Jacques Higelin, en concert, 28/06/2013
Publié le 29 Juin 2013
Fête des voisins ou Jacques Higelin? Je me suis posé la question... surtout que dans le Dauphiné, ça causait de 10 000 personnes à la fête des lilattes (le parc public de Bourgoin-Jallieu) : le muratien n'a pas l'habitude d'une telle foule. Mais soit, le temps est moyen, et je ne vois pas non plus le grand Jacques rameuté la France entière au bord de l'autoroute A43. Et puis, ça me dit bien de me faire deux papis en 4 jours : Higelin vendredi, et Neil Young lundi!!
L'ambiance est bien agréable dans le parc... La Mairie a eu la curieuse idée de mettre des sièges à disposition, le premier groupe biberonné aux abbatoirs (smac) je pense a un mal fou devant les papis et mamis berjalliens assis sur leur bien précieux... Certains assis se rapprochent de plus en plus près des barrières en voyant les gens arrivés pour rester debout... Pas d'emplacement surelevé pour des handicapés non plus, dommage. Moi qui avait décidé d'être devant, et qui avait trouvé une place pile devant la barrière, je me retrouve finalement un peu en retrait, coincé entre une voiturette dernier cri et une dame assise... qui se plaint de mon sac dos... Bon, pas de problème. Ca commence. On n'est pas là pour se faire emmerder, on est là pour voir le défilé des tubes de Jacques (ne pas l'appeler jacko).
Le nouvel album est mis à l'honneur tout-au-long du concert... ainsi que le prompteur... dommage (il en parle indiquant qu'il écrit mais qu'il n'arrive plus à s'en rappeler...). Puis arrive "pars"... La version me parait originalement orchestrée, mais elle est en fait assez proche de la version studio (je m'en suis rendu compte ce matin). Puis arrive le grand moment "Paris new york... ". Ce n'est plus le Higelin du Mogador, le titre est joué avec une guitare acoustique
(par le grand Alice Botté http://gonzai.com/alice-botte-le-gaucher-siliencieux/ interview où il évoque son temps passé dans les toilettes avec Daniel Darc... ).
Ca se termine par un emballement hallucinant sur au moins 5 minutes, le batteur et le guitariste doivent avoir bien mal aux bras, et même Mahut, le percussionniste imperturbable (aussi auprès de Bernard Lavilliers) commence à briller. Au niveau des tubes, ça sera tout... avec "champagne", version sobre... piano et percu... sans impro, comme je l'aime). La suite a été perturbée un peu par un bourdonnement, larsen, qui a agacé Higelin, puis le froid... On l'a vu faire un autre geste d'humeur quand il a dû aller chercher lui-même un tabouret sur le bord de la scène... Mais c'était plutôt rigolo, mais il ne s'est pas créé une ambiance de "folie"... d'ailleurs, il n'y aura pas de rappel (c'est peut-être aussi qu'il y avait un autre groupe ensuite et il était déjà 23 heures passés).
Je n'accroche pas plus que ça à la poésie trenesque d'Higelin, mais je reconnais sa place dans la chanson/rock française et c'est un plaisir de l'entendre, notamment ses airs les plus connus, d'autant plus quand il est accompagné de la sorte, jouant de l'accordéon, de la guitare, et avec des orchestrations originales. J'ai écouté d'une oreille assez discrète le dernier album et rien ne l'a accrochée, mais les titres me semblent bonifiés en live.
A vous de vous faire une idée avec 4 vidéos par mes soins :
Une chanson du dernier album bien mise à l'honneur hier:
HEY MAN... précédé d'un discours de haute tenue.. Vive la crise!
On entend bien les problèmes de son...
Et on discerne la légère mauvaise humeur... "on ne peut pas lutter contre les éléments" a-t-il dit
A l'accordéon:
Champagne!!
LE LIEN EN PLUS :
Le rapport entre Higelin et Murat? Pas évident... si ce n'est que c'est Claude Dejacques qui a signé Murat en 81, et que ce dernier a travaillé également avec Higelin. D'ailleurs, on trouve dans les critiques du lp "murat" de l'époque des comparaisons avec l'Higelin de l'époque... On peut aussi noter qu'ils ont été tous les deux à l'affiche d'un film de Doillon...