10 pages sur Jean-Louis Murat dans HEXAGONE
Publié le 2 Octobre 2023
Après la petite ou grande (je n'ai pas décidé encore) déception du Magic spécial, j'ai découvert avec plaisir les 10 pages consacrées à Jean-Louis Murat dans HEXAGONE numéro 29.
Comme de bien entendu, c'est Nicolas Brulebois qui s'y colle. En grand admirateur mais capable d'avoir un regard critique, il livre une analyse plutôt juste, mais toujours personnelle et subjective, et il rend très bien hommage à la spécificité de l'oeuvre de Jean-Louis Murat, dans la chanson française, par sa résolution à ne rien céder au texte sur la musique, à l'inspiration, notamment sexuelle, sa prolixité, son rejet de la chanson réaliste... L'article est poursuivi par un choix de 10 chansons "en forme d'itinéraire bis", une occasion d'évoquer là encore pas mal de choses (ses chansons sociales, ses collaborations...).
Nicolas qui a apprécié le disque aura aime Murat y fait référence deux fois dans le texte, et heureux hasard, on retrouve 3 chanteurs du projet dans les chroniques de ce numéro: Nicolas Paugam, Gontard et Fred Bobin. Il sera certainement question du nouveau disque d'Alain Klingler dans le prochain...
On retrouvera en couverture Lynda Lemay, qui fait l'objet d'un dossier qui rappellera les grandes heures de Chorus.
Aidez la presse musicale en achetant le numéro: https://hexagone.me/boutique/
Bon, si on doit faire une petite remarque, c'est au moins la 3e fois qu'Hexagone fait plusieurs pages sur JLM, et toujours avec des illustrations (une question de coût, les photos utilisées sont généralement celles faites par le rédacteur en chef), et celle de la photo ci-dessus n'illustre pas si bien le propos en en restant un peu à la caricature. Dommage.
LE LIEN EN PLUS
Dans le grand atelier diffusé sur france inter ce week-end, était invitée Marie-Hélène Lafon dont on a justement parlé dans l'article précédent.
Vincent Josse réconcilié avec Murat a choisi de lui faire écouter "si je devais manquer de toi", on entend subrepticement avant la chanson l'auteure du Cantal dire son admiration pour le chanteur (un peu avant la 40e minute). Les propos qu'elle tient juste avant sur Cézanne et le "côté pas fini" m'évoque Jean-Louis Murat ("son flou artistique" dit Brulebois dans l'article d'Hexagone avec l'opposition avec Voulzy, Cabrel).
Après la chanson, Vincent Josse propose à Lafon d'improviser une suite à la phrase "si je devais manquer de toi", et elle avoue alors être incapable de faire des chansons, elle a essayé sans succès. Le lien est par contre direct avec Murat ensuite quand elle indique qu'en cours, elle aimerait ne faire que de la lecture à voix haute... Murat aurait aimé, lui qui adorait partager ses coups de coeur à son entourage et à ses musiciens.