Un compte-rendu du week-end Murat, yes sir!
Publié le 4 Juillet 2023
Bon, on ne va pas oublier les traditions des comptes-rendus de concert comme ça (et peut-être qu'à partir de maintenant, je vous inviterai à partager vos émotions provoquées par d'autres artistes), mais pour l'heure, c'est Marie M. qui m'a fait parvenir son "report" sur le week-end du 23 et 24 juin. Et je la remercie car maintenant, je ne me sentais plus de le faire moi-même.
Après, la question était : est-ce que je la censure un peu pour gommer un peu son enthousiasme? Et bien, non! Et s'il y a des contradicteurs qu'ils s'expriment! Un grand merci, Marie M., ainsi qu'à tous les autres participants qui m'ont donné chaud au cœur!
Note pour l'année prochaine: mobiliser un photographe...
Je m'appelle Marie, j'habite actuellement dans le Poitou mais ma région de cœur est l'Auvergne, où j'ai vécu 13 belles années dans les paysages et la musique de Murat. Mon histoire d'amour avec sa musique a une trentaine d'années et ma première rencontre avec sa musique live est le concert d'Annecy en novembre 93 ! Au retour de ce fabuleux week-end en "terres de France", j'ai eu envie d'écrire, pour prolonger, sans doute, et aussi garder des traces de cet incroyable tribute au ménestrel auvergnat. Je me permets de partager avec vous.
Chronologie
J'ai d'abord été impressionnée par l'expo en entrant dans le fotomat! Tous ces documents pour retracer l'histoire et faire voyager dans le temps!
1) LE film
Je ne sais pas combien de gens l'avaient vu, mais on est désormais beaucoup plus nombreux à avoir eu cette chance. Chapeau, Pierrot ! Dans cette fiction sur fond de tournée de Murat, même s'il est supposé interpréter un rôle, à aucun moment il ne m'a semblé le voir jouer la comédie. Juste être lui, ce mélange de Bergheaud et Murat, qu'il s'appliquait si souvent, en interviews, à séparer/opposer, et qui là ne font qu'un, à la fois détestable et attachant. (Murat n'est , à mes yeux, que l'habit de scène de Bergheaud). Comme les spectateurs de cet étrange objet cinématographique, j'ai souri, ri et aussi été très émue. En particulier de revoir les images du concert d'Annecy (qui fut donc le tout premier de ma longue liste). Tout m'est revenu d'un coup, les sons, les images de la scène et des gradins un brin clairsemés, l'éblouissement de ce premier live.... jusqu'à la robe que portait Élodie Bouchez quand elle a rejoint le groupe sur scène à la fin du concert (moment qu'on ne voit pas dans le film). Et devant ces images, j'ai réalisé de manière un peu brutale que jamais plus on ne partagerait cette superbe et énorme énergie....
2) Concert inspiré
Pierrot a souhaité nous faire découvrir 3 chanteurs/musiciens auteurs compositeurs inspirés, chacun à sa manière, par la musique de Murat.
Découvrir un artiste seul en scène, interprétant ses compositions en s'accompagnant d'un instrument, c'est la meilleure manière de le connaître et, dès les premières notes, de savoir s'il va ou non nous embarquer. Pour moi, pour chacun d'eux, ça a fonctionné ! Magnifiques rencontres ! Les 3 ont en commun un univers personnel marqué, une belle plume, des talents de musicien et une présence scénique évidente. Il me faudra d'autres écoutes (j'ai ce qu'il faut, repartie avec les CD, et je ne compte pas en rester là) pour comprendre mieux où se situent leurs influences muratiennes. Ce que j'en ai perçu au premier abord : chez Antonin/Soleil brun, mélodiste tout comme Murat, des textes également marqués par l'amour et la nature ; Alain Kingler et Murat ont en commun la même obsession assumée pour le sexe, qu'Alain exprime par des chemins moins détournés et des allusions moins codées, de manière plus crue ; quant au Flegmatic, le blues est évidemment ce qui les rapproche, avec souvent une nonchalance semblable dans le chant.
