Muratiens ou qu'est-ce! 2e partie...
Publié le 11 Juin 2012
Ah! Matthieu, notre Dan no-Rather de Clermont, va être content... Il attendait des réactions au texte qu'il nous a fait passer, notamment afin que ce travail scientifique soit poursuivi par d'autres. Et bien, voilà une réponse, qui m'est parvenue selon un chemin étrange semé d'embuches informatiques... Par contre, elle est assez violente: toute grande avancée scientifique suscite de l'agressivité... Fidèle à ma ligne éditoriale, celle de ne pas rejeter la polémique a priori, surtout quand l'élaboration de l'Histoire est en jeu; je vous la livre donc telle quelle... même si certains aspects très pointus ne concernent que les plus émérites des exégètes (il conviendrait d'ailleurs de se reporter en premier lieu au texte initial de Matthieu avant de lire ce commentaire).
J'ai communiqué en exclusivité il y a deux jours ce texte au Professeur Matthieu Machinchosovitch afin qu'il puisse exercer un droit de réponse devant ce texte le mettant en cause. Je vous livre donc son courrier également. Celui-ci est marqué d'une volonté d'apaisement et de synthèse que n'aurait pas renié F. Hollande. Je suis bien sûr sur le coup pour vous tenir informé de tous les prolongements éventuels.
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REPONSE à M. La Laurence Ferrari de Surjeanlouismurat.
Par Charles Antoine De Truckheim, Docteur (Moutarde, au cluedo), sommité,
- Président honoraire du G.A.S.P. - H.E.M.U.LH.S. ( Groupe D'Analyse Sémiologique et Phililologique des HAUTES ETUDES MURATIENNES DE l'UNIVERSITE LIBRE DU HAUT SANCY, fondé le 10/06/2012 par son seul et unique membre actif -sous le haut-parrainage scientifique des Frères Bodganoff, Elizabeth Tessier et du doctor honoris causa de l'Université de Liège Dominique SK-),
- Membre de l'association Charles Dawson et Teilhard de Chardin (d'Orcines), pour la vérité scientifique.
- Dépositaire du brevet de l'hélicoptère reniflant le gaz de schiste,
- Chorégraphe des RANCHERAS : groupe folklorique féministe reprenant les plus grandes chansons des rancheros en patois auvergnat du 14e siècle.
- ... J'en passe et des meilleurs.
La publication de votre article dans la revue BachAnnales de la Géographie Muratienne, a dû se faire retourner Paul Vidal de la Blache dans sa tombe.
"Le tableau" dressé est une tentative évidente de marcher sur ses pas... de barbu... mais vous n'arrivez à vous dresser qu'à la hauteur de la probité scientifique d'un Lorànt Deutsh et ses poils clairsemés. Tentative évidente disais-je mais néanmoins couronnée d'insuccès tant l'exhaustivité en la matière est comparable à une course vaine pour atteindre une impossible étoile (oui, j'adore le style unique de Frédéric Mitterrand).
Car, oui, disons le tout-net, sans circonvolutions, et chichis, chouchous, chocolats glacés, le terme muratien est absolument trop flou et vague comme base de monographie... légèreté d'analyse que l'on pouvait déceler de suite sur vos propos sur le groucho-marxisme dont vous vous revendiquez pourtant et que vous traitez par dessus les poils de la barbe...en refusant toute dialectique (et contradicteurs).
J'en prends pour preuve ce constat fondateur de Groucho: “ Je ne veux certainement pas faire partie d’un club qui m’accepterait pour membre»... et voilà donc pourquoi cela doit vous gratter quelque part en accédant par l'ensemble de votre collaboration à Surjeanlouismurat à la gold's VIP mustango's card de diamant des muratiens rejoignant ainsi Laurent, Marc, Manu, Didier, Five... Qui plus est, vous énumérez des noms de soit-disant scientifiques mais qu'on ne connait même pas au bataillon – Erhard Friedberg, Erving Goffman, Vilfredo Pareto, Talcott Parsons- , en oubliant (à moins qu'il s'agisse d'une vraie malhonnêteté), de citer The Capitain Samouraï Flower, le penseur ultime en la matière, avec ses mots indépassables qui l’élèvent à la hauteur de l'autre Pascal*: "Mais qui peut dire je t'aime donc je suis Si j'existe J'existe C'est d'être fan".
* "à la hauteur de l'autre Pascal"... non pas tout à fait...un peu plus haut!! En effet, Blaise Pascal, bien que Clermontois (ou est-ce plutôt une explication...) a dit beaucoup de sottises : "c'est une maladie naturelle à l'homme de croire qu'il détient la vérité"... Je ne suis moi, nullement malade! Et suis donc dans l'obligation morale de vous la délivrer, la mala.. euh, la vérité.
