GARCIAPHONE with "Dreameater" en tournée ! Et Christophe Adam... en archives!
Publié le 5 Mars 2018
Je crois que depuis que j'ai créé ce blog, j'ai toujours entendu parler de Garciaphone, mais sans avoir croisé la route et le disque d'Olivier PEREZ. Murat avait fait un peu de pub au groupe lors d'une interview dans un grand journal de rock : Point de vue/images du Monde. "ils m'épatent", parlant de leur "extrême bon goût". C'était en 2016, et il a fallu attendre encore quelques mois pour qu'un album voit le jour (Nov 17, 4 ans après le précédent), avec Microculture/differ-ant, et donc avec un bon soutien promo.. qui a permis des bons... des excellents... retours dans la presse nationale.
crédit: surjeanlouismurat.com concert à Chambéry
J'aime beaucoup ce disque: en effet, même si l'anglais y vogue sur des airs folks plutôt intimistes, ce qui d'habitude, ne me suscite peu l'envie d'écoutes, j'ai beaucoup laissé sur mes appareils ce Dreamwater (rien que ce titre me tiendrait éloigné de cet objet si je n'y avais pas goûté. Le plus dur avec l'eau, c'est le premier verre, ou d'y mettre le doigt de pied).
En effet, malgré donc ce down tempo, cette absence de storytelling et le déficit d'image (ce n'est pas pour ce qu'on sait d'Olivier, de son histoire, de ce qu'il renvoit -il est un peu secret et se tient en retrait- que la curiosité se crée), ce disque est un petit bijou... et on l'écoute donc pour des bonnes raisons: des belles mélodies dans un écrin de 3 T (tempo, tonalité, Tructure, comme nous les a appris Murat).
Allez, on écoute vite fait:
"Don't let it die like this" nous cueille d'office, avec la voix, sans intro.Le petit piano donne un relief à l'orchestration et le refrain est superbe.
L'intro, c'est pour le morceau 2, "oh sleepless". Là, encore, magnifique construction élevant le morceau jusqu'aux choeurs. Là, encore, le piano de Zac Boisseau (Zac Laughed) apporte une belle couleur à ce folk.
La 3e chanson s'entame sur un peu de synthés pour changer. Il est encore à l'honneur sur le pont musical très original, presque expérimental, et pourtant très "musical"(...!) qui clôt le titre.
"I'll be a riddle", si on est toujours sur le rythme de la ballade, offre toute une série de variations. Là encore, le long pont musical est extra.
Attention là: ça rock.. enfin... non... disons que c'est le titre le plus endiablé... enfin... un peu plus énergique au niveau de la batterie: morning star, et qui du coup est livré avec le moins d'enrobage (peut-être une petite couche synthétique, et une intervention sur le final mais la batterie et la guitare sont à l'honneur, et c'est top)
On continue sur une excellente ryhmique: deadstar, avec un refrain tubesque, et une partie très enlevée ensuite. Là encore, un pont musical intervient assez débridé sur la fin. Les orchestrations éloignent tout sentiment éventuel de lassitude.
Si je n'avais pas grand chose à ajouter sur la suivante durant la première partie du morceau, il ne faut absolument pas zapper: le morceau semble se terminer vers 3 minutes... mais la musique reprend... toujours au piano avec le groupe derrière, puis du synthé, et intervient ensuite une magnifique partie vocale en harmonie. Un sommet du disque.
A hole in a universe est dans un premier temps plus dans la simplicité dans l'orchestration mais pas dans sa construction. La voix de Lopez y fait merveille: pur et mélancolique. Depuis Christophe Pie, on sait que les batteurs clermontois ont des voix plus que sensibles.
Sonorités presque blues pour Our time too spare... alors que Dusk débute sur des allures de requiem, avant de nous emmener sur autre chose,légèrement plus chaud, puis de retrouver ces notes inquiétantes, dans une longue partie musicale onirique.
Un disque à écouter au coin du feu, et à réécouter pour s'imprégner des mélodies et de toute sa richesse qu'une écoute trop rapide ne permet pas d'appréhender.
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Je vous avais déjà proposé l'interview d'une question, avec Dominique A, et en attendant celle d'Olivier Adam, voici LA question que j'ai pu posé à Olivier PEREZ. Je l'interrogeais sur le rôle de Christophe ADAM, l'autre "père" de la musique clermontoise, si ce n'est le plus important au vu de son rôle dans nombre de productions(notamment chez les KÜTU) et de groupes (pour le plus fameux Fafafa et avant, armée rouge et les Sales gosses, dans lesquels on retrouvait des gens passés par Clara). Pour la petite histoire, on le retrouve dans les choeurs de Babel (quelques archives en fin d'article sur son parcours)...
GARCIAPHONE : Mes condoléances pour Matthieu, je l'ai croisé quelques fois à des concerts et je me souviens avoir senti en lui une profonde gentillesse. Pour répondre à ta question sur Christophe Adam, je dirais que c'était vraiment la bonne personne au bon moment pour cet album de Garciaphone. Christophe est quelqu'un de passionné et qui sait écouter. Pour cet album, il a apporté le "son" de son studio à Montferrand et son savoir-faire pour ce qui est des prises de son. J'aimais beaucoup comment sonnait cette pièce où j'avais enregistré il y a quelques années avec Leopold Skin pour son deuxième album. C'est le son que je recherchais pour ce nouvel album. Christophe a participé aux sessions (il a joué de la contrebasse) mais il a surtout écouté avec attention les prises et son avis était toujours pertinent et aidait souvent à y voir plus clair dans les arrangements
GARCIAPHONE EST EN TOURNEE:
Je n'ai pas reprécisé qu'Olivier Perez est accompagnée par Matt Low, et son bassiste Matthieu Chevrier.
Ma chronique de concert de Garciaphone (et de Matt Low, et Dragon Rapide): http://www.surjeanlouismurat.com/2016/11/matt-low-garciaphone-et-dragon-rapide-sur-scene.html
ET c'est l'occasion de vous indiquer que le disque "see the big picture" de DRAGON RAPIDE est sorti chez Freemount records. Et ça déménage! A lire: Chronique chez ADA
« Les Sales Gosses [son premier groupe, 1976] ont duré deux ans et demi. On est devenus super potes avec la bande de La Bourboule. Tout ce petit monde s'est retrouvé embringué dans la secte de Jean-Louis Bergheaud. On découvrait une espèce de gourou qui écrivait des chansons non-stop sur des rouleaux de PQ. Écrire, c'était sa seule obsession. Je découvrais un poète barré qui ne pensait qu'à ça. On s'est retrouvés à faire des maquettes chez lui. Et là, il s'est mis à intellectualiser notre truc. Il avait à redire sur mes textes et gnagnagna, gnagnagna. Il y avait notamment un refrain qui faisait : 'T'en fais pas bébé, t'as déjà ta place au cimetière.' J'avais quatorze ans ! C'était notre tube. » (extrait de l'article de M : http://www.surjeanlouismurat.com/article-une-histoire-du-rock-a-clermont-le-livre-et-le-concert-121327492.html |
CI-dessous spliff 6, interview de Christophe:
Avec Christophe Pie:
PS: Bein quoi? Ah, oui, ça fait un mois que je n'avais pas écrit... allez, je vous dis : désolé, et on se dit à très vite...