquiets, tendres, mélancoliques. Il dessine à nouveau la montagne, ses paysages, ses habitants - la sienne, c’est le puy Mary, qui regarde le Sancy par delà le moutonnement du Cézallier. Petit nuage accroché au cou, voix douce et sourire rayonnant même quand l’intranquillité ou une forme de dureté pointe, Coco chante l’intime, des histoires d’amour, sa tendresse pour sa fille, le temps qui passe… et avance vite d’ailleurs en sa compagnie. Déjà sont annoncées les dernières chansons, le set ne dure que 30 minutes et il est temps de céder la place à Argil.


 


 

Ah

Eux aussi sous le nom d’Hiver Pool se sont illustrés par une belle reprise sur l’album Aura aime Murat, une relecture inspirée du “Monde intérieur” (ci-dessous), véritable invitation au départ, à l’envolée.   Anna de Noailles, George Sand, Verlaine, Baudelaire, ce soir ils présentent des mises en musique de poèmes du 19ème et 20ème siècle, autour de la célébration de la nature. La musique, les voix mêlées où domine celle, envoûtante, de Théotime, portent au plus haut le lyrisme des textes, nous enveloppent dans l’atmosphère d’un paysage glacé de Verlaine ou la communion avec le monde de celle qui se rêve arbre… Le set culmine avec “Élévation” de Baudelaire, qui offre à nouveau une longue envolée (Bertrand Louis en propose également une magnifique interprétation sur son disque dédié aux Fleurs du mal).

La salle s’est remplie peu à peu, et la scène se fait plateau de théâtre : on y dispose des fleurs dans des vases, trois livres, parmi lesquels, la poésie étant décidément à l’honneur ce soir, je distingue un recueil de René Char. Les musiciens se préparent, vêtus d’une combinaison noire ornée de dessins. Tout est en place pour l’arrivée de Lémofil (nom qui me laissait dubitative mais suscitait carrément les sarcasmes  de  Pierrot, -vous connaissez son mauvais esprit-, heureusement qu'il n'a pas vu le nuage sur la tête de Coco, les bermudas et le bandeau de pirate sur le jeune chanteur d'Argil...)


 

 

La lumière s’éteint, le bruissement de la salle s’apaise. Arrive un jeune homme avec une valise… et déjà nous voilà saisis, toutes réserves balayées. La langue et le phrasé, le flux de cette parole poétique nous transportent instantanément sur un quai de gare, dans le déchirement et les espoirs d’un départ pour un ailleurs rêvé. La présence scénique, dense, habitée, peu à peu se déploie, capte nos regards, embrasse tout l’espace. Dans le deuxième morceau, chant douloureux de ceux qui sont restés, me vient tout à coup l’image de Jacques Brel (référence revendiquée, je le verrai après), pour son intensité, cette poésie d’un chagrin, d’une rage livrés sans retenue ni prudence. Le début d’un autre morceau, “Jusqu’au bout du monde”, me fera par la suite penser  fugitivement à “Jeff”, sa main tendue à l’ami découragé, qui ouvre chez Lémofil sur des horizons dessinés, l’impulsion à partir ensemble, vite, parce qu’ “il y a la prudence qui nous rattrape en courant”... Dans cette recherche d’expressivité, tout ce qui peut porter les textes, les faire sonner, tout ce qui peut nous faire vibrer est convoqué, sans que rien ne devienne jamais systématique : la scansion du slam, le parler de la poésie, le flow du rap, la chanson, et même des bribes de narration pour faire le lien entre les morceaux, et des musiciens les personnages d’un récit. La belle et riche composition musicale suit, lie, porte le tout. Plus qu’un enchaînement de chansons, c’est un spectacle qui nous est offert, c’est beau et brûlant. La salle transportée se soulève d’ailleurs pour une standing ovation. “C’est la première fois” sourit Lémofil, pas sûr dans un premier temps de pouvoir assurer un rappel, mais qui finit par nous offrir un dernier morceau enragé.

 

 

 

Il serait sans doute très artificiel de chercher une spécificité auvergnate à ces trois groupes aux inspirations bien différentes. Pourtant on a goûté tout au long de la soirée le soin apporté à l’écriture, la présence des poètes, la peinture des paysages et de la nature, une dimension lyrique assumée, et la tension entre le chez soi et l’ailleurs, le départ et le retour rêvé ou accompli. Tout pour combler des fans de Jean-Louis Murat…

Et c’est décidé, dès ce soir je retourne voir Lémofil sur scène (mercredi 15/11)

 

 

- Et bein qu'est-ce qu'on dit ? hein?  merci PAULO!  Mais enfin, y retourner ce soir? Dois-je rappeler ce que Murat disait de Brel?  hein?     euh, ok...  

 

Coco Macé:  instagram  soundcloud

Site officiel:  ARGIL

Lémofil :   facebook  instagram

 

LE LIEN EN PLUS

On a vu ARGIL invité de France 3,  il y a peu c'était les amis du Voyage de NOZ avec Stéphane Pétrier qui avait eu droit à l'invitation:

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Rédigé par Florence

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 10 Octobre 2023

bonjour,

Je crois que j'ai fait la bise à Stéphane Reynaud l'autre jour à Orcival. Je ne me voyais pas me rapprocher de certains, mais Stéphane, je voulais aller lui témoigner de ma sympathie. Il a toujours été très gentil avec moi, sa timidité est touchante, et il y a notre fraternité montagnarde:  En été 2008, je descendais des Cornettes de bise, montagne du Chablais, dans un sentier alternatif, sous un couvert de végétations, et humide..  voilà que dans une partie bien raide, portant un gros sac à dos en bon papa, surgit un batteur en plein effort... et sa famille. Tout le monde est bien surpris qu'un fan le débusque là! La rencontre est furtive, l'endroit ne se prêtait pas à plus... mais c'était rigolo.

Je ne suis pas le seul qui l'apprécie tant l'article du Dauphiné Libéré paru dimanche a fait plaisir aux fans sur les réseaux sociaux.  J'arrive donc un peu tard, et je vais donc tenter d'apporter mon petit plus.

