"Bonne espérance", le VOYAGE DE NOZ
Publié le 30 Novembre 2010
Non, non, vraiment, je ne peux pas vous parler du VOYAGE de NOZ. Ne comptez pas sur moi. Je ne suis pas votre homme. Vous ne les connaissez pas et je ne les connais que trop bien. Impossible d’en parler. Trop de choses… et je ne sais même plus à quoi ils ressemblent, ou quelle est la voix du chanteur Stéphane Pétrier. Pour moi, c’est juste une madeleine… dégusté en classe de terminale en 91 pour la première… au temps de la K7 bleue… et puis, par un croisement sur un banc de fac, l’histoire qui commence vraiment avec un premier concert…
Le premier d’une interminable série… incalculable série.. poissons rouges, croix qui se dresse, lévitation, Caméron Diaz, fesses rebondies, La Fouillouse et Chauffailles… enfin, soit, ça serait trop long… non, je ne peux pas vous en parler… Où sont mes notes ? Ah, là…
Je ne peux pas vous parler de mon Voyage de NOZ… mais de « Bonne espérance », leur 7e album-studio, et « album-concept », pourquoi pas ? Enfin, on peut essayer…
C’est vrai que vous ne partez pas de zéro, j’ai souvent fait des clins d’œil au groupe, notamment du fait de la présence de Stéphane Pétrier aux concerts lyonnais de Murat… puis en l’invitant en Inter-ViOUS récemment… mais soit, il est inutile d’avoir son bac + 20 en Hautes-Etudes Nozeenne, comme bibi, dés-agrégé avec les félicitations ahuri comme le Téqu, pour aborder ce disque. Il serait toutefois dommage de vous cacher que le Voyage de NOZ est spécialiste des albums contant des histoires… « opéra », « le signe » « exit part2 »… et « l’homme le plus heureux du monde » en 2001 qui mettait en scène « Esther appertine chanteur déchu et sa vie dérêvée…
C’est d’ailleurs lui qui ouvre le nouveau double album en un petit clin d’œil (« est-ce l’air d’Aberdeen ?» - oui, Pétrier ne crache pas sur le jeux de mots) mais on n’aura pas la chance par la suite de garder le sourire… même si on nous promet une « happy end » (prologue et épilogue, procédure habituelle chez NOZ).
Je ne parlerai pas de l’histoire. Juste le pitch : En Ecosse, un drame… un frère et une sœur aux prises avec le démon… qui n’est pas celui qu’on croit… enfin, pas seulement. Chacun se fera son idée et ses images. Stéphane Pétrier nous disait qu’il admirait les auteurs pouvant conter et camper une histoire en quelques minutes. Même s’il déroule la sienne sur 21 titres, chaque chanson est un épisode à part, une pierre dans le mur… Le dossier de presse indique : Entre le «Festen» de Vintenberg et les sombres ambiances d’Edgar Poe, les textes de Stéphane Pétrier nous plongent dans une histoire tourmentée et intemporelle où s’entrechoquent secrets de familles, amours incestueuses et sombres vengeances.
D’un point de vue musical, loin des démonstrations tout azimuts du « signe », j’admire l’unité de ce double album, pourtant le plus acoustique du groupe et qui fait la part belle aux guitares sèches d’Emmanuel Perrin et d’Erik Clapot (qui a travaillé avec SOREL ). Pourtant, les ambiances varient (du folk trad. avec « Poe » aux ambiances rock progressif de Each uisge, en passant par la ballade très « musical » de « rendez-vous dans une autre vie »). Pourtant, les ruptures sont présentes (avec du passage à l’électrique : les divorçailles). Pourtant, l’apport de claviers, des cuivres (fiévreuses sur La Tempête), de la guitare 12 cordes et des touches de violon, apportent des belles enluminures à l’histoire. Pourtant, les chœurs (le secret…) sont très réussies… et personnellement, j’avale sans difficulté, ni aigreurs d’estomac les deux disques de suite… et j’ai même un peu de mal à les quitter depuis vendredi jour de sortie de l’album… Du bel ouvrage assurément (une phrase toute faite, une !)…
Pour une fois, je ne veux pas passer en revue tous les titres, juste vous laissez entrer dans l’univers. Alors que rajouter ? Parler du chant ? A part des morceaux parlés (il est temps, photo de famille), des petites respirations dans l’album, Stéphane porte l’album à bout des cordes vocales, en avant !, et incarnant ses personnages, de manière expressive mais sans excès (n’allons pas dire « sobriété » pour ce fan de Queen).
Il faut bien sûr ajouter que tout cela nous réserve des jolis moments d’émotion, notamment le magnifique « happy ending »… Laurent Cachard, régulièrement évoqué sur ce blog, pourtant pas au départ un fan des NOZ, est allé jusqu’à écrire (sur FB): "Une nuit sans étoile" est sans doute la plus belle chanson jamais écrite et oui, j'ai le sens de l'hyperbole ». Ce n’est pas ma chanson préférée… et pourtant, les chœurs… et le violon final… ah…. Merci pour tant… Merci pour tout… et le VOYAGE.
ET POUR ACHETER LE DISQUE :
-en numérique : sur les plateformes légales
- par VPC : http://www.levoyagedenoz.com/Commande-DVD-Albums-Noz.pdf
- un petit week end sur LYon à l'occasion de la fête des LUmières ; chez les disquaires lyonnaires....
LE LIEN EN PLUS :
L'analyse plus détaillée du romancier LAURENT CACHARD sur BONNE ESPERANCE:
http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2010/11/30/bonne-esperance-decodages1.html