Cébazat par FRED PLAINELLE: un article de fond (de cour)
Publié le 12 Novembre 2013
Encore une fois, très fier de vous communiquer un article de notre correspondant à Clermont, FRED PLAINELLE, qui nous révèle encore des infos exclusives sur le concert de CEBAZAT, et nous livre son ressenti. BONNE LECTURE!
Note pour plus tard: lui conseiller de voir un médecin s'il parle encore de Sébastien Tellier. Un dédoublement de personnalité passe encore, mais un triplement...
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John McEnroe privé de fromage
Après le point de vue d'Yseult, les vraies-fausses aventures de Frédéric « Tristan » Plainelle chez les Cébazaires. Et les sonos tonnèrent...
* Un mauvais plan Q
Ce samedi-là, tout avait pourtant commencé de façon assez habituelle, par un coup de téléphone.
– Oui, allo ?
– Ouais Paulo, c'est Fred. Quitte pas, j'te passe Elena, il faut que tu règles un problème.
– Attends Fred, c'est qui cette Elena ? Tu devrais pas être à Sémaphore à cette heure-là ? Me dis pas que t'es rue Saint-Dominique ?
– J'suis en Q21, Paulo ! Q21, t'entends ? Autant dire dans les combles de Sémaphore. Il faut que t'arranges ça !
– Fred, je t'entends mal, il y a du bruit autour de toi... C'est quoi cette histoire de cul ?
– Q 21 !! C'est le numéro de ma place ! Comment veux-tu que je fasse mon job en étant à dix bornes de la scène ! Explique à Elena qu'il y a une erreur et que tu m'as réservé une place au premier rang. Il doit y avoir un autre Plainelle dans la salle, à tous les coups...
– Non, mais mon Fred... Tu sais, j'ai réservé la place qu'on m'a donnée, c'est pas moi qui l'ai choisie. Si t'es loin, c'est emmerdant, mais j'y peux rien.
– …
– Tu m'entends, Fred ? T'es toujours là ?
– Tu veux dire que t'as pas été foutu de m'avoir une place VIP ? Putain, t'es vraiment un crevard, Paulo ! Tu me débectes !
– T'es à Sémaphore, Fred, des places VIP ça n'...
– Ouais, te casse pas, j'ai compris. Soirée de merde...
Dés le début, cette histoire de place m'avait mis de mauvais poil. Et puis de toute façon, je ne la sentais pas cette soirée. Comment écrire le CR d'un concert dont tout le monde sait déjà tout ? La setlist, on la connaît par cœur (il n'a pas joué « J'ai tué », ni « Caillou », ni « L'occasion m'est venue »). Le coup des lunettes, du tabouret, du vrai-faux rappel, la marque de la guitare et le descriptif des images de fond, dix commentateurs en ont parlé avant moi. Le métier de journaleux est mort, y a pas à dire... C'est donc pas l'envie qui me manquait d'aller me murger au bar de Sémaphore et de pomper sur les autres pour pondre mon papelard. Mais vous savez ce que c'est : avoir la conscience professionnelle solidement cousue à la veste multipoches, ça crée des obligations. Et puis faut dire qu'avec Murat, on n'est jamais à l'abri d'une surprise...
* Osez la BM
En première partie, un Québécois nommé Moran vient égrainer quelques ballades honnêtes et bien foutues dans une version légère (deux guitares) inédite pour lui. Entre les morceaux, il parle beaucoup et tient tout le concert avec un running gag consistant à citer le nom d'une célèbre marque de bagnole allemande. L'explication est simple : d'habitude, à leur arrivée en France, lui et ses potes ont droit à une Peugeot de location. Cette fois, ils se sont retrouvés sans savoir comment au volant d'une BMW. Manifestement, il est assez lucide pour prévoir qu'il ne fera pas fortune dans la musique, du coup, conduire une telle bagnole pour quelques jours le met en joie. Mais il est aussi question de Dauphines durant son set, puisque le garçon se risque à une reprise d' « Osez Joséphine », un peu trop geignante. À Montpellier, on avait eu droit à une reprise de Dominique A. À quand du Manset en première partie de Murat, histoire de le mettre de bonne humeur ? Cela dit, Moran n'oublie pas de rendre hommage à celui qui va lui succéder sur scène. À sa manière. « Apparemment, le mec après moi, il parle pas beaucoup. J'essaye de compenser... » Marrant le Moran. Et effectivement, Murat ne va pas beaucoup parler ce soir. Un peu trop, quand même, au goût de certains...