En attendant, voici donc l'article récent:  https://www.ledauphine.com/culture-loisirs/2023/10/07/l-ex-batteur-de-jean-louis-murat-stephane-reynaud-garde-le-tempo?fbclid=IwAR152S_psgWnnAfW1wpQMWTc08_Z5rnNG2OflATobsN46_41-ygA7slZ6nU

 

« Jean-Louis Murat était l’artiste avec un grand A » : son ex-batteur, Stéphane Reynaud, garde le tempo   Pascal Arvin-Bérod - 07 oct. 2023 
Après avoir accompagné durant 20 ans Jean-Louis Murat, le batteur Stéphane Reynaud est de retour dans le Chablais. S’il parle volontiers de ses souvenirs et son admiration pour le musicien auvergnat, aujourd’hui il participe à des projets et donne des cours de batterie avec son fils.
Après avoir accompagné durant 20 ans Jean-Louis Murat, le batteur Stéphane Reynaud est de retour dans le Chablais. S’il parle volontiers de ses souvenirs et son admiration pour le musicien auvergnat, aujourd’hui il participe à des projets et donne des cours de batterie avec son fils.
Dans cet “atelier du rythme” où il transmet son art avec passion, vingt ans de complicité avec Jean-Louis Murat continuent d’inspirer le batteur Stéphane Reynaud.
Caisses et fûts, pédales et cymbales comme s’il en pleuvait, garnissent cet “atelier du rythme”, aménagé au rez-de-chaussée du domicile de Stéphane Reynaud. La pièce idéale pour un cours de musique. De ceux que dispense le batteur thononais, associé à son fils Léonard dans Guitar drum lab, une petite structure via laquelle père et fils forment à la musique en groupe.
« Une façon, aussi, de m’ancrer », ajoute Stéphane Reynaud. Le Chablais n’a jamais cessé d’être son port d’attache, entre deux enregistrements ou deux tournées aux côtés de Jean-Louis Murat. Deux décennies de fidélité à l’auteur-compositeur-interprète, brutalement disparu le 25 mai dernier. De quoi charrier un flot de souvenirs.
À commencer par Lilith , double album qui fête ses vingt ans. Stéphane Reynaud n’a pas oublié. « Fred Jimenez, un ami bassiste qui jouait avec Jean-Louis, m’appelle pour me dire que ce dernier recherche un batteur. Je dis ok, on me donne rendez-vous au studio. Je n’ai même pas passé d’audition. Nous avons enregistré à Paris puis nous sommes partis en tournée dans la foulée. »
Entre le Chablaisien et l’Auvergnat, le courant passe d’emblée. Une passion commune pour la soul et le rhythm’n’blues des années 50 et 60 a servi d’accélérateur. « Jean-Louis était fin connaisseur. Il s’intéressait aussi au jazz et à la musique classique » souligne, toujours admiratif, le batteur.
Autre dénominateur commun, leur aversion partagée pour un « milieu parisien branché » que ces deux provinciaux attachés à leurs terres ont côtoyé. « J’ai bien essayé de m’installer à Paris mais… je ne suis pas un citadin », reconnaît Stéphane Reynaud. Et d’évoquer le souvenir de la ferme de Jean-Louis Murat, où celui-ci aimait à recevoir ses musiciens.
Au fil d’albums enchaînés à un rythme soutenu, le batteur a appris à composer avec le versant médiatique de son métier. « La télé embellit tellement les choses. Les journalistes à la recherche du buzz chauffaient Jean-Louis. Arrivait toujours ce point de rupture, qui pouvait le faire passer pour quelqu’un de détestable. » La scène est un autre jardin dans lequel chanteur et batteur se sont épanouis. « Grand fan de cyclisme ou de Formule 1, Jean-Louis y voyait une dimension sportive. J’aime cette idée. »
Un rythme soutenu que le Covid a brisé. « Je n’ai pas repris de tournée depuis le deuxième confinement, un peu lassé aussi, il faut dire, d’être souvent sur la route », confie Stéphane Reynaud.
Son activité, quelque peu recentrée géographiquement, se partage désormais entre plusieurs projets, dont celui du trio du pianiste Pascal Wintz. Et, naturellement, dans cet “atelier du rythme” où il déploie une notion qui lui est chère, celle de transmission.
Une pièce emplie de musique, de passion et aussi d’un grand absent, à jamais présent. Jean-Louis Murat, salue avec émotion son batteur, était « l’artiste avec un grand A, avec ce que cela peut comporter d’excès, dans l’exagération comme la gentillesse. »
Bio express : itinéraire d'un batteur
Classique, jazz, rock… On écoute de tout chez les Reynaud. Stéphane, le cadet, découvre la batterie à 11 ans. Il essaye d’autres instruments mais sa décision est prise tandis qu’il accompagne, dans la cave de ses parents, le groupe de son frère. « Une révélation. » Dans les bacs du disquaire Jacques Favrat, il fouine, découvre, s’emballe. Après deux ans de solfège, il opte pour un apprentissage empirique. Puis c’est le temps des groupes de bal, et celui du conservatoire d’Oyonnax, aux côtés d’un professeur féru de jazz. À 16 ans, il tourne en première partie des Inmates. « 16 ans, c’était un peu jeune mais on se crée un réseau. » Avec les Bordelais de Kid Pharaon, il enregistre outre-Manche. De retour dans son fief, alors qu’il dispense ses premiers cours de batterie, l’aventure Murat est sur le point de le happer.
Murat à "Taratata", Johnny à Genève
Outre Murat, Stéphane Reynaud a accompagné en tournée le Suédois Peter von Poehl, avec lequel il a – de même qu’avec Murat- enregistré “Taratata”.
Au sein de son groupe Daddy-O, il a accompagné Johnny Hallyday. « C’était à Genève. Nous avons joué du rock’n’roll des années 50. J’ai été scié ce soir-là par sa voix. »
Beau souvenir également que le tandem Murat-Reynaud, seul sur scène en 2013, lors de la tournée Toboggan.
Autre tandem, celui formé avec son fils Léonard. Leurs cours sont ouverts à tous.

