MURAT AU BOTA (bilan intermédiaire)
Publié le 1 Février 2015
Mais comment voulez-vous que je fasse mon job de chroniqueur culturel indépendant si en plus de me faire inviter, l'artiste me tape sur l'épaule à la fin du concert, "et mais comment tu vas? t'es plus à Lyon?"... -hein?euh...
Bon, bein, cette fois, pour le reporter incognito, c'est définitivement râpé... Ça l'était certainement déjà depuis un petit moment, mais je ne cherchais pas à le démontrer.
"et comment t'as trouvé?".... Oh...."bien, bien"... fait le Pierrot qui se débine....
La vérité, c'est que j'ai un peu décroché en milieu de concert!! Peut-être autant du fait d'éléments extérieurs (la prostate, et être coincé près de la sortie ensuite) que de la prestation.
Et pourtant, j'étais bien emballé au départ: la banane de Christopher Thomas à la basse et contrebasse fait plaisir à voir et à entendre. Il fait sourire et rire Stéphane Reynaud, qui reste malgré tout concentré. Chris fait aussi parfois quelques choeurs, du tambourin sur un titre. La classe américaine, et comme me le dira Stéphane "il comprend la musique de Jean-Louis"... et il n'en rajoute pas non plus... (le très intérimaire C. Minck lui en rajoutait pas mal, des notes).
Quant à Gaël Rakotondrabe, tout jeune, mais un CV déjà impressionnant, il remplace à lui tout seul le Delano Orchestra.... ou du moins, l'orchestration avec violoncelle et trompette de Babel... et c'est très convainquant. Toujours avec des sonorités plutôt synthé/orgue que piano je pense. On reste donc finalement sur une orchestration pas si différente des tournées précédentes avec Slim (plus axé orgue) et surtout Denis. Cela ne tourne donc pas au style "jazz/piano bar"... sauf que Murat choisit plutôt de nous livrer un "récital Babel" qu'un concert rock. Pas d'intro-impro (sauf au 1er titre, et c'était chouette), peu de solo. Même le final ne donne pas lieu au traditionnel "lâcher de chevaux"... Pas de jaguar, de taormina, de Vaudou... alors que le titre choisi pouvait bien-sûr s'y prêter (certains titres sont pourtant joués un peu rythmés -col de Diane je crois-.
Un compte-rendu précédent parlait d'une guitare épiphone... Il arborait hier son habituel fender.
Le groupe tourne déjà donc très bien, même s'ils pensent qu'ils ne sont pas encore totalement rôdé..
Alors, mon relâchement? N'en tirez aucune conclusion:
JL S sur fb me dit: "très beau concert, interprétations de Babel mettant en valeur la beauté des textes. Concert tout en douceur et plein de sensibilité et en prime notre JLM d'humeur généreuse. Bon concert à Mons".
Donc, oui, un Jean-Louis bien présent. La voix est belle, le pupitre est là, mais je n'ai pas eu l'impression qu'il lisait. Une réflexion d'un spectateur réclamant des "compos, pas ce blues là..." le laisse froid... "un français" dit-il... flattant le public belge dans le sens de la frite. Peut-être que finalement, j'ai définitivement un problème avec les chansons de Babel... Bon, ce soir, je m'approche de la scène... et je m'arrime au chanteur. J'ai envie d'être aussi conquis que l'ami Charles:
La nouvelle formation donne un punch incroyable sur certains titres de Babel. La basse étonnante et jazzy de Chris fait merveille tandis que les claviers impertinents de Gaël rappellent indéniablement les années 70. Parfois les Doors, mais le plus souvent, j'avais le sentiment que Stevie Wonder se cachait quelque part. Magique! Quant aux Frelons d'Asie, ce titre est une pure merveille sur disque comme sur scène. Bref, une soirée très longtemps intéressante et agréable.
Et que dire du Murat à la séance dédicace? Pas de "champeron brune" derrière lui... et lui se prêtant au séance de photos... et bisous... Je l'ai moi-même mitraillé pour le compte de deux amies belges... en lui disant "après Mondino, Rheims, Pierrot!"... Le e-phone a terminé dans la soutien gorge de la fan par crainte du vol... Ah, il va y avoir des jalouses...
Et vu que j'ai foiré mon compte-rendu, en voilà un autre: avec photos (mais où était le public chaud? Je l'ai pas vu).
https://branchesculture.wordpress.com/2015/02/01/jean-louis-murat-babel-concert-botanique-bruxelles/
EDIT: VOICI LA SUITE DE MON VOYAGE EN BELGIQUE à lire ici. Et je dois vous dire que je m'en veux d'être passé un peu à côté à Bruxelles, puisqu'il n'y avait pas de quoi.
le bota:
et pour compléter ce compte-rendu vite fait, quelques photos de mon parcours à la recherche du kebab ouvert:
J'étais fatigué: j'avais quand même traversé 4 pays pour voir Murat: l'Allemagne, la Hollande, la Belgique et la Turquie!!!