Benjamin Biolay : quand on revient parmi les siens(la suite)...
Publié le 15 Décembre 2010
QUAND ON REVIENT PARMI LES SIENS... NOUS VOILA BIEN?
Bon… je me suis décidé à la presque dernière minute… mais je suis allé voir Biolay samedi… poussé par l’idée que j’y verrais un concert pas comme un autre… En effet : dernière date d’une longue tournée, parc des expos (grande salle) et retour de l’enfant prodigue au bercail… C’était à Villefranche sur saône…
Et pourtant, ce n’était pas la forme… méga rhume, mal au crane, état fébrile… mais soit, j’étais à 20 minutes de là… cela aurait été béta… même s’il faut en supporter : la petite attente dans le froid, la petite attente dans la salle, la Grolsch pas idéal pour faire passer tout ça, le mauvais choix de pneumatiques… jusqu’à ma pubalgie qui me titille enfin de soirée… Enfin soit, c’est important de préciser tout ça : j’étais pas dans les meilleures conditions.
Alors que dire ? (oui, j’abuse de ces tournures, je m’en rends compte, mais c’est si pratique… d’autant plus quand justement… on s’interroge… alors soit… oui, rhoo… encore une formule..).
J'ai sensiblement eu les mêmes impressions que la dernière fois au transbordeur:
Alors, elle vient cette chronique ? Il va la cracher ou quoi ?
Et, oh, minute, papillon, ou, ah, papillon ! (est-ce que je l’ai déjà faite celle-ci ?)
Je suis pas inspiré, pas inspiré, voila la vérité… mais soit, je n’ai pas fait tout ça (bravé la maladie, le froid, le mur du son, franchi les barrières du Beaujolais) pour ne pas vous en parler… Alors, je m’exécute (dans tous les sens du terme, car c’est aussi un peu pénible… c’est pour ça que je divague un peu pour me chauffer le clavier, m’éclairer un peu l’esprit… et j’ai bien conscience de vous infliger une deuxième longue introduction sans intérêt (avec l’article d’hier)… mais soit…
Alors what else ?
Comme le montre les photos, nous voila dans un hall d’exposition éclairés de néon. L’espace est divisible par des lourds rideaux . L’espace bar est planté au milieu d’un quart, face à lui, un autre quart est fermé, et à gauche, l’espace concert… Toute petite tribune qui ne facilite pas le travail des organisateurs : la moitié est réservée pour les invités et VIP (certains parisiens de NAIVE…venus fêter leur bonne affaire 2010) et les femmes enceintes venus par milliers rouspètent de ne pouvoir loger leur corps rebondis dans un carcan de plastique. Elles sont tellement nombreuses que c’est à se demander si « BB » n’a pas généré de folles nuits d’amour en début d’année… Sur fond de textes évoquant la « séparation », «l’héritage », la toxicomanie… C’est étonnant !
Enfin, soit, la salle se remplit gentiment, mais c’est loin d’être sold out… on se déplace facilement.. 2500 personnes ? 3000 personnes ?
Première partie :
Un concours a été vaguement réalisé pour celui qui aura l’honneur de faire la première partie… C’est Ronan SIRI qui a été choisi. Formule trio, et chant en anglais… Intéressant de voir un gamin faire des trucs de vieux… tendance Jeff Buckley… Mais chant en anglais et coupe de cheveux : deux éléments rédhibitoires… Oui, je n’aime que les chanteurs qui ne font pas attention à leur coupe de cheveux… c’est comme ça….Et non, ça n’a rien à voir avec ma calvitie !! En tout cas, Ronan Siri, comme chanteur à minettes, il a peut-être sa chance à côté de Mustang.
http://www.myspace.com/undatrees
21h35 début du concert, toujours très beau moment avec michel Aumont et Rilke
http://www.youtube.com/watch?v=GaSSYZjWLjQ
Et ça part sans surprise :
Au casino de Paris, c’était ça… :
A Villefranche, ça devait y ressembler :
pour écrire un seul vers
tout ça me tourmente
même si tu pars
si tu suis mon regard
Night shop
Lyon presqu'île
chère inconnue
prenons le large
dans la merco Benz
Ton héritage
nuage noir
novembre
les separes
bien avant
la superbe
qu'est ce que ça peut faire
l'espoir fait vivre
assez parlé de moi
15 sept
à l'origine
Negatif
Padam (pas sûr ?)
cerfs volant
Brandt Rhapsodie
Il faut y rajouter Le JARDIN d’HIVER, qu’il avait aussi chanté à MADRID (live diffusé par Europe1)… et la seule surprise de la soirée : une reprise de « a girl like you » d’Edwin Collins, mais on me dit dans l’oreillette, qui l’a déjà chanté. Avec la reprise de Gorillaz à la fin de « négatif », Biolay remercie ainsi la pop anglaise des années 80 et 90 auxquelles « la superbe » doit tant (on ne va pas relancer le débat sur la notion de plagiat ou d’hommage) !
Ah, en parlant de ça, je regrette tant que l’intro de « prenons le large » ne soit pas étiré, et au contraire raccourci…
J’ai opté pour les boules quiès au début de concert…par expérience du transbo… et puis, j’avais des impressions étranges, je les ai retiré. J’ai eu l’impression d’un son plus maitrisé – la salle était aussi grande-… et puis, j’ai finalement remis une boule dans une oreille… Le batteur donne certains coups de marteaux particulièrement violents, l’effet est d’ailleurs réussi… et je vois dans le public certaines personnes se protéger les oreilles en fin de morceaux…
J’ai eu l’impression parfois de passer dans de grands tunnels de chansons rythmées… où toute mon attention s’est envolée… Je trouve vraiment que le meilleur moment est quand Biolay se pose au piano… et hélas, ça passe un peu trop vite…
Je suis très déçu que l’on n’ait pas eu un peu des surprises (des duos, c’est toujours réservé au public parisien…) et malgré le fait que Biolay nous dise que c’est une soirée exceptionnelle, particulière… il n’a pas beaucoup parlé de sa ville, raconté des histoires… et c’est vraiment dommage… Mise à part une jolie anecdote sur son fils (il raconte qu’il a eu « un bide monumental » avec sa chanson « mon héritage » quand il lui a chanté… Son fils préfère David Guetta), rien de vraiment exceptionnel à se mettre sous le cortex. Je descellerais dans cela l’écart qui existe entre le BB, musicien, de gauche, finalement parisien, et puis Villefranche, ville de droite, d’hyper-droite, des joues rouges et du beaujolais… Il « pose » un peu sur ses origines mais elles sont avant tout familiales. Il n’a rien à nous en dire… sauf à chanter « lyon presque ile » ou « me voilà bien ».
En remerciements, il a pris un peu plus de temps pour remercier les gens de NAIVE qui s’étaient déplacées… notamment pour s’excuser avec une personne de « n’être pas toujours très cool »…
En tout cas, jolis ambiances, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de bras se lever. La salle s’est bien animée. En matière de mise en scène, idem que pour le transbo, ces grands plans d’aluminium en décors sont plutôt moches… sauf sur un titre, où ils sont illuminés d’étoiles bleutées… Enfin, comme au transbo, beaucoup aimé la fin de «Brand rhapsodie » où les musiciens quittent la scène les uns après les autres….