C'est une belle idée de nous avoir offert l'occasion d'une soirée pour les découvrir, avant de les réécouter le lendemain dans le répertoire de Murat. Il y a d'ailleurs eu quelques reprises dès ce vendredi soir, et j'ai été très touchée par Antonin reprenant "Qu'est-ce que ça veut dire" - et par son papa, à côté de moi dans le public, qui lui a lancé "Ça veut dire que j't'aime, Antonin !" Joli moment, illustration parfaite de l'amour qui flottait dans l'air du Fotomat durant ces 2 jours magiques !
3) L'improbable conférence
On est samedi. Pour attendre ce début de soirée si particulier, beau moment autour du piano où Vivien a joué des titres de Murat à la demande du public !
Cette conférence.... comment dire ? Approche O! combien O!riginale et O!dacieuse de Pascal Torrin (universitaire enseignant de littérature). J'ai beaucoup aimé son regard et ses prises de partis dans la manière de décortiquer l'œuvre foisonnante de l'artiste. Ce fut une conférence pleine de tiroirs secrets, d'énigmes, d'hypothèses personnelles mais bien étayées, et d'espièglerie aussi. Il a choisi comme fil conducteur l'eau, qui, sous toutes ses formes, traverse le répertoire de Murat - d'où le titre un brin malicieux de la conférence "O!" Il nous décrit l'artiste comme le "chanteur de la liquéfaction" - Là, je me dis qu'il va soit perdre des gens dans la salle, soit les accrocher vraiment. Visiblement, ça accroche, pas de mouvement de foule (romaine) vers l'issue de secours ! Des "sources de la Loue", le fil conducteur de celui qui sait apparemment où il va nous mène à.... "L'Origine du monde". Une halte plus tard, très philosophique, sur le thème de "Ce qui est important n'est pas tant ce dont on se souvient, mais ce qu'on a oublié" - où il aborde cette période d'écriture couvrant plusieurs albums (entre autres Grand Lièvre) marqués par la maladie d'Alzheimer du père de Jean-Louis et son besoin de se souvenir. Et nous arrivons au Fantasme des fantasmes, à la figure mythique de La Femme, aux yeux de Jean-Louis - en forme de révélation fracassante, hardie mais sacrément argumentée ! Dolores del Rio, belle actrice brune aux yeux sombres éclose à l'époque du muet (Dolores del Rio : les douleurs du fleuve - de l'eau, encore !). Dolores, née à Durango (ville citée dans "Le troupeau"), qu'on nous montre à l'écran portant une peau de jaguar (inspiration des "Jours du jaguar" ?), tenant un rôle dans le film de John Ford "Cheyenne Autumn" ! Dolores, enfin, qui a donné son titre à l'un des albums cultes de Murat ! Wouah !!! Ça décoiffait ! Et j'avoue que j'aurais aimé entendre Pascal Torrin développer un peu plus - mais la soirée était parfaitement timée ! J'aurais surtout adoré que Jean-Louis puisse l'entendre et nous dire ce qu'il en pensait - ce qui était prévu, si....
4) Le concert de Murat-sans-Murat
Je ne vais pas refaire la liste de celles et ceux qui ont répondu à l'appel de Pierrot - on la retrouve dans le blog, et l'ami Pierrot est en train de nous distiller les perles de ce week-end de rêve, petit à petit, pour prolonger l'enchantement. Je veux juste dire combien j'ai aimé redécouvrir, par la voix et la musique d'autres artistes, les magnifiques textes de Murat. Une belle diversité, où à travers les chansons, on devinait quand même l'univers propre à chacun/chacune - pas assez de chacune, à mon goût ! Et aucune trahison des originaux - de toutes façons, Jean-Louis n'a jamais livré en live de version studio de ses chansons, puisque la scène était un éternel recommencement dans sa propre interprétation de ses chansons, pour notre plus grand bonheur !
