Concert de Murat à ANNEMASSE.
Publié le 14 Octobre 2013
Le Compte-rendu du Scientifique géomètre:
Contexte environnemental : 7° (température extérieure). Baromètre en chute libre.
Jauge de château rouge : 1 200 places assises
Salle De forme arrondie, équipée d’un parterre de 6,40m de profondeur et d’un gradin fixe
Profondeur (du nez de scène au fond de la salle) : 29,20m
Largeur maximale : 36m
Hauteur maximale du gradin : 4,30m
Scène Frontale avec proscenium possible de + 3,00m,
sans fosse d’orchestre
Surface totale du plateau : 185m2
20h35 Début du processus :
7 minutes de Fort Alamo
3 minutes de Sans pitié pour le cheval
1 minute 40 d’intro pour IL NEIGE sur 6 minutes 50 de morceau
40 secondes d’intro pour le Champion espagnol… 4 minutes 60
50 secondes d’intro sur Agnus del babe pour 5 minutes 10
2.5 min d’intro pour Pont Mirabeau… 6 minutes 10
Intervention parlée.
Inédit LoÏ : 6min 27
Intervention parlée et un peu chantée
4 minutes 20 pour « Si je devais manquer de toi »
Nouvelle interruption parlée.
6 minutes 05 pour « j’ai tué parce que je m’ennuyais »
Encore une pause parléel
4 minutes 15 pour la Louve.
Une minute 20 d’intro pour Ginette Ramade pour 6 minutes 55
6 minutes comme pour ceux de Mycènes.
Extraordinaire voodoo 6’55
Applaudissements 60 à 80 décibels. 160 battements de mains à la première minute, puis 200 en fin de rappels. 10 sifflets. 15 ouhouhou.
Retour des intervenants musicaux.
Une minute 30 d’intro pour « l’eau de la rivière », 4’30
7 minutes pour « amour n’est pas querelle »
Michigan 9’30
Fin du processus ayant duré 1 heure 45. Début de l’after
Le Compte-rendu de la Sténo :
Je pensais que j' l'avais une nouvelle fois fait venir pour rien... mais non... Sauf qu'elle était un peu rouillée, elle a quand même retranscris le plus gros:
2 Bonsoir
Avant Loï : Quelques coups de guitares, et Murat débute non pas un morceau mais un petit mot de présentation : « une chanson …. Euh… pas sur la traite des blanches …sur 14/18… c’est mon côté désuet… ». Murat explique qu’il est mort en 14…. Et qu’on l’appelait Loï…en 14 ». Peu dans le public doivent savoir qu’on lui a donné le nom de son aïeul mort au combat…
Avant « si je devais… » : Jean-Louis repart pour un début d’intro… puis finalement, se lance sur une anecdote sur Jack Lang qu’il fait mine de raconter à Stéphane (façon Devos à son pianiste)… Jack Lang qui un jour l’aurait salué comme un gars du midi… Euh, oui, euh, « je lui dis : midi moins quart… ». « Au fait, il est mort ? Comme Jeanne mas, elle est d’ici… ». Et c’est parti pour quelques secondes de « Tooute première fois », puis d’« en rouge et noir »… Puis il indique comme pour excuser son batteur, qu’il est de Thonon… pour aussitôt lui faire porter le chapeau de la blague sur Annemasse/Jeanne Masse… Tout cela fait bien rigoler tout le monde… mais Murat conclut rapidement : « ah, il vous en faut peu !! ».
Avant « j’ai tué… » : Et une nouvelle fois, petit mot : « J’ai été invité aux années bonheur , le truc avec Sébastien » . « Il est mort bérégovoy ? … « Les années 80, les années de chiottes ».. « enfin, bon, c’est gentil d’être venu… Demain, on est à Limoges… ». Et c’est parti ensuite sur un sketch sur le fromage pour charrier les savoyards : « Tu sais que les auvergnats ont appris aux savoyards à faire le fromage… C’est les romains qui ont envoyé les auvergnats ici pour vous apprendre… Avant, vous, vous jetiez le lait… le reblochon c’est du cantal foiré »… Quelques huées, et bonne tranche de rigolade (je raconte mal).
Avant la Louve, « C’était une chanson du dernier album que personne n’a acheté. On en a vendu 3500. On ne peut pas collectionner Jeanne Mas et acheter Toboggan. Mon premier album, j’en ai vendu 50, c’était sous Bérégovoy je pense »… Plutôt Mauroy ou Fabius ?
Puis encore à la chanson d’après : « Toboggan est en vente, avec une séance dédicace », « c’est le dernier moyen d’en vendre », « faite vivre le petit commerce… On en a une cinquantaine ce soir, si vous pouviez au moins acheter les 50, ça serait bien, ça fera vivre l’art » . Et encore, après quelques accords, « comme ma mère le dit : à quoi t’es pas rendu mon fils… et oui on vend les disques après les concerts» .