 

En 2011, un article du même genre, où il était aussi question de sa collection de vieilles batteries:  à lire ici

 

Au Koloko 2011 (concert pour ClermAuvergne), je capte la section rythmique que la France et la Suisse de la musique envie à Murat... et dont certains profiteront tout de même (au fil des années, on a parlé à l'occasion: Marc Aymon, L'autre Philippe).

des nouvelles de Stéphane Reynaud... et  des souvenirs avec Stéphane Reynauddes nouvelles de Stéphane Reynaud... et  des souvenirs avec Stéphane Reynaud
des nouvelles de Stéphane Reynaud... et  des souvenirs avec Stéphane Reynaud

- Stéphane Reynaud dans les MANIACS de Genève... qui ont bien bourlingué (notamment aux cotés des Thugs, et des Needles de Fred Jimenez) et réalisé plusieurs albums.  Article ici et une page wikipédia (en allemand), et une chaine youtube

En 2009:

https://www.discogs.com/fr/artist/509098-St%C3%A9phane-Reynaud  (il n'a pas participé au très intéressant disque "égyptien" du groupe... Petit clin d'oeil à un projet non abouti de Murat).

Ensuite, Stéphane jouera notamment avec les KID PHARAONS (pas de rapport avec l'Egypte cette fois). Il portait déjà le gilet mais on le voit faire quelques mouvements chorégraphiques de baguette que l'on n'a peut-être pas vu en accompagnant de Murat!):

 

 

 

 

- Saut dans le temps:  à l'occasion de LILITH  (Batteur magazine N°162)

 

 

 

On termine par la tournée toboggan évoquée dans le premier article, Stéphane et Murat en duo...

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Publié le 21 Septembre 2023

 

Quelques mois après Jean-Louis,  c'est une autre personnalité du rock à Clermont qui disparaît: Joël RIVET, lui aussi beaucoup trop jeune (il était même le cadet de Murat de 5 ans).   Il figurait bien-sûr dans le livre "une histoire du rock à Clermont" de P. Foulhoux, avec 4 pages.

C'est, gars de Gerzat,  au collège à 15 ans qu'il se met avec la musique avec son premier groupe qu'il forme avec Alain Bonnefont -et son frère Philippe- (Smack).  Il fréquente le lycée de Montferrand quelques temps après Murat, le groupe d'alors s'appelle Ambulance. Puis, il y eut les études, et les séjours à Londres (assistant de français).   Il se rappelait quand même vaguement avoir été sur scène au côté de Jean-Louis  au Festival de la Bourboule de 78 que Matthieu nous a relaté:   Je me rappelle avoir chanté peut être sweet little 16 accompagné par Jean Louis qui en avait fait un arrangement inédit   ET   Je revois les yeux complètement éclatés de Patrick Eudeline sans ses lunettes, ni gris ni verts.. Retour plus durable en 81, il joue  dans  les Tortionnaires, et les guêpes... et dans le même temps, avec les frères MIKAELIAN qui jouent avec Murat, dans Série B. 

Il y aura ensuite les Pale Riders avec Jack Moiroud, l'organisateur du concert pour la Roumanie, et les Rivets Sauvages, dont j'ai partagé une vidéo à l'occasion de l'interview de Jack Daumail au printemps dernier. Ce dernier nous disait: "Joël Rivet, rencontré lors d’une fête de la musique alors qu’il jouait avec les Guêpes, m’a directement invité à monter sur scène alors qu’on ne se connaissait pas, nous avons rapidement joué ensemble avec son frère Christophe, François, Bruno Sauvage, puis Christophe Adam".  Par ce dernier, il est devenu un acteur régulier de la chaine youtube French Kiss (voir ci-dessous), parfois avec sa fille Anouk (une des représentantes de la 2e génération au côté des enfants Clavaizolle, Mikaelian, Izoard, Daumail). Sincères condoléances à elle et à sa famille et à tous ses camarades musiciens "irréductibles".

Voici ce qu'il disait de Jean-Louis dans le livre  de Foulhoux: 

 

Voici encore quelques extraits de son témoignage :

 

 

 

 

Autre lien avec Murat:  ici avec JL Alos, autre disparu, qui joua dans Clara et à qui est dédié Taormina. (photo-collection d'Alain B.,  toutes mes amitiés aux rancheros qui voient encore partir un des leurs).  Je pense que c'était avec les Guêpes (dans lequel joua aussi Stéphane Mikaelian).

 

Petite citation de P. Foulhoux dans une interview (Elle figurait dans le reportage de Matthieu sur la sortie du livre "une histoire du rock à Clermont", soir où Joël joua notamment accompagné de Yann Clavaizolle:  http://www.surjeanlouismurat.com/article-une-histoire-du-rock-a-clermont-le-livre-et-le-concert-121327492.html:

On va apprendre qu’à Clermont, il y a eu vraiment une génération derrière Jean-Louis Murat avec les Joël Rivet, les Christophe Adam, les Marie Audigier, tous ces gens-là qui sont tous au lycée de Montferrand en même temps, au moment des grèves. Marie Audigier, c’est un leader avec toute une bande, et ça a fédéré des gens qui se sont mis à faire de la musique grâce à eux.  

Voici un article consacré à Joël:  https://www.7joursaclermont.fr/joel-rivet-laisse-le-bon-temps-rouler/?cn-reloaded=1

PS: si j'en crois Rhiannon, Joël Rivet était venu voir Jean-Louis au Palace à Paris, en 2015. Elle nous en parlait  en commentaire de l'article de compte-rendu du concert troussé par Matthieu.

 

L'anecdote en plus:
 

 

 

Encore une page du rock à Clermont qui se tourne: Joël Rivet is gone

Minck DeVille, apparemment en manque, s'est jeté sur lui en plein concert: "il s'est littéralement jetté sur moi, belliqueux. Je l'ai ceinturé et embrassé en lui disant we love you, Willy [...]  Il est monté sur scène et il a chanté en me regardant une belle version de you better move on".

