Inter-ViOUS et MURAT- N°6 : Olivier NUC
Publié le 20 Août 2013
OLIVIER NUC
droits photos: O.NUC
Ayant effacé malencontreusement du blog la première édition de cette interview datée de MAI 2010, en voici une réédition... sous une nouvelle forme et une introduction mise à jour. N'ayant pas de version sauvegardée, ça a représenté un peu de travail... et je suis paresseux.
Dans le petit cercle des journalistes musicaux parisiens, fidèles de Jean-Louis Murat, il y a bien sûr Bayon… et Olivier NUC qui a succédé à Bertrand Dicale dans les colonnes du Figaro, ce qui en fait peut-être le journal qui a apporté le plus régulier soutien à Jean-Louis Murat... que l'on rattache plus souvent pourtant à Libé et aux Inrocks. Olivier Nuc, responsable des musiques actuelles du FIGARO, était même administrateur d’un groupe «Jean-Louis Murat » sur FB, avant qu'une page officielle ne soit créée, ainsi qu’auteur d’une «conférence chantée» (Hall de la chanson) au côté de Florent Marchet (la Rochelle en 2007) . Plus récemment, il invitait encore Jean-Louis Murat pour deux titres live et une interview vidéo sur le figaro.fr. Par ailleurs, il est aussi auteur de livres sur Neil Young et Hendrix.
Olivier NUC bonjour
- Vous avez écrit que Jean-Louis était « indispensable à cette époque ». Quand vous recevez un nouveau disque, restez-vous journaliste avant tout ou bien ressentez-vous la fébrilité et l’émotion d’un fan lambda?
O.NUC : J'avoue que l'arrivée d'un nouveau Murat est toujours un moment que j'attends avec joie. Ceci dit, je veille à écouter chacune de ses productions avec la vigilance et l'exigence que j'applique à tous les disques qui me parviennent, qu'ils soient publiés par des artistes confirmés ou non. Je ne pense pas avoir jamais été aveuglé par la production du bonhomme. Il y a d'ailleurs des disques de lui que je n'écoute jamais.
- Oui, moi aussi… si bien que j’ai pris « Oiseau de paradis » pour un inédit… Donc je m’en veux ! Lesquels n’écoutez-vous pas ?
O.NUC : Je n’écoute jamais Vénus ou Madame Deshoulières par exemple.
- Quand avez-vous découvert Murat ?
O.NUC : J'ai du entendre "Si je devais manquer de toi" à la radio à l'époque du succès de ce 45 tours. L'adolescent fanatique d'Hendrix que j'étais alors n'a pas du tout mais alors pas du tout aimé. Je le trouvais trop lisse pour être honnête, et, dans ma grande ignorance, je l'avais rangé dans la case "playboy variété", si une telle case existe d'ailleurs. Par la suite, je suivais son évolution au gré des sorties de 45 tours à succès. J'aimais déjà beaucoup plus les climats de "Col de la Croix Morand", mais je n'aurais jamais acheté un de ses disques par exemple. C'est à la sortie de Dolorès que j'ai complètement révisé mon jugement à son sujet. J'étais entretemps devenu journaliste, j'étais à l'époque (96 je crois) aux Inrocks, journal qui a beaucoup fait pour lui. Le disque m'a infiniment plus, au point de me précipiter à la Black Session de Lenoir organisée juste après sa sortie. Je crois que j'ai compris ce que Murat voulait faire en le voyant alors sur scène. Il me tardait de suivre son développement, ce que j'allais, par bonheur, être amené à faire dans le cadre de mon métier.
- Quels sont vos albums préférés ? et s’il fallait retenir 3 chansons ?
O.NUC : L'honnêteté me pousse à inclure Dolorès. J'ajouterai Mustango et Lilith. Trois chansons seulement ? Vous êtes dur ! Disons Fort Alamo, Bang Bang et le Désarmement intérieur.
- Ah, choix original (je serais bien embêter d’en faire un moi-même). Pourquoi l’honnêteté pour Dolorès ?