Au rappel, certains demandent Taormina, Jim, Marlène… et Jeanne Mas… Même du Caussimon… « Pourquoi voulez-vous que je fasse des vieilleries ? Autant demander à Hollande de faire du De Gaulle »…
Le compte rendu du critique rock déontologue :
N’ayant pas payé ma place, je ne peux en mon âme et conscience porter à votre connaissance un quelconque avis censé aiguiller, diriger, le spectateur moyen qui lui paye sa place, d’autant plus que Pias n'a pas souhaité soutenir la culture en achetant de la pub dans nos pages...
Le compte-rendu Tous les batteurs sont des barjos ou presque:
Ah, quelle prestation de Stéphane Reynaud!
Il y avait de la caisse claire, des cymbales, de la grosse caisse, de la tom (du saint-nectaire, du reblochon)… et aux manettes, enfin aux baguettes… euh, plus souvent aux fouets… même si c’est pour les faire claquer comme sur « l’eau de la rivière », sur laquelle il avait utilisé une mailloche au printemps… Je le vois de trépied… très près pardon, et je l’observe : un batteur bien placide pour un batteur… Faut dire que batteur de Jean-Louis Murat, il faut être concentré, faut suivre. Pour autant, il sourit, faut dire qu’il est presque chez lui, devant quelques proches qu’il salue toujours touchant de timidité à l’issue du concert. Murat en a profité bien sûr pour le faire applaudir, et une belle accolade a conclu cette fusion musicale.
A SUIVRE (malgré le fait que je les tanne, les fouette, les cajolent même, mes nègres n'ont pas tous livré leur copie présentement... Je leur fais confiance, j'essaye de les responsabiliser... et voilà les conséquences... ça m'apprendra à confier à n'importe qui mes compte-rendus. Toutes mes excuses pour ce retard).
La suite:
Compte-rendu: Trois pets de travers... voire quatre.
D’abord, merde, et je ne suis pas le seul à le dire, pas moyen d’accrocher de la minette à un concert de Murat… Je ne vais quand même pas me taper du BB Brunes pour fleureter une bachelette aux cheveux un tant soit peu naturels… -hein, chérie ? Oui, j’arrête avec l’ordi, et j’fais la vaisselle.
Bon, reprenons… Qu’est-ce que je voulais dire ? Ah, oui, il faisait un temps de chiottes, et le prix de l’autoroute, bonjour… et sans parler des douleurs au petit pouce de mon p’tit peton… lancinants. Y’avait des sandwichs pas totalement dégueu au bar dans la petite salle (qui m’a fait penser à la petite coopé), mais y’a un gars qui s’est foutu de ma gueule sous prétexte que je l’avais pris pour Monsieur McQueen : « ça n’existe pas ça des gens qui s’appellent McQueen » qu’il me fait… Pffuu.. Dans la vraie vie, peut-être, mais pas sur FB ! J’m’appelle bien Surjeanlouismurat ! Mais enfin soit, M. McQueen, je l’ai finalement trouvé une fois dans la salle, mais pas eu le temps de bien discuter… Une autre fois, quand j’serais moins mauvais poil.
Elle est un peu bizarre cette salle, avec ses immenses colonnes de béton blindé par des cailloux sur les côtés, ce long, long gradin ; et tous ces espaces vides… Et bein pour chauffer tout ça, ça doit douiller, et pour l’ambiance, c’n’est pas douillet… J’ai cru en entrant qu’il y avait une fosse pour rester debout, OUI !!... mais non…. 5 rangées de chaises sont installés... Pas du fauteuil de cinéma, de la pliable.... Bon, c’est mieux pour mon pouce… d’ailleurs, je retire mes chaussures… Et à vrai dire, je me dis que tant qu’à faire, j’aurais pu prendre mes charentaises (même si Murat ne parle plus de Ségolène Royal en ce moment, comme tout le monde d’ailleurs)… parce que, bon, un concert de Murat, ça pourrait aussi se déguster comme une rediffusion d’un « singe en hiver »… Pas de surprise :
Pas de Murat au piano, pas de guitare sèche, pas de banjo, pas de quatuor… et pas de recréation de Toboggan à la Toboggan… C’est-à-dire avec la volonté de faire quelque chose de différent. Que dirait le curieux qui entend Murat en promo dire qu’il en a marre de la guitare électrique et se prend une heure trente de fender dans les oreilles ? Et qu’on ne me dise pas que c’est une question de pognon ! Ne peut-on pas espérer une réelle prise de risque ? Car depuis Mustangotour et Tristan et sa tournée acoustique en solo, on peut se dire que Murat ne se livre qu’en honnête artisan de la chanson, un Guy Béart élevé au blues. Ils sont à deux? Tu parles d'un risque... C'est les White stripes!