 

Place à la musique:

On se quitte avec une de ses chansons de coeur, qui nous permettra de faire un petit clin d'oeil à Christophe Pie, qui accompagna Chuck.

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 13 Septembre 2023

 

 

 

On termine avec le festival les Belles journées 2023. PS: On me reproche d'honorer Izia par message... J'ai juste partagé des photos, par courtoisie pour la Mairie qui m'accorde une accréditation depuis le début du festival et que ça m'amuse de faire et partager des photos, même si elles sont loins d être pro.  Cette lectrice oublie que par le passé j'ai même "honoré" Slimane, Armanet ou M. Kaye. 

 

Enfin soit,  après avoir fait plusieurs comptes-rendus ici (Le palais idéal, un Fourvière, et Villefranche, où j'émettais des réserves sur son jeu de scène),  je n'avais pas forcement prévu et envie de renouer avec Benjamin B. suite à un  comportement que je juge indigne d'une "star" à qui tout sourit (qu'il soit de gauche, lyonnais, muratien, supporter de l'OL et talentueux me rend la chose encore plus triste)... Après, ce n'est pas parce que j'ai des réticences - et même au contraire-, que sa musique ne m'est pas "accessible". Et puis il est copain avec Laetitia Masson.   Le problème, c'est essentiellement que depuis... Palermo Hollywood?... je n'accroche pas aux disques (je continue pourtant de les acheter).  J'ai tant écouté "à l'origine",  j'ai même eu du mal pendant l'été à retirer "la superbe" de mon autoradio...  si bien que vendredi, j'ai vraiment "vibré" sur "sans viser personne"...  Juste ça me suffisait (même si l'orchestration était un peu trop musclée...). 

A part ça, je l'ai trouvé plutôt bon et finalement j'ai peu cédé à l'agacement, comme par le passé, j'ai même toléré son gant et "ses mains sur le coeur".  J'ai trouvé surtout impressionnant cette voix bien en avant alors que le groupe joue fort... Pour autant, décidément,  je n'accroche pas à la machine à tubes qu'il est devenu.  Ceci dit, je crois que je vais me laisser tenter par son nouveau disque symphonique prévu en ce mois de septembre...

4 diaporamas:

Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)

 

 

Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
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Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)

A part ça, deux jours de météo exceptionnelle, le parc et ses arbres, une meilleure gestion des files d'attentes et des nombreux bénévoles, et encore un gros succès public... Et une programmation très féminine (à part Biolay), faut le noter, mais à mon goût, un peu monocorde... (Je n'ai pas assisté au show de la dernière invitée Zazie).

Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)
Benjamin Biolay (festival les Belles journées-Bourgoin-Jallieu)

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Publié le 11 Septembre 2023

 

 

 On continue avec les BELLES JOURNEES 2023  à Bourgoin-Jallieu... avec Izia samedi... Pour ce plateau 100% féminin...

Et comme précédemment, je vous laisse faire le tri dans 6 diaporamas

 

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LE SOUVENIR EN PLUS

 

au même endroit 10 ans plus tôt... son papa... A l'époque, la fête des lilattes était gratuite.

http://www.surjeanlouismurat.com/article-jacques-higelin-en-concert-28-09-2013-118785315.html

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Publié le 10 Septembre 2023

Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023

Jour 2 du festival qui a débuté avec Adé... une première partie qui a emmené du monde, c'était bien plein dès 19 heures - même si je n'ai pas vu que c'était sold out, c'était la plus grosse affluence depuis l'ouverture du festival, nous a dit Izia).

Je ne fais pas le tri (à part le très très flou), je balance tout pour faire plaisir aux fans éventuels. Diaporamas (passez sur les images).

Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
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Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
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Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
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Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023
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Adé aux Belles Journées - Bourgoin-Jallieu, 9 septembre 2023

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Publié le 8 Septembre 2023

Après les BANDIT BANDIT, un duo rock installé à Lyon, sur scène, avec un batteur et bassiste, qui joue un rock énergique en français, et une chanteuse qui s'agite énormément, Victor Bosch, le programmateur du festival, ne prenait pas de risque avec DELUXE... et son show (avec étincelles) pour les foules.   Les gens adorent... et autour du merchandising bien fourni, il y aura foule encore une heure après le concert pour voir les artistes qui "font le job"...   La semaine dernière, j'étais à Uriage, et j'ai vu un groupe "Big Yukulele Syndicate"...  Idem, les gens adorent, mais pour moi, c'est du spectacle, froid et impersonnel (alors que "la tournée des refuges" avant... que c'était chouette, comme toujours!) . Deluxe a le mérite de mettre à l'honneur le saxophone (bon, même si...)... et de jouer des compos, et de s'appuyer sur une chanteuse pertinente. Ce n'est pas désagréable.

 

- J'en profite pour parler de Stéphan Eicher vu au PARC des OISEAUX de Villars les Dombes, que je retrouvais après une pause importante (les tournées "orchestre baloche", les automates, ne m'avaient pas vraiment inspirées)... et c'était drôlement chouette de le retrouver. J'aimerais qu'il oublie quelques tubes qui m'ont lassé depuis des lustres, mais on accroche bien aux nouvelles chansons et... "1000 vies" par exemple, suffisait à mon bonheur.  Stéphan, promis, je raccroche les wagons!

 

Diaporama:

DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
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DELUXE au Festival les Belles Journées
DELUXE au Festival les Belles Journées
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Publié le 17 Février 2023

Paulo est encore debout devant sa fenêtre. Le carreau de verre devant lui semble en avoir été usé… comme le revers de sa manche de costume, pour effacer la buée. Déjà deux semaines sans voir le soleil.  Pontgibaud, Dauphiné d’Auvergne, morne plaine. Tenir le blog de Paulo, ce n’est pas la joie tous les jours... surtout depuis que ChatGPT risque de le remplacer.  C’est la nouvelle année et c’est le blues. Le 24 juin c’est bien loin…  Il lui faut quelques secondes pour réaliser que c’est du téléphone qu’un son lui parvient…
- Et ben alors, Paulo ? Tu dors encore debout devant ta fenêtre?  le paysage t’a embrassé?”  