O.NUC : C’est le premier disque de lui que j’ai vraiment aimé ? Honnêteté parce que j’ai un problème avec la production terriblement datée, mais je trouve que les chansons figurent parmi les meilleures qu’il ait écrites.
Quels souvenirs avez-vous de rencontres ou d’interviews avec lui (en fait, je n'en ai pas retrouvé)?
O.NUC : Ils sont nombreux et excellents. Je l'ai rencontré la première fois pour Aden, supplément culturel du Monde, en 1999, pour la promo de Mustango. Je crois que cet entretien a posé les bases de nos relations à venir. Il m'a titillé sur un truc, je l'ai rembarré, la glace était brisée. Ensuite, je l'ai interviewé pour Le Moujik (toujours pour Aden), puis Lilith (Aden encore). Je suis allé pour la première fois chez lui pour un numéro spécial d'Epok, dont il a été le rédacteur en chef, à la sortie de Taormina. Et j'y suis retourné l'été dernier afin de parler longuement du Cours ordinaire des choses. Dois-je ajouter les rencontres privées, et celles faites à l'issue de quelques concerts au fil des années ?
- Ah, Mince, j’ai justement relu Epok hier en cherchant vos articles…. mais je suis allé trop vite : j’ai raté votre nom ! C’est un excellent article, notamment car il constitue une belle visite guidée des greniers de Douharesse… Vous avez vu les malles remplis d’inédits ! Apparemment, même s’il n’a pas l’habitude d’y piocher, il est assez rigoureux dans son classement, avez-vous parlé avec lui de cette matière ? En fait, je suis curieux de savoir s’il la considère comme un héritage, exploitable un jour pour ses proches, ou s’il a jamais pensé en faire quelque chose ?
O.NUC : Il était question de mettre un peu d’ordre dans ces archives, je crois, mais finalement, se retourner sur le passé l’intéresse assez peu : tant mieux, c’est le propre de l’artiste d’aller de l’avant. Je serais bien sûr curieux de plonger dans ces inédits. Peut-être procédera-t-il un jour comme Neil Young ou Dylan, qui ont tout classé et publient régulièrement de beaux inédits.
Et des souvenirs et émotions de concerts en particulier?
O.NUC : J'ai en mémoire, c'était le 11 novembre 1999, un concert ahurissant au Trianon, époque synthétique avec Denis Clavaizolle, après la sortie de Mustango. Je garde le souvenir de plusieurs Cigales réussies dans les années 2002 - 2004. Mais ce que j'ai préféré, ça a été de le voir trois soirs de suite aux Francofolies de La Rochelle en 2007, année où Florent et moi avons donné la conférence chantée d'ailleurs. J'ai pu constater à quel point il se réinventait d'une soirée à l'autre.
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Que pensez-vous de son évolution musicale, de sa carrière ?O.NUC : Je pense qu'il y a une rupture nette à partir de Mustango, lorsqu'il commence à renoncer aux productions synthétiques pour se rapprocher du blues et du folk qu'il affectionne tant. En particulier, la phase qui va de la publication du Moujik à celle du DVD Parfum d'acacia au jardin me semble représenter le sommet de son inspiration. Il publie énormément de disques alors mais loin de baisser, leur qualité ne cesse d'augmenter.
- La référence à Neil Young est un peu le cliché journalistique depuis Lilith. Jean-Louis a parfois tenté de s’en détacher, en disant que c’était un bon mais en division 2… Que pensez-vous de la comparaison ? et en matière de jeu de guitare ?
O.NUC : Dire que j'ai manqué de peu l'organisation d'une rencontre entre ces deux-là... Murat a appris à jouer de la guitare en écoutant Everybody Know This Is Nowhere et Harvest, c'est assez manifeste dans la manière dont il approche l'instrument. Je sais qu'il place Neil Young très haut dans son Panthéon musical, alors la comparaison est assez flatteuse à mon avis. Je serais curieux de savoir ce que Young penserait de sa musique...