Quelques flashes sur les instants qui m'ont le plus touchée - c'est évidemment très personnel, et je redis combien j'ai aimé découvrir tous ces artistes, qui me laissent tous l'envie de les écouter dans leur propre registre. En vrac, mes moments forts de ce tribute : La toute première chanson, la voix vibrante de Vinh entonnant "Bang bang" - et là j'ai cru que la soirée était finie pour moi, une sorte de malaise, souffle coupé et gros trou noir, quelques fractions de secondes, à la place de la scène.... j'ai vite repris mes esprits en comprenant que le trou noir dans la scène, c'était l'absence de Jean-Louis, et les larmes m'ont aidée à reprendre le fil de la soirée (encore de L'O!, Pascal Torrin !) Voir la vidéo de ce moment m'a à nouveau beaucoup émue / L'émotion d'Eryk E., touchante et contagieuse / L'extraordinaire et magique version de Coco Macé de "Montagne" - sur les images miraculeusement synchro de Pierrot. La grâce ! / Les différents duos qui ont démontré combien ont tort ceux qui ont dénigré cet album à part mais tellement délicieux "A bird on a poire" ! / Le chant puissant, déchirant et furieusement rock d'Antonin, reprenant "L'absence de vraie vie" et terminant par "c'est l'absence de Jean-Louis" !! / Et pour finir, un coup de cœur à part - coup de foudre pour l'univers, les textes, le piano, la voix et la puissance scénique d'Alain Klingler ! Il y a longtemps que je n'ai pas été cueillie à ce point en découvrant un artiste. Un concert que j'ai reçu comme un uppercut (sans douleur) ! Si je m’attendais !
Le temps du deuil
Le temps du deuil est toujours un moment qui nous amène à tomber l'armure, ou au moins à la fendre. Moment qui nous rend très vulnérable, mais aussi, de fait, plus apte à être touché et plus capable d'exprimer des émotions.
Dans ces périodes, je me pose toujours la même question : n'est-ce pas un moment où on est davantage soi-même, peut-être au plus proche de qui on est profondément ?
Je l'ai sentie, vendredi et samedi, cette brèche ouverte, et je crois que, sans en avoir réellement conscience, j'ai laissé entrer en moi tout ce qui flottait dans l'atmosphère de ces 2 soirées tellement extra-ordinaires. Ce qui flottait dans l'air, évidemment, c'était de l'amour.
Je suis d'un naturel timide, il ne m'est pas simple d'exprimer à quelqu'un ce que je ressens. D'ailleurs, ce n'est qu'assez récemment que j'ai osé approcher Jean-Louis, après un concert, pour le remercier de ce que sa musique m'a apporté - et la suite me prouve combien j'ai eu raison de le faire, et la chance d'en avoir eu le temps.
Alors puisque ce moment de deuil me rend impudique, je profite de la brèche dans la cuirasse pour te remercier du fond du cœur, cher Pierrot, et, à travers toi, toutes celles et tous ceux rassemblé-es ce week-end, sur scène et autour, pour célébrer le dernier grand poète français et lui dire notre reconnaissance, notre chance d'avoir été ses contemporains et notre fierté d'avoir su répondre à son degré d'exigence artistique et comprendre son désir de perfection. Lui dire combien nos paysages sont bouleversés et à jamais orphelins. Et combien nous sommes riches, aussi, de ce qu'il a apporté à nos vies et à notre temps plutôt médiocre.
"Je vis pour les plus hautes amours
Et je chante à la plus haute des tours
Oui mais sans ton amour, que pourrais-je chanter ?"
J'adore cette chanson que je trouve tellement autobiographique, à mes yeux elle résume parfaitement qui il était. J'y vois une double lecture possible. L'amour est sa raison de vivre et la matière de ses chansons. "La plus haute des tours" traduit son exigence de perfection et d'absolu, de pureté et d'excellence, son refus de la médiocrité et de la facilité. Le dernier vers dit combien il n'y a rien à vivre ni à chanter sans amour et sans intensité.
La deuxième interprétation que j'en fais déborde le sens de son existence. C'est un genre de message à ceux qui n'ont pas fait l'effort de l'écouter. Ça dit que dans sa grande majorité, le public n'a que faire de la soif d'absolu et de perfection d'un chanteur/poète qui est toujours resté droit dans ses bottes, sans concessions au showbiz et fidèle à ce qu'il était au fond de lui. "Larbin de personne", comme le dit si justement la magnifique chanson d'Alain Klingler [NDLR: qui parle de Jean-Louis ]! En quelque sorte, sans l'amour du public, pourquoi chanter ? Ces vers redisent autrement ce que Murat a souvent dit de mille manières : sa déception, voire son désabus, que sa musique n'ait pas touché davantage de gens. Sa mort lui offrira peut-être une seconde vie, qui sait ?