Son arrogance de Parisienne l’agace, mais soit: être patron de presse, c'est aussi de la douleur...  Et étendre son  réseau de correspondant local, à une personne, comme au temps de Fred Plainelle, justifie bien de souffrir un peu.

-    Eh oh Paulo ! Wake up ! tu penses encore à Fred! Bon, je t’envoie un texte qui a pour thème la mort, je te laisse lire et tu publies tel quel bien sûr!
L’œil morne de Paulo  s’allume. Oh, oc!!oc!! Ça c’est bon, bon pour le moral… La mort ! Bon sang ! Quelle bonne idée… Ça c’est une année qui commence bien.

 

Un petit tour de l'au-delà

       D'abord il y a eu “ Mujade ribe”.
     Il arrive que des chansons vous hantent. J’ai rencontré Jean-Louis Murat presque par hasard avec Babel,  que j’ai écouté en boucle pendant des jours, happée à chaque fois par ce morceau. Ce titre est si beau, j’ai d’abord cru que c’était un nom propre, avant d’apprendre avec ravissement que c’est du patois pour « l’orage arrive ». C’est long, c’est ample, avec ces cuivres, ce rythme se répète, comme une grande boucle. Et puis il y a ce texte intrigant : qui est cette fille qui apparaît au début de façon si théâtrale, dans un halo de lumière, et qui regarde ? Et qui parle, et à qui, dans cette chanson ?... Plus tard, c’est mon tout premier concert au Palace. Murat, son énergie, sa mauvaise humeur aussi face à une salle trop sage, et la puissance de ce morceau sur scène. Et bien plus tard encore, la découverte de la version du Live aux Pias Nites, le concert à la Maroquinerie, qui me semble tellement déchirante…
Bon, il est décidément temps que je le creuse, ce rapport à la mort. En plus, Paulo trouve que c’est une bonne idée. Bien sûr, il faut que j’y aille. Il commence à m’inonder de mails et de références.

 

      C’est là que je me rends compte que non seulement je suis une muratienne novice, mais aussi une vraie lente. Je viens de découvrir qu’il serait peut-être intéressant  d’enquêter sur la mort dans les chansons de Jean-Louis Murat. Jean-Louis Murat ! Celui qui ouvre sa carrière par “Suicidez-vous le peuple est mort”, que des auditeurs d’Europe 1 scandalisés tiendront pour une apologie du suicide… Qui devient célèbre en déambulant avec Mylène Farmer entre les tombes de l’ancien cimetière juif de Budapest, pour le clip de “Regrets”...  Qui dédie des albums à des proches disparus et depuis quelques temps évoque régulièrement son propre décès… A remonter en désordre le fil de cette incroyable discographie, à assister régulièrement à des concerts galvanisants, j’avais presque oublié le cliché pourtant tenace du chanteur à l’univers sombre et mélancolique, à la voix traînante.
C’est sans doute que, à y aller voir de plus près, se révèle dans le rapport à la mort autre chose que cette image convenue…
 

 

“Elle m’obsède depuis que je suis enfant”
     Jean-Louis Murat a souvent parlé dans ses interviews de son long compagnonnage avec la mort - lui qui a reçu le prénom de son aïeul tué en 1918. Dans son enfance d’abord, à la ferme, où, mort des bêtes et des gens, elle n’est pas occultée, s’offre aux regards. Murat a raconté à plusieurs reprises son effroi devant la mise à mort des animaux, et le sang noir des bêtes égorgées se donne à voir dans plusieurs chansons. Les corps restent aussi à la maison pour être veillés, expérience fondatrice pour le jeune Jean-Louis Bergheaud, ainsi qu’il le raconte dans une interview de 1993, où il évoque la mort de son grand-père François : “J’étais resté toute une nuit, seul, face à sa dépouille mortelle. (…) Cette expérience a dû provoquer mes pulsions. C’est comme si le corps froid du grand-père m’avait amené à m’épanouir sexuellement”. Murat a aussi souvent parlé de sa mort à lui, frôlée lors d’une tentative de suicide. Il l’évoque dans “L’Ange déchu” :

 
« Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J’ai senti sa bouche
Dans l’au-delà
»
 


      C’est la mort des autres enfin qui traverse sa discographie, avec le chagrin qui a présidé à la naissance de plusieurs albums, Taormina, Grand Lièvre, Babel, Il Francese. Pourtant, ni complainte ni complaisance dans sa représentation. A l’épanchement lyrique Murat préfère la mélancolie née de la représentation des adieux, du départ, du dernier regard sur la beauté du monde, sur ce qui a été aimé, hommes et paysages. “Accueille-moi paysage” égrène la litanie des dernières fois :
 
Dernière prière au grand dieu de la santé,
Dernier je t’aime en dernière volonté…
Dernier nuage aperçu sur l’Aiguillier, derniers feux,
Dernière étoile s’enfuyant vers le Forez, dernier vœu..
Dernier soupir à la fuite du bonheur,
Dernier enfant taquiné de tout son cœur…
”.
 
     “Les ronces” dans Babel sonne aussi comme un adieu : “Nous n’irons plus au bois, ma mie, les lauriers sont coupés… Nous n’irons plus pêcher dans le ruisseau des Grands Moulins, Nous n’irons plus nous cueillir en narcisses dans le matin, Nous n’irons plus aux marches d’or du péché…” Et s’il dit évoquer dans Grand Lièvre son amie Alexandra, morte dans un accident de moto, il en fait une chanson, “Alexandrie”, où l’évocation de la mort se pare de références historiques - à Cléopâtre notamment - et fait naître des images sensuelles et lumineuses, au cœur même de la nuit :
 
Sortir en mer
En pleine nuit
Rondeur du monde
Alexandrie” (...)
 
