Un JEAN-LOUIS peut en cacher un autre... et un figaro là, et du France INTER
Publié le 28 Février 2020
- 30 000 exemplaires, ça me paraissait un tirage correct... mais au Cultura, 5 exemplaires d"Elements [pour la culture européenne]" de DE BENOIST, à côté de 4 exemplaires de "FRANC maçonnerie MAGAZINE".... si... et UN SEUL EXEMPLAIRE du nouveau "VINYLE ET AUDIO" (passion vinyle et haute performance)... Oui, on a déjà fait mieux comme titre... J'avais appelé et réservé l'exemplaire (50 bornes, je ne voulais pas les faire pour rien).
En couverture, JEAN-LOUIS... A. Aubert... Et mention de deux interviews de 2 M. Maaloof. Malzieu. Il aura fallu le coup de pouce de Pierre Mikaïloff sur les réseaux pour savoir que pourtant du JLM se cachait à l'intérieur.
On y trouve en effet UNE DOUBLE PAGE illustré des 3 photos de D. Pourcher. Je ne vous les partage pas en intégralité aujourd'hui afin de soutenir ce nouveau magazine (Edition d'ACAMAR, rédac chef Christian Eudeline, dans les rédacteurs, un autre ancien: Jean-Eric Perrin). (vous pouvez l'acheter par correspondance par exemple ici). L'interview a été réalisée en auvergne.
On y apprend que BABY LOVE vient bien des SUPREMES... et surtout que MURAT a déjà prévu une session studio : "Une petite tournée, toute petite, comme d'hab, rien de spécial. J'écris des nouvelles chansons, je rentre en studio dans 15 jours pour ne pas penser à tout ce bordel. Je commence à avoir envie de faire des disques qui sortiront dans 20 ou 30 ans, en donnant une date de sortie, comme ça je pourrai faire vraiment ce que je veux. J'en ai déjà parlé à mes enfants. Parce qu'on est obligé de faire des oeuvres posthumes: le présent est merdique".
Au programme également: son coup de foudre chez Denis avec sa "pistachio", le travail avec Denis, une belle anecdote sur Tony JOE (TIna Turner PTDR en le rencontrant "pendant 10 minutes"[...]C'est incroyable, je croyais que tu étais noir")... mais rien sur les rééditions vinyles, et la collection de disque de Jean-Louis... comme quoi on ne s'enferme pas dans les galettes dans cette revue.
- Et on trouve du Murat plus facilement dans le FIGARO DE CE VENDREDI (dans le carnet "figaro et vous")... entre 250 et 300 000 exemplaires distribués....
Olivier NUC qui n'en avait pas fait des tonnes depuis un moment est plutôt dithyrambique : "album le plus inspiré de Murat depuis plusieurs années" (formulation un peu vague). "le plus fluide et mélodieux, accessible, depuis de longues années" rajoute-t-il ensuite. Longues années? Les années de Murat sont courtes... et peut-être Olivier Nuc parle-t-il de "depuis BABEL?"...
Anecdote inédite ensuite sur les années ST-TROP: "au début des années 70, je dansais 4 ou 5 heures par nuit[...] avec ma première épouse. On nous avait même proposé un contrat". Messieurs les producteurs de "danse avec les stars", à votre téléphone!! (je rigole!).
Et confirmation: "pistachio", c'est le petit surnom de la guitare, mais pas le modèle.
LE LIEN AUDIO EN PLUS
MATTHIEU CONQUET nous parlait ce matin de "BABY LOVE" SUR INTER.
Jean-Louis Murat revient et commence ce vingtième album par un geste chaloupé qui parle aussi bien de la guerre que de la ruse et d’amour, forcément. Le titre de l’album c’est Baby Love et s’il y a quelque chose du Baby Love des Suprêmes c’est dans cette pulsion d’innocence et de maîtrise conjuguées, avec guitares claviers et cuivres synthétiques. Ils ont fait tout l’album à deux, Jean-Louis Murat et son comparse Denis Clavaizolle, et je disais chaloupé, on va beaucoup remuer au cour de ce disque “Baby Love”, au tempo relevé qui change volontiers de registre.
Ce qui au fond correspond assez bien à la discographie de Jean-Louis Murat qui a signé en 40 ans albums très différents. Il a eu un côté americana auvergnate (du genre Neil Young mais du côté des volcans), il a adapté François Béranger dans 1829, il a fait dire et chanter de la poésie du XVIème à Isabelle Huppert sur des instruments baroques avec Madame Deshoulières
Si je vous parle de ses anciens albums c’est aussi parce deux d’entre eux viennent d’être réédités : Cheyenne Autumn (1989) et puis Mustango (1999) et qu’on retrouve certains de ces gestes dans ce nouveau Baby Love.
On retrouve chez Jean-Louis Murat une grande sincérité, déguisée, un peu tordue parfois, mais sincère. Il se raconte, se met à nu Jean-Louis Bergheaud alias Jean-Louis Murat.
Il se voit là comme “de la chair à psychanalyse”, dimension qui saute aux yeux avec un titre comme Le Reason why.
Je vous disais que c’est un disque plein d’amour et de contradictions, par exemple : il se méfie de ceux qui n’aiment pas la guitare, c'est d'ailleurs, ce qui est dit dans le morceau Tony Joe mais utilise volontiers l’auto-tune à la Frank Ocean. Il chanté avec Mylène Farmer mais il a eu peur de demander à Tony Joe White de jouer pour lui, il est fan de Frank Sinatra mais aussi de cyclisme. Bref il est plein de contradictions et il a bien raison.