* Une soirée entre potes
JLM arrive donc avec des lunettes sur le nez (c'est nouveau) et son fidèle batteur avec un gilet sur le dos (là, c'est le minimum requis). Les deux hommes imposent d'emblée un son très électrique et strident, qui a le mérite de donner une unité à des morceaux d'origines diverses. On a ainsi l'occasion de vérifier que « Fort Alamo » vieillit bien, que « Sans pitié » est un des sommets de Grand Lièvre, tout comme « Le champion espagnol », avec son gimmick immédiatement reconnaissable, et que Murat a eu raison d'écouter les fans nordistes qui lui réclamaient « Agnus Dei Babe » sur la première partie de tournée, puisque la chanson passe sans problème l'épreuve de la scène.
Côté salle, il y a comme un parfum de Koloko dans l'air. Alain Bonnefont est dans les parages, Christophe Pie tapote sur ses genoux à deux mètres de Jérôme Caillon (Rogogine joua ici-même en première partie du patron, fin 99), Laure traine près de la console. Et les membres de The Delano Orchestra, avec qui Murat est censé jouer dans un mois pour Inter, sont également présents. On se prépare donc à une soirée entre potes. Enfin presque...
* « Mon destin est de batailles »
Je vous ai dit que la guitare était stridente ? Un son qui n'a rien de très inhabituel pour Murat, mais ce soir, il y a quelques habitués... d'un autre genre de musique. Au bout de quelques minutes, ça râle. « Moins fort la guitare ! » JLM, fidèle à lui-même : « Faut changer de sonotone. » Quelques sifflets et remarques indignées. « Il le fait exprès. » « Qu'il est désagréable ! » Ça y est, la salle est divisée entre partisans amusés et opposants outrés. Et Murat, loin de rechercher l'apaisement, en rajoute une couche. « Vous pouvez partir, je vous laisse cinq minutes. » Puis arrive l'erreur fatale : il critique le son de la salle, le comparant à celui d'une autoradio. Certains ne lui pardonneront pas.
Mais dans l'immédiat, le concert se poursuit avec deux inédits, un « Mirabeau » douceâtre, suivi de « Loï en - 14 ». Puis un classique baignant dans son jus, « Si je devais manquer de toi », une vieillerie devenue en quelques années un titre fétiche de beaucoup de fans, « La louve », qui fait se trémousser les filles, un extraordinaire « Extraordinaire Voodoo », qui ne déçoit décidément jamais, et une version seizeheurisée (la rythmique rappelle « 16H00 ») de « Ceux de Mycènes ». Puis Murat sort de scène, tandis que des dizaines de spectateurs, peu désireux de supporter son ton goguenard plus longtemps, quittent la salle. On s'interroge sur son retour, vu l'ambiance, mais il finit par remonter sur scène. Pour calmer le jeu ? Il faudrait mal connaître le bonhomme pour le croire. « Ça y est, on a fait le vide ? » Cette fois, le public adhère et applaudit : ceux qui sont restés sont des adeptes. L'un crie : « On est entre nous ! » Un autre : « On reprend tout depuis le début ! » N'exagérons pas... On aura droit à trois chansons d'un Murat plus apaisé : « L'eau de la rivière » dédiée à une spectatrice (Marie-Claire), « Amour n'est pas querelle » et « Michigan », que le chanteur annonce comme d'actualité. « Frère, je ne vois venir que le néant. » Un vers prophétique ?