Je ne reprendrais pas l'ensemble de vos a-peu-près approximatifs et de vos raccourcis erronément imprécis, car l'ensemble d'une étude sera publiée prochainement aux éditions PUF Le Chien, collection "que suis-je, ou vais-je, dans quel état j'erre", et me contenterai juste de quelques remarques (sourcées, moi!) en étant fidèle à ma méthode inspirée de Jean-Louis Murat et de sa règle des 3 T : du Travail, de la Technique, du Trabisme.
En tout premier lieu, d'un strict point de vue historique, vous omettez d'évoquer ceux sans qui il n'y aurait pas eu de muratiens peut-être : les Bergheaud'homo veritas...qu'on trouve du côté du Sancy. Peut-être pouvons-nous trouver parmi ceux-là les plus fanatiques, même si les plus anciens (les Bercailssiens) disent : "que poud co faî ce que faî le Brenoï à Paris? en de que co m'eimaià?". Certains de ceux-là s'intéressent pourtant à sa musique : c'est la sous famille des cornetto-bergheaudiens, qui rêvent d'un album "Jean-Louis Murat reprend Maurice André". En effet, eux sont restés scotchés par sa prestation du 8 juillet 66 , à 14 ans, à Égliseneuve-d'Entraigues, pour la Fête patronale des Sept Frères, au sein de la fanfare. Il jouait à ce moment-là du cornet à piston. Ceux qui tenaient la buvette disent que c'est ce jour-là la première fois qu'il s'en est mis dans le cornet... mais on ne peut pas dire qu'il a bénéficié par la suite de sa carrière, de piston. Par contre, nous sommes en mesure de révèler qu'un patissier cornetto-bergheaudiens, troublé par l'événement a cette nuit-là, une fois rentré dans sa bonne ville de Murat, souhaité rendre hommage à ce petit Jean-Louis... et créé le désormais fameux "Cornet de Murat". On peut penser que "petit patissier", écrit pour marie Möör est un hommage à cet inconnu.
Vous évoquez les munos-audigieristes, mais pas un mot sur leur relation un peu étrange avec les muratiens deLauristes...
Comme les Jacques Doloristes (oui, rappelez-vous!), ils ne font pas beaucoup de bruits et pourraient d'ailleurs ne jamais en faire beaucoup plus: l'extermination (ils étaient certes peu nombreux, et l'histoire officielle les a même oublié) des Lennoniens yokoonistes et des Maccartney-lindanonistes les ont fait choisir une voie discrète... sauf quand il s'agit de défendre le fait que "Murat Outdoor" est à ranger, dans les grands films rocks, aux côtés de "Dig!", "Don’t Look Back", "The Last Waltz", "Gimme Shelter"... et "spinal tap" disent les Murat audigieristes. Le fait est que ces deux catégories sont fermement haïes par une autre constituée que de personnes du sexe féminin : les niclo-muratiens (communément appelé:saint-nicolas muratiens) qui n'ont jamais autant aimé Murat que dans son rôle de Jésus Christ superstar... :
...C'est-à-dire dans sa période célibataire... Cette catégorie n'en est d'ailleurs pas réellement une... Il s'agit d'un aréopage d'individualités auto persuadés que "le chanteur aux yeux bleus ne chante rien que pour moi, et uniquement pour moi"... même si elles ne l'avoueront jamais. Cela peut expliquer pourquoi "l'infidèle" est souvent jugée comme une des meilleurs chansons de JLM.
Dans la catégorie des muratiens-gynophiles (les mugynos) , des omissions encore de votre part:
- Vous n'avez pas indiqué les "MuratmadinChina" né au moment de Lilith mais qui ont tous disparus de la circulation depuis la réapparition de China Moses sur le plateau du Grand Journal.
- les "jaimelephotographiles" qui militent pour que l'ensemble des duos et des choeurs des albums de Murat soit réenregistrés avec celle qui a chanté sur "Cartier-Bresson".
- Enfin, il faut noter l'absence de "carlamuratiens"... ce qui permet de constater que les muratiens sont sans doute très attachés à la qualité de la voix...
Dans la partie "muratiens écartelés", vous n'évoquez pas non plus:
- Les muratiens giscardistes qui pensent que Vulcania et Murat sont les deux mamelles de l’Auvergne. Ils ont un rituel de vénération étrange qui est de jouer, tous les 10 mai que Dieu fait, "les jours du jaguar", à l'accordéon sur la place de Chamalières, avec une cuillère en argent dans la bouche, et en faisant appel aux dons afin de financer une particule à M. Bergheaud.