- Ah, oui, cette rencontre aurait été géniale (comme sa rencontre avec Wyatt pour Télérama) mais je pense qu’« il ne préfère pas » , question de ne pas briser le mythe (cf ses histoires avec Manset, Cohen, T. Jo White… ). J’ai été notamment assez surpris lors de la promo du Cours ordinaire des choses, de son caractère absolument non blasé quand il parlait du lieu, des histoires de musiciens… Depuis, il en a beaucoup rajouté sur le fait que Nashville, c’était juste un truc à raconter aux journalistes, mais je pense qu’il était vraiment ému de rencontrer Dugmore par exemple. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette rencontre avortée?
O.NUC : Il m’avait donné son accord de principe, oui. Il était question qu’il vienne à Paris pour cela mais Neil Young a finalement annulé sa venue sur nos terres. Mais je ne désespère pas, un jour…
- Enfin, je voulais aborder un point particulier... l'aspect politique, qui n'est pas j'avoue, crucial à mon avis, pour cet artiste dégagé chantant l’amour… qu'est jean-louis Murat (... même s'il a été militant: Amnesty, la cause Kurde, sa chanson contre Mégret... : http://www.rfimusique.com/sitefr/biographie/biographie_8887.asp . Vous avez cosigné un article sur « ces intellectuels et artistes qui appellent à la révolte » qui avait suscité quelques réactions… Jean-Louis Murat appelle bien à une certaine forme de révolte, mais en citant des gens comme Muray, en faisant des sorties anti-écolos par exemple… Ses prestations télévisuels ont parfois été contre-productifs jusqu’à carrément se tirer une balle dans le pied (l’article en dernière page de Libération à la sortie du CODC)? Est-ce qu’il ne s’est pas finalement un peu coupé de son public traditionnel (et de ses soutiens classiques : Inrocks, Télérama, Libé) ?
- Enfin, je voulais aborder un point particulier... l'aspect politique, qui n'est pas j'avoue, crucial à mon avis, pour cet artiste dégagé chantant l’amour… qu'est jean-louis Murat (... même s'il a été militant: Amnesty, la cause Kurde, sa chanson contre Mégret... : http://www.rfimusique.com/sitefr/biographie/biographie_8887.asp . Vous avez cosigné un article sur « ces intellectuels et artistes qui appellent à la révolte » qui avait suscité quelques réactions… Jean-Louis Murat appelle bien à une certaine forme de révolte, mais en citant des gens comme Muray, en faisant des sorties anti-écolos par exemple… Ses prestations télévisuels ont parfois été contre-productifs jusqu’à carrément se tirer une balle dans le pied (l’article en dernière page de Libération à la sortie du CODC)? Est-ce qu’il ne s’est pas finalement un peu coupé de son public traditionnel (et de ses soutiens classiques : Inrocks, Télérama, Libé) ?
O.NUC : C'est peu de dire qu'il existe un nombre de malentendus à son sujet. Il n'a d'ailleurs pas cherché à les dissiper, loin s'en faut. Le drame, c'est que certains connaissent mieux ses passages télé que ses chansons. Il est trop complexe pour une époque qui veut des chanteurs souriants et inoffensifs devant les caméras. Je ne suis pas sûr qu'il se soit coupé de ses soutiens traditionnels, je pense qu'il n'a pas voulu jouer un jeu qui le cantonnait à quelques références médiatiques seulement. Quant à sa seule chanson ouvertement politique "Les gonzesses et les pédés" c'est à mon avis une de ses moins réussies...
- Oui, ses textes ne se veulent pas engagés (mais on peut parler du « coup de jarnac », de « Giscard », de « la complainte du paysan… », de « 1829 », de « suicidez-vous »… Vous-même , pour parler du CODC, vous avez écrit qu’il donnait sa vision de l’époque…
O.NUC : Le cours ordinaire brosse le constat d’une époque peu brillante aux yeux de l’auteur en effet. Il n’est pas vain d’envisager l’angle politique mais cette forme d’écriture fait courir le risque de dater les choses lorsqu’elle a trait à des événements très précis et marqués dans le temps.
