ça enchaine... ça enchaine... Lille, Rouen, Niort...
Publié le 27 Octobre 2011
- Lille Hier... pas de surprise, si ce n'est un changement d'ordre dans la set liste... Comme je l'avais suggéré (héhé), "qu'est-ce que ça veut dire" a été chanté un peu loin dans la soirée... Vu qu'un enfant était présent, Jean-Louis a peut-être été moins électrique...mais c'est à confirmer...
- Demain, c'est NIORT, j'espère que vous vous y rendrez macifevement :
- ET ce soir, c'est ROUEN...
Abonnés de Paris-Normandie, ou camarades normands, vous avez de quoi lire :
http://www.paris-normandie.fr/article/autres-actus/murat-et-la-litterature
http://www.paris-normandie.fr/article/culture-a-la-une/le-grand-lievre-sur-les-routes
Et bien sûr, chers spectateurs chanceux, n'hésitez pas à nous laisser vos commentaires sur ces concerts...
Sur France INTER, on fait de la pub...(on apprend grâce à eux que c'est encore Philippe Barbot qui avait écrit le dossier de presse, comme il avait celui du Cours ordinaire des choses).
http://www.franceinter.fr/evenement-jean-louis-murat-au-trianon
- De l'un peu plus consistant pour conclure: UNE CHRONIQUE DE GRAND LIEVRE... par Arno Mothra
http://www.xsilence.net/disque-8225.htm Note de l'auteur: 18/20 pour l'album.
Bien qu'il risque de ne pas faire l'unanimité, à l'instar de Tristan avant lui, ce Grand lièvre charme par son élégance poétique et évite les petites erreurs des précédentes productions de Murat. Les pistes de remplissage de Lilith, voire du Cours ordinaire des choses, parfois un brin mollasson et prévisible dans sa construction, ne trouvent ici aucun écho.
Les guitares électriques, peu présentes, laissent place à des arrangements acoustiques dans lesquels se mêlent l'orgue, les guitares sèches – omniprésentes –, le piano et, surtout, une ribambelle de chœurs. Ces derniers, peu courants habituellement dans les albums de l'artiste, tout du moins dans cette forme, confèrent une atmosphère particulière, sur le fil du rasoir, jouant sans cesse entre l'ironie et une mélancolie complexe ("Vendre les prés", "Le champion espagnol"). L'Auvergnat n'en oublie pas quelques expérimentations, notamment au niveau du traitement de sa voix ou au sein même du processus de composition. Seule la pop légère et naïve du premier extrait "Les rouges souliers", par ailleurs horriblement mal choisi, vient contraster cet ensemble baigné dans une douceur triste et planante qui n'appelle jamais à l'ennui.
Comme à l'accoutumée, la voix et les mots caressent autant qu'ils écorchent en entraînant l'auditeur au cœur de territoires plus ou moins connus (ruralité, guerre, cyclisme, égarement de l'homme moderne). Une poésie leste au ton toujours libre, visant principalement à glorifier ce que l'artiste nommera des héros (les soldats, les paysans, les sportifs). Murat s'ouvre donc davantage au monde qui l'entoure et en oublie par-là même son amour pour les femmes, exprimé plus que bonnement auparavant.
"Chercher l'aventure au plus profond des mots" nous chante Jean-Louis ici, et c'est qu'on lui donnerait volontiers raison. Parions que "Sans pitié pour le cheval" et "Le champion espagnol" rejoindront rapidement la longue liste des titres incontournables du chanteur.
Encore une sacrée réussite donc, quoique peu évidente aux premières écoutes. L'édition limitée est agrémentée d'un album live de huit titres enregistrés à la Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) le 7 avril 2010. Un bonus indispensable, quoique dévoilant un rendu sonore inégal, qui offre aux amateurs des versions retravaillées de quelques classiques ("Mousse noire", "Taormina", pour le coup méconnaissable), du trop rare "Pauline et François" ou encore de l'inédit "Yes Sir", direct et essentiel.
Grand lièvre s'avère donc être du grand Murat, sûrement l'un des meilleurs aux côtés de Mustango, Venus et Tristan. Un album à apprivoiser et dont le goût s'affirme encore plus en concert – pour le coup très électrique".