“Te voir nue
Comme un champ bleu
Tenir la mer
En amoureux” (...)
 
“En langue grecque
Alexandrie
Crécelle d’or
Dans ma nuit…

 
      Dans Il Francese, après la mort de Christophe Pie, autre biais : Murat choisit d’explorer l’expression “rendre l’âme”, prise au sens propre.
 
     La mort est enfin côtoyée quotidiennement dans les campagnes qui se dépeuplent. Territoires vieillissants, entre Tuilière et Sanadoire, “ce pays qui n’est plus qu’un mouroir”; à Chamablanc, où, lorsque le jour se lève, un enterrement se prépare, un autre va sans doute arriver (“Encore huit jours m’a dit l’Pierrot avant qu’on la r’trouve au tombeau”…). Et ceux qui restent cèdent au désespoir, paysan noyé, boucher et garde-chasse pendus de “Tous mourus”.
 
     La mort omniprésente finit d’ailleurs par se confondre avec un territoire, devient paysage. Paysage de neige, où couvent la violence et le meurtre dans “Il neige”, où les ténèbres ne semblent jamais devoir se dissiper dans “Taïga”. Paysages âpres de Taormina, album hanté par la mort, et qui porte le nom d’une terre de mythes, face à l’Etna, et  tout près de Charybde qui vomit sur ses côtes les navires qu’elle a brisés. Les hommes, impuissants à amadouer les dieux et dompter la mort, y vivent dans sa présence, façonnés par elle, seuls dans ce paysage minéral et cruel. “Car rien n’émeut cette terre, ni charnier ni prière, seule vit la cruauté au cœur de nos rochers” chante Murat dans “Caillou”.

 

                              Murat dans la maison d'Emile, le voisin décédé (@loriou)


“Parures d'or, cimetière d'amphores, tout casse et s’évapore...”
     De l’évocation des morts qui l’entourent, Murat passe naturellement à la représentation du tragique de notre condition, en rappelant constamment notre finitude et la vanité de nos existences. Quelques exemples piochés dans la foule de déclinaisons de ce thème : un morceau du Manteau de pluie, où “l’éphémère” désigne la condition des vivants mais aussi notre absence de mémoire…
 

 “Tout est éphémère
La vie, la terre, les choses vues qui nous ont plu
Les papillons, l’hiver, les loups, les cerfs
… Je ne sais plus …

(…)
« Je parcours les rues du monde disparu
(...)
Non, je ne me souviens plus de tout ce temps perdu.
Je me sens éphémère
”.
 
… les notations désespérées dans “Call baby call” : “Sonne le glas du temps pour nos aurores brèves”, “Quel que soit le mystère tout entraîne vers l’ombre”, “Nous voilà pèlerins à la chair périssable”, ou dans “Parfum d’acacia au jardin” :
 
Que me fait la beauté des choses
Si tout doit finir en chemin
Oh, Dieu, pourquoi pas ma pomme
Un parfum d’acacia au jardin
 
A quoi sert d’aimer ce qui périt ?
Petite pichenette où es-tu ?
Tu travailles au néant, quelle folie
Qui laboure, ce beau cœur, ce beau cul

 
     Le constat semble souvent résigné, jamais adouci par la croyance ou l’espoir d’une autre vie. Si Murat s’adresse à la vierge d’Orcival, prie dans l’hiver interminable qui s’est étendu sur la taïga, emploie volontiers le vocabulaire religieux, avec “le monde d’en bas”, “ici-bas”, “l’au-delà”, il semble plus convoquer une tradition qui le touche que prendre à son compte l’espérance qu’elle apporte. “Pourquoi t’en faire,  Dieu est mort, y’a plus d’souffleur dans ce décor” clame-t-il dans “Ton pire ennemi”. Il refuse même le pari de Pascal (des années avant de lancer le définitif : “Cette fois les pensées de Pascal je m’en fous !”) dans “Cours dire aux hommes faibles” :
 
Cours dire aux hommes faibles comme moi
Qu’il n’y a plus à parier
Que mourir est la même loi
Pour l’homme et le sanglier
”.
 
     Ailleurs, moins radical, il s’interroge : “Sans la moindre idée de ce qui sera après, dans ce séjour des morts de quoi viens-tu me parler ?” (“Maudits”), ou, plus douloureusement : “Où vont les morts ? Arrête d’y penser” (“Mujade ribe”)
 
     Méditant sur le motif traditionnel du “memento mori” (et le “On entend ça n’importe où” du refrain de “Call baby call” le définit de façon assez brutale comme un lieu commun), Murat a également recours pour représenter la mort aux figures ou aux allégories les plus classiques, la faucheuse, le chat noir, l’ogresse, qu’il prend néanmoins soin de revivifier. De la faucheuse terrifiante, il ne retient dans “Lady of Orcival” que l’instrument qui coupe tout élan : “La faux lancée nous coupe les jarrets / plus de champ plus de lait / pauvre Lady”. L’inquiétant matou présent dans plusieurs chansons, qui cabriole ou attend patiemment, semble venir d’une anecdote vécue : en rentrant d’une veillée, la grand-mère de Murat aurait porté dans son panier le diable sous la forme d’un chat noir. Enfin la mort dévoratrice se délecte amoureusement, hideusement de sa victime : Murat dit avoir senti sa “bouche”, son “souffle”. Elle “nous lèche et nous dévore” dans “Lady of Orcival”, et Ginette Ramade est prévenue : “Quand la truie du temps à gueule malade viendra vous lécher à minuit, il n’y aura plus de chansons, Madame D… ”.  
 
