Jean-Bernard HEBEY et Jean-Louis MURAT, et BETTINA RHEIMS
Publié le 3 Février 2015
Sébastien Bataille qui me disait n'avoir rien de prévu niveau promo a quand même négocié avec PURE CHARTS l'exclusivité de son interview de JB HEBEY, le premier "producteur-éditeur" de Murat en 1981.... Cela a dû se faire à la dernière minute. Et il n'est question que de ça avec des titres racoleurs autour de vieilles déclarations de Murat... Dominique A regrettera-t-il de s'être associé à ce ramdam? EDIT: Voir dans l'article suivant sa réponse en exclusivité
Vu qu'il y a un début de buzz autour de cette histoire, je fais tout de suite cet article, afin que ceux qui souhaitent via google avoir des compléments d'informations les trouvent.
1) Concernant HEBEY, dont une retranscription d'interview téléphonique de près de 10 pages figure dans le livre, on avait peu d'informations. Mais pourquoi doit-on prendre ses déclarations avec recul? (Bataille ne fait lui aucune enquête journalistique pour mettre en perspective ce portrait peu flatteur humainement dressé par Hebey).
MICHEL ZACHA nous avait déjà éclairé et je lui ai demandé de réagir. Il ne fait pas partie du "cercle rouge" des amis de Murat, selon l'expression de Sébastien Bataille, donc pas d'intérêt dans l'histoire.
Voici donc ce qu'il nous disait en mars 2012 (il est curieux que Bataille ne l'évoque pas, puisque ça se trouvait facilement sur google (1ere ou 2e page):
Concernant Murat, un flot de questions: je n'avais pas tilté sur ce label "sumo"... un label mais qui ne faisait ni production, ni distribution? donc à peu près, rien?
ZAC: C'était justement le label qu'avait créé J.B. Hebey pour coincer Murat (contrat de cinq ans, édition et tout le bazar... sans aucune structure conséquente). En effet, il avait été l'un des premiers à avoir entre les mains le 45 tours "Suicidez-vous le peuple est mort ". Murat à l'époque ne connaissait rien au showbizz et mettra plusieurs années à s'en débarrasser.
- Constantin n'a pas joué de rôle à ce moment là ? Où bien était-il le supérieur de Dejacques?
ZAC: Dejacques qui était un free-lance arrivant en fin d'une longue carrière, et déjà malade, avait accepté la sécurité d'un poste de directeur de la production française salarié chez EMI. Constantin, lui, gérait les éditions. Ils faisaient partie de ces quelques rares personnes infiltrées dans les structures rigides du "métier" de la variété qui avaient de l'oreille, un véritable amour pour les créateurs et défendant véritablement les artistes sur le long terme.
Des alliés et des amis: En 1976 Le Directeur Artistique était Michel Poulain (Michel Bonnet Directeur général) qui, intelligemment, nous laissaient faire. EMI avait du blé à l'époque, car l'argent gagné avec les Beatles... ou Tino Rossi restait dans le secteur du disque et servait à produire de nouveaux talents et pas à engraisser des trust mondiaux. C'est justement grâce à ce système qu'on pu exister chez Pathé de gens aussi différents que Manset et Yves Duteil. l'intégralité de l'interview de ce grand personnage de la musique, ami de Desproges, Choron, Kent, Higelin.... :
http://www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-n-11-michel-zacha-101277868.html
Voici ce qu'il m'a écrit après la lecture des propos d'HEBEY, avec une anecdote sur Julien Clerc (ils ont joué HAIR ensemble).... :
"Décidément Jean-Bernard Hebey est un... !! Son interview pue. Ce mec n'a jamais rien compris au rock'n roll. C'est le show bizz dans toute son horreur, celui que j'ai fui toute ma vie, celui qui a tué mon ami Constantin. Ses critères de "réussite" sont d'une bêtise insondable. Du fric, un "arrangeur", des requins de studio payés à la séance, avec quart d'heure syndical et tout le toutim. Puisque Hebey parle de Julien Clerc, je me souviens d'une conversation, à la table du resto où allaient dîner les ingé-sons et les musiciens quand ils travaillaient aux studios d'EMI, Pont de Sèvre. Julien était en train d'enregistrer et son arrangeur, le célèbre Jean-Claude Petit a eu cette aparté qui résume tout: Si seulement Julien ne jouait pas du piano dans ses chansons… Beuurrk ! disais-je.
Un monde de "Professionnel" dont le seul but est de se faire le plus de fric possible en pressant le citron, pardon les "artistes". J'n'ai pas trop envie d'en rajouter.