- Plus nombreux sont les muro-josébovistes, ils préfère le rock fort et les z'eux bleus d'auvergne, et organisent des manif pour démonter des offices de tourisme dans le Sancy et le fauchage de touristes génétiquement dégénérés.
- On trouve enfin des muratiens féministes, tendance sado-maso naturellement.
D'autres groupes sont remarquables:
- Les muranivores ne mangent qu'une fois par jour... au petit déjeuner.. et ça suffit pour la journée, des platées d'aligots aux tabasco,
- Les Muro-z'eaufraichistes ont tous disparus, morts de soif: Ils attendaient que l'amour passe pour être désaltérés.
- Les Mariemyriamuratiens, ou les internationalistes des Abbabamuratiens, qui souhaitent que Murat représentent la France à l'Eurovision, avec un costume d'ours à paillettes,
- Les national7ophiles, qui ne prennent pas l'A7 pour filer dans le sud... juste pour pouvoir dire, dans le Vaucluse, "tiens, vlà, Vaison.. la Romaine".
- Le cercle très fermé des inter-viousetmuratiens... Ils sont connus, ils font de la musique et n'hésitent pas à dire qu'ils aiment Murat qui lui n'aime aucune personne connue qui fait de la musique (officiellement).
J'en arrive à la partie la plus choquante de votre discours, qui révèle votre philosophie totalitaire et eugéniste, antifrançaise et communistement raciste et carrément négationniste... quand elle en appelle à l'extermination des Muratiens Gérardolâtres, autrement dit des admirateurs de Manset... parmi lesquels on compte pourtant Marie A., Y. Bigot, Surjeanlouismurat.com et Bruno B (Ce dernier est d'ailleurs une catégorie de muratien sui generis, celle des "mu-Jean-louisécritdeschansonspourmoietj'ail'intégrale-nanananana!". Elle fait bien sûr des envieux).
Je sais très bien que vous viserez ensuite les barilo-muratiens, fervents de Florent (Marchet), qui pourtant démontre une volonté d'assimilation sans faille... notamment au vu de ses différentes covers de Murat... même si celle de "suicidez-vous" frôlait certes l'outrage à la nation.
Vos propos inspirés sans doute par un goût douteux sont totalement incompréhensibles.. alors même que vous n'envisagez aucune mesure contre les munos-gentlemen-Farmer... qui sont eux un fléau nettement plus terrible pour l'humanité muratienne.
Enfin, Monsieur, je réfute totalement l'existence des catégories des Muratiens obsessionnels, des Muratiens mythomanes, comme celle des Muratiens Moyennement Objectifs (MMO)... "MMO, beaucoup de blabla, beaucoup de tracas"... car être muratien, c'est exercer son oeil critique... et personne ne peut contester l'inégalable talent de l'auvergnat, au moins dans le monde, si ce n'est en France... ou en Auvergne, et au pire à Orcival... et certainement supérieur aux personnes que vous citez (des certains Pablo Picaso et Bob Dilan) et qui ne sont jamais apparus au TOP 50 eux!! D'ailleurs, sachez, Monsieur :
- qu'on comprend bien pourquoi "Mlle Personne" n'est jamais sorti en salles en voyant sa fin, car filmer Murat complétement nu au ralenti sur la plage faire l'amour avec... Romain Duris, alors qu'il laisse filer Elodie Bouchez avec le bassiste, on n'y croit pas un instant (oui, avec le bassiste! -abracadabrantesque, le bassiste!!!!- ; j'ai d'ailleurs effacé la K7 car j'avais un LE MANS-SEDAN à enregistrer) ;
- que si j'ai raté la rencontre avec Nicholson, c'est que ce dernier m'avait demandé d'aller chercher chez ses tongs à l'hotel,
- que la plus belle chanson jamais écrite pour Johnny est "j'ai fait la guerre à l'agneau",
- et que Jean-Louis Trintignant n'a jamais été meilleur que dans "les prose du transsibérien",
- et que je regrette d'avoir donné l'exemplaire unique du CD "vous les femmes" à un SDF, un jour de grande bonté...
- même si globalement, on a tord de trop fantasmer sur le contenu de la malle du grenier : il y a beaucoup de redites globalement... et les essais de Jean-Louis de reprendre des vieux blues des années 30 en patois sont vraiment anecdotiques.
Je ne vous salue pas.
NB: Ginette Ramade était vraiment une salope.
NB1 : Je réfute bien sûr la soi-disante expansion des "muratiens-pierrotistes"... à moins que vous ayez vous-même un peu grossi.