“Tout ce qui veut mourir en moi”
     Effrayante, détestable… et amoureuse, la mort peut susciter une fascination trouble. L’image de la raie manta, langoureuse et inquiétante, dit bien cette ambiguïté :

 
La nuit des temps  est en nous
Ne te retourne pas
 
La nuit est en nous
Ne te retourne pas
 
En eaux troubles et tièdes
Quand tu n’es pas là
 
En eaux troubles et tièdes
Nage une raie manta
 
Vain désir de vivre
Et de mourir en paix

 
Voilà l’étrangère
Au cœur de mon pays

 
     Murat se fait régulièrement plus explicite quant à ce gouffre en nous. La pulsion de mort est nommée à deux reprises au moins, et définie dans “La fille du capitaine” comme détournement de la pulsion sexuelle. La tentation du suicide se manifeste dans les petites voix de “L’au-delà”, ou de “La petite idée derrière la tête”. Murat évoque aussi l’attrait d’une mort glorieuse et presque romantique, dans “L’au-delà” par exemple (“Mourir en montagne, mourir foudroyé”), parfois à la limite du cliché (ce qu’il dira d’ailleurs regretter) quand il rêve dans “Paradis perdu” d’un destin à la James Dean : “je veux trouver la mort en voiture de sport”.  
 
“La mort est dégueulasse”
     Pourtant, au revers de cette tentation, cette fascination, on trouve aussi le sursaut, la révolte. La mort reste bien un scandale. Murat l’a dit en 1993 à Femme actuelle : “C’est une injustice de vieillir, c’est mourir à petit feu. C’est dégueulasse qu’on nous ait mis là pour qu’on disparaisse et qu’il ne reste rien”. Et “Taormina” le martèle : “La mort est dégueulasse”. Par son travail, il observe la bête, pour déjouer sa puissance. Pour lutter contre lui-même aussi : “J’écris par volonté de rejeter le plus loin possible tout ce qui veut mourir en moi. Je hais les forces de la mort partout en action”, a-t-il affirmé.

      Partout en action ? D’abord dans le monde qui l’entoure. Dès 2014, il déclarait à Télérama : “Quand je vois des scènes de décapitation, je suis à la fois horrifié et fasciné. C’est un sujet de chanson. J’aime beaucoup les murder songs que peuvent faire des gens comme Nick Cave. Des chansons de meurtre. La guerre de 1870 est très présente chez Rimbaud… Alors oui, j’ai écrit quelques textes là-dessus. (...) La chanson n’est pas seulement faite pour accompagner nos émois amoureux. Nous connaissons tous des gens capables de couper la tête à quelqu’un. Si nous étions dans une société vigoureuse, la chanson pourrait porter cela, au lieu de servir de bande-son à des publicités !”. C’est ainsi qu’il met en scène des assassinats, dans des récits qui relèvent du fait divers (“Ginette Ramade”, “Neige et pluie au Sancy”…), mais aussi les tueries de masse : la guerre en Yougoslavie, les charniers de la guerre de  14 (“Rémi est mort ainsi”, “Sans pitié pour le cheval”, ou encore, “Loï en -14”) et depuis 2015 les massacres terroristes, qui parcourent les albums Morituri et La Vraie vie de Buck John.

        Mais Murat parle aussi des forces de mort présentes en lui. Écrire, c’est affirmer une vitalité qui détourne d’elles. Il s’agit bien de conjurer la tentation de la disparition, mais aussi la fuite du temps et l’ennui, image de la mort, qui conduit au pire : l’assassin de Toboggan le dit bien : “J’ai tué parce je m’ennuyais”, et c’est l’ennui, le dégoût généralisé autant que la vieillesse qui marquent “La fin du parcours” :
 
L’allure s’appauvrit se singe à l’envie
Le cœur s’affale dans le très banal
L’amplitude s’oublie entre les instants de vie
Puis on trouve normal d’avoir toujours plus mal :
C’est la fin du parcours
 
Les muscles se lassent, le sourire se fane
La peau au contact moins vite se rétracte
Le goût se trahit, les couleurs s’assombrissent
Les passions se chapardent dans d’étranges histoires

 
Puis un fossé grandit, à la jeunesse on envie
L’irruption brutale du désir animal
Et le corps trahit, cheveux, dents, un souci
Par instants on trouve normal dans le cœur une balle :
C’est la fin du parcours

 
      La chanson de Béranger, “Le mort-vivant”, mise en musique dans 1849, dit bien cette puissance mortifère de l’ennui, et, à rebours, la force vitale des joies et plaisirs de l’existence. “Royal Cadet” renchérit : “L’horloge me déprime… Approchez, mes chevaux”. Face à l’abîme, Murat ne cesse d’affirmer la puissance de l’élan vital, élan créatif, élan amoureux. “Tant la vie demande à mourir” détourne ainsi la tentation de la mort par le rappel des joies et des jouissances, parmi lesquelles l’amour tient la place maîtresse. “Mais tant la vie demande à aimer et tant la vie demande à mourir, je ne peux aimer mourir” répète Murat. Alors, certes, on meurt beaucoup d’aimer dans ses albums : il plonge à l’une des sources de cette thématique avec des variations sur le mythe de Tristan et Iseult, dans l’album Tristan, évoque la rupture, dans “Démariés” par des images associées à l’hiver et à la mort, se voit mourir “pour la chair de cet amour” dans le paysage mélancolique d’une lune rousse à Cabourg, ou encore dénonce la partie liée de folie et d’amour qui a conduit au suicide le pendu des Essarts dans “Fille d’or sur le chemin”. Mais l’amour est aussi la force qui détourne de la mort.  Parmi des exemples multiples, “Sentiment nouveau”…
 

Nous étions du dernier regain
Condamnés à mourir demain
Issus du troupeau décimé
Promis au boucher…
Puis il y eut… ce sentiment nouveau…

 
… ou, plus trivial, le conseil donné dans “Libellule” : “il vaut mieux jouir ici-bas”.  L’amour défie la course du temps, et “Chante bonheur” dit sa puissance : “ Par le cœur de ton aimée, Tout sépare le bon grain de l’ivraie. Par son âme de pur-sang, Tout cavale contre l’armée du temps”, tandis que “Taormina” implore : “forge l’éclair, coupe la mort”.
 