* Tout un fromage
Le concert terminé, le clivage entre pro et anti se prolonge dans le hall. Les premiers réservent compliments et gentillesses à la vedette, qui les rétribue en autographes, les seconds, un peu à l'écart, fulminent. Le plus rancunier est facile à repérer : il s'agit tout simplement du maire de Cébazat, Bernard Auby (socialo, cinquième et dernier mandat en cours). Colère, le maire. Murat n'a pas d'humour, il ne respecte pas le public, il est le premier artiste à se plaindre du son de la salle, alors qu'il n'a pas daigné faire les balances dans l'après-midi. Un dialogue de sourds s'engage entre l'élu et un sosie de Sébastien Tellier (sans les lunettes), déjà aperçu lors d'autres concerts de Murat. Verbatim approximatif :
Le maire : Vous ne vous rendez pas compte de ce que ça représente pour une ville la politique culturelle. Tout le monde ne le fait pas.
Tellier : Quand il dit que le son n'est pas bon, il ne porte pas un jugement sur la politique culturelle de Cébazat, ce n'est pas son sujet.
Le maire : Il n'a pas d'humour. Il aurait pu expliquer calmement ses choix musicaux au public qui l'aurait compris.
Tellier :C'est son style, on le connaît. Il y avait du second degré dans son propos, c'est vous qui manquez d'humour.
Le maire : Oh non, ici on pratique le troisième degré. Il n'a simplement pas été à la hauteur.
Tellier :Pas à votre goût, c'est différent.
Verdict ? Auby (ci-dessus) va offrir à Murat, comme c'est la tradition pour chaque artiste, une boîte de Saint-Nectaire. Sauf que ce soir, le maire dédicace une boîte... vide. « Une boîte vide pour une prestation vide », selon l'élu, décidément remonté. De retour des loges, il enfonce le clou : Murat n'a pas d'humour, pas de courage, pas d'élégance. Putain, même moi dans mes papiers, je ne suis pas aussi méchant !
Et sinon, quelqu'un se souvient des Rancheros :
« Moralité mes amis
Emmerde pas Bernard Auby
Et j'te passe tous les ennuis
Qu'ont eu chez Bernard Auby
Le fromage et Jean-Louis »
Paulo vous mettra un lien pour avoir le son. Si vous êtes gentils...
* « Chanter est ma façon d'errer »
Bon, à la base, c'est-à-dire avant de sombrer dans l'alcool, j'étais journaliste d'investigation. Enfin, c'est ce que raconte ma légende. Essayons donc d'y voir un peu plus clair dans tout ce merdier.
À l'origine, le concert de Cébazat est le résultat d'une erreur du tourneur. JLM souhaitait finir cette série de concerts à la Coopé, en famille. Le tourneur s'est loupé et l'a programmé dans le cadre du bien-nommé « Sémaphore en chanson » – et non pas « Rock à Sémaphore », vous saisissez la nuance ? Pendant la séance de dédicaces, Murat explique ainsi qu'il n'a rien à faire dans un tel festival où le public s'attend à du Brassens, pas à du rock. Et la même mésaventure lui serait déjà arrivée dans la semaine (à Saint-Étienne). Il assume donc parfaitement : « Dans ces cas-là, il vaut mieux qu'ils s'en aillent. »
A-t-il raison ? Oui et non. Non, car « Sémaphore en chanson » programme depuis longtemps des formes de chansons qui intègrent largement le rock. Pour ne citer que des noms d'artistes évoluant dans les mêmes eaux que Murat : Dominique A, Arman Mélies, JP Nataf ou Bertrand Belin y sont passés. Le public du festival n'est donc pas composé uniquement d'imbéciles allergiques à la guitare électrique. Et là, l'honnêteté oblige à reconnaître que ce n'est pas tant le son de guitare trop fort de Murat qui a fait fuir les spectateurs (certains, oui, mais minoritaires) que son humour cassant et son ironie acerbe – qu'on aime ou pas. Pourtant, il n'a pas complètement tort non plus : une partie du public de ce festival est composé d'abonnés à la saison, une autre partie d'abonnés au festival, autant de gens qui n'étaient pas venus spécifiquement pour lui. Et l'on trouve aussi une frange qui aime la chanson dans sa forme la plus traditionnelle et qui pourrait chanter comme Jean Yanne « J'aime pas le rock ». Une habituée des lieux, dotée d'une solide culture musicale et qui avait déjà vu Murat sur scène, disait avoir été d'emblée irritée par sa mauvaise humeur (supposée) et ne pas avoir été émue, tout en reconnaissant que le public sémaphorien est un public « spécial ».