- Par rapport au CODC, difficile d’avoir des critiques plus élogieuses dans la presse, mais cela ne s’est pas traduit par le succès espéré ? Crise du disque certes! mais n'y a-t-il pas aussi une crise dans la fonction prescriptrice des journalistes culturels (je n'ai pas d'avis là-dessus!) ?
O.NUC : Le cas de cet album est un mystère. Une couverture presse très élogieuse - à juste titre - des concerts excellents, et pourtant, trop peu de ventes. Difficile de donner une seule raison à cette désaffection, mais il est sûr que Murat est aujourd'hui cruellement sous-estimé par ses pairs. La crise du disque est une explication, mais ce n'est pas la seule à mon avis. Le manque de curiosité des radios est une réalité dont souffrent hélas les artistes comme lui.
- Le meilleur disque en français de l'année 2009, pour vous, c'était "la superbe"?
O.NUC : A égalité avec La musique (Dominique A), Clair (JP nataf) et Le cours ordinaire des choses…
- Quelle marque laissera Jean-Louis MURAT dans la chanson française?
O.NUC : Une marque beaucoup plus importante que son peu de succès actuel ne le laisse présager. Enfin, c’est ce que j’imagine mais je dois être un peu utopiste…
- Avez-vous des projets en cours? un livre? et éventuellement, quel est le disque que les muratiens ne doivent pas râter en 2010 (mise à part Courchevel)?
O.NUC : Beaucoup de projets en cours, beaucoup de disques à ne pas rater, plein de choses vraiment. Bonne route aux Muratiens !
MERCI OLIVIER NUC! Interview réalisée par mails en avril/mai 2010.
LES LIENS EN PLUS :
Jean-Louis Murat : vite, de la sauvagerie ! ADEN | 28.10.03 Outsider de la production française, le chanteur remonte sur scène, un double album sous le bras. Exit les fioritures intellectuelles : "Le rock, c'est d'abord affaire de générosité et de spontanéité."
aden : On vous sait prolifique, mais c'est la première fois que vous réussissez à imposer un double album à votre maison de disques.
Jean-Louis Murat : Face au business, je me comporte comme un mafioso : je travaille avec eux tout en étant contre eux. Je suis contraint par la logique du système, mais je suis couvert par les chefs. Dès le début, ils m'ont dit : " On est sûrs de ne jamais gagner une thune avec toi, mais tu es notre danseuse. " En contrepartie, je leur interdis de venir en studio ; ils ne voient le truc qu'une fois terminé. Cela vous met en porte à faux par rapport au reste de la production française... Avec ce qui marche, en France, musicalement, on a l'impression d'en être au même point que s'il n'y avait jamais eu l'électricité. Comme si la musique avait cessé d'évoluer après 1962. On est à une époque où les réacs arrivent à se faire passer pour des progressistes.
Comment avez-vous procédé ?
Toutes les prises ont été faites en quatre jours. J'avais envie d'assommer la concurrence. J'aime bien la compétition. Quand j'ai vu toute la presse qu'a eu l'album de Bashung, j'ai eu envie de frapper un grand coup. En même temps, le rock n'est pas une expression artistique qui demande des tonnes de préparation. Il exige surtout générosité, simplicité et spontanéité. On est plus proche du foot que d'un synopsis de Hitchcock.
Vos chansons ont un côté plus brut que par le passé.
J'ai préféré revenir au cœur des choses. L'impasse, ç'a été l'album Dolorès. J'ai passé six mois en studio avec trois logiciels Pro-Tools. J'en avais marre d'intellectualiser. Le rock est devenu chiant à partir du moment où il a eu des prétentions intellos. Le point de non-retour, c'est le jour où Lennon rencontre Yoko Ono et commence à vouloir faire de l'avant-garde. Il est temps de remettre la sauvagerie et l'innocence au cœur de la musique, d'en faire à nouveau un art premier. Et puis, on n'a rien trouvé de mieux qu'un larsen pour représenter le monde dans lequel on vit, n'est-ce pas ? Propos recueillis par Olivier Nuc
Murat : "Je veux rester un animal sauvage" ADEN | 09.11.04 Co-signé avec Fred Jimenez et la chanteuse Jennifer Charles, son dernier album est presque un hommage à la pop des années 1960. Cette semainbe, Jean-Louis Murat s'installe au Café de la danse.
aden : Si l'on compte le double album Lilith et le DVD de chansons inédites Parfum d'acacia au jardin, A Bird on a poire est votre troisième projet en un an...
