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Article TOURNAI

Publié le 29 Octobre 2010

 

 

Une journaliste muratienne de toute évidence donne son avis

"Jean-Louis Murat en ses murailles
  • Source: L Avenir
  • Françoise LISON

TOURNAI - On espérait un prince des nuits, il n'est pas venu. Même l'audacieuse poésie du récital est restée barricadée du côté des ombres.



«Inutile de me chercher/Parmi les morts...» Pour son premier concert à Tournai, Jean-Louis Murat a manqué le rendez-vous avec un public qui apprécie la chanson française, la sincère, l'exigeante. Et qui l'attendait, lui, avec un bel enthousiasme.

«C'est son style» Trois musiciens accompagnent le chanteur dans cette aventure toujours réinventée, entre scène et salle. Le nouvel album «Le cours ordinaire des choses» est une excellente carte de visite pour l'équipe d'artistes. On y repère un univers sombre, onirique, qui s'installe dès les premières chansons. Les éclairages invitent le public au partage d'une volée de confidences. Chacun peut se sentir en accord avec l'atmosphère d'un tableau intimiste.

C'est l'heure de la complainte : si «Ginette Ramade» donne le ton à un concert feutré, à une page en clair-obscur, elle se sent vite à l'étroit dans un halo qui ne lui laisse guère d'horizon. Elle ne s'évade pas de cette silhouette repliée sur une guitare qui fait corps avec elle. Pas plus que ne s'envole «La mésange bleue», un poème au long cours qui a tant à nous dire à propos des hivers et de leurs fêlures. «Le frisson froid nous a trouvés...» Perdu sur sa grise banquise, Jean-Louis Murat ne cherche pas à rejoindre ceux qui l'attendent, là, à portée de regard. Personne cependant ne lui demande la lune. Juste un rayon complice, de temps à autre, pour vibrer sur la même corde, épingler une métaphore, partager un rai de lueur.

Une chanson inédite et voilà «Pauline» au coeur de la forêt. Et l'instant de la galopade de «16h, qu'est-ce que tu fais ?», à laquelle répond une ballade heurtée, aux savants arpèges. Légendes puisées en terre de mémoire, ponctuées de notes qui sonnent le glas : on devine un Rimbaud entre les quatrains et les astres. Et c'est Baudelaire qui signe le seul rappel. Mais la poésie a fui.

Le chanteur quitte la scène àson tour. Il a oublié l'harmonica balancé dans un geste d'humeur, giflé la sympathie des régisseurs. Personne n'est obligé d'être généreux. «C'est son style», disent quelques-uns de ses admirateurs avec un rien de déception dans la voix.

Voilà. C'est son style."

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo- 2010-aout 2011

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A
<br /> <br /> mais bon sang, qu'est-ce qui lui est arrivé? va-ton savoir enfin ou est-ce trop personnel? <br /> <br /> <br /> <br />
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