Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Publié le 15 Juillet 2017
Mais pourquoi vous dites-vous? hein? Pourquoi? Pourquoi faire baisser la moyenne d'âge de l'assistance de ce concert? (enfin... à 0/5/10 ans près) Et surtout après 15 km de rando (cf article suivant), et 3 heures de route?
Parce que j'aime me rendre au palais en ces beaux soirs d'été,depuis que j'ai entendu Murat en solo... il y a déjà fort longtemps... La petite fille à la guitare rose est devenue adolescente... et moi, j'ai encore pris de la brioche..... Depuis, j'y ai vu Biolay (ce qui m'a valu ma petite minute de buzz, Biolay m'écrivant qu'il était peu probable qu'il revienne sur scène...), Florent Marchet et son expérience de science-fiction... puis Dominique A. Des beaux spectacles, avec un son excellent et un décor bien sûr unique.
Et puis, on nous promettait un concert exclusif à deux pianos de Julien Clerc, en dehors de toute tournée française.. Et si je ne suis pas très attentif à sa carrière, il fait quand même partie de nos vies depuis toujours... Un peu de musique populaire, ça ne fait pas de mal... et Lili voulait aller danser me rappellera toujours mes soeurs.
Et encore: Julien Clerc, c'est quand même aussi des grands auteurs: Julien Clerc les cite "là, on fait la séquence plus David Mac Neil", "là, c'est du Roda-Gill", "oh, là, ça me fait plaisir, c'est un texte de Maurice Vallet, qui a décidé de nous quitter"... Tant pis si ce soir, il n'a pas l'idée de reprendre les chansons écrites par Manset (dans ce lieu, ça aurait été bien vu!) ou encore du Murat ("le verrou" - à écouter en fin d'article et "quand femme rêve")... Et oui, Murat fait partie de la bande.... et il était même question d'un album entier... C'est ce qui a fait que j'ai lu la bio "julien" signée Sophie Delassein. Malgré la qualité du livre, ça m'a quand rapproché du chanteur... même si c'est une description d'un chanteur de charme, toujours anxieux de rester au sommet de la popularité. La preuve: il a choisi Callogero pour produire son dernier album. La seule chanson nouvelle qu'il a chanté semble gage de succès (avec ses entrainants lalalala sur fond de cordes énergiques).
Et enfin, j'ai aussi envie d'évoquer le plaisir que j'ai à l'écoute de l'album "où s'en vont les avions" (2008), album avec deux titres de Manset dont "Frère elle n'en avait pas".
Voilà... Mais non, je ne me justifie pas, je fais ce que je veux de toute façon....
Au départ, j'ai un peu peur: on entend un peu sa respiration, des bruits de bouche... mais c'est le temps de chauffe... Et après une première chanson que je ne connais pas, c'est une succession de tubes... mais sur l'ensemble de sa carrière (et il en manque encore quelques uns.. dont "elle voulait qu'on l'appelle Venise". Je suis peut-être un peu déçu par les orchestrations : on nous promettait un concert à deux pianos, mais une boite à rythme est parfois utilisée. Je préfère les versions plus dépouillées, Julien Clerc, solo, ou accompagné par son musicien. Seule la version de Mélissa (jouée à 4 mains) me parait sortir un peu du cadre habituel. Il me manque je pense un peu de temps exclusivement musicaux, des respirations, des intros, des ponts et des morceaux de bravoure : les titres s'enchainent... et la set liste est si imposante que je suis surpris que le concert n'est duré que deux heures.
Premier moment avec un peu plus d'émotion (visible à l'image, ci-dessous), c'est la reprise d'un titre de Becaud dont Julien Clerc dit qu'il a été son parrain (son éditeur plus précisément). Le titre est précédé d'une petite anecdote et d'une petite imitation. J'enclenche la vidéo pour monter ça à Laurent Balandras, biographe et éditeur du catalogue Becaud. Il s'avère que J. Clerc a déjà repris ce titre à la télévision.
Très jolie chanson et l'interprétation est assez phénoménale, le plaisir se ressent, et le public apprécie. Et moi, je réécoute et réécoute...
Autre grand moment, la chanson "utile" bien sûr... qui me touche légèrement plus que les autres titres plus "chanteurs de charme oh oh oh rendez-nous nos femmes vendeurs de larmes". Après 50 ans de carrière, Julien Clerc manque peut-être un peu de spontanéité... mais soit, il fait le job...et salue respectueusement le public après chaque chanson... Et on a quand même l'impression de visiter un espèce de monument... notamment quand la note et le vibrato sortent... ça a tendance à surprendre par moment.
Julien Clerc a cédé à l'interactivité... et le public a voté au début du concert pour deux chansons dans une liste de 8 titres. Il va chanter les 4 ayant eu le plus de suffrage (il va reprendre le principe dans sa tournée future). Je ne connais pas vraiment les titres et je choisis ceux qui me paraissent les moins romantiques... J'aurais mieux fait de voter blanc...
Et on a droit notamment à "souffrir pour toi n'est pas souffrir" (écrite pour France Gall en guise de maraboutage retour d'amour, assez réussi ) et "ivanovitch".
Au moment du rappel, je redoute "femmes je vous aime"... mais soit, j'aurais vécu ça au moins une fois... et ensuite, surprise... "hair"... mince, je n'avais pas pensé qu'il pouvait la chanter... J'adore cette chanson, et quand je l'entends (la version anglaise), je frissonne et j'ai souvent les larmes aux yeux... Alors, voilà, s'il n'y avait eu que ces deux minutes-là, je serai venu... et tant pis pour la frustration, parce que deux minutes, c'est trop court.. Allez, je n'étais pas décidé mais je vous mets quand même la vidéo (j'ai oublié au début qu'on m'entendait).
Allez, à bientôt... LUNDI, c'est un autre monument que je visite : LA CALIFORNIE... LA CALIFORNIE... avec Brian Wilson... ça va surfer! Assis sur un tabouret? Peu importe!!
Il brille, non?
Et on s'écoute le titre signé Jean-Louis Bergheaud... Si vous êtes sages, vous aurez quelques archives rapidement sur cette collaboration.