NB2 : Votre estimation des effectifs muratiens est totalement fantaisiste, car la population mondiale est de 7 milliards d'individus dans le monde... Et il semble qu'un certain nombre de ses personnes ignorent justes qu'elles sont muratiennes* ... alors qu'il suffit sans doute pour l'être d'être ému par du pollen dans l'air, un lever de soleil, du vent dans un champ de céréales, intrigué de l’altérité de l'autre sexe et questionné par son soi... entre autres choses. *l'impossibilité de Murat de mener à terme ses "projets" que l'on pourrait qualifier de "Word" (Inde, Egypte, Canada) n'a pas favorisé une éclosion mondiale.
NB3 : On vient d'apprendre que MANSET vient de signer pour deux albums sur un label de WARNER!
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DROIT DE REPONSE:
Cher confrère,
Tout d'abord, pardonnez-moi de ne pas vous avoir répondu plus tôt, mais mes équipes et moi-même avons pour habitude de laisser reposer nos cerveaux le dimanche, car ils sont en ébullition le reste de la semaine.
Malgré l'évidente hostilité, sans doute inspirée par la jalousie, que vous semblez me porter, sachez que j'ai pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de votre article qui s'inscrit, que vous le vouliez ou non, dans le sillage de l'enquête ambitieuse que les équipes du L.A.T.C.A. ont menée dernièrement. Je ne vais pas ici me lancer dans une analyse détaillée de votre étude, je le ferai éventuellement un jour dans le cadre plus institututionnel de la revue BachAnnales de la Géographie Muratienne, mais permettez-moi quand même de vous faire part de quelques observations :
- je reconnais bien volontiers le caractère trop flou de la catégorie de "muratien" et apprécie d'autant plus vos efforts pour en affiner les contours.
- je trouve que votre référence au Capitain Samouraï Flower est la bienvenue et que le rapprochement que vous opérez avec "l'autre Pascal" est d'une grande pertinence sur le plan socio-épistémologique.
- j'ai découvert avec un réel plaisir ces nouvelles sous-catégories de muratiens - j'emploie encore le terme, faute de mieux - que votre article met en lumière et notamment celles des niclo-muratiens, des muratiens giscardistes, des national7ophiles et des mu-Jean-louisécritdeschansonspourmoietj'ail'intégrale-nanananana! - à côté de laquelle je m'en veux d'être passé.
- j'ai également apprécié votre tentative d'exhaustivisation du courant des mugynos.
- j'ai relevé avec beaucoup d'émotion la mention que vous faites de la Fête patronale d'Egliseneuve-d'Entraigues de 1966, même si je connais un témoin de l'époque qui m'affirme qu'elle s'est tenu cette année-là le 9 juillet et non le 8.
Enfin, je terminerai par quelques critiques moins élogieuses, mais dictées par le désir, qui vous anime aussi, j'en suis persuadé, en dépit de votre mauvais caractère, de faire avancer la science :
- je ne vois pas ce qui vous semble invraisemblable dans l'idée que JLM puisse ressentir une attirance allant au-delà du platonique à l'égard de l'acteur Romain Duris. Sachez que si ce jeune homme venait à passer par mon domicile, il ne dormirait pas dans la baignoire.
- à ma connaissance et contrairement à ce que suggèrent vos insinuations malveillantes, Jack Nicholson n'a jamais porté de tongs.
- enfin, j'ai le regret de devoir exprimer ici mon profond désaccord avec le jugement que vous portez sur Mme Ginette Ramade. Entendons-nous bien, je parle de la vraie Ginette Ramade, celle qui est évoquée dans mon article et non de celle de la chanson. Il me semble que cette jeune fille qui, à l'âge de dix ou onze ans, a accepté de sortir avec ce garçon probablement frustré, immature et boutonneux, allant jusqu'à lui dévoiler sa poitrine pour lui offrir l'une de ces visions enchantées qui l'aura sans nul doute marqué ad vitam aeternam, il me semble, disais-je, que cette jeune fille n'a rien d'une "salope". Si l'on devait absolument la faire entrer dans une case - mais est-ce bien nécessaire ? - je crois qu'il conviendrait plutôt de la ranger dans la catégorie des "filles faciles", telle qu l'a si bien décrite le grand sociologue-troubadour Jean-Jacques Goldman (cf. sa chanson qui porte ce titre). Je crois que ce terme de "salope" que vous employez, par son manque de scientificité et son caractère approximatif, ternit sur la fin un article qui est, au demeurant, fort stimulant pour le chercheur que je suis et qui le sera j'en suis sûr pour l'ensemble de la communauté scientifique quand elle en aura pris connaissance.
Je vous encourage donc vivement à publier votre précieuse contribution.
Soyez assuré du soutien de l'ensemble des membres du L.A.T.C.A. dans la poursuite de vos recherches et, à titre personnel, de mon estime confraternelle.
Cordialement,
Pr. M. LEWANDOVSKINOVICH.