Cela dit, on imagine sans peine qu'entendre des spectateurs parler pendant qu'il jouait et se voir reprocher l'intensité de son son de guitare (qui a paru raisonnable à beaucoup d'auditeurs) ait pu contrarier Murat. Mais là encore, admettons-le : JLM est sans doute l'un des artistes dans la chanson française qui fait le moins d'efforts pour séduire le public, pour l'emmener avec lui : il ne compte que sur ses chansons, ce qui le différencie sans aucun doute de l'immense majorité des artistes présents dans ce festival. Or, entre absence de démagogie et absence de politesse, la frontière peut être ténue et certains peuvent ne pas la percevoir.
* « Voilà donc la disgrâce »
Quoi qu'il en soit, le mal est fait. JLM ne remettra vraisemblablement jamais les pieds à Cébazat. Bernard Auby allait jusqu'à affirmer, à l'issue du concert, qu'il allait contacter des salles partenaires pour leur conseiller de ne pas l'inviter. Quand un notable de gauche se prend des envies de boycott, ça fait rêver... Mais le mal, je le disais, est fait et il est plus profond. Dimanche, lors du Tremplin qu'organise chaque année le festival, le directeur de la salle ironisait : « Le son est bon. On a tout changé pendant la nuit. » Applaudissements du public. Le lendemain soir, au cours d'un concert remarquable, Loïc Lantoine lançait : « Il paraît que Murat vous a fait chier. » Et ajoutait, moqueur : « J'aime pas vos fringues. » Rires dans la salle. Dans dix ans, Auby continuera à affirmer à qui voudra l'entendre que Murat est un type dépourvu d'humour. Dans vingt ans, les nouveaux bénévoles du festival écouteront les plus anciens leur conter les grandes pages de son histoire. Et dans la catégorie « Mauvais client », on ne manquera pas de leur signaler que Murat est un gros con.
Voilà. Le désert avance.
* L'hypothèse McEnroe
Alors puisqu'il est trop tard pour inverser le cours de l'histoire, testons une hypothèse et ajoutons deux ou trois remarques élémentaires.
L'hypothèse, d'abord. Il y a du McEnroe en Murat. Tout le monde a en mémoire les célèbres coups de gueule du tennisman américain dans les années 80. Relisons ce qu'écrivait Serge Daney dans Libération, en 1981 :
« McEnroe est décidément un joueur passionnant. Il ne joue bien que s'il a le sentiment que tout le monde est contre lui. L'hostilité, c'est sa drogue. Il faut que les arbitres, les lignes, le filet, le juge de filet, le public le menacent et l'obligent à gagner tout en donnant le sentiment d'avoir le dos au mur. Mais attention, c'est une ruse. Il observe simplement une règle d'or selon laquelle il ne doit jamais avoir l'air content de lui, d'où toute une panoplie de gestes allant du cri de désespoir à la moue de l'enfant qui ravale ses sanglots en passant par le chagrin sans fond de celui qui se noie. Enfant gâté, caprice, mauvais caractère ? Oui, bien sûr. Mais je penche pour une autre hypothèse : tout ce cinéma, cette comédie de l'autodestruction, est une technique pour transformer cette hostilité dont il fait semblant d'être la victime en un très beau tennis, indifférent à tout, "sublime" (au sens de sublimé). »
Murat au tennis en 2010
On ne peut évidemment pas appliquer telles quelles ces lignes à Murat. Il n'empêche que JLM semble parfois avoir besoin de rechercher la confrontation, que ce soit avec ses confrères, son public ou les journalistes, au point de se faire détester. Réaction de défense d'un grand timide ? Effet d'un mauvais caractère (bourboulien) trop prononcé ? Volonté de perturber le système ? On peut imaginer beaucoup d'interprétations. Mais laissons là la psychologie de comptoir pour se poser une question simple : McEnroe est-il aujourd'hui plus célèbre pour ses colères ou pour son talent ? Variante : Murat restera-t-il dans l'histoire de la chanson comme un bon ACI ou comme un sale gosse ? Variante bis : n'y a -t-il que la polémique à retenir du concert de samedi denier ?