La seule VÉRITÉ puisque moi, j'y étais, c'est que, pendant toute la durée de l'enregistrement des fameux 6 titres (Murat - Sévices amoureux - Cassis mouillé - Les hanches de daim - Les militaires - Le cuivre) au studio de Flexanville en 1982 avec Vincent Chambraud, et pendant les mixages au studio 2 d'EMI avec Claude Wagner, je n'ai JAMAIS VU Jean Bernard Hebey. Point barre.
Qui était mon directeur artistique avant de diriger l'artistique d'EMI ?: Claude Dejacques.
Qui était mon éditeur chez Pathé Marconi, avant de devenir mon ami et complice pendant des années ? Philippe Constantin. Et c'est donc Claude Dejacques et Philippe Constantin qui ont tout fait pour que Bergheaud se débarrasse de Hebey et de SUMO (même le nom du label est révélateur).
Qui était allé enregistrer en 1973 son deuxième album dans un nouveau studio complètement inconnu à l'époque, "The Manor" que venait d'ouvrir un autre inconnu: Richard Branson ?
Ma pomme !
Qui est-ce qui a créé, rue de Belleville, "Clouseau Music" en 1978, financé par… Richard Branson, dans le but de créer la première tête de pont "Virgin" à Paris: Philippe Constantin.
Ce n'est donc pas par hasard que Murat, avec son caractère de cochon et la réputation qui le précédait a été reçu et signé par Virgin, qui lui a laissé TOUTE SA LIBERTÉ ARTISTIQUE et ce, pendant des années et sans parler "fric"
La boucle est bouclée non ? et Hebey ferait bien lui aussi de la boucler. :-)
Le seul jugement impartial que porte Mr SUMO sur un de ses confrères, c'est quand il parle de ce faux ... de Philippe Manoeuvre ! Il faut dire que Jean Bernard Hebey est un connaisseur en la matière".
voilà... voilà...
Sur cette période, voici enfin le témoignage de Claude Dejacques, directeur artistique de Barbara, Gainsbourg et tant d'autres, dans son livre "Piégée, la chanson?"... Je vous en parlais en janvier 2012. Ce propos infirme en partie les dire de HEBEY sur la relation avec PATHE (page 43-44). Pour Dejacques, les "timorés", c'est les financiers de la Maison de disques... Rien à voir avec le soit-disant mauvais caractère de Murat, même si Dejacques pointe un léger manque de reconnaissance.
C'est Dejacques de PATHE/EMI qui s'est battu pour faire et sortir "Passions privées"....
Dans le livre, il cite encore Murat en fin de livre quand il fait la longue liste des artistes dont il a vu les contrats résiliés par ses supérieurs.
Plus d'infos sur ce grand Monsieur méconnu: http://www.surjeanlouismurat.com/article-dejacques-et-zacha-producteurs-de-murat-en-81-82-part-2-77790374.html
Et bien sûr, ces informations se trouvaient sur le net.
2) Dans le livre, il est affirmé que Murat aurait menti en déclarant qu'il s'était fait photographié par Bettina RHEIMS.
Dans libé, Murat disait effectivement à Bayon: «Jamais personne n'a réussi ! J'ai fait Mondino, Bettina Rheims, je vais faire Jeanloup Sieff. A chaque fois, c'est des catastrophes. Depuis que je suis petit, je ne me reconnais pas, personne ne me reconnaît.»
Avec Baptiste Vignol, nous étions sceptiques puisque le site MUSIKAFRANCE indiquait bien BETTINA RHEIMS comme auteur de la pochette de PASSIONS PRIVEES (et ça toujours dans les toutes premières pages de google). Bataille a ainsi produit sur son blog un courrier du site officiel de la photographe disant qu'il n'existait pas de portrait de MURAT par Bettina Rheims... sauf qu'il ne fallait pas leur parler de "portrait".
A mon tour, je les ai interrogé.. Voici la réponse:
"Concernant votre question, je vous confirme que Bettina a bien photographié Jean-Louis Murat vers 1984… et que cette séance a été utilisée pour la pochette du disque 'Passions privées'.
bien à vous,
Vanessa Mourot"
Sans commentaire. Pour le moment.
J'ai un compte-rendu d'un super bon concert à faire...
EDIT/ 15 jours après cet article, Bataille a demandé à "Bettina Rheims" de faire un communiqué officiel pour s'excuser du fait qu'ils auraient fait donner un mauvais élément à M. Bataille.Certes.... mais c'est un peu facile, et c'est surtout ne pas accepter de prendre sa part de responsabilité... En posant la bonne question (fruit d'une recherche google nécessitant une minute), J'AI EU LA BONNE REPONSE.