Inutile de dire - je le fais quand même - qu'il nous appartient de faire vivre la musique et les mots de Jean-Louis. Sans le savoir (au moment où tu l'as initié), c'est ce que tu as ébauché et lancé, par ce tribute, Pierrot. Gardons ce flambeau brûlant, portons-le haut et transmettons-le, chacun-e à sa manière, et ensemble chaque fois que ce sera possible.
Merci Marie! On me souffle dans l'oreillette que "la plus haute tour" fait référence à Rimbaud. Tu avais peut-être la réf... moi, non.
Un petit cadeau pour te remercier, avec l'autorisation d'Alain Klingler, son titre inédit (sa version de vendredi):
Et celle de samedi:
Alain est en Corse pour son très bon spectacle "Dalida sur le divan", "Avec Lionel Damei, nous serons ce soir à Ghisonaccia, Jeudi à Corte et vendredi à Pigna".
[ Qq minutes dans le Sancy: Murat en large Bande son du reportage de France 3 Auvergne sur l'étape du tour, JT 19/20 du 3/07: replay sans compte et replay avec compte francetv ]
Le petit mot en plus
Voici le petit mot de présentation en brouillon pour "mlle personne":
“Bonsoir!!”... bienvenue, on parlera un peu plus demain du week-end, mais je vous remercie déjà d’être là, et pour la majorité d’entre vous pour les deux soirées. Je vais vous parler un peu du film,avec la voix d’Eddie Mitchel, de Patrick Brion ou Dominique Besnehard? Euh, bon, ça sera avec la mienne… Avec la voix de Michel Brion, ça sera trop long.
Vous allez donc regarder le film « mlle Personne » et c’est semble-t-il la première projection publique depuis sa fabrication.
Murat n’accepte de faire sa première tournée de chanteur à succès qu’à la condition qu un film soit réalisé, il dit même à l’époque que le concert est une forme plutôt démodée pour écouter de la musique, et qu’il “tenait à ce qu'une femme pose son regard sur la vulgarité de ce monde-là.»
De la fin du tournage le 23/12/ 93 au transbordeur, là où est enregistré le Murat live, à sa date de sortie officielle, 1996, il se passe donc plus de deux ans. Voici ce que dit Jean-Louis à V. Mortaigne du Monde :
“Je me suis prêté au jeu du film pour enregistrer un état de décomposition du couple. Je vivais depuis quinze ans avec la même personne, nous étions dans l'impasse, je le pressentais, il fallait évacuer tout cela. La tournée a été un révélateur, et un garde-fou. J'ai vu le film une cinquantaine de fois, j'avais toujours mon mot à dire."
Il dit aussi : “«Lorsque je visionne la cassette, c'est patent, je me comporte comme si...»
Comme s'il savait que Marie, sa compagne de toujours, allait le quitter au retour.
Sur le montage il disait avant de commencer :
“c’est un moment exaltant. Tu te sens alors le maître du monde. C'est là que se situe la véritable jouissance.” Il semble au final que ça ait été plutôt douloureux…
Le projet prend donc du retard entre la sortie du live :
- le disque qui n’était pas prêt (et comme vous le verrez, la BO officielle n’est pas vraiment présente dans le film)
- la difficulté pour trouver le montage qui convenait avec sans doute des heures et des heures de vidéos disponibles… Jean-Louis dit: "j'ai vu le film 50 fois, j'avais toujours un mot à dire".
Ainsi, s'il y a des amateurs de Romain Duris, je vous invite à être très attentif, car en fait, il ne reste plus grand chose de sa participation dans cette version.
- Il est espéré ensuite une sélection à Cannes dans la sélection “un certain regard”, ce n’est pas le cas, et une projection aux distributeurs est aussi un échec.
JL parlera ensuite de problèmes de droits, de blocage de la réalisatrice, mais on peut en douter car finalement, il semble qu’il suffisait d’aller demander à Why not pour qu’on puisse le voir…D ’ailleurs, j’ai vu il y a peu de temps qu’en plus des deux clips où certaines images étaient utilisées, des séquences avaient été diffusés à Nulle Part ailleurs, notamment celle qui voit Christophe Dupouy se faire disputer sévère.
