Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Publié le 14 Juillet 2017
3e édition du festival... et 3e fois que j'honore de ma présence le festival du village d'Autrans-Méaudre... même si j'avoue que ça passe assez inaperçu, à ma grande surprise.
J'ai fait l'impasse sur le week-end, et j'ai choisi le dernier jour avec à l'affiche CAMILLE et Frànçois and The Atlas Mountain.
J'arrive vers 19 heures après avoir été coincé un long moment dans la vallée. La montée dans la montagne en a été que plus heureuse et "émerveillante".
Le 2e concert gratuit était en train de se dérouler sous le chapiteau (nouveauté de cette année, permettant la création d'une ambiance plus "cosy" pour les concerts "extérieurs"... Extérieur Pour le coup, ils deviennent trop "enfermés": difficile de profiter des shows si on ne se met pas à l'intérieur (très sombre)... Et là, j 'ai plutôt envie de profiter de l'air pur.
Petit passage par l'espace VIP pour un point presse... Le message est clair : c'est un succès, objectif de fréquentation atteint (15 000), et le festival s'installe, avec une offre qui s'élargit (camping, nouvelles animations). Je réalise que je n'avais pas compris le nouveau fonctionnement de l'année (et dans mon article précédent, j'avais donc dit une bêtise) : en fait, entre la programmation payante (20 h, et 22h), il est intercalé un artiste dans le petit chapiteau en gratuit. Je ne suis pas forcément convaincu, bien que ça fasse tourner la buvette et que Jupiter & Okwess de Kinshasa ait fourni une prestation générant une magnifique ambiance.
- 20 heures, Frànçois and The atlas Mountain débute devant une assistance un peu clairsemée mais les spectateurs finissent de se décider à quitter les pelouses.
Joli show, très rythmé et ensoleillé, ponctué de quelques pas de danse communs entre le bassiste- percussionniste et le chanteur-guitariste. Le public apprécie mais je ne rentre pas tout-à-fait dedans (prendre des photos durant les 3 premières chansons ne m'aide pas). J'ai pensé aux Talking heads... mais je n'aurais pas osé en parler si je n'avais pas vu que le wiki évoque cette influence.
- A 19h30, un sms me prévient que le management de Camille n'autorise pas les photos.. sauf pour deux photographes (pendant la 4e chanson et depuis la console)... Et bien, me voilà débarrassé du reportage photo... Et je me glisse à une quinzaine de mètres de la scène et je respecte l'embargo sur les pixels.
Et j'ai été... D'abord curieux, puis doucement un peu épaté, et finalement, franchement convaincu par le spectacle. C'est du haut-niveau, avec une mise en scène bleutée qui, sans être révolutionnaire, me permet de rentrer dans le concert, j'adore par exemple l'imagerie sixties de la diva, et de ses belles choristes sur sa droite en fond, puis on est interpelé par ce percussionniste qui reste de dos en peignoir de boxeur... Et chaque chanson propose ses petites variations. Le spectacle n'est assurément pas pour Eric Zemmour: deux musiciens portent des robes, et Camille va jusqu'à fesser le boxeur... De quoi faire tomber en apoplexie le polémiste... sans parler du charisme de cette maitresse femme qui s'agite dans tous les sens, relèvent sa robe très haut, et souvent dans une concentration communicative...
Avec 7 voix, deux percussionnistes, et des claviers, également 7 "corps" - mais sans abuser des expérimentations passées il me semble-, Camille livre un set d'une variété qui me surprend (du rock - too drunk to fuck des Dead Kennedys à la bourrée - ci-dessous).
Camille joue donc avec les mots, les rythmes... et on aimerait peut-être des moments allant plus sur l'émotion. Les deux titres du "fil" (enregistré par Stéphane Prin, je le rappelle) pouvaient peut-être en être l'occasion: "pale septembre", Camille se mettant au piano mais "prendre ta douleur" était totalement dans l'énergie. Ainsi, si j'ai été estomaqué par le spectacle, et la musique "live" produite, et que je retournerai la voir avec joie, je ne suis pas pour autant décidé à me mettre à écouter ses disques... à l'instar du "fil" qui doit se trouver quelque part chez moi, mais loin de la platine. Le lendemain, j'écoutais Lilith (avec les choeurs de Camille)... et en matière d'émotions, je comprenais qu'il n'y avait pas photos... mais je me disais qu'il était dommage de ne pas entendre ces chansons dans l'écrin d'un show aussi chaud et précis... mais on ne peut pas tout avoir.
Je vous ai mis quelques vidéos... même si je n'y retrouve pas la "magie" de l'instant.
TOUTES LES DATES DE TOURNEE SUR LE SITE OFFICIEL ...
et elle passe à côté de chez moi... et surement près de chez vous...
LE LIEN EN PLUS
Murat et Camille, c'est bien sûr Lilith et le Parfum d'acacia au jardin... et plus tard, la brouille avec cette fameuse chanson "baby carni bird":
Discussion sur la chanson sur le forum des fans de CAMILLE
Libération comparait "le fil" à DOLORES: On l'a entendue sur l'objet de reprises new wave Nouvelle vague et aux côtés de Jean-Louis Murat (sur Lilith et Parfum d'acacia au jardin). Le Fil établit d'ailleurs une possible correspondance avec Dolorès dudit Murat : deux points de vue éminents, l'un féminin, l'autre masculin, sur la rupture amoureuse.
Sa chanson la plus fière, Baby Carni Bird, est une Melody Nelson à la Camille. "C'est une réponse à Serge Gainsbourg, à Jean-Louis Murat, à tous ceux qui se voient en Pygmalion. Dans mon texte, Baby Carni s'invente elle-même un nom, une légende. Ce n'est pas l'homme qui la fait exister." Mince, Eric Zemmour, j'espère que tu ne me lis pas....