* Contre-champ
OK, il a mauvais caractère. Mais Murat, samedi soir, a joué en rappel devant une salle qui le réclamait et ce rappel fut impeccable. Puis il s'est prêté avec le sourire à un bon quart d'heure d'échanges avec son public. Dans le genre « tête de con », on a connu pire.
Alors oui, on a vu samedi un élu local susceptible et manifestement incapable de faire la part entre la personnalité d'un artiste et son travail. On a aussi vu autour de lui un personnel de Sémaphore à l'indignation un peu excessive pour une simple critique – sacrilège ! – de la qualité du son. On a encore vu quelques spectateurs râleurs qui n'avaient en fait aucune envie d'assister à ce genre de concert et auraient mieux fait de regarder deux ou trois vidéos sur youtube avant de s'asseoir dans leur fauteuil. On a vu, surtout, pas mal de gens sincèrement froissés par les sarcasmes du chanteur. Toutes ces personnes sont bien évidemment dans leur droit et elles s'en remettront. Mais n'oublions pas deux détails.
Murat a trente ans de carrière, ce n'est pas un débutant dont on découvrirait avec surprise le sale caractère. Il est largement connu, pour ses qualités comme pour ses défauts. On peut difficilement le programmer dans une salle et aller ensuite jouer les vierges effarouchées à cause d'une mauvaise vanne. Dans l'histoire du rock, on a vu des comportements plus indignes et sans doute plus hypocrites.
Enfin, n'oublions pas l'essentiel. Murat a donné samedi un bon concert, qui a séduit plusieurs centaines de spectateurs. Il avait à ses côtés un Stéphane Reynaud magistral, qui semble se bonifier au fil du temps, au point qu'on a parfois l'impression que c'est le guitariste-chanteur qui l'accompagne et non l'inverse. Ensemble, ils ont interprété, en plus des titres déjà commentés, une version de « Loï en - 14 » poignante avec ses images de monuments aux morts en gros plans, et une version parfaitement maîtrisée d'« Amour n'est pas querelle », qui aurait donné envie au plus endurci des misanthropes de tomber amoureux.
Daney, toujours, en 80 : « Borg envoie la balle là où l'autre n'est plus. McEnroe, lui, aurait plutôt tendance à l'envoyer là où il ne sera jamais. » Heureusement pour Murat, il reste encore quelques personnes prêtes à faire l'effort d'aller chercher ses balles dans des angles impossibles. On lui souhaite simplement de ne pas finir en joueur de jokari.
Fred PLAINELLE pour Le Blog de Paulo.
Post-scriptum : Finissons sur une note plus légère. Quand Murat demande, ironique : « Vous connaissez 14-18 ? », Christophe Pie, perché à l'étage, marmonne : « Bah ouais, c'est l'heure de l'apéro. De 14h00 à 18h00. »
En complément
L'article de Julien Dodon est déjà connu et on saluera sa capacité à émettre des critiques argumentées contre Murat, sans pour autant jeter son talent aux oubliettes. On en profite aussi pour adresser ici une pensée confraternelle et chaleureuse au personnel de La Montagne, puisque la direction du groupe Centre France vient d'annoncer la suppression prochaine de plus de trois cents emplois, dont une trentaine à La Montagne.
On ajoutera au dossier l'article d'un certain Romain, paru dans le petit quotidien gratuit de « Sémaphore en chanson ». Un article qui se veut apaisant. Ouf...