Cela reste malgré tout un beau témoignage de Jean-Louis Murat en tournée, en pleine beauté. et on aura le plaisir d’y retrouver des visages connus ... mais ça m’amuserait beaucoup que certaines personnes dans la salle s’écrient : « mais c’est moi »... attestant ainsi d’une fidélité à JL depuis 30 ans..
Je remercie Florence, qui m’aide maintenant sur le blog, d’avoir permis de vous offrir ce film et ROSALIE COLMAR et YOUSSEF JOUINI de why not productions pour leur gentillesse et leur disponibilité (Why not est la société qui a produit le film de Maiwenn présenté à Cannes par exemple…
Je vous mets aussi le mot d'introduction du samedi:
“Bonsoir”...
Merci d’être là, un petit mot pour vous présenter la soirée… qui était prévue de longue date. Le projet AURA AIME MURAT tribute par des des artistes régionaux prévoyait un concert en aboutissement. L’agence Stardust a jeté l’éponge car la salle envisagée n’a pas donné son accord. Ce sont les DOry4 qui m’avaient soufflé l’idée d’un projet de tribute, qui m’ont un peu relancé… et on a voulu organiser cette soirée amicale. 6 participants du disque ont répondu présent… et on a trouvé quelques autres camarades pour participer.
Jean-Louis nous a fait part, à plusieurs occasions, à moi et à des artistes, de son émotion à la découverte et l’écoute du projet… et … j’ai fait 48 concerts de Murat, et ce soir, ça aurait dû être le 49e… on a appris mardi 30/05, par son ingéson, par Fred Jimenez, qu’il avait prévu de venir ce soir, avec ses musiciens pour chanter.
L’an dernier, Il m’avait fait passer un petit mot par son manager après le disque:
“je suis très touché, je remercie et félicite les participants, si je m’attendais, c’est formidable, bien à vous”
Alors, on va garder en tête - mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire de le rappeler- que son esprit va être avec nous ce soir. Il aurait pu être représenté par son fils YANN et sa famille, mais ce dernier m'a fait un gentil message pour dire que c'était trop compliqué pour lui émotionnellement, même s'il avait aussi l'envie d'être avec nous. Certains proches ont également annulé comme Stéphane Mikaelian et Denis Clavaizolle… qui voulait aussi venir accompagner des participants. On pense aussi à eux [j 'ai été content de pouvoir rendre hommage plus tard dans la soirée aux clan Mikaelian via la présence de Toma Milteau et de Lucile dans la salle].
Merci à tous les artistes qui se sont mobilisés pour rendre hommage à Jean-Louis, je pense au FLegmatic, Marjolaine Piemont, Alain Klingler qui viennent de loin notamment, et j’insiste, je suis encore touché par leur participation, motivée par la seule envie d’être sur les terres de JL et de faire vivre sa musique.
Un grand merci au FOTOMAT qui a toujours été prêt à nous accueillir, et gérer ce plateau. J’ai découvert un homme attaché à la culture, motivé à la faire vivre, sans forcement faire du bruit, et sur ce week-end, avec une prise de risque maximum, car quand il a établi le budget, je ne pensais pas rentrer dans mes frais... et je dois dire que j'aurais préféré: le coup de main, le coup du sort, de Jean-Louis, on s'en serait bien passé. On applaudit Julien!
Merci aussi à vous d’être là, et je veux remercier les contributeurs du disque présents sans qui on n’aurait pas fait tout cela, mes camarades Pierre, Isabelle, Amparo, Laetitia, Florence, Pascal, l’archiviste en chef, sans qui aussi je n’aurais pas fait grand chose… j’en oublie… Laurent, créateur du lien défait… il y en a bcp d’autres…. Armelle… Pensées à Armand et Wassy qui n’ont finalement pas pu venir.
Yannick Haenel dans Charlie hebdo termine sa chronique ainsi;
“et j’entends maintenant une voix qui dit : sauras-tu tenir ta promesse et m’aimer cette nuit?”
Nous saurons t’aimer cette nuit, et les jours suivants… et ça passe vraiment par faire vivre sa musique et ses mots…
“Que restera-t-il de moi?” chantait-il. On doit commencer à répondre à cette question ce soir… Et pour nous, simples admirateurs, et pour les générations qui vont le découvrir, c’est bien sûr ses chansons. Faisons vivre Jean-Louis Murat!