Jean-Louis Murat : Tant qu'on ne me traite pas de stakhanoviste. .. Pour certains, c'est comme si j'avais une maladie mentale. Je trouve bien qu'il y ait des cadences infernales. La musique, ce n'est pas un truc de retraité. Le business de la musique a transformé les gens qui ont le sang chaud. C'est une manière de les domestiquer. Je n'ai pas l'intention de me faire domestiquer. J'ai envie de rester un animal sauvage.
Cet album, vous le cosignez avec le bassiste Fred Jimenez et la chanteuse Jennifer Charles.
C'est la première fois que je ne compose pas et ne joue pas de guitare sur un disque. C'est un truc d'amitié : Fred avait des compositions sensationnelles dans ses tiroirs. J'ai choisi celles qui m'inspiraient le plus pour écrire des textes et lui ai laissé les coudées franches. La première fois qu'il m'a fait écouter ses musiques, c'était en voiture, en Camargue, et on a pensé à Jennifer tout de suite. C'était bien d'avoir une présence new-yorkaise, de sortir du truc franco-français, parce qu'il y a beaucoup de références à la musique anglo-saxonne sur ces chansons. En enregistrant, on a essayé de ne pas perdre le charme des maquettes faites sur quatre-pistes. C'est comme si on était passés d'un film super-huit à du 35 millimètres. Avec ses harmonies vocales en cascade et ses mélodies,
A Bird on a poire est presque un hommage à la pop des années 1960.
La musique, c'est comme le vin. Il y a de supermillésimes. L'âge d'or, c'est les années 1966-1968. Globalement, ça part en couilles après 1976-1977... La musique des années 1990, elle va faire rigoler les générations futures. Ce qu'on retiendra, ce sera que ça a été le règne de la technologie et des producteurs qui mettent leur nom plus gros que celui de l'artiste sur la pochette.
A Bird on a poire tranche assez radicalement avec le reste de votre production.
Lorsqu'elle l'a entendu, ma mère m'a dit : "Tu as enfin fait un vrai disque." C'est un disque qui rassure parce qu'il est très mélodique. Or, la mélodie, c'est le monde organisé : ç'a un côté apaisant, comme un baume qui cicatrise. Pourtant, je ne connais rien de plus triste que les Beach Boys. Leurs chansons, c'est la mort qui chantonne. Il y a plus de noirceur dans Surfin' USA que dans toute la discographie This Mortal Coil. La justification de A Bird on a poire est aussi dans le décalage. L'ambition, c'était d'additionner nos étrangetés : Fred est suisse, Jennifer est américaine et je me sens assez peu français. On a joué de ce côté décalé, presque marginal. Aujourd'hui, les gens ont l'impression d'être ultra-branchés en écoutant quelqu'un comme Björk, alors que c'est la chanteuse officielle de l'intelligentsia, la chanteuse préférée de Chirac et Sarkozy. On ne peut plus vivre en étant dans la marge dans ce pays, c'est ce qui me fait enrager le plus... On nous rebat sans cesse les oreilles avec les succès de formations françaises comme Air ou Phoenix à l'étranger mais j'ai vu des groupes de bal dix fois supérieurs à eux. Nile Rodgers, le guitariste du groupe Chic, a dit un jour que "comprendre la musique, c'est danser". Ce n'est pas gagné dans un pays comme le nôtre... Propos recueillis par Olivier Nuc
Le texte de la conférence chantée et le podcast :
Une vidéo:
AJOUT RECENT :
En décembre 2012, nouvelle interview, en vidéo:
http://video.lefigaro.fr/evene/video/jean-louis-murat-live-au-figaro-en-decembre-2012/2241872931001/