     Cet élan va jusqu’à se manifester dans la représentation de la mort, vue comme un ultime voyage, une ultime découverte. (Pourtant Murat qui a chanté “Sépulture” ou “L’horloge” de Baudelaire n’a pas mis en musique le dernier poème des Fleurs du mal, “Le voyage” : “Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !”... “Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau…”). La mort est rêvée en dissolution dans le paysage aimé : « Accueille-moi, paysage, accueille mon vœu, Fais de moi, paysage, un nuage aux cieux” demande l’agonisant de l’album Taormina. Ailleurs, Murat chante : “J’ai su que mon tombeau serait une hirondelle”. “Les frelons d’Asie” interroge inlassablement celui qui est allé à minuit seul dans la forêt (définie dans l’album comme “le siège de l’âme”), et dans La vraie vie de Buck John Murat aspire à “dormir où Géronimo rêvait”. Les évocations de voyages qui parsèment sa discographie (“Le troupeau” par exemple), jouent d’ailleurs souvent de l’ambiguïté de ce départ. “Le monde intérieur” est ainsi un appel au départ, à l’envolée : on voudrait “Quitter tout ! Quitter l’âme et voyager…”. Or Murat conclut : “On voudrait être poussière, pour savoir ce qu’il en est… ce qu’il en sera, misère… On veut anticiper”. Car c’est finalement une volonté de savoir, de connaître, une véritable curiosité qui se manifestent dans la projection vers ce dernier départ : Murat chante dans “Géronimo” : “J’aimerions savoir ce qui va se passer”, “j’aimerions comprendre ce qui me défait”, ou conclut “Rendre l’âme” par “C’est affaire de curiosité”.

 
“Je me souviens de tout…”
     En attendant, il reste à vivre avec ses morts, à conserver ce qui est éphémère, à arracher à l’oubli mondes perdus, amis et parents disparus, et c’est aussi une tâche que Murat assigne à la chanson et à l’écriture. Chanter les lieux, l’univers de son enfance, c’est garder la mémoire d’un monde en passe de disparaître. Ne dit-il pas dans “Vendre les prés” : “quand réciter par cœur est souvenir des lieux” ? Murat ne cesse par ailleurs d’insister sur la transmission et dans les chansons évoquant la mort, les enfants sont malgré tout présents, gages de cette vie qui continue, d’un cycle qui se poursuit, d’un lien non rompu. À Chamablanc où se préparent des enterrements, il n’en faut pas moins “cuire la rhubarbe pour le petit, qui a toussé toute la nuit”. Et dans “Dans la direction du Crest”, écrite dans le deuil du père, il peint simultanément son enfance qui disparaît, et : “dans un grand silence de printemps… un troupeau… un enfant”. La mémoire englobe même le passé lointain, des vies antérieures : “Je me souviens” est riche d’images, de personnages divers, de l’époque napoléonienne à la Florence de la Renaissance.

     Les lieux, les défunts vivent donc à être dits, chantés. Murat l’a formulé nettement dans un message  écrit pour  l’enterrement du journaliste Jean Théfaine : “Jean, tu savais si bien être exigeant et sévère que tu es devenu mon ami. Dorénavant, le meilleur de mon chant portera aussi ton souvenir”. Je ne peux voir le magnifique “Mujade ribe” que comme l’évocation de la présence du père qui persiste, dans ses adresses à son fils, lucides, parfois triviales, et consolantes, dans sa langue, dans le souvenir des paysages tant aimés - puisque “chaque âme se retourne avant de rentrer dans l’ombre”. “Kids” - les enfants, encore - dit aussi la présence de celui qui reste vivant dans la contemplation du paysage, dans les souvenirs des courses en montagne.

      De cette fonction attribuée à l’écriture, Murat reprend enfin une longue tradition, qui fait du poète celui qui a le pouvoir de fixer à jamais la femme aimée dans sa jeunesse et sa beauté. Marlène est cruelle ? Il conclut sa chanson par ces vers : “Ma cyprine céleste près du cercueil que devient la beauté ? Vous périrez ma chère peut-être même m’entendrez-vous chanter…”. Il interroge aussi l’aimée de “La tige d’or” : “Qui pour t’arracher à la terre, au tombeau ?” La mort n’est pas victorieuse quand les vivants portent et disent ceux qui ne sont plus.
 

      Ni effroi ni mélancolie dans ce qui a commencé comme une quête des images funèbres et des méditations angoissées sur notre condition… Mais le réconfort à voir comment d’autres se confrontent à une réalité terrifiante, et composent avec elle. Le plaisir et la curiosité toujours renouvelés de cheminer dans cette œuvre touffue, d’y retrouver les mêmes fils obsessionnellement entrelacés, les emprunts à la tradition et les écarts insolents, les facilités parfois. De risquer de s’y perdre aussi, dans les contradictions, les postulations opposées, la volonté de penser contre soi-même; les images parfois  obscures, où se superposent l’autobiographie, l’Histoire, le mythe et le jeu avec la langue; et les clés de lecture parfois déroutantes - malicieuses peut-être ? - données en interview. Et surtout, c’est bien la vie qui demeure, obstinée, exigeante, curieuse… Avec la preuve que Murat déborde largement les clichés qui lui sont parfois paresseusement attachés.
 

 
Merci à Pierrot, son regard attentif, ses archives,
au blog de Didier Lebras, didierlebras.unblog.fr, mine de références,
et au toujours indispensable site muratextes : alainfecourt.wixsite.com !

Merci Florence! Et longue vie à Jean-Louis Murat... même si elle  nous montre qu'il peut viser l'éternité!

 

Pour rappel:

Les précédentes analyses littéraires de   Florence: 

http://www.surjeanlouismurat.com/jean-louis-murat-animaux-champ-vaches-analyselitteraire

http://www.surjeanlouismurat.com/2022/05/jeanlouismurat-v.s.naipaul-guerilleros-morituri-islam-jamaique.html

Voir les commentaires

Rédigé par Florence

Publié dans #divers- liens-autres, #2021 BUCK JOHN

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