Et puis quoi, Ginette se tape le champion espagnol qui chevauche sans pitié pour le cheval… Marre de ces 3 titres… Où est Lilith passé ? Où est Mustango passé ? Acacia brûlé? Comme Moscou dévasté ? Est-ce une volonté de défendre encore des albums mal vendus ? Ou une paresse ?
Et puis surtout, toujours pas de CAILLOU, ni de « l’occasion m’est venue »… AAHHH… Une set-liste qui ne bouge pas d’un iota depuis le début de la tournée... pas habituel.
Enfin, j’en dis pas plus parce que j’vais m’énerver… mais quand même, au bout de 3/4 titres, je me rends compte que Murat chante tout-à-fait comme en 81… La personne qui est avec moi me le confirmera. Un peu voix de tête, nasillarde à la longue… Ce n’est qu’avec Mirabeau qu’il reprend sa belle voix pleine… et Mirabeau… ah, Mirabeau… ce n’est pas très gai, certes, mais, mais rien que pour celle-la… et pour quelques autres… on doit faire le voyage. Ah, Mirabeau…. Murat a beau… nous énerver parfois, nous mettre les nerfs en pelote, deux accords, la voix… et c’est parti pour le voyage…. Et même le petit souffle parasite et persistant sur la fin du concert devient sans importance.
Compte-rendu du Dauphiné Libéré:
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/13/jean-louis-murat-un-artiste-authentique
Compte-rendu en images:
Programme distribué:
Programme Trimestriel:
Programme annuel
La dédicace du soir:
En matière d'images, les gardiens du Chateau ont été vigilants tout au long du concert pour stopper les appareils photos.... mais vous pouvez toujours chercher sur youtube avec succès (conformément à ma charte de courtoisie, je ne diffuse plus les pirates).
Compte-rendu du sourd:
Une dalle d'esplanade où semble circuler des touristes sur le premier titre, Fort ALAMO
Passage à la couleur : de belles cerises s'agitant au vent, dans son feuillage bien vert, sans pitié pour le cheval.
Retour au noir, mais c'est la nuit: la neige qui tombe et un stalagtite de glace...
Et encore du noir et blanc: une poulie de remontée mécanique, qui tourne, qui tourne, comme le Champion Espagnol.
Une cascade (N et B), et de l'eau, comme des milliers d'étincelles, sur Agnus del Babe
Ciel azuré, puis traversée en forêts de feuillus sur Mirabeau
Exploration d'un batiment aux morts de la guerre de 14 sur LOÏ
Cour d'école (N et B)... mais la vidéo a été agrandie afin qu'il ne puisse plus être distingué de visages... on n'y voit donc presque que du bitume.
Une peinture de rouge et de noir. Abstrait. C'était "J'ai tué"
Sur la louve, il neige encore. De là, où je suis placé, l'éclairage sur Jean-Louis est très beau.
Encore une chose indéterminée: peinture d'un tissu avec ornement, le bout d'un costume du Maréchal Murat me dis-je... C'est le tissu qui recouvre le cercueil de Ginette.
sur Voodoo, de l'herbe dans un ruisseau...
Puis un brasier sur ceux de Mycènes...
Sur le rappel, c'est le rappel de l'artisan Murat : des copeaux de bois ou d'écorce tombent sur le sol... Et Murat reprend son outil.
et c'est encore de l'eau qui apparait, puis l'automne.
Création de climats, on se rend compte qu'en bout de conte, on a traversé une année, les 4 saisons. Encore une année. Avec les 4 éléments, l'eau, le vent, la terre et le feu... sur l'écran et la scène.
Compte-rendu Mais quoi rajouter?
J'allais oublier que dire que Murat avait préparé son spectacle ici-même au printemps. Chateau Rouge le rappelle dans son programme.
Il s'est montré disserte... parlant dès le départ ("Bonsoir, je me suis habillé comme Jack Lang... j'n'ai plus rien à me mettre")... disant bonjour, merci...détendu... et pourtant concentré (une erreur de textes manifeste seulement). Pas que quoi changer l'impression des spectateurs pour autant : "qu'est-ce qu'il est désabusé..." entends-je en sortant. Et pourtant, il remporte l'affaire, une nouvelle fois ce soir. Joli succès. Il est en avant (malgré une nouvelle fois les lunettes noires), avec cette formation retreinte, et il assure... Des intros maitrisés, des improvisations limitées, pas d'excès dans les cris et autres hullulements... et deux tubes bien balancés, des inédits bien rocks... et un "ceux de Mycènes" rentrant dans l'histoire live muratienne, à côté du Jaguar, et de Taormina. Un concert bien qu'assis résolument "blues et noizy" comme l'a dit Mr B. d'Annemasse.
Et maintenant...
... Un peu du mal à le lâcher ce concert, j'ai l'impression que je dois en parler encore... mais allez, il faut que je lui dise adieu. Bientôt un autre, à St-Etienne!
PS : Est-ce que j'ai dis que j'ai passé une excellente soirée?