Belles journées 2e jour: La Féline, Baden Baden et Isaac Delusion
Publié le 17 Septembre 2015
Allez, je vous ai assez embêté avec ce festival (mais il ne faudra pas me dire quand ça sera the place to be, que j'n'ai pas été le premier à vous le faire connaitre), donc, pour le deuxième jour de musique, je vais faire plus rapide. Bon, à vrai dire: ma "photographe" ne s'est pas déplacée, et avec les 5 heures de pluie non stop que nous avons eues, j'ai protégé mon propre appareil; et enfin, parce que.... j'ai choisi mon sacerdoce... Etre "Pierrot Surjeanlouismurat", là pour assouvir les besoins de fans de Murat de news, d'infos, de blabla sur l'auvergnat, "coûte que coûte", quitte à me sentir comme Hugh Grant (sourire désarmant en moins), journaliste pour "Chasse à courre" devant une star de cinéma... J'ai en effet réalisé une interview qui m'a pris mon temps de cerveau de ménagère disponible pour la découverte de BADEN BADEN et H BURNS (le quasi-régional de l'époque: il vient de Romans)... Ensuite, un rien trempé, avec un vinyle en main, le fait est que j'ai hésité à retourner sur-le-champ sur le champ alors que je me trouvais à l'abri en coulisses... (je voulais aussi "choper" Yan Clavaizolle). Voilà, ça restera un regret, mais c'était pour une excellente cause que vous découvrirez bientôt).
E
Vous retrouverez quelques photos et mes commentaires à chaud dans cet article de dimanche dernier, voilà des compléments:
- La journée a commencé sous la pluie avec Lull, un grenoblois mais ayant séjourné à New-York, à la jolie voix et à la guitare folk acoustique, assez classique, et j'ai donc quelques difficultés pour vous parler de ses particularités qui se trouvent peut-être dans ses textes en anglais. C'était en tout cas, une jolie respiration acoutistique dans ces deux jours plutôt électriques. Les quelques courageux déjà présents ont vraiment appréciés la prestation. Beaucoup de vidéos à découvrir sur le youtube de Lull.
- Puis ce fût autour de LA FELINE qui se préparait sans avoir fait de balance. Il pleuvait.
Juste avant la pluie, elle découvrait le lieu où sa transformation se déroulerait à la nuit tombante:
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Comme elle me le dira ensuite, elle montait sur scène avec l'envie de donner le maximum de chaleur au public légèrement transi dans les k-way et les manteaux de pluie (vu la place que nous avions, les parapluies -de Cherbour-goin- pouvaient rester ouverts heureusement...). Le fait est que la musique de La Féline n'est pas typiquement une de celle que l'on qualifierait de chaleureuse ou festive, et pourtant, en douceur, elle impose son univers... comme Robi l'avait fait la veille, mais avec ce qui me parait un éclectisme plus important: parfois très électro ("adieu l'enfance", parfois rock, parfois plus folk... et une voix claire et fine qui peut apparaître, au tout premier abord, trop semblable à tant d'autres, façon (faisons nous des amis) La Fiancée, Berry... mais qui est capable de beaucoup de variété... et de lyrisme (on pense parfois à Camille, Björk, ou Kate Bush à l'écoute de ses différents EP*), osant aussi se frotter à ses limites, à des expérimentations. Est-ce pour cela qu'on l'a dit underground? Mais La Féline -qui écrit pour Libé notamment sous son nom Agnès Gayraud, chante des textes assez directs, sans propos alambiqués, mais atmosphériques, sans oublier le "message", souvent touchant. J'aime beaucoup.
*et même à Manset (Coeur bizarre dans la composition et le texte).
LA FELINE à la maroquinerie ce samedi 19 septembre.
Les fashionnistes:
- J'ai un peu photographié au début du set de Baden Baden, qui était agréable (notamment "l'échappée" tube discret). Y'a eu une petite accalmie de courte durée, quelques instants... et la pluie a repris.
Pour H Burns, j'ai écouté un peu de derrière la scène, mais il m'est difficile d'en parler.
- Le festival se terminait donc par Isaac Delusion, qui était le seul groupe qui ne me disait rien (j'étais à l'étranger l'année dernière moi!).
Le programmateur Laurent Toquet nous disait qu'ils méritaient totalement leur tête d'affiche ici... et effectivement, ça a été un beau final, leur musique invitant à se trémousser, même avec des parapluies. C'est en tout cas assez moderne, électro, avec djembé par moment... même si la voix de tête du chanteur à la Woodkid n'est pas du tout ma tasse de thé. Vous avez une très belle vidéo de Gui de Soul kitchen ci-dessous pour vous faire une idée de l'affaire.
Et pour finir, extrait du boeuf entre 49 Swimming Pools et Sly Apollinaire.
Allez, au revoir "les Belles journées"... et à l'année prochaine, sans faute!
E
LA PHOTO EN PLUS :
Guy Béart est mort. Je n'ai pas trouvé de propos de Murat à son sujet, mais rappelons que Béart, en clôturant le chapitre des Belles journées consacrées aux indé, a été l'un des premiers à créer son label dans les années 60.... Voici ce qu'en dit Claude Dejacques, l'un de ceux qui a permis la signature de Murat chez Pathé en 81 et la réalisation du premier album, dans son livre "Piégée, la chanson?"