ET un 2e livre annoncé...
Publié le 9 Janvier 2024
Après l'information de la sortie du livre de Pierre Andrieu (article précédent), voici qu'en est annoncé un autre (après celui de C. Barré pour la fin de l'année)... lui aussi d'une connaissance (un peu oublié, même si fb m'indique une relation d'amitié depuis septembre 2010)... Antoine Couder. Même date de sortie, même éditeur... ça ressemble à un erreur! Et bien, non! Antoine Couder me confirme ce soir sans "pouvoir" m'en dire plus me dit-il. Avec le même éditeur, on peut penser que les deux livres ont deux objectifs et regards différents.
Le livre se nommerait Murat, foule romaine, autour de 12 euros, EAN13 Code: 9782487270091 128 pages.
Il semblerait que l'éditeur communiquera sur les deux livres avec la mention "premier anniversaire du décès de Jean-Louis Murat" (ça apparaît ainsi sur Amazon) -sous réserve-.
Antoine a réalisé une playlist JL Murat commentée sur le site "toute la culture" le 29 mai (il collabore au site depuis de nombreuses années, mais ce n'est pas lui qui a écrit les nombreux articles sur JL Murat). Il est passé par différents sites et Gonzaï, entre autres activités. Mais cette historien de formation a déjà écrit plusieurs livres dont un sur HIGELIN et un essai Fantômes de la renommée préfacé par Rodoph Burger (chronique longueur d'ondes). Un autre livre Rock’n’roll Animal mettait en scène également le rock alsacien.
Antoine Couder vit à Paris. Il est l'auteur de plusieurs livres rock : Rock'n'roll animal - un revers de satire, l'Harmattan, Jacques Higelin, Devenir autre, Castor Astral, Fantômes de la renommée, éditions Médiapop.
Il est également auteur de plusieurs documentaires radiophoniques pour France Culture
ci-dessous à droite : (avec Fred Poulet et R. Burger)
On pouvait attendre Olivier Nuc, Baptiste Vignol et ce sont les outsiders qui franchissent la ligne en premier... mais on n'est pas dans là dans une course de vitesse.
Merci JLR et Fabrice
LE LIEN EN PLUS
Je ne crois pas avoir partagé la playlist d'Antoine Couder sur "toute la culture" ou alors rapidement dans cette fin de mois de mai sinistre. Voilà de quoi découvrir sa plume et sa sensibilité muratienne.
https://toutelaculture.com/musique/la-playlist-made-in-jean-louis-murat/
Cette semaine c’est tout pour Jean-Louis, le Jean-Louis de trois grands disques, le Jean-Louis pour qui jamais notre chagrin ne pourra s’éteindre.
Le parcours de la peine — Le manteau de pluie
Au début, c’est presque la version mélancolique du Daho de “Laisse tomber les jaloux”, du Darcel à la petite cuillère Chamfort – celui-là, l’a-t-il descendu au lance-flamme ? Je ne sais plus- qu’importe, il y aura toujours un peu plus avec Murat, comme cette phrase anodine et malicieuse, trainarde comme ce corps que l’on imagine exulté encore un peu avant de s’offrir à sa toute belle : oh dis-moi, quel et le bon, le mauvais, que puis-je croire ? Les yeux implorants de cet amour à portée des mendiants à Rio.
Bang bang — Mustango
Toi, tu le sais (oui, tu le sais, cette énergie circule de tes yeux vers mes yeux), il suffit de prononcer ces mots, tous vos désirs me dominent, tous vos rires, tous vos enchantements et puis peu à peu, tout se précise. Murat ne parle que de cette intensité qui monte et modifie l’être au plus profond. Catho lyrique de l’explosion, de l’implosion, de la transformation. De la grâce.
Aimer — Dolores
Au plus simple, au plus conquérant, tomber le manteau de pluie du parcours de la peine. Baudelaire dans une euphorie du MDMA. Il faut, il faut !! La philosophie de l’amour coupable se fait plus allemande. Il faut retrouver cet amant au corps ruisselant. Vite. Et tu arriveras à cette question dont tu as déjà la réponse : as-tu aimé poser ton cœur à l’intérieur d’un être heureux ?
Gorge profonde — Le manteau de pluie
À terre cette fois, les larmes chez Murat jamais ne tâcheront ses yeux clairs, elles resteront à l’intérieur, toujours coincées dans cette gorge qui contient à la fois le bonheur et le lucre. Le texte alors se fait bref, il s’adresse à l’invisible, à l’aveugle … Quel est ton nom ? Ce sera celle dont la présence se fait plus insistante, ce sera la messagère, toi … ma gorge profonde. tu es la pluie, tu es le beau temps, tu dis et redis qu’il n’y aura jamais de fin à cette ronde qui s’éveille dans l’amour.
Réversibilité — Dolores
Et puis on finit par se connaître, se reconnaître, toujours ces mêmes intros presque militaires, ces vice versa qui aimantent les émanations de ces corps enchantés vers le retournement, l’équation de la réversibilité. Un temps c’est la folie de l’amour, du don de soi et l’instant d’après, ce sera l’obscurité vertigineuse, la hantise du néant. Ange plein de gaité, connaissez-vous l’angoisse, la honte, les remords, les sanglots, les ennuis … Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ? Cette fois, c’est vraiment du Baudelaire, mais celui-ci a rencontré Kafka dans cette sorte de brutale lucidité qui surgit lorsque la fin arrive. Le coeur qui s’arrête, l’étouffement.